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Information Systems Management & Innovation
ISSN: 2509-0933
Volume 5, Number 2, December 2021
Impact des systèmes d’information sur la performance des

contrôleurs de gestion dans le contexte marocain
Impact of information systems on the performance of management
controllers in the Moroccan context
BADDA Atmane
ENCG El Jadida, Université Chouaib Doukkali
El Jadida, Maroc
badda.atmane@gmail.com
RAHMOUNI Ahmed Fath-Allah

ENCG Tanger, Université Abdelmalek Essaâdi,
Tanger, Maroc
a.rahmouni@uae.ac.ma
TAHRI Wadi
ENCG El Jadida, Université Chouaib Doukkali
El Jadida, Maroc
wadi.tahri@gmail.com
© Copyright ISMI | Journal

RÉSUMÉ
L’objectif de ce papier est d’examiner l’impact des facteurs de contingence sur l’adoption des systèmes d’information, de
vérifier le degré d’acceptation des utilisateurs des technologies d’information, ainsi d’étudier l’influence du degré de complexité
des systèmes d’information sur la performance du travail. Pour ce faire, nous avons mené une recherche quantitative sur un
échantillon de 49 entreprises, la collecte de données a été faite par un questionnaire et l’analyse par le logiciel SPSS. Les
résultats mettent en exergue, l’influence des facteurs de contingence sur le degré de complexité des systèmes d’information, qui
de son côté influence la performance du travail des contrôleurs de gestion. Ils montrent aussi l’impact de l’utilité et la facilité
perçues sur la fréquence de leur utilisation.
Mots Clés : Performance, Systèmes d’Information, Contrôle de gestion, Modèle TAM, Contingence.
ABSTRACT
The objective of this paper is to examine the impact of contingency factors on the adoption of information systems, to verify the
degree of user acceptance of information technologies, and to study the influence of the complexity degree of information
systems on work performance. We conducted a quantitative research on a sample of 49 companies by using a questionnaire and
SPSS software for testing and verifying research hypotheses. The results demonstrate the influence of contingency factors on the
complexity degree of information systems and show the impact of the utility and the ease perceived on the frequency of their
use. They also show the impact of the complexity degree of the information system on the work performance of management
controllers.
Keywords: Performance, Information System, Management control, TAM model, Contingency.
To cite this article: Badda A. & Rahmouni A-FA., Tahri W. (2021), « Impact des systèmes d’information sur la
performance des contrôleurs de gestion », Journal of Information Systems Management & Innovation, Vol. 5, No. 2, pp. 41-
59.
DOI : https://doi.org/10.34874/IMIST.PRSM/ISMI/30030
Available at: https://revues.imist.ma/index.php/ISMI/issue/archive
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L’impact des systèmes d’information sur la performance des contrôleurs de gestion dans le contexte marocain /
BADDA A., RAHMOUNI AF-A., TAHRI W.
1. INTRODUCTION
Dans un contexte de mondialisation, l’environnement des entreprises est connu par une complexité de plus
en plus grande, sous l’influence de conditions techniques, économiques et institutionnelles. Dans ce
contexte, l’émergence des systèmes d’information semble avoir un impact majeur sur le développement et
la réussite des organisations (Patrícia et Carvalho, 2017).
Avec la nouvelle conjoncture d’une pandémie Covid-19 volatile et indécise, les professionnels et les
consommateurs éprouvent un fort besoin de solutions numériques susceptibles de décentraliser et diffuser
l’information, au temps opportun, aidant à la prise de décision. Les systèmes d’information sont l’un des
facteurs explicatifs de point de vue qu’ils rendent la décentralisation et le renforcement du contrôle de
gestion grâce au potentiel offert en termes de saisie, de traitement et de communication de l’information
(Govindan et al., 2020).
Les systèmes d’information constituent des outils à la veille stratégique et à la gestion des opérations,
et présentent un formidable outil au service du contrôle de gestion où les flux d’informations rapides et
précises permettent d’affiner et d’accélérer les prises de décision. Ils offrent ainsi aux managers la
possibilité de suivre en temps réel la gestion de leurs affaires et le pilotage de leurs activités tout en
assurant une intégration des différents niveaux de contrôle.
Cependant, l’intégration des systèmes d’information dans l’entreprise peut soulever des problèmes
organisationnels susceptibles de mettre en jeu son succès d’implantation (Meyssonnier et Pourtier, 2006).
….A compléter par d’autres références
L’objectif de cette recherche est d’étudier l’influence des facteurs de contingence structurelle sur
l’adoption des systèmes d’information et d’examiner, en se basant sur le modèle d’acceptation des
technologies (le modèle TAM), le degré d’acceptation des contrôleurs de gestion des systèmes
d’information adoptés par leurs entreprises. Dans ce sens nous étudierons l’influence de l’utilité perçue et
la facilité perçue des utilisateurs sur la fréquence de leur utilisation. Cette étude cherchera aussi à exposer
l’impact du degré de complexité du système d’information sur sa performance globale et sur la
performance du travail de ses contrôleurs de gestion. .
Après une présentation de la revue de littérature sur le sujet et les hypothèses de recherche, nous
exposerons la méthodologie adoptée et présenterons ensuite les résultats obtenus. Nous discuterons en
conclusion les résultats et mettrons en évidence les apports et limites de cette étude ainsi que les pistes de
recherches futures.
2. REVUE DE LITTERATURE
Dans cette section, nous présenterons la revue de littérature qui nous a permis d’en déduire les hypothèses
de recherche et sur la base desquelles nous avons construit notre modèle théorique de recherche.
2.1 Facteurs de contingences structurelles et systèmes d’information
L’étude de l’impact des facteurs de contingence sur l’adoption des systèmes d’information a émergé dans
les années 1970. Plusieurs recherches ont été menées pour de répondre à la question suivante : Jusqu’à
quel degré les spécificités de la structure et du contexte des organisations sont-elles capables d’influencer
l’adoption des systèmes d’information ?
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Plusieurs études prouvent l’existence d’une relation entre la structure des organisations et les traits
caractérisant les situations dans lesquelles elles opèrent. Elle doit s’adapter à un ensemble de variables
contingentes telles que la taille de l’organisation (Mintzberg, 2006), l’âge de l’organisation (Ngongang,
2007) et l’environnement dans lequel elle évolue (Santin et Van Caillie, 2008). En effet, toutes les
entreprises n’ont pas les mêmes besoins en information. Certaines plus que d’autres ont besoin des
informations fiables au temps opportun nécessaires à la prise de décisions. Cependant, l’intégration des
systèmes d’information dans l’entreprise peut soulever des problèmes organisationnels susceptibles de
mettre en jeu son succès d’implantation (Meyssonnier et Pourtier, 2004).
Selon la théorie du cycle de vie de la firme (Moores et Yuen, 2001) les organisations passant par de
différents stades de développement ont des conceptions des systèmes d’information différentes. De
nombreuses recherches ont montré que plus la taille de l’entreprise croît plus elle aura de ressources et de
compétences à rendre son système d’information plus complexe. Ainsi avoir un contrôleur de gestion qui
maîtrise la comptabilité de gestion impacte le degré de complexité du système d’information.
Dans le même sens, et selon le modèle des phases de croissance (Holmes et Nicholls, 1989) l’âge de
l’organisation impacte ses pratiques de gestion. Ainsi le passé et l’historique des événements qui ont
marqué les pratiques de gestion de l’entreprise offre un espace de temps à l’organisation d’apprendre,
d’améliorer et de rendre son système d’information plus complexe (Davila, 2005).
Par ailleurs, la structure de propriété impacte le système d’information (Lavigne, 2002) qui montre la
complexité du système d’information comptable augmente avec la diminution du pourcentage d’actions
familiales. Le choix du dirigeant a été initié par les travaux de (Dupuy et al., 1989) qui concluent que le
dirigeant d'entreprise exerce une influence significative sur les modes de gestion.
(Araz et al, 2020) soulignent que l'épidémie de coronavirus est considérée comme l'une des
perturbations les plus critiques de ces dernières décennies, puisqu’elle ravage une grande partie des
entreprises à travers le monde. (Lopes de Sousa Jabbour et al, 2020) de leur côté, montrent que les chaines
d’approvisionnement sont directement influencées par les épidémies telles que le COVID-19, puisqu’elles
constituent des sources de risques externes qui peuvent nuire au fonctionnement des chaînes
d'approvisionnement et donc impacter négativement la satisfaction des besoins des clients. Ainsi les
secteurs de la fabrication et des services peuvent avoir besoin davantage des nouvelles technologies
d’information et de communication (NTIC), ce qui peut entraîner une augmentation de la demande sur les
systèmes d’information.
De cette analyse, nous formulons notre première hypothèse qui peut être déclinée en trois sous-
hypothèses comme suit :
H1 : Les facteurs de contingence structurelle influencent le degré de complexité du système d’information
adopté.
H1a : La taille de l’entreprise influence le degré de complexité du système d’information adopté.
H1b : L’âge de l’entreprise influence le degré de complexité du système d’information adopté.
H1c : La structure de propriété influence le degré de complexité du système d’information adopté.
2.2 Système d’information et Contrôle de gestion
Les systèmes d’information semblent pouvoir contribuer à une meilleure intégration du contrôle de gestion
par la diffusion de l’information et la formalisation des processus de gestion. Une analyse des travaux qui
s’intéressent aux systèmes d’information utilisent le degré de complexité comme critère qui les caractérise
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(Abdel-Kader et Luther, 2008). En évolution des missions de la planification et du contrôle traditionnelles,

l’intégration des systèmes de contrôle forme un lien entre stratégie et action passant par un processus de
contrôle adaptés aux incertitudes de l’environnement (Dechow et Mouritsen, 2005).
Plusieurs auteurs sont intéressés à l’examen de la complexité associée à la production et/ou à
l’utilisation des données fournies par le système d’information en matière de qualité et de précision.
Certains adoptent une approche structurelle du système d’information et mettent en évidence d’autres
indicateurs au support logistique (Scapens et Jazayeri, 2003).
Les systèmes d’information constituent l’un des facteurs renforçant la décentralisation du contrôle de
gestion grâce au potentiel offert en termes de saisie, de traitement et de communication de l’information.
(Germain, 2004) souligne que ces gains tirés du système d’information résultent du degré de liaison entre
« Humain – Technologie – Organisation » et non pas des investissements massifs dans l’infrastructure
informatique. Dans la même vision, (Devaraj et Kohli, 2003) notent que l’acquisition de système
d’information n’est pas suffisante pour avoir un impact sur le contrôle de gestion, l’utilisation effective de
ce système peut avoir un impact critique sur la performance du contrôle de gestion et de l’entreprise en
générale.
Les recherches en systèmes d’information dataient des années 1960. Tenant en considération que la
technologie informatique était une nouveauté, que l’informatique individuelle était très peu développée et
que rares sont les ménages qui disposaient d’outils informatiques, la problématique était d’accepter la
technologie. (Davis et al., 1989) développe le Modèle d’Acceptation de la Technologie (TAM), considéré
comme le modèle le plus utilisé dans les recherches en système d’information, qui détermine les variables
pouvant influencer le comportement des utilisateurs vis-à-vis de la technologie. Le modèle admet que
l’intention d’utilisation, influencée par l’attitude de l’utilisateur, conditionne l’utilisation effective d’une
technologie.
Le modèle TAM identifie deux déterminants de l’attitude et de l’intention des utilisateurs à accepter la
technologie : l’utilité perçue et la facilité d’utilisation perçue. (Brangier et al., 2010) actualisent les
définitions du modèle présenté par (Davis et al., 1989) et définissent l’utilité perçue comme étant le degré
de croyance que l’utilisateur a pour que la technologie augmente son efficacité. Ils soulignent aussi que la
facilité d’utilisation perçue se réfère au degré auquel une personne croit que l’utilisation d’un système lui
épargnera beaucoup d’efforts.
De cette analyse, nous formulons notre deuxième et troisième hypothèse :
H2 : L’utilité perçue au système d’information impacte positivement la fréquence de son utilisation.
H3 : La facilité perçue du système d’information impacte positivement la fréquence de son utilisation.
2.3 Système d’information, Contrôleurs de gestion et Performance
La pression concurrentielle nécessite une plus grande réactivité, qui s’appuie sur la décentralisation et la
diffusion de l’information au temps opportun à l’ensemble de l’organisation dans un objectif tourné vers
l’aide à la décision du sommet stratégique tout en développant le potentiel en termes de reporting (Syntetos
et al., 2010). Les systèmes d’information constituent l’un des facteurs explicatifs de point de vue qu’ils
rendent la décentralisation et le renforcement du contrôle de gestion grâce au potentiel offert en termes de
saisie, de traitement et de communication de l’information. Ils offrent ainsi aux managers la possibilité de
suivre en temps réel la gestion de leurs affaires et le pilotage de leurs activités tout en assurant une
intégration des différents niveaux de contrôle (opérationnel, de gestion et stratégique) (Ahsina et al., 2014).
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Centrés, auparavant, sur la dimension technique de leur métier, les managers opérationnels sont devenus
des gestionnaires complets de centres de responsabilité, bénéficiant d’une représentation plus adéquate à la
liaison entre les objectifs locaux et la performance globale de l’entreprise. L’adoption du système
d’information permet ainsi au contrôle de gestion d’être plus efficaces en formulant plus fréquemment des
reporting plus fins et standardisés, permettant l’asymétrie de l’information dans les grands groupes ayant
adopté une stratégie de croissance externe (Kroll, 2015).
Les nouveaux modes de gestion mettent l'accent sur la gestion axée sur la performance et les contrôles
connexes (Reck, 2001). Lorsque les directions des entreprises décident d'allouer des ressources, ils ont
besoin d'informations significatives et fiables afin de prévoir les impacts de leurs décisions dans le temps
par rapport à leurs stratégies (Martin et Spano, 2015). (Veladar et al., 2014) constatent que le degré de
mesure et de communication des indicateurs de performance améliore la qualité de l'information
financière, qui, à son tour, a un impact direct sur les résultats opérationnels dans les états financiers. De ce
fait les systèmes d'informations constituent un levier de performance pour les contrôleurs de gestion
contenu qu'ils les aident à présenter une information de qualité, pertinente, fiable, compréhensible,
comparable, au moment opportun et vérifiable (Cohen et Karatzimas, 2017).
Plus récemment, (Nirwana et Haliah, 2018) fournissent des preuves de l'impact positif de la qualité de
l'information financière sur la performance non seulement des entreprises mais aussi des agences
gouvernementales. (Kobayashi et al., 2016) reconnaissent également que les gestionnaires du secteur
public utilisent les informations analytiques de clôtures mensuelles pour appuyer leurs décisions
managériales et pour améliorer leurs performances.
De cette analyse, nous formulons notre quatrième hypothèse :
H4 : Le degré de complexité du système d’information impacte la performance des contrôleurs de gestion.
Ainsi nous pouvons concevoir notre modèle de recherche, déduit de notre revue de littérature et des
hypothèses, comme suit :
Fig. 1. Modèle théorique de recherche
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3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Dans cette section, nous présenterons la méthodologie de recherche suivie pour réaliser cette étude.
3.1 Collecte des données
Pour tester les hypothèses de notre recherche, une enquête préliminaire a tout d'abord été menée sur une
durée de trois mois auprès de 16 entreprises, par le biais d'entretiens semi-directives avec des contrôleurs
de gestion.
Après nous avons mené une enquête par questionnaire qui comporte une diversité de questions et
organisé principalement en deux formes de questions : fermées et à choix multiples. Ce questionnaire a été
adressé aux contrôleurs de gestion (responsables, expérimenté et débutants). Il a été, dans un premier
temps, distribué sur les 16 entreprises et a été, dans un deuxième temps, envoyé par e-mail à l'échelle de la
région Rabat – Salé – Kénitra.
Parmi les modèles théoriques les plus répandus pour l’étude de l’adoption des innovations, nous avons
choisi le modèle d’acceptation de la technologie « Modèle TAM ». Et dans le but d’apprécier l’utilité
perçue du système d’information, nous avons proposé trois avantages présumés du système d’information
à savoir : l’amélioration de rapidité du travail, l’amélioration de la productivité dans le travail,
l’amélioration de la performance du travail. De même, pour apprécier la facilité d’utilisation du système
d’information, nous avons proposé trois dimensions concernant le système d’information, à savoir : la
facilité de se familiariser avec le système, la facilité de répondre aux besoins du métier et la flexibilité du
système.
Pour évaluer l’impact des systèmes d’information sur la performance perçue des Contrôleurs de gestion,
nous avons jugés pertinent de se baser sur les mesures subjectives qui font appel à l'évaluation du système
d’information adopté. Nous avons donc retenu trois items pouvant être évalués selon la perception de
chacun des répondants et reflétant la performance perçue du système d’information, à savoir : la qualité de
ses fonctionnalités, la qualité de ses outputs et son degré de contribution à l’amélioration de la performance
du travail.
Depuis 108 questionnaires administré et distribué, 59 questionnaires ont été retournés dans un premier
temps. Après une deuxième relance par e-mail, nous avons récolté 13 réponses de plus. Avec un total de 72
questionnaires ont été retournés avec un taux de réponse de 66,67 %. D'entre eux 49 se sont avérés
finalement exploitables.
3.2 Outil statistique
Pour analyser l’influence des facteurs de contingences structurelles sur le degré de complexité du système
d’information et sa contribution à la performance des contrôleurs de gestion, nous avons procédé par une
analyse de données descriptives par le logiciel IBM SPSS Statistics 25.0.
L’objectif de notre recherche étant de déterminer les relations d’indépendance entre les variables
qualitatives. Pour confirmer ou infirmer nos hypothèses de recherche, nous nous sommes appuyés sur le
test d'indépendance Khi-carré (Van Cuyck, 2005). Ce test, qui sert à déterminer l'existence d'une relation
entre deux variables catégorielles, part de l'hypothèse que les variables ne sont pas liées. Il mesure la
différence globale entre les effectifs de cellules observés et les effectifs attendus si les proportions étaient
identiques (Laurencelle, 2012).
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4. RÉSULTATS
L’objectif de cette section est de présenter l’analyse des résultats obtenus de notre recherche.
4.1 Facteurs de contingence et système d’information
On se basant sur le test Khi-carré de Person et suite aux résultats obtenus depuis l’analyse par le logiciel
SPSS, nous présenterons les résultats comme suit :
4.1.1 Taille de l’entreprise
Le tableau 1 montre la distribution du degré de la complexité du système d’information selon la taille des
entreprises.
Taille de l’entreprise
Degré de complexité TPE PME Grande Total
Très complexe 0 3 25 28
Complexe 1 3 2 6
Peu complexe 2 13 0 15
Total 3 19 27 49
Tableau 1. Tableau croisé (Degré de complexité * Taille de l’entreprise)
L’analyse des données visant à étudier l’influence de la taille de l’entreprise sur le degré de complexité
du système d’information adopté, montre que 92,59% des grandes entreprises dispose d’un système
d’information très complexe, tandis que 68,42% des PME et 66,67% des TPE dispose d’un système
d’information peu complexe.
Le tableau 2 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la taille des entreprises et le
degré de complexité des systèmes d’information.
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-carré de Pearson 33,550 4 ,000
Rapport de vraisemblance 41,958 4 ,000
Association linéaire par linéaire 28,317 1 ,000
N d’observations valides 49
Tableau 2. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Taille de l’entreprise)
Avec une valeur de Khi-carré = 33,550, un degré de liberté ddl = 4 et une signification p = 0,000 la
relation entre la taille des entreprises et le degré de complexité du système d’information adopté s’avère
très significative d’où nous pouvons confirmer et conclure que la taille de l’entreprise influence le degré de
complexité du système d’information adopté.
4.1.2 Âge de l’entreprise
Le tableau 3 montre la distribution du degré de la complexité du système d’information selon l’âge des
entreprises.
Degré de complexité
Âge de l’entreprise Très complexe Complexe Peu complexe Total
[01-05] 0 0 2 2
[06-10] 1 1 1 3
[11-15] 1 0 5 6
[16-20] 0 1 4 5
[21-25] 4 2 3 9
[26-30] 2 1 0 3
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[31-35] 8 1 0 9
[36 et plus] 12 0 0 12
Total 28 6 15 49
Tableau 3. Tableau croisé (Degré de complexité * Âge de l’entreprise)
L’analyse des données visant à étudier l’influence de l’âge de l’entreprise sur le degré de complexité du
système d’information adopté, montre que 40,82% des entreprises (plus de 31 ans) disposent d’un système
très complexe, tandis que 25,53% des entreprises (moins de 20 ans) disposent d’un système peu complexe.
Le tableau 4 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre l’âge des entreprises et le
degré de complexité des systèmes d’information.
Signification
(bilatérale)
Tableau 4. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Âge de l’entreprise)
relation entre l’âge des entreprises et le degré de complexité du système d’information adopté s’avère très
significative d’où nous pouvons conclure que l’âge de l’entreprise influence le degré de complexité du
système d’information adopté.
4.1.3 Structure de propriété
Le tableau 5 montre la distribution du degré de la complexité du système d’information selon la structure
de propriété des entreprises.
Structure de propriété
Degré de complexité Oui Non Total
Très complexe 7 21 28
Complexe 5 1 6
Peu complexe 15 0 15
Total 27 22 49
Tableau 5. Tableau croisé (Degré de complexité * Structure de propriété)
L’analyse des données visant à étudier l’influence de la structure de propriété sur le degré de complexité
du système d’information adopté, montre que 95,45% des entreprises ayant une gérance non familiale
disposent d’un système très complexe, tandis que 55,55% des entreprises avec une gérance familiale
dispose d’un système peu complexe.
Le tableau 6 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la structure de propriété des
entreprises et le degré de complexité des systèmes d’information.
Signification
(bilatérale)
Tableau 6. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Structure de propriété)
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Avec une valeur de Khi-carré = 24,411, un degré de liberté ddl = 2 et une signification p = 0,000, la
relation entre la structure de propriété et le degré de complexité du système d’information adopté s’avère
très significative. Nous pouvons donc conclure que la structure de propriété influence le degré de
complexité du système d’information adopté.
De cette analyse nous soulignons l’impact positif et significatif de la taille, de l’âge et de la structure de
propriété des entreprises sur le degré de complexité des systèmes d’information. Ainsi notre première
hypothèse est confirmée et nous déduisons, tout en se basant sur les résultats du test Khi-carré, que les
facteurs de contingence structurelle retenus dans cette recherche influencent le degré de complexité du
système d’information adopté.
4.2 Contrôleurs de gestion et système d’information
On se basant sur le test Khi-carré de Person et suite aux résultats obtenus depuis l’analyse par le logiciel
SPSS, nous présenterons les résultats comme suit :
4.2.1 Utilité perçue
Le tableau 7 montre la distribution de la fréquence d’utilisation du système d’information par les
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions à l’amélioration de la rapidité du travail.
Rapidité du travail
Moyennement Total
Fréquence d’utilisation Très utile Utile
Utile
Très fréquente 20 2 0 22
Fréquente 5 6 2 13
Moyennement fréquente 0 0 14 14
Total 25 8 16 49
Tableau 7. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Rapidité du travail)
L’analyse des données visant à étudier l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion du
système d’information, sur l’amélioration de la rapidité du travail, montre que 80% des contrôleurs de
gestion, qui perçoivent l’utilité de cette contribution, utilisent très fréquemment le système d’information.
Le tableau 8 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception à la rapidité du
travail et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 8. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Rapidité du travail)
relation entre la perception à l’amélioration de la rapidité du travail et la fréquence d’utilisation s’avère très
significative.
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions à l’amélioration de la productivité du travail.
Productivité du travail
Moyennement Total
Utile
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49
Fréquente 3 9 1 13
Total 18 19 12 49
Tableau 9. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Productivité du travail)
L’analyse des données visant à étudier l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion du
système d’information, sur l’amélioration de la productivité du travail, montre que 83,33% des contrôleurs
de gestion, qui perçoivent l’utilité de cette contribution, utilisent très fréquemment le système
d’information.
Le tableau 10 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception à la
productivité du travail et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 10. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Productivité du travail)
relation entre la perception à l’amélioration de la productivité de travail et la fréquence d’utilisation s’avère
très significative.
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions à l’amélioration de la performance du travail.
Performance du travail
Moyennement Total
Utile
Fréquente 1 9 3 13
Total 17 16 16 49
Tableau 11. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Performance du travail)
L’étude de l’influence de la perception qu’ont les contrôleurs de gestion du système d’information, sur
l’amélioration de la performance du travail, montre que 94,11% des contrôleurs de gestion, qui perçoivent
l’utilité de cette contribution, utilisent très fréquemment le système d’information.
Le tableau 12 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception à la
performance du travail et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 12. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Performance du travail)
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relation entre la perception à l’amélioration de la performance de travail et la fréquence d’utilisation
s’avère très significative.
De cette analyse nous soulignons l’impact positif et significatif de l’utilité perçue sur la fréquence
d’utilisation du système d’information. Ainsi notre deuxième hypothèse est confirmée et nous déduisons,
que l’utilité perçue impacte positivement la fréquence d’utilisation.
4.2.2 Facilité perçue
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions à la facilité de se familiariser avec le système d’information.
Se familiariser avec le système
Fréquence d’utilisation Très facile Facile Difficile Total
Fréquente 2 8 3 13
Total 14 18 17 49
Tableau 13. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Se familiariser avec le système)
L’étude de l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion du système d’information, sur
l’amélioration de la facilité de se familiariser avec le système, montre que 85,71% des contrôleurs de
gestion, qui perçoivent la facilité de cette contribution, utilisent très fréquemment le système
d’information.
Le tableau 14 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception à la facilité
de se familiariser avec le système d’information et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 14. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Se familiariser avec le système)
relation entre la perception à la facilité de se familiariser avec le système et la fréquence d’utilisation
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions à la facilité du système d’information à répondre aux besoins
du métier.
Répondre aux besoins du métier
Fréquence d’utilisation Très facile Facile Difficile Total
Fréquente 4 6 3 13
Total 12 22 15 49
Tableau 15. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Répondre aux besoins du métier)
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L’étude de l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion du système d’information, sur
l’amélioration de la facilité de répondre aux besoins du métier, montre que seulement 50% des contrôleurs
de gestion, qui perçoivent la facilité de cette contribution, utilisent très fréquemment le système
d’information.
Le tableau 16 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception à la facilité
du système d’information à répondre aux besoins du métier et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 16. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Répondre aux besoins du métier)
relation entre la perception à l’amélioration de répondre aux besoins du métier et la fréquence d’utilisation
ne s’avère pas significative.
contrôleurs de gestion selon leurs perceptions au degré de flexibilité du système d’information.
Flexibilité du système
Fréquence d’utilisation Très flexible Flexible Peu flexible Total
Fréquente 3 6 4 13
Total 16 14 19 49
Tableau 17. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Flexibilité du système)
L’étude de l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion, sur l’amélioration de la

flexibilité du système, montre que 75% des contrôleurs de gestion, qui perçoivent la facilité de cette
contribution, utilisent très fréquemment le système d’information.
Le tableau 18 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre la perception au degré de
flexibilité du système d’information et la fréquence d’utilisation.
Signification
(bilatérale)
Tableau 18. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Flexibilité du système)
relation entre la perception à l’amélioration de la performance de travail et la fréquence d’utilisation
De cette analyse nous soulignons l’impact significatif de la facilité perçue sur la fréquence d’utilisation
du système d’information. Ainsi notre troisième hypothèse est confirmée et nous déduisons, tout en se
basant sur les résultats du test Khi-carré, que la facilité perçue impacte la fréquence d’utilisation.
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4.3 Système d’information et performance perçue

Le tableau 19 montre la distribution du degré de la qualité des fonctionnalités du système d’information
selon son degré de complexité.
Qualité des fonctionnalités du SI
Degré de complexité Très bonne Non Total
Complexe 5 1 6
Total 36 13 49
Tableau 19. Tableau croisé (Degré de complexité du système * Qualité des fonctionnalités du système)
L’analyse des données visant à étudier l’impact du degré de complexité du système d’information
adopté sur sa performance évaluée par la perception des contrôleurs de gestion, montre que 100% des
répondants utilisant un système d’information très complexe et 83,33% utilisant un système d’information
complexe affirment avoir une très bonne qualité des fonctionnalités, tandis que 80% des répondants
utilisant un système peu complexe affirment avoir une bonne qualité de fonctionnalités.
Le tableau 20 présente le résultat du test Khi-carré mesurant la relation entre le degré de complexité du
système d’information et le degré de qualité de ses fonctionnalités.
Signification
(bilatérale)
Tableau 20. Tests du Khi-carré (Degré de complexité du système * Qualité des fonctionnalités du système
Avec une valeur de Khi-carré = 32,412, un degré de liberté ddl = 2 et une signification p = 0,000,
l’influence du degré de complexité du système d’information adopté sur la qualité de ses fonctionnalités
s’avère très significative d’où nous pouvons conclure que le degré de complexité du système d’information
adopté détermine la qualité de ses fonctionnalités.
Le tableau 21 montre la distribution du degré de la qualité des outputs du système d’information selon
son degré de complexité.
Qualité des outputs du SI
Degré de complexité Très bonne Non Total
Complexe 5 1 6
Total 36 13 49
Tableau 21. Tableau croisé (Degré de complexité du système * Qualité des outputs du système)
L’étude de l’impact du degré de complexité du système d’information adopté sur sa performance

évaluée par la perception des contrôleurs de gestion, montre que 100% des répondants utilisant un système
d’information très complexe et 83,33% utilisant un système d’information complexe affirment avoir une
très bonne qualité des outputs, tandis que 80% des répondants utilisant un système peu complexe affirment
avoir une bonne qualité des outputs.
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système d’information et le degré de qualité de ses outputs.
Signification
(bilatérale)
Tableau 22. Tests du Khi-carré (Degré de complexité du système * Qualité des outputs du système)
l’influence du degré de complexité du système d’information adopté sur la qualité de ses fonctionnalités
s’avère très significative d’où nous pouvons conclure que le degré de complexité du système d’information
adopté détermine la qualité de ses outputs.
Le tableau 23 montre la distribution du degré de contribution du système d’information à l’amélioration
de la performance du travail selon son degré de complexité.
Amélioration de la performance du travail
Degré de complexité Très forte Forte Moyenne Total
Très complexe 14 11 3 28
Complexe 0 4 2 6
Peu complexe 1 2 12 15
Total 15 17 17 49
Tableau 23. Tableau croisé (Degré de complexité du système * Amélioration de la performance du travail)
L’étude de l’impact du degré de complexité du système d’information adopté sur sa performance

évaluée par la perception des contrôleurs de gestion, montre que 50% des répondants utilisant un système
d’information très complexe et 39,28% utilisant un système d’information complexe affirment avoir un
très fort degré d’amélioration de la performance de leur travail, tandis que 80% des répondants utilisant un
système peu complexe affirment avoir un impact moyen sur l’amélioration de la performance de leur
travail.
système d’information et le degré de qualité de ses outputs.
Signification
(bilatérale)
Tableau 24. Tests du Khi-carré (Degré de complexité du système * Amélioration de la performance du travail)
l’influence du degré de complexité du système d’information adopté sur le degré d’amélioration de la
performance du travail s’avère très significative d’où nous pouvons conclure que le degré de complexité du
système d’information adopté détermine l’amélioration de la performance du travail.
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De cette analyse nous soulignons l’impact significatif du degré de complexité du système d’information
adopté sur la qualité de ses fonctionnalités, la qualité de ses outputs et le degré d’amélioration de la
performance du travail des contrôleurs de gestion. Ainsi notre quatrième hypothèse est confirmée et nous
déduisons, tout en se basant sur les résultats du test Khi-carré, que le degré de complexité du système
d’information détermine sa performance.
5. DISCUSSION ET CONCLUSIONS
Les systèmes d’information assistent désormais les hommes dans leurs tâches professionnelles et peuvent
même les remplacer dans certaines d’entre elles (Brangier, 2010). Ils assurent, néanmoins, la collecte, le
stockage, le traitement et la diffusion d’information fournie par le contrôle de gestion et qui s’avère
cruciale à la prise de la bonne décision. Les systèmes d’information sont ainsi, au cœur de la création de
valeur, leur implémentation est un choix stratégique et il est conditionné par les évolutions technologiques.
Toute organisation est donc tenue de suivre et faire converger ses impacts pour assurer la performance de
l’entreprise (Volle, 2003). D’après (Devaraj et Kohli, 2003) l’adoption d’une technologie d’information est
un outil stratégique qui permet aux hommes d’améliorer leur performance au travail.
L’objectif de notre étude était d’étudier l’influence des facteurs de contingence structurelles sur le degré
de complexité du système d’information adopté et d’examiner, en se basant sur le modèle TAM, le degré
d’acceptation des systèmes d’information adoptés par contrôleurs de gestion, tout en étudiant l’influence
de l’utilité perçue et la facilité perçue ces derniers sur la fréquence de leur utilisation, ainsi que d’exposer
l’impact du degré de complexité du système d’information sur la performance du travail des contrôleurs de
gestion.
L’adoption des systèmes d’information avec des degrés de complexité différents représente toujours une
problématique dans les sciences de gestion et qui a été abordée par de nombreux chercheurs. Notre étude
prouve l’impact significatif des facteurs de contingence structurelles - notamment la taille, l’âge et la
structure de propriété des entreprises – sur le degré de complexité des systèmes d’information adoptés. Ces
résultats peuvent inciter les dirigeants ayant d’objectif stratégique, le développement de leur activité à
l’échelle international, parce qu’ils soulignent la variation du degré de complexité des systèmes
d’information en fonction des facteurs de contingence structurelle. A savoir, la taille de l’entreprise étant
un facteur directement lié à la structure des organisations et indirectement lié à l’environnement
économique et technique (Chenhall, 2003). L’âge de l’entreprise qui influence, avec l’ancienneté, sur le
degré de complexité du système d’information adopté, et rejoint ainsi les résultats (Davila, 2005). L’impact
de la structure de propriété de l’entreprise s’avère important, avec des coefficients de corrélation
significatifs, sur le degré de complexité du système d’information adopté, et renforce les études antérieures
qui déterminent la structure de propriété et les caractéristiques individuelles des dirigeants comme facteurs
structurels considérables (Reerink-Boulanger, 2012). Nous pouvons conclure que les entreprises, chacune
dans son contexte où elle évolue, adaptent le degré de complexité de leur système d’information afin de
chercher un équilibre satisfaisant entre absence et excès de formalisation des informations conçues à être
traitées et diffusées auprès des managers et de la direction générale.
Nos résultats mettent en évidence aussi l’impact de l’utilité perçus et la facilité perçue sur la fréquence
d’utilisation et l’acceptation des systèmes d’information par les contrôleurs de gestion, ce qui renforce le
modèle TAM choisi dans cette étude (Davis et al, 1989). Un modèle reconnu comme étant l’un des plus
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aboutis conceptuellement, cite dans 424 articles entre les années 1989 et 2000 (Venkatesh et Davis, 2000).
Le modèle a connu des progrès à travers les 101 travaux publiés en plus jusqu’en 2003 (Lee et al., 2003),
et sur lequel de nombreuses additions et améliorations ont été apportées comme le TAM 2 et le TAM 3
(Venkatesh et Bala, 2008).
Ainsi ces résultats rejoignent l’ensemble des travaux dont l’objectif est de comprendre le comportement
de l’individu à l’égard des TIC suivant un processus allant d’une évaluation a priori de l’usage et arrivant à
une évaluation a posteriori des pratiques effectives des utilisateurs (Terrade et al. 2009). (Benedetto-Meyer
et Chevallet, 2008) souligne trois phases dans le processus d’acceptation et la trajectoire d’usage.
Premièrement la phase de l’acceptation a priori, qui selon des représentations subjectives que les
utilisateurs vont développer en rapport avec le système d’information, permet d’évaluer l’acceptation
future et probable ou l’usage potentiel d’un nouveau système par ses utilisateurs (Quiguer, 2013).
Deuxièmement, la phase de l’acceptation, une phase expérientielle avec le système qui reflète les
premières interactions entre l’utilisateur et le système adopté. Cette phase s’inscrit au moment et suite à
l’implantation du nouveau système dans un environnement donné (Pasquier, 2012). Troisièmement, la
phase d’appropriation, la dernière phase du processus qui permet de s’interroger sur l’utilisation effective
du système d’information. Elle intervient lorsque la technologie est intégrée dans le fonctionnement
quotidien et ordinaire de l’utilisateur. Les modifications au niveau de l’individu apparaissent par rapport à
celles de l’efficacité organisationnelle et inversement, notre recherche montre ainsi, l’impact du degré de
complexité du système d’information, sur la qualité de ses fonctionnalités, la qualité de ses outputs et le
degré d’amélioration de la performance du travail des contrôleurs de gestion. L’utilisation et la satisfaction
génèrent leurs propres impacts, et peuvent avoir une forme individuelle (comportement de l’utilisateur) ou
organisationnelle (performance de travail).
Les études antérieures faites sur le champ des systèmes d’information nous permettent de construire une
visibilité sur la question de leur usage et de leur adoption. Cette question, faisant l’objet de recherche
autant en sociologie qu’en gestion, peut engendrer des angles d’analyses divers et parfois même divergents
selon le domaine, le contexte d’application et les approches suivies (Guiderdoni, 2009).
Au-delà de ces contributions, notre étude présente des limites qui ouvrent des perspectives de recherche
et qui pourront être levées par des recherches futures. Premièrement, notre étude présente un échantillon de
(49 observations analysées) et appréhende seulement les facteurs de contingence structurelle. Il serait ainsi
intéressant d’appréhender les facteurs de contingence comportementale et/ou culturelle dans de futures
études avec un échantillon plus large.
Deuxièmement, prenant en compte l’aspect national de notre étude, il conviendrait dans de futures
recherches sur le sujet de vérifier la pertinence de nos résultats en réalisant la même étude dans différentes
aires culturelles avec des dispositifs plus qualitatifs et qui peuvent être inspirés de travaux de sociologues
ou d’anthropologues pour aider à comprendre comment parvient des dirigeants à adapter le système
d’information à leurs besoins, à leurs compétences, au contexte structurel et à la culture de leur pays,
bénéficiant ainsi d’un pilotage efficace de leur entreprise.
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Information Systems Management & Innovation

Impact des systèmes d’information sur la performance des

RAHMOUNI Ahmed Fath-Allah

© Copyright ISMI | Journal

(Abdel-Kader et Luther, 2008). En évolution des missions de la planification et du contrôle traditionnelles,

Fig. 1. Modèle théorique de recherche

Tableau 1. Tableau croisé (Degré de complexité * Taille de l’entreprise)

Tableau 2. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Taille de l’entreprise)

Tableau 3. Tableau croisé (Degré de complexité * Âge de l’entreprise)

Tableau 4. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Âge de l’entreprise)

Tableau 5. Tableau croisé (Degré de complexité * Structure de propriété)

Tableau 6. Tests du Khi-carré (Degré de complexité * Structure de propriété)

Tableau 7. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Rapidité du travail)

Tableau 8. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Rapidité du travail)

Tableau 9. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Productivité du travail)

Tableau 10. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Productivité du travail)

Tableau 11. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Performance du travail)

Tableau 12. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Performance du travail)

Tableau 13. Tableau croisé (Fréquence d’utilisation * Se familiariser avec le système)

Tableau 14. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Se familiariser avec le système)

L’étude de l’influence de la perception, qu’ont les contrôleurs de gestion, sur l’amélioration de la

Tableau 18. Tests du Khi-carré (Fréquence d’utilisation * Flexibilité du système)

4.3 Système d’information et performance perçue

L’étude de l’impact du degré de complexité du système d’information adopté sur sa performance

L’étude de l’impact du degré de complexité du système d’information adopté sur sa performance

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