Vous êtes sur la page 1sur 162

VETAGRO SUP

CAMPUS VETERINAIRE DE LYON


Année 2021 Thèse n° 003

ETUDE DE L’IMPACT DU TYPE DE RATION SUR LES


PERFORMANCES DE REPRODUCTION EN ELEVAGE CANIN
– EXEMPLE DU BERGER AUSTRALIEN

THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
Et soutenue publiquement le 30 Mars 2021
Pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire

Par

MICHEL Tristan Emmanuel


Né le 29/05/1990
À Saint-Etienne (42)
VETAGRO SUP
CAMPUS VETERINAIRE DE LYON
Année 2021 Thèse n° 003

ETUDE DE L’IMPACT DU TYPE DE RATION SUR LES


PERFORMANCES DE REPRODUCTION EN ELEVAGE CANIN
– EXEMPLE DU BERGER AUSTRALIEN

THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
Et soutenue publiquement le 30 Mars 2021
Pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire

Par

MICHEL Tristan Emmanuel


Né le 29/05/1990
À Saint-Etienne (42)

-1-
-2-
Liste des Enseignants du Campus Vétérinaire de Lyon (01-09-2019)

ABITBOL Marie DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur


ALVES-DE-OLIVEIRA Laurent DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
ARCANGIOLI Marie-Anne DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
AYRAL Florenc e DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
BECKER Claire DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
BELLUCO Sara DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
BENAMOU-SMITH Agnès DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
BENOIT Etienne DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BERNY Philippe DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BONNET-GARIN Jeanne-Marie DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BOULOCHER Caroline DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
BOURDOISEAU Gilles DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
BOURGOIN Gilles DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
BRUYERE Pierre DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
BUFF Samuel DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
BURONFOSSE Thierry DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
CACHON Thibaut DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
CADORÉ Jean-Luc DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
CALLAIT-CARDINAL Marie-Pierre DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
CAROZZO Claude DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
CHABANNE Luc DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
CHALVET-MONFRAY Karine DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
DE BOYER DES ROCHES Alic e DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
DELIGNETTE-MULLER Marie-Laure DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
DJELOUADJI Zorée DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
ESCRIOU Catherine DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
FRIKHA Mohamed-Ridha DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
GALIA Wessam DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
GILOT-FROMONT Emmanuelle DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
GONTHIER Alain DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
GRANCHER Denis DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
GREZEL Delphine DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
HUGONNARD Marine DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
JANKOWIAK Bernard DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
JOSSON-SCHRAMME Anne DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
JUNOT Stéphane DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
KODJO Angeli DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
KRAFFT Emilie DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
LAABERKI Maria-Halima DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
LAMBERT Véronique DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
LE GRAND Dominique DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
LEBLOND Agnès DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
LEDOUX Dorothée DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
LEFEBVRE Sébastien DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
LEFRANC-POHL Anne-Céc ile DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
LEGROS Vinc ent DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
LEPAGE Olivier DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
LOUZIER Vanessa DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
MARCHAL Thierry DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
MOISSONNIER Pierre DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
MOUNIER Luc DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
PEPIN Mic hel DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
PIN Didier DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
PONCE Frédérique DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
PORTIER Karine DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
POUZOT-NEVORET Céline DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
PROUILLAC Caroline DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
REMY Denise DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
RENE MARTELLET Magalie DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférenc es
ROGER Thierry DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
SABATIER Philippe DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
SAWAYA Serge DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
SCHRAMME Mic hael DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
SERGENTET Delphine DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
THIEBAULT Jean-Jac ques DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférenc es
THOMAS-CANCIAN Aurélie DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
TORTEREAU Antonin DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
VIGUIER Eric DEPT-AC-LOISIR-SPORT Professeur
VIRIEUX-WATRELOT Dorothée DEPT-AC-LOISIR-SPORT Maître de c onférenc es
ZENNER Lionel DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur

-3-
-4-
Je dédie ce travail à la mémoire du Dr Vétérinaire Nathalie BUTSCHA, amie
sincère partie beaucoup trop tôt, tu me manques et je pense à toi, ainsi qu’à celle
de mon cousin Johnny MICHEL, parti beaucoup trop tôt, je souhaite beaucoup
de courage à sa veuve et à ses enfants.

-5-
-6-
Remerciements du Jury
A Monsieur le Professeur Jean-Yves BLAY
Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1, Président d’UNICANCER, Directeur
Général Centre Léon Bérard, Membre correspondant de l’Académie de Médecine
Qui m’a fait l’honneur d’accepter la présidence de ma thèse
Sincère remerciements.

A Monsieur le Professeur Sébastien LEFEBVRE


Maître de conférences à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, VetAgro-Sup
Département Basic Sciences
Qui m’a fait l’honneur d’accepter la direction de ma thèse
Pour son soutien et son aide apportée à la réalisation de ce travail
Sincères remerciements.

A Madame le Professeur Magalie RENE MARTELLET


Maître de conférences à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, VetAgro-Sup
Département Elevage-SPV
Qui m’a fait l’honneur d’accepter d’être le deuxième assesseur de ma thèse
Qui a été mon professeur référent pendant presque toute ma scolarité à VetAgro Sup
Pour son soutien et son aide dans les difficultés rencontrées autant personnelles que scolaires
au cours de mes études à VetAgro Sup
Sincères remerciements

-7-
-8-
Remerciements personnels

A mes parents, pour leur aide et leur soutien au cours de toutes ces années, et particulièrement
à ma mère pour m’avoir poussé à réaliser mon rêve
Je vous aime

A ma chérie, pour m’avoir supporté, aidé et soutenu ces trois dernières années et pour tous ces
moments partagés avec toi.
Je t’aime.

A Lise, pour avoir été mon binôme de dernière année, pour m’avoir soutenu et aidé au cours
de notre dernière année
J’espère te revoir bientôt

A Lauren, pour m’avoir supporté, aidé et soutenu en quatrième et dernière année.


Bon pour courage pour ton internat et j’espère te revoir bientôt

A Nolwenn et Chloé, pour m’avoir supporté, aidé et soutenu en quatrième année


J’espère vous revoir bientôt

A mon poulot, pour ton aide et tous ces moments partagés et en espérant avoir pu t’aider au
cours de ta scolarité
J’espère te revoir bientôt

A mon ancien, pour ton aide et tous ces moments partagés


J’espère te revoir bientôt

A Sébastien, que je suis heureux d’avoir retrouvé à l’ENVL après t’avoir connu en prépa
Pour tous ces moments partagés
J’espère te revoir bientôt

A tous les RHR et ORJ avec qui j’ai partagé de bons moments pendant toutes ces années
J’espère revoir et pouvoir rester en contact avec la plupart d’entre vous

A Madame le Professeur Vanessa LOUZIER


Maître de conférences à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, VetAgro-Sup
Département Basic Sciences
Pour son soutien et son aide dans les difficultés rencontrées autant personnelles que scolaires
au cours de mes études à VetAgro Sup
Sincères remerciements

A Madame le Professeur Jeanne-Marie BONNET GARIN


Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, VetAgro-Sup
Département Basic Sciences
Pour son soutien et son aide dans les moments difficiles et pour les « coups de pieds aux
fesses » qu’elle m’a donné pour aller jusqu’au bout de mes études
Sincères remerciements

-9-
A Madame le Professeur Agnès BENAMOU SMITH
Maître de conférences à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, VetAgro-Sup
Département AC-Loisirs-Sport
Qui a été mon professeur référent au cours de ma dernière
Pour son aide et son soutien quant à la réalisation de ma dernière année
Sincères remerciements

A l’ensemble des professeurs qui m’ont aidé au cours de ma scolarité à VetAgro Sup
Sincères remerciements

A la fondation Catherine Fleury


Qui m’a aidé financièrement
Pour leur aide et leur soutien au cours de ma scolarité à VetAgro Sup
Sincères remerciements

A toutes les personnes qui ont cru en moi au cours de mes stages et emploi
Merci

- 10 -
- 11 -
- 12 -
Table des matières
Remerciements du Jury ...................................................................................................... - 7 -
Remerciements personnels ................................................................................................. - 9 -
Table des annexes .............................................................................................................. - 17 -
Table des figures ................................................................................................................ - 21 -
Table des tableaux ............................................................................................................. - 25 -
Liste des abréviations ........................................................................................................ - 27 -
Introduction : Etude Bibliographique ............................................................................. - 29 -
A. Etude de l’élevage canin en France .......................................................................... - 30 -
1. L’élevage canin en France ......................................................................................... - 30 -
2. Le marché du LOF..................................................................................................... - 31 -
B. Etude de l’alimentation en élevage canin................................................................. - 31 -
1. La ration commerciale à base d’aliments industriels ............................................. - 31 -
1.1. Le marché des aliments industriels en France ........................................................ - 31 -
1.2. Etude de l’alimentation en élevage canin................................................................. - 33 -
1.3. La remise en question des aliments industriels ....................................................... - 33 -
2. La ration BARF.......................................................................................................... - 36 -
2.1. Définition du BARF ................................................................................................... - 36 -
2.2. Le marché du BARF .................................................................................................. - 37 -
2.3. Les intérêts du BARF ................................................................................................ - 38 -
2.4. Les déséquilibres du BARF ............................................................................................... - 38 -
1. Les besoins nutritionnels de la chienne reproductrice ........................................... - 39 -
1.1. Les besoins nutritionnels de la chienne gestante ............................................................... - 40 -
1.3. Les besoins nutritionnels du chiot en croissance ............................................................... - 42 -
2. Les indices de performances de reproduction ......................................................... - 43 -
2.2 Méthodes de suivis des chaleurs........................................................................................ - 46 -
2.3 Les techniques de saillies et leurs incidences sur les performances de reproduction ........ - 49 -
D. Choix de la race du Berger Australien ..................................................................... - 54 -
1. Historique de la race .................................................................................................. - 54 -
2. Evolution de la popularité de la race........................................................................ - 56 -
A. Recrutement des éleveurs .......................................................................................... - 57 -
B. Constitution des groupes étudiés .............................................................................. - 57 -
C. Matériel utilisé ............................................................................................................ - 57 -
D. Elaboration des questionnaires ................................................................................. - 57 -
1. Questionnaire éleveur selon la ration alimentaire utilisée ........................................... - 57 -
2. Elaboration de la partie nutrition du questionnaire .................................................... - 58 -
3. Elaboration de la partie reproduction du questionnaire ............................................. - 59 -
4. Elaboration du tableau des critères de performances en élevage .......................... - 60 -
Deuxième partie : Résultats de l’enquête ........................................................................ - 61 -
A. Analyse des première et deuxième partie des questionnaires : taille et composition
des cheptels......................................................................................................................... - 61 -
B. Analyse de la troisième partie du questionnaire : Etude des rations .................... - 63 -
1. Etude des rations industrielles .................................................................................. - 63 -
1.2. Etude des rations industrielles des femelles en lactation ........................................ - 67 -
2.1. Etude des rations BARF des femelles en gestation ................................................. - 74 -
2.2. Etude des rations BARF des femelles en lactation .................................................. - 77 -
B. Analyse de la dernière partie du questionnaire : Reproduction ................................. - 83 -
1. Analyse du nombre de portées nées en 2019 chez les éleveurs interrogés ............ - 83 -
2. Analyse des indices de performance de reproduction des éleveurs interrogés .... - 86 -
3. Analyse des tableaux de performance d’élevage ..................................................... - 90 -
3.1. Analyse du poids des mères .............................................................................................. - 90 -
- 13 -
3.2. Analyse du poids de naissance des chiots ......................................................................... - 91 -
3.3. Analyse du poids des chiots à 1 semaine d’âge ................................................................. - 92 -
3.4. Analyse du poids des chiots à 1 mois d’âge ...................................................................... - 94 -
3.5. Analyse du poids des chiots à 2 mois ................................................................................ - 96 -
4. Analyse globale de la croissance des chiots.............................................................. - 98 -
Troisième partie : Analyse de l’enquête ........................................................................ - 101 -
A. Analyse comparative des rations ............................................................................ - 101 -
1. Performance de reproduction du format racial du Berger Australien ............... - 102 -
2. Analyse comparative des résultats de reproduction selon la ration ......................... - 103 -
C. Analyse critique de l’enquête .................................................................................. - 104 -
Conclusion ........................................................................................................................ - 107 -
Bibliographie.................................................................................................................... - 109 -
ANNEXES ........................................................................................................................ - 113 -

- 14 -
- 15 -
- 16 -
Table des annexes
Annexe 1 : Inscription au LOF 2019…………………………………………………..…………-113-
Annexe 2 : Inscription au LOF 2018……………………………………………..……………....-120-
Annexe 3 : Signes de déséquilibres énergétiques et lipidiques (NRC,2006)………………..-126-
Annexe 4 : Signes de déséquilibres en acides aminés (NRC,2006)…………………………..-127-
Annexe 5 : Signes de déséquilibres minéraux (NRC,2006)……………………………………-128-
Annexe 6 : Signes de déséquilibres en vitamines (NRC,2006)………………………………..-129-
Annexe 7 : Raw diets for dogs and cats : a review, with particular reference to
microbiological hazards………………………………………………………………………….. -130-
Annexe 8 : Prévalence et profil d’antibiorésistance de différents sérovars de salmonelles
retrouvées dans des échantillons de viandes issues de régime crus commerciaux…………-131-
Annexe 9 : Action de la cuisson et de la congélation sur les principaux agents pathogènes
rencontrés dans la viande et le poisson cru……………………………………………………..-132-
Annexe 10 : Questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de
reproduction en élevage canin : ration industrielle……………………………………………-133-
Annexe 11 : Questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de
reproduction en élevage canin : autre ration……………………………………………………-135-
Annexe 12 : Critères de performances en élevage canin : thèse vétérinaire sur l’impact du
type de ration sur les performances de reproduction en élevage canin……………………..-139-
Annexe 13 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Josera Family Plus
…………………………………………………………………………………………………………-140-
Annexe 14 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Royal Canin Starter
Large Dog……………………………………………………………………………………………-141-
Annexe 15 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Pro Plan Adulte
Médium au poulet…………………………………………………………………………………..-142-
Annexe 16 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ére semaine de lactation avec 9 chiots et
nourrie au Josera Family Plus……………………………………………………………………-143-
Annexe 17 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ére semaine de lactation avec 8 chiots et
nourrie au Royal Canin Starter Large Dog……………………………………………………..-144-
Annexe 18 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ére semaine de lactation avec 9 chiots et
nourrie au Pro Plan Médium Puppy avec Optistart……………………………………………-145-
Annexe 19 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Josera Family Plus
…………………………………………………………………………………………………………-146-
Annexe 20 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Royal Canin Starter
…………………………………………………………………………………………………………-147-
Annexe 21 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Pro Plan Puppy with
OPTISTART………………………………………………………………………………………….-148-
Annexe 22 : Analyse de la ration Easy BARF Nova Canis Poulet pour une chienne gestante de
7 semaines……………………………………………………………………………………………-149-
Annexe 23 : Analyse de la ration BARF A pour une chienne gestante de 7 semaines……..-150-
Annexe 24 : Analyse de la ration BARF B pour une chienne gestante de 7 semaines……. -151-
Annexe 25 : Analyse de la ration BARF A pour une chienne à 1 semaine de lactation avec 6
chiots à élever……………………………………………………………………………………….-152-
Annexe 26 : Analyse de la ration BARF B pour une chienne à 1 semaine de lactation avec 7
chiots à élever……………………………………………………………………………………….-153-
Annexe 27 : Analyse de la ration Easy BARF Nova Starter pour une chienne à 1 semaine de
lactation avec 6 chiots à élever……………………………………………………………………-154-
Annexe 28 : Analyse de la ration BARF A pour un chiot de 8 semaines…………………….-155-
Annexe 29 : Analyse de la ration BARF B pour un chiot de 8 semaines…………………….-156-
- 17 -
Annexe 30 : Analyse de la ration Easy BARF Nova Canis Starter pour un chiot de 8 semaines
…………………………………………………………………………………………………………-157-

- 18 -
- 19 -
- 20 -
Table des figures
Figure 1 : Répartition du marché de l’alimentation pour chiens………………………………-32-
Figure 2 : Graphique illustrant les apports en acides aminés essentiels de différentes familles
d’aliment en nombre de fois que le besoin (NRC, 2006) est couvert…………………………..-35-
Figure 3 : Evolution de la ration BARF du Dr Billinghurst……………………………………-37-
Figure 4 : Schéma de l'appareil génital et illustration de la réalisation d'un frottis vaginal-46-
Figure 5 : Illustration d'une image de frottis vaginal en anœstrus…………………………….-47-
Figure 6 : Illustration d'une image de frottis vaginal avec à gauche en début et à droite en fin
de pro-œstrus………………………………………………………………………………………….-47-
Figure 7 : Illustration d'une image de frottis vaginal en œstrus……………………………….-48-
Figure 8 : Illustration d'une image de frottis vaginal en diœstrus……………………………..-48-
Figure 9 : Schéma des variations hormonales au cours du cycle sexuel de la chienne…….-49-
Figure 10: Schéma résumé des critères de performances de reproduction d’un élevage…..-53-
Figure 11 : The Australian Shepherd Club of America…………………………………………-55-
Figure 12 : Diversité des couleurs du Berger Australien……………………………………….-55-
Figure 13 : Répartition de la taille du cheptel des éleveurs enquêtés selon la ration utilisée
…………………………………………………………………………………………………………..-61-
Figure 14 : Répartition du nombre de reproducteurs des éleveurs enquêtés selon la ration
utilisée………………………………………………………………………………………………….-62-
Figure 15 : Répartition du nombre de lices des éleveurs enquêtés selon la ration utilisée...-63-
Figure 16 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7éme semaine de
gestation nourrie au Josera Family Plus issu du logiciel VetNutri……………………………-64-
Figure 17 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7éme semaine de
gestation nourrie au Royal Canin Starter Large Dog issu du logiciel VetNutri……………..-65-
Figure 18 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7éme semaine de
gestation nourrie au Pro Plan Médium Adulte au poulet issu du logiciel VetNutri…………-66-
Figure 19 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ére semaine de
lactation avec 9 chiots à élever et nourrie au Josera Family Plus issu du logiciel VetNutri-67-
Figure 20 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ére semaine de
lactation avec 8 chiots à élever et nourrie au Royal Canin Starter Large Dog issu du logiciel
VetNutri………………………………………………………………………………………………..-68-
Figure 21 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ére semaine de
lactation avec 8 chiots à élever et nourrie au ProPlan Médium Puppy avec Optistart issu du
logiciel VetNutri………………………………………………………………………………………-69-
Figure 22 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au
Josera Family Plus issu du logiciel VetNutri……………………………………………………..-70-
Figure 23 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au
ProPlan Médium Puppy with OPTISTART issu du logiciel VetNutri…………………………-71-
Figure 24 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au Royal
Canin Starter large dog issu du logiciel VetNutri………………………………………………..-72-
Figure 25 : Gaphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines
nourrie au Easy BARF Nova Canis Poulet issu du logiciel VetNutri………………………….-74-
Figure 26 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines
nourrie avec la ration BARF A issu du logiciel VetNutri……………………………………….-75-
Figure 27 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines
nourrie avec la ration B issu du logiciel VetNutri……………………………………………….-76-
Figure 28 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation
ayant 6 chiots à élever et nourrie avec la ration BARF A issu du logiciel VetNutri………...-77-

- 21 -
Figure 29 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation
ayant 7 chiots à élever et nourrie avec la ration BARF B issu du logiciel VetNutri………...-78-
Figure 30 : Graphique de couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation
ayant 6 chiots à élever et nourrie avec Easy BARF Nova Canis Starter issu du logiciel
VetNutri………………………………………………………………………………………………..-79-
Figure 31 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourrie avec la
ration BARF A issu du logiciel VetNutri…………………………………………………………..-80-
Figure 32 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaine nourrie avec la
ration BARF B issudu logiciel VetNutri…………………………………………………………...-81-
Figure 33 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourrie avec la
ration Easy BARF Nova Canis Starter issu du logiciel VetNutri………………………………-82-
Figure 34 : Répartition du nombre de lices mises à la reproduction selon la ration……….-83-
Figure 35 : Répartition du nombre de portées nées en 2019 selon la ration…………………-84-
Figure 36 : Répartition du nombre de chiots nés en 2019 chez les éleveurs participants à mon
enquête selon la ration……………………………………………………………………………….-84-
Figure 37 : Répartition de la taille moyenne de portée selon le type de ration……………...-85-
Figure 38 : Répartition du taux de mortinatalité sur les éleveurs interrogés sur la saison de
reproduction 2019 selon le type de ration utilisé………………………………………………...-86-
Figure 39 : Répartition du taux de fertilité des éleveurs interrogés sur la saison 2019 selon la
ration………………………………………………………………………………...…………………-87-
Figure 40 : Répartition de la prolificité moyenne des éleveurs interrogés sur la saison 2019
selon la ration…………………………………………………………………………………………-88-
Figure 41 : Répartition du taux de fécondité des éleveurs interrogés sur la saison 2019 selon
la ration………………………………………………………………………………………..………-89-
Figure 42 : Répartition du poids des chiennes des éleveurs interrogés ayant mis bas en 2019
selon la ration…………………………………………………………………………………………-90-
Figure 43 : Répartition du poids de naissance des chiots nés en 2019 chez les éleveurs
interrogés selon le type de ration…………………………………………………………………..-91-
Figure 44 : Répartition du poids à 1 semaine des chiots nés en 2019 chez les éleveurs
interrogés selon la ration……………………………………………………………………………-92-
Figure 45 : Répartition du GMQ de la 1ére semaine de vie des chiots nés en 2019 chez les
éleveurs interrogés selon la ration…………………………………………………………………-93-
Figure 46 : Répartition du poids à 1 mois des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés
selon la ration…………………………………………………………………………………………-94-
Figure 47 : Répartition du GMQ du 1er mois de vie des chiots nés en 2019 chez les éleveurs
interrogés selon la ration……………………………………………………………………………-95-
Figure 48 : Répartition du poids à 2 mois des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés
selon la ration…………………………………………………………………………………………-96-
Figure 49 : Répartition du GMQ du 1er mois au 2éme mois de vie des chiots nés en 2019 chez
les éleveurs interrogés selon la ration……………………………………………………………..-97-
Figure 50 : Evolution du poids moyen des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés
selon la ration…………………………………………………………………………………………-98-
Figure 51 : Evolution du GMQ moyen des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés
selon la ration…………………………………………………………………………………………-99-

- 22 -
- 23 -
- 24 -
Table des tableaux
Tableau I : Répartition de l'alimentation pour chiens et chats et de leurs canaux de
distribution…………………………………………………………………………………………….-32-
Tableau II : Recommandations nutritionnelles pour une chienne en fin de gestation et/ou au
pic de lactation données par le NRC (2006)……………………………………………………...-41-
Tableau III : Recommandations nutritionnelles en acides aminés chez le chiot données par le
NRC (2006)……………………………………………………………………………………………-42-
Tableau IV: Recommandations nutritionnelles en lipides, minéraux et vitamines chez le chiot
données par le NRC (2006)…………………………………………………………………………-43-
Tableau V: Tableau récapitulatif des phases du cycle sexuel de la chienne………………….-45-
Tableau VI: Tableau de rationnement de la ration autre qu’industrielle…………………….-59-
Tableau VII: Etude des performances de reproduction selon la taille de la race…………-102-

- 25 -
- 26 -
Liste des abréviations

AAFCO : Association of American Feed Control Officials


AKC : American Kennel Club
ASCA : Australian Shepherd Club of America
BARF : Biologically Appropriate Raw Food
BSAVA : British Small Animal Veterinary Association
CGAAER : Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux
CMH : Cardiomyopathie hypertrophique
CMV : Compléments Minérales et Vitamines
DHA : Docosahexaenoic Acid
EPA : Eicosapentaenoic Acid
FACCO : Fédération des Fabricants d'Aliments pour Chiens, Chats et Oiseaux et autres
animaux familiers
FCI : Fédération Cynologique Internationale
FDA : Food and Drug Administration
FEDIAF : Fédération Européenne de l'Industrie des Aliments pour animaux Familiers
GMQ : Gain Moyen Quotidien
GMS : Grande Surface Spécialisée
IA : Insémination Artificielle
IAC : Insémination Artificielle en semence Congelée
IAF : Insémination Artificielle en semence Fraiche
IAR : Insémination Artificielle en semence Réfrigérée
ICAD : Identification des Carnivores Domestiques
LH : Hormone Lutéinisante
LOF : Livre des Origines Française
MDD : Marque De Distributeur
RAL : Reichsausschuss für Lieferbedingungen
SCC : Société Centrale Canine
SIRET : Système d'identification du répertoire des établissements

- 27 -
- 28 -
Introduction : Etude Bibliographique

La France comptait en 2018 près de 7.3 millions de chiens représentant ainsi la 4ème
population canine en Europe, derrière la Pologne, le Royaume-Uni et l’Allemagne (1).
L’élevage canin fait partie des filières animales dont l’essentiel du chiffre d’affaires se fait par
la vente de chiots. Contrairement à la plupart des espèces d’animaux domestiques, l’espèce
canine est caractérisée par un cycle sexuel généralement biannuel avec une seule ovulation
par cycle. Ainsi, du fait de la courte période de fertilité chez la chienne en moyenne deux fois
par an, la maîtrise de la reproduction est un des critères déterminants au bon fonctionnement
d’un élevage canin. D’autre part, contrairement aux filières des animaux de rente, il y a
relativement peu de publications sur les performances de reproduction en élevage canin, aussi
il est assez difficile d’obtenir des données fiables quant aux paramètres de reproduction de
cette filière. Par ailleurs, l’un des principaux postes de charges en élevage canin est
l’alimentation, représentant avec les frais vétérinaires les deux plus gros postes de dépenses
dans la comptabilité d’un élevage canin. D’autre part, le marché du pet food canin représentait
en France 1.2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Or depuis plusieurs années, à la
suite de divers scandales relatifs aux croquettes, de plus en plus de propriétaires de chiens se
détournent du pet food traditionnel pour de nouvelles rations alimentaires telles que le BARF
ou encore la ration ménagère. Il semblerait ainsi intéressant de se demander si le type de
ration peut avoir une influence sur les performances de reproduction en élevage canin. Dans le
travail présenté ci-dessous, je vais présenter brièvement la situation de l’élevage canin en
France, ainsi que le marché du pet food et le BARF. De même, je vais aussi effectuer un
rappel succinct des différents paramètres de reproduction significatifs dans la filière canine
ainsi que la présentation de mon choix de race. Puis je présenterai le matériel et les méthodes
utilisés pour la réalisation d’une enquête auprès d’éleveurs d’une même race dans le but de
connaître leurs performances au cours de la campagne de reproduction 2019. Par la suite, je
présenterai les rations utilisées par les éleveurs interrogés ainsi que les résultats de mon
enquête concernant les performances de reproduction de ces derniers. Enfin, je réaliserai une
discussion quant aux résultats de l’enquête.

- 29 -
A. Etude de l’élevage canin en France

1. L’élevage canin en France

La définition de l’activité d’élevage canin au sens du code rural est : « l'activité agricole de
conduite de la reproduction de chien en vue de la production et de la commercialisation de
chiots ». Cependant, en 2015, cette définition est modifiée en « l’activité consistant à détenir
au moins une femelle reproductrice dont au moins un chien est cédé à titre onéreux » (Art
L214-6 du code rural et de la pêche maritime). Ainsi, depuis le 1er Janvier 2016, toute
personne cédant un chiot à titre onéreux d’une portée qu’il a fait naître est considérée comme
professionnel et est donc tenue de s’immatriculer dans les conditions prévues à l’article
L.311-2-1 du code rural et de la pêche maritime. Il existe cependant une exception à cet arrêté
pour les personnes ne produisant qu’une seule portée par an à condition qu’elle soit inscrite au
LOF. Parmi les obligations légales des éleveurs canins, ils doivent :
-être déclaré en tant que professionnels agricoles à la préfecture de leur département
notamment pour obtenir un numéro de SIRET,
-disposer d’un certificat professionnel,
-avoir suivi une formation permettant d’acquérir les compétences relatives aux besoins des
animaux de compagnie afin d’obtenir une attestation de connaissance,
-tenir à jour un registre des entrées et sorties de même qu’un registre sanitaire, ainsi que
déclaré un vétérinaire sanitaire pour le suivi de leurs animaux.
L’arrêté du 3 avril 2014 du code rural et de la pêche maritime fixe les règles sanitaires et de
protection animale auxquelles doivent satisfaire les élevages notamment concernant les
normes sanitaires des bâtiments d’élevages. Cet arrêté définit ainsi les installations classées en
fonction du nombre de chiens (de plus de 4 mois) présents sur la structure :
Jusqu’à 9 chiens : Installation NON classée
De 10 à 100 chiens : Installation CLASSÉE soumise à DÉCLARATION.
De 101 à 250 chiens : installation CLASSEE soumise à ENREGISTREMENT.
A partir de 251 chiens : Installation CLASSÉE soumise à AUTORISATION.
Selon une étude réalisée par La Société Centrale Canine (SCC) en 2014 (2) et portant sur
l’activité des éleveurs canins, 80 % des éleveurs produisent moins de 25 chiots par an soit
moins de 5 portées en moyenne et 20 % des éleveurs produisent plus de 25 chiots par an.
D’après cette étude, plus de 75 % des éleveurs sont des sélectionneurs, c’est-à-dire qu’ils
participent à des expositions ou des concours et réalisent donc les examens de santé
recommandés par leur club de race. Plus de 60 % des éleveurs n’élèvent qu’une seule race et
20 % en élèvent deux. Toujours d’après cette étude, seulement la moitié des éleveurs canins
ne vivent que de l’activité d’élevage. Les autres gardent une activité annexe qui correspond
généralement à des emplois complémentaires autre que l’activité d’élevage. D’après cette
étude, moins de 10 % des éleveurs canins exercent aussi l’activité de pension canine. Enfin,
selon les sources (SCC, ICAD, sites de ventes de chiots), il est difficile d’obtenir des données
fiables mais il semblerait que le nombre d’éleveurs canins en France soit compris entre 6000
et 8000.

- 30 -
2. Le marché du LOF

Il est à noter que pour qu’un chien soit dit de race celui-ci doit nécessairement être inscrit au
Livre des Origines Française (LOF). Cependant seulement environ 25% des chiens produits
en France sont inscrits au LOF, ce qui représentait 233 811 chiens en 2019 (cf annexe 1),
234 073 chiens en 2018 (cf annexe 2), et 235 312 chiens en 2017 soit une légère baisse
d’environ 1% par an sur les trois dernières années. Il semblerait que d’après les statistiques de
la SCC, le nombre de chiens de race produits en France soit en faible augmentation voir est
plutôt tendance à stagner sur les 3 dernières années. Il est à noter que l’inscription définitive
au LOF, qui est obtenue après réussite de l’examen de confirmation, est une condition
indispensable que doivent remplir tous les reproducteurs de chiots LOF. Aussi le pourcentage
de chiens confirmés, estimé à 5% de la population canine française (3), correspond à la
proportion de potentiels reproducteurs de chiens LOF et non pas le pourcentage de chiens dit
de race.

B. Etude de l’alimentation en élevage canin

1. La ration commerciale à base d’aliments


industriels

1.1. Le marché des aliments industriels en France

Les croquettes restent le type d’alimentation le plus utilisé par les propriétaires de chiens en
France. En effet, d’après l’étude de la FACCO publiée en 2018 [4] et [5], 96% des
possesseurs de chiens en France utilisent des croquettes. Les croquettes sont donc l’aliment le
plus utilisés par les propriétaires de chiens. D’autre part, les canaux de distribution évoluent
au fil des années avec une part croissante des ventes en magasin spécialisés représentant
environ 21% des ventes d’aliments pour chiens en 2018. De même que les ventes en ligne qui
voient aussi leur part de marché augmentées puisqu’elles représenteraient environ 11% des
ventes d’aliments pour chiens en 2018 comme illustré dans le tableau suivant.

- 31 -
Tableau 1 : Répartition de l'alimentation pour chiens et chats et de leurs canaux de distribution, source [5]
Alimentation 2018
% de foyer donnant comme
Chiens Chats
aliment habituel
Croquettes 95.5% 97.4%
Aliment humide 22.1% 54.0%
Déchets de tables 35.5% 16.1%
Aliments cuisinés maison 13.8% 5.0%
Friandises 49.7% 23.7%
Lieux d’achats le plus fréquent
pour les petfoods
GMS 54.9% 73.4%
Animaleries 21.5% 7.5%
Internet 10.9% 9.3%
Vétérinaires 5.6% 6.4%
Autres, toiletteurs, pharmacie 2.1% 0.6%
Eleveurs 2.1% 0.2%
Divers et NSP 2.9% 2.7%

Le marché des croquettes pour chiens reste encore dominé par Mars Petcare et Nestlé Purina
comme illustré dans la figure suivante.

Figure 1 : Répartition du marché de l’alimentation pour chiens en France, source [6]

Le marché des croquettes pour chiens voit alors se développer de nouvelles marques
notamment en lien avec l’essor des croquettes grain free, à savoir sans céréales ou de manière
plus communément admise sans les céréales des climats tempérés telles que le blé et l’orge.
Cette nouvelle tendance de croquettes prend une part de plus en plus importante des aliments
industriels destinés aux chiens, qui représentent environ 14% des ventes de croquettes en
2018 et la part de marché croissante des marques distributeurs développées par les magasins
spécialisés telles que les animaleries (représentées par MDD sur le schéma ci-dessus et
représentant environ 24% des ventes de croquettes pour chiens en 2018).

- 32 -
1.2. Etude de l’alimentation en élevage canin

Les fabricants d’aliments industriels pour animaux de compagnie sont tenus de respecter le
guide des bonnes pratiques des aliments pour animaux de compagnie établie par la FEDIAF.
La FEDIAF (Fédération Européenne de l'Industrie des Aliments pour animaux Familiers)
représente les fabricants d'aliments pour animaux de compagnie dans les pays de l’Union
Européenne, en Norvège et en Suisse. Cette association établie sous l’égide des normes de
l’Union Européenne la réglementation concernant les aliments pour animaux de compagnie.
D’autre part, les aliments industriels secs présentent de nombreux avantages sur les autres
aliments. En effet, d’après le guide des bonnes pratiques d’étiquetage des aliments industriels
pour animaux de compagnie [7], le taux d’humidité qui ne doit pas excéder 14%. Ce faible
taux d’humidité permet d’obtenir des nutriments plus concentrés dans la même quantité brute
que pour un aliment humide. Ainsi, pour la même quantité brute, les aliments industriels secs
permettent d’obtenir un nombre de kcal pour 100g d’aliment généralement plus élevé qu’un
aliment humide. D’autre part, d’après les guides de bonne pratique cité précédemment [7] et
le guide des recommandations nutritionnelles des aliments industriels pour chiens et chats de
la FEDIAF [8], les aliments industriels secs complets doivent permettre de satisfaire les
besoins nutritionnels du chien quel que soit leur stade physiologique. Aussi, d’après le guide
des recommandations nutritionnelles cité précédemment [8], les aliments industriels complets
sont censés combler les besoins nutritionnels du chien en termes de protéines, d’acides aminés
essentiels, de matières grasses, énergie métabolisable mais aussi en termes d’oligoéléments,
de minéraux, et de vitamines. Par ailleurs, les aliments industriels secs sont aussi caractérisés
par une facilité de stockage et d’utilisation pour les propriétaires de chiens, puisqu’ils ne
nécessitent pas de cuisiner ou bien de congeler/décongeler des aliments.
Enfin, certaines marques de croquettes notamment les deux géants du petfoods cités
précédemment, à savoir Royal Canin ND (Mars Petcare ND) et Proplan ND (Nestlé Purina
Pet Food ND) proposent des solutions adaptées aux besoins d’aliments des éleveurs canins.
Ceci s’exprime en termes de tarification sous forme de remises en fonction du volume
d’aliments commandés et aussi en termes de conditionnement avec des volumes de sacs
spécifiquement dédiés aux éleveurs. De même, certaines gammes sont spécifiquement dédiées
aux éleveurs canins notamment pour les chiennes gestantes et en lactation ainsi que pour le
sevrage des chiots.

1.3. La remise en question des aliments industriels

Ainsi, de nouvelles tendances alimentaires concernant l’alimentation des carnivores


domestiques se développent en France depuis ces dix dernières années. En effet, à la suite des
nombreux scandales sanitaires telle que la crise de la fraude à la viande de cheval dans des
lasagnes en 2013, les consommateurs français sont de plus en plus préoccupés par l’origine et
la qualité de leur alimentation. En effet, de nombreux sites internet, forums, et groupes de
personnes sur les réseaux sociaux dénoncent les croquettes notamment en rapport avec
l’origine des matières premières notamment à la suite du scandale du Pet Food Américain de
2007 [9] et [10].
En effet, en Mars 2007, environ 50 marques d’alimentation industrielle pour chiens et 40 pour
chats ont effectués des rappels massifs de leurs produits, principalement d’alimentation
humide, en Amérique du Nord, Europe et Afrique du Sud. A la même période, des
organisations vétérinaires aux Etats-Unis ont rapportés l’apparition d’insuffisance rénale
aigüe sévère chez environ 500 chiens et chats, dont une centaine seraient décédés dans le
- 33 -
mois, ayant consommé une alimentation contenant des protéines végétales issues du même
fournisseur chinois. Ces mêmes organisations vétérinaires ont estimé le nombre de décès
consécutifs à l’ingestion d’aliments contaminés à 3 600 au mois d’Avril 2007. Une enquête
réalisée par le ministère américain du contrôle de l’alimentation et du médicament a mis en
évidence la présence de mélamine dans les aliments incriminés à l’origine d’insuffisance
rénale aigüe sévère [10]. Cette intoxication concernait essentiellement le gluten de blé issue
d’une compagnie en Chine [9] et [10]. Un mois après les rappels, une protéine de riz ainsi que
du gluten de maïs provenant de la même usine agroalimentaire chinoise ont aussi été
identifiés comme contaminés. A la suite de ces investigations le ministère américain du
contrôle de l’alimentation et du médicament a mis en quarantaine toutes les sources de
protéines végétales originaire de Chine [9] et [10]. Craignant pour la sécurité de la chaîne
alimentaire, une enquête a été ouverte sur la possible contamination des volailles américaines
consommant les mêmes protéines végétales que celles incriminées dans les décès de chiens et
de chats par insuffisance rénale aigüe sévère [10]. Cette enquête a révélé que la probabilité
d’intoxication à la mélamine était faible pour la consommation humaine [10]. Ce scandale
sanitaire a détourné de nombreux propriétaires de chiens et de chats de l’alimentation
industrielle.
D’autre part, l’intérêt croissant des croquettes sans céréales se basent sur la croyance en l’effet
néfaste des glucides présents à priori en grande quantité dans les croquettes classiques pour
une part croissante des propriétaires de carnivores domestiques. Par ailleurs, l’engouement
des croquettes sans céréales repose sur le fait qu’elles sont davantage riches en produits
animaux par rapport aux croquettes riches en céréales et donc les croquettes sans céréales
serait davantage adaptée à l’alimentation des carnivores [11]. En effet, il se trouve que les
protéines animales et végétales diffèrent dans leurs compositions en acides ainés. Or, Les
besoins en acides aminés sont évalués en quantité mais aussi en qualité. Ceci s’évalue à
travers le concept de la protéine idéale correspondant à la protéine contenant la quantité des
acides aminés essentiels nécessaires au métabolisme de l’animal. Il est aussi à noter, que la
couverture des besoins en acide aminés s’exprime par la loi du minimum de Liebig à savoir
l’acide aminé essentiel contenu en plus faible proportion. D’après cette loi, les autres acides
aminés en excès seront éliminés dans l’urée [12]. Ainsi les différentes catégories d’aliments
ne vont apporter la même quantité d’acides aminés essentiels comme illustré dans le
graphique suivant, la figure 2.

- 34 -
Figure 2 : Graphique illustrant les apports en acides aminés essentiels de différentes familles d’aliment en
nombre de fois que le besoin (NRC, 2006) est couvert - source figure 1.5 de « Nutrition vétérinaire du chien et
du chat » par le Dr Sébastien Lefebvre [12]

D’après la figure 2, il semblerait qu’un aliment riche en produits animaux apporte davantage
d’acides aminés essentiels qu’un aliment moins riche en produits animaux. Cet argument est
utilisé pour vanter l’intérêt des croquettes sans céréales par rapport aux autres marques de
croquettes. Cependant, une étude de la FDA (Food and Drug Administration) de 2019 [13]
étudiant la prévalence d’apparition de maladies cardiaques sur 515 chiens entre 2014 et 2019,
semble établir un lien entre les régimes de croquettes sans céréales et l’apparition de CMH
(Cardiomyopathie hypertrophique). Le lien suspecté entre certaines croquettes sans céréales et
l’apparition de CMH serait dû à une carence en taurine des aliments notamment du fait de
leurs teneurs élevées en légumineuses (pois, lentilles et soja) dans leurs compositions en
remplacement d’autres ingrédients telles que les céréales et sous-produits animaux.
Les propriétaires de chiens sont donc de plus en plus intéressés par des régimes alimentaires
différents des croquettes. En effet, pour la majorité des propriétaires de chiens, l’origine des
matières premières et la composition des croquettes restent difficiles à connaître. En effet,
d’après l’étude de la FACCO 2018 [5], d’après le tableau 1, il semblerait qu’environ 14% des
propriétaires de chiens donnent une ration ménagère. La ration ménagère est essentiellement
constitués d’aliments à consommation humaine cuisinés. Elle est souvent composée de
viande, féculents, de légumes et/ou de fruits. D’autre part, la proportion de propriétaires de
chiens donnant une ration mixte est en hausse depuis 2014. Par ration mixte, on entend une
ration à base de croquettes et d’une ration équivalente à une ration ménagère, soit en mélange
soit en alternance de repas sur la journée ou bien la semaine. En effet, cette proportion de
ration mixte représentait 24% des propriétaires de chiens en 2014 contre environ 36% en
2018. Ainsi, la ration ménagère qui était la base de l’alimentation des carnivores domestiques
avant l’apparition des croquettes, semble connaître un engouement croissant en France auprès
des propriétaires de chiens.

- 35 -
2. La ration BARF

2.1. Définition du BARF

D’autre part, une autre tendance alimentaire pour les animaux de compagnie a pris de l’essor
en France depuis ces dix dernières années : il s’agit du BARF. BARF est l’acronyme de
Biologically Appropriate Raw Food ce qui se traduit en Nourriture Crue Biologiquement
Appropriée. Originalement, le concept de BARF a été inventé par le vétérinaire australien : le
Dr Ian Billinghurst dans les années 1990. Dans son livre « Give your Dog a Bone » paru en
1993 [11], le Dr Billinghurst décrit les principes du BARF. BARF est alors l’acronyme de
Bones And Raw Food se traduisant en régime d’os et de viande crue. Plus tard, le vétérinaire,
le Dr Tom Londsdale, reprendra le concept du BARF à son compte sous l’appellation Raw
Meaty Bones. Il publie notamment un manuel d’élaboration de ration crue dans son livre
« Raw Meaty Bones : Promote Health » paru en 2001 [12]. Le Dr Billinghurst critique le
régime alimentaire à base de croquettes qui selon lui est responsable de dermatite, troubles
digestifs, troubles de la reproduction, déséquilibre de croissance des chiots, maladies
dégénératives ainsi que de cancers. Par ailleurs, dans ses différents ouvrages, le Dr
Billinghurst assimile le chien au loup qui, selon lui, ne diffèrent qu’en termes d’apparence
physique et de comportement, alors que leurs physiologies sont identiques. Aussi il établit le
fait que les chiens devraient être nourris comme les loups et autres canidés sauvage, à savoir
un régime alimentaire à base de viande, d’os et d’abats, le tout cru. En effet, selon lui, la
cuisson des aliments détruirait les vitamines, mais aussi les enzymes nécessaires à la digestion
ainsi que les anti-oxydants et serait à l’origine de la production de substances cancérigènes.
D’autre part, le Dr Billinghurst affirme aussi que le régime BARF peut s’appliquer à
n’importe quelle race de chien et à n’importe quel âge. En effet, selon lui, les variations de
composition du régime alimentaire selon l’âge de l’animal est un concept inventé par les
fabricants de pet food. Aussi, il énonce le fait que les variations de statut physiologique du
chien sont mineures et ne nécessitent pas de changement de ration alimentaire. Dans leurs
discours initiaux, les Drs Billinghurst et Londsdale décrive le BARF comme un régime
alimentaire basé uniquement sur de la viande, des os charnus, et des abats le tout donné cru.
Plus tard, le Dr Billinghurst va modifier son propos en énonçant le fait que le chien, tout
comme le loup et les autres canidés sauvages, sont des carnivores non stricts puisqu’ils
consomment des végétaux et des fruits dans la nature. Il va ainsi qualifier le régime BARF de
régime « évolutionniste » en introduisant des fruits et des légumes notamment pour apporter
des sources de vitamines et des fibres à la ration initialement à base de viande, os et abats. Le
régime BARF va alors prendre l’appellation de Biologically Appropriate Raw Food. Ainsi, le
régime BARF va au fur et à mesure du temps se rapprocher d’une ration ménagère à ceci près
qu’il exclue la cuisson des aliments ainsi que l’apport de sources d’amidon à la ration. Aussi,
dans son ouvrage « The BARF Diet » paru en 2001 [13], prenant conscience des carences du
régime BARF notamment en termes de minéraux et vitamines, le Dr Billinghurst va introduire
des compléments alimentaires sous forme d’huile et de compléments minéral et vitaminés.
Enfin le Dr Billinghurst va ainsi résumer le régime BARF selon 4 principes :
Le régime doit être basé sur les os charnus crus
La totalité voire la majorité du régime doit être cru, excepter pour les os charnus
Le reste du régime doit être le plus varié possible
Le régime ne doit pas être équilibré sur un seul repas mais sur plusieurs

- 36 -
Le régime BARF va ainsi évoluer au fil du temps comme illustré sur le schéma ci-dessous :

Ancienne formulation : Nouvelle formulation

• Os charnu • 60% os charnus (+/- viande


• Mix ou haché végétal maigre)
• 15% végétaux et légumes (7%
Le mix végétal contient de la viande maigre hachée feuillus et 30% racines)
plus des végétaux ou du fruit écrasé. • 10% abats
Pour 1kg de base il faut : • 5% fruits
-au moins un demi-kilo de pulpe végétal • Suppléments (2 à 3 œufs /
-au plus un demi-kilo de viande mince et hachée semaine minimum

• Des compléments en petite quantité (dont


abats) Pour 6kg de ration (Billinghurst, 2001)
5 œufs
170 g d’huile de graine de lin
170 mg yaourt
57g de poudre de « kelp »
28g d’ail

Figure 3 : Evolution de la ration BARF du Dr Billinghurst – source : p41 de la thèse vétérinaire de E.


CAMPAGNOLLE, ENVA, 2011 [14]

2.2. Le marché du BARF

Le régime BARF reste assez confidentiel dans les années 1990. Il va devenir de plus en plus
populaire dans les années 2000 et notamment à la suite du scandale des rappels du PetFood de
2007 mentionné plus haut [7] et [8]. Aussi, le régime BARF et la ration ménagère vont
devenir de plus en plus populaire. En effet, toujours d’après l’étude de la FACCO 2018 [4] et
[16], la part de marché du BARF aux Etats-Unis, bien qu’encore minime représentant 2% des
ventes de Pet Food en 2017, voit pourtant son chiffre d’affaire augmenté de 36% en 2017 par
rapport à l’année 2016. En Europe, dans les pays latins, le marché du BARF restent encore
minoritaire par rapport à l’industrie de l’alimentation sèche. En revanche, en Allemagne, en
Belgique et aux Pays-Bas le marché du BARF est beaucoup plus développé. En effet, ces
pays sont plus habitués à une alimentation humide et le BARF y représente entre 4 et 5% du
marché du Pet Food. En Allemagne, des BARF shops ont vu le jour avec une offre
exclusivement consacré au BARF frais ou congelé. De même, en Belgique, le marché de
préparations BARF surgelées ou congelées s’est fortement développé. Aux Pays-Bas, une
étude a estimé qu’environ 51% des propriétaires de chiens et de chats utilisent une ration
BARF partiellement ou totalement en 2017. Sachant que 35% des foyers néerlandais
possèdent un chien et/ou un chat, la ration BARF concerne donc en moyenne environ un
million de carnivores domestiques aux Pays-Bas. En France, le marché du BARF sous forme
de préparations surgelées ou congelées est en fort développement depuis une dizaine d’année
avec une forte diversification de l’offre [4] et [16].

- 37 -
2.3. Les intérêts du BARF

La ration BARF est basée sur le fait que le chien et le loup sont similaires en termes de
physiologie. Le BARF permettrait ainsi de nourrir les chiens de manière naturelle par rapport
à la ration industrielle [14] et [16]. D’autre part, la ration BARF permet aux propriétaires de
chiens et de chats de choisir les ingrédients utilisés et ainsi de pouvoir donner à leurs animaux
des ingrédients de qualité. Ceci permettrait à priori d’augmenter l’appétence des rations
BARF par rapport à une ration industrielle sèche.
D’autre part, parmi les arguments couramment cités en faveur de la ration BARF, l’argument
selon lequel la cuisson détruit les enzymes nécessaires à la digestion des aliments est celui qui
revient le plus souvent, comme indiqué à la page 46 de la thèse de E. CAMPAGNOLLE
« Comparaisons des rations BARF (Biologically Appropried Raw Food) aux
recommandations nutritionnelles du chien sain ou malade » [17]. Ainsi, d’après cet argument,
la ration BARF serait plus facile à digérer qu’une ration industrielles sèche.

2.4. Les déséquilibres du BARF

Dans la thèse mentionnée précédemment [17], il est énoncé le fait qu’une ration BARF est
fortement carencée en minéraux et vitamines sans l’apport de compléments alimentaires à la
ration, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la croissance des jeunes animaux. Aussi,
nous pouvons nous demander s’il peut y avoir une incidence de ce type de ration sur les
performances de reproduction en élevage canin. D’autre part, leurs déséquilibres en minéraux
et vitamines, peuvent entrainer des pathologies dont certains sont mentionnées en exemple
dans le chapitre « Les rations non conventionnelles » p 40-41 de l’ouvrage « Nutrition
vétérinaire du chien et du chat » du Dr S. LEFEBVRE [12] :
Panstéatites consécutives à une alimentation carencée en vitamine E ou trop riche en
acides gras polyinsaturés.
Hyperparathyroïdie secondaire consécutive à une alimentation carencée en calcium
par rapport à l’apport en phosphore (rapport phosphocalcique < 1), à l’origine d’une
déminéralisation osseuse, de perturbation de l’ionogramme et pouvant aboutir en l’absence de
traitement au décès de l’animal
Les effets des différents déséquilibres en termes de macronutriments, d’acides aminés,
minéraux et vitamines sur la santé du chien sont illustrés dans les tableaux figurant en
annexes 3 à 6.

D’autre part, de nombreuses études ont montré la contamination de rations BARF préparées
industriellement par des bactéries pathogènes. Une étude de 2019 intitulée « Occurrence of
Salmonella, Campylobacter, Clostridium and Enterobacteriacae in raw meat-based diets for
dogs », [19], met en évidence des contaminations bactériennes récurrentes de préparations
industrielles de ration BARF. Au cours de cette étude, 60 échantillons provenant de 10
fabricants différents ont été analysés. Sur les 60 échantillons analysés, la totalité contenait des
entérobactéries dont 31 à un seuil supérieur à 5 000 bactéries/g. Ce seuil correspond à la
limite maximum de la réglementation européenne concernant la présence d’entérobactéries
dans les produits carnés. De plus, 2 échantillons présentaient un taux de Clostridium
perfringens supérieur au seuil de la réglementation suédoise (5 000/g). De même, des
Salmonelles et Campylobacter ont été identifiés dans respectivement 4 et 3 échantillons.
Aussi, cette étude souligne la contamination d’une proportion non négligeable de préparations
BARF par des bactéries pathogènes pouvant potentiellement représenter un danger sanitaire
pour les personnes les manipulant. Par ailleurs, un rapport du BSAVA (British Small Animal
Veterinary Association) de Mars 2019, intitulé « Raw diets for dogs and cats : a review with
particular reference to microbiological hazards » [20], établit des cas de contaminations de
- 38 -
rations BARF par des bactéries pathogènes en Amérique du Nord et en Europe. Dans cette
étude (cf tableaux en annexe 7), de nombreux cas de contaminations de rations BARF par des
bactéries pathogènes de type entérobactéries, salmonelles ou encore campylobacter avec des
valeurs supérieures aux limites réglementaires sont mis en évidence aux Etats-Unis, Canada et
en Europe. Cette étude met aussi en évidence la présence de bactéries citées plus hauts dans la
salive des chiens consommant des rations BARF. Ce rapport dénonce aussi le danger sanitaire
pour les personnes manipulant ce type de ration avec plusieurs cas de salmonellose humaine
consécutives à la manipulation de ration BARF rapportés aux Etats-Unis.
D’autre part, les viandes crues peuvent aussi représenter un danger pour la santé humaine du
fait de la potentielle présence de bactéries résistances aux antibiotiques. En effet, une étude
intitulée « The Occurrence and Antimicrobial Susceptibility of Salmonellae isolated from
Commercially Available Canine Raw Food Diets in Three Canadian Cities » parue en 2008
[21] a mis en évidence la présence de nombreuses souches de salmonelles multirésistantes
aux antibiotiques dans des rations BARF. Les données issues de cette étude sont illustrées
dans le tableau figurant en annexe 8.
D’autre part, il est à noter que la viande crue représente aussi un danger zoonotique étant
donné la potentielle présence de parasites dans celle-ci. Parmi les parasites les plus
fréquemment rencontrés, on trouve des protozoaires tels que Neospora canis ou encore
Toxoplasma gondi, ou bien des larves de nématodes ou bien de cestodes. Enfin, il est à noter
que l’action de la congélation et de la cuisson détruit la plupart des agents pathogènes pouvant
représenter un danger pour la santé publique comme l’indique le tableau figurant en annexe 9
intitulé « Action de la cuisson et de la congélation cuisson et la congélation sur les principaux
agents pathogènes rencontrés dans la viande et le poisson cru », p63 de la thèse mentionnée
précédemment [17].

C. Les besoins de la chienne reproductrice et


indice de performance

1. Les besoins nutritionnels de la chienne


reproductrice

Les méthodes de détermination des besoins nutritionnels du chien sont détaillées dans la p75
de la thèse mentionnée précédemment [17]. Tout d’abord, il y a le système NRC (National
Research Council), issus des Etats-Unis, et qui a publié les premières recommandations
nutritionnelles du chien et du chat dans les années 1985 et 1986. Ces recommandations ont été
actualisées en 2006. Il existe deux autres systèmes de recommandations nutritionnelles :
celles de la FEDIAF [8] et celles de l'AAFCO. Les recommandations nutritionnelles de la
FEDIAF sont compilées dans le "Nutritional Guidelines for Complete and Complementary
Pet Food for Cats and Dogs" (2020) [8]. L'AAFCO (Association of American Feed Control
Officials) formule les standards de qualité et de sécurité des aliments industriels pour animaux
de compagnie aux Etats-Unis. Les recommandations issues de ces deux organismes s'appuient
en partie sur le NRC mais intègrent aussi les interactions entre nutriments et le fait que
certains ingrédients utilisés pour nourrir nos animaux de compagnie ont une digestibilité plus
faible que ceux purifiés utilisés et présentés dans le NRC. Ainsi leurs recommandations seront
majorées selon un certain pourcentage par rapport à celles du NRC.
- 39 -
1.1. Les besoins nutritionnels de la chienne gestante

Les besoins de la chienne en gestation sont les mêmes que ceux de l’adulte jusqu’à la 5ème
semaine de gestation. En revanche, à partir de la 6ème semaine de gestation, ces besoins pour
vont changer et être exprimés par la formule suivante (NRC 2006) :

EM (kcal) = besoins d'entretien + besoins de gestation


EM (kcal) = 130 (kcal) x P 0.75 (kg) + 26 (kcal) x P (kg)

P = poids corporel

1.2. Les besoins nutritionnels de la chienne en lactation

Les besoins nutritionnels de la chienne en lactation est basée sur la taille de portée et la
semaine de lactation. Ils s’expriment par la formule suivante (NRC 2006) :

EM (kcal) = 145 (kcal) x P0.75 (kg) + P(kg) x (24n +12m) x L

avec :
P = poids corporel
n = nombre de chiot entre 1 et 4
m = nombre de chiot entre 5 et 8
L = correction pour le stade de gestation (semaine 1 : 0,75, semaine 2 : 0,95,
Semaine 3 : 1,1, semaine 4 : 1,2)

Les recommandations nutritionnelles de la chienne en gestation et en lactation sont illustrées


jjjjjj
dans le tableau suivant.

- 40 -
Tableau 2 : Recommandations nutritionnelles pour une chienne en fin de gestation et/ou au pic de lactation
données par le NRC (2006) p83 de la thèse [17]
MR RA SUL
AI
Nutriment (Minimal (Recommended (Safe Upper
(Adequate Intake)
Requirement) Alloance) Limit)
Unité / 1000 kcal EM (Energie Métabolisable)
Protéines (g) 50 50
Acides aminés
Arginine (g) 2.5 2.5
Histidine (g) 1.1 1.1
Isoleucine (g) 1.78 1.78
Méthionine (g) 0.78 0.78
Méthionine et Cystine (g) 1.55 1.55
Leucine (g) 5 5
Lysine (g) 2.25 2.25
Phénylalanine (g) 2.08 2.08
Phénylalanine et Tyrosine (g) 3.08 3.08
Thréonine (g) 2.6 2.6
Tryptophane (g) 0.3 0.3
Valine (g) 3.25 3.25
Lipides totaux (g) 21.3 21.3 82.5
Acide linoléique (g) 2.8 3.3 16.3
Minéraux :
Calcium (g) 1.9 1.9 4.5g
Phosphore (g) 1.2 1.2
Magnésium (mg) 150 150
Sodium (mg) 500 500 15g
Potassium (g) 0.9 0.9
Chlore (mg) 750 750 23.5g
Fer (mg) 17 17
Cuivre (mg) 3.1 3.1
Zinc (mg) 24 24
Manganèse (mg) 1.8 1.8
Sélénium (µg) 87.5 87.5
Iodine (µg) 220 220
Vitamines :
3750µg
Vitamine A (RE) 303 379
rétinol
Cholécalciférol (µg) 2.75 3.4 20
Vitamine E (mg) 6 7.5 671 à 1342
Vitamine K (mg) 0.33 0.41
Thiamine (mg) 0.45 0.56
Riboflavine (mg) 1.05 1.3
Pyridoxine (mg) 0.3 0.375
Niacine (mg) 3.4 4.25
Acide Pantothénique (mg) 3 3.75 20g
Cobalamine (µg) 7 8.75
Acide folique (µg) 54 67.5 >1000 BE
Choline (mg) 340 425 2000

- 41 -
1.3. Les besoins nutritionnels du chiot en croissance

Les besoins du chiot en croissance après le sevrage peuvent être exprimés par la formule
suivante : [17]

EM (kcal) =130 x Pa 0,75 x 3,2 x [e(-0,87p) -0.1]


avec :
p = Pa /Pb
e: environ 2,718
Pa = poids actuel en kg
Pb = poids estimé à l'âge adulte en kg

Nouveau-né : EM (kcal) = 25 kcal/100g P


<50% PA EM (kcal) = 2 x BEE (adulte)
50% PA EM (kcal) = 1,6 x BEE (adulte)
50-70% PA EM (kcal) = 1,5 x BEE (adulte)
80% PA EM (kcal) = 1,2 x BEE (adulte)

avec :
P= poids corporel
PA = poids corporel adulte
BEE =besoin énergétique d'entretien

Les recommandations nutritionnelles quant aux besoins de croissance du chiot sont illustrés
dans les tableaux suivants :
Tableau 3 : Recommandations nutritionnelles en acides aminés chez le chiot données par le NRC (2006), p78
de la thèse [17] :
MR AI RA SUL
Nutriment (Minimal (Adequate (Recommended (Safe Upper MR AI RA SUL
Requirement) Intake) Allowance) Limit)
Unité/1000 kcal EM (Energie Métabolisable) Unité/1000 kcal EM
Chiots âgés de plus de 14
Chiots âges de 4 à 14 semaines
semaines
Protéines (g) 45 56.3 35 43.8
Acides aminés
Arginine (g) 1.58 1.98 1.33 1.65
Histidine (g) 0.78 0.98 0.5 0.63
Isoleucine (g) 1.3 1.63 1 1.25
Méthionine (g) 0.7 0.88 0.53 0.65
Méthionine et
1.4 1.75 1.05 1.33
Cystine (g)
Leucine (g) 2.58 3.22 1.63 2.05
Lysine (g) 1.75 2.2 >5.0 1.4 1.75 >5.0
Phénylalanine
1.3 1.63 1 1.25
(g)
Phénylalanine
2.6 3.25 2 2.5
et Tyrosine (g)
Thréonine (g) 1.63 2.03 1.25 1.28
Tryptophane (g) 0.45 0.58 0.35 0.45
Valine (g) 1.35 1.7 1.13 1.4
- 42 -
Tableau 4 : Recommandations nutritionnelles en lipides, minéraux et vitamines chez le chiot données par le
NRC (2006), p79 de la thèse [17]
MR AI
RA (Recommended SUL
Nutriment (Minimal (Adequate
Allowance) (Safe Upper Limit)
Requirement) Intake)
Unité/1000 kcal EM (Energie Métabolisable)
Chiots après le sevrage
Lipides totaux (g) 21.3 82.5
Acide linoléique (g) 3.2 16.3
Minéraux :
Calcium (g) 2 3 4.5
Phosphore (g) 2.5 2.5
Magnésium (mg) 45 100
Sodium (mg) 550 550 15g
Potassium (g) 1.1 1.1
Chlore (mg) 720 720 23.5g
Fer (mg) 18 22
Cuivre (mg) 2.7 2.7
Zinc (mg) 10 25
Manganèse (mg) 1.4 1.4
Sélénium (µg) 52.5 87.5
Iodine (µg) 220 220
Vitamines :
Vitamine A (RE) 303 379 3750µ rétinol
Cholécalciférol (µg) 2.75 3.4 20
Vitamine E (mg) 6 7.5 671 à 1342
Vitamine K (mg) 0.33 0.41
Thiamine (mg) 0.27 0.34
Riboflavine (mg) 1.05 1.32
Pyridoxine (mg) 0.3 0.375
Niacine (mg) 3.4 4.25
Acide Pantothénique (mg) 3 3.75 20g
Cobalamine (µg) 7 8.75
Acide folique (µg) 54 68 >1000 BE
Choline (mg) 340 425 2000

2. Les indices de performances de reproduction


2.1. Les particularités de la reproduction de la chienne

Les informations présentées dans cette partie proviennent pour partie des thèses vétérinaires :
« Etude des performances de reproduction du chien de race », M. Poinssot, ENVA 2011 [22],
et « Performance de reproduction de l’élevage canin en France », C. Guillemot, ENVT 2015
[23]. Tout d’abord, la puberté chez la chienne apparaît entre 6 et 24 mois selon le format
racial avec une moyenne centrée sur 12 mois. Le format de la chienne va déterminer l’âge de
la puberté notamment du fait de la nécessité d’une croissance suffisante pour aboutir à une
gestation soit :
- 5 à 6 mois pour les races naines et petites
- 6 à 8 mois pour les races moyennes
- 12 à 15 pour les grandes races
- 15 à 24 mois pour les races géantes

- 43 -
Il est à noter que le chien étant une espèce grégaire, aussi la présence d’autres chiennes au
sein d’un élevage canin influence l’arrivée des chaleurs. En effet, il arrive fréquemment que
lorsque plusieurs chiennes reproductrices vivent ensemble, elles synchronisent leurs chaleurs.
Ce phénomène inhérent à la vie au sein d’une meute, va aussi influencer l’arrivée des
premières chaleurs. En effet, les jeunes chiennes reproductrices vont souvent voir la survenue
de leurs premières chaleurs en même temps que les chaleurs d’autres chiennes.
Par ailleurs, la chienne tout comme les autres canidés ne présente en moyenne que deux
cycles sexuels par an soit environ tous les 6 mois. Cette caractéristique de l’espèce canine
rend la réussite de la reproduction indispensable dans la gestion économique d’un élevage
canin. D’autre part, le cycle sexuel de la chienne se compose de 4 phases :
- Le pro-oestrus : correspond au début des chaleurs et se caractérise par un gonflement de la
vulve, des pertes sanguinolentes, et une relative excitabilité. Il dure de 3 à 13 jours avec une
moyenne de 9 jours.
- L’oestrus : correspond à la période d’acceptation du mâle et se caractérise par une
diminution et un éclaircissement des pertes, une acceptation du chevauchement, et une
augmentation de la progestérone à l’origine du pic de LH déclenchant l’ovulation. Il dure de 3
à 21 jours avec une moyenne de 9 jours.
- Le dioestrus ou metoestrus : correspond à la période de vie du corps jaune ou à la gestation.
Il se caractérise par un retour de la vulve à sa forme normale, une non-acceptation du mâle, un
gonflement des mamelles d’autant plus important en cas de gestation, et une progestéronémie
légèrement élevée ie supérieure à sa valeur basale. Il dure de 57 à 65 jours soit la durée d’une
gestation.
- L’anoestrus : correspond à la mise au repos de l’appareil génital de ma chienne. L’involution
utérine dure 90 jours chez la chienne en post-partum. Cette phase dure de 2 à 9 mois avec une
moyenne de 4 mois.
Ces informations sont récapitulées dans le tableau suivant.

- 44 -
Tableau 5 : Tableau récapitulatif des phases du cycle sexuel de la chienne - source : tableau 1 de la thèse
vétérinaire "Etude des performances de reproduction du chien de race" par M. Poinssot, ENVA, 2011 [22]
Phases
Période des chaleurs
Modifications
Pro-œstrus Œstrus Di œstrus Anœstrus
7 à 10 jours 5 à 10 jours 65 à 70 jours Variable : 4 à 9 mois
-Vulve de taille -Vulve œdématiée -Nidation,
augmentée, et -Peu de pertes gestation, mise-
pertes sanguines vulvaires bas et lactation -Aucun signes
Cliniques et
-Attraction des -Attraction des Ou extérieurs
comportementales
mâles mais refus mâles et Pseudo gestation -Repos sexuel
de l’accouplement acceptation de -Durée de vie du
l’accouplement CJ
Ovulation puis
Anatomiques : Croissance début du CJ sécrétant, Croissance
ovaires folliculaire rapide développement du puis régression folliculaire lente
corps jaune (CJ)
Nidation et
gestation, phase
Congestion de la
sécrétoire de
Anatomiques : muqueuse, Prolifération de
l’endomètre, Phase de repos
utérus écoulement l’endomètre
puis
sanguins
desquamation et
restauration
-Un peu moins
-Rose -Rose
Anatomiques : -Rouge, œdématiée rouge et moins
-Plis séparés et -Lisse
muqueuse -Nombreux plis œdématiée
peu profonds -Modérément
vaginale -Sécrétions fluides -Plis plus
-Surface humide humide
profonds et serrés

Par ailleurs, la fenêtre de fécondité est relativement courte chez la chienne. En effet, les
ovules sont matures donc fécondables en moyennes de 24 à 48 heures après l’ovulation et ne
survivent que jusqu’à environ 72 heures. D’autre part, les spermatozoïdes ont une durée de
vie variant de 2 à 5 jours selon la qualité de la semence. De plus, ils mettent en moyenne une
douzaine d’heure pour atteindre les ovules au niveau du tiers distal des oviductes dans la
majorité des cas. Ainsi, de part ces données, la fenêtre de fécondation n’est que de 48 heures
chez la chienne et ceci en moyenne deux fois par an. Aussi, au vu de ces informations et des
enjeux économiques de l’élevage dont les revenus sont dépendants en majorité du nombre de
chiots vendus par an, beaucoup d’éleveurs vont réaliser un suivi des chaleurs des chiennes
pour déterminer le moment de l’ovulation. Le but étant de réaliser la saillie ou insémination à
un moment compris dans la fenêtre de fécondation. Par ailleurs, le fait de pouvoir avoir
connaissance du jour de l’ovulation permet aussi d’optimiser les frais de déplacements lors de
l’utilisation d’un étalon éloigné géographiquement, ainsi que de pouvoir connaître
relativement précisément la date de mise-bas et ainsi de pouvoir organiser la surveillance de
celle-ci.

- 45 -
2.2 Méthodes de suivis des chaleurs

Les méthodes de suivi des chaleurs les plus utilisées sont le frottis vaginal et la
progestéronémie. La réalisation d’un frottis vaginal s’effectue avec un écouvillon en allant
chercher de la muqueuse vaginale le plus loin possible en suivant l’axe du vagin soit avec un
angle d’environ 130° par rapport à l’axe de la vulve comme indiqué dans le schéma ci-
dessous :

Figure 4 : Schéma de l'appareil génital et illustration de la réalisation d'un frottis vaginal - source : figure 19
de la thèse vétérinaire « Intérêt de l’Interprétation des frottis vaginaux chez la chienne en début de proestrus
lors du suivi de chaleurs : Etude expérimentale » par A. Luc, ENVA 2005 [24]

Le frottis vaginal repose sur le fait qu’au cours des différentes phases du cycle sexuel de la
chienne, la cellularité de la muqueuse vaginale va évoluée. Par ailleurs, la lecture du frottis
vaginal est réalisée le plus souvent à la suite d’une coloration de RAL.

- 46 -
Le frottis vaginal va ainsi pouvoir déterminer la phase du cycle sexuel selon les types de
cellules rencontrées, leurs nombres et leurs formes selon les modèles suivants :

- anœstrus : le frottis présente une faible cellularité avec présence de quelques cellules
parabasales et intermédiaires

Cellule parabasale

Cellule intermédiaire

Figure 5 : Illustration d'une image de frottis vaginal en anœstrus - source : "Frottis cytologiques chez la
chienne, la chatte et le chien", RAL Diagnostics, 2016 [25]

- pro-œstrus : diminution du nombre de cellules nucléées et kératinisation progressive des


cellules, présence de nombreuses hématies

Cellules intermédiaires Hématies Cellules kératinisées

Figure 6 : Illustration d'une image de frottis vaginal avec à gauche en début et à droite en fin de pro-œstrus -
source : "Frottis cytologiques chez la chienne, la chatte et le chien", RAL Diagnostics, 2016 [25]

- 47 -
- oestrus : kératinisation maximale des cellules environ 3 jours après le pic d’œstrogènes et
regroupement en amas des cellules kératinisées, forte diminution des hématies

Amas de cellules kératinisées

Figure 7 : Illustration d'une image de frottis vaginal en œstrus - source : "Frottis cytologiques chez la
chienne, la chatte et le chien", RAL Diagnostics, 2016 [25]

- diœstrus : réduction du nombre de cellules kératinisées et présence de cellules parabasales et


intermédiaires

Cellule parabasale

Cellule intermédiaire

Figure 8 : Illustration d'une image de frottis vaginal en diœstrus - source : "Frottis cytologiques chez la
chienne, la chatte et le chien", RAL Diagnostics, 2016 [25]

Par ailleurs, au cours du cycle sexuel de la chienne, différentes hormones vont intervenir. En
effet, à la fin de l’anœstrus, la concentration sanguine en œstradiol augmente au cours du
proœstrus jusqu’à atteindre un pic. À la suite de ce pic, l’œstradiolémie va décroître et rester à
des valeurs basses durant la totalité du cycle, et on va aussi observer un pic de concentration
de la LH qui va induire l’ovulation 48h plus tard. Cependant le dosage de la LH reste
compliqué et onéreux et est donc peu réalisé en pratique. Enfin, la progestéronémie, trop
faible durant le début du pro-œstrus pour être détectée, va augmenter progressivement au
cours de l’oestrus. Ceci est dû à la lutéinisation des follicules avant l’ovulation. Au moment
de l’ovulation, la progestéronémie va dépasser un certain seuil et continuer de croître. Ce seuil
de détection de l’ovulation peut varier suivant les laboratoires mais est généralement de 5 et
10 ng/mL ou bien de 12 à 15 nmol/mL.

- 48 -
Ces variations hormonales au cours du cycle de la chienne sont illustrées dans le schéma
suivant :

Figure 9 : Schéma des variations hormonales au cours du cycle sexuel de la chienne - source : figure 1 de la
thèse vétérinaire "Etude des performances de reproduction du chien de race" par M. Poinssot, ENVA, 2011
[22]

Ainsi, l’association du suivi des frottis vaginaux et de la progestéronémie permet de


déterminer précisément le moment de l’ovulation. Ces deux méthodes de suivi des chaleurs
sont les plus fréquemment utilisées chez les éleveurs canins. En effet, la réalisation des frottis
vaginaux permet d’optimiser le suivi de la progestéronémie en ne commençant les dosages de
progestérone qu’à partir du pro-œstrus voir même de la fin de celui-ci détecté par le début de
la kératinisation des cellules épithéliales de la muqueuse vaginale. Ainsi, l’éleveur pourra
réduire le nombre de dosages de la progestérone et ainsi réduire le coût du suivi des chaleurs.
Enfin, l’éleveur ayant connaissance avec précision du moment de l’ovulation peut optimiser
au mieux le moment de la saillie ou de l’insémination pour qu’elle est lieu au cours de la
fenêtre de fécondation dans le but d’obtenir une gestation et ainsi la naissance d’une portée de
chiots viables.

2.3 Les techniques de saillies et leurs incidences sur les


performances de reproduction

Concernant la saillie ou l’insémination de la chienne, le choix dépend des motivations de


l’éleveur. La saillie naturelle reste le mode de reproduction le plus courant en élevage canin.
Cependant, l’insémination artificielle se développe de plus en plus en élevage canin pour
différentes raisons telles que le fait de réduire le risque de transmission de maladies
vénériennes telles que la Brucellose et l’Herpès canin ou bien lorsque la chienne n’accepte
pas l’étalon. Le refus du mâle par la femelle, peut s’expliquer lors d’une différence de gabarit
- 49 -
trop important vis-à-vis du mâle ie le mâle est beaucoup trop lourd par rapport à la lice, ou
bien lorsque la chienne est stressée ou bien encore que du fait de son caractère soit lorsqu’elle
n’accepte pas d’être chevauchée par un autre chien.
D’autre part, il existe différents types d’insémination artificielle (IA), en fonction d’une part
du mode de conservation de la semence du mâle, et d’autre part du lieu de dépôt de celle-ci
dans les voies génitales femelles (dépôt intra-vaginal ou intra-utérin) :
- IA en semence fraîche (IAF) : le prélèvement de la semence et l’IA sont effectués dans la
foulée. En pratique, il est conseillé de réaliser au moins deux saillies à 24-48 heures
d’intervalles, et ceci en encadrant le moment de l’ovulation, soit à partir du jour de
l’ovulation, ou bien dès 24 heures après l’ovulation.
- IA en semence réfrigérée (IAR) : utilisée lorsque l’étalon se trouver à distance de la lice. La
réfrigération diminue la durée de vie des spermatozoïdes. Il est ainsi conseillé de réaliser l’IA
dans les 48 heures suivants la collecte et la préparation de la semence. Il est ainsi nécessaire
de connaître précisément le temps d’envoi de la semence réfrigérée pour qu’il ne dépasse pas
les 48 heures. Idéalement, un temps d’envoi de 24 heures permet d’optimiser la réussite de
l’IA. Enfin, il est conseillé de réaliser une IA 24 à 48 heures après l’ovulation. Par ailleurs,
s’il est possible de réaliser deux IA, il est conseillé de réaliser une IA à 48 heures et une autre
à 72 heures post ovulation.
- IA en semence congelée (IAC) : la durée de vie des spermatozoïdes en semence congelée est
très diminuée, en moyenne 12 à 24 heures. Généralement, les IA en semence congelée sont
réalisées en voie intra-utérines pour réduire le temps de trajet des spermatozoïdes jusqu’aux
ovocytes. En semence congelée, les moments opportuns de réalisation des IA sont les mêmes
que pour la semence réfrigérée.
D’après une étude de Badinand F. et Petit C., « Quels résultats attendre de la reproduction
assistée chez la chienne ? » Rev. Méd. Vet., mars-avril 1998, 174, n°7-8, spécial reproduction
canine vol.2 [26], les résultats de la reproduction selon la méthode de saillie utilisée sont les
suivants :
- Saillie naturelle : fertilité de 70 à 90%
- IAF avec suivi de chaleurs : idem que la saillie naturelle
- IAR : fertilité de 70% (mais utilisation dans cette étude uniquement de semences dont la
qualité avait été contrôlée auparavant)
- IAC : une diminution nette de la fertilité est observée. Elle varie de 50 à 70%, et une
diminution nette de la prolificité qui est évaluée à entre 23 à 30%, soit une altération globale
de la fécondité.
Enfin, concernant la différence d’efficacité de l’IA intra-utérine par rapport à l’IA
intravaginale, d’après une étude de Linde- Forsberg C. de 2002 intitulée « What can be
learned from 2500 AIs in the dog ? » [27] on observe une augmentation du nombre de mise-
bas ainsi que de la taille des portées lors de la réalisation d’IA intra-utérine, quel que soit le
type de semence utilisé. A titre de comparaison, lors de la réalisation d’IAC, la fertilité est de
45% en intravaginale contre 67 à 84% en intra-utérine. D’autre part, toujours lors d’IAC, la
réalisation en intravaginale conduit en moyenne à des portées de 3,0 ± 1,2 chiots, tandis que le
dépôt de la semence congelé en intra-utérin permet d’obtenir des portées de 4,9 ± 1,7 chiots
[27].

- 50 -
3. Les indices de performances en élevage canin
Les principaux indices de performances en élevage canin sont exprimés par des taux
permettant d’appréhender les résultats de reproduction sur une campagne annuelle. Ces taux
calculés correspondent aux : taux de fécondité, de fertilité, de prolificité, ainsi que le taux
d’avortement. Les méthodes de calculs de ces taux sont illustrées par les formules suivantes :

Nombre de femelles mettant bas


Fertilité = X 100
Nombre de femelles inséminées
La fertilité correspond à la capacité d’une femelle reproductrice à aboutir à une mise-bas à la
suite d’une gestation. La fertilité se rapproche très fortement du taux de gestation.

Taux de Nombre de femelles diagnostiquées gestantes


Gestation = X 100
Nombre de femelles inséminées
Le taux de gestation est proche du taux de fertilité, la différence entre ces deux taux
correspondant aux avortements tardifs, soit les avortements se produisant ente le diagnostic de
gestation et la mise-bas.

Nombre de chiots nés vivants


Prolificité =
Nombre de femelles mettant bas
La prolificité permet d’établir le nombre de chiots moyens par portée et ainsi de déterminer la
productivité numérique d’un élevage.

Nombre de chiots nés vivants


Fécondité =
Nombre de femelles inséminées

Fécondité = Fertilité x Prolificité


La fécondité permet d’avoir un aperçu global de la reproduction dans un élevage. Celle-ci est
souvent confondue avec la fertilité puisque chez les grands animaux, la mise-bas aboutit à la
naissance d’un seul petit soit une prolificité égale à un. A partir de ces taux et des données
précédentes, nous pouvons établir le taux d’avortement et le taux de mortinatalité, qui sont
intéressants à prendre en compte dans l’étude des performances de reproduction.

- 51 -
Taux d’avortement = (100 – Fertilité) x 100
Le taux d’avortement inclue ainsi les femelles diagnostiquées non gestantes à l’échographie
de gestation, mais aussi celles qui ont perdu leur portée entre le diagnostic de gestation et la
mise-bas, soit les avortements précoces et tardifs.

Nombre de chiots morts nés


Taux de ou morts dans la 1ère semaine
Mortinatalité = X 100
Nombre de chiots nés
Le taux de mortinatalité peut varier selon les études et les auteurs, certains ne prennent en
compte que les chiots décédés dans les premières 24-48 heures après la mise-bas, d’autres
étendent cette période jusqu’à la fin de la 1ère semaine de vie. Ces deux derniers taux
indiquent des performances de reproduction réduites lorsqu’ils augmentent. Lorsque c’est le
cas, l’éleveur doit se poser des questions quant à la présence d’un éventuel problème sanitaire
telle que l’une ou plusieurs des maladies évoquées un peu plus haut (Brucellose, Herpès
virose canine, infection par les mycoplasmes).

- 52 -
Les différents indicateurs des performances de reproduction peuvent être résumés en partie
dans la figure suivante :

Femelles reproductrices
Taux de mise bas Taux d’avortement

Mises bas Avortements

Produits nés
-Naissances simples
-Naissances doubles Taux de prolificité
-Naissances triples
-Etc

Taux de
mortinatalité

Nés vivants Mort-nés


-Femelles Taux de femelles à la
-Mâles naissance

Taux
Animaux d’importation
importes
Taux
d’exploitation

Morts Exploités
Survivants

Figure 10 : Schéma résumé des critères de performances de reproduction d’un élevage – « Séquence démographique
utilisée pour la définition des taux démographiques », Landais et Sissokho, 1986 [28]

- 53 -
D. Choix de la race du Berger Australien
Dans le cadre de mon étude j’ai choisi de me focaliser sur une seule race afin d’éviter des
biais quant aux résultats de reproduction. En effet, au sein de l’espèce canine, les
performances de reproduction peuvent beaucoup varier d’une race à l’autre notamment selon
le gabarit. Une étude réalisée en 2017 par la SCC [29] a mis en évidence des différences
significatives quant aux performances de reproduction selon le format racial. Ainsi, j’ai choisi
de me concentrer sur la race du Berger Australien notamment du fait de sa popularité
grandissante depuis ces dernières années. En effet, en 2019, les éleveurs de Berger Australien
ont produit le plus de chiots inscrits au LOF. Aussi, du fait du nombre important d’éleveurs de
cette race, il semble davantage possible d’obtenir suffisamment de réponses à mon enquête.

1. Historique de la race
Le Berger Australien serait à l’origine issu des chiens de berger du Pays Basque. En effet, des
bergers du Pays Basque ayant émigrés en Australie y aurait emmener leurs chiens avec eux.
Leur qualité de travail aurait été assez vite reconnue dans un pays où l’élevage ovin est très
développé. Dans les années 1800, des australiens ayant émigré aux Etats-Unis, en particulier
en Californie, ont emmené avec eux des chiens de bergers initialement d’origine basque. Les
facultés de travail de ce chien de berger ont assez vite été reconnu et plébiscité par les
éleveurs de bovins et d’ovins américains [30]. Aux Etats-Unis, les éleveurs le surnommèrent
« Little Blue » du fait de la couleur Bleu Merle prépondérante dans les chiens importés, ou
encore « Aussie » surnom communément donné aux australiens dans les pays anglophones
[30]. Les éleveurs américains ont fortement développé la race surtout après la Seconde Guerre
Mondiale en développant l’élevage de cette race. En effet, après la Seconde Guerre Mondiale,
le Berger Australien connue un fort essor aux Etats-Unis et le nombre croissant d’éleveurs
permis d’aboutir à la création de l’Australian Shepherd Club of America en 1957 puis
l’établissement du standard de la race en 1977[30].

- 54 -
Figure 11 : The Australian Shepherd Club of America, source : photo issue du site de l’ASCA [30]

Le Berger Australien arrive en France à la fin des années 1980. Le Club Français pour
l’Amélioration des Chiens de Race Berger Australien est créé en 1989 qui deviendra Club
Français du Berger Australien en 2008. La race est reconnue à titre provisoire en 1996 par la
FCI. La race est reconnue à titre définitif sous l’appellation Australian Shepherd en 2007 et le
standard officiel de la race est publié en 2009 sous le numéro 342. Le pays détenteur du
standard officiel sont les Etats-Unis [31]. Le Berger Australien est classé dans le Groupe 1 :
Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de Bouvier suisses) et dans la section 1 : Chien de
Berger sans épreuves de travail [31].
Par ailleurs, outre ces facultés indéniables de travail sur troupeau, le Berger Australien
possède un bon caractère qui en fait un chien de compagnie de plus en plus populaire en
France. La diversité de ses couleurs a aussi contribué à accroître la popularité du Berger
Australien.

Figure 12 : Diversité des couleurs du Berger Australien, source : photo issue du site de l’ASCA [30]

- 55 -
2. Evolution de la popularité de la race
D’un statut relativement méconnu en France au début des années 2000, le Berger Australien
est devenu de plus en plus populaire ces dernières années. En effet, il est passé d’environ
7000 inscriptions au LOF en 2012 [32] pour progressivement se hisser jusqu’à la deuxième
place du podium des chiens préférés des français en termes d’inscriptions au LOF en 2017
avec 11 817 inscriptions derrière le Berger Belge (12 307 inscriptions) et devant le Berger
Allemand (11 049 inscriptions) (cf annexe 1 et 2). Le Berger Australien est devenu le chien
préféré des français en 2018 et 2019 avec respectivement 12 906 puis 14 738 inscriptions au
LOF (cf annexe 1 et 2).

- 56 -
Première partie : Matériel et méthode

A. Recrutement des éleveurs


Les éleveurs canins exercent pour la grande majorité l’activité d’élevage à titre secondaire en
exerçant une autre activité professionnelle en parallèle. Aussi je me suis attendu dès le début
de la phase de recrutement à un faible taux de participation. Par ailleurs, en sachant l’emploi
du temps relativement chargé des éleveurs canins, j’ai préféré les contacter par mail et via les
réseaux sociaux plutôt que par téléphone ou courrier papier. Aussi, j’ai eu recours à des sites
internet de ventes de chien ainsi que le site de la SCC destiné aux éleveurs pour annoncer les
portées à vendre pour recruter des éleveurs de Bergers Australiens pour mon enquête. J’ai
aussi contacté les membres du bureau du Club Français du Berger Australien en leur
demandant de diffuser une annonce sur leur site internet pour ma campagne de recrutement
mais ces derniers ne m’ont jamais répondu. J’ai aussi lancé une campagne de recrutement
d’éleveurs sur des groupes Facebook destinés aux amateurs et éleveurs de Berger Australiens
ainsi que sur des groupes destinés aux utilisateurs de ration BARF, raw food prey model ou
encore de ration ménagère. En tout, j’ai contacté environ 70 éleveurs de Bergers Australiens.
J’ai décidé de recruter pour mon étude des éleveurs ayant produit au moins une portée de
Bergers Australiens entre le 1er Janvier 2019 et le 31 Décembre 2019 afin d’inclure
initialement le maximum de données.

B. Constitution des groupes étudiés


Pour la réalisation de mon enquête, je vais distinguer les éleveurs selon le type de ration qu’ils
utilisent pour leurs animaux : d’un côté ceux utilisant une ration industrielle et de l’autre ceux
utilisant une ration BARF.

C. Matériel utilisé
Pour la réalisation de mon étude, j’ai utilisé les logiciels Microsoft Excel et Microsoft Word
notamment pour la réalisation des questionnaires et tableaux de performances. J’ai aussi
utilisé le logiciel Zotero pour la réalisation de ma bibliographie. D’autre part, pour l’analyse
des rations, j’ai utilisé le logiciel VetNutri. Enfin, pour l’étude statistiques des données, j’ai
utilisé le logiciel RStudio.

D. Elaboration des questionnaires

1. Questionnaire éleveur selon la ration alimentaire


utilisée

Pour la réalisation des questionnaires servant de support à mon enquête, j’ai choisi de réaliser
deux modèles différents : un pour les rations industrielles soit à base de croquettes sèches

- 57 -
intitulé « questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de reproduction en
élevage canin : ration industrielle » (cf annexe 9) et un pour les autres types de ration intitulé
« Questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de reproduction en
élevage canin : autre ration » (cf annexe 10).
Ces questionnaires sont articulés en quatre parties : les deux premières parties visent à
recueillir des informations générales sur l’élevage interrogé. La troisième partie s’intéresse à
la nutrition et la dernière partie à la reproduction. Les deux modèles ne diffèrent qu’au niveau
de la troisième partie à savoir la nutrition des animaux de l’élevage interrogé.
La première partie du questionnaire s’intéresse au contexte de l’élevage, à savoir la
localisation géographique, le statut socio-professionnel et si l’éleveur effectue l’activité
d’élevage à titre principal ou secondaire. En effet, tout comme la filière équine, en France, la
majorité des éleveurs canins réalisent l’activité d’élevage à titre secondaire avec moins d’une
dizaine de reproducteurs. Par ailleurs, cette première partie s’intéresse aussi à la potentielle
réalisation d’autres activités. En effet, l’objectif est d’identifier si, pour les éleveurs dont
l’activité d’élevage est réalisée à titre principal, d’autres sources de revenus de type
commerciales à savoir pension et dressage participent aux revenus de l’éleveur.
La deuxième partie du questionnaire s’intéresse au cheptel de l’élevage interrogé, à savoir le
nombre de chiens présents dans l’élevage, mais aussi le nombre de chiens reproducteurs et de
lices.

2. Elaboration de la partie nutrition du questionnaire


L’alimentation représente une part importante des coûts de fonctionnement d’un élevage
canin. En effet, celle-ci représente entre 30 et 50% des charges courantes d’un élevage canin.
Aussi, l’alimentation est un facteur clef de maîtrise des performances économiques d’un
élevage canin. Le questionnaire portant sur la ration industrielle s’intéresse dans un premier
temps à la marque de croquettes ainsi que les différentes gammes utilisées. Il est à noter qu’au
vu du prix sensiblement plus élevé de l’alimentation industrielle humide par rapport à
l’alimentation industrielle sèche, l’aliment industriel sec est l’aliment le plus utilisé par les
éleveurs canins. D’autre part, dans ce questionnaire, j’interroge les éleveurs sur le
rationnement réalisé à savoir la quantité de nourriture délivrée et la fréquence des repas aux
différentes classes d’animaux. Par classe d’animaux j’entends les différents stades
physiologiques à savoir les adultes, chiots en croissance et chiennes en gestation/lactation. Par
ailleurs, ce questionnaire s’intéresse aussi à l’existence ou non d’une gamme différente de
croquettes entre chaque classe d’animaux. Dans cette partie, j’interroge aussi les éleveurs sur
la composition des aliments utilisés dans le but de pouvoir établir des calculs et analyses de
rations. D’autre part, dans ce questionnaire, je m’intéresse aussi au coût de l’alimentation
notamment par le biais du conditionnement de l’aliment acheté et le prix au kg. Je questionne
aussi les éleveurs quant à la quantité d’aliment consommée mensuellement. Enfin, je
demande aux éleveurs interrogés s’ils recommandent la marque de croquettes qu’ils utilisent
aux futurs acquéreurs de leurs chiots, et si oui à environ quel pourcentage et enfin si de ce fait
ils bénéficient d’une remise auprès de leur fournisseur d’aliment.

Par ailleurs, le questionnaire portant sur la ration autre qu’industrielle s’articule différemment.
Dans un premier temps, je demande aux éleveurs leur motivation quant à l’utilisation d’une
ration différente d’un aliment industriel sec parmi les choix suivants : coût de la ration
inférieure à une ration à base de croquettes, des ingrédients de meilleure qualité ou bien dans
le but d’augmenter les performances de l’élevage notamment en termes de productivité
numérique. Puis, je demande aux éleveurs avec quel outil ils réalisent la ration de leurs
animaux : par un vétérinaire, par un site vétérinaire spécialisé, par un site spécialisé ou par des
groupes Facebook et autres réseaux sociaux. D’autre part, j’interroge les éleveurs sur le
- 58 -
rationnement réalisé à savoir la quantité de nourriture délivrée et la fréquence des repas aux
différentes classes d’animaux. Concernant le rationnement des animaux, j’interroge aussi les
éleveurs utilisant une ration autre qu’industrielle sur les différents ingrédients composant la
ration et les quantités utilisées sous forme d’un tableau indiqué ci-dessous :

Tableau 6 : Tableau de rationnement de la ration autre qu’industrielle – source : annexe 10


Nature Quantité Fournisseurs Prix au Kilo
Viande

Abats

Os

Féculents

Légumes

Fruits

Huile

Compléments
minéraux

Ainsi, dans le tableau 6, les éleveurs sont interrogés sur la provenance ainsi que le coût des
différents ingrédients utilisés dans la ou les rations utilisées.

3. Elaboration de la partie reproduction du


questionnaire
Enfin, dans la dernière partie du questionnaire, dans un premier temps, j’interroge les éleveurs
sur les méthodes de suivi des chaleurs, ainsi que les méthodes de saillies utilisées. D’autre
part, j’interroge aussi les éleveurs sur la réalisation éventuelle de dépistage de maladies
infectieuses pouvant entrainer une baisse de fertilité (Herpès virus canin, Brucellose et
Mycoplasmes). L’objectif étant de pouvoir connaître si les éleveurs interrogés sont confrontés
à d’éventuels problèmes récurrents de reproduction d’origine infectieuse au sein de leur
cheptel. Enfin, les éleveurs sont interrogés sur les conditions de mises bas notamment le
pourcentage de césariennes qui peuvent représenter un poids financier important pour un
élevage canin. L’objectif de cette partie du questionnaire est de pouvoir calculer les indices de
performance de reproduction citées précédemment ainsi que de mettre en évidence
d’éventuels biais quant aux résultats de ces indices de performances.

- 59 -
4. Elaboration du tableau des critères de
performances en élevage
Pour la réalisation de mon enquête et l’analyses des données relatives aux performances de
reproduction, j’ai réalisé un tableau intitulé « Critères de performances en élevage canin » qui
figure en annexe 11. Dans ce tableau, les éleveurs interrogés vont pouvoir renseigner les
données relatives aux portées qu’ils ont fait naître sur la campagne 2019, soit la période allant
du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre 2019.
Le tableau s’intéresse notamment à des suivis de poids pour chaque portée concernant :
La mère : à la saillie, à la mise-bas et au sevrage, notamment pour étudier s’il existe
une différence significative quant au poids des femelles reproductrices selon le mode de ration
Et les chiots : à la naissance, puis à 1, 2, 4, 8 et 12 semaines d’âge. Le suivi des poids
des chiots de la naissance à la vente va représenter une part importante de mon étude
notamment dans le but de déterminer s’il existe une différence significative concernant la
croissance des chiots selon la ration.
Ainsi l’objectif de cette étude sera de déterminer si la croissance des chiots de race Berger
Australien des éleveurs interrogés est influencée par leur ration alimentaire et ainsi que celle
de leur mère et si oui dans quelle mesure. D’autre part, le tableau en annexe 7, s’intéresse
aussi au pourcentage de mortinatalité des chiots sur chaque portée notamment à la naissance
et au cours de la première semaine de vie. En effet, la mortalité néonatale représente un critère
relativement important à calculer dans un élevage quel que soit la filière étudiée, aussi bien en
termes économiques qu’en terme de bon fonctionnement sanitaire d’un élevage. Enfin, les
éleveurs interrogés pourront aussi renseigner le taux de chiots vendus non confirmables sur
chaque portée ainsi que la raison : malocclusion dentaire, cryptorchidie/monorchidie pour les
mâles, ou bien pour une autre raison. En effet, dans la majorité des cas, les chiots vendus non
confirmables sont vendus moins chers et peuvent ainsi représenter une perte économique. Le
tableau en annexe 11 va ainsi permettre de pouvoir calculer des gains moyens quotidiens de
poids des chiots pour chaque portée des éleveurs interrogés. Enfin, le tableau en annexe 11
ainsi que les questionnaires en annexes 9 et 10, notamment sa partie 4, vont permettre de
calculer pour chaque éleveur interrogé les critères de performances de reproduction de la
campagne 2019.

- 60 -
Deuxième partie : Résultats de l’enquête

A. Analyse des première et deuxième partie


des questionnaires : taille et composition
des cheptels
Sur l’ensemble des 70 éleveurs canins de race Berger Australien contactés, 15 ont été
intéressés pour participer à mon enquête. Outre les réseaux sociaux et les sites internet des
éleveurs, j’ai aussi rencontrés et distribués des prospectus à une dizaine d’éleveurs de Berger
Australiens lors du Championnat de France des expositions canines 2019 à Paris. Sur
l’ensemble des personnes interrogés, 10 éleveurs ont décidé de participer à mon enquête et
m’ont envoyé les réponses à mes questionnaires, ce qui fait relativement peu. En effet,
seulement environ 22% des éleveurs interrogés ont participé à mon enquête. Parmi ces 10
éleveurs participants à mon enquête, 5 utilisent une ration industrielle à base de croquettes et
5 utilisent pour partie ou totalement une ration BARF.

1. Analyse de la taille globale des cheptels


Concernant les éleveurs utilisant une ration industrielle, trois d’entre eux exercent l’activité
d’élevage canin à titre principal et donc sont considérés comme professionnels. Tous les
éleveurs professionnels ayant répondus à mon enquête exercent des activités autre que celle
d’élevage telles que la pension et l’éducation canine.

Figure 13 : Répartition de la taille du cheptel des éleveurs enquêtés selon la ration utilisée

- 61 -
De la figure 13, nous pouvons constater que globalement les éleveurs utilisant une ration
industrielle ont une taille de cheptel plus importante avec une taille moyenne de cheptel
d’environ 8 chiens, et des cheptels allant de 3 à 15 chiens adultes. En effet, 3 des 5 éleveurs
utilisant une ration industrielle sont professionnels. D’autre part, les éleveurs utilisant une
ration BARF, sont tous éleveurs à titre secondaires ce qui signifie qu’ils ont une autre activité
professionnelle à côté et donc moins de temps à consacrer à l’élevage. Ceci explique donc
qu’ils ont des cheptels de taille plus réduites avec une taille moyenne de cheptel d’environ 6
chiens.

2. Analyse du nombre de reproducteurs des éleveurs


interrogés
Le nombre de reproducteurs ainsi que de lices suit la même tendance que la répartition de la
taille des cheptels, comme illustré sur les schémas suivants :

Figure 14 : Répartition du nombre de reproducteurs des éleveurs enquêtés selon la ration utilisée

D’après la figure 14, le nombre de reproducteurs moyens étant d’environ 4 chiens pour les
éleveurs utilisant une ration autre qu’industrielle et d’environ 5 chiens pour les éleveurs
utilisant une ration industrielle.

- 62 -
3. Analyse du nombre de lices des éleveurs interrogés

Figure 15 : Répartition du nombre de lices des éleveurs enquêtés selon la ration utilisée

D’après la figure 15, le nombre de lices moyens étant d’environ 3 chiennes pour les éleveurs
utilisant une ration autre qu’industrielle et d’environ 4 chiennes pour les éleveurs utilisant une
ration industrielle.

B. Analyse de la troisième partie du


questionnaire : Etude des rations
1. Etude des rations industrielles
Les éleveurs canins participants à l’enquête utilisant une ration industrielle se fournissent
majoritairement chez des fabricants de croquettes s’adressant aux professionnels notamment
au travers de gammes qui leurs sont spécialement dédiées. Il s’agit des marques Royal Canin,
Pro Plan et Josera. En effet, ces marques proposent des gammes et des tarifications adaptées
aux éleveurs professionnels. D’autre part, en ce qui concerne la nutrition de leurs animaux, ils
ne donnent qu’un seul repas par jour pour deux d’entre eux, deux repas par jour pour deux
d’entre eux et laissent les croquettes à disposition à volonté pour le cinquième.
Par ailleurs, les éleveurs changent tous l’aliment des chiennes gestantes pour des croquettes
plus riches à savoir pour chiots et à peu près au même moment soit au cours de la deuxième
moitié de gestation. Pour les cinq éleveurs utilisant une ration industrielle, trois utilisent la
marque Pro Plan, l’un d’eux utilise la marque Royal Canin et le dernier utilise la marque
- 63 -
Josera. En ce qui concerne le tarif des croquettes, le prix au kg des croquettes varient entre
2€70cts et 3€50cts. Le conditionnement des sacs de croquettes est de 18kg quel que soit la
marque utilisée. Par ailleurs, tous les éleveurs interrogés utilisant une ration industrielle
recommandent la marque qu’ils utilisent à leurs clients afin de bénéficier de réductions sur
leurs commandes mais aussi pour faire profiter à leurs clients de réduction.

1.1. Etude des rations industrielles des femelles en gestation

Les calculs de rations ont été réalisés à l’aide du logiciel VetNutri. Les compositions de
certains aliments ont été créer manuellement dans le logiciel à l’aide des données des
fabriquants même si toutes les données, notamment en terme de vitamines et minéraux
n’étaient pas renseignés. Les rations des femelles gestantes ont été établies avec le poids
moyen des chiennes, avant la mise bas, des éleveurs interrogés. De même, j’ai choisi d’établir
les calculs de ration pour la 7ème semaine de gestation concernant le stade physiologique des
chiennes.

Figure 16 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7ème semaine de gestation nourrie au
Josera Family Plus issu du logiciel VetNutri

- 64 -
La composition des croquettes Josera Family Plus a été ajouter au logiciel VetNutri pour
obtenir un calcul de ration à partir des données du fabricant sur le site de Josera [33]. Dans
les graphiques de la figure 16, certaines données sont manquantes car n’étaient pas indiquées
par le fabricant. La ration complète figure dans le tableau en annexe 12. Le tableau en annexe
12 indique le fait que les besoins nutritionnels pour une chienne de 19kg à 7 semaines de
gestation sont évalués à 1679 kcal. La ration à 450g par jour de Josera Family Plus apporte
1854 kcal avec une densité énergétique de 412 kcal/100g, et permet de satisfaire aux besoins
énergétiques de la chienne. La ration semble globalement combler les besoins en
oligoéléments, minéraux et vitamines à l’exception des besoins en Iode. Cependant, les
compositions en Sélénium et oméga 3 et 6 n’étant pas renseignées, la couverture de leurs
besoins par la ration ne peut être évaluée.

Figure 17 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7ème semaine de gestation nourrie au
Royal Canin Starter Large Dog issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 17 complète est présentée en annexe 13. D’après le tableau en
annexe 13, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien de 20kg à 7
semaines de gestation est estimé à 1745 kcal. La ration composée de 440g de Royal Canin
Starter Large Dog apporte 1860 kcal, avec une densité énergétique de 422 kcal/100g. De plus,
- 65 -
cette ration comble globalement l’ensemble des besoins en oligoéléments, minéraux et
vitamines à l’exception des besoins en sélénium. Les données concernant la composition en
Manganèse, Iode et en vitamine K de la ration n’étant pas renseignées, la couverture de leurs
besoins par cette ration ne peut être évaluée.

Figure 18 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 7ème semaine de gestation nourrie au
Pro Plan Medium Adulte au poulet issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 18 complète est présentée en annexe 15. D’après le tableau en
annexe 15, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien de 20kg à 7
semaines de gestation est estimé à 1745 kcal. La ration composée de 510g de Pro Plan Adulte
Medium au poulet apporte 1967 kcal, avec une densité énergétique de 385 kcal/100g et
comble globalement l’ensemble des besoins en minéraux et vitamines. De même que pour
l’analyse de la ration précédente, les concentrations en oligoéléments de la ration n’étant pas
renseignées, la couverture des besoins en oligoéléments de la ration ne peut être évaluéee.

- 66 -
1.2. Etude des rations industrielles des femelles en lactation

Pour le calcul des besoins des chiennes en lactation, j’ai pris comme référence de calcul la
première semaine de lactation et le nombre moyen de chiots par portée des éleveurs interrogés
utilisant cette ration.

Figure 19 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ère semaine lactation avec 9 chiots à
élever et nourrie au Josera Family Plus issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 19 complète est présentée en annexe 16. D’après le tableau en
annexe 16, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien de 20kg à 1
semaine de lactation avec 9 chiots à élever est estimé à 3713 kcal. La ration composée de
900g de Josera Family Plus apporte 3708 kcal, avec une densité énergétique de 412 kcal/100g
et comble globalement l’ensemble des besoins en oligoéléments, minéraux et vitamines. En
revanche, les besoins en énergie ne sont pas totalement comblés et ainsi la ration est
déficitaire en énergie de 5 kcal et ne comble que 97% des besoins en protéines. Par ailleurs, la
ration ne comble pas la totalité des besoins en Iode. D’autre part, les compositions en
Sélénium et oméga 3 et 6 n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration
ne peut être évaluée.

- 67 -
Figure 20 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ère semaine lactation avec 8 chiots à
élever et nourrie au Royal Canin Starter Large Dog issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 20 complète est présentée en annexe 17. D’après le tableau en
annexe 17, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien de 20kg à 1
semaine de lactation avec 8 chiots à élever est estimé à 3528 kcal. La ration composée de
840g de Royal Canin Starter Large Dog apporte 3551 kcal et est donc déficitaire de 23 kcal,
avec une densité énergétique de 422 kcal/100g. Cette ration comble globalement l’ensemble
des besoins en oligoéléments, minéraux et vitamines à l’exception du Sélénium. En revanche,
les besoins ne protéines ne sont couverts qu’à 95%. D’autre part, les compositions en
Manganèse et en Iode n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne
peut être évaluée.

- 68 -
Figure 21 : Graphique de la couverture des besoins d’une chienne en 1ère semaine de lactation avec 8 chiots
à élever et nourrie au Pro Plan Medium Puppy avec Optistart issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 21 complète est présentée en annexe 18. Les valeurs en
oligoéléments ont été ajoutés dans le logiciel VetNutri à l’aide de la composition du Pro Plan
Medium Puppy avec Optistart issu du site de Pro Plan [34]. D’après le tableau en annexe 18,
le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien de 20kg à 1 semaine de
lactation avec 8 chiots à élever est estimé à 3528 kcal. La ration composée de 860g de Pro
Plan Medium Puppy avec Optistart apporte 3482 kcal, avec une densité énergétique de 404
kcal/100g et comble globalement l’ensemble des besoins en minéraux et vitamines. En
revanche, les besoins en énergie ne sont pas totalement comblés et ainsi la ration est
déficitaire en énergie de 46 kcal et ne comble que 97% des besoins en protéines. Par ailleurs,
les compositions en Iode et Sélénium n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins
par la ration ne peut être évaluée.

- 69 -
1.3. Etude des rations industrielles des chiots à 8 semaines

Pour la réalisation du calcul des besoins des chiots à 8 semaines, j’ai utilisé comme référence
le poids moyens des chiots à l’âge de 8 semaines des éleveurs interrogés pour chaque ration
étudiée.

Figure 22 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au Josera Family Plus
issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 22 complète est présentée en annexe 19. D’après le tableau en
annexe 19, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
4.8 kg est estimé à 645 kcal. La ration composée de 180g de Josera Family Plus apporte 741
kcal, avec une densité énergétique de 412 kcal/100g et comble globalement l’ensemble des
besoins en minéraux et vitamines, sauf pour les besoins en Iode. D’autre part, les
compositions en Manganèse, Sélénium, et Oméga 3, 6 et EPA et DHA n’étant pas
renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être évaluée.

- 70 -
Figure 23 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au Pro plan Medium
Puppy with OPTISTART issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 23 complète est présentée en annexe 20. D’après le tableau en
annexe 20, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
5,75 kg est estimé à 721 kcal. La ration composée de 210g de Pro plan Médium Puppy with
Optistart apporte 850 kcal, avec une densité énergétique de 405 kcal/100g et comble
globalement l’ensemble des besoins en minéraux, vitamines et acides gras essentiels. Les
besoins en Manganèse et cuivre sont ne semblent pas comblés d’après la figure 13. D’autre
part, les compositions en Fer, Zinc, Iode et Sélénium n’étant pas renseignées, leur couverture
par la ration étudiée ne peut être évaluée.

- 71 -
Figure 24 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourri au Royal Canin Starter
large dog issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 24 complète est présentée en annexe 21. D’après le tableau en
annexe 21, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
6,3 kg est estimé à 875 kcal. La ration composée de 210g de Royal Canin Starter large dog
apporte 888 kcal, avec une densité énergétique de 423 kcal/100g et comble globalement
l’ensemble des besoins en minéraux, des vitamines, oligoéléments et acides gras essentiels.
Les besoins en Sélénium, Choline et Riboflavine ne semblent pas combler d’après la figure
13. Cependant les données en Manganèse et Iode n’étant pas renseignés leur couverture par la
ration étudiée ne peut être évaluée.

- 72 -
2. Etude des rations BARF
Concernant les éleveurs utilisant une ration BARF, j’ai pu constituer trois rations avec le
logiciel VetNutri grâce aux réponses des éleveurs interrogés. En effet, les rations ont été gréer
manuellement dans le logiciel VetNutri selon les ingrédients que les éleveurs ont mentionnés
dans les questionnaires. Ces trois rations sont : la ration BARF A, comprenant une part de riz
en plus des viandes, os et abats traditionnels, la ration BARF B, riche en viande puisque que
constitué à plus de 80% de viandes, os et abats, et enfin une ration BARF commerciale sous
forme de barquettes congelées issues du site internet Easy Barf. Concernant cette dernière
ration, elle est utilisée par trois des cinq éleveurs utilisant une ration BARF. D’autre part, la
part de viande, abats et os des rations étudiées varient de 60 à 90% de la ration. Toutes les
rations comportent des huiles sous forme d’huile de poisson. Aucune des rations ne
comportent de CMV (compléments minérales et vitaminés). Par ailleurs, les éleveurs se
fournissent en ingrédients pour réaliser leurs rations par le biais de grande surface mais aussi
de leur jardin potager lorsqu’ils en ont. Certains utilisent aussi des rations BARF directement
préparées via le site Easybarf [35], essentiellement pour l’apport des viandes, os et abats et y
ajoutent des légumes et de l’huile.
D’autre part, tous les éleveurs ayant répondus à mon enquête utilisant une ration BARF,
commencent à nourrir les chiots qu’ils ont fait naître avec une ration BARF dès le sevrage. De
plus, l’argument principal d’utilisation d’une ration BARF est une meilleure qualité des
ingrédients pour la totalité des éleveurs ayant répondus. Enfin, tous les éleveurs utilisant une
ration BARF ont établis les recettes constituants les repas de leurs animaux via des groupes
sur des réseaux sociaux et des sites spécialisés. Il est à noter qu’aucune de ces rations n’a été
établit avec l’aide d’un vétérinaire.
Les différentes rations BARF ont été analysées à l’aide du logiciel VetNutri. Tout comme
pour les rations présentées précédemment, les calculs dans le logiciel ont été établis en
fonction des réponses des éleveurs à la partie reproduction du questionnaire ainsi que le
tableau de suivi du poids des chiots : le poids moyen des mères, le poids moyen des chiots à
deux mois, et le nombre de chiots moyen par portées.

- 73 -
2.1. Etude des rations BARF des femelles en gestation

Les rations des femelles gestantes ont été établies avec le poids moyen des chiennes, avant la
mise bas, des éleveurs interrogés. De même, j’ai choisi d’établir les calculs de ration pour la
7ème semaine de gestation concernant le stade physiologique des chiennes.

Figure 25 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines


nourrie au Easy BARF Nova Canis Poulet issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 25 complète est présentée en annexe 22. D’après le tableau en
annexe 21, le besoin énergétique journalier d’une femelle gestante Berger Australien de 7
semaines pesant 19 kg est estimé à 1 679 kcal. Les données permettant l’établissement de
l’aliment Easy Barf Nova Canis Poulet sont issues du site d’Easy Barf [35]. La ration
composée de 750g d’Easy BARF Nova Canis Poulet apporte 1 515 kcal, avec une densité
énergétique de 218 kcal/100g et ne comble pas globalement l’ensemble des besoins en
minéraux, oligoéléments et plusieurs vitamines. En effet, les besoins en vitamine A, E, B2,
cyanocobalamines, mais aussi en Fer, Cuivre, Zinc, Manganèse, Sélénium, Magnésium,
Sodium et Potassium ne sont pas comblés. De plus, les besoins en énergie ne sont pas
totalement comblés et ainsi la ration est déficitaire en énergie de 164 kcal. De même, la ration

- 74 -
ne comble que 73% des besoins en protéines. D’autre part, les compositions en Chlore et Iode
n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être évaluée.

Figure 26 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines


nourrie avec la ration BARF A issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 12 complète est présentée en annexe 22. D’après le tableau en
annexe 22, le besoin énergétique journalier d’une femelle gestante Berger Australien de 7
semaines pesant 21 kg est estimé à 1823 kcal. La ration composée de 900g d’aliments, dont
500g de poulet cru dont une partie avec os et de 300g de riz long blanc cuit, ainsi que de fruits
et légumes et abats pour en faible proportion pour le reste de la ration, apporte 1657 kcal, avec
une densité énergétique de 184 kcal/100g et ne comble pas globalement l’ensemble des
besoins en minéraux et oligoéléments. Ainsi la ration ne semble pas combler les besoins en
énergie et est déficitaire de 166 kcal. De plus, la ration ne comble les besoins en protéines
qu’à hauteur de 83%. De même la ration ne comble pas les besoins en vitamines A, D,
cyanocobalamines de même que les besoins en Fer, Cuivre, Zinc et Sélénium, Magnésium,
Sodium et Potassium et en Omega 6. D’autre part, les compositions en vitamines E, K,
choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne
peut pas être évaluée.
- 75 -
Figure 27 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle gestante de 7 semaines
nourrie avec la ration BARF B issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 27 complète est présentée en annexe 23. D’après le tableau en
annexe 23, le besoin énergétique journalier d’une femelle gestante Berger Australien de 7
semaines pesant 20 kg est estimé à 1745 kcal. La ration composée de 800g d’aliments, dont
700g de viandes, mélange d’os, de viande blanche et de viande rouge, apporte 1384 kcal, avec
une densité énergétique de 173 kcal/100g et ne comble pas globalement l’ensemble des
besoins en minéraux et oligoéléments. Ainsi la ration ne semble pas combler les besoins en
énergie et est déficitaire de 361 kcal. De plus, la ration ne comble pas les besoins en
oligoéléments ni les besoins en vitamines E et B1 ainsi que les besoins en Calcium,
Magnésium, Sodium, et Omega 6. Les compositions en vitamine K, choline, Iode et
Manganèse n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être
évaluée.

- 76 -
2.2. Etude des rations BARF des femelles en lactation

Pour le calcul des besoins des chiennes en lactation, j’ai pris comme référence de calcul la
première semaine de lactation et le nombre moyen de chiots par portée des éleveurs interrogés
utilisant cette ration.

Figure 28 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation ayant 6 chiots à
élever et nourrie avec la ration BARF A issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 28 complète est présentée en annexe 24. D’après le tableau en
annexe 24, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien pesant 21kg, à 1
semaine de lactation et ayant 6 chiots à élever est estimé à 3315 kcal. La ration composée de
1kg6 d’aliments, dont 900g de poulet cru dont une partie avec os et de 530g de riz long blanc
cuit, ainsi que de fruits et légumes et abats pour en faible proportion pour le reste de la ration,
apporte 2906 kcal, avec une densité énergétique de 181 kcal/100g et ne comble pas
globalement l’ensemble des besoins en minéraux et oligoéléments. Ainsi la ration ne semble
pas combler les besoins en énergie et est déficitaire de 409 kcal. De plus, la ration ne comble
les besoins en protéines qu’à hauteur de 81%. De même la ration ne comble pas les besoins en
oligoéléments, vitamines A et D, Phosphore, Magnésium, Sodium, Potassium, et Omega 6.
- 77 -
D’autre, les compositions en vitamines E, K, choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignées,
la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être évaluée.

Figure 29 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation ayant 7 chiots à
élever et nourrie avec la ration BARF B issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 29 complète est présentée en annexe 25. D’après le tableau en
annexe 25, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien pesant 20kg, à 1
semaine de lactation et ayant 7 chiots à élever est estimé à 3356 kcal. La ration composée de
1kg6 d’aliments, dont 1kg4 de viandes rouge, blanche et os apporte 2774 kcal, avec une
densité énergétique de 173 kcal/100g et ne comble pas globalement l’ensemble des besoins en
minéraux et oligoéléments. De plus la ration ne semble pas combler les besoins en énergie et
est déficitaire de 582 kcal. De même la ration ne comble pas les besoins en oligoéléments,
minéraux, vitamine E, et Omega 6. D’autre part, les compositions en vitamine K, choline,
Chlore et Iode n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être
évaluée.

- 78 -
Figure 30 : Graphique de la couverture des besoins d’une femelle à 1 semaine de lactation ayant 6 chiots à
élever et nourrie avec Easy Barf Nova Canis Starter issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 30 complète est présentée en annexe 26. D’après le tableau en
annexe 26, le besoin énergétique journalier d’une femelle Berger Australien pesant 19kg, à 1
semaine de lactation et ayant 6 chiots à élever est estimé à 3028 kcal. Les données permettant
l’établissement de la ration Easy Barf Nova Canis dans le logiciel VetNutri sont issus du site
de Easy Barf [36]. La ration composée de 1kg5 de l’aliment Easy Barf Nova Canis Starter
supplémentée de 5g d’huile de saumon apporte 2796 kcal, avec une densité énergétique de
185 kcal/100g et ne comble pas globalement l’ensemble des besoins en minéraux et
oligoéléments. De plus la ration ne semble pas combler les besoins en énergie et est déficitaire
de 232 kcal. De même, à l’exception des besoins en vitamines D, B6, nicotinamides, Calcium
et Phosphore, la ration ne comble pas les besoins en oligoéléments, minéraux et vitamines.
D’autre part, les compositions en vitamine K, choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignées,
la couverture de leurs besoins par la ration ne peut être évaluée.

- 79 -
2.3. Etude des rations BARF des chiots à 8 semaines

Pour la réalisation du calcul des besoins des chiots à 8 semaines, j’ai utilisé comme référence
le poids moyens des chiots à l’âge de 8 semaines des éleveurs interrogés pour chaque ration
étudiée.

Figure 31 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourrie avec la ration BARF A
issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 31 complète est présentée en annexe 27. D’après le tableau en
annexe 27, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
6.5 kg est estimé à 873 kcal. La ration composée de 500g de la ration BARF A procure 921
kcal, avec une densité énergétique de 184 kcal/100g. Les besoins en oligoéléments ne sont pas
comblés par la ration BARF A. De même, les besoins en vitamines A, D, E,
cyanocobalamines et acide folique ainsi qu’en Magnésium, Sodium et Potassium ne sont pas
comblés par la ration BARF A. D’autre part, les données concernant les compositions en
vitamine K, choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins par
la ration ne peut être évaluée.

- 80 -
Figure 32 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourrie avec la ration BARF B
issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 32 complète est présentée en annexe 28. D’après le tableau en
annexe 28, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
3.5 kg est estimé à 585 kcal. La ration composée de 330g de la ration BARF B, composée de
300g de viandes, os et abats, apporte 578 kcal, avec une densité énergétique de 175 kcal/100g.
Les besoins en oligoéléments ne sont pas comblés par la ration BARF B. De même, les
besoins en vitamine E ainsi qu’en Calcium, Magnésium, Sodium et Omega 6ne sont pas
comblés par la ration BARF B. D’autre part, les données concernant les compositions en
vitamine K, choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignée, la couverture de leurs besoins par
la ration ne peut être évaluée.

- 81 -
Figure 33 : Graphique de la couverture des besoins d’un chiot de 8 semaines nourrie avec la ration Easy Barf
Nova Canis Starter issu du logiciel VetNutri

La ration présentée en figure 33 complète est présentée en annexe 29. D’après le tableau en
annexe 28, le besoin énergétique journalier d’un chiot Berger Australien de 8 semaines pesant
3.5 kg est estimé à 585 kcal. La ration composée de 400g de l’aliment Easy Barf Nova Canis
Starter supplémenté en huile de saumon apporte 759 kcal, avec une densité énergétique de
190 kcal/100g. Les besoins en oligoéléments ne sont pas comblés par la ration à base de Easy
Barf Nova Canis. De même, les besoins en vitamines A, E, acide folique, et cyanocobalamine
ainsi qu’en Magnésium, Sodium et Potassium ne sont pas comblés par la ration Easy Barf
Nova Canis Starter. D’autre part, les données concernant les compositions en vitamine K,
choline, Chlore et Iode n’étant pas renseignées, la couverture de leurs besoins ne peut être
évaluée.

- 82 -
B. Analyse de la dernière partie du
questionnaire : Reproduction
Concernant les réponses à partie reproduction de mon questionnaire, l’ensemble des éleveurs
interrogés ont répondus globalement les mêmes réponses. En effet, tous les éleveurs utilisent
la même méthode de suivi des chaleurs, à savoir le dosage de la progestérone, qui reste l’une
des méthodes les plus fiables de détection du moment de l’ovulation. D’autre part, tous les
éleveurs réalisent des saillies naturelles pour la reproduction de leurs chiennes. Aussi, il ne
peut y avoir de biais de reproduction quant aux résultats des critères de reproduction de mon
enquête. Par ailleurs, aucun des éleveurs n’a mentionné avoir réalisé des dépistages de leurs
reproducteurs concernant l’Herpès Virus Canin et la Brucellose. De même, aucun d’eux ne
mentionnent administrer des antibiotiques à leurs chiennes au moment de leur mise à la
reproduction.

1. Analyse du nombre de portées nées en 2019 chez les


éleveurs interrogés
Concernant les lices des éleveurs participants à mon enquête, 15 lices ont été mises à la
reproduction chez les éleveurs utilisant une ration industrielle et 15 pour les éleveurs utilisant
une ration BARF. Cette répartition du nombre de lices mises à la reproduction selon la ration
utilisée par les éleveurs interrogés est illustrée dans la figure ci-dessous.

Figure 34 : Répartition du nombre de lices mises à la reproduction selon la ration

Au cours de la saison de reproduction 2019, au total 14 portées sont nées chez les éleveurs
utilisant une ration industrielle et 13 chez ceux utilisant une ration BARF.

- 83 -
Figure 35 : Répartition du nombre de portées nées en 2019 selon la ration

La figure 35 met en évidence le fait que le nombre de portées nées en 2019 chez les éleveurs
utilisant une ration industrielle varient de 1 à 6 avec un nombre moyen de portées d’environ 3
portées. Pour les éleveurs utilisant une ration BARF le nombre de portées varient de 1 à 4
avec un nombre moyen de portées de 2.5 portées.
De ces portées nées en 2019, au total 114 chiots de race Berger Australien sont nés chez les
éleveurs utilisant une ration industrielle et 85 chiots chez les éleveurs utilisant une ration
BARF. Aussi, la répartition des chiots nés chez les éleveurs interrogés en 2019 selon la ration
utilisée est illustrée dans la figure suivante.

Figure 36 : Répartition du nombre de chiots nés en 2019 chez les éleveurs participants à mon enquête selon la
ration

- 84 -
La figure 36 indique que le nombre de chiots varient de 7 à 53 chiots avec une moyenne de 23
chiots chez les éleveurs utilisant une ration industrielle. Quant aux éleveurs utilisant une autre
ration, le nombre de chiots varient de 5 à 27 chiots avec une moyenne de 18 chiots. Ces
valeurs sont à mettre en corrélation avec les données précédentes, à savoir que les éleveurs
utilisant une ration industrielle ont globalement davantage de chiens reproducteurs que ceux
utilisant une ration BARF.
D’autre part, aucun des éleveurs interrogés ne mentionne avoir un recours à des césariennes ni
avoir eu de mises-bas dystociques au cours de l’année 2019. Pour ce qui est de la gestion des
mises-bas, les éleveurs professionnels ainsi que ceux ayant une profession médicale utilisent
les mêmes protocoles à savoir l’utilisation de calcium et d’ocytocine ainsi que de Wombyl
ND. Les autres éleveurs eux utilisent seulement le Wombyl ND. Il ne semble donc pas y avoir
de différence entre les éleveurs utilisant une ration industrielle et ceux utilisant une ration
BARF.

La répartition de la taille moyenne de portée des éleveurs interrogés selon la ration utilisée est
illustrée dans la figure suivante.

Figure 37 : Répartition de la taille moyenne de portée selon le type de ration

De la figure 37, nous pouvons constater que la taille moyenne de portée est moins dispersée
pour les éleveurs utilisant une ration industrielle et davantage centrée autour de la moyenne
que les éleveurs utilisant une ration BARF. En effet, pour ces derniers, la taille moyenne de
portée varie de 5 à 7 chiots avec une moyenne de 6,5 chiots pour les éleveurs utilisantvune
ration BARF. De plus, les éleveurs utilisant une ration industrielle ont une taille moyenne de
portée variant de 7 à 8,7 chiots avec une moyenne de 7,8 chiots.
Ainsi, il semblerait que les éleveurs utilisant une ration industrielle est moins de variations de
taille de portée entre eux avec globalement un régime alimentaire de leurs reproducteurs assez
similaire tandis que les éleveurs utilisant une ration BARF ont des rations qui vont diffèrer
d’un éleveur à l’autre. Par ailleurs, la taille moyenne de portée des éleveurs utilisant une
ration industrielle est de 8 chiots et est supérieur à celle des éleveurs utilisant une ration
BARF puisqu’elle est de 6,8 chiots.
- 85 -
2. Analyse des indices de performance de
reproduction des éleveurs interrogés
Concernant la mortinatalité, seulement trois éleveurs ont déclarés avoir eu des chiots morts
nés sur la campagne de reproduction 2019. Il s’agit des deux éleveurs ayant produit le plus de
chiots en 2019, l’un en ration industrielle et l’autre utilisant une ration BARF. Ces résultats
sont plutôt à mettre en relation avec le nombre de chiots nés, puisque ne concernent que les
éleveurs ayant produits le plus de chiots en 2019 et ne semblent donc pas pouvoir être mis en
corrélation avec le type de ration. En effet, un test de Student réalisé avec les valeurs du taux
de mortinatalité donnent une p-value de 1 (>0.05). Aussi, d’après cette valeur, nous pouvons
affirmer à l’intervalle de confiance de 95% qu’il n’existe pas de différence significatives entre
le taux de mortinatalité des deux groupes d’éleveurs interrogés.
La répartition du taux de mortinatalité de la campagne 2019 entre les éleveurs interrogés selon
la ration utilisée est illustrée dans la figure suivante.

Figure 38 : Répartition du taux de mortinatalité sur les éleveurs interrogés sur la saison de reproduction 2019
selon le type de ration utilisé

D’autre part, concernant les indices de reproduction des éleveurs interrogés, ils sont illustrés
dans les figures suivantes. En premier lieu, la répartition du taux de fertilité sur la campagne
2019 entre les éleveurs interrogés selon la ration utilisée est illustrée dans la figure suivante.

- 86 -
Figure 39 : Répartition du taux de fertilité des éleveurs interrogés sur la saison 2019 selon la ration

Le taux de fertilité moyens des éleveurs utilisant une ration industrielle qui est d’environ 97%
et est supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration BARF qui est d’environ 91%.
Cependant, la figure 39 ne semble pas permettre de mettre en évidence une différence de taux
de fertilité entre les éleveurs interrogés au cours de l’année 2019 selon le type de ration.
D’après un test de Student réalisé avec les données des taux de fertilité des éleveurs
interrogés, nous obtenons une p-value de 0.3588 (>0.05). Ainsi, d’après cette valeur, nous
pouvons dire qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il n’existe pas de différence significative
quant aux valeurs moyennes du taux de fertilité entre les deux groupes d’éleveurs interrogés.
Ces résultats sont plutôt à mettre en rapport avec le fait que sur tous les éleveurs interrogés,
seulement deux ont déclarés avoir une lice ayant été mise à la reproduction en 2019 et n’ayant
pas remplies. Il s’agit tout comme pour le taux de mortinatalité, des éleveurs ayant produits le
plus de chiots sur l’année 2019.

En revanche, concernant le taux de prolificité des éleveurs interrogés sur la campagne de


reproduction 2019, nous pouvons observés les mêmes résultats que ceux de la taille moyenne
portée. Ces résultats sont illustrés dans la figure suivante.

- 87 -
Figure 40 : Répartition de la prolificité moyenne des éleveurs interrogés sur la saison 2019 selon la ration

La figure 40 met en évidence une prolificité moyenne de 7.8 chiots par portée pour les
éleveurs utilisant une ration industrielle sur la campagne 2019. Pour les éleveurs utilisant une
ration BARF, la prolificité moyenne est d’environ 6.5 chiots par portée. Ainsi, il semblerait
que, comme pour la taille moyenne de portée, il y existe une corrélation entre le taux de
prolificité et le type de ration pour éleveurs interrogés.
En effet, d’après des tests statistiques effectués avec le logiciel RStudio quant aux valeurs de
prolificité, nous obtenons avec le test de Student une p-value de 0.0183 (<0.05). De cette
valeur, nous pouvons en déduire qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il existe une
différence significative entre la prolificité moyenne des éleveurs utilisant une ration BARF et
celle des éleveurs utilisant une ration industrielle. De même, la réalisation d’un test de
Wilcoxon-Mann-Whitney avec le logiciel RStudio avec les valeurs de prolificité des éleveurs
interrogés donne une p-value de 0.008443 (<0.05). De ce résultat, nous pouvons affirmer qu’à
l’intervalle de confiance de 95%, il existe une différence significative entre les valeurs
médianes des prolificités des deux groupes d’éleveurs interrogés. De ces analyses statistiques,
nous pouvons en déduire que la prolificité de la campagne 2019 est significativement plus
élevée pour les éleveurs utilisant une ration industrielle que pour ceux utilisant une ration
BARF.

Enfin, concernant la fécondité, nous pouvons observés des résultats proches du taux de
prolificité. Les résultats sont illustrés dans la figure suivante :

- 88 -
Figure 41 : Répartition du taux de fécondité des éleveurs interrogés sur la saison 2019 selon la ration

La figure 41 met en évidence le fait que le taux de fécondité sur l’année 2019 des éleveurs
interrogés est plus élevé pour ceux utilisant une ration industrielle avec un taux de fécondité
moyen d’environ 7,8 chiots par lice mise à la reproduction contre environ 6,4 chiots par lice
mise à la reproduction pour les éleveurs utilisant une ration BARF.
Par ailleurs, les valeurs du taux de fécondité sont davantage dispersées pour les éleveurs
utlisant une ration BARF avec une variation de 2 (5 à 7) chiots par lice mise à la reproduction
contre 1 chiot (7 à 8) chiots par lice mise à la reproduction. Ainsi concernant les éleveurs
interrogés sur l’année 2019, il semblerait qu’il existe une corrélation entre le taux de fécondité
et le type de ration.
En effet, d’après des tests statistiques effectués avec le logiciel R quant aux valeurs de
fécondité, nous obtenons avec le test de Student une p-value de 0.003913. De cette valeur,
nous pouvons en déduire qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il existe une différence
significative entre la fécondité moyenne des éleveurs utilisant une ration BARF et celle des
éleveurs utilisant une ration industrielle. De cette analyse statistique, nous pouvons en déduire
que la fécondité moyenne des éleveurs utilisant une ration industrielle est supérieure à celle
des éleveurs utilisant une ration BARF.

- 89 -
3. Analyse des tableaux de performance d’élevage

3.1. Analyse du poids des mères

La répartition du poids des chiennes des éleveurs interrogés, ayant mis bas en 2019, selon la
ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

Figure 42 : Répartition du poids des chiennes des éleveurs interrogés ayant mis bas en 2019 selon la ration

Les données de la figure 42 porte sur la valeur au moment des chaleurs et non pas avant la
mise-bas puisque tous les éleveurs ont répondus uniquement pour cette variable. Les données
de la figure 42 porte sur les 14 lices ayant mis bas en 2019 pour les éleveurs utilisant une
ration industrielle contre 13 pour ceux utilisant une ration BARF. Ainsi, la figure 42 indique
un poids moyen d’environ 19kg pour les chiennes ayant mis bas en 2019 chez les éleveurs
utilisant une ration BARF contre un poids moyen des chiennes d’environ 20kg pour les
éleveurs interrogés utilisant une ration industrielle.
Par ailleurs, il semblerait y avoir davantage de variations autour de la moyenne concernant les
poids des mères des éleveurs utilisant une ration BARF par rapport à ceux utilisant une ration
industrielle. La réalisation d’un test de Student concernant les valeurs du poids des mères
donne une p-value de 0,09475, valeur supérieur à 0,05. Au vu de ce résultat statistique, nous
pouvons affirmer qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il n’existe pas de différence
significatives entre le poids moyen des chiennes des éleveurs utilisant une ration BARF et le
poids moyen des chiennes des éleveurs utilisant une ration industrielle.

- 90 -
3.2. Analyse du poids de naissance des chiots

L’analyse du poids de naissance des chiots porte sur 113 chiots nés en 2019 chez les éleveurs
utilisant une ration industrielle et 84 chiots pour les éleveurs utilisant une ration BARF. La
répartition des poids de naissance des chiots des éleveurs interrogés, nés pendant la campagne
2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

Figure 43 : Répartition du poids de naissance des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la
ration

D’après la figure 43, il semblerait que le poids moyen de naissance des chiots nés en 2019
chez les éleveurs interrogés utilisant une ration BARF qui est d’environ 347 grammes soit
légèrement supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration industrielle qui est d’environ 333
grammes. En revanche, la figure 43 ne semble pas permettre de pouvoir établir un lien entre le
poids de naissance des chiots et le type de ration utilisé. La réalisation d’un test de Student
avec les valeurs des poids de naissance des chiots donne une p-value de 0,08036 valeure
supérieure à 0,05. Aussi, au vu du résultat du test statistique, nous pouvons en déduire, qu’à
l’intervalle de confiance de 95% le poids de naissance moyen des chiots ne diffère pas de
manière significative entre les éleveurs utilisant une ration BARF et ceux utilisant une ration
industrielle.

- 91 -
3.3. Analyse du poids des chiots à 1 semaine d’âge

Comme pour le poids de naissance des chiots, le poids moyen à 1 semaine des chiots nés en
2019 chez les éleveurs interrogés utilisant une ration BARF est d’environ 719 grammes. Cette
valeur est légèrement supérieur au poids moyen des chiots à 1 semaine d’âge des éleveurs
utilisant une ration industrielle qui est d’environ 681 grammes. D’autre part, il semblerait que
les valeurs des poids des chiots à 1 semaine d’âge soient davantage dispersées autour de la
moyenne pour les éleveurs utilisant une ration BARF que pour ceux utilisant une ration
industrielle. La répartition du poids des chiots nés en 2019, chez les éleveurs interrogés, à 1
semaine d’âge selon la ration utilisée est illustrée dans la figure suivante.

Figure 44 : Répartition du poids à 1 semaine des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la
ration

La réalisation d’un test de Student avec les données des poids des chiots à 1 semaine d’âge
donne une p-value de 0,03317, (< 0,05). Des résultats de ces tests statistiques, nous pouvons
en conclure, qu’à l’intervalle de confiance de 95%, le poids moyen des chiots à 1 semaine des
éleveurs utilisant une ration BARF est supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration
industrielle.

La réparition du GMQ de la première semaine de vie des chiots des éleveurs interrogés, nés
au cours de la campagne 2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

- 92 -
Figure 45 : Répartition du GMQ de la première semaine de vie des chiots nés en 2019 chez les éleveurs
interrogés selon la ration

La figure 45 indique que le GMQ moyen de la première semaine des chiots nés en 2019 chez
les éleveurs interrogés utilisant une ration BARF qui est d’environ 53 grammes par jour.
Le GMQ est légèrement supérieur à celui des éleveurs interrogés utilisant une ration
industrielle qui est d’environ 50 grammes par jour. D’autre part, la figure 34 ne semble pas
permettre de pouvoir établir un lien entre le GMQ de la première semaine de vie des chiots et
le type de ration utilisé.
La réalisation d’un test de Student avec les valeurs de GMQ de la première semaine de vie
des chiots donne une p-value de 0,08515, valeur supérieure à 0,05. Aussi, du résultat de ce
test statistique, nous pouvons en conclure, qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il n’existe
pas de différence significative quant au GMQ moyen de la première semaine de vie des chiots
entre les chiennes nourries au BARF et celles nourries avec une ration industrielle.
Ainsi, au vu de ce résultat et de l’analyse du poids des chiots à la naissance et à 1 semaine
d’âge, il semblerait que le poids moyen à 1 semaine d’âge qui est supérieur pour les chiots des
éleveurs utilisant une ration BARF par rapport à ceux utilisant une ration industrielle ne
dépendent pas tant du GMQ et donc de la ration des mères que du poids de naissance moyen
des chiots. En effet, le poids de naissance moyens des chiots des éleveurs utilisant une BARF
légèrement supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration industrielle.

- 93 -
3.4. Analyse du poids des chiots à 1 mois d’âge

La répartition du poids des chiots à 1 mois d’âge des éleveurs interrogés, nés au cours de la
campagne 2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

Figure 46 : Répartition du poids à 1 mois des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la ration

D’après la figure 46, il semblerait que le poids moyen à 1 mois d’âge des chiots nés en 2019
chez les éleveurs interrogés utilisant une ration BARF qui est d’environ 2,26kg soit
légèrement supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration industrielle, qui est d’environ
2,18kg. Par ailleurs, il semblerait que les poids des chiots à 1 mois d’âge soient davantage
dispersés autour de la moyenne chez les éleveurs interrogés utililisant une ration industrielle
que chez ceux utilisant une ration BARF. Un test de Student avec les valeurs des poids des
chiots à 1 mois donne une p-value de 0,3334 supérieur à 0,05. Aussi, de ce test statistique,
nous pouvons en déduire, qu’à l’intervalle de confiance de 95%, il n’existe pas de différences
significatives entre le poids moyen des chiots à 1 mois d’âge des éleveurs utilisant une ration
BARF et le poids moyen des chiots à 1 mois d’âge des éleveurs utilisant une ration
industrielle.

Concenant le GMQ du premier mois de vie des chiots, les mêmes tendances sont observées
que dans la figure 46. En effet, le GMQ moyen du premier mois de vie des chiots est
d’environ 64 grammes par jour pour les éleveurs utilisant une ration BARF contre environ 62
grammes par jour pour ceux utilisant une autre ration. La répartition du GMQ du premier
mois de vie des chiots des éleveurs interrogés, nés au cours de la campagne 2019, selon la
ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

- 94 -
Figure 47 : Répartition du GMQ du premier mois de vie des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés
selon la ration

Il est à noté que tous les éleveurs interrogés mentionnent commencer à donner une
alimentation solide vers 3 à 4 semaines d’âge. Par ailleurs, la réalisation d’un test de Student
avec les valeurs des GMQ des chiots à 1 mois donne une p-value de 0.273, valeur supérieur à
0,05. Aussi, du résultat de ce test statitstique, nous pouvons affirmer qu’à l’intervalle de
confiance de 95% il n’existe pas de différence significative entre le GMQ moyen du premier
mois de vie des chiots dont les mères sont nourries avec une ration BARF et celui des chiots
dont les mères sont nourries avec une ration industrielle.

Ainsi tous les résultats précédemment étudiés correspondent à la croissance des chiots sous la
mère c’est-à-dire avec une alimentation lactée principalement. Au vu des analyses statistiques
des données précédemment étudiées, il ne semble pas possible de pouvoir établir une
différence significative entre la croissance des chiots depuis la naissance jusqu’au premier
mois de vie et la ration avec laquelle leurs mères sont nourries.

- 95 -
3.5. Analyse du poids des chiots à 2 mois

Contrairement aux données précédentes, le poids moyens des chiots à 2 mois pour les
éleveurs interrogés utilisant une ration industrielle qui est d’environ 5.23 kg est supérieur au
poids moyen des chiots à 2 mois des éleveurs utilisant une ration BARF qui est lui d’environ
4.46kg. Aussi d’après les valeurs des poids des chiots à 2 mois, il semblerait qu’il existe un
lien entre le poids des chiots à 2 mois et le type de ration utilisé, comme illustré dans la figure
suivante. La répartition du poids des chiots à 2 mois d’âge des éleveurs interrogés, nés au
cours de la campagne 2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

Figure 48 : Répartition du poids à 2 mois des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la ration

La réalisation d’un test de Student avec les valeurs du poids des chiots à 2 mois donne une p-
value de 2,501e-06, valeur inférieur à 0,05. De même, la réalisation d’un test de Student en
version alternative avec la commande « greater » en prenant les valeurs du poids moyen des
chiots des éleveurs utilisant une ration industrielle supposée supérieure au poids moyen des
chiots des éleveurs utilisant une ration BARF donne une p-value de 1,251e-06. De ces
résultats statistiques, nous pouvons affirmer qu’à l’intervalle de confiance de 95%, le poids
moyen des chiots à 2 mois des éleveurs utilisant une ration industrielle est significativement
supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration BARF.

- 96 -
La répartition du GMQ entre le premier et le deuxième mois de vie des chiots des éleveurs
interrogés, nés au cours de la campagne 2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la
figure suivante.

Figure 49 : Répartition du GMQ du premier mois au deuxième mois de vie des chiots nés en 2019 chez les
éleveurs interrogés selon la ration

De même que pour les poids des chiots à 2 mois, il semblerait que le GMQ moyen entre le
premier et deuxième mois de vie des chiots soit supérieur pour les éleveurs utilisant une ration
industrielle avec une valeure de GMQ moyen d’environ 101 grammes par jour que pour ceux
utilisant une ration BARF avec une valeure de GMQ moyen d’environ 73 grammes par jour.
Ainsi, de la figure 49, il semblerait que les chiots nourries à la ration industrielle au cours de
leur deuxième mois de vie soit plus gros en moyenne avec un GMQ moyen plus élevé que
pour les chiots nourris avec une ration BARF au cours de la même période de vie.
La réalisation d’un test de Student avec les valeurs du GMQ du 2ème mois de vie des chiots
donne une p-value de 9,711e-15, valeur inférieur à 0,05. De ces résultats statistiques, nous
pouvons affirmer qu’à l’intervalle de confiance de 95%, le GMQ moyen du premier au
deuxième mois de vie des chiots des éleveurs utilisant une ration industrielle est
significativement supérieur à celui des chiots des éleveurs utilisant une ration BARF.

- 97 -
4. Analyse globale de la croissance des chiots
L’évolution globale de la croissance des chiots des éleveurs interrogés nés au cours de la
campagne 2019, selon la ration utilisée, est illustrée dans la figure suivante.

Figure 50 : Evolution du poids moyen des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la ration

Dans la figure 50, les données représentées en orange correspondent aux valeurs des chiots
des éleveurs utilisant une ration industrielle et celles représentées en bleu aux valeurs des
chiots des éleveurs utilisant une ration BARF. D’après la figure 50, il semblerait que
l’évolution du poids des chiots depuis la naissance jusqu’au premier mois de vie, soit au cours
d’une alimentation lactée principalement, ne diffèrent que très peu entre les chiots élevés avec
une ration industrielle ou bien autre qu’industrielle. En revanche, dès le passage à une
alimentation solide soit entre le premier et le deuxième mois de vie, il semblerait que les
chiots nourris avec une ration industrielle soit plus lourds en moyenne que ceux élevés avec
une ration BARF.

- 98 -
Cette tendance se confirme aussi par les valeurs moyennes de GMQ qui sont illustrées dans la
figure suivante.

Figure 51 : Evolution du GMQ moyen des chiots nés en 2019 chez les éleveurs interrogés selon la ration

De la même façon dans la figure 40, les données représentées en orange correspondent aux
valeurs de GMQ des chiots des éleveurs utilisant une ration industrielle et celles représentées
en bleu aux valeurs de GMQ des chiots des éleveurs utilisant une ration autre qu’industrielle.

Ainsi, de l’analyse des figures 50 et 51 et des données statistiques vu précedemment, nous


pouvons en déduire que les chiots nourris avec une ration industrielle ont une croissance
moyenne plus élevée que les chiots nourris avec une ration BARF.

- 99 -
- 100 -
Troisième partie : Analyse de l’enquête

A. Analyse comparative des rations


L’ensemble des données étudiées provient des graphiques des figures 16 à 33 ainsi que des
tableaux figurant en annexes 12 à 19. De ces graphiques et tableaux, nous pouvons constater
que les rations BARF sont globalement plus volumineuses que les rations industrielles quel
que soit les stades physiologiques. En effet, pour les femelles en gestation, les rations
industrielles varient de 440 à 510g par jour contre 750 à 900g par jour pour les rations BARF.
De même, pour les femelles en lactation, les rations industrielles varient de 840 à 900g par
jour contre 1kg5 à 1kg6 par jour pour les rations BARF. Pour l’alimentation des chiots vers 8
semaines d’âge, les rations industrielles varient de 180 à 210g par jour contre 330 à 500g par
jour pour les rations BARF. D’autre part, les rations industrielles contiennent moins
d’humidité de l’ordre de 8 à 10% contre 63 à 68% pour les rations BARF. Cette différence de
taux d’humidité explique aussi le fait que les rations industrielles sont en partie plus
caloriques que les rations BARF et comblent ainsi plus facilement les besoins en énergie. En
effet, les rations industrielles ont un taux de kcal pour 100g d’aliments variant de 385 à 422
kcal/100g contre 173 à 217kcal/100g pour les rations BARF.
Concernant les rations industrielles, toutes les données de composition notamment en termes
d’oligoéléments n’étant pas renseignés, il est difficile d’évaluer la couverture des besoins en
oligoéléments. En revanche, au vu des informations figurant dans les figures 16 à 33, il
semblerait que, lorsque les données sont disponibles, les rations industrielles soit légèrement
carencée en Iode ou Sélénium selon la ration. De plus, mis à part des carences en une ou deux
vitamines selon les rations, nous pouvons dire que, au vu des données des figures 16 à 33, les
rations industrielles permettent de couvrir la majorité des besoins en vitamines, minéraux,
oligoéléments et macronutriments pour tous les stades physiologiques étudiés à l’exception du
début de lactation. En effet, d’après les données de l’analyse des rations des chiennes en
lactation, aucune des rations ne permet de couvrir la totalité des besoins en énergie pour une
chienne en première semaine de lactation. Les rations industrielles d’une part, ne permettent
pas de couvrir les besoins en énergie des chiennes en première semaine de lactation à 100% et
sont déficitaires en énergie de 5 à 46 kcal selon l’aliment utilisé. De plus, concernant les
macronutriments, les rations industrielles ne comblent les besoins en protéines des chiennes
en première semaine de lactation qu’à hauteur de 95 à 97% contre au moins 100% pour les
autres stades physiologiques étudiés. Concernant les rations BARF des chiennes en première
semaine de lactation, elles sont davantage déficitaires en énergie que les rations industrielles.
En effet, les rations BARF ne comblent que 82.6 à 92.3% des besoins en énergie des chiennes
en première semaine de lactation. Aussi, les rations BARF sont déficitaires en énergie de 282
à 582 kcal. Il est à noter que la ration BARF permettant au mieux de couvrir les besoins en
énergie des chiennes en première semaine de lactation est la ration constituée d’Easy Barf
Nova Canis Starter. Au vu de ces différences quant à la couverture des besoins en énergie des
chiennes en lactation entre les rations industrielles et BARF, nous pouvons nous demander si
cela peut avoir un impact quant à la croissance des chiots lors de la phase lactéale soit lors de
l’alimentation lactée. Cela ne semble pas être le cas au vu des données figurant dans les
graphiques 44 à 47 et des analyses statistiques associées. En effet, le poids moyen des chiots à

- 101 -
1 semaine d’âge des éleveurs utilisant une ration BARF est légèrement supérieur à celui des
chiots à 1 semaine d’âge éleveurs utilisant une ration industrielle, alors que les rations BARF
des chiennes en lactation semblent davantage carencées que les rations industrielles des
chiennes au même stade physiologique. Cependant, il est à noter que lors d’une carence en
énergie chez les chiennes au cours de la lactation, le déficit de l’alimentation est comblé par
l’utilisation des réserves adipeuses pour couvrir les besoins en énergie.
D’autre part, l’analyse des rations BARF à l’aide du logiciel VetNutri met en évidence de
nombreuses carences. Aussi, toutes les rations BARF sont carencées en oligoéléments, ainsi
qu’en Sodium, Magnésium et Potassium, quel que soit le stade physiologique étudié. De plus,
à l’exception de la ration BARF B qui n’est carencé qu’en vitamine E, les autres ration BARF
sont carencées en vitamines pour l’ensemble des stades physiologiques étudiés notamment
pour les vitamines du groupe A, E, et cyanocobalamine. Les rations BARF les plus carencées
en vitamines sont les rations BARF A et Easy Barf pour les chiennes en lactation et les chiots
en croissance. Aussi nous pouvons nous demander si les carences en oligoéléments et
vitamines des rations BARF peut avoir un impact négatif sur la croissance des chiots nourris
avec une ration BARF par rapport à ceux nourris avec une ration industrielle.

B. Analyse des résultats des performances de


reproduction

1. Performance de reproduction du format racial du


Berger Australien
Les performances de reproduction en élevage canin varient selon le format racial. En effet,
une étude réalisée en 2017 par la SCC [29] portant sur 27 221 chiennes de 248 races dont les
races les plus représentées étaient le Chihuahua, le Yorkshire Terrier, le Cavalier King
Charles, le Bouledogue Français et le Berger Allemand, a permis de mettre en évidence un
lien entre les performances de reproduction et le format racial. Les résultats de cette étude
[29] sont illustrés dans le tableau suivant.

Tableau 7 : Etude des performances de reproduction selon la taille de la race


MINI MEDIUM MAXI GIANT
Poids adulte < 10 Kg 10–25 Kg 25-45 Kg >45 Kg
Nombre de chaleur
25 707 8 006 9 405 2 794
analysées
Taux de gestation 87,9% 89,3% 87,7% 83,9%
Taux d’avortements 7,1% 6,2% 5,9% 8,2%
Prolificités 4,3±2,0 6,1±2,6 7,2±3,1 7,4±3,6
Taux de morts nés 7,3% 6,3% 7,4% 10%
Taux de mortalités
6,8% 5,1% 5,4% 6,2%
post natale
De cette étude de 2017, il ressort que les races ayant les meilleures performances de
reproduction à savoir un taux de gestation et de prolificté élevé ainsi qu’un taux
d’avortements, de morts nés et de mortalité post natale plus faible, sont les races de gabarit
moyen d’un poids situé entre 10 et 25kg. Aussi le Berger Australien correspondant au gabarit
racial ayant les meilleures performances de reproduction, il semble peu probable d’obtenir des

- 102 -
biais de difficultés de reproduction comme pour certaines races de petit gabarit et aux races de
grand format.
Les performances de reproduction des éleveurs interrogés sont conformes aux résultats du
tableau 7. En effet, le taux de gestation moyen des éleveurs interrogés est de 90% (86.6% en
moyenne pour les éleveurs utilisant une ration BARF et 93.3% pour les éleveurs utilisant une
ration industrielle). De même la prolificité moyenne des éleveurs interrogés qui est d’environ
7 chiots est légèrement supérieure à la prolificité moyenne du format racial du Berger
Australien du tableau 7. Enfin, le taux de mortinatalité, qui est de 5% maximum pour les
éleveurs interrogés ayant déclarés des chiots morts nés au cours de l’année 2019, est
légèrement inférieur aux taux de morts nés et de mortalité post natale du format racial du
Berger Australien du tableau 7.

2. Analyse comparative des résultats de reproduction


selon la ration

Concernant le taux de gestation, le taux de gestation moyen des éleveurs utilisant une ration
industrielle qui est d’environ 93% est supérieur à celui des éleveurs utilisant une ration BARF
qui est lui d’environ 87%. Cependant un test de Student concernant les valeurs des taux de
gestation des éleveurs interrogés donne une p-value de 0.3786 qui est supérieur à 0.05. Aussi,
à l’intervalle de confiance de 95%, il ne semble pas y avoir de différence significative entre le
taux de gestation des éleveurs utilisant une ration BARF et le taux de gestation moyen des
éleveurs utilisant une ration industrielle. De même, concernant le taux de mortinatalité sur la
campagne 2019, il n’y a pas de différence significative entre les éleveurs utilisant une ration
industrielle et ceux utilisant une ration BARF. Concernant le taux de fertilité moyen, bien que
celui des éleveurs utilisant une ration industrielle est supérieur à celui des éleveurs utilisant
une ration BARF (97% contre 91%), l’analyse statistiques des données ne permet d’établir de
différence significative entre les deux groupes étudiés à l’intervalle de confiance de 95%.
Cependant, d’après la figure 40, sur la campagne 2019, la prolificité moyenne des éleveurs
utilisant une ration industrielle est supérieure à celle des éleveurs utilisant une ration BARF
(7.8 contre 6.5 chiots par lice). L’analyse statistique des données permet de confirmer qu’à
l’intervalle de confiance de 95%, la prolificité des éleveurs utilisant une ration industrielle est
significativement supérieure à celle des éleveurs utilisant une ration BARF.
De même, d’après la figure 41, sur la campagne 2019, la fécondité moyenne des éleveurs
utilisant une ration industrielle est plus élevé que pour ceux utilisant une ration BARF (7,8
contre 6,4 chiots par lice mise à la reproduction). L’analyse statistique des données permet de
confirmer qu’à l’intervalle de confiance de 95%, la fécondité moyenne des éleveurs utilisant
une ration industrielle est significativement supérieure à celle des éleveurs utilisant une ration
BARF.

Concernant la croissance des chiots, l’analyse du poids des chiots depuis la naissance jusqu’à
1 semaine puis 1 mois d’âge indique que le poids moyen des chiots à 1 semaine puis 1 mois
d’âge issus des éleveurs utilisant une ration BARF est légèrement supérieur au poids moyen
des chiots à 1 semaine et 1 mois d’âge des éleveurs utilisant une ration industrielle.
Cependant, l’analyse statistique des données mentionnées précédemment ne permet pas
d’établir de différence significative à l’intervalle de confiance de 95% entre les poids moyens
de naissance ainsi qu’à 1 semaine puis 1 mois d’âge des chiots des deux groupes étudiés. Les
mêmes résultats sont observés concernant le GMQ moyen des chiots depuis la naissance
jusqu’à 1 mois. Aussi, ces résultats sont plutôt surprenants au vu des carences des rations
BARF étudiées notamment en oligoéléments, ainsi qu’en plusieurs minéraux et vitamines par
- 103 -
rapport aux rations industrielles. Cependant, ces résultats peuvent être liés aux valeurs de la
prolificité. En effet, les éleveurs utilisant une ration industrielle ont une prolificité
significativement supérieure à celle des éleveurs utilisant une ration BARF. De plus, les
chiennes des éleveurs utilisant une ration BARF ont en moyenne des portées de taille
inférieure par rapport à celles des éleveurs utilisant une ration industrielle. Aussi, le poids de
naissance des chiots des éleveurs interrogés utilisant une ration BARF est légèrement plus
élevé que pour les chiots des éleveurs interrogés utilisant une ration industrielle. En effet, il
est probable que plus la taille de portée augmente et plus le poids de naissance des chiots
diminue comme indiqué à la page 100 ainsi qu’illustré dans le graphique 53 de la thèse
d’exercice vétérinaire de Lecarpentier M. et Martinez C., Oniris 2017, intitulé « La croissance
du chiot de race entre 0 et 2 mois : établissement de courbes de croissance de référence par
race » [37]. De plus, l’analyse du GMQ entre la naissance et 1 mois d’âge ne permet pas
d’établir de différence significative entre la croissance des chiots des deux groupes étudiés.
Ainsi, des résultats mentionnés précédemment concernant la croissance des chiots depuis leur
naissance jusqu’à 1 mois, nous pouvons en conclure que la croissance lors de la première
phase de vie des chiots, à savoir lors de l’alimentation lactée, ne dépend pas de la ration
utilisée pour nourrir les mères.
En revanche concernant la croissance des chiots entre 1 et 2 mois d’âge, de même que pour le
GMQ moyen des chiots pour la même période, nous pouvons constater que les chiots nourris
avec une ration industrielle ont une croissance supérieure aux chiots nourris avec une ration
BARF. En effet, l’étude statistique des poids moyens ainsi que du GMQ des chiots de 1 à 2
mois d’âge permet d’affirmer qu’à l’intervalle de confiance de 95%, les chiots nourris avec
une ration industrielle ont un poids moyen à 2 mois et un GMQ moyen de 1 à 2 mois
significativement supérieurs au poids moyen à 2 mois et GMQ moyen de 1 à 2 mois des
chiots nourris avec une ration BARF.
Ainsi, nous pouvons en conclure d’une part, que pour les données des éleveurs interrogés, la
croissance moyenne des chiots est indépendante de la ration des mères pendant la phase
d’alimentation lactée des chiots. D’autre part, nous pouvons constater que, dès le sevrage, la
croissance moyenne des chiots nourris avec une ration industrielle est supérieure à celle des
chiots nourris avec ration BARF. Les résultats de la croissance des chiots de 1 à 2 mois d’âge
pourraient à priori s’expliquer par le fait que les rations BARF sont davantage déséquilibrées
par rapport aux rations industrielles, notamment du fait qu’elles sont fortement carencées en
oligoéléments mais aussi en plusieurs vitamines et minéraux.

C. Analyse critique de l’enquête


Mon enquête comporte malheureusement assez peu de données du fait que sur l’ensemble des
éleveurs interrogés, seulement 22% ont participé à mon enquête. Ainsi, seulement 5 éleveurs
en ration industrielle et 5 éleveurs en ration BARF ont participés à mon enquête. Aussi, je n’ai
pu constituer que deux groupes pour mon étude. En effet, aucun des éleveurs ayant répondus
à mon enquête n’utilisaient de ration ménagère. Je pense qu’il aurait été intéressant de
pouvoir créer 3 groupes et de comparer les résultats de ces groupes, à savoir : ration
industrielle, ration ménagère et ration BARF.
D’autre part, du fait du faible nombre de répondants, je n’ai pu obtenir des données que
concernant respectivement 14 et 13 portées. De plus, il se trouve que sur les 10 éleveurs
participants à l’enquête, 3 ont produit qu’une seule portée en 2019. Aussi, les données
relatives à la reproduction ne se faisant que les valeurs d’une seule portée. Ainsi, les résultats
peuvent beaucoup varier entre éleveurs y compris très probablement d’une année sur l’autre.

- 104 -
Cependant, j’ai pu obtenir un grand nombre de données concernant les poids des chiots
puisque j’ai pu obtenir des valeurs sur respectivement 85 et 113 chiots. Ce grand nombre de
données concernant le suivi de poids des chiots permet ainsi d’obtenir des résultats
statistiques relativement fiable.
D’autre part, mon choix de race semble judicieux quant aux paramètres de reproduction
retenus. En effet, au vu des réponses des éleveurs interrogés, le Berger Australien semble être
une race ne présentant pas de difficultés particulières de reproduction. En effet, tous les
éleveurs interrogés utilisent la saillie naturelle comme mode de reproduction. Les résultats de
reproduction sont globalement bons avec des taux de fertilité supérieur à 70% pour
l’ensemble des éleveurs interrogés.
Par ailleurs, il est probable que mon enquête a pu présenter des biais de réponses de la part
des éleveurs enquêtés notamment vis-à-vis de certains paramètres de performance de
reproduction. En effet, aucun des éleveurs interrogés n’a indiqué avoir eu recours à une
césarienne de même qu’au niveau du nombre de chiots décédés, relativement faible puisque
seulement 1 à 2 chiots ont déclarés morts nés par seulement 4 éleveurs sur 10. Cependant, il
est à noter que l’étude ne semble pas présenter de biais quant à la reproduction du fait que
tous les éleveurs utilisent les mêmes méthodes de suivi des chaleurs et de saillie. D’autre part,
il est à noter que je n’ai pas eu suffisamment de réponses quant aux poids des mères aux
différents stades physiologiques et notamment après la mise-bas pour pouvoir étudier une
éventuelle différence de perte de poids entre les deux groupes étudiés au cours de la lactation.
Enfin, nous pouvons remarquer que l’analyse comparatives des données relatives aux critères
de reproduction ainsi que des poids des chiots a permis d’établir des différences significatives
entre le groupe des éleveurs utilisant une ration industrielle et le groupe des éleveurs utilisant
une ration BARF.

Ainsi, au vu de ces résultats, il semblerait intéressant de réaliser une étude à plus grande
échelle avec davantage d’éleveurs participants à une enquête similaire dans le but de pouvoir
réaliser 3 groupes d’étude : ration industrielle, ration BARF et ration ménagère, afin de
pouvoir mettre en évidence ou non des différences de performance de reproduction et de
croissance des chiots entre ces trois types de rations.

- 105 -
- 106 -
Conclusion
De nouveaux types de rations se développent sur le marché de l’alimentation pour animaux de
compagnie. D’autre part, les résultats économiques en élevage canin sont fortement liés aux
performances de reproduction. Aussi, je me suis demandé si la ration peut avoir une influence
sur les performances de reproduction en élevage canin. Ainsi, j’ai réalisé une enquête
concernant les rations utilisées et les performances de reproduction d’éleveurs de Berger
Australiens. Tout d’abord, dans le but d’éviter l’apparition de biais dans la réalisation d’une
enquête auprès d’éleveurs canins, j’ai décidé de me focaliser sur une seule race : le Berger
Australien. En effet, cette dernière a pris la première place du podium des naissances du LOF
(Livre des Origines Françaises) en 2019 du fait de sa popularité croissante et ainsi du nombre
croissant d’éleveurs de cette race. Aussi, j’ai réalisé une enquête sur les performances de
reproduction ainsi que l’étude des rations d’éleveurs de Bergers Australiens. Sur l’ensemble
des éleveurs interrogés, 5 éleveurs utilisant une ration industrielle sèche et 5 éleveurs utilisant
une ration BARF (Biologically Appropriate Raw Food) ont participés à mon enquête. Sur
l’année 2019, 14 chiennes ont donné naissance à 113 chiots au total chez les éleveurs
interrogés utilisant une ration industrielle et 13 chiennes ont donné naissance à 85 chiots au
total chez ceux utilisant une ration BARF.
L’analyse des rations utilisées a mis en évidence le fait que les rations BARF sont davantage
déséquilibrées que les rations industrielles notamment de part des carences en oligoéléments,
ainsi qu’en certaines vitamines et minéraux. D’autre part, l’étude des critères de performances
de reproduction ainsi que du suivi du poids des chiots sur l’année 2019, indique que les
éleveurs utilisant une ration industrielle ont une prolificité et une fécondité supérieures à
celles des éleveurs utilisant une ration BARF. Cependant, les taux de gestation, de fertilité et
de mortinatalité ne semblent pas différer significativement entre les deux groupes d’éleveurs
selon la ration. Enfin, concernant la croissance moyenne des chiots, la phase d’alimentation
lactée ne semble pas différer selon la ration des mères tandis que la phase de début
d’alimentation permet de dire que la croissance moyenne des chiots nourris avec une ration
industrielle est significativement supérieure à celle des chiots nourris avec une ration BARF.
Ainsi, nous pouvons constater que la ration semble avoir un impact sur les performances de
reproduction des éleveurs de Bergers Australiens interrogés.
Thèse de M. Tristan MICHEL

- 107 -
- 108 -
Bibliographie
[1] : LEFORESTIER E. (2019). Le poids de l’animalerie française. Petmarket, n°282, p 17
[2] : Dr BALZER A. (2019). SCC, FNSEA, APCA. Le contexte actuel du monde canin.
Guide de la diversification d’une exploitation agricole en élevage canin. p4
[3] : GEIGER F., NAU M. (2015). Le rôle de l'État dans l'encadrement de la génétique des
carnivores domestiques : propositions d'évolution. CGAAER n°13093-2. 68p
[4] : LEFORESTIER E. (2019). Le chat confirme, le chien se stabilise. Petmarket, n°287, pp
38-39
[5] : Vandaële E. Les millennials font croître le nombre de chiens et plus encore de chats,
leurs « bébés à fourrure » … [en ligne], URL : https://www.lefil.vet/?art=1235&init=1
[consulté le 12/09/2020]
[6] : ZOMBEK L. (2019). Le bio impose sa griffe dans le petfood [en ligne]. LSA, n°2547.
Disponible sur : https://www.lsa-conso.fr/le-bio-impose-sa-griffe-dans-le-petfood,313006
[consulté le 12/09/2020]
[7] : FEDIAF (2017). Code of Good Labelling Practice for Pet Food. Bruxelles : FEDIAF, 78
p.
[8] : FEDIAF (2020). Nutritional Guidelines For Complete and Complementary Pet Food for
Cats and Dogs. Bruxelles : FEDIAF, 96 p.
[9] : BRIGHTMAN A. (2010). All about the melamine pet food recall of 2007 [en ligne].
Animal Wellness. Disponible sur : https://animalwellnessmagazine.com/melamine-pet-food-
recall/ [consulté le 12/09/2020]
[10] : PAULMAN K. (2008). See spot eat, see spot die : the pet food recall of 2007 [en ligne].
Animal law, Vol 15 :113, pp 113-139. Disponible sur :
https://www.animallaw.info/sites/default/files/lralvol15_1_113.pdf [consulté le 12/09/2020]
[11] : PETMARKET. (2019). Pet Food Chiens et Chats ; Diversification de l’Offre et de la
Vente. Petmarket, n°274, pp. 16-22
[12] : Dr LELFEBVRE S. (2020). Nutrition vétérinaire du chien et du chat. Première édition.
VetAgro Sup, 200p
[13] : BURKE A. (2019). What Dog Owners Need to Know About the FDA’s Grain-Free
Diet Alert and DCM [en ligne]. AKC. Disponible sur : https://www.akc.org/expert-
advice/nutrition/fda-grain-free-diet-alert-dcm/ [consulté le 12/09/2020]
[14] : Dr BILLINGHURST I. (1993). Give Your Dog a Bone. Australia, Warrigal Publishing.
319p
[15] : Dr LONSDALE T. (2001). Raw Meaty Bones Promote Health. Australia, Dogwise
Publishing. 391p
[16] : BILLINGHURST I (2001). The BARF Diet. Australia, Warrigal Publishing. 109p.
[17] : CAMPAGNOLLE E. (2011). Comparaisons des rations BARF (Biologically
Appropried Raw Food) aux recommandations nutritionnelles du chien sain ou malade. Thèse
de Doctorat Vétérinaire. ENVA : Faculté de Médecine de Créteil, 232p
[18] : HELLGREN J. et Al (2019). Occurrence of Salmonella, Campylobacter, Clostridium
and Enterobacteriaceae in raw meat-based diets for dogs. Department of Biomedical Sciences
and Veterinary Public Health, Swedish University of Agricultural Sciences, Uppsala, Sweden.
Vet Record, 10.1136/vr.105199, 7p
[19] : LEFORESTIER E. (2018). Aliments crus et congelés pour chiens et chats, un régime à
explorer. Petmarket, n°277, p 26-2717
[20] : DAVIES R.H. et al. (2019). Raw diets for dogs and cats: a review, with particular
reference to microbiological hazards. Journal of Small Animal Practice, BSAVA, 11p

- 109 -
[21] : FINLEY R, REID-SMITH R, et al. (2008). The Occurrence and Antimicrobial
Susceptibility of Salmonellae isolated from Commercially Available Canine Raw Food Diets
in Three Canadian Cities. Zoonoses. Public. Health., 55(8-10), p 462-469.
[22] : POINSSOT M. (2011). Etude des performances de reproduction du chien de race.
Thèse de Doctorat Vétérinaire. ENVA : Faculté de médecine de Créteil, 135p
[23] : GUILLEMOT C. (2015). Performances de reproduction de l’élevage canin en France.
Thèse de Doctorat Vétérinaire. ENVT : Université Paul-Sabatier de Toulouse, 122p
[24] : LUC A. (2005). Intérêt de l’interprétation des frottis vaginaux chez la chienne en début
des proestrus lors du suivi de chaleurs : Etude expérimentale. Thèse de Doctorat vétérinaire.
ENVA : Faculté de médecine de Créteil, 163p
[25] : RAL Diagnostics (2016). Frottis cytologiques chez la chienne, la chatte et le chien [en
ligne]. Disponible sur : www. ral-diagnostics.fr. [Consulté le 12/09/2020]
[26] : BADINAND F., PETIT C. (1998). Quels résultats attendre de la reproduction assistée
chez la chienne ? Revue de Médecine Vétérinaire, spécial reproduction vol.2 (174), pp.7-8
[27] : Linde-Forsberg C. (2002). What can be learned from 2500 Ais in the dog ?
[28] : https://excerpts.numilog.com/books/9782759200504.pdf, issue du livre « Calcul des
taux démographiques dans les cheptels domestiques tropicaux », écrit par LANCELEOT R.,
[29] : LESNOFF M. , MOULIN C.H. (2007). pp.11 CHASTAND MAILLARD S.,
GUILLEMOT C. et Al (2017). Les performances de reproduction et la mortalité des chiots
chez les chiens de races pures. Centrale canine magazine, n°186
[30] : ASCA, https://www.asca.org/the-australian-shepherd/about-aussies/
[31] : http://www.fci.be/Nomenclature/Standards/342g01-fr.pdf (2009), standard de race, site
FCI N°342 traduit par le Pr TRIQUET R.
[32] : Société Centrale Canine (2018). [En ligne]. Disponible sur https://www.centrale-
canine.fr/articles/statistiques-du-lof-en-2017-le-berger-australien-futur-ndeg1 [consulté le
12/09/2020]
[33] : Josera. Josera Family Plus [en ligne]. https://www.josera.fr/josera-family-plus.html
[consulté en ligne le 25/11/20]
[34] : Pro Plan. Purina Pro Plan Medium Puppy avec Optistart riche en poulet [en ligne].
https://www.purina.fr/proplan/produits/alimentation-pour-
chien/croquettes/chiot/medium/poulet [consulté en ligne le 25/11/20]
[35] : Easy Barf. Nova Canis Poulet [en ligne]. https://www.easy-barf.com/nova-canis/1-
nova-canis-poulet.html [consulté en ligne le 25/11/20]
[36] : Easy Barf. Nova Canis Starter [en ligne]. https://www.easy-barf.com/nova-canis/42-
nova-canis-starter.html [consulté en ligne le 25/11/20]
[37] : LECARPENTIER M. et MARTINEZ C. (2017). La croissance du chiot entre 0 et 2
mois établissement de courbes de croissance de référence par race. Thèse de Doctorat
Vétérinaire. ENVT : Université Paul-Sabatier de Toulouse, 274p

- 110 -
- 111 -
- 112 -
ANNEXES
Annexe 1 : Inscription au LOF 2019

- 113 -
- 114 -
- 115 -
- 116 -
- 117 -
- 118 -
- 119 -
Annexe 2 : Inscription au LOF 2018

- 120 -
- 121 -
- 122 -
- 123 -
- 124 -
- 125 -
Annexe 3 : Tableau figurant en annexe 3 p183 de la thèse de E. CAMPAGNOLLE [14] :
Signes de déséquilibres énergétiques et lipidiques (NRC, 2006)

- 126 -
Annexe 4 : Tableau figurant en annexe 4 p184 de la thèse de E. CAMPAGNOLLE [14] :
Signes de déséquilibres en acides aminés (NRC, 2006)

- 127 -
Annexe 5 : Tableau figurant en annexe 5 p185 de la thèse de E. CAMPAGNOLLE [14] :
Signes de déséquilibres minéraux (NRC, 2006)

- 128 -
Annexe 6 : Tableau figurant en annexe 6 p186 de la thèse de E. CAMPAGNOLLE [14] :
Signes de déséquilibres en vitamines (NRC, 2006)

- 129 -
Annexe 7 : Raw diets for dogs and cats : a review, with particular reference to
microbiological hazards

- 130 -
Annexe 8 : Tableau 14 p 66 de la thèse de E.CAMPAGNOLLE [14] : Prévalence et profil
d’antibiorésistance de différents sérovars de salmonelles retrouvés dans des échantillons de
viandes issues de régimes crus commerciaux (Finley et al., 2008)

- 131 -
Annexe 9 : Tableau n°11 p63 de la thèse de E.CAMPAGNOLLE [14] : Action de la cuisson et
de la congélation sur les principaux agents pathogènes rencontrés dans la viande et le
poisson cru

- 132 -
Annexe 10 : Questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de
reproduction en élevage canin : ration industrielle

- 133 -
- 134 -
Annexe 11 :Questionnaire sur l’impact du type de ration sur les performances de
reproduction en élevage canin : autre ration

- 135 -
- 136 -
- 137 -
- 138 -
Annexe 12 : Critéres de performances en élevage canin

- 139 -
Annexe 13 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Josera Family Plus

- 140 -
Annexe 14 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Royal Canin Starter
Large Dog

- 141 -
Annexe 15 : Analyse de la ration d’une chienne en gestation nourrie au Pro Plan Adulte
Medium au poulet

- 142 -
Annexe 16 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ère semaine de lactation avec 9 chiots et
nourrie au Josera Family Plus

- 143 -
Annexe 17 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ère semaine de lactation avec 8 chiots et
nourrie au Royal Canin Starter Large Dog

- 144 -
Annexe 18 : Analyse de la ration d’une chienne en 1ère semaine de lactation avec 8 chiots et
nourrie au Pro Plan Medium Puppy avec Optistart

- 145 -
Annexe 19 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Josera Family Plus

- 146 -
Annexe 20 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Royal Canin Starter

- 147 -
Annexe 21 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourris au Pro plan Puppy with
OPTISTART

- 148 -
Annexe 22 : Analyse de la ration Easy Barf Nova Canis Poulet pour une chienne gestante de 7
semaines

- 149 -
Annexe 23 : Analyse de la ration BARF A pour une chienne gestante de 7 semaines

- 150 -
Annexe 24 : Analyse de la ration BARF B pour une chienne en gestante de 7 semaines

- 151 -
Annexe 25 : Analyse de la ration BARF A pour une chienne en lacatation à 1 semaine avec 6
chiots à élever

- 152 -
Annexe 26 : Analyse de la ration BARF B pour une chienne en lacatation à 1 semaine avec 7
chiots à élever

- 153 -
Annexe 27 : Analyse de la ration d’une chienne à 1 semaine de lactation avec 6 chiots à élever
et nourrie avec Easy Barf Nova Canis Starter

- 154 -
Annexe 28 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourri avec la ration BARF A

- 155 -
Annexe 29 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourri avec la ration BARF B

- 156 -
Annexe 30 : Analyse de la ration d’un chiot de 8 semaines nourri avec la ration Easy Barf
Nova Canis Starter

- 157 -
- 158 -
MICHEL Tristan

STUDY OF THE IMPACT OF THE TYPE OF DIET ON BREEDING’S


PERFORMANCES IN DOG BREEDING – EXAMPLE OF THE AUSTRALIAN
SHEPHERD

State Veterinary Doctoral Thesis : Lyon, the 30/03/2021

ABSTRACT :

I wondered if the diet could have an impact on the breeding’s performances in dog breeding.
So, I conducted a survey regarding diets used and breeding’s performances of Australian
Shepherd breeders. I formed 2 groups of breeders : 5 in industrial diet who had produced 14
litters with 113 puppies in 2019 and 5 in BARF (Biologically Appropriate Raw Food) diet
who had produced 13 litters with 85 puppies in 2019. It should be noted that the survey does
not appear to have any bias in breeding outcomes since all breeders use the same season
monitoring method, the progesterone monitoring, and the same method of breeding, which is
the natural mating. On the other hand, the analysis of diets indicates that unlike industrial
diets, BARF diets are deficient in trace elements, and several vitamins and minerals. Finally,
from this survey and the associated statistical analyses, it appears on the one hand that
gestation rates, fertility, stillbirth and growth of puppies during the milky feeding phase do
not differ significantly between the two groups of breeders studied. On the other hand, it
would seem that the prolificity, fecondity, and growth of puppies from 1 to 2 months are
higher among the Australian Shepherd’s breeders surveyed using an industrial diet compared
to those using a BARF diet. Thus, we can see that the diet has an impact on the breeding’s
performances of the Australian Shepherd’s breeders surveyed.

KEYWORDS :
- Australian Shepherd - Nutrition
- Breeding - BARF
- Dog Breeding

JURY :
President : Monsieur le Professeur Jean-Yves BLAY
1st Assesor : Monsieur le Professeur Sébastien LEFEBVRE
2nd Assessor : Madame le Professeur Magalie RENE-MARTELLET

DEFENDED ON : 30/03/2021

AUTHOR’S ADRESSE :
2 RUE D’ACHEUX
80210 TOURS EN VIMEU

- 159 -
MICHEL Tristan

ETUDE DE L’IMPACT DU TYPE DE RATION SUR LES PERFORMANCES DE


REPRODUCTION EN ELEVAGE CANIN – EXEMPLE DU BERGER AUSTRALIEN

Thèse d’Etat de Doctorat Vétérinaire : Lyon, le 30/03/2021

RESUME :
Je me suis demandé si la ration peut avoir un impact sur les performances de reproduction en
élevage canin. Aussi, J’ai réalisé une enquête concernant les rations utilisées et les
performances de reproduction d’éleveurs de Berger Australiens. J’ai constitué 2
groupes d’éleveurs : 5 en ration industrielle ayant produit 14 portées soit 113 chiots en 2019
et 5 en ration BARF (Biologically Appropriate Raw Food) ayant produits 13 portées soit 85
chiots en 2019. Il est à noter que l’enquête ne semble pas présenter de biais quant aux
résultats de reproduction puisque tous les éleveurs utilisent la même méthode de suivi des
chaleurs, soit le suivi de la progestéronémie, ainsi que le même mode de reproduction, à
savoir la saillie naturelle. D’autre part, l’analyse des rations indiquent que contrairement aux
rations industrielles, les rations BARF sont carencées en oligoéléments, et plusieurs vitamines
et minéraux. Enfin, de cette enquête et des analyses statistiques associées, il ressort d’une part
que les taux de gestation, fertilité, mortinatalité et la croissance des chiots au cours de la phase
d’alimentation lactée ne diffèrent pas significativement entre les deux groupes d’éleveurs
étudiés. En revanche, il semblerait que la prolificité, la fécondité, et la croissance des chiots
de 1 à 2 mois soient supérieurs chez les éleveurs de Bergers Australiens interrogés utilisant
une ration industrielle par rapport à ceux utilisant une ration BARF. Ainsi, nous pouvons
constater que la ration a un impact sur les performances de reproduction des éleveurs de
Bergers Australiens interrogés.

MOTS CLES :
- Berger Australien - Nutrition
- Reproduction - BARF
- Elevage canin

JURY :
Président : Monsieur le Professeur Jean-Yves BLAY
1er Assesseur : Monsieur le Professeur Sébastien LEFEBVRE
2éme Assesseur : Madame le Professeur Magalie RENE-MARTELLET

DATE DE SOUTANCE : 30/03/2021

ADRESSE DE L’AUTEUR :
2 RUE D’ACHEUX
80210 TOURS EN VIMEU

- 160 -

Vous aimerez peut-être aussi