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Les thèmes

• La monotonie de l’emploi du temps de Sophie : Sophie s’ennuie, personne ne s’occupe d’elle


(L’abeille)

• La modélisation : Sophie ne fait que reproduire en caricaturant ce qu’elle voit faire par sa mère
ou par sa bonne (Le Thé, la Boîte à ouvrages), sans qu’on lui en donne les moyens.
• L’enfermement : Sophie est interdite de jardin (la Chaux)
• La solitude : Sophie joue seule avec sa poupée (la Poupée de cire)
• Le manque de reconnaissance : Sophie cherche à être reconnue de tous : tout d’abord de sa
mère, de Paul et de ses amies Camille et Madeleine.

• L’humiliation : Sophie se défigure et sa famille la stigmatise (les Sourcils coupés les Cheveux
mouillés)

• La cruauté inconsciente : elle maltraite et tue les animaux qui l’entourent (L’écureuil, Les petits
poissons, l’abeille, L’âne) par des sévices répétés et expérimentaux car elle n’a pas conscience
de ce qu’est la physiologie d’un être vivant. Son expérimentation s’exerce sur des animaux de
plus en plus grands et elle trouve toujours des mutilations plus perfectionnées. Elle
expérimente mais n’en tire aucune conclusion. Elle est tellement culpabilisée par Mme de
Réan qu’elle n’a pas le temps de réfléchir à la portée de ses actes et recommence sans cesse.
• Le manque de communication entre la mère et la fille : Mme de Réan n’est nullement
pédagogue, elle se contente de constater les dégâts causés par Sophie et de sévir en la
punissant de manière parfois démesurée. Cette manière de procéder fait que Sophie n’ose pas
communiquer avec sa mère de peur de se faire punir une nouvelle fois.
• L’absence du père : il n’intervient qu’une fois dans le roman et c’est pour émettre une
réflexion banale et vexante « Ce que c’est que d’être coquette ! On veut se rendre jolie et on
se rend affreuse ! » (Les cheveux mouillés) et tenter d’adoucir la punition préconisée par sa
femme pour se donner bonne conscience, sans intervenir vraiment dans l’éducation de
Sophie.
• Les châtiments corporels : ils sont le fait de la perversité de Mme de Réan qui surgit toujours à
la fin pour sévir, jamais avant ou pendant pour empêcher la mauvaise action. (En partie en
écho à la propre enfance malheureuse de la Comtesse de Ségur avec sa mère)
• Le respect des classes sociales : Sophie ne communique pas avec les domestiques qui
mouchardent et ne sont jamais compréhensifs. Ils sont asservis à l’autorité qu’ils ne
contesteront jamais.
• Les leçons de morale à rebours : elles ne sont données qu’après les mauvaises actions
commises. En tout état de cause, il s’agit toujours d’une morale chrétienne et bien pensante
qui veut que Sophie ne soit pas coquette, ni gourmande, ne se mette pas en colère, n’envie
pas les autres, ne soit ni paresseuse, ni orgueilleuse, qu’elle ne mente pas, qu’elle écoute et
obéisse aux adultes, sans faire souffrir ni les hommes ni les animaux…
• L’éducation : Madame de Réan est responsable aussi de la déstabilisation de Sophie
puisqu’elle peut être en contradiction avec elle-même. Dans l’épisode des petits poissons que
Sophie a coupé en morceaux, elle lui pardonne séance tenante sous prétexte que Sophie s’est
dénoncée pour éviter que Simon le contremaître, accusé à tort, ne soit renvoyé. On voit là,
que devant la gravité de l’acte de Sophie, Mme de Réan aurait dû sévir de façon déterminante.

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