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La variété de grenade Mollar de Elche est, sans aucun doute, la variété la plus cultivée en
Espagne, et celle qui nous représente dans le monde. Les fruits Mollar de Elche comportent
deux avantages principaux : (I) un goût sucré intense, (II) un arille (partie comestible) de
nature filandreuse et très molle. Toutefois, ils présentent quelques inconvénients : (I) une
couleur peu prononcée qui empire sensiblement après le traitement thermique pour éla-
borer des jus et (II) un profil sensoriel peu complexe, avec un goût sucré prédominant
et des notes aromatiques fruitées, en général peu marquées. Cependant, nous pouvons
affirmer que les fruits d’autres variétés non autochtones, comme la Wonderful, sont com-
plémentaires de ceux de la variété Mollar de Elche.
Cette complémentarité repose sur le profil sensoriel complexe et la couleur rouge grenat
très intense des grenades Wonderful. Toutefois, elles présentent également des incon-
vénients manifestes car elles sont extrêmement acides et la portion filandreuse de leurs
arilles s’avère très dure et résistante (Vázquez-Araújo et al., 2014).
L’un des derniers produits développés par le groupe CSA pour l’entreprise « Antioxidantes
Naturales del Mediterráneo » est un concentré de grenade élaboré à partir d’une fusion
des variétés Mollar de Elche et Wonderful. Cette combinaison a permis d’obtenir un pro-
duit du nom de Granatum Plus Concentré de Grenade Fusion, lequel a la particularité de
présenter les avantages des deux variétés, neutraliser leurs inconvénients sensoriels et se
démarquer par une haute teneur en punicalagine, soit ~232 mg de punicalagine par rap-
port à l’apport journalier recommandé (30 mL de produit).
CONCLUSIONS DES TRAVAUX DE RECHERCHE DE LA UNIVERSIDAD
MIGUEL HERNÁNDEZ
L’un des derniers travaux de recherche a porté sur la comparaison de la teneur en punicala-
gine et polyphénols de 50 produits commerciaux à base de grenade (commercialisés dans
l’Union européenne, Espagne comprise). Les produits à l’étude ont été divisés en deux
grands groupes : (I) gélules, ampoules et extraits, et (II) jus d’extraction directe, jus à base
de concentrés et concentrés. Les teneurs en punicalagine trouvées dans le premier groupe
présentaient les valeurs suivantes : non détectée - 308 mg de punicalagine par gramme de
produit. S’agissant du groupe deux, les valeurs ont été de la non détection de punicalagine
jusqu’à 10,4 mg de punicalagine par gramme de produit. Les résultats obtenus après ana-
lyse ont prouvé que les produits « Granatum Plus » se distinguaient par la qualité de leur
composition dans le composé mentionné (α- y β-punicalagine).
Au cours des travaux de recherche menés sur plus de 50 produits, d’octobre 2016 à avril
2017, nous avons pu déterminer que les produits Granatum Plus contenaient des valeurs
de Punicalagine A+B optimaux, et qu’ils obtenaient des notes maximales lors des dégusta-
tions organoleptiques. De même, il a été déterminé que la note du rapport qualité-prix de
ses produits était très supérieure à celle de la majorité des produits analysés.
Quant aux produits sous label écologique, il a été déterminé que leur teneur en compo-
sants bioactifs n’était pas supérieure aux produits de Granatum Plus.
C’est pourquoi, nous affirmons que les Jus, Concentrés et Extraits de Grenade Granatum
Plus satisfont largement les exigences des aliments fonctionnels et répondent aux besoins
du consommateur le plus exigeant.
1. Introduction
Dans la plupart des cas avant de se diriger vers le futur il faut d’abord regarder vers le passé.
La grenade en est un bon exemple, car c’est l’un des premiers fruits domestiqué par
l’homme. Sa présence est clairement visible dans la culture et l’histoire de l’Espagne, elle
apparait même dans les armoiries du Royaume de Grenade, au temps des rois catholiques.
Un autre exemple, illustrant le rapport étroit entre la grenade, l’Espagne et la recherche
scientifique, c’est bien le blason du Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC),
où apparait aussi un grenadier (Figure 1).
Dans le présent dossier, notre objet est de faire connaître la grande importance de la
culture de ce fruit en Espagne, dû à son importante production, mais aussi aux bienfaits
que ce fruit et ses produits dérivés apportent à la nutrition humaine.
1.1. L’Origine du Grenadier
Le grenadier (Punica granatum L.) est un arbre fruitier cultivé depuis l’Antiquité. Il s’agit de
l’un des arbres fruitiers cités dans la Bible, au même titre que la vigne, l’olivier ou le palmier.
D’après Nikolai Vavilov, le grenadier appartient au Centre IV: Centre du Proche Orient (Asie
Mineure, Transcaucasie, Iran et régions hautes du Turkménistan).
Le grenadier (Punica granatum L.) est un arbre caducifolié de petites dimensions, pouvant
atteindre au maximum 8 mètres de hauteur à l’état sauvage. C’est un arbre fruitier ayant
un grand intérêt pour de nombreuses régions du monde, spécialement dans les régions
arides et semi-arides, car bien qu’il soit moins important que d’autres arbres fruitiers, il peut
s’adapter à différentes zones où de nombreuses autres espèces, actuellement plus impor-
tantes, seraient incapables de fournir une production rentable (Melgarejo et Salazar, 2003).
1.2. Importance Économique du Grenadier
Actuellement, il est cultivé dans de nombreux pays, notamment l’Espagne, les États-Unis,
l’Iran, la Turquie, l’Inde, Israël, la Chine et les pays de la côte nord de l’Afrique, entre autres.
L’Espagne est le premier producteur d’Europe, et la production y est concentrée dans la
Communauté Valencienne, en Andalousie et dans la région de Murcie (Graphique 1).
Les caractéristiques les plus importantes des grenades Mollar d’Elche sont les suivantes:
En outre, les graines de grenade sont une source importante de lipides, car les pépins ont
une teneur en acides gras qui oscille entre 12 et 20 % de leur poids total (poids sec).
Le profil des acides gras se caractérise par une teneur élevée en acides gras insaturés,
notamment acide linolénique, linoléique, punique, oléique, stéarique et palmitique.
Tableau 1. Composition nutritionnelle de la partie comestible (USDA, 2007).
Tableau 2. Teneur en éléments minéraux de la partie comestible (USDA, 2007) et teneur
en jus de grenade avec pulpe (Andreu-Sevilla et al., 2008).
Actuellement, les effets bénéfiques des fruits et des légumes sont largement acceptés en
raison de leur teneur élevée en composés bioactifs. La présence des composés énumérés
précédemment (Tableau 2) garantit la valeur nutritionnelle importante de la grenade.
2.2. C omposés Phénoliques
Les tanins sont les polyphénols à poids moléculaire élevé les plus caractéristiques. L’écorce
de la grenade est riche en tanins hydrolysables, principalement en punicaline, péduncula-
gine et punicalagine (Figure 5).
Parmi les aliments fonctionnels il convient de citer : (i) ceux qui contiennent certains miné-
raux, vitamines, acides gras ou fibres alimentaires ; (ii) les aliments auxquels on a ajouté des
substances biologiquement actives, comme les phytochimiques ou autres antioxydants,
et (iii) les probiotiques qui contiennent des micro-organismes vivants exerçant des effets
bénéfiques.
Conformément à ce qui a été exposé ci-dessus et aux diverses études réalisées sur la com-
position chimique de la grenade, et plus récemment sur ses effets sur la santé, nous pou-
vons considérer la grenade comme un aliment fonctionnel (Melgarejo, 2010).
Les anthocyanosides sont les composés étant considérés comme les responsables de la
couleur rouge des grenades; l’importance de ces composés phénoliques repose sur leur
action anti-oxydante, qui protège des radicaux libres en retardant le processus de vieillis-
sement des cellules. Ces flavonoïdes ont une activité captatrice de radicaux libres, comme
cela a été démontré dans diverses études, notamment celle d’Espín et al. (2000). Il est esti-
mé que 10 % de la capacité anti-oxydante du jus de grenade est due à la présence de ces
polyphénols, les anthocyanosides (Gil et al., 2000).
La capacité anti-oxydante du jus de grenade est trois fois
plus grande que celle du vin rouge ou du thé vert (Gil et al.,
2000).
O2 + 4 H+ 4 e- ====> 2 H2O
Mais tout ne se passe pas toujours de manière aussi exacte, car il est calculé que dans 5 %
des cas des mono-réductions et des bi-réductions se produisent, donnant lieu, non pas
à de l’eau et du CO2, facilement éliminables par les émonctoires naturels (rein, poumon,
peau…), mais à des espèces réactives nocives dérivées de l’oxygène (EROs ou ROS) qui sont
nuisibles pour la santé car elles perpétuent l’oxydation de nos tissus sains, provoquant des
pathologies.
Disons que ce 5 % est semblable à la « suie » de la « cheminée métabolique », et si elle
n’est pas éliminée ou neutralisée, l’organisme tombe malade ou vieillit plus rapidement.
Les systèmes les plus agressés sont l’appareil circulatoire et nerveux ou le système défensif
immunitaire. Les espèces réactives dérivées de l’oxygène qui se produisent dans les cel-
lules sont, entre autres, le péroxyde d’hydrogène (H2O2), le radical oxhydrile (-OH) et le
radical superoxyde (O2•−).
Avec l’apparition de l’oxygène sur la terre certaines espèces qui n’étaient pas préparées
pour l’oxydation ont disparu. Celles qui ont pu supporter l’impact de l’oxygène ont sur-
vécu, car elles ont réussi à développer un système qui les protège: le système anti-oxydant.
L’oxydation se définit comme une perte d’électrons dans les dernières couches électro-
niques d’atomes ou de molécules, pour se transformer en ions de charge. Les substances
qui captent ces électrons se dénomment oxydantes, et en oxydant, elles se réduisent. Ces
ions « oxydés » - transformés en ce que l’on appelle des radicaux libres s’ils ne sont pas
neutralisés par un autre élément (réducteur) lui offrant ses propres électrons ou protons
(H+) - continueront leur errance dans l’organisme jusqu’à ce qu’ils parviennent à s’emparer
d’autres substrats qu’ils oxyderont à leur tour; les substrats les plus affectés sont les mem-
branes formant les cellules. L’oxydation « incontrôlée » qui se produit dans les tissus de
notre organisme provoque le vieillissement, la dégénération et, bien entendu, la maladie.
Il faut donc combattre l’oxydation si l’on veut survivre.
Le vieillissement n’est rien d’autre qu’un déséquilibre en faveur des mécanismes d’oxyda-
tion, dû à ce que les systèmes anti-oxydants de défense sont faibles ou inefficaces.
Mais en raison du rythme de vie actuel, notre corps doit faire face à de nombreuses at-
taques « oxydatives » provenant de notre milieu, qui sursaturent la défense anti-oxydative
innée mentionnée auparavant (enzymatique): il s’agit de la pollution, du tabac, des radia-
tions, des innombrables conservateurs présents dans nos produits alimentaires, etc...
C’est pour cela que la recherche de nutriments anti-oxydatifs, provenant des fruits et des
légumes résistant le mieux à l’impact de l’énergie lumineuse du soleil, sont ceux qui nous
intéressent le plus. C’est lorsqu’un fruit ou un légume, dans sa maturité, offre la plus grande
concentration d’antioxydants qu’il faut le consommer. Les couleurs attractives constituent
la référence principale d’une haute concentration en substances anti-oxydantes, comme
les carotènes, les polyphénols, les resvératrols, etc. Il convient de mettre spécialement
l’accent sur la grenade, car elle possède une teneur en antioxydants bien plus élevée que
d’autres fruits ayant la réputation d’être très anti-oxydantes, comme les agrumes ou les
myrtilles, et même le thé vert ou le vin rouge.
Dr. José Faus Vitoria (Nº d’ordre professionnel: 9582-Valencia)
Expert en Ozonothérapie, Homéopathie et Médecine Manuelle
República Argentina, 52, 2º, 3ª. 46700-Gandia
Nº de Téléphone : 96 2870827
http://www.doctorfaus.com
3. Grenade et santé
Nombreuses sont les études réalisées pour évaluer l’efficacité de la grenade et de ses pro-
duits dérivés, dotés d‘une grande activité anti-oxydante et agissant en tant que facteurs
antiprolifératifs, anti-invasifs et pro-apoptotiques sur des cellules malades et chez des mo-
dèles animaux (Lansky et Newman 2007; Syed et al., 2007; Hong et al., 2008; Hamad et Al-
Momene 2009).
Hong et al. (2008) ont démontré que le jus et les extraits provenant de la grenade consti-
tuent de puissants inhibiteurs de la croissance cellulaire, et ils sont même plus puissants
que certains polyphénols considérés de manière isolée; cela suggère un effet synergique
des phytochimiques présents dans la grenade et dans ses extraits.
Un extrait de grenade appliqué comme prétraitement topique diminue l’incidence d’une
tumeur chez les souris de 100 % à 30 %, augmentant en outre la latence dans le dévelop-
pement de la tumeur de 9 à 14 semaines (Afaq et al., 2005).
Albretch et al. (2004) ont étudié l’effet de l’huile de gre-
nade, des polyphénols de l’écorce, des membranes et du
jus fermenté sur le cancer de la prostate. Tous ces agents,
de manière séparée, ont inhibés la prolifération in vitro des
cellules cancéreuses dans les cellules humaines de LNCaP,
PC-3 et DU 145; cela démontre l’évidente activité anti-tu-
morale des produits dérivés de la grenade sur le cancer de
la prostate.
Fjaeraa et Nanberg (2009) ont démontré que l’acide ellagique a induit l’apoptose par le
biais de la mesure de la rupture et par l’altération de l’ADN dans le cycle cellulaire. Gon-
zález-Sarrías et al. (2009) ont suggéré que l’acide ellagique et ses métabolites, notamment
les urolithines A et B, peuvent contribuer à la prévention du cancer du colon.
Hong et al. (2008) ont prouvé que le jus et les extraits de grenade ont une grande capacité
pour détenir la prolifération et stimuler l’apoptose dans les cellules cancéreuses de la pros-
tate. Plus récemment, Koyama et al. (2010) ont démontré qu’un traitement sur les cellules
LAPC4 de la prostate avec des extraits de grenade stabilisés dans la teneur en ellagitanins
(punicalagine) ont inhibé de 37 % la prolifération et ont conduit à l’apoptose.
Suite à ce qui a été exposé ci-dessus, nous pouvons conclure que la grenade et ses produits
dérivés ont un effet bénéfique sur les maladies cancéreuses et tumorales dû à leur teneur
élevée en composés phénoliques, tels les anthocyanosides, l’acide ellagique et les puni-
calagines. En outre, à partir de chacun des cas étudiés, il a été démontré que les produits
dérivés de la grenade et de ses extraits ont différentes aptitudes, et il en est de même si
les composés responsables sont administrés de manière individuelle ou isolés. Ainsi donc,
l’utilisation de la grenade et de ses produits dérivés possède une grande dépendance dans
le type d’affection.
Il est important de remarquer que dans tous les cas étudiés il est question de prévention
et de traitement, mais non pas de guérison du cancer ou des tumeurs. La grenade et ses
produits dérivés, dû à leur composition phytochimique, sont des produits très recomman-
dables pour la prévention et le traitement du cancer.
Enfin et en guise de résumé, nous décrivons les principales actions ou effets anti-tumo-
raux de la grenade et de ses produits dérivés sur les différentes maladies cancéreuses
(sein, colon, prostate, etc.).
Source: Dr. Gilberto E. Chéchile Toniolo (2011). II Symposium International sur le Grena-
dier, Madrid, Espagne.
3.2. Prévention des Maladies Cardiovasculaires
La dyslipidémie est l’un des facteurs de risque les plus im-
portants pour le développement des maladies coronaires.
Elle se caractérise par des niveaux élevés de cholestérol à
basse densité (LDL) et/ou par des niveaux faibles de cho-
lestérol à haute densité (HDL) (Esmaillzadeh et Azadbakht
2008). Le cholestérol se divise en deux types: le cholestérol
à basse densité (LDL, ou mauvais cholestérol) et les lipopro-
téines à haute densité (HDL, ou bon cholestérol).
Plusieurs études in vitro ont été réalisées sur des animaux et sur des êtres humains avec
divers produits en rapport avec la grenade et leur composition pour la prévention et
l’atténuation de l’athérosclérose et de l’oxydation du LDL (Aviram et al., 2000; Sezer et al.,
2007; Basu et Penugonda 2009; Davidson et al., 2009; Fuhrman et al., 2010). Aviram et al.
(2000), en utilisant des sujets masculins en bonne santé, ont analysé l’effet de la consom-
mation du jus de grenade sur l’oxydation du LDL; l’étude a déterminé que le LDL baisse
et que l’activité du HDL augmente dans une proportion de 20 %. Seezer et al. (2007) ont
comparé la teneur totale en polyphénols et l’activité anti-oxydante des vins de grenade et
du vin rouge.
Aussi bien la teneur en polyphénols que l’activité anti-oxydante étaient supérieures dans
les vins de grenade que dans les vins rouges. Les deux types de vins ont fait baisser le
niveau de LDL, mais dû à sa capacité anti-oxydante plus puissante la diminution produite
par le vin de grenade a été supérieure à celle du vin rouge : 24 % pour le vin de grenade et
14 % pour le vin rouge. Esmaillzadeh et al. (2006) ont administré 40 g de jus concentré de
grenade à des patients diabétiques et hyperlipidémiques (niveaux élevés de cholestérol
et de triglycérides) durant 8 semaines. À la fin de l’étude, les niveaux de triglycérides et
de HDL n’avaient pas changé. Cependant, une diminution s’était produite sur le niveau de
cholestérol total (5,43 %), sur le LDL (9,24 %), sur le quotient cholestérol total/HDL (7,27 %)
et sur le quotient LDL/HDL (11,76 %).
Basu et Penugonda (2009) ont suggéré que le mécanisme principal du jus de grenade en
tant qu’anti-athérogénique peut se résumer par les affirmations suivantes:
Boussetta et al. (2009) ont prouvé que l’acide punique, qui est un acide gras conjugué pré-
sent dans l’huile de pépins de grenade, possède un effet anti-inflammatoire démontré in
vivo et limitant par conséquent la péroxydation lipidique.
Lee et al. (2010) ont analysé quatre tanins hydrolysables, dont la punicalagine et la puni-
caline, tous isolés de la grenade. Chacun de ces composés, à différentes doses, produit
une inhibition significative de la production de monoxyde d’azote (NO) dans des études in
vitro, ce qui implique un effet anti-inflammatoire.
De Nigris et al. (2007) ont démontré que l’administration de jus de grenade et d’extraits de
grenade à des rats obèses diminue de manière significative l’expression de certains mar-
queurs génétiques ayant une influence sur l’inflammation cardiovasculaire.
Par la suite, Romier-Crouzet (2009) ont obtenu des résultats similaires avec du jus de gre-
nade et des extraits de grenade, en observant une prévention inflammatoire comme
conséquence de la teneur élevée en acide ellagique. Enfin, Larrosa et al. (2010) ont observé
que l’administration des extraits de grenade diminue les niveaux de prostaglandines dans
la muqueuse du colon dû, une fois de plus, aux niveaux élevés d’acide ellagique dans la
grenade.
3.4. La Grenade et ses Propriétés Contre le Diabète
C’est là que la grenade et ses produits dérivés peuvent jouer un rôle primordial, car il y a
de nombreuses preuves scientifiques concernant les propriétés antidiabétiques de ce fruit
(Huang et al., 2005; Li et al., 2005; Katz et al., 2007; Parmar y Kar, 2007; Li et al., 2008; Bagri
et al., 2009).
Par exemple, Katz et al. (2007) ont démontré l’activité hypoglycémique des fleurs, des pé-
pins et du jus de grenade. Les mécanismes selon lesquels la grenade et ses produits déri-
vés exercent cet effet ne sont pas encore connus. Cependant, et bien que les hypothèses
concernant ces mécanismes sont nombreuses, elles semblent toutes suggérer l’inhibition
de certains marqueurs génétiques et de certains composés qui induisent le stress oxydatif.
Par exemple, Li et al. (2005), ont suggéré l’inhi-
bition de l’enzyme -glucosidase en tant que
mécanisme pour la diminution du diabète, et
en rapport avec des extraits de fleurs de gre-
nade. Pamar et Kar (2007) ont démontré que
la consommation d’extrait d’écorce de grenade
normalise les effets adverses d’un composé in-
duisant le diabète chez les souris.
Les principaux composants présentant des propriétés antidiabétiques sont les polyphé-
nols; ces composés ont une influence sur la glycémie par le biais de nombreux mécanismes,
parmi lesquels l’inhibition de l’absorption du glucose à travers l’intestin ou à travers les
tissus périphériques. Le mécanisme le plus probable dans la diminution du diabète est
l’inhibition de l’enzyme -glucosidase. D’autres mécanismes suggèrent l’inhibition de la
glycémie due à une absorption par les tissus périphériques et non pas par l’intestin (Scal-
bert et al., 2005).
3.5. Prévention de la Détérioration Oxydative
La détérioration oxydative est un sujet de toute actualité, et le meilleur exemple de cette
affirmation est que l’activité des fruits et des légumes contre la détérioration oxydative
(teneur élevée en composés anti-oxydants) est l’une des propriétés ou caractéristiques les
plus appréciées par les consommateurs. D’une manière générale on peut définir un an-
tioxydant comme une substance naturelle ou artificielle ayant la capacité de neutraliser et
de protéger un système biologique face aux radicaux libres, tels les radicaux de l’oxygène
et de l’azote, et les radicaux lipidiques (Cano y Arnao, 2004).
Ces propriétés anti-oxydantes confèrent aux fruits et aux légumes des propriétés béné-
fiques pour la santé, en protégeant ou en diminuant le risque de souffrir certaines maladies
dégénératives (Brandt et al., 2004; Chen et al., 2007). Ainsi donc, lors de ces dernières années
la teneur en antioxydants est devenue un paramètre très important en ce qui concerne la
qualité des fruits et légumes. Parmi les composés ayant des propriétés anti-oxydantes il
faut mettre l’accent sur les anthocyanosides et autres phénols (Espín et al., 2007, Dorais et
al., 2008), sur les caroténoïdes (Perera et Yen, 2007) et sur les vitamines A, C et E (Hoursome
et al., 2008).
Toutes ces modifications se traduisent cliniquement en une peau émaciée, des rides, des
changements dans sa coloration qui vire au jaunâtre, des taches blanches ovales ou rondes,
ou des taches sombres irrégulières et des télangiectasies (vaisseaux sanguins évidents),
entre autres. On assiste aussi à l’apparition de lésions bénignes telles que les kératoses
séborrhéiques ou lentiges (élévations ou taches de couleur café), hyperplasies sébacées et
lésions pré-malignes comme les kératoses actiniques.
Toutes ces preuves scientifiques démontrent les excellentes propriétés pour la protection
de la peau des extraits d’écorce et de pépins de grenade.
Les produits antimicrobiens pour usage alimentaire sont des composés chimiques, ajoutés
ou naturellement présents dans les aliments, qui retardent la croissance ou provoquent la
mort des micro-organismes, augmentant ainsi la résistance à l’altération de la qualité ou
de la sécurité des aliments.
Les cibles principales des agents antimicrobiens sont les
micro-organismes producteurs d’intoxications alimentai-
res (agents infectieux et producteurs de toxines), les mi-
cro-organismes qui altèrent les aliments, dont les produits
métaboliques terminaux (les catabolites) ou les enzymes
causant de mauvaises odeurs, des saveurs désagréables,
des problèmes de texture, des changements de coloration
et/ou des risques sanitaires (Davidson et Zivanovic, 2003).
En général, la puissance inhibitrice élevée de la grenade et de ses produits dérivés est attri-
buée à la concentration élevée de composés tels que les polyphénols, les tanins et les an-
thocyanosides. Des études très récentes ont démontré que l’utilisation de produits dérivés
et de sous-produits, comme condiment alimentaire, non seulement améliore sa capacité
anti-oxydante mais garantit aussi une totale innocuité due à la grande capacité de la gre-
nade et de ses extraits dans l’inhibition de l’activité des micro-organismes provoquant la
détérioration des aliments (Navarro et al., 2011; Viuda-Martos et al., 2011b).Di Silvestro et
al. (2009)
Avoir une santé dentaire optimale n’est pas seulement important pour préserver l’appa-
rence et la fonction des dents, mais aussi pour nous protéger contre les maladies cardio-
vasculaires. Actuellement, la science reconnait que les maladies périodontales et inflam-
matoires chroniques sont étroitement liées à l’aggravement des maladies cardiovasculaires
(Dumitrescu, 2005).
Di Silvestro et al. (2009) ont démontré que le rinçage buccal à base d’extraits de grenade
diminue de manière efficace la quantité de micro-organismes de la plaque dentaire. Cette
propriété est attribuée principalement à la nette influence des composés polyphénoliques
et flavonoïdes sur le développement de la gingivite. La gingivite est une maladie buccale
bac térienne, provoquant l’inflammation et le saignement des gencives, causée notam-
ment par les restes d’aliments coincés entre les dents.
Menezes et al. (2006) ont étudié l’effet produit par l’extrait de grenade sur les micro-orga-
nismes de la plaque dentaire, et ils ont constaté une efficacité élevée, car le nombre de
micro-organismes diminuait de 84 %.
Sastravaha et al. (2005) ont démontré l’efficacité d’un gel contenant des extraits de grenade
en tant que traitement additionnel pour compléter les thérapies périodontales habituelles.
Badria et Zidan (2004) ont démontré que les flavonoïdes de la grenade possèdent une
action antibactérienne in vitro contre les micro-organismes responsables de la gingivite.
Les références concernant l’effet de la grenade et de ses produits dérivés sur les maladies
buccodentaires sont moins nombreuses que celles concernant les maladies cancéreuses
ou cardiovasculaires. Les cas décrits ci-dessus constituent les exemples les plus récents
de ce type de recherches. La consommation de la grenade, fraiche, sous forme d’aliment
dérivé ou sous forme d’extrait, est non seulement agréable, dû à sa saveur délicieuse, mais
c’est aussi un remède excellent pour une santé bucco-dentaire adéquate.
Il existe uniquement deux études récentes qui ont mis en évidence l’effet des extraits de
l’écorce de grenade sur la prévention de la diarrhée. Ces deux expériences, réalisées sur des
rats de laboratoire, ont consisté à appliquer un extrait élaboré à base de peau/écorce de
grenade, qui a eu pour effet de diminuer aussi bien le nombre que la masse des déjections.
Les études ont été effectuées par Qnais et al. (2007) et Olapour et al. (2009). Les doses pro-
posées par ces derniers pour le traitement de cette maladie était de 400 mg/kg de poids
corporel.
Dans une étude plus récente, ce même groupe de chercheurs a suggéré que l’acide ellagi-
que a un effet protecteur aussi bien sur les testicules que sur les spermatozoïdes. Cet effet
pourrait avoir un rapport avec l’action élevée de l’acide ellagique contre le stress oxydatif
(Türk et al., 2010).
Quant à la dysfonction érectile ou à l’impuissance sexuelle, qui consiste dans l’incapacité
durable d’obtenir ou de maintenir une érection suffisamment rigide pour donner lieu à
une relation sexuelle satisfaisante, il a été déterminé, dans une étude réalisée par Forest
et al. (2007), qu’après quatre semaines de consommation de jus de grenade les patients
avaient une meilleure activité érectile que d’autres patients auxquels on avait administré
un placébo.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit l’obésité comme l’état d’un individu lors-
que l’IMC ou indice de masse corporelle (calcul entre la stature et le poids de l’individu) est
égal ou supérieur à 30 kg/m2. Le périmètre abdominal constitue aussi un signe d’obésité
lorsqu’il est égal ou supérieur à 102 cm chez les hommes et à 88 cm chez les femmes.
L’obésité est l’un des premiers facteurs de risque du syndrome métabolique, c’est à dire
qu’elle prédispose à diverses maladies, notamment aux maladies cardiovasculaires, au dia-
bète mellitus de type 2, à l’apnée du sommeil, à l’ictus, à l’ostéoarthrite, ainsi qu’à certaines
formes de cancer et à certaines affections dermatologiques et gastro-intestinales.
Bien que l’obésité soit une condition clinique individuelle elle est devenue un problème de
santé publique sérieux qui augmente sans cesse. L’OMS considère que « l’obésité a atteint
des proportions épidémiques au niveau mondial, et chaque année au moins 2,6 millions
de personnes perdent la vie à cause de l’obésité ou du surpoids.
Auparavant ce problème était considéré comme spécifique des pays à hauts revenus, mais
actuellement l’obésité est fortement présente dans les pays disposant de faibles ou de
moyens revenus ».
Tableau 6. Études destinées à évaluer l’effet in vivo de la grenade ou de ses extraits sur l’obésité.
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