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PUNICALAGINE

- ANTIOXYDANT NATUREL DE LA GRENADE -


PROPRIÉTÉS ET BIENFAITS POUR LA SANTÉ

Ing. Ángel Calín Sánchez


Dr. Ángel A. Carbonell Barrachina
UNIVERSIDAD MIGUEL HERNÁNDEZ, Département de Technologie Agroalimentaire
Je possède des vertus
exceptionnelles,

venez les découvrir


1. Introduction
1.1. Origine du grenadier
1.2. Importance économique en Espagne
1.3. La grenade Mollar d’Elche
2.1. Composition chimique de la grenade
2.2. Composés phénoliques
2.2.1. Composés phénoliques à faible poids moléculaire
2.2.2. Composés phénoliques à poids moléculaire élevé
2.3. La grenade en tant qu’aliment fonctionnel
2.4. Oxydation Vs Anti-oxydation
3.1. Propriétés anticancéreuses et anti-tumorales
3.2. Prévention des maladies cardiovasculaires
3.3. Propriétés anti-inflammatoires
3.4. La grenade et ses propriétés contre le diabète
3.5. Prévention de la dégradation oxydative
3.6. Prévention des lésions de la peau
3.7. Propriétés antimicrobiennes de la grenade et de ses produits dérivés
3.8. Effets de la grenade sur la santé bucco-dentaire
3.9. Autres propriétés de la grenade sur la santé
3.9.1. La grenade et sus effets contre la diarrhée
3.9.2. La grenade et ses effets sur la qualité du sperme et sur les troubles de l’érection
3.9.3. Effet de la grenade sur l’obésité
4. Bibliographie
La grenade et « Calidad y Seguridad Alimentaria,
CSA »

La recherche associée à la technologie contribuent sans


aucun doute au développement d’un pays et, dans le cas
concret du secteur agroalimentaire, permettent de pro-
duire des produits optimaux en termes de qualité et de
sécurité alimentaire. Dans ce cadre, il convient d’être vigi-
lant et de contrôler la chaîne alimentaire dans sa totalité – de la matière première et du
traitement jusqu’aux nécessités et besoins du consommateur. La traçabilité est actuelle-
ment un concept primordial dans l’alimentation. Elle doit permettre le suivi rétroactif d’un
aliment : point de vente, lieu de production et matières premières. L’Espagne est un pays
doté d’une technologie très avancée. Les centres de recherche et les universités travaillent
de plus en plus aux côtés des entreprises du secteur agroalimentaire. Cette collaboration
étroite et croissante est la promesse d’un futur prometteur pour toutes ces entreprises.

Le groupe de recherche « Calidad y Seguridad Alimentaria, CSA » du département de


technologie agroalimentaire de la Escuela Politécnica Superior de Orihuela (Universidad
Miguel Hernández de Elche) a une longue expérience derrière lui dans l’étude de la gre-
nade – que ce soit dans la recherche sur l’évaluation de la qualité et la fonctionnalité de
la grenade et de ses produits dérivés, comme dans le conseil aux entreprises de produc-
tion et de commercialisation de ces produits. Parmi les différents thèmes abordés lors des
travaux menés pour ces entreprises, citons l’estimation de la durée de vie des produits,
le développement de nouveaux produits et la réalisation d’études affectives auprès de
consommateurs.

Le groupe CSA, en collaboration avec ses collaborateurs nationaux (CEBAS-CSIC) et inter-


nationaux comme la Kansas State University (États-Unis) et la Wroclaw University of
Environmental and Life Sciences (Pologne), se pose désormais comme une référence
dans les études relatives à la qualité (nutritionnelle, sensorielle et fonctionnelle) et l’ac-
ceptation des produits à base de grenade dans les marchés internationaux.
Depuis ses premiers travaux sur la grenade en 2009, son travail de recherche a donné lieu
à plus de 20 articles internationaux sur la question. Les chercheurs du groupe ont donné
des conférences plénières sur les bienfaits de la grenade dans de nombreux pays dont la
Turquie, la Pologne, la Slovaquie, le Mexique et l’Espagne.

La variété de grenade Mollar de Elche est, sans aucun doute, la variété la plus cultivée en
Espagne, et celle qui nous représente dans le monde. Les fruits Mollar de Elche comportent
deux avantages principaux : (I) un goût sucré intense, (II) un arille (partie comestible) de
nature filandreuse et très molle. Toutefois, ils présentent quelques inconvénients : (I) une
couleur peu prononcée qui empire sensiblement après le traitement thermique pour éla-
borer des jus et (II) un profil sensoriel peu complexe, avec un goût sucré prédominant
et des notes aromatiques fruitées, en général peu marquées. Cependant, nous pouvons
affirmer que les fruits d’autres variétés non autochtones, comme la Wonderful, sont com-
plémentaires de ceux de la variété Mollar de Elche.

Cette complémentarité repose sur le profil sensoriel complexe et la couleur rouge grenat
très intense  des grenades Wonderful. Toutefois, elles présentent également des incon-
vénients manifestes car elles sont extrêmement acides et la portion filandreuse de leurs
arilles s’avère très dure et résistante (Vázquez-Araújo et al., 2014).

L’un des derniers produits développés par le groupe CSA pour l’entreprise « Antioxidantes
Naturales del Mediterráneo » est un concentré de grenade élaboré à partir d’une fusion
des variétés Mollar de Elche et Wonderful. Cette combinaison a permis d’obtenir un pro-
duit du nom de Granatum Plus Concentré de Grenade Fusion, lequel a la particularité de
présenter les avantages des deux variétés, neutraliser leurs inconvénients sensoriels et se
démarquer par une haute teneur en punicalagine, soit ~232 mg de punicalagine par rap-
port à l’apport journalier recommandé (30 mL de produit).
CONCLUSIONS DES TRAVAUX DE RECHERCHE DE LA UNIVERSIDAD
MIGUEL HERNÁNDEZ

L’un des derniers travaux de recherche a porté sur la comparaison de la teneur en punicala-
gine et polyphénols de 50 produits commerciaux à base de grenade (commercialisés dans
l’Union européenne, Espagne comprise). Les produits à l’étude ont été divisés en deux
grands groupes : (I) gélules, ampoules et extraits, et (II) jus d’extraction directe, jus à base
de concentrés et concentrés. Les teneurs en punicalagine trouvées dans le premier groupe
présentaient les valeurs suivantes : non détectée - 308 mg de punicalagine par gramme de
produit. S’agissant du groupe deux, les valeurs ont été de la non détection de punicalagine
jusqu’à 10,4 mg de punicalagine par gramme de produit. Les résultats obtenus après ana-
lyse ont prouvé que les produits « Granatum Plus » se distinguaient par la qualité de leur
composition dans le composé mentionné (α- y β-punicalagine).

Les gélules d’extrait de grenade et le Concentré de Grenade Fusion de Granatum Plus


ont été les produits qui ont présenté de fortes teneurs en punicalagines (308 et 7,76
mg de punicalagine par gramme de produit).

Au cours des travaux de recherche menés sur plus de 50 produits, d’octobre 2016 à avril
2017, nous avons pu déterminer que les produits Granatum Plus contenaient des valeurs
de Punicalagine A+B optimaux, et qu’ils obtenaient des notes maximales lors des dégusta-
tions organoleptiques. De même, il a été déterminé que la note du rapport qualité-prix de
ses produits était très supérieure à celle de la majorité des produits analysés.

Quant aux produits sous label écologique, il a été déterminé que leur teneur en compo-
sants bioactifs n’était pas supérieure aux produits de Granatum Plus.

C’est pourquoi, nous affirmons que les Jus, Concentrés et Extraits de Grenade Granatum
Plus satisfont largement les exigences des aliments fonctionnels et répondent aux besoins
du consommateur le plus exigeant.
1. Introduction
Dans la plupart des cas avant de se diriger vers le futur il faut d’abord regarder vers le passé.
La grenade en est un bon exemple, car c’est l’un des premiers fruits domestiqué par
l’homme. Sa présence est clairement visible dans la culture et l’histoire de l’Espagne, elle
apparait même dans les armoiries du Royaume de Grenade, au temps des rois catholiques.
Un autre exemple, illustrant le rapport étroit entre la grenade, l’Espagne et la recherche
scientifique, c’est bien le blason du Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC),
où apparait aussi un grenadier (Figure 1).

Figure 1. Grenadier en production et blason du Centro Superior de Investigaciones Científicas.

Dans le présent dossier, notre objet est de faire connaître la grande importance de la
culture de ce fruit en Espagne, dû à son importante production, mais aussi aux bienfaits
que ce fruit et ses produits dérivés apportent à la nutrition humaine.
1.1. L’Origine du Grenadier

Le grenadier (Punica granatum L.) est un arbre fruitier cultivé depuis l’Antiquité. Il s’agit de
l’un des arbres fruitiers cités dans la Bible, au même titre que la vigne, l’olivier ou le palmier.
D’après Nikolai Vavilov, le grenadier appartient au Centre IV: Centre du Proche Orient (Asie
Mineure, Transcaucasie, Iran et régions hautes du Turkménistan).

Sa classification systématique est la suivante:


Division: Phanerogamae
Classe: Dycotiledoneae
Sous-classe: Archichlamydeae

Ordre: Myrtales
Familie: Punicaceae
Genre: Punica
Espèce: Granatum

Le grenadier (Punica granatum L.) est un arbre caducifolié de petites dimensions, pouvant
atteindre au maximum 8 mètres de hauteur à l’état sauvage. C’est un arbre fruitier ayant
un grand intérêt pour de nombreuses régions du monde, spécialement dans les régions
arides et semi-arides, car bien qu’il soit moins important que d’autres arbres fruitiers, il peut
s’adapter à différentes zones où de nombreuses autres espèces, actuellement plus impor-
tantes, seraient incapables de fournir une production rentable (Melgarejo et Salazar, 2003).
1.2. Importance Économique du Grenadier
Actuellement, il est cultivé dans de nombreux pays, notamment l’Espagne, les États-Unis,
l’Iran, la Turquie, l’Inde, Israël, la Chine et les pays de la côte nord de l’Afrique, entre autres.
L’Espagne est le premier producteur d’Europe, et la production y est concentrée dans la
Communauté Valencienne, en Andalousie et dans la région de Murcie (Graphique 1).

La production espagnole, de 22.311 tonnes en 2010 (MMARM, 2010), se concentre surtout


dans la province d’Alicante (90 %), et à l’intérieur de celle-ci la production est focalisée es-
sentiellement dans trois communes, Elche, Albatera et Crevillente, par ordre d’importance.
Cette concentration élevée montre clairement l’énorme importance socio-économique de
la grenade pour ces trois communes et leurs alentours.

Graphique 1. Communautés espagnoles productrices de grenade.


1.3. La grenade Mollar d’Elche
La grenade est un fruit qui, traditionnellement, a été apprécié et admiré dans de nom-
breuses civilisations. Les grenadiers, ainsi que les palmiers, sont les arbres les plus carac-
téristiques de la campagne d’Elche. En outre, ils sont connus depuis la nuit des temps. En
Espagne, la grenade Mollar d’Elche (Figure 2) est de loin la variété la plus populaire, et c’est
sans l’ombre d’un doute la plus cultivée en Espagne.

Les caractéristiques les plus importantes des grenades Mollar d’Elche sont les suivantes:

- Fruits de taille grande ou très grande.


- Arbre très vigoureux, de croissance rapide.
- Fruit de grande taille.
- Grosse graine, couleur rouge sombre et pépins petits et mous.
- Maturité entre octobre et novembre.
- Variété de meilleure qualité, de calibre plus élevé et plus productive que les
autres variétés du groupe des Valenciennes, qui occupent la seconde place dans
la production espagnole.
2. Les Produits fonctionnels dérivés de la grenade et leur exploitation
L’étude des composants bioactifs de la grenade et de leurs bienfaits pour la santé humaine
est un domaine de recherche de toute actualité et du plus grand intérêt. Il a été consta-
té, suite à de nombreuses études scientifiques, que la grenade et ses produits dérivés
contiennent de nombreux composants pouvant servir à prévenir certaines maladies et à
conserver la santé (Larrosa et al., 2006; Sartippour et al., 2008; Koyama et al., 2010).

Généralement, la grenade est consommée fraiche. Cependant, une partie importante de


la récolte ne possède pas une qualité visuelle suffisante pour être destinée à la consom-
mation de fruits frais, car le niveau d’acceptation de la part du consommateur serait très
bas. Néanmoins, la qualité des arilles, qui constitue la partie comestible du fruit, est simi-
laire à celle des exemplaires ayant une apparence acceptable pour être consommés frais.
Concernant cette partie de la récolte, qui n’est pas utilisable pour la consommation fraiche,
il est donc nécessaire de chercher une solution commerciale sous forme d’utilisation indus-
trielle. Les produits industrialisés dérivés de la grenade ayant le plus d’importance sont les
suivants:
Les produits industrialisés dérivés de la grenade ayant le plus d’importance sont les
suivants:

- Jus de grenade: amplement commercialisé aux USA et


ayant un grand potentiel en Espagne.
- Arilles en IVème gamme
- Confitures
- Vins, vinaigres et liqueurs.
- Arilles déshydratées
- Produits nutraceutiques à base d’extrait d’écorce
- Condiment alimentaire.
- Cosmétiques: crèmes, huiles, gels,…
2.1. Composition Chimique de la Grenade
La grenade possède dans ses différentes parties de nombreux composés chimiques d’une
valeur biologique élevée: écorce, membranes blanches, arilles et graines (Figure 3). Le pro-
duit le plus important dérivé de la grenade est le jus, et c’est sans aucun doute le produit le
plus étudié et ayant une multitude de références aussi bien dans la littérature scientifique
espagnole qu’internationale.

Figure 3. La grenade et ses différentes parties.


Environ 50 % du poids total de la grenade correspond à l’écorce et aux membranes blan-
ches, qui sont une source très importante de composés bioactifs, tels les polyphénols,
les flavonoïdes, les ellagitanins, les proantocianidines et les minéraux, essentiellement du
potassium, de l’azote, du calcium, du phosphore, du magnésium et du sodium. C’est pour-
quoi les produits nutraceutiques et les condiments alimentaires élaborés à partir d’extraits
d’écorce et de membranes blanches peuvent représenter une source importante de tous
ces composés, s’ils ont été élaborés de manière correcte.
La partie comestible de la grenade représente environ 50
% du poids total d’une grenade, dont 80 % sont les arilles
(partie charnue) et 20 % les pépins (partie ligneuse).

La composition des graines de grenade est la suivante: eau


(85 %); sucres (10 %), principalement fructose et glucose;
acides organiques (1,5 %), essentiellement acide ascor-
bique, citrique et malique; composés bioactifs tels que poly-
phénols et flavonoïdes (essentiellement anthocyanines).

En outre, les graines de grenade sont une source importante de lipides, car les pépins ont
une teneur en acides gras qui oscille entre 12 et 20 % de leur poids total (poids sec).

Le profil des acides gras se caractérise par une teneur élevée en acides gras insaturés,
notamment acide linolénique, linoléique, punique, oléique, stéarique et palmitique.
Tableau 1. Composition nutritionnelle de la partie comestible (USDA, 2007).
Tableau 2. Teneur en éléments minéraux de la partie comestible (USDA, 2007) et teneur
en jus de grenade avec pulpe (Andreu-Sevilla et al., 2008).

Actuellement, les effets bénéfiques des fruits et des légumes sont largement acceptés en
raison de leur teneur élevée en composés bioactifs. La présence des composés énumérés
précédemment (Tableau 2) garantit la valeur nutritionnelle importante de la grenade.
2.2. C omposés Phénoliques

2.2.1. Composés phénoliques à faible poids moléculaire

Les composés phénoliques peuvent être divisés en molécules simples, et en polymères


de celles-ci ayant un poids moléculaire plus élevé. Parmi les premières il convient de citer
les flavonoïdes, qui sont les composés les plus importants de ce sous-groupe; tandis que
les anthocyanosides sont les composés les plus représentatifs, responsables de la couleur
caractéristique de la grenade. Parmi les composés phénoliques à faible poids moléculaire
il faut mettre l’accent sur les acides phénoliques, et parmi ces derniers sur l’acide gallique
et l’acide ellagique (Figure 4).

Figure 4. Composés phénoliques à faible poids moléculaire


2.2.2. Composés phénoliques à poids moléculaire élevé

Les tanins sont les polyphénols à poids moléculaire élevé les plus caractéristiques. L’écorce
de la grenade est riche en tanins hydrolysables, principalement en punicaline, péduncula-
gine et punicalagine (Figure 5).

Figure 5. Structure moléculaire de la punicalagine


2.3. La Grenade en tant qu’Aliment Fonctionnel

Le concept d’aliment fonctionnel est complexe et peut se rap-


porter à plusieurs aspects : si les composants sont des nutri-
ments ou non, s’ils agissent de manière positive ou non sur
l’organisme, et s’ils provoquent un effet physiologique ou psy-
chologique en plus de l’effet purement nutritionnel (Viuda-
Martos et al., 2011a).

Parmi les aliments fonctionnels il convient de citer : (i) ceux qui contiennent certains miné-
raux, vitamines, acides gras ou fibres alimentaires ; (ii) les aliments auxquels on a ajouté des
substances biologiquement actives, comme les phytochimiques ou autres antioxydants,
et (iii) les probiotiques qui contiennent des micro-organismes vivants exerçant des effets
bénéfiques.
Conformément à ce qui a été exposé ci-dessus et aux diverses études réalisées sur la com-
position chimique de la grenade, et plus récemment sur ses effets sur la santé, nous pou-
vons considérer la grenade comme un aliment fonctionnel (Melgarejo, 2010).

Les anthocyanosides sont les composés étant considérés comme les responsables de la
couleur rouge des grenades; l’importance de ces composés phénoliques repose sur leur
action anti-oxydante, qui protège des radicaux libres en retardant le processus de vieillis-
sement des cellules. Ces flavonoïdes ont une activité captatrice de radicaux libres, comme
cela a été démontré dans diverses études, notamment celle d’Espín et al. (2000). Il est esti-
mé que 10 % de la capacité anti-oxydante du jus de grenade est due à la présence de ces
polyphénols, les anthocyanosides (Gil et al., 2000).
La capacité anti-oxydante du jus de grenade est trois fois
plus grande que celle du vin rouge ou du thé vert (Gil et al.,
2000).

La présence des acides gras essentiels (linoléique, linolénique et arachidonique) est de


grande importance, spécialement en raison de leur teneur en acides gras polyinsaturés.
Les acides gras polyinsaturés jouent un rôle très
important en tant que composés prévenant
contre les maladies cardiovasculaires et autres
problèmes cardiaques, car ce type d’acides gras
diminue considérablement les niveaux de HDL-
cholestérol (mauvais cholestérol).

L’acide punique a des effets anti-athérogéniques.


Les ellagitanins peuvent être transformés en uro-
lithines; l’urolithine A pourrait bien être le com-
posé anti-inflammatoire le plus actif associé à la consommation de la grenade. Dans le
colon les processus anti-inflammatoires pourraient être dus à la fraction non métabolisée
des ellagitanins (Larrosa et al., 2010). La punicalagine est le polyphénol ayant le plus haut
poids moléculaire connu, qui s’hydrolyse en acide ellagique et se métabolise dans l’appa-
reil intestinal en générant des urolithines. Les punicalagines sont les composés présentant
la plus haute capacité anti-oxydante ou captatrice de radicaux libres, et celles-ci sont res-
ponsables d’environ 50 % de cette activité dans le jus de grenade, suivies d’autres tanins
hydrolysables (33 % de l’activité totale), et en moindre mesure de l’acide ellagique (3 %) (Gil
et al., 2000; García-Viguera et al., 2004).
Les principales propriétés fonctionnelles des punica-
lagines sont (Sánchez, 2009):

- Puissant effet anti-oxydant.


- Activité anticancéreuse.
- Effet protecteur du système cardiovasculaire.

2.4. Oxydation Vs Antioxydation

Les organismes vivants nécessitent de l’énergie, et celle-


ci est obtenue des principes immédiats (hydrates de car-
bone, lipides et protéines).Cette énergie peut être obtenue
par des réactions chimiques impliquant ou non l’oxygène.
Il convient donc de distinguer le métabolisme anaérobie
du métabolisme aérobie.

Il est vrai que l’obtention d’énergie de la part de la cellule


est plus importante si la base de son métabolisme est l’oxy-
gène. Avec l’oxygène la cellule peut obtenir plus d’ATP à
partir des principes nutritifs (hydrates de carbone, lipides
et protéines). Sans oxygène on obtient 20 % d’ATP en
moins (énergie).
C6H12O6 + 6 O2 ====> 6 CO2 + 6 H2O + 38 ATP
Ces réactions oxydatives ont lieu dans les mitochondries, qui sont des structures présentes
dans le cytoplasme des cellules où la molécule de glucose (6 atomes de carbone), déjà
divisée en deux molécules d’acide pyruvique (3 atomes de carbone), s’oxyde peu à peu
en libérant des électrons et des protons puis en acceptant finalement l’oxygène pour se
transformer en eau, dioxyde de carbone et en stockant de l’énergie sous forme de liaisons
triphosphates (ATP).

O2 + 4 H+ 4 e- ====> 2 H2O

Les molécules provenant de l’oxydation


du glucose continuent de s’oxyder et l’oxy-
gène diminue puis absorbe les électrons
et les protons; chaque molécule d’oxy-
gène accepte quatre électrons et quatre
protons, formant ainsi 2 molécules d’eau.
C’est ce que l’on appelle une tétra-réduc-
tion de l’oxygène.

Mais tout ne se passe pas toujours de manière aussi exacte, car il est calculé que dans 5 %
des cas des mono-réductions et des bi-réductions se produisent, donnant lieu, non pas
à de l’eau et du CO2, facilement éliminables par les émonctoires naturels (rein, poumon,
peau…), mais à des espèces réactives nocives dérivées de l’oxygène (EROs ou ROS) qui sont
nuisibles pour la santé car elles perpétuent l’oxydation de nos tissus sains, provoquant des
pathologies.
Disons que ce 5 % est semblable à la « suie » de la « cheminée métabolique », et si elle
n’est pas éliminée ou neutralisée, l’organisme tombe malade ou vieillit plus rapidement.
Les systèmes les plus agressés sont l’appareil circulatoire et nerveux ou le système défensif
immunitaire. Les espèces réactives dérivées de l’oxygène qui se produisent dans les cel-
lules sont, entre autres, le péroxyde d’hydrogène (H2O2), le radical oxhydrile (-OH) et le
radical superoxyde (O2•−).

Avec l’apparition de l’oxygène sur la terre certaines espèces qui n’étaient pas préparées
pour l’oxydation ont disparu. Celles qui ont pu supporter l’impact de l’oxygène ont sur-
vécu, car elles ont réussi à développer un système qui les protège: le système anti-oxydant.

L’oxydation se définit comme une perte d’électrons dans les dernières couches électro-
niques d’atomes ou de molécules, pour se transformer en ions de charge. Les substances
qui captent ces électrons se dénomment oxydantes, et en oxydant, elles se réduisent. Ces
ions « oxydés » - transformés en ce que l’on appelle des radicaux libres s’ils ne sont pas
neutralisés par un autre élément (réducteur) lui offrant ses propres électrons ou protons
(H+) - continueront leur errance dans l’organisme jusqu’à ce qu’ils parviennent à s’emparer
d’autres substrats qu’ils oxyderont à leur tour; les substrats les plus affectés sont les mem-
branes formant les cellules. L’oxydation « incontrôlée » qui se produit dans les tissus de
notre organisme provoque le vieillissement, la dégénération et, bien entendu, la maladie.
Il faut donc combattre l’oxydation si l’on veut survivre.

- Superoxyde dismutase (SOD)


- Catalase (CAT)
- Glutathion peroxydase (GPx)… et autres
Ces trois enzymes forment la plus grande défense anti-radicaux dans les cellules. Il convient
de tenir compte du fait qu’un excès de radicaux libres (oxydants) ou une dysfonction de
notre défense enzymatique, incapable de s’opposer à l’excès de RL, a pour conséquence
de développer de nombreux processus pathologiques, principalement des maladies de
nature dégénérative, genre Alzheimer, Parkinson, Arthrose, etc.

Le vieillissement n’est rien d’autre qu’un déséquilibre en faveur des mécanismes d’oxyda-
tion, dû à ce que les systèmes anti-oxydants de défense sont faibles ou inefficaces.

Mais en raison du rythme de vie actuel, notre corps doit faire face à de nombreuses at-
taques « oxydatives » provenant de notre milieu, qui sursaturent la défense anti-oxydative
innée mentionnée auparavant (enzymatique): il s’agit de la pollution, du tabac, des radia-
tions, des innombrables conservateurs présents dans nos produits alimentaires, etc...

C’est pourquoi il faut se pourvoir de substances pouvant aider à la lutte anti-oxydative,


notamment certaines vitamines hydrosolubles (Vitamines B1, B6, B12, C,) et liposolubles
(Vitamine E, A), ainsi que les biocaroténoïdes et les polyphénols.
Dans les plantes, les espèces réactives de l’oxygène se produisent aussi durant la photosyn-
thèse (obtention d’énergie à partir de la lumière solaire).
CO2+ NH3+ luz ====>Hidratos de carbono
Disons que les plantes aussi doivent se défendre, comme nous, pour pouvoir supporter
les conditions de haute intensité lumineuse qui provoquent des oxydations. Pour cela, les
caroténoïdes, les bioflavonoïdes et autres substances protègent les végétaux des oxyda-
tions. Tout le monde sait que si des espèces comme la tomate, le brocoli, l’orange ou la
pomme ne contenaient pas de substances anti-oxydantes elles ne se conserveraient pas,
mais tout simplement elles se dénaturaliseraient. Ainsi donc, si on incorpore les nutriments
en question à notre régime alimentaire, ceux-ci stimuleront notre système anti-oxydant en
diminuant ce que l’on dénomme le « stress » oxydatif.
L’aide anti-oxydative est toujours nécessaire, spécialement lorsque notre organisme est
en train de traverser une étape compliquée pour le métabolisme, comme c’est le cas d’un
grand effort physique (grossesse, croissance, compétitions, etc.), ou lorsqu’il faut com-
battre une infection, endurer un choc postopératoire, ou tout simplement lorsque notre
corps entre dans une « étape » évolutive (ménopause ou andropause).

C’est pour cela que la recherche de nutriments anti-oxydatifs, provenant des fruits et des
légumes résistant le mieux à l’impact de l’énergie lumineuse du soleil, sont ceux qui nous
intéressent le plus. C’est lorsqu’un fruit ou un légume, dans sa maturité, offre la plus grande
concentration d’antioxydants qu’il faut le consommer. Les couleurs attractives constituent
la référence principale d’une haute concentration en substances anti-oxydantes, comme
les carotènes, les polyphénols, les resvératrols, etc. Il convient de mettre spécialement
l’accent sur la grenade, car elle possède une teneur en antioxydants bien plus élevée que
d’autres fruits ayant la réputation d’être très anti-oxydantes, comme les agrumes ou les
myrtilles, et même le thé vert ou le vin rouge.
Dr. José Faus Vitoria (Nº d’ordre professionnel: 9582-Valencia)
Expert en Ozonothérapie, Homéopathie et Médecine Manuelle
República Argentina, 52, 2º, 3ª. 46700-Gandia
Nº de Téléphone : 96 2870827
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3. Grenade et santé

La grenade (Punica granatum L.) est


un fruit millénaire, mystique et dis-
tinctif. Durant l’antiquité elle a été
louée dans différents textes - dans la
Bible, dans la Torah des juifs ou dans
le Talmud de Babylone - comme un
fruit sacré ayant des pouvoirs sur la
fertilité, l’abondance et la bonne for-
tune. La grenade est présente aussi
dans certaines cérémonies, dans l’art
et la mythologie des égyptiens et des
grecs, et c’était également l’emblème
personnel de l’empereur romain Maximus.
En plus de cette présence historique, la grenade a été utili-
sée pour le traitement de nombreuses maladies dans diffé-
rents types de médecine. La médecine Ayurveda (hindoue)
considère la grenade comme un remède adéquat pour le
traitement des parasites, de la diarrhée et des ulcères, et elle
est considérée également comme ayant des propriétés épu-
ratives. La grenade sert aussi en tant que remède contre le
diabète dans la médecine Unani pratiquée en Inde. L’intérêt
considérable qui existe actuellement sur les vertus médici-
nales et nutritionnelles de la grenade a commencé en l’an
2000 ; dès lors, plus de 200 références ont été publiées à ce
sujet, décrivant les bienfaits de la grenade et de ses produits
dérivés sur la santé. Auparavant, durant la période allant de
1950 à 1999, seulement 25 publications scientifiques avaient
été publiées sur cette matière.
Les propriétés potentiellement thérapeutiques
de la grenade sont très vastes, comprenant traite-
ments et prévention contre le cancer, les maladies
cardiovasculaires, l’Alzheimer, les maladies inflam-
matoires, les maladies buccales et cutanées, l’obé-
sité, les troubles de l’érection ou la diarrhée.

Voici à présent, de manière détaillée, les principaux


résultats d’une révision bibliographique concer-
nant la littérature scientifique existante jusqu’en
2011, où sont décrites les diverses applications thé-
rapeutiques de la grenade qui ont été énoncées ci-
dessus.

3.1. Propriétés Anticancéreuses et Anti-tumorales

Nombreuses sont les études réalisées pour évaluer l’efficacité de la grenade et de ses pro-
duits dérivés, dotés d‘une grande activité anti-oxydante et agissant en tant que facteurs
antiprolifératifs, anti-invasifs et pro-apoptotiques sur des cellules malades et chez des mo-
dèles animaux (Lansky et Newman 2007; Syed et al., 2007; Hong et al., 2008; Hamad et Al-
Momene 2009).

Hong et al. (2008) ont démontré que le jus et les extraits provenant de la grenade consti-
tuent de puissants inhibiteurs de la croissance cellulaire, et ils sont même plus puissants
que certains polyphénols considérés de manière isolée; cela suggère un effet synergique
des phytochimiques présents dans la grenade et dans ses extraits.
Un extrait de grenade appliqué comme prétraitement topique diminue l’incidence d’une
tumeur chez les souris de 100 % à 30 %, augmentant en outre la latence dans le dévelop-
pement de la tumeur de 9 à 14 semaines (Afaq et al., 2005).
Albretch et al. (2004) ont étudié l’effet de l’huile de gre-
nade, des polyphénols de l’écorce, des membranes et du
jus fermenté sur le cancer de la prostate. Tous ces agents,
de manière séparée, ont inhibés la prolifération in vitro des
cellules cancéreuses dans les cellules humaines de LNCaP,
PC-3 et DU 145; cela démontre l’évidente activité anti-tu-
morale des produits dérivés de la grenade sur le cancer de
la prostate.

Kohno et al. (2004) ont démontré que l’administration


d’huile de pépins de grenade dans le régime alimentaire in-
hibe l’incidence et la multiplication des adénocarcinomes
du colon chez les rats. L’inhibition des tumeurs du colon au
moyen de l’huile de pépins est associée à l’augmentation
des acides linoléniques conjugués dans la muqueuse du
colon et dans le foie. Il y a des preuves scientifiques qui
démontrent que le jus de grenade supprime l’expression COX-2 induite par le TNF- , la voie
NF-κB et l’activation de Akt. Certains composants bioactifs présents dans le jus de grenade,
tels les anthocyanosides et les flavonols, peuvent être les responsables de l’augmentation
de l’activité antiproliférative des cellules cancéreuses (Adams et al., 2006). Seeram et al.
(2005b) ont décrit la grande activité antiproliférative du jus de grenade sur diverses lignes
cellulaires tumorales, avec une grande inhibition de l’ordre de 30 % jusqu’à 100 %. Le jus
de grenade, l’acide ellagique et la punicalagine ont induit l’apoptose (forme de mort cel-
lulaire qui est réglée de manière génétique) des cellules HT-29 du colon; cependant, dans
les cellules HCT116 du colon, c’est l’acide ellagique et les punicalagines qui ont contribué à
l’apoptose, non pas le jus de grenade (Seeram et al., 2005b). Ainsi donc, les extraits d’écorce
de grenade, riches en acide ellagique et en punicalagines, pourraient constituer un futur
traitement pour le cancer du colon.
Lansky et al. (2005b) ont affirmé que certains composants présents dans la grenade ont
inhibé de manière significative l’invasion de cellules cancéreuses de la prostate in vitro
(cellules PC-3).

Fjaeraa et Nanberg (2009) ont démontré que l’acide ellagique a induit l’apoptose par le
biais de la mesure de la rupture et par l’altération de l’ADN dans le cycle cellulaire. Gon-
zález-Sarrías et al. (2009) ont suggéré que l’acide ellagique et ses métabolites, notamment
les urolithines A et B, peuvent contribuer à la prévention du cancer du colon.

Hong et al. (2008) ont prouvé que le jus et les extraits de grenade ont une grande capacité
pour détenir la prolifération et stimuler l’apoptose dans les cellules cancéreuses de la pros-
tate. Plus récemment, Koyama et al. (2010) ont démontré qu’un traitement sur les cellules
LAPC4 de la prostate avec des extraits de grenade stabilisés dans la teneur en ellagitanins
(punicalagine) ont inhibé de 37 % la prolifération et ont conduit à l’apoptose.

Suite à ce qui a été exposé ci-dessus, nous pouvons conclure que la grenade et ses produits
dérivés ont un effet bénéfique sur les maladies cancéreuses et tumorales dû à leur teneur
élevée en composés phénoliques, tels les anthocyanosides, l’acide ellagique et les puni-
calagines. En outre, à partir de chacun des cas étudiés, il a été démontré que les produits
dérivés de la grenade et de ses extraits ont différentes aptitudes, et il en est de même si
les composés responsables sont administrés de manière individuelle ou isolés. Ainsi donc,
l’utilisation de la grenade et de ses produits dérivés possède une grande dépendance dans
le type d’affection.
Il est important de remarquer que dans tous les cas étudiés il est question de prévention
et de traitement, mais non pas de guérison du cancer ou des tumeurs. La grenade et ses
produits dérivés, dû à leur composition phytochimique, sont des produits très recomman-
dables pour la prévention et le traitement du cancer.
Enfin et en guise de résumé, nous décrivons les principales actions ou effets anti-tumo-
raux de la grenade et de ses produits dérivés sur les différentes maladies cancéreuses
(sein, colon, prostate, etc.).

Tableau 4. Principaux effets anti-tumoraux de la grenade.

- Antiprolifératif: interruption de la croissance tumorale.


- Induit l’apoptose: Mort cellulaire induite (suicide).

- Inhibe le facteur nucléaire ĸB (NF-ĸB): Contrôle
l’expression de plus de 200 gènes (système immunitaire,
prolifération cellulaire, invasion tumo rale, métastase).
- Anti-angiogenèse: Formation de nouveaux vaisseaux
sanguins.

Source: Dr. Gilberto E. Chéchile Toniolo (2011). II Symposium International sur le Grena-
dier, Madrid, Espagne.
3.2. Prévention des Maladies Cardiovasculaires
La dyslipidémie est l’un des facteurs de risque les plus im-
portants pour le développement des maladies coronaires.
Elle se caractérise par des niveaux élevés de cholestérol à
basse densité (LDL) et/ou par des niveaux faibles de cho-
lestérol à haute densité (HDL) (Esmaillzadeh et Azadbakht
2008). Le cholestérol se divise en deux types: le cholestérol
à basse densité (LDL, ou mauvais cholestérol) et les lipopro-
téines à haute densité (HDL, ou bon cholestérol).

Le bon cholestérol (HDL) est ainsi dénommé car il semble fa-


voriser la diminution du niveau de cholestérol dans le sang;
le cholestérol à haute densité est produit de manière natu-
relle par l’organisme lui-même, et il élimine le cholestérol des parois artérielles en le ra-
menant au foie. Le mauvais cholestérol s’accumule dans les parois artérielles, formant une
plaque qui entrave la circulation du sang vers le cœur. C’est pourquoi, lorsque le taux de
cholestérol LDL est trop élevé, le risque de maladie cardiovasculaire augmente. Il semble-
rait que l’oxydation du LDL contribue à l’athérosclérose et aux maladies cardiovasculaires
(Heinecke 2006).

Plusieurs études in vitro ont été réalisées sur des animaux et sur des êtres humains avec
divers produits en rapport avec la grenade et leur composition pour la prévention et
l’atténuation de l’athérosclérose et de l’oxydation du LDL (Aviram et al., 2000; Sezer et al.,
2007; Basu et Penugonda 2009; Davidson et al., 2009; Fuhrman et al., 2010). Aviram et al.
(2000), en utilisant des sujets masculins en bonne santé, ont analysé l’effet de la consom-
mation du jus de grenade sur l’oxydation du LDL; l’étude a déterminé que le LDL baisse
et que l’activité du HDL augmente dans une proportion de 20 %. Seezer et al. (2007) ont
comparé la teneur totale en polyphénols et l’activité anti-oxydante des vins de grenade et
du vin rouge.
Aussi bien la teneur en polyphénols que l’activité anti-oxydante étaient supérieures dans
les vins de grenade que dans les vins rouges. Les deux types de vins ont fait baisser le
niveau de LDL, mais dû à sa capacité anti-oxydante plus puissante la diminution produite
par le vin de grenade a été supérieure à celle du vin rouge : 24 % pour le vin de grenade et
14 % pour le vin rouge. Esmaillzadeh et al. (2006) ont administré 40 g de jus concentré de
grenade à des patients diabétiques et hyperlipidémiques (niveaux élevés de cholestérol
et de triglycérides) durant 8 semaines. À la fin de l’étude, les niveaux de triglycérides et
de HDL n’avaient pas changé. Cependant, une diminution s’était produite sur le niveau de
cholestérol total (5,43 %), sur le LDL (9,24 %), sur le quotient cholestérol total/HDL (7,27 %)
et sur le quotient LDL/HDL (11,76 %).

Basu et Penugonda (2009) ont suggéré que le mécanisme principal du jus de grenade en
tant qu’anti-athérogénique peut se résumer par les affirmations suivantes:

- Il augmente l’activité anti-oxydante du sérum sanguin,


en diminuant les lipides du plasma et la péroxydation
lipidique.
- Il diminue l’oxydation du LDL.
- Il diminue les aires de lésions par athérosclérose.

Ainsi, il existe un effet favorable de la consommation de jus de grenade sur la progression


de l’athérosclérose et par conséquent sur le développement des maladies coronaires.
Le Docteur Aviram a réalisé de nombreuses expériences sur des patients en bonne santé
et sur des patients hypertendus, auxquels on a administré du jus de grenade durant diffé-
rentes périodes de temps. Suite à la réalisation de ces études, la conclusion est que la pres-
sion artérielle s’est vue diminuée jusqu’à 36 % après deux semaines de traitement au jus de
grenade. Cette diminution a été attribuée au pouvoir anti-oxydant élevé des polyphénols
de la grenade (Aviram et Dornfeld, 2001; Aviram et al., 2004).
3.3. Propriétés Anti-inflammatoires
L’inflammation, la première défense physiologique
du corps humain, peut nous protéger des lésions
causées par les blessures ou les empoisonnements.
Ce système de défense peut anéantir les micro-
organismes infectieux, éliminer les irritations et
maintenir les fonctions physiologiques dans leur
état normal. Cependant, une surexposition aux in-
flammations peut causer certaines dysfonctions
physiologiques, telles l’asthme et l’arthrite (Lee et
al., 2010).

Il y a de nombreuses preuves scientifiques qui dé-


montrent clairement la propriété anti-inflammatoi-
re de la grenade et de ses produits dérivés (Lansky
et Newman, 2007; Shukla et al., 2008; Larrosa et al., 2010; Lee et al., 2010). Certains extraits
de grenade, notamment les pépins pressés à froid, inhibent l’action des enzymes cyclo-
oxygénases et lipo-oxygénases in vitro. La cyclo-oxygénase est une enzyme très impor-
tante pour la conversion de l’acide arachidonique en prostaglandines, qui sont des média-
teurs importants de l’inflammation, de sorte que cet acide se trouve fortement inhibé par
la consommation d’extraits de grenade. La lipo-oxygénase conduit à la transformation de
l’arachidonique en leucotriènes, qui sont d’autres médiateurs de l’inflammation, qui est
également inhibée par les extraits de pépins de grenade (Tomás-Barberán, 2010).

Boussetta et al. (2009) ont prouvé que l’acide punique, qui est un acide gras conjugué pré-
sent dans l’huile de pépins de grenade, possède un effet anti-inflammatoire démontré in
vivo et limitant par conséquent la péroxydation lipidique.
Lee et al. (2010) ont analysé quatre tanins hydrolysables, dont la punicalagine et la puni-
caline, tous isolés de la grenade. Chacun de ces composés, à différentes doses, produit
une inhibition significative de la production de monoxyde d’azote (NO) dans des études in
vitro, ce qui implique un effet anti-inflammatoire.

De Nigris et al. (2007) ont démontré que l’administration de jus de grenade et d’extraits de
grenade à des rats obèses diminue de manière significative l’expression de certains mar-
queurs génétiques ayant une influence sur l’inflammation cardiovasculaire.

Par la suite, Romier-Crouzet (2009) ont obtenu des résultats similaires avec du jus de gre-
nade et des extraits de grenade, en observant une prévention inflammatoire comme
conséquence de la teneur élevée en acide ellagique. Enfin, Larrosa et al. (2010) ont observé
que l’administration des extraits de grenade diminue les niveaux de prostaglandines dans
la muqueuse du colon dû, une fois de plus, aux niveaux élevés d’acide ellagique dans la
grenade.
3.4. La Grenade et ses Propriétés Contre le Diabète

Le diabète est la maladie métabolique la plus


commune dans le monde, et elle affecte des
millions de personnes. D’après la Fédération
Internationale du Diabète, l’estimation pour
l’année 2025 prévoit que cette maladie tou-
chera environ 333 millions de personnes.
Après les maladies cardiovasculaires et on-
cologiques, le diabète occupe la troisième
place en ordre d’importance.

C’est là que la grenade et ses produits dérivés peuvent jouer un rôle primordial, car il y a
de nombreuses preuves scientifiques concernant les propriétés antidiabétiques de ce fruit
(Huang et al., 2005; Li et al., 2005; Katz et al., 2007; Parmar y Kar, 2007; Li et al., 2008; Bagri
et al., 2009).

Le diabète est associé à un niveau élevé de stress oxydatif et au développement de


l’athérosclérose; il parait évident que les composés anti-oxydants de la grenade peuvent
exercer une influence significative sur le diabète.

Par exemple, Katz et al. (2007) ont démontré l’activité hypoglycémique des fleurs, des pé-
pins et du jus de grenade. Les mécanismes selon lesquels la grenade et ses produits déri-
vés exercent cet effet ne sont pas encore connus. Cependant, et bien que les hypothèses
concernant ces mécanismes sont nombreuses, elles semblent toutes suggérer l’inhibition
de certains marqueurs génétiques et de certains composés qui induisent le stress oxydatif.
Par exemple, Li et al. (2005), ont suggéré l’inhi-
bition de l’enzyme -glucosidase en tant que
mécanisme pour la diminution du diabète, et
en rapport avec des extraits de fleurs de gre-
nade. Pamar et Kar (2007) ont démontré que
la consommation d’extrait d’écorce de grenade
normalise les effets adverses d’un composé in-
duisant le diabète chez les souris.

Mcfarlin et al. (2009) ont étudié l’effet de l’huile


de pépins de grenade sur l’accumulation de
graisse chez les souris, et ils ont observé une
amélioration de la sensibilité à l’insuline. Toutes
ces preuves ajoutées à celles relatives aux ma-
ladies cardiovasculaires, suggèrent un effet bé-
néfique de la grenade et de ses produits déri-
vés sur le diabète ainsi que sur de nombreuses
maladies cardiovasculaires chez des patients
diabétiques, car cet effet a également été dé-
montré sur les maladies coronaires.

Les principaux composants présentant des propriétés antidiabétiques sont les polyphé-
nols; ces composés ont une influence sur la glycémie par le biais de nombreux mécanismes,
parmi lesquels l’inhibition de l’absorption du glucose à travers l’intestin ou à travers les
tissus périphériques. Le mécanisme le plus probable dans la diminution du diabète est
l’inhibition de l’enzyme -glucosidase. D’autres mécanismes suggèrent l’inhibition de la
glycémie due à une absorption par les tissus périphériques et non pas par l’intestin (Scal-
bert et al., 2005).
3.5. Prévention de la Détérioration Oxydative
La détérioration oxydative est un sujet de toute actualité, et le meilleur exemple de cette
affirmation est que l’activité des fruits et des légumes contre la détérioration oxydative
(teneur élevée en composés anti-oxydants) est l’une des propriétés ou caractéristiques les
plus appréciées par les consommateurs. D’une manière générale on peut définir un an-
tioxydant comme une substance naturelle ou artificielle ayant la capacité de neutraliser et
de protéger un système biologique face aux radicaux libres, tels les radicaux de l’oxygène
et de l’azote, et les radicaux lipidiques (Cano y Arnao, 2004).

Ces propriétés anti-oxydantes confèrent aux fruits et aux légumes des propriétés béné-
fiques pour la santé, en protégeant ou en diminuant le risque de souffrir certaines maladies
dégénératives (Brandt et al., 2004; Chen et al., 2007). Ainsi donc, lors de ces dernières années
la teneur en antioxydants est devenue un paramètre très important en ce qui concerne la
qualité des fruits et légumes. Parmi les composés ayant des propriétés anti-oxydantes il
faut mettre l’accent sur les anthocyanosides et autres phénols (Espín et al., 2007, Dorais et
al., 2008), sur les caroténoïdes (Perera et Yen, 2007) et sur les vitamines A, C et E (Hoursome
et al., 2008).

Les composés responsables du grand pouvoir anti-oxydant de la grenade et de ses pro-


duits dérivés ont été étudiés par de nombreux auteurs, aussi bien dans des modèles in
vitro que dans des modèles in vivo. L’activité anti-oxydante in vitro de la grenade et de
ses produits dérivés a été évaluée par plusieurs auteurs (Naveena et al., 2008; Cam et al.,
2009; Mousavinejad et al., 2009; Tezcan et al., 2009). Tzulker et al. (2007) ont déterminé que
la haute capacité anti-oxydante de la grenade et de ses produits dérivés est due à la pré-
sence des punicalagines dans sa composition, et non pas aux anthocyanosides comme on
le croyait auparavant.
Les mécanismes de l’activité anti-oxydante in vivo ne sont pas clairs, mais on sait que ces
mécanismes agissent sur les matrices biologiques d’une manière très complexe. Madrigal-
Carballo et al. (2009) ont suggéré que les composés phénoliques de la grenade éprouvent
une réaction redox étant donné que les groupes hydroxyles des molécules phénoliques
fournissent de l’hydrogène aux agents réducteurs. D’autres auteurs (Amarrowicz et al.,
2004) affirment que l’activité anti-oxydante des composés phénoliques est due à son habi-
leté pour attraper les radicaux libres et les cations métalliques chélates.

3.6. Prévention Sur les Problèmes de la Peau

Le processus de photovieillissement implique des lésions moléculaires et structurelles de


la peau, telles que l’inflammation, la diminution dans la synthèse du collagène, le grossis-
sement ou la prolifération de l’épiderme (partie superficielle de la peau), la dégradation
incomplète des fragments de collagène et l’oxydation des protéines.

Toutes ces modifications se traduisent cliniquement en une peau émaciée, des rides, des
changements dans sa coloration qui vire au jaunâtre, des taches blanches ovales ou rondes,
ou des taches sombres irrégulières et des télangiectasies (vaisseaux sanguins évidents),
entre autres. On assiste aussi à l’apparition de lésions bénignes telles que les kératoses
séborrhéiques ou lentiges (élévations ou taches de couleur café), hyperplasies sébacées et
lésions pré-malignes comme les kératoses actiniques.

Les lésions de la peau se produisent comme conséquence du vieillissement naturel. Ce-


pendant, les expositions de la peau au soleil induit l’apparition de lésions majeures. L’expo-
sition prolongée aux rayons ultraviolets peut provoquer de sérieuses complications, telles
que le cancer de la peau.
Les études réalisées sur divers extraits de grenade (Aslam et al.,
2006) suggèrent que les extraits provenant de l’écorce favorisent
la régénération du derme, tandis que les extraits provenant de
l’huile de pépins régénère l’épiderme.

Pacheco-Palencia et al. (2008) ont décrit les propriétés protectri-


ces des extraits de grenade contre les rayons UVA et UVB, dû à la
réduction de la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS).
Afaq et al. (2009) ont suggéré que les lésions cutanées induites
par les rayons UVB peuvent être diminuées en consommant des
produits dérivés de la peau et des pépins de la grenade.

Toutes ces preuves scientifiques démontrent les excellentes propriétés pour la protection
de la peau des extraits d’écorce et de pépins de grenade.

3.7. Propriétés Antimicrobiennes de la Grenade et de ses Produits dérivés

Il existe de nombreuses technologies de conservation des aliments, certaines en usage


depuis très longtemps, qui protègent les aliments de l’altération causée par les micro-orga-
nismes. Ainsi donc, les micro-organismes peuvent être inhibés par réfrigération, par réduc-
tion de l’activité de l’eau, par acidification, par modification de l’atmosphère du récipient,
par traitements non thermiques, ou en ajoutant des composés antimicrobiens.

Les produits antimicrobiens pour usage alimentaire sont des composés chimiques, ajoutés
ou naturellement présents dans les aliments, qui retardent la croissance ou provoquent la
mort des micro-organismes, augmentant ainsi la résistance à l’altération de la qualité ou
de la sécurité des aliments.
Les cibles principales des agents antimicrobiens sont les
micro-organismes producteurs d’intoxications alimentai-
res (agents infectieux et producteurs de toxines), les mi-
cro-organismes qui altèrent les aliments, dont les produits
métaboliques terminaux (les catabolites) ou les enzymes
causant de mauvaises odeurs, des saveurs désagréables,
des problèmes de texture, des changements de coloration
et/ou des risques sanitaires (Davidson et Zivanovic, 2003).

L’utilisation d’agents chimiques et synthétiques ayant une


activité anti-microbiologique considérable, comme inhibi-
teur de la croissance microbienne, est l’une des techniques
les plus anciennes pour le contrôle de la croissance micro-
bienne, et c‘est donc une technique adéquate de conser-
vation (Viuda-Martos et al., 2008).

Actuellement, il y a tendance à substituer ces agents chimiques par d’éventuels traitements


naturels consistant à appliquer les agents présents dans les fruits, les légumes et les herbes
aromatiques. Les principaux agents naturels antimicrobiens sont les huiles essentielles des
herbes aromatiques et des épices. Les huiles essentielles dérivées des plantes sont bien
connues pour leur activité antimicrobienne élevée contre un vaste éventail de bactéries et
de champignons, en plus de stimuler l’activité anti-oxydante des propres produits traités
(Ayala-Zavala et al., 2005). L’activité antimicrobienne de la grenade et de ses produits déri-
vés a été démontrée dans de nombreuses études qui ont constaté l’inhibition de l’activité
de nombreux micro-organismes (Reddy et al., 2007; McCarrell, 2008; Al-Zoreky 2009; Choio
et al., 2009; Gould et al., 2009). Reddy et al. (2007) ont démontré que différents extraits de
grenade dans différents solvants (eau, éthanol, etc.) présentent une activité antimicro-
bienne significative contre E. coli, Pseudomonas aeruginosa, Candida albicans, Cryptococ-
cus neoformans et S. aureus.
Al-Zoreky (2009) a démontré que les extraits de l’écorce de grenade constituent un puis-
sant inhibiteur de la croissance de Listeria monocytogenes, S. aureus, E. coli et Yersinia en-
terocolitica. Choi et al. (2009) ont étudié l’effet in vivo et in vitro de l’application de diverses
concentrations d’extraits d’écorce de grenade pour inhiber la croissance de la Salmonelle,
en constatant que la dose minimale était de 62,5 mg/L.

En général, la puissance inhibitrice élevée de la grenade et de ses produits dérivés est attri-
buée à la concentration élevée de composés tels que les polyphénols, les tanins et les an-
thocyanosides. Des études très récentes ont démontré que l’utilisation de produits dérivés
et de sous-produits, comme condiment alimentaire, non seulement améliore sa capacité
anti-oxydante mais garantit aussi une totale innocuité due à la grande capacité de la gre-
nade et de ses extraits dans l’inhibition de l’activité des micro-organismes provoquant la
détérioration des aliments (Navarro et al., 2011; Viuda-Martos et al., 2011b).Di Silvestro et
al. (2009)

3.8. Effets de la Grenade Sur la Santé Bucco-dentaire

Avoir une santé dentaire optimale n’est pas seulement important pour préserver l’appa-
rence et la fonction des dents, mais aussi pour nous protéger contre les maladies cardio-
vasculaires. Actuellement, la science reconnait que les maladies périodontales et inflam-
matoires chroniques sont étroitement liées à l’aggravement des maladies cardiovasculaires
(Dumitrescu, 2005).
Di Silvestro et al. (2009) ont démontré que le rinçage buccal à base d’extraits de grenade
diminue de manière efficace la quantité de micro-organismes de la plaque dentaire. Cette
propriété est attribuée principalement à la nette influence des composés polyphénoliques
et flavonoïdes sur le développement de la gingivite. La gingivite est une maladie buccale
bac térienne, provoquant l’inflammation et le saignement des gencives, causée notam-
ment par les restes d’aliments coincés entre les dents.
Menezes et al. (2006) ont étudié l’effet produit par l’extrait de grenade sur les micro-orga-
nismes de la plaque dentaire, et ils ont constaté une efficacité élevée, car le nombre de
micro-organismes diminuait de 84 %.

Sastravaha et al. (2005) ont démontré l’efficacité d’un gel contenant des extraits de grenade
en tant que traitement additionnel pour compléter les thérapies périodontales habituelles.

Badria et Zidan (2004) ont démontré que les flavonoïdes de la grenade possèdent une
action antibactérienne in vitro contre les micro-organismes responsables de la gingivite.

Les références concernant l’effet de la grenade et de ses produits dérivés sur les maladies
buccodentaires sont moins nombreuses que celles concernant les maladies cancéreuses
ou cardiovasculaires. Les cas décrits ci-dessus constituent les exemples les plus récents
de ce type de recherches. La consommation de la grenade, fraiche, sous forme d’aliment
dérivé ou sous forme d’extrait, est non seulement agréable, dû à sa saveur délicieuse, mais
c’est aussi un remède excellent pour une santé bucco-dentaire adéquate.

Le Tableau 5 résume quelques-unes des études les plus importantes.


Tableau 5. Études in vivo réalisées pour évaluer les effets bénéfiques de la grenade sur la
santé des animaux de laboratoire et des êtres humains.
3.9. Autres Propriétés de la Grenade sur la Santé

3.9.1. La grenade et ses effets contre la diarrhée

Il existe uniquement deux études récentes qui ont mis en évidence l’effet des extraits de
l’écorce de grenade sur la prévention de la diarrhée. Ces deux expériences, réalisées sur des
rats de laboratoire, ont consisté à appliquer un extrait élaboré à base de peau/écorce de
grenade, qui a eu pour effet de diminuer aussi bien le nombre que la masse des déjections.
Les études ont été effectuées par Qnais et al. (2007) et Olapour et al. (2009). Les doses pro-
posées par ces derniers pour le traitement de cette maladie était de 400 mg/kg de poids
corporel.

3.9.2 La grenade et ses effets sur la qualité du sperme et


sur les troubles de l’érection

L’objectif du sperme est essentiellement la reproduction, car il agit comme un « véhicu-


le » pour transporter les spermatozoïdes dans l’appareil reproducteur féminin. Bien que
l’éjaculation de sperme accompagne l’orgasme et le plaisir sexuel, l’érection et l’orgasme
sont contrôlés par des mécanismes indépendants, de sorte que l’émission de sperme n’est
pas essentielle pour la jouissance sexuelle. La consommation de jus de grenade produit
une croissance de la concentration de sperme dans l’épididyme, une meilleure mobilité
et une plus grande densité de cellules spermatogéniques; en outre, il a été observé que la
quantité de sperme de mauvaise qualité diminue en comparaison avec le groupe référence
ou contrôle (Türk et al., 2008).

Dans une étude plus récente, ce même groupe de chercheurs a suggéré que l’acide ellagi-
que a un effet protecteur aussi bien sur les testicules que sur les spermatozoïdes. Cet effet
pourrait avoir un rapport avec l’action élevée de l’acide ellagique contre le stress oxydatif
(Türk et al., 2010).
Quant à la dysfonction érectile ou à l’impuissance sexuelle, qui consiste dans l’incapacité
durable d’obtenir ou de maintenir une érection suffisamment rigide pour donner lieu à
une relation sexuelle satisfaisante, il a été déterminé, dans une étude réalisée par Forest
et al. (2007), qu’après quatre semaines de consommation de jus de grenade les patients
avaient une meilleure activité érectile que d’autres patients auxquels on avait administré
un placébo.

3.9.3. Effet de la grenade sur l’obésité


L’obésité est une maladie chronique d’origine multifactorielle qui se caractérise par une
accumulation excessive de graisse ou une hypertrophie générale du tissu adipeux dans le
corps. En d’autres termes, on parle d’obésité lorsque la réserve naturelle d’énergie des êtres
humains et des autres mammifères, stockée sous forme de graisse corporelle, augmente
jusqu’à un point où elle est associée à de nombreuses complications, notamment à certai-
nes conditions de santé, à certaines maladies et à une croissance de la mortalité.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit l’obésité comme l’état d’un individu lors-
que l’IMC ou indice de masse corporelle (calcul entre la stature et le poids de l’individu) est
égal ou supérieur à 30 kg/m2. Le périmètre abdominal constitue aussi un signe d’obésité
lorsqu’il est égal ou supérieur à 102 cm chez les hommes et à 88 cm chez les femmes.
L’obésité est l’un des premiers facteurs de risque du syndrome métabolique, c’est à dire
qu’elle prédispose à diverses maladies, notamment aux maladies cardiovasculaires, au dia-
bète mellitus de type 2, à l’apnée du sommeil, à l’ictus, à l’ostéoarthrite, ainsi qu’à certaines
formes de cancer et à certaines affections dermatologiques et gastro-intestinales.

Bien que l’obésité soit une condition clinique individuelle elle est devenue un problème de
santé publique sérieux qui augmente sans cesse. L’OMS considère que « l’obésité a atteint
des proportions épidémiques au niveau mondial, et chaque année au moins 2,6 millions
de personnes perdent la vie à cause de l’obésité ou du surpoids.
Auparavant ce problème était considéré comme spécifique des pays à hauts revenus, mais
actuellement l’obésité est fortement présente dans les pays disposant de faibles ou de
moyens revenus ».

Tableau 6. Études destinées à évaluer l’effet in vivo de la grenade ou de ses extraits sur l’obésité.
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