Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I - Introduction
Un circuit combinatoire est un circuit logique numérique dans lequel les sorties à
un instant donné ne dépendent que des entrées à cet instant. Ce circuit a un
comportement temporel très simple :
- Il réalise sur les sorties une fonction de ses entrées
- Il fait le calcul en un temps connu borné
Si on présente des opérandes sur les entrées et on les maintient sans les modifier
pendant une certaine durée connue Tp, on peut observer alors sur les sorties le
résultat de la fonction indiquée pour le circuit.
La durée Tp ou « délais de propagation » dépend de l’organisation interne du
circuit. Elle dépend principalement du temps que met le signal pour traverser les
éléments du circuit (additionneur, soustracteur,…).
Le temps que mettra le signal pour traverser le circuit est le temps maximal des
sommes des durées de calcul des circuits rencontrés sur les chemins des entrées vers
les sorties (durée du chemin le plus long).
10 ns
S
E
30 ns
40 ns
x y
si
Additionneur
Ri-1
Complet ri
Full Adder
x y ri-1 S ri
0 0 0 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1
x DA
ri
ri-1 DA
AC
2. Générateur de parité
Lorsqu’on transmet les informations (binaires) sur une longue distance, il y a
possibilité de perturbation qui se manifeste par des changements de bits. Il y a
plusieurs techniques pour détecter ces types d’anomalies. L’approche la plus simple
consiste à ajouter au départ un bit de parité. Le bit est choisi de manière que le
nombre de bits de même type soit pair ou impaire.
x y z p
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 1
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 1
V X Y Z a b c d E F g
0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 0
0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0
0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 1 a
0 0 1 1 1 1 1 1 0 0 1
0 1 0 0 0 1 1 0 0 1 1
0 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1
0 1 1 0 0 0 1 1 1 1 1
0 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1
1 0 1 0
1 0 1 1 X
1 1 0 0
1 1 0 1
1 1 1 0
1 1 1 1
Exercice :
Affecter les valeurs vraies aux entrées X et trouver les expressions simplifiées des
sorties (a, b, c, d, e, f, g) qui ne font intervenir que deux entrées au plus (expression :
somme des termes produits)
4. Décodeur
Dans tout système numérique de traitement d’informations, les informations,
qu’elles soient traitantes (instructions) ou à traiter (données), sont transmises au
moyen de chiffres binaires regroupés en mots. Chaque mot ou groupe de mots
correspond à une représentation d’objet particulier c'est-à-dire la valeur d’un mot
peut être le code de données, de l’instruction, de l’adresse.
Il se pose alors deux problèmes :
- Celui du transfert de l’information d’un point à l’autre dans la machine,
- Celui d’identification d’un objet.
Dans un système numérique, on doit être capable de détecter une combinaison
binaire ou un code particulier. Ce processus d’identification est appelé le décodage
de l’information.
En pratique, le décodage est réalisé par un circuit logique spécialisé qui active à sa
sortie une ligne particulière si et seulement si à l’entrée du circuit est appliqué le code
de cette ligne. Un tel circuit est appelé « décodeur ».
A1 A0 S3 S2 S1 S0
0 0 0 0 0 1
0 1 0 0 1 0
1 0 0 1 0 0
1 1 1 0 0 0
S0 A1 A 0
S1 A1 A 0 ; S 2 A1 A 0 ; S3 A1 A 0
Symbole : A0 A1
Décodeur 2/4
S0 S1 S2 S3
Diagramme logique :
Remarques :
On peut concevoir ce circuit de décodage de façon à obtenir le niveau Haut en
sortie, auquel cas on utilisera des portes Et et des inverseurs. Pour obtenir des
niveaux bas en sortie, on utilisera des portes Non-Et et des inverseurs.
les décodeurs vendus généralement contiennent une ou plusieurs entrées de
validation pour contrôler les opérations du circuit.
E A1 A0 S0 S1 S2 S3
0 0 0 0 1 1 1
0 0 1 1 0 1 1
0 1 0 1 1 0 1
0 1 1 1 1 1 0
1 x x 1 1 1 1
Ce décodeur est valide lorsque l’entrée de validation E est à 0 au quel cas une seule
des sorties est sélectionnée, cette sortie est celle qui contient 0.
Exercices :
1) Construire le logigramme de ce décodeur,
2) Réaliser un décodeur 8 bits à l’aide de décodeur 4 bits.
5. Le multiplexeur
Un multiplexeur est un circuit combinatoire qui sélectionne des informations
binaires sur une ou plusieurs entrées vers une seule sortie. La sélection d’une valeur
particulière est contrôlée par une variable ou adresse. Pour N entrées d’adresses, les
multiplexeurs ont 2N entrées de données.
C’est donc un circuit ayant (n+2n) entrées et qui par l’intermédiaire d’une adresse
de n bits indique laquelle des 2n entrées doit être reliée à la sortie. Un multiplexeur
est donc l’équivalent logique d’un sélecteur 2n lignes vers une seule ligne.
Exemple : n=2 , 2n = 4
S1 S0 Y
0 0 D0
0 1 D1
1 0 D2
1 1 D3
Symbole :
S0
S1 Multiplexeur 2/4
Y
Diagramme logique :
Symbole :
A0 S0
A1 S1
DEMux S2
E S3
Le signal E n’est transmis à une sortie S que lorsque l’adresse binaire vaut i
(combinaison de A0 et A1).
. DEMux
Mux
.
.
Adresse
Adresse récepteur
émetteur
La communication ici est orientée. Elle se fait du multiplexeur vers le
démultiplexeur. Une communication bi directionnelle devra donc faire appel à deux
structures de ce type.
NB : Il est possible de réaliser n’importe quelle fonction logique de n+1 variables avec
un multiplexeur à 2n entrées (avec n<5) et éventuellement un inverseur (porte non). Il
en est de même pour le décodeur.
F A BC ABC AB
A B C F
0 0 0 0
0 0 1 1 D0 = C
0 1 0 1
0 1 1 0 D1 =
1 0 0 0
1 0 1 0 D2 = 0
1 1 0 1
D3 = 1
1 1 1 1
A B
C
F
Mux
+5v
Pour réaliser une fonction à l'aide d'un décodeur, il faut mettre l'expression booléenne sous
la forme normale disjonctive ou conjonctive. Chaque terme de l'expression représentera une
sortie du décodeur de n entrées, n étant le nombre de variables de la fonction.
Le circuit est obtenu en reliant les sorties correspondantes aux numéros d'intersection de la
fonction à réaliser par des portes ET
S0
S1
S2
S3
S4
F
S5
S6
S7
NB : Un critère impartial est le nombre de broches (les entrées et les sorties) c’est souvent ce
qui fixe le coup d’un composant.
a) Phase d’analyse
Elle consiste à exprimer chaque sortie sous forme d’une fonction booléenne des
entrées à partir de la table de vérité qui permet d’exprimer tous les cas possibles.
b) Phase d’optimisation
Cette phase consiste à appliquer les règles de simplification d’expressions
booléennes de manière à diminuer la quantité de portes nécessaires pour un petit
nombre de variables, on utilise en général des tableaux de Karnaugh
Exemple :
Soit à réaliser un additionneur binaire modulo 4 (opérandes 2bits, résultats 2 bits).
Table de vérité :
X1 X0 Y1 Y0 S1 S0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 1 S0=
x0 y 0 x0 y 0
0 0 1 0 1 0
0 0 1 1 1 1
0 1 0 0 0 1
0 1 0 1 1 0
0 1 1 0 1 1
0 1 1 1 0 0
S1 y1 x1 x0 y1 y0 x1 y1 y0 x1
1 0 0 0 1 0
x1 x0 y1 y1 y0 x1 x0 y1 y0 x1 x0
1 0 0 1 1 1
1 0 1 0 0 0
1 0 1 1 0 1
1 1 0 0 1 1
1 1 0 1 0 0
1 1 1 0 0 1
1 1 1 1 1 0
a) Phase d’analyse
Elle se traite en trois parties :
La structuration des entrées
La décomposition des fonctions à réaliser
L’analyse des sous fonctions en respectant les relations entre les entrées et les
sorties.
Phase d’analyse
Structuration des entrées et des sorties
On les regroupe en paquets, auxquels on donne une signification, une
interprétation :
X 8
X
8
Un nombre M
Max(YX,) Max
Un nombre
Y 8
Y
Un nombre
D’où le circuit suivant : où on voit apparaître deux nouveaux circuits à réaliser. Ces
circuits sont supposés être plus simples à réaliser que le circuit de départ
Y Comparateur
Multiplexeur M
2/4
Sélecteur
C'est-à-dire Multiplexeur
2/4
Si A= 10110010
B= 01001010 A>B
Résultat représentable
Ret=0 01101000
Si A= 01001010
B= 10110010 A>B
Résultat non représentable
Ret=1 10011000
Donc cette sortie peut nous permettre de décider si A>B ou A<B. On pourra donc
utiliser un soustracteur binaire 8 bits si celui-ci existe dans le catalogue sinon il faut le
réaliser.
8
A X
8
D
Sous8
8 ret
Y 1
B
La sélection pourra être réalisée par un sélecteur deux voies de 8 bits (sel2V8) qui
peuvent être réalisé par des portes ou à l’aide d’adaptateurs trois états.
x
F(x)
F(x)
x ≡
G(x)
G(x)
F(X)
≡
G(X) G(X) F(X)
F(x)
Sélection
Si(cond) alors
F(x) ≡
G(x)
sinon G(x)
Cond
Phase d’optimisation :
0
1
1 Equal ≡
0 X
X
- Non utilisation de certaines sorties : Supprimer du circuit tous les composants qui
ne servent qu’à élaborer les sorties inutilisées
Les factorisations :
On cherche à profiter au maximum d’un même calcul intermédiaire.
V
F1
V1 Sélecteur
F2
V2
C
V
F
V1
Sélecteur
V2
Réalisation de Si (c) alors f(V,V1) sinon f(V,V2) = f(V, si c alors V1 sinon V2)