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1.1 Introduction
Le béton armé a été inventé au milieu du 19ème siècle avec l’avènement de l’ère industrielle :
c’est en effet en 1855 que Lambot présentait un bateau en ciment armé à l’exposition de Paris.
Depuis, il a été le principal matériau universellement utilisé dans les ouvrages de génie civil. Ceci
est dû à sa durabilité, sa mise en œuvre facile et les différentes formes possibles à réaliser. Les
constituants du béton à part le ciment sont d’un coût réduit, ce qui lui permet d’être compétitif
par rapport à d’autres matériaux de construction.
En 1906 paraît la première réglementation s’appuyant sur une méthode de calcul dite aux contraintes
admissibles. La circulaire de 1906 seta remplacée par les règles BA 45 puis BA 60, BA 68 (CCBA
68), BAEL 83 et enfin BAEL 91. Actuellement les règles Eurocodes sont en phase d’utilisation en
Europe (Eurocodes2, EC 2).
Depuis son invention, le principe u béton armé n’a pas changé : le béton résistant bien à la com-
pression, mais très médiocrement à la traction, il s’agit de renforcer le béton en disposant des
armatures orientées autant que possible suivant la direction des isostatiques de traction, arma-
tures dont la section est proportionnelle aux efforts qui s’exercent.
1.2 Définitions
1.2.1 Béton
Le béton est matériau de construction usuel qui s’apparente à une pierre artificielle. Ses consti-
tuants essentiels sont :
• un mélange granulaire de sable et graviers formant le squelette du matériau ;
• un liant hydraulique, le ciment, assurant la cohésion entre les différents grains du squelette ;
• l’eau est le réactif chimique provocant la prise de ciment (hydratation) ;
• éventuellement, et en faible quantité, des produits d’addition, les adjuvants, influençant
certaines propriétés ou comportement du matériau béton.
Le béton armé peut être défini comme l’association judicieuse de deux matériaux, le béton et
l’acier. Ces aciers sont appelés armatures. On distingue les armatures longitudinales disposées
suivant l’axe longitudinal de la pièce et les armatures transversales disposées dans les plans per-
pendiculaires à l’axe de la pièce.
en œuvre est, pour le béton armé, généralement compris entre 300 et 400 kg. Dans la détermina-
tion du dosage il doit être tenu compte, non seulement de la résistance à obtenir, mais également
des risques de détérioration du béton ou des armatures sous l’effet des agents extérieurs.
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 heures, on admet, à
défaut de mesures, qu’à l’âge de j jours, le module de déformation instantanée du béton Eij est
égal à :
1
3
Eij = 11000. f cj ( Eij et f cj en MPa)
Les déformations différées du béton comprennent le retrait et le fluage. On considère dans les
calculs que les effets de ces phénomènes s’additionnent sans atténuation.
• Retrait du béton :
Le retrait est le raccourcissement du béton, au cours de son durcissement, il est dû essentiel-
lement à l’évaporation de l’eau de gâchage eb excès, non combinée au ciment.
• Fluage du béton :
Le fluage est l’augmentation dans le temps des déformations relatives, sous des contraintes
permanentes. Les déformations longitudinales complémentaires dues au fluage sont doubles
de celles dues aux mêmes contraintes supposées de courte durée et appliquées au âge.
Le module de déformation longitudinale différée du béton Evj est donné par la formule
suivante :
1
3
Evj = 3700. f cj ( Evj et f cj en MPa)
a) Masse volumique :
La masse volumique des bétons courants est comprise entre 2200 et 2400 kg/m3 . Cette masse
volumique peut augmenter avec les modalités de mise en œuvre, en particulier avec la vi-
bration.
b) Coefficient de dilatation :
Le coefficient de dilatation du béton est de l’ordre de (0, 7 ÷ 1, 2).10−5 ; il est de même ordre
de celui de l’acier. Dans les calculs, on adopte comme coefficient de dilatation la valeur :
10−5 .
c) Coefficient de Poisson :
Lorsqu’on soumet une éprouvette de béton, de longueur l, à des efforts de compression,
il se produit non seulement un raccourcissement longitudinal, ∆l, mais également un gon-
flement transversal. Si a est la dimension initiale du côté de l’éprouvette, cette dimension
∆a
devient a + ∆a et la variation unitaire est a .
On appelle coefficient de Poisson le rapport :
∆a
a variation unitaire du côté de la section
ν= ∆l
=
i
raccourcissementunitaire
Les barres d’acier utilisés sont caractérisées par leur diamètre nominal Φ. Les diamètres nomi-
naux normalisés sont les suivants (en millimètres) :
La section des barres et leurs poids par mètre, en fonction des diamètres, sont résumés dans le
tableau suivant.
Φ(mm) 6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
Section (cm2 ) 0,28 0,50 0,79 1,13 1,54 2,01 3,14 4,91 8,04 12,57
Poids (kg/m) 0,222 0,395 0,616 0,888 1,208 1,579 2,466 3,854 6,313 9,864
Les armatures sont en acier, caractérisées par un même comportement en traction et en com-
pression, elles ont une résistance très élevée par rapport au béton, et une ductilité importante.
Le caractère mécanique servant de base aux justifications est la limite d’élasticité garantie dési-
gnée par f e .
Le module d’élasticité longitudinale est pris égal à : Es = 200000MPa = 2.105 MPa.
Les armatures pour béton armé sont constituées par des aciers qui se distinguent par leur nuance
et leur état de surface : on trouve les ronds lisses et les barres à hautes adhérence.
a) Armatures ronds lisses
Les ronds lisses sont obtenus par laminage d’un acier doux. Comme leur nom l’indique,
leur surface ne présente aucune aspérité en dehors des irrégularités qui sont négligeables.
Pour les ronds lisses (RL), il existe deux nuances Fe E 215 et Fe E 235, correspondant à des
limites d’élasticité garantie de 215 MPa et 235 MPa.