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Groupe Institut Supérieur de Commerce
et d’Administration des Entreprises
Centre de Casablanca

Mémoire de fin d’étude


Option : Finance d’Entreprise

 
 
 
Évolution des technologies d’information et de communication :
Quels impacts sur la démarche d’audit
 
 
 
 
 
Rédigé par : Samia LAMOIHI

Encadrée par : Mr Rachid M’rabet

Année universitaire : 2013 – 2014


Remerciements

« Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à l’ensemble de mes


professeurs et encadrants de l’ISCAE pour leur suivi et pour leur énorme soutien.

Je tiens à remercier également mon encadrant Mr M’rabet, mes parrains de stage, Mme Raïs et
Mr Najeddine, et Mr Doufta et Mme Lahlou pour le temps qu’ils ont consacré et pour les
précieuses informations qu’ils m’ont prodigués avec intérêt et compréhension.

J’adresse aussi mes vifs remerciements à Mr Labib Ismael pour ses conseils, son assistance et
son attention.

Mes remerciements vont à tout le personnel que j’ai contacté durant mon stage de fin d’études,
auprès desquelles j’ai trouvé l’accueil chaleureux et l’assistance dont j’avais besoin.

Enfin, mes remerciements à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin au bon déroulement
de mon stage et de ma rédaction du mémoire.

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Sommaire

Introduction générale……………………………………………………………………..........5

Partie 1ère : Impact de l’évolution des technologies d’information et de communication


sur l’audit financier………………………………………………………………………….….7

Introduction…………………………………………………………………………….…….....8

Chapitre 1 : Evolution des technologies et systèmes d’information dans l’entreprise :


Niveaux concernés, Avantages et Risques liés…………………………………………….....9

Section 1 : Les technologies et systèmes d’information de l’entreprise…………………....…....9

Section 2 : Organisation de la fonction informatique dans l’entreprise…………….………......21

Section 3 : Avantages de l’évolution de l’environnement informatique sur l’entreprise….........24

Section 4 : Sécurité et fiabilité de l’information financière dans un milieu informatisé…....…...26

Chapitre 2 : Revue de littérature : Impact des technologies d’information et de


communication sur l’audit financier………………………………………………………....30

Section 1 : Perspective d’audit……………………………………………………………….....30

Section 2 : Développement d’audit dans un environnement informatisé……………….….….32

Section 3 : Le recours aux techniques et outils des TIC dans l’audit des états financiers….....34

Section 4 : l’Audit Informatique et l’Audit Informatisé………………………………….….…37

Section 5 : Les techniques d’audits assistés par ordinateur……………………………….…...39

Section 6 : L'émergence des propositions de recherche à partir de la littérature……….….….40

Conclusion………………………………………………………………………………….…..43  

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2ème Partie : Implications du recours aux TIC sur l’audit financier : Étude empirique...44

Introduction…………………………………………………………………………………….45

Chapitre 1 :  Méthodologie de recherche pour l’étude empirique………………………….46  


 
 
Section 1 : La méthodologie de recherche……………………………………………………....46

Section 2 : Les instruments de recherche ...…………………………………………………….46

Section 3 : La conception de la recherche : les entretiens et le questionnaire……………….....47

Section 4 : La collecte de donnée et limites de la méthodologie………………………………..47

 
Chapitre 2 :  Analyse des données recueillis et confrontation avec la littérature,
Résultats et Conclusions de l’étude…………………………………………………………..50

Section 1 : Analyse par proposition………………………………………………………....…..50

Section 2 : Résultats et conclusions : TIC et l’audit : État des lieux actuel…………………....57

Section 3 : TIC et l’audit : Les applications potentielles……………………………………….60

Section 4 : Les TIC et L’indépendance de l’auditeur…………………………………………...61  


   
 
Conclusion ………………………………………………………………………………….…..64

Conclusion Générale……………………………………………………………………….…..65

Bibliographie……………………………………………………………………………….…...66

Annexes …………………………………………………………………………………….…...67

Résumé et mots-clés………………………………………………………...…………………77

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Introduction Générale

À la recherche de la compétitivité et l’innovation, l'entreprise contemporaine est constamment


soumise aux règles et exigences nouvelles : elle multiplie ses partenaires, son activité
économique s'accélèrent et ses clients sont de plus en plus exigent en terme de qualité et de
l’étendue des services.

Du coup, les parties prenantes de l’entreprise sont faces à une situation qui fait appel à leurs
efforts. De ce fait, ils exigent, comme étape de base pour rester compétitif, des outils
technologiques et des systèmes d'information plus intégrés, plus flexibles, et plus fiables.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont devenues de plus en


plus indispensables dans les entreprises, permettant de meilleurs résultats en termes de clarté,
rapidité et structuration du traitement et d’échange d’informations. En effet, ces dernières sont
devenues de plus en plus informatisées.

Toutefois, cette évolution ne cesse d’accroitre la dépendance des entreprises envers leurs
systèmes informatiques et affecte l’organisation des systèmes comptable et le contrôle interne : à
titre d’exemple, la dématérialisation des transactions tendant à devenir totale.

Ainsi, l'utilisation des technologies d'information et de communication par les entreprises,


influence la façon de communiquer entre l’entreprise et ses différentes parties prenantes : entre
l'entreprise et ses clients, sa communication en interne, et sa relation avec ses partenaires et
fournisseurs.

La dépendance des entreprises de leurs systèmes informatiques est devenue de plus en plus
importante face à l’évolution de ces derniers, ce qui a impacté les systèmes comptables et le
contrôle interne de l’entreprise. En effet, l’informatisation des tâches tendant à devenir totale
augmente l’efficacité de l’entreprise mais aussi engendre de nouveaux risques que cette dernière
est appelée à maîtriser.

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Dans ce contexte, les professionnels généralement et les auditeurs en particulier ne peuvent pas
s’en passer de ces nouveaux aspects de technologies d'information et de communication, surtout
pour la planification et la réalisation de leurs travaux.

De ce fait, la démarche d'audit mise en place doit prendre en considération ce nouveau


environnement et les nouveaux risques qui paraitrons avec ceci. Ainsi, la mise à jour de la
démarche d'audit suivant de nouvelles modalités pour faire face aux changements est une
préoccupation importante des établissements et cabinets d’audit partout dans le monde.

Ainsi la question qui se pose est de savoir comment est ce que l’évolution des technologies
d'information et de communication utilisées par les entreprises les impactes, et d'analyser
ainsi leurs impacts sur la démarche d'audit ?

Afin de traiter ceci, ce mémoire est structuré en deux parties :

• La première partie est dédiée à l’étude de l’impact des nouvelles technologies de


l’information et de la communication sur l’audit et les fonctions financières de
l’entreprise, à travers une revue de littérature.

• La deuxième partie sera consacrée à la détermination des implications du recours aux


TIC sur l’audit financier à travers une étude d'un questionnaire et entretiens destinés aux
auditeurs et d’autres professionnels portant sur la prise en compte de l'environnement
informatique dans la mission d'audit ainsi que dans l’organisation de l’entreprise.

Le rôle actuellement joué par les technologies de l'information et de communication dans


l’assurance de l'exactitude, l'actualité et l'intégrité des rapports d'audit ne peut pas être défini
exactement. Ce mémoire est une approche d’évaluation de l'actuelle et potentielle impact des
TIC.

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Partie 1ère :

Impact de l’évolution des technologies d’information


et de communication sur l’audit financier

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Introduction

Le recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication est susceptible


d’engendrer des impacts importants sur tous les niveaux organisationnels dans une entreprise,
notamment le système comptable et le contrôle de gestion de l’entreprise.

Il est ainsi probable que le recours à ces technologies a un impact significatif sur la gestion et la
performance de l’entreprise.

Dans cette partie, on va mettre l’accent sur les implications du recours aux technologies
d’information et de communication sur l’entreprise, en se focalisant sur une analyse enchainée.

D’abord on va voir la place des systèmes d’information et de communication dans les entreprises
modernes et leur rôle qui est devenu de plus en plus indispensable. En suite, on va mettre en
évidence l’organisation de ces systèmes dans les entreprises et les différents niveaux touchés par
ceux ci.

Après, on explicite les avantages du recours à ces technologies pour l’efficacité et la prospérité
de l’entreprise, ainsi que les risques inhérents à la dépendance des entreprises sur ces systèmes.

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Chapitre 1 :

Evolution des technologies et systèmes d’information dans


l’entreprise : Niveaux concernés, Avantages et Risques liés

Section 1 : Les technologies et systèmes d’information de


l’entreprise
 
I- Les nouvelles technologies d’information et de communication : Définition
et généralités

« Particuliers, professionnels, ou entrepreneurs, nous vivons tous aujourd'hui dans une société ou
la manière de communiquer l’information est constamment sujet d’amélioration : la
communication de l’information devient de plus en plus plurielle et immédiate.

Dans le monde entrepreneurial, les nouvelles technologies d’information et de communication


jouent un rôle majeur dans la compétitivité des entreprises et dans l'efficacité de leurs plans
organisationnels. On peut résumer le concept des nouvelles technologies d’information et de
communication en l'ensemble des outils mis en oeuvre pour manipuler, produire, faire circuler et
permettre une meilleure diffusion de l'information.

Pendant les trois dernières décennies les TIC sont de petit à petit apparues dans le monde de
l'entreprise et ce simultanément avec l'apparition des technologies modernes. Les entreprises
ensuite ont tracé un nouveau chemin dans le but de s'adapter à ces évolutions, et de mettre en
place un management adapté, pour profiter au maximum d’une meilleure communication interne
et externe.

Plusieurs études ont permis de mettre en évidence les principaux points positifs concernant les
technologies de l’information et de la communication et leur impact en entreprise. On peut les
matérialiser comme suit :

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• Une meilleure structuration du travail car les outils et logiciels ont permis d’améliorer
l’organisation du travail et d’obtenir une meilleure rationalisation quel que soit le
domaine concerné

• Un accès plus rapide à l’information, dans la mesure où la rapidité des outils permet
instantanément de trouver les informations dont on a besoin dans le cadre de son travail.
Les employés ont plus d’opportunités pour trouver des solutions aux problèmes

• Un gain de flexibilité dans la manière de travail, notamment à travers le développement


des outils de travail à distance et l’évolution des appareils mobiles, permettant de
travailler de manière moins rigide et avec plus de mobilité. Il est par exemple possible de
travailler à distance via des systèmes multiple ou d’accéder à un environnement de travail
même si l’on ne se trouve pas physiquement sur son lieu de travail

• Une réduction des coûts à travers la dématérialisation et l’automatisation de certains


processus de travail ce qui peut permettre de réduire les charges d’une entreprise

• Une amélioration de la qualité du travail et de la performance : les TIC apportent des


outils permettant de mieux réguler le flux de travail et d’avoir une analyse plus
approfondie du travail produit, que le résultat soit matériel ou non

De manière globale, les TIC ont eu un impact important au sein des entreprises et ont joué un
rôle déterminant dans leur modernisation et dans leur quête de compétitivité économique.

Pour introduire le concept du système d'information, il faut recourir à la vision systémique d'une
entreprise, où l’on distingue d'abord le système opérant, agissant comme une sorte d’usine. On
réduit donc l'organisation à une sorte d'usine, qui travaille sur une matière première pour fournir
un produit final suivant un certain processus. »

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Dans la direction de l'entreprise, on peut entamer ce processus par le ciblage des objectifs en
fonction des contraintes, puis le contrôle de leur réalisation pour enfin aboutir à l’étape de
l’apport des corrections.

Parallèlement au flux physique, il y a un flux de décision. Ce flux correspond aux décisions


prises par la direction de l'organisation pour que celle-ci opère dans les meilleures conditions
potentielles. Ainsi, l’organisation pourrait garantir sa pérennité et sa profitabilité.

Ainsi, toute organisation est soumise à des contraintes extérieures et intérieures qui contraignent
son action et l'empêche d'évoluer librement. C'est dans ce contexte qu'apparaît le système
d'information.

Ce sous-système d’organisation qui s'occupe de la récolte, du stockage, du traitement et de la


diffusion de l’information au niveau du système opérant et système de pilotage.

Le schéma dessous explicite le niveau d’intervention du système d’information dans


l’organisation.

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Ainsi, il est nécessaire de noter et décrire brièvement les principales et plus utilisées nouvelles
technologies de l’information et de la communication :

• L’architecture Client-Serveur :

L’architecture client-serveur est un processus de simplification de plusieurs cheminements


complexes de traitement des données. C’est une technologie qui a été créé pour répondre à un
besoin de partage d’information entre les différents participants. Les applications informatiques
et les bases de données sont à disposition sur le serveur et sont accessibles.

• L’Echange de Données Informatisé (EDI) :

L’E.D.I est un transfert de données, avec des protocoles de communication préétablis, d’un
poste à un autre par des moyens électroniques. Un système E.D.I. concerne généralement des
partenaires pratiquement distincts. Il sert à supprimer les échanges sur support papier tout en
conservant une même qualité sur le plan de la sécurité, dans la finalité d’éviter les dépassements
et l’augmentation des délais.

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• Les Progiciels de Gestion Intégrée (ERP) :

Après l'ère du développement des premiers progiciels de gestion spécifique à chaque domaine
(comptabilité, gestion de production...), on a suivi le développement récemment : il s’agit d’un
ensemble d’entités structurés autour d'une base de données et incluant l'ensemble des domaines
fonctionnels de l'entreprise. Ainsi, les progiciels de gestion intégrée sont au cœur du sujet de
l’évolution technologique et l’informatisation des fonctions de l’entreprise. Pour cette raison, on
va élaborer ce concept dans une partie indépendante.

II- Le système d’information et la nécessité d’évolution de l’entreprise

Après avoir expliciter le cadre conceptuel du système d'information, il s’avère donc nécessaire
d’expliciter la nécessité de son évolution pour l’évolution de l’entreprise.

Les entreprises doivent régulièrement adapter leurs règles de gestion, leurs procédures opérantes
et leurs communications internes et externes pour suivre l’évolution de leur environnement et
rester compétitives. Cette autorégulation des entreprises est une caractéristique des systèmes
interactifs qui développent des mécanismes de régulation susceptibles de garantir leur survie.

Les mécanismes de régulation sont prédéfinis pour réagir aux événements prévisibles ou aux
situations normales; mais, lorsque il y a des événements imprévus, on est alors face à un niveau
plus complexe. Par l’intermédiaire de son personnel, l’entreprise va mettre en œuvre sa capacité
d’inventer et de réagir afin de développer d’une réaction automatique nouvelle.

Au sein de l’entreprise, un système d’information sert de mémoire collective et fournit des


services aux systèmes de pilotage, aux systèmes opérant, ainsi qu’à l’environnement. Le système
d’information est composé d’une partie automatisée constituée par des technologies
informatiques et d’une partie non automatisée.

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La partie automatisée est intitulée « système d’information informatisé ». C’est la partie qui
s’occupe des traitements, de la communication ainsi que du stockage de l’information et adhère
aux règles d’autorégulation prédéfinies par l’entreprise ; Normalement, l’informatisation sera
réalisée s’il y a des gains de temps et d’argent avec plus de qualité.

La partie non automatisée est constituée par ce qui n’est pas pertinent pour être informatisé pour
l’une des raisons multiples comme si l’informatisation n’apporte aucune valeur ajoutée dans un
contexte particulier, ou bien si les règles sont trop complexes pour être raccourcis par une suite
de règles d’automatisation, ou dans le cas où les ressources financières et humaines ne sont pas
suffisantes pour ceci, etc.

Nous sommes donc face à une contradiction : l’entreprise qui est un système complexe par
défaut, doit s’appuyer sur son système d’information informatisé qui est à on tour un système
structurel compliqué, afin de gérer l’information.

L’entreprise est donc un système complexe composé de plusieurs aspects qui définissent ses
capacités, et délimite le type de problèmes auxquels elle devrait faire face. Pour optimiser la
gestion des informations indispensables à son fonctionnement, l’entreprise fait appelle à un
système d’information informatisé qui est un système structuré.

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Par ailleurs, toute variation du fonctionnement qui influence le SII va se traduire par un
changement de son environnement constitué de la partie non automatisé; si le SII s’avère n’est
pas apte de mettre en place certains services de traitement des informations, ceux-ci devront être
traité manuellement humaine et constitueront le nouveau aspect du système d’information qui
serait non automatisé.

III- Les SI et les différentes fonctions de l’entreprise

Avant de présenter l’impact des technologies de l’information et de la communication sur le


système comptable et les contrôles internes de l’entreprise, il est nécessaire de définir ces
concepts et d’en identifier les domaines qui peuvent être affectés.

1. Le système comptable :

Selon la norme internationale d’audit ISA 4008, « le système comptable est l’ensemble des
procédures et des documents d’une entité permettant le traitement des transactions aux fins de
leur enregistrement dans les comptes.

Ce système identifie, rassemble, analyse, calcule, classe, enregistre, récapitule et fait la synthèse
des transactions et autres événements ». Ainsi, il s’agit d’un système qui est supposé traduire les
opérations relatives à l’activité de l’entreprise en données financières.

Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et l’intégration des

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processus du traitement des opérations et des informations depuis la source jusqu’à l’étape de
l’enregistrement dans les états financiers, il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre
le système comptable et les systèmes qui traitent d’autres informations.

Ainsi, un système de traitement des achats et comptes fournisseurs traite aussi bien des
informations comptables que des informations portant sur d’autres aspects des activités comme à
titre d’exemple l’optimisation des quantités par commande, dans le contexte de la gestion de la
production.

2. Le système de contrôle interne :

Le contrôle interne est un concept qui est en étroite relation avec la fonction financière et
comptable. Les informations financières étaient la principale inquiétude aussi bien des financiers
de l’entreprise que de leur auditeur externe. Les activités opérationnelles clefs étaient omises par
la plupart des acteurs de l’entreprise.

Pour faire face à cette situation, une étude a été lancée par le « Committee of
Sponsoring Organizations ». Ce comité a redéfini le contrôle interne comme étant un
« Processus mis en oeuvre par la direction générale, la hiérarchie et le personnel d’une entreprise
et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs incluant :

- La réalisation et optimisation des opérations


- La protection des actifs de l’entreprise
- La fiabilité des informations financières
- La conformité aux lois, réglementation et directives de l’organisation ».

Il convient d’indiquer que cette définition a été adoptée par le Nouveau Système
Comptable Marocain, ce qui implique que le système comptable fait partie du système de
contrôle interne.

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Les composantes du système de contrôle interne sont :
- l’environnement de contrôle : il englobe l’intégrité, l’éthique et la compétence des différents
intervenants de l’entreprise

- l’évaluation des risques : ceci incluse la détection et l’analyse des risques aussi bien internes
qu’externes liées à la réalisation des objectifs de l’entreprise

- les activités de contrôle : C’est la mise en place des actions nécessaires pour faire face aux
risques pouvant affecter la réalisation des objectifs de l’entreprise

- l’information et la communication : C’est communiquer l’information dans les délais et sous


une forme permettant aux différents intervenants de comprendre.

3. La structure organisationnelle
L’informatisation des fonctions des entreprises ne peut être niée récemment, car elle a des
incidences fortes sur l’organisation générale ainsi que particulière à plusieurs niveaux. Les
principaux niveaux qui sont touchés par ceci se résument dans ce qui suit :

- L’organisation générale de la société :


La mise en place des nouvelles technologies de l’information et de la communication implique
des changements significatifs liés à la façon de recevoir les informations et à l’accès aux
données. On a donc à voir avec des systèmes de décision moins centralisés ainsi qu’à des
utilisateurs finaux plus informés des nouvelles évolutions, et à une augmentation du nombre de
personnes accédant à l’information. Donc, dans ce cas l’informatisation peut engendrer une
redéfinition des responsabilités des employés.

- L’organisation du service informatique :


La structure organisationnelle du service informatique fait appel à deux aspects qui sont la place
de la fonction dans la structure intégrante de l’entreprise et la structure interne du service
informatique lui même.

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- La séparation des tâches :

La séparation des tâches incompatibles a un niveau de difficulté relativement plus élevé dans un
milieu informatisé, essentiellement pour les raisons suivantes :

• Réduction du nombre de personnes intervenantes, auparavant, dans le traitement des


opérations avec une augmentation du staff informatique centralisant de nombreux aspects
des systèmes.

• Les informations comptables et financières sont stockées sur des mémoires électroniques
et accessibles à beaucoup de personnes. En l’absence de contrôle d’accès adapté, les
personnes ayant accès à des fichiers peuvent être en mesure de réaliser des fonctions qui
devraient leur être interdites et de prendre connaissance des données sans y être
autorisées et sans laisser de traces visibles.

• Au cas où le service informatique est important, il est évidemment plus facile de séparer
les tâches incompatibles, pourtant, dans les entreprises de taille plus petite, la
structuration et organisation des tâches à l’intérieur des différents départements sont
moins développées que dans un département d’une taille plus importante.

Ainsi, il convient de préciser que la séparation classique des tâches dans un environnement non
informatisé n’est pas totalement efficace que dans un système informatisé, mais peut être
supportée par différents types de logiciels destinés à limiter l’accès aux applications et aux
fichiers.

Il est donc nécessaire d’apprécier les contrôles portant sur l’accès aux informations afin de savoir
si la répartition des tâches incompatibles a été correctement faite.

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IV- Les Progiciels de Gestion Intégrés ERP :

1. Définition :

«Ensemble de logiciels interconnectés intégrant les principales fonctions nécessaires à la


gestion des flux et des procédures de l’entreprise» (comptabilité et finances, logistique, gestion
de la production, etc.). Tous ces logiciels accèdent à des ressources communes, en particulier
des bases de données.

Les ERP sont des logiciels qui fonctionnent en temps réel, c’est à dire que toute information
entrée est immédiatement prise en considération par le système. Cette information est ensuite
disponible pour l’ensemble des services de l’entreprise.

Sur le plan organisationnel et technique, l’ERP permet :


• Une gestion par processus sur tous les niveaux fonctionnels,
• Une gestion intégrée, ce qui veut dire un système multi-tâches
• Une mise à jour instantanée des informations.

Pour l’utilisateur, l’ERP signifie :


• la fin des longues répétitives saisies, donc l’information n’est entrée qu’une fois,
• une unification des plateformes de travail, qui peut faciliter la consolidation
• un seul dispositif pour accéder à toutes les fonctionnalités du système.

En effet, un progiciel de ce type peut mettre en question le niveau d’organisation de nombreux


départements et par le même biais le fonctionnement global de la firme. Donc, c’est non
seulement une simple évolution technologique, mais c’est encore une révolution dans la
gestion des entreprises.

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Le choix de mettre en place un ERP signifie un investissement lourd pour l’entreprise : achat du
logiciel, mais surtout beaucoup de temps interne et externe (consultants, intégrateurs) pour
paramétrer les applications et assurer une bonne transition entre l’ancien système et l’ERP.

2. La conduite du projet d’un ERP

La mise en œuvre d’un ERP est lié à la conduite du projet au sein de l’entreprise : la complexité,
la longueur du processus d’implémentation, et les coûts élevés constituent des obstacles surtout
pour les petites et moyennes entreprises. La complexité des progiciels mis en œuvre, dans le
même niveau que l’ambition de la démarche aboutit en effet souvent à des projets durables dans
le temps. La remise en cause des organisations et processus existants est aussi un facteur de
risque et de perturbation pour l’entreprise.

La conduite de projet est donc un élément essentiel pour la réussite d’une démarche
d’implantation d’un ERP. Or la conduite de projets ERP est généralement très techniquement
centrée, et impose à tous les acteurs une contrainte forte en termes de méthodologie et de
déroulement dans le temps.

3. Démarche d’audit

Dans un PGI, la piste d’audit joue un rôle très important principalement parce qu’elle permet de
retrouver les pièces justificatives, car dans une application classique de comptabilité, lors de
l’enregistrement d’une écriture, un utilisateur saisit également une référence permettant de
retrouver la pièce justificative correspondante, ce qui favorise la traçabilité des transactions.

Dans un progiciel intégré, les écritures peuvent être passées dans la comptabilité sans être saisie,
mais seulement d’un choix d’option automatique. L’auditeur qui souhaitera consulter une pièce
justificative, est donc toujours en mesure de retrouver directement la référence.

La plupart de ces progiciels peuvent être adaptés pour effectuer des transactions faisant appel à
plusieurs modules, ce qui rend possible le suivi d’une piste d’audit.

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La majorité des créateurs de ces progiciels propose dans leurs offres des fonctionnalités intégrées
d’audit dynamique et facile à utiliser et qui permettent d’identifier les opérations qui sont à la
source d’une écriture comptable. Par exemple, une écriture d’achat passée dans la comptabilité
fournisseurs peut trouver son origine dans le module achats. Une fonctionnalité de piste d’audit
dynamique doit donc être adaptée pour donner accès à partir de l’écriture comptable aux
document de base (une facture par exemple), ainsi qu’à toutes les opérations liées à ce document
qui sont aussi enregistrés dans le système (exemple : un bon de livraison, un bon de commande
et une demande d’achat relatifs à une seule entité).

Ces fonctionnalités donc présentent un grand intérêt pour les utilisateurs. Ainsi, elles peuvent
également être mises au service par les auditeurs afin d’analyser un compte.

Généralement, un PGI propose une fonctionnalité qui permet à partir du solde d’un certain
compte de retrouver les écritures et remonter aux opérations d’origine effectuées dans ces
modules à l’avance.
 

Section 2 : Organisation de la fonction informatique dans


l’entreprise
 
1. L’Organigramme

Le schéma ci-dessous illustre les principales fonctions d’un département informatique dans une
firme de taille importante et permet d’avoir une vue détaillée des différentes spécialités existant
en informatique, ainsi que d’identifier les compétences informatiques couvertes et non couvertes
dans l’entreprise.

Généralement affiliée à la direction administrative et financière de l’entreprise, la direction


informatique est désormais de plus en plus hiérarchiquement rattachée à la direction générale, et
présente à tous les niveaux de la firme.

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2. Conception informatique

L’entité « Conception informatique » est constituée de l’ensemble des fonctions de base


notamment l’analyse, programmation, contrôle qualité, gestionnaire des données et taches,
gestionnaire de la base de données, qui participent à la mise en place des nouveaux systèmes
informatiques.

Les études de recherche aident au développement des nouveaux programmes ou évolutions


fonctionnelles d’après les spécifications des utilisateurs. Après avoir obtenu la validation par des
tests que les utilisateurs ont effectués, les programmes obtenus sont transmis à l’ «Exploitation
informatique », qui va ensuite se charger de la mise en œuvre opérationnelle.

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3. Exploitation informatique

Le service « Exploitation informatique » regroupe l’ensemble des fonctions nécessaires à la mise


en œuvre des traitements de transactions d’une façon sécurisée qui est la composante clé des
applications informatiques. Donc la sécurité de l’information devrait être garantie par une
fonction de sécurité indépendante, dans le but de garantir une bonne exploitation des applications
et l’administration des composants matériels ainsi que le suivi et l’optimisation des
performances.

4. Maintenance

Le service « Maintenance » est concerné par la fonction de conception, qui requiert une
maintenance intense qui peut être soit corrective ou évolutive. Dans le premier cas la
maintenance consiste à corriger les programmes présents dans l’environnement d’exploitation et
dans le deuxième cas il s’agit d’ajouter des fonctionnalités complémentaires en fonction des
demandes des utilisateurs. Elle peut aussi correspondre à une évolution de règles, ou une mise à
jour imposant une adaptation des programmes. Elle comprend la maintenance des infrastructures
et des systèmes d’exploitation.

5. Sécurité

Cette fonction est essentielle dans tout environnement informatique dans lequel la protection des
données de l’entreprise est une nécessité absolue. Un schéma directeur de la sécurité doit être
mis en œuvre comprenant notamment la définition et le cheminement des procédures de contrôle
d’accès physiques et logiques aux données informatisées.

Cette fonction peut être assurée soit par un service indépendant qui assurera la sécurité de
l’ensemble de l’entreprise, y compris le système d’information, soit par le service « Exploitation
Informatique » qui assurera uniquement la sécurité physique et logique du système
d’information.
 

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Section 3 : Avantages de l’évolution d’un environnement
informatisé sur l’entreprise

La diffusion des documents papier nécessite beaucoup de temps, d’effort et de suivie. Dans le
cas des systèmes d’information et structures informatisées, la diffusion est multiples et
répétitives, instantanées et moins couteuse en temps et en effort physique. Donc la mise à
disposition des informations sur un serveur est plus utile et plus économique.

En effet, l’évolution de l’environnement informatique au sein de l’entreprise a apporté plusieurs


avantages et a fait ressortir plusieurs défaillances liées aux transactions et à l’organisation
générale des fonctions de l’entreprise. Ce qui suit est une synthèse des avantages et limites de
cette informatisation.

- Accès simultané

Plusieurs utilisateurs peuvent accéder simultanément aux mêmes dossiers et synchroniser les
mêmes informations. Ceci permet d'introduire des parallélismes dans les traitements des dossiers,
donc plus de souplesse dans la planification des travaux. Ainsi ils permettent des gains de temps
sur le délai total de réponse à une demande précise. Cela peut justifier l’utilité des outils
informatisés.

- Améliorations de la sûreté et de la sécurité

Au moment où les documents sont transformés en données électroniques, il devient économique


d'en faire autant de copie que nécessaire pour les besoins d'intégrité des données, et d’en stocker
sur une plateforme virtuelle qui est un endroit différent et généralement plus sécurisé.

Il est de même beaucoup plus facile de gérer les droits d'accès aux informations dans toutes les
phases de leurs traitements dans l’entreprise.

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- Réduction des coûts et amélioration du traitement

L’implémentation des outils informatisés apporte une bonne réduction des coûts de traitement
des documents dans toutes les phases passant par le classement jusqu’à la recherche et la
diffusion. Cette implémentation offre surtout des réductions importantes des délais de réalisation
et de mise à disposition des documents avec plus de flexibilité possibilités de recherche
impossibles à envisager sans elle.

La réduction des coûts à travers la mise à disposition efficace des documents, est l’un des
aspects les plus importants.

-Des améliorations pour l’organisation

• une meilleure réactivité a travers la simplification des processus ainsi que l’application
des «bonnes pratiques» de gestion

• une meilleure communication dans l’entreprise, facilitée par l’utilisation d’un


vocabulaire unique et commun.

-L’impact sur le travail et le management

La mise en place d’un système d’information prépare le terrain au sein de l’entreprise à la


réduction des ressources, puisque les tâches à faible valeur ajoutée sont progressivement
supprimées.

Cependant, dépendre d’un système d’information dans une entreprise n’entraîne que rarement
des suppressions d’emploi, parce que car souvent un dispositif d’accompagnement et de
formation et mis en oeuvre pour requalifier les salariés concernés afin de leur confier de
nouvelles tâches.

25
Année universitaire 2013-2014
Cette évolution donc a un impact important sur l’encadrement du personnel. En effet, les
PGI fournissent plus d’informations à ce sujet surtout des informations actualisées en temps
réel, pour mieux mener l’activité.

Ceci donc peut permettre l’émergence d ’un management plus transparent et plus efficace,
où la réalisation des objectifs ainsi que les contributions de chacun sont clairement précisés, et
peuvent être suivies et contrôlés à chaque moment.

-L’impact vis à vis des partenaires externes

L’évolution suggère aussi une modification des relations avec les fournisseurs ainsi que
l’ensemble des prestataires de l’entreprise. Grâce à une interconnexion des systèmes
d’information, l’entreprise devient en mesure de réduire les délais de paiement et de simplifier et
optimiser le suivi des affaires.

Les relations avec les clients sont également modifiées, car le changement touche l’ensemble
des flux échangés et en particulier les commandes client, les bons de livraison et les factures.
L’entreprise donc est en mesure d’aller plus vite vers le concept d’entreprise étendue :
l’entreprise plus son réseau de partenaires réunis par un système d’information
interconnecté.

Section 4 : Sécurité et fiabilité de l’information financière dans un


milieu informatisé

La vitesse de l’innovation technologique liée aux systèmes d’information et aux


télécommunications ces dernières années, ainsi que l’intégration des opérations automatisées
rendent les firmes de plus en plus dépendantes de la fiabilité et de la pérennité de leurs systèmes
informatiques.

  26  
 
En effet, les entreprises ont toujours été exposées à des risques tels qu’erreurs, fraudes, et
manque de savoir faire, mais leur importance et la rapidité avec laquelle ils peuvent survenir se
sont modifiées de manière très importante.

Les types de risques qui caractérisent un environnement informatique et les procédures de


sécurité et de contrôle nécessaires requièrent toute l’attention des autorités de contrôle dans une
entreprise. On examinera dans les paragraphes suivant les catégories de risques qui peuvent
survenir dans tel environnement.

Diffusion non autorisée d’informations

La plupart des informations dans une firme sont créées par traitement informatique ou liées
directement à ce dernier, ce qui fait que les données sont généralement acheminées à l’intérieur
d’une entreprise entre les collaborateurs de façon libre, ce qui peut provoquer des diffusions non
autorisées d’information, soit d’un niveau interne de l’entreprise à un autre, soit de l’entreprise à
l’externe, ce qui peut influencer sa notoriété ou sa compétitivité dans des cas.

Il convient donc de mettre en place des procédures adéquates de sécurité et de contrôle pour
protéger l’entreprise et ceci en fonction du degré de risque encouru par et de la fréquence de
l’incidence des pertes ou diffusions non autorisées.
Donc il faut mettre en place un système de contrôle automatique : tels systèmes permettent de
contrôler l’accès par utilisateur et par transaction, donc les violations ou tentatives de violation
de la sécurité sont enregistrés et doivent être signalées.

Erreurs

Les erreurs apparaissent toujours lors des entrées de données et parfois aussi pendant la
modification des programmes. Des erreurs importantes peuvent avoir lieu et se glisser au cours
des démarches usuelles de gestion des systèmes. Les erreurs sont normalement dues à des
défaillances humaines, et parfois dues au mal fonctionnement des composantes électroniques ou
autres mécanismes internes susceptible d’être la cause.

27
Année universitaire 2013-2014
Fraudes

Dans chaque organisation, les risques de fraude sont multiples :

- introduction de transactions non autorisées dans le système informatique;

- modification non autorisée des programmes, tel que ceci risque d’engendrer
automatiquement des transactions frauduleuses et ne pas tenir compte des tests de contrôle.

- extraction des fichiers confidentiels d’un ordinateur, qui seront modifiés ou remplacés par
insertion des informations frauduleuses avant d’être remises en place pour le traitement
éventuel;

Un système d’information bien installé dans une entreprise, doit comporter des dispositifs de
contrôle et fournir des informations destinées à faciliter la prévention et la détection de ces types
de fraudes.

Interruption d’activité à cause de défaillance matérielle ou logicielle

Les systèmes informatiques sont tous composés d’une partie matérielle et une partie logicielle,
ce qui fait qu’ils font objet de défaillance, ce qui peut provoquer un blocage pour tout le système.
Les éléments importants sont souvent centralisés et concentrés en un endroit limité, ce qui
accroît la vulnérabilité en cas de problème.

Le remède usuel contre les pannes du système consiste à garder une traçabilité des transactions
dématérialisées sur le serveur. Donc, la disponibilité du système d’information d’une entreprise
est une nécessité pour toute prise de décisions efficace.

  28  
 

Audit interne

Il est donc nécessaire aux dirigeants et administrateurs de réviser, surveiller et tester les systèmes
de contrôle généraux pour s’assurer de leur efficacité en permanence et de leur utilité par rapport
à l’activité de l’entreprise.

Il est indispensable de mettre en oeuvre un processus régulier de tests des procédures de sécurité
et de contrôle par les auditeurs. Ce processus devrait être en mesure de détecter les insuffisances
des contrôles routiniers avant de tomber dans des situations de difficultés face aux risques.

Contrôle Interne

Contrôle de Contrôle
comptabilité administratif

- Organisation
Contrôle Contrôle
d'application générale - Politique et
stratégie

  - Contrôle
-­‐ Contrôle des organisationnel
entrées - Contrôle de
-­‐ Contrôle des maintenance
procédures - Contrôle des
-­‐ Contrôle des accès
sorties - Autres contrôles

29
Année universitaire 2013-2014
Chapitre 2 : Revue de littérature : Impact des technologies
d’information et de communication sur l’audit financier

Section 1 : Perspective d’Audit


 
Selon l’association américaine de comptabilité (AAA) :

« L'audit est un processus systématique objectif de collecte et l'évaluation des preuves relatives à
des affirmations au sujet des transactions et des événements économiques dans lesquelles les
individus ou l'organisation qui font ces affirmations ont été engagé, ceci pour déterminer le
degré de correspondance entre ces affirmations et des critères préétablis, et communiquer les
résultats aux utilisateurs des rapports. »

En se basant sur ceci, l’audit donc peut être divisé en deux catégorie : un audit interne ou
externe. L’audit externe est un processus où des experts indépendants effectuent des vérifications
sur plusieurs niveaux au profit des entités externes (par exemple, un contrôle légal des comptes).

Cependant l’audit interne est effectué par les employés d'une entité ou bien par un personnel
contracté (si confiée à, par exemple, des cabinets comptables) au profit de l’entreprise, tel qu’il
est défini par le management de cette entreprise.

À titre d’exemple, l'audit interne se focalise sur le fait de comprendre et étudier la pertinence et
l'efficacité d'une entité de ses systèmes de contrôle interne (Porter ,2003).

Le tableau suivant présente les principaux points de différence entre l’audit interne et externe :

  30  
 

Audit Externe Audit Interne

Indépendance Indépendant de la firme Mis en place par le management


de la firme

Responsabilités Fixées par les statuts Décidées par le management/


directeurs

Porté à l’attention de Propriétaires, membres Management/Directeurs


Délimiter et étudier les aspects
Objectif du travail Exprimer une opinion sur la financiers ou opérationnels
sincérité et l’exhaustivité des d’une entité de la firme dans une
comptes vision de contrôle

En dépit de la catégorisation ci-dessus de l'audit, Porter a souligné que :


« Bien que les différentes catégories et types d'audit peuvent être reconnus, tous les processus
d’audit possèdent les mêmes caractéristiques générales :

• L'examen et l'évaluation systématiques des preuves qui sont menées pour vérifier si les
déclarations ou les actions faites par des particuliers ou des organisations sont conformes
aux critères établis;

• La communication des résultats de l'examen, généralement par le biais d’un rapport écrit
aux parties prenantes concernées. »

En outre, la norme Statment on Auditing Standards 50 stipule que les auditeurs externes doivent
avoir une compréhension profonde et suffisante du travail à effectuer par les auditeurs internes,
ce qui peut aider à la planification et le développement d'une approche d'audit efficace et de

31
Année universitaire 2013-2014
parvenir à une conclusion sur les possibilités et l'opportunité de s'appuyer sur le travail des
auditeurs internes.

Cela crée une forme de continuité du travail d’audit, ainsi qu’une coopération mutuelle dans le
travail des auditeurs internes et externes. Telle coopération permettrait d'améliorer la
gouvernance de l’entreprise de façon efficace et efficiente.

Section 2 : Développement de l’Audit dans un environnement


informatisé
 
Comme on l’avait déjà explicité dans la première partie de ce travail, un système d'information
(SI) est un cadre dans lequel l'homme et les ressources informatiques sont coordonnées pour
convertir les entrées (données) en sorties (informations) dans le but d'atteindre les objectifs d'une
entreprise.

Les données collectées et ensuite convertis en informations utiles au moyen de systèmes


informatisés permettent à l’entreprise de déterminer si elle a atteint ses objectifs.

Taylor et Williams ont cité :


« Ces avancées dans la technologie et dans les applications soutenue ont provoqué non seulement
une plus grande capacité à traiter l'information, mais aussi ont-t-ils facilité une communication
plus rapide et efficace de information, par conséquent, la prévalence du terme TIC »

Le terme TIC implique l'utilisation de systèmes en particulier des ordinateurs, de la


microélectronique et télécommunications pour le stockage, la récupération, le stockage et le
transfert des informations. Ainsi, les technologies d’information et de communication
comprennent des dispositifs pour communiquer l'information et les technologies informatiques
comme la technologie de traitement automatisé de l'information, les ordinateurs personnels, les
téléphones, les télécopieurs et l'enregistrement numérique, etc.

  32  
 
La dernière décennie a connu des avancées remarquables dans les capacités logistiques de
communication : L’échange électronique de données (EDI), l’Internet et les plates-formes
transversales de communications activées par le World Wide Web, les langages extensibles, ainsi
que le progrès des technologies de téléphonie et satellite ont tous facilité la communication au
sein et entre les entreprises.

Donc, l’investissement dans les TIC suppose également que l'information devient de plus en plus
une ressource cruciale de l'entreprise. Encore une fois, la puissance toujours croissante des TIC
à des coûts de plus en plus bas conduit à une adoption plus large des systèmes informatisés par
les entreprises (Taylor et Williams).

Les TIC sont un phénomène très dynamique et le management de l’entreprise est souvent
confronté à des décisions liées au contrôle des investissements dans les améliorations
technologiques tout en équilibrant le risque de celles-ci. Cela a également nécessité un
changement de contrôle de la comptabilité traditionnelle à des processus de contrôle basés sur
des systèmes d'information de plus en plus complexes.

C’est à partir de ce constat que l’on peut déduire que le processus d’audit, à son tour, a beaucoup
évolué, et son évolution et une conséquence directe de l’évolution des systèmes organisationnels
de l’entreprise.

Dans cet égard, Alles a cité :


« Dans la plupart des organisations d’aujourd’hui, les transactions se déroulent virtuellement
presque "en permanence" .... En conséquence, tous, ou la plupart des entreprises ont ou auront
bientôt des systèmes pour enregistrer les transactions en temps réel. Avec l'omniprésence de la
barre codage, la numérisation, l'enregistrement automatique des transactions et à faible coût, les
possibilités de stockage et de récupération rapides, les entreprises n’ont plus besoin de s'appuyer
sur la comptabilité classique à double entrées et un plan de comptes pour agréger et enregistrer
les informations ».

33
Année universitaire 2013-2014
Le désir de réduire le fardeau des coûts engagés par les entreprises dans le traitement d'énormes
quantités de données numériques de routine a conduit à la introduction de systèmes
informatiques par l'utilisation d'algorithmes simples.

Section 3 : Le recours aux techniques et outils des TIC pour


l’audit des états financiers

La comptabilité est sans doute le premier domaine d'activité dans lequel les outils et les
techniques des TIC ont été appliqués. Bien que l'application des TIC a été réalisée sur les
systèmes comptables de base, des logiciels de modélisation financière se sont rapidement avérés
très bénéfique dans les aspects analytiques comptables.

La tendance mondiale actuelle dans les TIC a eu ses répercussions sur presque toutes les sphères
de l'activité humaine. La propagation et la dynamique de cette tendance ont sans aucun doute
amélioré les opérations commerciales en générale et la comptabilité en particulier. Comme les
organisations adoptent les TIC tout au long de leurs processus, l'un des présomptions qui sous-
tend la démarche d’audit moderne est que l'auditeur doit être à l'aise en travaillant dans des
environnements technologiques entièrement informatisés.

  34  
 

Comme disait Tucker (2001) :


« La croissance explosive de la technologie de l'information et la volonté des entreprises de
toutes tailles d’obtenir un avantage concurrentiel ont conduit à une augmentation spectaculaire
de l'utilisation des systèmes d'information .... En fait, il y a quelques entreprises qui ne comptent
pas sur de l'informatique pour au moins une certaine mesure pour faire leurs reporting financiers,
ou d’autres tâches opérationnelles. En conséquence, il est rare de trouver une entité dont
l’utilisation des systèmes d’information n'affecte pas son audit indépendant. »

Ce point de vue est corroboré par Kanter, qui a estimé que les TIC ont considérablement réduit
les longues pistes d’audit sur papier à un temps où ils sont presque inexistants. Selon lui, il est
nécessaire pour l’auditeur d'être bien informés sur l'environnement des affaires de clients comme
l'audit devra être structuré en harmonie avec l'environnement de transaction du client pour plus
d’efficacité.

Afin de suivre le rythme de la tendance croissante des avancés technologique sophistiquées,


l'audit se déplace progressivement du paradigme de la vérification ministérielle à un paradigme
d'audit de processus qui traverse plusieurs départements fonctionnels. Ce développement
permettra à l'auditeur de comprendre et d'évaluer l'activité clé de client (mesures de rendement) ,
qui à son tour améliore la capacité de l'auditeur à déterminer si chaque objectif du processus a été
incorporées dans les activités du client en prenant en compte les risques et le contrôle interne en
considération (Bell, Helms 2002).

La pratique de l'audit utilise aujourd'hui les technologies et les méthodologies qui sont en
constante évolution à la hauteur de méthodes de traitement des données de l'entreprise. Les
exemples incluent PwC Risk Control WorkBench, et Visual Assurance de Deloitte.

Certains cabinets d'audit ont même fait un pas en introduisant des neurones réseaux / aides
artificielles dans la prise de décisions d'audit dans le cadre d'un système automatisé intégré.

35
Année universitaire 2013-2014
Suite à ces développements, dans les systèmes de comptabilité en temps réel, une grande partie
de l'information financière à auditer n’est disponible que sous forme électronique.

Bien que les auditeurs accordent beaucoup d'importance à la qualité de l'information disponible
pour leur audit en termes de pertinence, de fiabilité et de cohérence, ce ne peut être garantie que
par l'évaluation des contrôles entourant les informations d'un client et son système de traitement.

Les méthodes habituelles des auditeurs telle que l’évaluation et les tests à la fin de l'année ne
suffiront plus vu le volume croissant des systèmes intégrés de traitement complexe qui est
maintenant endémique dans les organisations professionnelles.

En corollaire à ce qui précède, les auditeurs sont de plus en plus préoccupé par les implications
des TIC sur l'évaluation des risques et la planification de leurs engagements. Les TIC pourraient
avoir un impact considérable sur le risque de contrôle. Cela peut empêcher l'auditeur de réaliser
de l'audit souhaité.

Bierstaker estime que, dans l'avenir, l’audit sans papier deviendra une chose du commun, comme
les clients d'audit ont déjà commencé à s’orienter de plus en plus vers la dématérialisation l'audit.

Il est possible que les TIC pourrait avoir bénéficié de la profession comptable. Cela peut être le
facteur responsable de l'adoption accrue des techniques des TIC par de nombreuses entreprises.
Cependant, l'augmentation de la pratique de la comptabilité axée sur les TIC, n’est pas sans ses
limitations telles que le manque d'information sur mesure et plus ciblée (King).

En outre, le management est confronté souvent à la difficulté d'évaluer l'impact des TIC sur la
performance de l’entreprise. Les managers d’audit et les partenaires sont de plus en plus
demandés de justifier l'investissement dans les TIC par rapport à l'impact global sur la société au
niveau de sa performance et sa productivité.

  36  
 

Section 4 : l’Audit informatique et l’audit informatisé

L’informatisation de l’audit est un terme qui est souvent confondu avec un terme beaucoup plus
ancien, qui est l’audit informatique, car les deux incluent l’utilisation des systèmes assistés par
ordinateur. Cependant, la différence entre les deux sera expliquée dans les paragraphes suivants.

Audit informatique :

Les deux principales approches disponibles pour un auditeur d'un système informatique sont :
auditer autour d’un ordinateur et auditer à travers l’ordinateur.

La première approche traite l'ordinateur comme une boîte ordinaire. Il assume que les étapes de
traitement doivent fonctionner bien aussi longtemps que les sorties sont les résultats corrects
attendus à partir d'un ensemble d’entrées, tandis que ce dernier ouvre la boîte et évalue les
opérations qui se passent à l’intérieur.

Il suppose que une fois le système de traitement contient des contrôles suffisants, la sortie peut
être considérées comme fiables. Pour que la première approche soit appropriée, les conditions
suivantes doivent être applicables : la piste d’audit doit nécessairement être complète et visible,
le traitement des opération doit être simple et directe et la documentation nécessaire tels que des
organigrammes du système et les enregistrements doivent être disponibles.

Bien que les cabinets d'audit aient toujours compté sur les experts spéciaux pour évaluer la
fiabilité des systèmes informatiques, un nombre d'auditeurs se sentent encore qu'ils n'ont pas
l’expertise nécessaire pour évaluer de manière adéquate et tester les systèmes automatisés (Bell).

Cependant, les tendances actuelles en matière de TIC suggèrent que l'audit ne peut pas être
réalisé efficacement sans pouvoir comprendre entièrement la logique de du traitement
informatisé. Plusieurs auditeurs apprennent de plus en plus les techniques de traitement des
données afin d'être en mesure de vérifier à travers l’ordinateur.

37
Année universitaire 2013-2014
L'augmentation du niveau de l'automatisation des processus d'affaires a rendu presque irrésistible
pour les entreprises d’informatiser les systèmes et procédures comptables. En conséquence,
l'approche traditionnelle de traitement d'un système informatisé comme une boîte noire et la
planification d’audit autour de l'ordinateur est devenu insuffisante et non pertinente.

Les raisons de cette affirmation peut être vu comme provenant de facteurs répandus tels que le
manque de papier, la sophistication de l'enregistrement, la forte augmentation de la législation
relative à la protection des données et le vol de données que exige des auditeurs pour examiner la
sécurité des systèmes et l'exposition de leurs clients contre la divulgation non autorisée.

Audit informatisé :

Selon Cour et Muggridge:

« Récemment, la portée de l'audit dans un environnement informatique a élargi. Il comprend


maintenant l’automatisation de l’audit, comme le maintien des enregistrements d'audit sur les
fichiers informatiques, l’application programmée des contrôles de qualité et l'utilisation de
questionnaires automatisés couvrant les aspects de base de connaissances de l'auditeur. De telles
procédures implique l'utilisation les propres systèmes informatiques de l'auditeur pour aider à la
l'administration et l'enregistrement des procédures d’audit. »

La recherche de moyens pour améliorer l'efficacité de l'audit a donné lieu à beaucoup d'efforts
des professionnels d’audit et des universitaires sur les TIC peuvent jouer un rôle dans la
réduction des dépenses en matière de temps, d'efforts humains et d'autres ressources.

Généralement, l'informatisation d’audit peut être considérée sous deux angles principaux. Le
premier est l’utilisation d'outils et de techniques TIC dans les procédures d'audit ainsi que
l'utilisation des aides à la prise de décision informatisés, tandis que le second concerne
l'utilisation de ces outils et techniques dans les opérations internes entreprise. Les deux combinés

  38  
 
devraient normalement conduire à une meilleure performance globale en termes de la qualité du
service et de la rentabilité.

L’informatisation d’audit implique donc l'utilisation des TIC dans l'exécution des tâches de
vérification qui ont été jusqu'alors effectuées manuellement dans le but d'améliorer l'efficacité.

Section 5 :  Les techniques d’audit assistées par ordinateur  


 
Des outils et des techniques d’audit assistées par ordinateur ont été mis à disposition depuis plus
de deux décennies, mais l’environnement technologique dynamique de l'entreprise a provoqué
une introduction continue de nouveaux logiciels pour faire face aux défis de l'audit dans un
environnement avec une tel volatilité.

Les techniques et outils d’audit assistés par ordinateur tournent autour l'utilisation de logiciels
spécifiques pour visualiser l'ensemble des activités et l'examen d'une grande quantité de fichiers
dans un très court laps de temps.

Ces techniques permettent à l’auditeur d’être capable de mener des investigations sur les données
en utilisant des données historiques pour identifier les anomalies, afin de délimiter la source du
problème et ensuite continuer des investigations spécifiques. Ceci est particulièrement utile dans
un exercice d'enquête sur la fraude, car le programme est capable de ré- exécuter 100% de
certaines opérations, et une large panoplie d’analyses de ratios et chiffres (Coderre).

Coderre a évalué l'efficacité de ces techniques pour la détection de la fraude. Il résume les
différentes actions disponibles par ces techniques et conclus qu’ils pourraient aider l'auditeur à
identifier les symptômes au début de la vie d'une fraude à l’aide de l'analyse numérique qui
implique l'examen des courbes de tendances des données. Cependant, cela n'a pas été soutenu par
des cas de la vie réelle.

Coderre a réussi à ancrer davantage la pertinence et l'importance des techniques assistées par
ordinateur pour l'auditeur moderne.

39
Année universitaire 2013-2014
Section 6 : L'émergence des propositions de recherche à partir de
la littérature
 
Cette section explique comment les propositions de recherche ont été construites à partir de la
littérature existante. Ceci est réalisé en résumant les études revues précédemment en vue de
montrer leurs limites et l'ensemble des lacunes qui existent actuellement.

Les sous-sections suivantes discutent les huit propositions à la lumière de ce qui précède :

Proposition 1: les TIC ont un impact positif sur l'audit

L'utilisation des TIC par les auditeurs dans l'exercice de leurs tâches qui consistent à fournir une
opinion indépendante sur les états financiers est susceptible d’améliorer la capacité des auditeurs
à évaluer le processus des activités clés de leurs clients, de fournir des améliorations pour la
concentration sur l’entreprise et l’audit des risques, et de permettre le développement des
indicateurs mesurables de la performance pour leurs clients.

Proposition 2 : l'utilisation d'outils et techniques de TIC rend les techniques manuelles


obsolètes

En ce qui concerne l'utilisation des TIC dans le travail des auditeurs, la littérature existante
suggère qu’il est possible qu'ils peuvent soit trop compter ou sous-s'appuyer sur les TIC en
fonction de leur situation.

De ce fait, les auditeurs compte trop sur la production de systèmes spécialisés plutôt qu’essayer
d’équilibrer leur expérience professionnelle avec quoi que ce soit des TIC mis à leur disposition.

Cependant, un auditeur peut être tenu responsable de fonder son jugement uniquement sur un
système spécialisé pour émettre un jugement incorrect comme il peut être tenue responsable de

  40  
 
ne pas utiliser adéquatement un système d’aide à la décision pour arriver à un jugement qui
s'avèrerait enfin incorrect.

Proposition 3 : Le degré d'utilisation des TIC dans les missions d'audit dépend des cabinets
d'audit et de la taille des clients, de la nature des missions d'audit et de l'expérience des
auditeurs

Plusieurs intervenants à ce sujet ont été en mesure de proposer l'utilisation de la théorie de la


contingence de l’organisation comme un cadre utile à travers lequel on peut évaluer et prédire
l'impact des TIC sur le reporting financier.

Cette perspective a été abordée et a conclu que les TIC pourraient avoir un impact positif sur
l'efficacité et l'efficience de l’audit en fonction de facteurs contingents tels que les tâches
caractéristiques de l’entreprise et de la disponibilité des compétences, entre autres.

Ainsi les cabinets d’audit moyens et grands utilisent les TIC plus que leurs petits homologues
dans planification, le contrôle et l'enregistrement des tâches d'audit.

Proposition 4: les TIC ont des possibilités potentielles d’influencer l'audit

Blerstaker a avancé l'idée que l'impact positif des TIC sur l'audit a été supposé de se poursuivre
dans un avenir prévisible. Bien que l'on pourrait avoir tendance à être d'accord avec ce point de
vue en raison de la croissance exponentielle de l'utilisation des TIC dans les entreprises, une
autre ligne de pensée pourrait suggérer que, peut-être, l’évolution des TIC a atteint son apogée et
son utilisation dans l'audit resterait à même dans le futur.

Comme Blerstaker est le seule à être arriver à cette idée le qui prédit la pertinence future et
l'impact continu des TIC sur l’audit, cette étude vise à examiner si cette prédiction faite au début
de cette décennie est actuellement remplies et capable d'être remplie à l'avenir.

41
Année universitaire 2013-2014
Proposition 5 : L’informatisation de l’audit impact l’indépendance de l’auditeur

Le concept de l'indépendance de l’auditeur est un aspect crucial de la profession de l'audit.


Plusieurs on posait la problématique que l'indépendance des auditeurs pourrait être affecté
comme les systèmes des clients deviennent de plus en plus intégrés avec les auditeurs, et les
auditeurs jouent un rôle de conseil auprès de leurs clients sur la conception et l'évolution des
contrôles internes.

Cette étude examine donc les opinions de l’effet que les techniques basées sur les TIC utilisées
dans l'audit pourraient avoir sur l'indépendance des auditeurs, en apportant ainsi une
contribution originale à notre intention.

Proposition 6 : L’informatisation de l’audit affecte la structure de l’organisation

Utilisation de la théorie de structuration de Giddens explore les relations individuelles et


structurelles impliqués dans l'utilisation des TIC par les cabinets d'audit et tire la conclusion que
les TIC pourraient avoir des incidences spécifiques sur le comportement et les attitudes des
personnes travaillant dans les cabinets d'audit et cela pourrait affecter la structure et les processus
du cabinet ainsi que sa stratégie concurrentielle et ses ressources humaines.

De même, Caglio a utilisé la théorie de la structuration dans son étude et a préconisé une forme
de « hybridation » entre les rôles de l'expert-comptable et ceux des opérateurs des systèmes
d’information. Il a également conceptualisé le changement potentiel dans les pratiques et la
position des comptables dans ce processus de structuration.

  42  
 

Conclusion

Cette partie a donné un aperçu de l'évolution des systèmes d’information et de communication en


tant qu’aspect du développement de l’entreprise. En particulier, il a été prévu d'examiner les
changements ou évolutions qui ont eu lieu dans les approches organisationnelles, en soulignant
particulièrement les facteurs qui l’ont favorisé.

Il y a de nombreux changements importants dans les pratiques d’audit et de contrôle interne qui
ont eu lieu dans ces dernières années. L'image générale qui se dégage est celle d'un
développement évolutif dominé par l'application et le contrôle du risque de haut niveau et une
diminution, par certaines entreprises, de leur dépendance à l'égard des risques.

Le raisonnement derrière ces développements ou changements est la pression financière, la


volonté de rester compétitif, ainsi que le respect des normes et directives de contrôle, et
développements technologiques.

De façon plus détaillée, en ce qui concerne le premier facteur (par exemple financier pression),
les cabinets d'audit ont été préoccupés par la concurrence et la pression des taxes qui était
exercée par la direction de l'entreprise. Cette position a conduit les auditeurs à réévaluer leur
processus d’audit afin de réduire le coût de l'audit et, en même temps, de recueillir un niveau
raisonnable de preuve grâce à l'efficacité de l’audit.

Le deuxième facteur est l’augmentation de la réglementation et de la nécessité des cabinets


d'audit de s'y conformer pour des raisons juridiques et des fins de concurrence. Le dernier facteur
de cette évolution a été la hausse de la maîtrise de l’informatique par les cabinets d'audit et leurs
clients aussi. Ainsi, la prochaine partie traite une étude pour mesurer les impacts des TIC sur
l’audit.

43
Année universitaire 2013-2014
2ème Partie :

Implications du recours aux TIC sur l’audit


financier : Étude empirique

  44  
 

Introduction

La première partie a fourni un cadre général pour l'étude à travers la revue de littérature alors que
cette partie va traiter les modalités de l’étude, et les résultats. Cette partie donc expose les thèmes
d'audit pertinents à notre thème, y compris l'évolution de l’auditeur et son indépendance et les
attentes des clients à ce sujet, car ces éléments peuvent se rapporter à l'utilisation des TIC.

Elle retrace également l'évolution de l'utilisation des informations et technologies de la


communication dans les opérations et transactions des entreprises et les défis que cette tendance
pose en général, et ses corollaires implications actuelles et futures pour les services d’audit et de
certification.

Cette partie va plus loin pour examiner la littérature existante dans les domaines de
l’informatisation de l’audit, ainsi que les techniques d’audit assistées par ordinateur, et les aides à
la décision en matière d'audit

En outre, cette partie donne un aperçu de la véracité des propositions de recherche déjà
mentionnées, par le biais d’une analyse des données primaires collectées par une recherche
qualitative (entretiens semi- directifs) et quantitative (questionnaire) afin d'évaluer l'impact
actuel des TIC sur l'audit et les auditeurs.

45
Année universitaire 2013-2014
Chapitre 1 :        Méthodologie de recherche pour l’étude empirique  

Section 1 : Méthodologie de recherche  

Le fondement de cette étude empirique est une combinaison de deux approches, qualitative et
quantitative car elle partage des caractéristiques des deux méthodologies.

La combinaison de ces méthodes de recherche, qualitative et quantitative, est généralement


considérée comme une méthode mixte. La méthode mixte de questionnaire et entretien rend
l'étude plus robuste grâce à une variété de facteurs. Il s'agit notamment de l'augmentation du
nombre de participants, l'indépendance de l'observateur, la qualité des données obtenues, et la
capacité d'évaluer les faits quantitativement et qualitativement.

En outre, l'avantage d'un procédé mixte réside dans le caractère exhaustif de son analyse qui à
son tour améliore la qualité des résultats. Donc ce procédé améliorerait une meilleure
compréhension du phénomène étudié, qui est l'impact des TIC sur l’audit.

De ce fait, l'étude est de nature exploratoire comme il étudie l'impact actuel et les orientations
futures de l'utilisation des TIC dans l'audit et comme indiqué précédemment c’est une approche
qui a pour but de faire le bilan de la situation plutôt que de fournir une solution complète.

Section 2 : Les instruments de recherche


 
Les données primaires ont été recueillies à travers le questionnaire et les entretiens. Une enquête
par questionnaire est une technique selon laquelle un échantillon est tiré à partir d'une population
et analysé pour en arriver à certaines conclusions sur l'ensemble de la population.

L'échantillonnage est donc nécessaire, car il n'était pas possible en raison du manque de temps et
de ressources à l'enquête de toucher l’ensemble des auditeurs dans le terrain.

  46  
 
Cette recherche a adopté une technique d'échantillonnage non probabiliste en raison de la nature
de l'étude.

Section 3 : La conception de la recherche : les entretiens et le


questionnaire
 
Le processus de la conception du questionnaire découle de la recherche de six propositions
énoncées dans la partie « Emergence des propositions de recherche ». Chaque proposition a donc
été traduite en questions particulières pertinentes, et les réponses à ces questions devaient fournir
les données nécessaires pour évaluation la proposition.

Le questionnaire comprend quatre sections. La première section contient des questions relatives
aux données personnelles des répondants tels que les qualifications, et l'expérience de travail,
entre autres. La deuxième section contient des questions qui se concentrent sur la relation entre le
travail des répondants et les TIC.

La troisième section est axée sur le lien possible entre les organisations des répondants et les
TIC. La quatrième section est composée des questions qui ont pour but d’évaluer l'impact des
TIC sur l'indépendance des auditeurs

Section 4 : Collecte de données et limites de la méthodologie

Comme l'étude portait sur les activités à la fois internes et externes des auditeurs, une liste des
cabinets comptables et des établissements de différentes tailles ont été compilées par l'utilisation
de différents répertoires et l'Internet.

Dû aux contraintes de temps et de préoccupations des auditeurs avec les dates clés des signatures
des rapports qui s’approchaient, un nombre restreint de personnes ont pu confirmer leur volonté
de participer à l'étude en remplissant des questionnaires et en accordant du temps pour les
entretiens.

47
Année universitaire 2013-2014
Description de l’établissement Nombre des Établissements

1 Cabinet Big 4 2

2 Autre Cabinet d’Audit 1

3 Entreprise du Secteur Privé 1

4 Entreprise du Secteur Public 1

Le tableau suivant explicite le nombre de participation par établissement dans chaque


catégorie :

Description de l’établissement Questionnaire Entretien

Cabinet Big 4 11 1

Autre Cabinet d’Audit 4 1

Entreprise du Secteur Privé 2 1

Entreprise du Secteur Public 1 1

Total 18 4

Les principaux avantages de la position de relativisme sont la capacité d'utiliser plusieurs sources
de données et perspectives qui permettent la généralisation au-delà des frontières de la situation
étudier.

  48  
 

En outre, en raison de la nature des données obtenues par le questionnaire, il y avait une grande
différence entre les réponses pour les principales catégories de variables à comparer et les
résultats attendus. Ceci est du à la taille d’échantillon très réduite à cause des conditions et du
budget temps.

Les principaux avantages de la position de relativisme sont la capacité d'utiliser plusieurs sources
de données et perspectives qui permettent la généralisation au-delà des frontières de la situation
étudier.

En outre, en raison de la nature des données obtenues par le questionnaire, il y avait une grande
différence entre les réponses pour les principales catégories de variables à comparer et les
résultats attendus. Ceci est du à la taille d’échantillon très réduite à cause des conditions et du
budget temps.

49
Année universitaire 2013-2014
Chapitre 2 :  Analyse des données recueillis et confrontation avec la
littérature, Résultats et Conclusions de l’étude

Section 1 : Analyse des réponses par proposition


 
1- Analyse des établissements participants

Ci-dessous est la répartition des auditeurs par catégorie : externes et internes

Questionnaire Entretien

Fréquence Pourcentage Fréquence Pourcentage


Auditeurs
Externes 15 83.33% 2 50%
Auditeurs
Internes 3 16.6% 2 50%

Total 18 100% 4 100%

Pour l'enquête par questionnaire, plusieurs auditeurs externes ont participé par rapport aux
auditeurs internes, ainsi pour le cas des entretiens.

Questionnaire Entretien
1 - 5 ans 13 1
6 – 10 ans 2 1
11- 15 ans 1 0
16 - 20 ans 2 0
Plus de 20 ans 0 2
Total 18 4

  50  
 

Le tableau ci-dessus indique que l'expérience de travail des répondants comme auditeurs
traverses toutes les catégories d'années. Cependant, plusieurs auditeurs ayant moins d'expérience
d'audit ont participé à l'étude par rapport à ceux ayant une expérience d'audit plus importante.

2- Analyses des réponses

L'analyse de toutes les données a été effectuée dans la séquence des propositions de recherche
énoncées dans le chapitre précédent. L'analyse fait appel à la fois aux répondants ainsi qu’aux
interviewés pour tirer des conclusions sur les propositions.
Ces conclusions sont donc examinées à la lumière de l'étude théorique de bases, en comparaison
avec les études précédentes et relativement à leurs implications pour la pratique de l'audit.

-­‐ Degrés d’utilisation actuelle des outils et techniques TIC

47% des personnes interrogées jugent leurs compétences en TIC comme étant adéquates, alors
que 28.5% décrivent leurs compétences comme étant bonne , 14,2% les considèrent comme étant
très bonne tandis que le reste
(10%) évaluer leurs compétences en TIC comme élémentaires ou très basiques.

Ceci indique que la majorité des auditeurs se considèrent maitriser les TIC comme une
responsabilités professionnelles. Cela ne devrait pas être surprenant parce qu’il est extrêmement
difficile, voire impossible pour un auditeur de ce siècle de ne pas être compétent dans l'utilisation
d'outils et des techniques TIC, malgré l’évolution très rapide.

Ainsi, 95,2 % ont accès à des services en ligne tandis que 76,1% ont accès à un téléphone mobile
officiel pour une communication plus efficace dans le cadre de leurs missions d'audit.

De plus, 85,7% des répondants sont d'accord que leur accès à des installations et applications
d'Internet aides leurs tâches d'audit considérablement.

51
Année universitaire 2013-2014
En outre, 94,4% des répondants au questionnaire estiment que les TIC améliore la qualité de leur
travail d’audit, tandis que 72,9 % estiment que le refus d'une équipe de vérification de
l'utilisation des TIC pourrait conduire à un audit de faible qualité.

De même, 83,1 % estiment que l'utilisation des TIC dans les missions d'audit semble inévitable
aux auditeurs s'ils aspirent à réaliser un audit efficace. Ensuite, 76,1 % sont d'accord que
l'utilisation des TIC pour leurs tâches d’audit leur donne un avantage concurrentiel par rapport à
leurs collègues qui n’utilisent pas les TIC, et privilégient le travail sur papier. Ainsi, 88% des
répondants sont d'accord que les TIC rend leur performance plus satisfaisante.

Plus que 65 % des répondants ont exprimé l'avis que les TIC sont un aspect important de leur
formation professionnelle continu obligatoire.

-­‐ Utilité des TIC pour la démarche d’audit

En ce qui concerne la démarche d’audit, les personnes interrogées ont identifié trois domaines
clés qui bénéficient le plus de l'impact des TIC. Ce sont la planification et la gestion de l’audit,
analyse des données et la communication et le flux d'information entre l'équipe d'audit et leurs
clients ainsi que les autres parties prenantes.

Au stade de la planification de l'audit, les auditeurs sont tenus de faire beaucoup de contacts avec
les membres appropriés de l'équipe de gestion du client, ainsi examiner le travail de l’année
précédente, d'acquérir des connaissances pertinentes de l'entreprise et l'industrie dans laquelle le
client opère et le budget temps, et ressources humaines et matérielles.

La gestion de l'audit nécessite la mise en œuvre du plan d'audit d'une manière qui permet aux
auditeurs de livrer au bon moment et de la bonne manière tout au long de la démarche d’audit.
Par conséquent, les TIC ont été pensé être d’un grand aide dans la réalisation de ces tâches.

Un responsable d'audit informatique a confirmé ce point de vue dans la citation :

  52  
 
«Récemment, nous avons adopté un document de travail électronique appelé TeamMate par
PricewaterhouseCoopers, si vous êtes au courant. Il peut être utilisé pour enregistrer les
démarches d’audit. Vous pouvez aller et poser beaucoup de questions à l'équipe d’audit et
préparer un document de travail électronique.

De là, vous pouvez générer un rapport d’exception avec des recommandations pour l’audit. Cela
peut être utile dans la planification et la gestion d’audit ainsi que pour l’évaluation des risques
financiers »

-­‐ L’utilisation des TIC par les auditeurs rend les techniques manuelles obsolètes

Il y a eu des arguments et contre- arguments des partisans déterminisme technologique et leurs


collègues sociaux constructivistes concernant une question clé, à savoir si la technologie (TIC)
ou l'acteur social (l’homme) qui façonne l'issue des événements dans notre monde. Cette seconde
proposition est conçue pour contribuer à ce débat en examinant l'utilisation des outils TIC dans
leurs missions d’audit.

Les personnes interrogées ont identifié trois principaux domaines qui exigent une utilisation
maximale des outils et techniques TIC contre des procédures manuelles. Ce sont audit
informatique, les tests d’audit et l'exploration de données. Il serait donc extrêmement difficile
d'utiliser une autre méthode pour mener à bien ces tâches.

« ....... Oui, en termes de regarder à l'intérieur de l'ordinateur lui-même, Aujourd'hui, on ne


travail pas autour du système, nous travaillons effectivement à travers le système de l'ordinateur
pour voir si les choses peuvent aller mal dans le traitement. Dans certains cas, il a été difficile de
réellement avancer sans passer à travers ce procédé »

- Manager d’Audit chez un Big 4

53
Année universitaire 2013-2014
-­‐ Le degré du recours aux TIC dans la démarche d’audit dépend de la taille des
cabinets, et la taille du client, ainsi que de la nature des taches d’audit et
l’expérience de l’auditeur

Pratiquement toutes les personnes interrogées qui ont choisi de commenter sur l'effet que la taille
de leurs organisations pourrait avoir sur son niveau d'automatisation étaient totalement d'accord
que la taille est un facteur critique. Ci-dessous représentent une partie des opinions exprimées:

« Oui, je pense que si nous étions plus, nous aurons informatisé plus et sur une plus grande
échelle » (Manager d’audit Big 4)

" Probablement oui. La complexité et la taille de l'organisation déterminent son niveau


d’informatisation » (Audit et contrôle interne, secteur public)

« Certainement on pense ainsi dans notre établissement car la mise en place et la formation de
ces systèmes nécessite des coûts énormes : donc plus la firme est grande, plus on a tendance à
utiliser cela » (Auditeur junior, Big 4)

Donc on peut recueillir à partir des développements qui précèdent que l'utilité des revues en
temps réel des avis des auditeurs est subordonnée à la nature de l'organisation concernée en
termes de taille, la répartition géographique et le secteur d'activité.

-­‐ Les TIC ont les potentialités d’influencer l’audit

Les réponses des entretiens sur les domaines potentiels de l'utilisation des TIC dans l'audit
fournissent la meilleure forme de réponses utiles à cette proposition. Ces réponses indiquent que
l'amélioration continue dans tous les domaines de l'audit pour faire face aux attentes des clients
de plus en plus exigeants est nécessaire afin de répondre aux besoins de l'entreprise qui est en
constante évolution dans un environnement technologique.

  54  
 
« La pression pour changer les outils et les techniques des TIC en permanence en raison du
dynamisme des systèmes d'information des entreprises est associée à la résistance habituelle au
changement de la part du personnel des entreprises » (Auditeur interne secteur public)

« Je pense que tous les domaines d’audit peuvent bénéficier encore plus des TIC. Les systèmes
eux-mêmes sont devenus dépendants des TIC, et les TIC deviennent de plus en plus sophistiqués
et avancés, l’audit donc doit suivre le rythme et suivre les progrès. Ainsi, tous domaines de
l'audit pourraient toujours bénéficier de l'utilisation des TIC ».
(Auditeur dans un Big 4)

Ces commentaires montrent que l'utilisation des TIC dans l'audit peut être axée sur le client lui-
même. Il devient impératif d'utiliser les TIC pour les cabinets d'audit pour rester dans la pratique.
En outre, il pourrait être important de noter que ce commentaire est l'un des deux cabinets d'audit
" Big 4 " qui ont participé aux l’entretiens.

En fait, ceci indique qu'il y a une vague de la concurrence dans l'adoption des outils et techniques
des TIC dans les missions d’audit par les cabinets. En d'autres termes, ils utilisent les TIC pour
créer un avantage concurrentiel et pour prouver à leurs clients qu'ils peuvent faire ce que font
leurs concurrents si ce n'est mieux. C'est succinctement formulé par la réponse institutionnelle
d’un manager d’audit d’un Big4 :

« Faire face aux attentes des clients est important : ils utilisent la technologie, donc nous devrons
le faire aussi. »

-­‐ L’informatisation de l’audit influence la structure d’une organisation

Cette proposition vise à examiner les effets de l’informatisation d'audit sur trois aspects
importants des cabinets d'audit (entreprises et des services). Ces aspects sont les pratiques de
ressources humaines tels que le recrutement et la promotion, la structure des tâches d'audit, et
l’organisation et le pouvoir de changement. Les conclusions de cette proposition sont supposées

55
Année universitaire 2013-2014
justifier ou nier l'applicabilité de la théorie de structuration dans la compréhension de l'impact
des TIC sur l’audit et sa démarche.

Deux aspects des pratiques de ressources humaines couvertes par les réponses des personnes
interrogées sont le recrutement et la promotion. Certains des répondants croient que bien que les
compétences des TIC pourrait être utile tangentiellement au niveau du recrutement, ce n'est pas
une qualité nécessaire lors du recrutement de jeunes diplômés.

Nous pouvons donc constater que l'informatisation de l'audit est actuellement perçue comme
ayant un petit impact indirect sur le recrutement de nouveaux auditeurs, mais un assez important
impact sur leur promotion. Cette découverte montre que, en raison de l'importance actuellement
mise sur les compétences en TIC pour la promotion des auditeurs dans un très proche avenir,
cette tendance va s'étendre au recrutement et de ces compétences constitueront l'une des bases
dans le processus de sélection des auditeurs.

-­‐ L’informatisation de l’audit impacte l’indépendance de l’auditeur

La profession de l'audit a été confrontée à un problème qui a duré dans le temps, qui
est l’indépendance de l’auditeur. La revue de la littérature de cette thèse a examiné les différents
volets de la critique portée contre la profession à cet égard.

La question relative à cette proposition génère trois catégories de réponses des personnes
interrogées. La première série d’opinion indique que l'utilisation des outils TIC par les auditeurs
n’a eu aucune incidence sur leur indépendance.

Ils pensent le comportement de l'auditeur et l'interaction physique avec les clients a un impacte
sur son indépendance plutôt que les techniques et les technologies.

Le deuxième avis a été lancé par un seul interlocuteur. C'est la vue que l’informatisation de
l’audit pourrait rendre les auditeurs plus indépendants. La base de ce point de vue est que,
depuis, toute chose égale par ailleurs, les TIC devrait permettre d'améliorer la qualité de l'audit,

  56  
 
l'efficacité et l’efficience et faire usage de davantage de données d’analyse avec un niveau
minimal d'erreurs et d’interventions humaines, son résultat devrait être plus fiable et donc plus
indépendant.

La troisième catégorie des personnes interrogées est d'avis que l'informatisation de l'audit
pourrait avoir un impact négatif sur l'indépendance des auditeurs. C'est parce que l'exploitation
sophistiquée des TIC pourrait exiger un niveau plus élevé d'interaction des auditeurs externes
dans l’activité du client. Cette partie du résultat confirme la crainte d’Alles en ce qui concerne la
possibilité que la sophistication tend à rapprocher l'auditeur et le système audité ce qui pourrait
ainsi mettre en péril l'indépendance de l’auditeur.

« D’un point de vue de l'audit externe, oui. C'est parce que vous pouvez avoir tendance à être
perçu comme une partie de l'environnement de contrôle du client. C'est peut-être mieux que
l’auditeur permet au management de l’entreprise de mener son propre contrôle sans interaction et
seulement venir quand il est crucial de poser certaines questions au sujet de la pertinence des
opérations du système comptable. »

Section 2 : Résultats et conclusions : TIC et l’audit : État des lieux


actuel

-­‐ Revue synthétique de l’étude

Au début, cette étude visait à examiner l’impact que les TIC ont eu et pourront avoir sur les
tâches d'audit. Cet objectif a ensuite été divisé plusieurs objectifs ainsi :

• Identifier les relations actuelles et potentielles qui peuvent exister entre les
TIC et l'audit.

57
Année universitaire 2013-2014
• Évaluer le rôle que les TIC joue dans les cabinets d'audit/département d’audit ainsi que
les rôles et les responsabilités des auditeurs

• Examen de l'utilité relative des TIC par rapport à l’audit en prenant en compte certains
facteurs contingents

• L'évaluation de l'état actuel de l'informatisation d’audit

• L'examen du rôle que les TIC jouent dans le débat sur l'indépendance des auditeurs.

Les objectifs de recherche ci-dessus ont été restructurés plusieurs propositions après la revue de
littérature sur l’audit et les TIC. Ces propositions sont les suivantes:

• Les TIC ont eu un impact positif sur l'audit

• L'utilisation de comptes d'outils et de techniques TIC rend obsolètes les techniques


manuelles

• Le degré d’utilisation des TIC dans les missions d'audit est affecté par des cabinets
d'audit, la taille du client, la nature des tâches d’audit et l'expérience des auditeurs

• Les TIC ont le potentiel d’influencer l'audit

• L'informatisation d’audit affecte la structure de l’organisation

• L’informatisation d'audit influence l'indépendance des auditeurs

Le processus d'atteindre des conclusions significatives à propos des propositions ci-dessus


consiste en la collecte de données par le biais d’instrument de recherche appropriées de

  58  
 
recherche ( entretiens semi-directifs et questionnaires) et l'analyse ultérieure de ces données en
utilisant des techniques qualitatives et quantitatives.

Ces analyses ont été effectuées pour évaluer les implications actuelles et les orientations futures
des TIC sur l’audit en vue de savoir l’état des lieux dans ce sujet et le mettre en évidence.

-­‐ Les TIC et l’audit : État des lieux actuel

En ce qui concerne les aspects clés de l'audit, cette étude constate que le reporting, la
planification, l'enregistrement, l'analyse des données, la communication (entre les membres de
l'équipe d’audit, et avec le client et les tiers) ainsi que le contrôle des tâches d’audit, constituent
les taches d’audit qui bénéficient le plus de l’utilisation des TIC.

Ceci est suivi par la préparation des états financiers et la vérification des livres, ainsi que la revue
analytique, la recherche des clients et l'évaluation des risques; la prochaine série des missions
d'audit consiste à vérifier la logique du processus, le stockage de données, l’illustration des
résultats et des présentations, des horaires standards et la gestion tandis que le dernier ensemble
de tâches comprend la surveillance , l'échantillonnage, l'examen du travail des autres , le suivi
d'audit, et des conseils et des tests.

L'étude conclut également que les aspects de l'audit qui bénéficient le moins de l’implémentation
des TIC sont le contact direct avec le client (dans les formes de réunions, Interviews, discussions.
Etc), la gestion du personnel, les vérifications physiques (des factures, bordereaux de paiement,
talons de chèques, etc.) et l’expression des opinions.

La prochaine série de tâches identifiées se compose de l'analyse des systèmes de contrôle et les
références croisées entre les documents de travail tandis que la dernière série de tâches comprend
les tests de validation , les revues de dossiers papier et la détection des fraudes et le blanchiment
d'argent.

59
Année universitaire 2013-2014
L'étude montre globalement que les TIC ont sensiblement bénéficié la démarche d’audit et ont
amélioré l'efficacité et l’efficience des vérifications.

En outre, les résultats de l'étude montrent que : les grandes organisations sont susceptibles
d'utiliser plus d'outils TIC et que les petites et moyennes entreprises ; les auditeurs sont
susceptibles d'utiliser plusieurs techniques en matière de TIC pour les grands clients ainsi que
pour les tailles petites / moyennes; l'utilisation d'outils et de techniques TIC dans audits sera donc
plus répandu que quand le coût de la technologie diminuera.

En fait, les outils informatiques sont susceptibles d'être utilisés dans une grande mesure pour les
tâches d'audit complexes que pour les simples ; Un auditeur de haut niveau qui est
habituellement plus impliqué dans la formation des jugements fondés sur son expérience faveur
une plus grande utilisation des TIC que son collègue junior.

En outre, l'étude montre que les compétences liées aux TIC ne jouent pas un rôle important dans
le recrutement des nouveaux auditeurs, cependant, la maîtrise de l'utilisation d'outils basés sur les
TIC et techniques a un impact significatif sur la promotion des auditeurs. Les conclusions
indique qu'un plus grand degré d'informatisation d'un cabinet d'audit / département mène à une
diminution du nombre de son personnel d’audit.

L'étude montre donc que l'informatisation de l’audit a un effet sur la structure de l'organisation,
et sur la structure des taches, ainsi que sur l’attribution de la responsabilité en cabinets d'audit ou
départements d’audit.
 
Section 3 : Les TIC et l’audit : Les applications potentielles
 
Les TIC reste un phénomène dynamique, cette étude a été en mesure de mettre en évidence les
domaines de l'audit qui peuvent en outre bénéficier de l'utilisation des émergents outils et
techniques des TIC.

  60  
 
L'étude montre que les auditeurs, en particulier les auditeurs externes travaillant avec les Big4,
sont impatients d'exploiter les capacités des outils technologiques les plus sophistiqués tels que
l'intelligence artificielle, modèles et processus afin d'acquérir une meilleure connaissance des
détails opérationnels de leurs clients et la industrie en vertu de laquelle fonctionnent ces clients.

Ce type de connaissances générales et compréhension fournit un cadre clair pour les missions
d'audit et aide l'auditeur à effectuer l’audit et exprimer son opinion finale.
Les répondants sont d'accord que, puisque chaque étape du processus d’audit nécessite une
forme de prise de décision, les outils TIC sophistiquées doivent être combinés de façon optimale
avec les compétences humaines afin d'obtenir les meilleurs résultats d'audit en termes d'efficacité
et d'efficience.

Le transfert de données à partir des systèmes des clients vers ceux des auditeurs a été identifié
par les répondants comme une cause majeure de préoccupation des auditeurs. Donc il n’est pas
étonnant alors qu'ils suggèrent que la résolution de ceci est une importante manière dont les TIC
pourrait bénéficier les auditeurs encore plus. Comme un répondant a déclaré, les TIC devraient
résoudre le problème qu'ils ont créé la première fois.

L'étude indique également que l'amélioration continue des techniques d’audit assistées par
ordinateur est nécessaire. Ceci pourrait être le résultat de la tendance à la hausse de la
sophistication des TIC et l’intensification des efforts vers le perfectionnement des tâches d’audit
pour la satisfaction des besoins des actionnaires ainsi que les besoins des autres utilisateurs des
comptes sociaux audités.

Section 4 : Les TIC et l’indépendance des auditeurs


 
Dans le sujet l’évaluation de l'impact des TIC sur l'indépendance des auditeurs, les opinions des
répondants sont polarisées. Certains croient que l'informatisation de l'audit peut améliorer
l'indépendance des auditeurs, alors que d'autres ont soutenu l’idée que l’informatisation

61
Année universitaire 2013-2014
de l’audit va mettre en péril l'indépendance de ces derniers. L'étude conclut que les TIC pourrait
renforcer l'indépendance des auditeurs en raison de divers facteurs :

• la possibilité d'accéder à plus de données ;

• la capacité de produire leur propre piste d'audit dans le système du client;

• moins de contact avec le personnel en raison de l'accès à distance à l'information des


clients ;

• TIC laisse plus de temps pour envisager d'autres zones de risque ;

• subjectivité est réduite dans l’échantillonnage ;

• normalisation de la couverture par les commissaires aux comptes;

• une efficacité améliorée.

Cependant, la plupart des arguments qui appuient l'idée que les TIC pourraient rendre les
auditeurs moins indépendants sont articulées sur certains aspects opérationnels possibles de TIC.
Ces aspects opérationnels peuvent néanmoins être réduits en réalité.

L’un des arguments est que les auditeurs en s'appuyant sur les experts et les techniciens TIC pour
effectuer des opérations complexes, ils agissent comme consultants pour installer des systèmes
de TIC pour les clients, ainsi les fréquentes visites et interaction avec les clients, ce qui peut
impacter leurs indépendance.

L'étude conclut donc que l'informatisation de l'audit pourrait avoir un impact sur l'indépendance
des vérificateurs soit positive ou négative, mais cela dépendra des facteurs contingents tels que

  62  
 
les circonstances entourant une mission d'audit et la nature et la capacité de l'auditeur liés à
l'adhésion à l'éthique professionnelle, les codes, et les normes.

Donc, on peut synthétiser les discussions ci-dessus dans trois théories : la contingence, les
facteurs sociotechniques et la structuration. On peut alors souligner la pertinence de la
combinaison des trois théories dans un modèle unique qui peut donner un meilleur cadre pour
comprendre l'impact des TIC sur l’audit.

Enfin, l’importance des TIC pour les auditeurs est fonction de certains facteurs éventuels qui
déterminent une combinaison optimale des compétences humaines et des capacités
technologiques, ce qui conduirait à des changements dans la nature des rôles et des sorties.

La conclusion ci-dessus peut être schématisé comme indiqué ci-dessous:

Facteurs  de  contingence:  


Taille  de  l'organisation,  
Nature  d'audit,  Taille  du  
Client,  Expérience  de  
l'auditeur,  coût  de  la  
technologie  

Socio-­‐technique  :    
L'homme  +La  Technologie  

Structuration  :    
Imapct  sur  la  
structure  de  la  
profession  d'audit,  
Impact  sur  la  
structure  des  
établissements  
d'audit,  Impact  sur  le  
rôle  et  les  
responsabilités  de  
l'auditeur  

63
Année universitaire 2013-2014
Conclusion

Cette partie a utilisé des techniques d'analyse appropriées pour passer au crible les données
primaires qualitatives et quantitatives qui sont réunis pour discuter et prouver / infirmer les
propositions en faisant correspondre les résultats des entretiens et du questionnaire avec ceux de
la théorie.

Une analyse comparative des résultats de l'étude avec la littérature est mise en place afin de voir
la cohérence. Ainsi, cette approche essaye d'accentuer les résultats afin de faire avancer les
frontières de la connaissance dans le domaine de l'informatisation de l’audit et disciplines
associées.

En fait, on a été en mesure d'appliquer la contingence, les systèmes socio- techniques et la


théorie de la structuration pour l’examen des propositions de recherche plutôt que donner la
préférence à une seule de ces théories ; un amalgame des trois présenterait un modèle formidable
qui centre la compréhension de l'impact des TIC sur l'audit.

  64  
 

Conclusion générale

L'objectif principal de ce mémoire était d'étudier l’incidence de l'adoption des technologies et


systèmes d’information et de communication sur les fonctions financières des entreprises et sur
la démarche d’audit.

On a utilisé des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives pour la collection de


données, afin d'acquérir une meilleure compréhension du phénomène enquêté. En fait, plusieurs
conséquences pratiques peuvent être tirées des résultats : ils ont des implications sur plusieurs
niveaux dans l’entreprises et dans les cabinets d’audit.

On pu déduire que la préoccupation la plus importante pour le management des entreprises est
l’amélioration de l'efficacité et de l'efficience. Ainsi, dans un monde des affaires où la
concurrence s'acharne et les organisations cherchent à innover et offrir davantage de services à
leurs clients, l'information constitue de plus en plus une composante stratégique primordiale.

Les technologies et systèmes d'information sont aujourd'hui au cœur du processus de la création


de valeur au sein des entreprises, ceci les incrémente dans le processus habituel des autres
fonctions de l’entreprise : elles participent activement à la réalisation efficace des tâches, servent
à communiquer des informations aux autres parties prenantes, disposent de plusieurs avantages
et sont sujet de plusieurs risques inhérents à leur utilisation.

Toute organisation souhaitant de garder sa compétitivité est donc amené à suivre le


développement croissant de ces technologies, afin d’assurer une meilleure gestion de ses
transactions, profiter au maximum possible de ces technologies, et garantir sa pérennité dans une
époque où la compétitivité ne cesse de s’étendre.

65
Année universitaire 2013-2014
Bibliographie

- CobiT : Gouvernance, Contrôle et Audit de l’Information et des technologies associées – ITGI


édition française AFAI,  www.isaca.org et www.afai.fr

- Blerstaker, et Burnaby, (2001) «L'impact de l'information et Technologie sur le processus


d’audit: Une évaluation de l'état et Implications pour l'avenir ».

- « Prise en compte de l’environnement informatique et incidence sur la démarche d’audit »,


Normes CNCC 2-302, Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes, Avril 2003

- Coderre (2000) « Détection de fraudes assistée par ordinateur», le journal de l’auditeur interne

- Connell, intelligence artificielle de la comptabilité, « l'informatique et la comptabilité: l'impact


des technologies de l'information, »

- ISACA, Article : « Audits des technologies d’information : informatique en nuage et services


SaaS »

- Porter M. et Miller, «Comment l’information vous donne un avantage concurrentiel », Harvard


Business Review, 2003

- IT control Objectives for Sarbanes-Oxley – Version 2 September 2006

- « Rôle du CIS (Computer information system) dans la gestion de la mission d’audit »,


Formation interne – PricewaterhouseCoopers.

- Abderraouf YAICH, « La profession comptable et les NTIC », Revue Comptable et Financière


N°53, 2001.

  66  
 

Annexes
Questionnaire

Bonjour,
Dans le cadre d’une thèse professionnelle s’articulant sur l’impact de l’utilisation des
technologies d’information et de communication sur l’audit, ce questionnaire vise à déterminer
vos opinions, vos attentes et vos perceptions en tant que professionnels concernés par le sujet.

No de Série………………
Information générale

A.1 -Nom de l’établissement …………………………………………………………………….


A.2 -Secteur d’activité ……………………………………………………………………………
A.3 -Département ………………………………………………………………………………...
A.4 –Poste occupé actuellement………………………………………………………………….
A.5-Expérience professionnelle :

1 2 3 4 5
1-5ans 6-10 ans 11-15 ans 16-20 ans plus de 21 ans

Votre travail et les TIC

B.1- Vous évaluez vos compétences en TIC comme étant :

5 4 3 2 1
Très bonnes Bonnes Adéquates Basics Très basics

67
Année universitaire 2013-2014
B.2-Vous avez accès à Internet pour vos missions d’audit

3 2 1
Toujours Parfois Jamais

B.3-Mon établissement me fournit une provision de téléphonie pour mes missions d’audit

3 2 1
Toujours Parfois Jamais

B.4 – Vous utilisez les outils et techniques des TIC dans……………de mes missions d’audit

4 3 2 1
Proposition Toujours Habituellement Parfois Jamais

B.41 La planification

B.42 L’enregistrement

B.43 L’analyse

B.44 Le contrôle

B.45 Le reporting

B.46 La communication

B.5- Voici les aspects de vos missions d'audit dans lesquels vous trouvez l’utilisation des TIC
plus utiles (par ordre de préférence):

i. L'analyse des données


ii. Rapports

  68  
 
iii. Planification
iv. Communication
v. Enregistrement et documentation
vi. Préparation des états financiers et assurance
vii. Contrôle
viii. Revue analytique
ix. Evaluation des risques
x. Sélection des échantillons

B.6- Voici les aspects de vos missions d'audit dans lesquels vous trouvez les TIC moins utiles
(par ordre de préférence):

i. Interaction avec les clients (réunions, entretiens)


ii. Tâches administratives et gestion du personnel
iii. Inventaires (factures, pièces justificatives et moignons)
iv. Exprimer des opinions
V. Évaluation des risques
vi. L'analyse des systèmes de contrôle
vii. Références croisées entre les documents de travail
viii. Panification
ix. Contrôle
x. Les tests de validation
xi. Examen des dossiers papier
xii. Détection de la fraude et le blanchiment d'argent

B.7-Vous êtes satisfait de ce que vos établissements vous fournissent en matière de……….

69
Année universitaire 2013-2014
5 4 3 2 1
Parfaitement D’accord Neutre N’est Strict
d’accord pas désaccord
d’accord
B.71 Systèmes spécialisés

B.72 Systèmes d’aide à la


décision

B.73 Pack des TIC


approprié à mes
besoins

B.8-
5 4 3 2 1
Parfaitement D’accord Neutre N’est Strict
d’accord pas désaccord
d’accord
B.81 Vous êtes satisfait que votre
établissement vous fournit une
formation en TIC adéquate à
votre poste
B.82 Les TIC constituent un aspect de
vos obligations de formation
professionnelle continue
B.83 L’utilisation des TIC dans vos
missions d’audit vous donne un
avantage par rapport à vos
collègues qui les utilisent moins

B.84 La taille de vos clients détermine


le niveau d’informatisation vous

  70  
 
devrez utiliser dans une mission
d’audit

B.9-
5 4 3 2 1
Parfaitement D’accord Neutre N’est pas Strict
d’accord d’accord désaccord
B.91 La taille de votre
organisation détermine le
niveau d’informatisation
des missions d’audit
B.92 L’industrie dans laquelle
vos clients opèrent
détermine le niveau
d’informatisation des
missions d’audit
B.93 L’industrie dans laquelle
votre établissement opère
détermine le niveau
d’informatisation des
missions d’audit
B.94 Vous utilisez plus d’outils
des TIC pour les missions
d’audit complexes
Vous utilisez plus d’outils
B.95 des TIC pour les missions
d’audit simples
L’utilisation des TIC dans
B.96 mes missions d’audit est
indispensable
B.97 L’utilisation des TIC

71
Année universitaire 2013-2014
augmente la qualité d’audit

B.98 L’utilisation des TIC


réduit la qualité d’audit
B.99 L’utilisation des TIC
augmente la possibilité
d’anomalie et erreurs

C.1- Pour vos tâches d’audit, vous utilisez………

3 2 1
Plus de TIC que de Plus de techniques manuelles Proposition équivalentes
Techniques Manuel que de TIC des deux

C.2- Voici les facteurs que vous considérez comme les principaux inconvénients de l'utilisation
des TIC dans les missions d'audit :
i. Formation et compétences inadéquates
ii. Le manque de fiabilité du système : une défaillance du réseau (perte de données vitales)
iii. Différents formats de données par les clients
iv. Coût
V. dynamique des TIC et suivre le rythme des tendances
vi. Dépendance excessive
vii. Encourager des processus d’audit plutôt que l'approche holistique (archivage physique)
viii. Les erreurs humaines dans les entrées
ix. L'attitude des auditeurs envers le changement
X. Niveau insuffisant de l'informatisation du client
xi. Pourrait se focaliser sur le remplissage de plateforme plutôt que sur le jugement
xii. L'insuffisance des infrastructures pour soutenir les TIC
xiii. Risques pour la santé
xiv. Manque de personnalisation
C.3 - Ce qui suit sont les facteurs que vous considérer comme étant les principaux avantages de
l'utilisation des TIC dans les missions d'audit

  72  
 
i. Le gain de temps / vitesse
ii. Précision
iii. Documentation adéquate (Stockage et récupération des données)
iv. Normalisation
V. Une meilleur qualité des sorties (clarté et prestation de services)
vi. Possibilité d’identification en temps opportun des erreurs,
vii. Rend la communication plus facile
viii. La différenciation par rapport à la concurrence
ix. Minutieuse
X. fiabilité
xi. facilité de liaison du travail actuel au travail de l'année précédente

C.4- Ci-dessus les façons possibles à travers lesquelles les TIC peuvent bénéficier au processus
d'audit :

i. L’audit à distance
ii. Augmentation de la disponibilité des systèmes d’intelligences artificielles pour l'évaluation
des risques
iii. Pack d’audit pour interroger le système du client
iv. L'amélioration continue des packs existants
V. l’audit et contrôle en ligne

C.5- Votre organisation et les TIC :


5 4 3 2 1
Parfaitement D’accord Neutre Pas Strict
d’accord d’accord désaccord
C.51 Vous pensez que l’investissement de votre
établissement en matière de TIC est
justifié pour son niveau de performance
C.52 Mon établissement/Département à ses
propres packs de traitement d’audit

73
Année universitaire 2013-2014
C.53 L’utilisation des TIC a conduit à un
certain nombre de changements de
structure dans mon établissement
/département
C.54 L’implémentation des TIC à conduit à un
grand transfert de pouvoir au sein de mon
département / établissement
C.55 L’utilisation des TIC par mon
établissement a amélioré ses relations avec
ses actionnaires et les autres parties
prenantes
C.56 L’utilisation des TIC a amélioré mes
relations professionnelles avec mes
supérieurs dans le cadre de mes missions
C.57 L’adoption plus fréquente des TIC dans
mon établissement a aidé le
développement de ma carrière
professionnelle

C.6- L’utilisation des TIC ……………………………les frais d’audit

5 4 3 2 1
Augmente Augmente ni Augmente Diminue Diminue
De façon importante ni diminue De façon importante

C.7- Les TIC et l’indépendance de l’auditeur

  74  
 
5 4 3 2 1
Parfaitement D’accord Neutre Pas Strict
d’accord d’accord désaccord
C.71 Les auditeurs dépendent trop des
systèmes d’information de leurs
clients, pour leurs missions d’audit
C.72 Un auditeur peut compromettre
son indépendance en plaçant un
routine /système d’information
dans le système de son client, et en
se basant sur ceux ci pour exprimer
son opinion
C.73 Les cabinets d’audit sont très
souvent impliqués dans
l’informatisation des systèmes
d’information de comptabilité de
leurs client

C.8 – Les éléments suivants constituent les raisons pour lesquelles vous croyez que l’utilisation
des TIC peut compromettre l’indépendance des auditeurs :
i. Plus de dépendance sur les clients sur les SI des clients
ii. La participation des auditeurs dans le développement des contrôles
iii. Absence de piste d'audit
iv. Les programmes de travail d’audit sont connus chez les clients
V. Dépendre des experts en informatique des clients pour l'extraction de données
vi. Partage de l'information entre les clients et les auditeurs

C.9 – Les éléments suivants constituent les raisons pour lesquelles vous croyez que l’utilisation
des TIC peut renforcer l’indépendance des auditeurs :
i. Liberté d'accéder à plus de données
ii. Piste d'audit propre au système client
iii. Moins de contacts en raison de l'accès à distance à l'information

75
Année universitaire 2013-2014
iv. Crée place pour envisager d'autres zones à risque
V. Biais et subjectivité réduits dans l'échantillonnage

Les Questions des entretiens

Les TIC et les missions d’audit :


1. A votre avis, quels sont les avantages /inconvénients de l'utilisation des TIC dans l'audit ?
2. Quels sont les domaines de l'audit qui pourront bénéficier encore de l'utilisation des TIC ?
3. Selon vous, quels sont les domaines de l'audit devant être laissés exclusivement ou en
majorité pour l'utilisation de techniques des TIC ?
4. Selon vous, quels sont les domaines de l'audit devant être laissé exclusivement pour les
auditeurs humains (manuel) ?
5. Quels sont les possibles avantages / limites des tests d’audit en temps réel ?

Les TIC et l'Organisation :


6. De quelle manière vous pensez que l'utilisation des TIC dans l'audit a affecté la structure de
votre organisation par rapport au pouvoir, de l'autorité et de la chaîne de commandement ?
7. Est-ce que la taille de votre entreprise a une incidence sur le niveau de son informatisation
d'audit ?
8. Est ce que vous croyez que la taille d'un client particulier peut affecter le niveau de son
informatisation d'audit ?
9. Est-ce que la nature des services de votre entreprise affecte le niveau de son informatisation
d'audit ?

Les TIC et l’informatisation d’audit :


10. Voyez-vous une utilité pour l’informatisation dans l’amélioration de processus d'audit
interne et externe ?
11. Êtes-vous conscient des limites de l’informatisation d’audit ?
12. Les TIC peuvent-t-ils avoir une incidence sur l'indépendance des auditeurs ?
13. Les TIC peuvent-t-ils avoir un impact sur les attentes des clients ?

  76  
 

Résumé
La plupart des entités économiques, y compris les petites et moyennes entreprises, sont basées
sur des technologies d'information pour enregistrer et modifier les opérations économiques. Suite
aux progrès impressionnants dans ce domaine, même les entreprises disposant relativement d’un
accès simple et limité aux technologies, utilise de plus en plus des systèmes d’information dans
leur processus de gestion comptable et organisationnelle.

Pendant qu’elles évoluent, les entités économiques perfectionnent l’adoption de technologies


d'information afin de répondre à la nécessité croissante de l’information. Actuellement,
l’utilisation des environnements réseaux complexes de certaines fonctions centralisées des
technologies d'information est largement répandue au sein des entités économiques. En
conséquence, la mission d'audit s'adapte aux exigences des systèmes de technologies
d'information. De ce fait, ce mémoire est une approche empirique du terrain pour recenser les
implications de cette évolution.

Abstract
Most economic entities , including small and medium enterprises, are relying on information
technology to record and edit their transactions. Due to impressive progress in this area, even
companies with relatively simple and limited access to technologies use more information
systems in the process of accounting and organizational management.

As they evolve, economic entities perfect adopting information technology to meet the growing
need for information . Currently, the use of complex network environments of certain centralized
functions of information technology is widespread in economic entities. Accordingly, the audit
engagement fits the requirements of information technology systems . Therefore, this paper is an
empirical approach to the field to identify the implications of this development.

Mots clés

TIC (technologies d’information et de communication), Système d’information (SI), Impact des


TIC, Audit, Audit interne, Contrôle interne. »

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Année universitaire 2013-2014

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