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Orthographe :
trucs et astuces




r


© Dicos d'or
22, rue Huyghens, 75014 Paris
ISBN 2-226-13620-7
Les Dicos d'or
de Bernard Pivot

o=ra e:
es e as uces
Jean-Pierre Colignon

Albin Michel

Pré ace

. ..

ne orthographe naturellement irrépro-


chable est un don. Eh oui ! Il y a des
personnes qui ont en tête la photogra-
phie des mots les plus périlleux et qui les couchent
sur le papier sans jamais se tromper, ou presque. On
rencontre ces as, ces phénomènes, dans les finales
des Dicos d'or. .

Mais nous, les plus nombreux, foule immense des


perplexes et des hésitants, qui sommes trop souvent
embarra·ssés par des mots pourtant de nos amis, avec
lesquels notre commerce est très ancien, que pou-
vons-nous faire pour commettre moins d'erreurs ?
Comment mieux nous diriger dans le maquis des
traits d'union, des accents, des consonnes doubles,

5
p R • A C 1

des mots invariables au pluriel, des mots de genre


incertain, des participes passés, des ad·verbes en
<< emment >> ou << amment >>, etc. ?
Jean-Pierre Colignon, à la fois instituteur et magi-
cien, nous aide à nous y retrouver par des trucs, des
astuces, des ficelles, des stratagèmes, des tours bien
à lui. Il puise dans son sac des malices qui nous
amusent, qui nous rendent les mots aimables et diver-
tissants, et qui, surtout, nous offrent la possibilité de
nous mettre en mémoire la bonne orthographe. Quand
le mot-piège réapparaîtra, peut-être, alors, nous rap-
pellerons-nous la formule astucieuse dans laquelle il
lui fait dire comn1ent bien l'écrire...
Ces habiletés mnémoniques sont semblables à la
phrase, que je n'ai donc pas oubliée, par laquelle un
professeur de sixième nous avait enseigné la diffé-
rence entre coasser et croasser : << La grenouille coasse
dans l'o (eau) et le corbeau croasse dans l'r (air). >>
Jean-Pierre Colignon est un correcteur qui respecte
l'identité des mots et qui aime jouer avec eux. Il
accompagne chacun de ses calembours d'un rire qui
n'est pas d'autosatisfaction, mais de plaisir, de joie.
C'est un savant avec des espiègleries d'enfant. Ainsi
apparaîtra-t-il aux lecteurs de cet ouvrage à la fois
très sérieux et fort distrayant. Il dit et il applique la
règle, et il s'en évade par des inventions tantôt lo-
giques tantôt surréalistes, souvent acrobatiques, par-
p R F A C 1

fois poétiques, toujours éclectiques et ludiques. C'est


un enseignant d'un genre bien particulier, qui a la
passion et le sens de la pédagogie, mais qui compte
surtout sur l'humour, d'abord pour retenir les<< pani-
qués >> de l'orthographe, ensuite pour leur inculquer
- non, inculquer est trop directif-, pour leur suggérer
des recettes grâce auxquelles ils amélioreront sensi-
blement leur orthographe.
Dans ce qu'on peut appeler la << méthode Coli-
gnon >>, j'apprécie, parce qu'elle m'enchante, cette
façon élégante et rusée de prendre les mots au sérieux

sans que le pédagogue adopte la posture du maître.


Il préfère - il a raison - la position du jongleur. Rien
ne vous interdit, lecteurs, de jongler vous aussi avec
les mots, _d'inventer des phrases mnémoniques,
d'appliquer la méthode Colignon à d'autres mots qui
vous donnent du souci.

Bernard Pivot
.,

abbé n. m.
Abbé fait partie des rares mots français où le b est
doublé. Il en est de même, logiquement, pour
abbesse, abbatiale et abbaye.
On pourrait, évidemment, se laisser aller à élaborer
une phrase mnémonique du type : << Au fond de
l'ABBAYE,les ABBÉS et les ABBESSES ont mis en route
,

des BÉBÉS ! >>, mais cela pourrait offusquer certaines


personnes, ce qui n'est pas le propos de ce livre ni
l'intentio·n de l'auteur... Alors, on avancera des for-
mulettes plus anodines : << Pour rendre service . au
directeur du zoo, l'ABBÉ et /'ABBESSE hébergent au
fond de l'ABBAYE deux BÉBÉS [deux b] GIBBONS!>>;
<< L'ABBÉ et l 'ABBESSE ont invité le RABBIN à l 'ABBAYE >> ;
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCIS

<< L'ABBESSE donne le [= deux b] au BtBÉ


BIBERON
GIBBON >> ; << Le BÉBÉ [ = deux b] GIBBON s'est caché
dans ['ABBAYE, et L'ABBÉ et ['ABBESSE le cherchent! >>.
Voir aussi bb (mots comportant).

abîme n. m.
Ce mot a un accent circonflexe sur son i. Une formule
mnémonique bien connue explique que << le chapeau
de la CIME [qui s'écrit sans accent circonflexe] est
tombé dans l 'ABÎME >>.
Cet accent circonflexe se retrouve, logiquement, dans
abîmé(e) et abîmer.
N.B. : Dans l'expression désignant une œuvre (litté-
raire, picturale, photographique, etc.) qui en contient
une autre, identique, laquelle en contient elle-même
une autre, on écrit de préférence en abyme, avec un
y:<<mise en abynze >>, <<récit en abyme>>, « structure
en abyme »...
Une célèbre marque de fromage dont l'image com-
merciale est une tête de bovin souriante est un
bon exemple de mise en abyme: l'anin1al a comme
boucles d'oreilles des boîtes de fromage le représen-
tant, et ces boucles-boîtes montrent elles-mêmes ...

aborigène n. et adj.
Aborigène est un synonyme de << natif>>, d' << indi-
gène >>, d' << autochtone>>. Il désigne donc, ou qualifie,

,o
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCES

quelqu'un qui appartient au(x) peuple(s) installé(s)


dans un pays depuis des générations, voire des mil-
lénaires. Ce terme est notamment employé (le plus
souvent avec une majuscule initiale) pour parler des
.,·

autochtones del' Australie.


Un barbarisme fréquent consiste à dire et à écrire :
<< arborigène >>.
Phrase mnémonique : << Au premier ABORD, les navi-
gateurs virent quelques ABORIGÈNES venir à eux, puis
des centaines... >>.

absoudre v. tr.
Au présent de l'indicatif, la conJugaison est : j'absous,
tu absous, il absout (ce qui diffère de verbes comme
coudre, qui donne : je couds, tu couds, il coud).
Formule mnémonique : << Elle COUD avec son dé [d]
tout en parlant et il l'ABSOUT de son bavardage en pre-
nant le thé [t] >> •


acacia n. m.
Aucun des deux c n'est doublé dans ce mot.
Phrase mnémonique : << L'arbre préféré des ACAdé-
miciens est l'ACACIA, selon la CIA >>.
I

accommoder v. tr.
Ce verbe, qui est également employé à la fonne pro-
nominale, s'écrit avec deux c et deux m.
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT AITUCII

Formule mnémonique : << D'accord [deux c] : c'est


commode [deux m] d'écrire ACCOMMODER!>>.
• Egalement deux c et deux m dans accommodant(e),
~

accommodation, accommodement...

ACCORD du participe passé avec l'auxiliaire avoir


Le participe passé des verbes construits avec l'auxi-
liaire avoir NES' ACCORDE JAMAIS avec le sujet : << Elle
a chanté toute la nuit ; Ils ont fêté Noël ; Elles ont
réfléchi >>, etc.
En revanche, ce participe peut s'accorder avec un ou
des COMPLÉMENTS D'OBJET DIRECTS, à condition que
ceux-ci soient placés devant le participe.
Le << truc >>, ici, consiste donc à voir si, en arrivant
au participe, on a lu dans la phrase sur qui ou sur
quoi porte l'action du verbe conjugué... Exemple:
<< Hier, Hélène a acheté du parfum >>. Sait-on, en arri-
vant à acheté, ce qui a été acheté par Hélène ? Non !
Alors, le participe doit rester invariable. Idem pour :
<< Olga a blessé Martine >> ; << Sylvain a bu toute la
bouteille de côtes-du-rhône >> ; << La première chaîne
a diffusé les deux épisodes de Mandrin >>•••
En revanche, quand on sait, en arrivant aux participes,
qui a été blessé, ce que Sylvain a bu, ce que la chaîne
a diffusé - c'est-à-dire des compléments d'objet
directs (C.0.D.) répondant aux questions<< qui?>> ou
<<quoi?>> -, on doit faire l'accord sur les C.O.D.:

J2
ORTNOGRAPNI I TRUCS Il ASTUCES

<< C'est Martine qu'Olga a blessée>>; << La, bouteille


de côtes-du-rhône que Sylvain a bue en entier >> ;
« Les deux épisodes de Mandrin que la première
chaîne a diffusés hier >>.
N.B. : Attention ! Bien que conjugués avec avoir, les
participes passés des verbes impersonnels ne s' accor-
dent pas : << Nous n'avons pas pu sortir en mer durant
les deux jours qu'il a plu >> (il a plu pendant deux
jours, il n'a pas << plu des jours>> !).
Suivi d'un infinitif, avec lequel il forme alors une
locution indissociable, le participe passé de faire reste
invariable et ne s'accorde jamais sur un C.O.D. qui
le précéderait : « Les robes qu'elle a FAIT broder »
(elle a fait quoi? non pas << les robes>>, mais elle a
<< fait broder>> des robes); << La, panique que ses
menaces ont fait naître » (les menaces n'ont pas << fait
la panique>>, mais ont << fait naître>> la panique).
Avec laissé (participe passé de laisser), la confusion
règne entre les grammairiens partisans de toujours
appliquer l'invariabilité(<< Nous les avons laissé par-
tir >>), sur le modèle de fait, et ceux qui défendent le
maintien de la distinction grammaticale exposée par
Littré: accord si le C.O.D. FAIT l'action exprimée par
le verbe à l'infinitif, pas d'accord si le C.O.D. SUBIT

l'action exprimée par le verbe à l'infinitif. Reprenons


l'exemple du fameux linguiste : << Cette femme que
j'ai laissée peindre». L'accord de laissée sur le

13
ORTHOGRAPHI I TRUCS Il ASTUCIS

C.O.D.femme indique que la signification est:<< Une


fetnme à qui j'ai permis de peindre>>. Si l'on adopte
l'invariabilité - << Cette femme que j'ai laissé pein-
dre >> -, la signification est alors : << Cette femme que
j'ai permis que l'on peignît>>. La différence d'accep-
tion est incontestable et démontre l'utilité, la nécessité
même, du maintien de la distinction orthographique.
C'est cette même différence que l'on retrouve, à juste
raison, entre « La, soprano que j'ai ENTENDUE chan-
ter >> ( accord, car cette cantatrice FAIT l'action de chan-
ter) et << La, sérénade que j'ai ENTENDU jouer>> (pas
d'accord, car la sérénade SUBIT l'action d'être jouée).
En revanche, dans << Françoise s'est laissé séduire »,
où l'invariabilité est due au fait que la personne ne fait
pas l'action de séduire, nous sommes personnellement
enclin à envisager l'accord... au nom du réalisme : la
dénommée Françoise ne contribue-t-elle pas forte-
ment à 1' action du verbe à l'infinitif, en donnant, en
quelque sorte, le << feu vert >> à sa séduction, en auto-
risant un tiers à la séduire ? !...

ACCORD du participe passé des verbes



pronominaux
Un bon <<truc>> consiste d'abord à voir si un verbe
est ESSEN'I'IELLEMENT PRONOMINAL, c'est-à-dire s'il
n'existe, s'il n'est employé dans la langue, que sous
une forme pronominale, avec le pronom se. La

14
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

construction pronominale consiste à donner au verbe


un complément sous la forme de ce pronom réfléchi.
Quand un verbe est essentiellement pronominal, le
participe passé S'ACCORDE TOUJOURS avec le sujet:
« elles se sont repenties, ils se sont absentés, elle
s'est gaussée, elles se sont prosternées, ils se sont
ravisés, elle s'est prélassée, ils se sont gendarmés,
elle s'est exclamée, etc.
On ne dit pas : << elles ont repenti >>, << ils ont
absenté >>, << elle a gaussé >>, << elles ont prosterné >>,
<< ils ont ravisé >>, << elle a prélassé >>, << ils ont gen-
darmé >>, << elle a exclamé >>, etc.
N.B. : 1° S'entre-nuire est le SEUL verbe essentielle-
ment pronominal réciproque à être transitif INDIREcr,
ce qui fait que son participe passé reste invariable :
,

« Elles se sont entre-nui >> ( elles se sont entre-nui les


unes AUX autres).
2° S'arroger est le SEUL verbe essentiellement prono-
minal qui soit transitif DIREcr : il peut donc avoir des
compléments d'objet directs (C.0.D), et ceux-ci
peuvent influer sur l'accord du participe passé s'ils
précèdent ce dernier (mais pas s'ils le suivent). Le
<< truc >> consiste à raisonner comme si le verbe était
construit avec l'auxiliaire avoir. •

Exemple : << La reine s'est arrogé les pleins pou-


voirs>>. Cela revient à dire que la reine a arrogé à s',
c'est-à-dire à elle-même (s'est un complément

15
ORTHOGRAPHI s TRUCS IT ASTUCES

d'objet indirect, qui ne joue pas sur l'accord du par-


ticipe), les pleins pouvoirs. Les pleins pouvoirs est
bien un complément d'objet direct, mais placé APRÈS
le participe - quand on arrive, dans la phrase, au
participe, ON NE SAIT PAS ENCORE ce que le sujet s'est
a1Togé : donc, le participe reste invariable.
Modifions l'ordre des mots dans l'exemple : << Les
pleins pouvoirs que la reine s'est arrogés >>. Cela
signifie que la souveraine a arrogé à s' (elle-même)
les pleins pouvoirs. Cette fois, lorsque l'on a,·rive à
la lecture ou à l'écriture du participe passé, ON SAIT
ce que la reine s'est arrogé: il s'agit des pleins pou-
voirs, complément d'objet direct placé AVANT le
participe.

En dehors des verbes dits << essentiellement prono-


minaux >> (nous n'entrerons pas dans des discus-
sions byzantines de terminologie qui embrouillent les
usagers de la langue, notamment ceux qui apprennent
le français ... ), qui peuvent être << réciproques >>
(s 'entraider, s'entre-déchirer. .. ) ou << non réci-
proques >> (s'écrier, s'insurger, se rebeller, se sou-
cier. .. ), il existe un grand nombre de verbes qui peu-
vent prendre la forme pronominale (laver/se laver,
parler/se parler, rappeler/se rappeler. .. ).
Il faut alors les imaginer construits avec l'auxiliaire
avoir, puis chercher si le verbe a un ou des complé-

16
ORTHOGRAPHE •• TRUCS ET ASTUCES

ments d'objet directs. Si oui, est-ce que ce ou ces


C.O.D. sont placés AVANT le participe et entraînent
l'accord de ce dernier ?
Exemples:
<< Catherine s'est coupée. >> - Qui est-ce que Cathe-
rine A COUPÉ ? Réponse : s ', pronom personnel mis
pour elle-même. Ce pronom, répondant à la question
<<qui?>>, est bien un C.O.D. que l'on a vu, que l'on
connaît AVANT d'arriver au participe. Ce dernier doit
donc s'accorder au féminin singulier.
<< Catherine s'est coupée au doigt. >> - Catherine A
COUPÉ quoi ou qui ? Réponse : s ', mis pour Catherine ;
le pronom personnel, là encore, est un C.O.D. quel' on
a lu AVANT d'arriver au participe, d'où l'accord de
celui-ci au féminin singulier. Doigt, qui de toute façon
est placé APRÈS le participe, ne répond pas à la question
<< qui ? >> ou << quoi ? >>, mais aux questions << où ?
comment?>>. Ce n'est donc pas un C.O.D.
<< Catherine s'est coupé le doigt. >> - Qu'est-ce que
Catherine a coupé ? Réponse : le doigt, qui est bien
un C.O.D., mais que l'on n'a pas vu avant d'arriver
au participe : il est placé APRÈS le verbe, donc ne joue
aucun rôle sur l'accord du participe. Quant à s', ce
n'est pas un C.O.D., car la signification est: CatJie-
rine a coupé quoi ? un doigt ; à qui ? à s ', complément
d'objet indirect (C.0.1.) mis pour elle-même, et un
C.0.1. n'entraîne pas l'accord du participe.

17
ORTHOGRAPNI I TRUCS Il AITUCIS

Les participes des verbes dits << accidentellement pro-


nominaux >> ne s'accordent que s'il y a ·un ou des
C.0.D. figurant devant eux (dans les exemples ci-
dessous, les C.O.D. sont en petites capitales) :
- Elles SE sont vues
- Ils SE sont retranchés
- Les CADEAUX qu'elles se sont donnés
- Les MÉRITES qu'ils se sont indûment attribués
-Les MÉDAILLES qu'ils se sont offertes
'
A chaque fois, ON CONNAÎT le C.O.D. AVANT d'arriver
au verbe.

accueil n. m.
Une erreur courante consiste à écrire dans le désordre
les lettres de ce mot. La graphie correcte est accueil,
qui se prononce << akœil >>. Mais il faut déplorer de
nombreuses versions fautives, où le u et le e ont été
inversés : << acceuil >> ••• dont la prononciation devrait
mettre en garde puisque cela donne, à l'oreille,
<< asseuil >> !
Phrase mnémonique: << Il a été hué [u devant le e]:
quel ACCUEIL ! >>.

acné n. f.
Mot FÉMININ : << L'ACNÉ est UNE affection de la peau » ;
<< Une ACNÉ rosacée 4,isgracieuse >>.

,.
ORTHOGRAPHI I TRUCS IT ASTUCII

acquitter v. tr. (et s'acquitter, v. pronom.)


Avec quitter, acquitter est une exception au sein des
verbes se terminant sur le son<< iter >> : ceux-ci s'écri-
vent avec un seul t, comme aliter, habiliter. ..
Phrase mnémonique:<< Très têtu [deux t], Toto [deux
t] tint à s'ACQUJ11'ER de sa petite dette [deux t] >>.
Voir aussi -iter (verbes se terminant par).

ADJECTIFS VERBAUX (comment distinguer les


participes présents des)
Tous les participes présents sont invariables, et se
terminent en -ant ( << parlant à ses amis >> ; << c'est en
travaillant>>... ) ; employés comme adjectifs, ils sont
appelés << adjectifs verbaux >> et sont variables ; ils
peuvent se terminer en -ant (<< ils sont fatigants >>) ou
en -ent (<< les pays émergents >> ) .
Les adjectifs verbaux ont donc, très généralement la
même forme au masculin singulier que les participes
présents correspondants. Toutefois, un certain nom-
bre d'entre eux (qui sont aussi des noms, parfois)
diffèrent des participes présents dont ils sont issus.
La plupan des verbes en -guer et en -quer ont des
participes présents en -guant et en -quant (<< Fati- #

guant l'auditoire par ses perpétuelles digressions,


l'orateur a été hué>> ; << Il s'est enrichi en fabriquant
des cartes à puce >>) et des adjectifs verbaux et/ou
ORTNOGRAPNI I TRUCS IT AITUCII

des noms sans u (fatigant, extravagant) ou bien en c


( << un fabricant >>, « un air provocant >> ) • .

Pour distinguer les participes présents des adjectifs


verbaux (et des noms), on s'y retrouvera en observant
ce qui• suit:

1° Les participes présents peuvent être remplacés par


une proposition conjonctive ou par un gérondif
[en + participe présent]. Exemples:
- « Il s'est empoisonné en FABRIQUANT lui-même un
apéritif» peut être remplacé par << C'est parce qu'il
fabriquait lui-même un apéritif qu'il s'est empoi-
sonne>>.
~

- << SUFFOQUANT de colère, il prit la porte » peut être


remplacé par << En suffoquant de colère, il prit la
porte>> ou par<< C'est parce qu'il suffoquait de colère
qu'il prit la porte>>.
Ce sont donc bien les deux participes présents f abri-
quant et suffoquant qui conviennent.
2° Les adjectifs verbaux (et les noms) peuvent être
remplacés par une proposition relative (avec qui).
Exemples:
- « Le personnel NAVIGANT s'est mis en grève» peut
être remplacé par << Le personnel qui navigue s'est
mis en grève>>.
- « Un argument CONVAINCANT » peut être remplacé
par<< un argument qui convainc>>.

20
,
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCIS

- « Un FABRICANT de meubles >> peut être remplacé par


<< quelqu'un qui fabrique des meubles>>.

Il faut donc retenir, aussi, la graphie des adjectifs


verbaux et/ou des noms issus de verbes en -guer et
en -quer dont l'orthographe est différente de celle
des participes présents :

Participes présents Adjectifs et/ou noms


communiquant communicant(e)
-
.

convainquant convaincant(e)
extravaguant extravagant(e)
fabriquant fabricant( e)
fatiguant fatigant(e)
intriguant intrigant(e)
naviguant navigant(e)
provoquant provocant(e)
suffoquant suffocant(e)
vaquant vacant(e)
zigzaguant zigzagant(e)

ADVERBES en -emment et en -amment


Les adverbes se prononçant<< aman>> s'écrivent avec
deux m : patiemment, savamment, consciemment, etc.
Pour savoir si l'adverbe s'orthographie avec un a ou
un e, il faut regarder comment s'écrit l'adjectif cor-
respondant: si celui-ci se termine par -ant, l'adverbe

21
ORTHOGRAPHE a TRUCS IT ASTUCES

s'écrit avec un a: puissant/puissamment, élégant/


élégamment, indépendant/indépendamment... ; si
l'adjectif se termine par -ent, l'adverbe s'écrit avec
une : différentldifféremment, apparent/apparemment,
évident/évidemment...
N.B. : 1° Notamment, nuitamment, précipitamment et
sciemment n'ont plus, aujourd'hui, d'adjectifs corres-
pondants. Pour notamment, il faut penser à NOTAtion ;
., . . ' , . . .
pour preczpitamment, a preczPITAtzon ; pour sciem-
ment, à science, à conscience, à à bon escient, à
consciemment (de conscient).
Pour nuitamment, il faut penser à nuitard : << Ces NUI-
TARDS rentrent de plus en plus NUITAMMENT! >>, ou << Il
fait NUIT TARD, c'est pourquoi l'on rentre NUITAM-
MENT f >>.
2° Obligeant a donné obligeamment.

agate n. f.
A" l'inverse du prénom féminin Agathe, ce mot ne
comprend pas de h.
Formule mnémonique : << Contrairement au diamant,
l'AGATE ne coupe pas telle une hache [sans h] >>.

Agathe n. pr.
Voir agate.

I
22
ORTNOGRAPNI I TRUCS Il AITUCII

agrafe n. f.
Agrafe se termine en -afe, et non en -aphe comme la
plupart des mots usuels. On retrouve le f dans agra-
fage et dans agrafeuse.
Phrase mnémonique : << Elle est âgée, IA FÉE [a +Je]
aux AGRAFES!» •

agnpper v. tr.
Ce verbe (ainsi qu'agrippé[e]) comporte un g et
deux p.
Phrase mnémonique: << Il est âgé [un g], · pépé
[deux p] ! >>.

-aître (verbes se terminant par)


Les verbes se tenninant en -aître conservent dans leur
conjugaison l'accent circonflexe sur le i de l'infini-
tif... à condition que le i soit suivi d'un t : il connaît,
mais nous connaissons ; elle paraît, mais ils parais-
sent ; il naîtra, mais vous naissiez, etc.
Phrase mnémonique : << Avant l'été [= devant les t],
il faut garder son chapeau [= l'accent circon-
flexe] ! >>.

-al (adjectifs masculins se terminant par) .


Dans les adjectifs masculins usuels se terminant sur
le son<< al>>, la syllabe finale s'écrit presque toujours
-al. Les rares exceptions sont : ovale (<< un ballon

23
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

ovale >>), pâle (<< un visage pâle >>) et sale (« un


appartement sale >>).
Phrase mnémonique : << Tous les adjectifs masculins
en -al sont à cheval [-al], sauf OVAJ,E, PÂI,E et SAI.E,
qui restent au fond de la cale [-ale]».

allo- (mots commençant par)


Par calembour - et, par exemple, dans une dictée,
afm de piéger les concurrents en testant leur faculté
de raisonnement-, on pourrait parler d'un ou d'une
<< allogène censé(e) être éclairé(e) ». La signification
exacte de ce texte serait donc : << un étranger, ou une
étrangère, supposé(e) être informé(e), être instruit(e)
et capable de discernement>>. Pourquoi pas, en effet...
L'homonymie entre allogène et halogène permet
cette astuce.
Mais, à part ce cas d'espèce, une des meilleures
<<ficelles>> pour déduire quelle est l'orthographe de
nombreux mots consiste à connaître la signification
et la graphie de préfixes et de suffixes grecs et latins
- surtout les grecs, qui figurent souvent dans des mots
à la graphie compliquée.
Ainsi, quand il est question d' << autre>>, d' << étran-
ger>>, c'est l'élément grec alios(<< autre>>), que l'on
retrouve comme préfixe dans allogène (contraire
d'indigène et d'autochtone), allochtone, allogamie,
allopathie, allophone, etc. S'il s'agit de lampes, on

,
24
ORTNOGRAPNI I TRUCS Il ASTUCES

peut, a priori, penser qu'il est question de lampes à


halogène, ou d'halogènes (du grec hals, halos,
<<sel>>). Bien qu'il n'y ait pas de rapport entre halos,
<< sel>>, et halôs, << aire, surface>>, il est intéressant de
mémoriser que halo, << zone circulaire diffuse autour
d'une source lumineuse>>, qui, lui, vient de halôs,
s'écrit co1n1ne le début des mots de la farnille d'HALO-
'
gene.

allô ! interj.
Inconsciemment, au téléphone - fixe ou portable -,
chacun modifie le ton de sa voix, donne un accent à son
intonation. C'est peut-être pourquoi cet accent est
<< traduit >> par le circonflexe qui surmonte le ode allô !
Comme la quasi-totalité des interjections simples et
composées, allô ! comporte, sempiternellement lié au
mot, un point d'exclamation.
La logique incite à mettre un point d'exclamation
pour la personne qui appelle au téléphone et qui pro-
nonce le mot : << Allô ! » ; en revanche, quand une
personne décroche le combiné pour répondre à un
appel, l'intonation est certainement interrogative:
<< Allô ? >> ( << Allô ? Qui appelle ? >>).
N.B. : Généralement - la question a été vivement
débattue -, on s'accorde à penser que cette onoma-
topée est une francisation de l'anglo-saxon hello !

25
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCES

amande n. f.
L'amande est le fruit de l'amandier. Ce· mot n'est
pas à confondre avec son homonyme amende, n. f.,
qui désigne une sanction pécuniaire*.
Phrase mnémonique: << L'AMANDE pousse sur un
ARBRE [le a initial d'arbre se retrouve deux fois dans
amande]>>.
Voir amende.

amende n. f.
Amende, avec un e, est le nom donné à différentes
peines pécuniaires : << 2 000 euros d'amende ; faire
amende honorable >>.
Phrases mnémoniques: << C'est sous l'ESSUJE-glace
[les deux e <l'essuie se retrouvent dans amende] que
le P.-V. porteur d 'AMENDE est délicatement déposé par
les contractuelles ! >> ; << L'AMENDE a été AMEnée par
un incident survenu à MENDE! >>.
Voir amande.

-ance, -anse, -ence, -ense (mots se terminant par)


Sil' on hésite sur l'orthographe d'un mot se terminant
sur le son << ance >>, un << truc >> utile consiste à songer

* Pécuniaire est un mot épicène, c'est-à-dire s'utilisant à la


fois au masculin et au féminin : « des embarras pécuniaires ;
une aide pécuniaire ».

26
I
ORTHOGRAPHE a TRUCS IT ASTUCES

à l'orthographe d'un mot ou de plusieurs mots de la


même famille... Arrogant donne la solution pour
arrogance, décent pour décence, éloquent pour élo-
quence, offenser pour offense, pertinent pour perti-
nence, urgent pour urgence, vacant pour vacance(s),
violent pour violence...
Bien entendu, il faut être sûr de l'orthographe des
mots pris comme référence !

andalou adj. (et n. pr., avec une majuscule initiale)


Le féminin est andalouse, bien qu'andalou n'ait-pas
des final.
Phrases mnémoniques : << Cet ANDALOU est FOU ! >> ;
<< Ce meuble ANDALOU est en ACAJOU >> •

ANTONOMASE (orthographe des mots obtenus


par)
L'antonomase est une figure de rhétorique (attention
à la place du h dans ce mot !). Elle consiste à
employer: _
1° un nom propre commé nom commun (<< Cet
homme est un véritable HARPAGON >> ; << Cette femme
a un tempérament de MESSAUNE >>) ;
2° une périphrase à la place d'un nom propre (L'Aigle
de Meaux = Bossuet; le Petit Caporal = Napo-
léon 1er ; le duc de Fer = Wellington) ;
3° un nom commun à la place d'un nom propre. Dans

2'T
ORTHOGRAPNI I TRUCS IT AITUCII

ce cas, le nom commun devenu surnom prend une


majuscule (le Libérateur = Bolivar ; le Taciturne =
Guillaume 1er d'Orange-Nassau) ;
4° le nom propre d'une personne, d'une ville, d'une
région ... à l'origine de la fabrication et de la produc-
tion de choses et d'objets à la place du nom commun
de ces derniers (du tulle = de la ville de Tulle ; du
camembert = de la ville de Camembert ; un lebel =
du nom du fabricant Lebel ; un sandwich = du nom
du lord del' -· auté John Montagu, comte de Sand-
wich ; un landau = du nom de la ville allemande de
Landau).
Le bon << truc>> en l'occurrence est d'avoir en tête
!'ORTHOGRAPHE DES NOMS PROPRES CONCERNÉS, car
dans la quasi-totalité des cas les noms communs sont
repris avec la graphie des noms propres : un pull
jacquard (de Joseph Marie Jacquard, mécanicien qui
mit au point le métier à tisser automatique ... ce qui
ne servit pas les intérêts des canuts !) ; du cantal (de
la région du Cantal) ; un colt (de l'ingénieur améri-
cain Samuel Colt).
Il y a quelques exceptions : calepin est la francisation
du nom du religieux et lexicographe italien Calepino ;
barème (un r et un accent grave) découle du nom du
sieur Barrême (deux r et un accent circonflexe).
Dans la plupart des cas, quand les noms co1nmuns
ainsi obtenus sont vrai1nent lexicalisés, entrés dans

28
ORTNOGRAPHI I TRUCS ET ASTUCES

la langue courante usuelle, ils s'écrivent sans majus-


cule: une chantilly, une béchamel(le)*, un diesel, etc.
Mais ils demeurent - ou redeviennent logiquement -
des noms propres avec majuscule dans les formula-
tions crème Chantilly, sauce Béchamel, moteur Die-
sel, car ces expressions signifient respectivement :
<< crème portant le nom de la ville de Chantilly >>,
<< sauce inventée par le cuisinier de M. de Bechameil,
intendant et maître d'hôtel du roi Louis XN >>,
<< moteur dû à l'ingénieur allemand Diesel>>.
Encore une fois, pour maîtriser de grands pans·-· de
l'orthographe, l'excellent<< truc>>, c'est de s'intéres-
ser à tous les domaines - ou presque - en retenant
l'orthographe des noms propres.
,

ap[p]- (verbes commençant par)


Pour retenir que quelques verbes co1nmencent par
ap-, alors qu'une majorité commencent en doublant
le p (app-), on peut essayer de les mémoriser par

* L~orthographe du nom de M. de Bechameil s'est muée en


Bechamel, p.uis Béchamel au fil des années. Aujourd'hui, c'est
la dernière graphie mentionnée qui l'emporte ... et qui doit être
LA SEULE USITÉE dans sauce Béchamel. La variante béchamelle
(n. f.), lexicalisée comme variante de béchamel (n. f.) en tant
que nom commun, est inacceptable comme nom propre,
évidemment.

29
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT AITUCII

diverses phrases:<< J'APERÇUS, APITOYÉ, deux hommes


qui S'APOSTROPHAIENT; ils manquèrent S'APLANIR et
s'APIATIR avant de S'APAISER en S'APEURANT» ;
<< S'APERCEVOIR qu'on s'APll'OIE sur soi, se laisser
APOSTROPHER, c'est s'APLANIR ou s'API.ATIR, et non
s'APAISER en s'APEURANT >>.

apercevoir v. tr. (et forme pronom. s'apercevoir


[de])
Ce verbe s'écrit avec un p.
Phrase mnémonique: << Je m'APERÇOIS, avec une
APOSTROPHE, qu'apercevoir n'a qu'un p / ».
Voir ~ussi ap [p] (verbes commençant par)

appas n. m. pl.
Le mot appas désigne les attraits physiques d'une
femme. Il a pour homonyme appât, n. m., terme qui
désigne la pâture destinée à attirer les animaux : << Le
pêcheur lance des appâts dans la rivière ».
Fortnules mnémoniques : << Le pêcheur prépare ses
APPÂTS pour APPATER; le pécheur est attiré par les APPAS
de cette belle PASSANTE >> ; << Les APPAS de la plantu-
reuse boulangère PASsionnent les lycéens du ''bahut''
voisin, mais n 'APPÂTENT pas le pêcheur PATaud ».

appeler v. tr., v. tr. indir.


Voir rappeler.

30
:
ORTHOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCII

après que loc. prép.


Après après que, le verbe doit se mettre à l'indicatif,
et non au subjonctif: << Après qu'ils FURENT partis,
l'ambiance se détendit>> (ou:<< après qu'ils som: .. »,
ou bien : << après qu'ils SERONT. •• >>) ; << Vous sortirez
après que vous AUREZ terminé la vaisselle ! ».
Phrase mnémonique: << C'est à titre INDICATIF [le
mode indicatif] que la Météo a annoncé qu'il ferait
beau APRÈS QUE la matinée aura été très pluvieuse... ».,

Avant que, en revanche, entraîne le subjonctif pour


le verbe de la proposition circonstancielle de temps
(l'action de la proposition principale se situe avant
celle de la circonstancielle) : << Il arrivera avant que
le douzième coup de minuit An retenti ».
Voir avant que.

asseoir v. tr. (et for1ne pronom. s'asseoir)


Il n'y a pas de e - en dépit de l'orthographe du verbe
à l'infinitif - dans les formes conjuguées (sauf au
subjonctif présent : que j'assoie, que tu assoies, qu'il
assoie): j'assois, tu assois; il assoyait, nous
assoyions; j'assoirai, vous assoirez; j'assoirais,
nous assoirions ; assois ! assoyons !
N.B.: Ce verbe a deux conjugaisons: celle que nous
venons de citer, et une seconde, qui s'écarte de l'inti-

31
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il AITUCII

nitif. Elle se forme ainsi : j'assieds, j'asseyais,


j'assis, j'assiérai, etc.
Phrase mnémonique (concernant la première conju-
gaison): << On ne s'Assorr pas sur des œufs [sur
des e] ! >>.

atterrir v. intr.
Quel que soit le sol sur lequel on atterrit, le verbe
atterrir comporte deux t et deux r consécutifs, ce qui
peut se retenir par la formulette assez connue : « Il
est TÊl'U [deux t], RJRI [deux r] ! ».

aucun adj. indéf. et pron. indéf.


Dans d'aucuns, on a un synonyme de<< certains>>, de
<< quelques-uns >> ; le s final d'aucuns est donc logi-
que et obligatoire.
N.B. : Aucuns est également obligatoire au pluriel
avec des substantifs qui n'ont pas de singulier (frais,
funérailles, honoraires, royalties... ou rillettes !) -
donc : sans aucuns frais, aucunes funérailles, etc.
Phrase mnémonique : << Chez les HUNS [terminaison
en -uns], d'AUCUNS n'aimaient pas le steak tartare!»


auspice n. m.
Auspice vient du latin auspicium (de avis, << oiseau>>,
et de spicere, << examiner >>). Dans l' Antiquité, des
présages étaient établis d'après le vol des oiseaux,

32
ORTHOGRAPHI I TRUCS IT AITUCIS

d'après leurs chants, voire leur appétit..., d'où le nom


de auspicium, <<auspice>>.
C'est un nom masculin, tout conune son homonyme
plus usuel hospice, ce qui nous conduit à la formule
n1némonique : << Il est né sous les meilleurs AUSPICES
à l'HOSPICE de Saint-Sulpice!>>.

avant que Ioc. prép.


Avant que est toujours suivi du SUBJONC'l'IF : << Avant
qu'il VIENNE>>; Avant que l'on AIT pris une déci-
sion » ; Il arrivera avant que ne SURGISSE la nuit >>- •••
.

Le subjonctif marque qu'il y a antériorité du verbe


principal: << Il avait taclé l'avant-centre adverse
avant que celui-ci ait eu pu armer son tir>>.
Phrase mnémonique : << Ce n'est pas SUBJectif: après
AVANT QUE, il est impératifde mettre un SUBJONCTIF ! >>.
N.B. : L'emploi de ne est facultatif après avant
que (<< Ils arrivent avant que la nuit [ne] soit tom-
bée>>).
Voir aussi après que.

azimut n. m.
À la différence de bismuth, azimut n'a pas de h final.
'

For1nule mnémonique: << Son BUT [sans h] : trouver


l'AZIMUT ! >>.

i

..


!'

• '

,-

.'


battre v. tr., v. tr. indir., v. intr. (et forme pronom. se
battre)
Le verbe battre (tout comme abattre) comporte
deux t. Si l'on hésite, on peut songer à une accorte
et sympathique parente : << Elle est BATH, TATA [ deux
t; et, s'il s'agit d'abattre, il y a, aussi, deux a] I ».

bb (mots comportant)
Seuls quelques mots français usuels comportent un
redoublement du b. On peut essayer de les mémoriser
en bloc, au sein d'une même phrase mnémonique : •

<< Quel SABBAT dans l'ABBAYE: l'ABBÉ GIBBEUX,


l 'ABBESSE et leur ami le RABBIN cherchaient à attraper
un BÉBÉ [deux b] GIBBON échappé I ».
ORTHOORAPHI s TRUCS ET ASTUCES

Voir aussi abbé, gibbon, gibbosité, rabbin et sab-


bat.

bénit(e) adj.
Le verbe bénir a deux participes passés : béni(e)_et
bénit(e). Le second ne s'emploie plus que comme
adjectif, et quand il qualifie des choses ayant fait
l'objet d'une bénédiction rituelle: << du pain bénit>>,
<< de l'eau bénite>>, << une médaille bénite>>.
Sinon, on écrit : << L'abbé a béni leur union >> ;
<< L'aumônier militaire a béni les drapeaux >> ; << Elle
a béni le bienheureux hasard >>. Et, en dehors du
contexte religieux: << C'était une période bénie des

cieux>>.
Phrase mnémonique : << Le pain BÉNIT, l'eau BÉNITE,
les médailles BÉNITES sont passés par le BÉNITIER >>.

bientôt adv./bien tôt Ioc. adv.


À l'oral, la nuance de prononciation entre bientôt et
bien tôt est fort peu respectée par la plupart des per-
sonnes. Aussi n'est-il pas étonnant de voir nombre
de scripteurs hésiter sur l'orthographe de ces mots.
Pour différencier bientôt (en un seul mot) de bien tôt
(en deux mots, par l'association d'un adverbe de qua-
lité ou d'intensité, bien, et d'un adverbe de temps,
tôt), un bon moyen est de tenter de remplacer l'éven-
tuel bien tôt par bien tard. Si cela est possible, c'est

36
ORTNOGRAPHI I TRUCS ET ASTUCES

qu'il s'agit très probablement de bien tôt; dans le


cas contraire, il faudra écrire bientôt.
Exemple : << J'irai [<< bientô >>] à Venise >>••• Peut-on
caser logiquement bien tard - en obtenant alors un
texte de sens contraire, bien sûr - dans cette phrase ?
Ou bien des termes comme prochainement, sous
peu? ... Assurément, chacun y verra tout de suite une
phrase dont la signification doit être: << J'irai pro-
chainement à Venise >>, et non << bien tard à Venise >>.
C'est donc bientôt qu'il faut écrire.
Second exemple : << Il est arrivé [<< bientô >>] à- la
cérémonie ! >>. On ne saurait dire << Il est· arrivé pro-
chainement... >>, donc il faut écrire bien tôt, en deux
mots : << Il est arrivé bien tôt à la cérémonie!>>.
Attention ! Le procédé ci-dessus énoncé peut
s'appliquer à la quasi-totalité des cas, où il est pos-
sible de distinguer bientôt d'avec bien tôt. Mais il
faut reconnaître que dans certaines occasions les deux
orthographes sont plausibles ... et l'on critiquera alors
à juste titre l'auteur d' un texte si ambigu !

Biscarrosse n. pr.
Voir carrosse.

bismuth n. m.
À la différence d'azimut, bismuth s'écrit avec un h
final.

37
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCIS

Formule mnémonique : Que THÉODORE, THÉODULE


<<
et THÉOPHILE [th] prennent leur BISMUTH au dîner! ».

bleu(e) n. et adj.
Voir -eu (noms masculins se terminant par).

boîte n. f.
Ce nom comporte un accent circonflexe sur son i
(idem pour boîtier), alors que boiter, boiterie, boi-
teux, etc., n'ont pas d'accent.
Phrase mnémonique : << Le chapeau du BOITEUX est
tombé dans la BOÎTE >>.

boiteux(-euse) n. et adj.
Boiteux (et boiteuse, boitement, boiter, boiterie, boi-
tillant[e], boitiller) ne comporte pas d'accent circon-
flexe, au contraire de boîte et boîtier.
Voir boîte.

bonbon n. m.
Voir embonpoint.

bonbonne (ou bombonne) n. f.


Voir embonpoint.

bonbonnière n. f.
Voir embonpoint.

38
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

brun. f.
C'est l'un des rares mots féminins se ternunant sur
le son << u >> qui ne comportent pas un e final.
Phrase mnémonique : << Ma BRU n'aime pas les œufs
[les e] >>.
Voir aussi -ue (noms féminins se terminant par) .

.,


..

I'

,
.,

câble n. m.
Voir encablure.

calotte n. f.
Fait partie des mots se terininant en -otte (avec
deux t).
Phrases 1nnémoniques: <<Avant
-
de se coucher, la
MARMŒTE enlève sa CALŒTE et sa CULŒTE » ; << La
CALŒTE de la MARMŒTE est tombée dans la FLŒTE ».
Voir -otte (mots se terminant par).
,

camembert n. m.
C'est un m qui précède le b.
Ce nom co1nrnun est issu du nom propre homographe

41
OR T H O GRAPHE I TRUCS ET A S TUC ES

(la majuscule mise à part !) Camembert, village de


l'Orne où ce fromage fut fabriqué pour la première
fois.
Formule mnémonique : << Tout le monde aime dou-
blement [deux m] le CAMEMBERT!>>.
N.B. : L'humoriste Christophe est le << père >> d'un
des premiers personnages de la B.D. française : le
sapeur Camember, dont le nom ne comporte pas de t
final.

canoéiste n.
La présence d'un accent aigu sur le e qui précède le
i suffit à ce que l'on prononce de façon bien distincte
ces deux lettres, et non pas << é >>. Cela rend donc
inutile de mettre un tréma sur le i. Cette remarque
vaut pour la quasi-totalité des mots présentant le
binôme éi : absentéisme, athéisme, épéiste, pléiade,
protéine, simultanéité, velléitaire...

carrosse n. m.
Deux r et deux s dans ce mot.
Formule mnémonique: << Le roi de carreau [deux r]
se promène toujours dans son carrosse >>.
• Biscarrosse, nom d'une ville du département des
Landes, s'écrit avec deux régalement: << A BISCAR-
ROSSE, tout le monde roule en carrosse!>>, ou encore

42
,
ORIHOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCII

'
« A BISCARROSSE, on bisse [on double, on redouble]
les r / >>.

carrousel n. m.
Ce mot s'écrit avec deux r et uns, ce qui justifie la
prononciation<< z >> (comme dans zèle)
Formule mnémonique : << Les cavaliers et les CAR-
ROSSES [deux r] participaient avec zèle [un s, pro-
noncé << z >>] au CARROUSEL>>.

cauchemar n. m. ·
L'excès de nectar(s) donne des cauchemars ! Tout
co1nme nectar, cauchemar n'a pas de d fmal, en dépit
de l'adjectif cauchemardesque.

céans adv.
Cet adverbe formé sur çà et sur l'ancien français enz,
<<dedans>>, n'est plus employé seul au sens de<< ici>>,
<< en ces lieux >>. En revanche, il est toujours en usage
- pas forcément avec une connotation de plaisanterie,
,

ni dans un style très littéraire - dans l'expression


maître ·(maîtresse) de céans (<< hôte, hôtesse, maître
des lieux >>).
Pour retenir la graphie, il faut mémoriser que le maî-
tre (la maîtresse) de céans est le « maître de CES
[lettre initiale c] lieux >>. Ainsi, on devrait éviter la
graphie burlesque<< maître(sse) de séant>>, relevée çà

43
ORTHOGRAPHI a TRUCS IT AITUCII

et là dans des textes publiés. Séant est le participe


présent adjectivé (au sens de << convenable, décent >>)
du verbe seoir et un nom commun (au sens de<< der-
rière, postérieur >>).
Voir Séant.

cela pron. dém. inv.


Beaucoup d'erreurs sont commises dans l'écriture de
ce mot, car on lui met souvent - et indûment - un
accent grave sur le a, probablement par l'attraction
des adverbes çà et là ...
Phrase mnémonique : << CELA n'est pas grave [est
sans accent grave] ».

censé(e) adj.
La signification de ce mot << Considéré Conune >>,
donne doublement son initiale : c !

cession n. f.
Une CESSION, c'est le fait de donner, d'abandonner,
de CÉDER un bien, un droit, un avantage, etc., à
quelqu'un. Dès lors qu'il y a l'idée de céder quelque
chose, avec un c initial, c'est qu'on a affaire au mot
cession, avec un c initial lui aussi, puisque ces deux
mots sont de la même fa mille.
Cette référence à un mot de la même famille doit
permettre d'éviter de le confondre avec son homo-

44
ORTHOGRAPNI I TRUCS Il AITUCIS

nyme session (avec un s initial), qui désigne la


période pendant laquelle siègent une assemblée, un
jury, un comité, etc., ou pendant laquelle des per-
sonnes sont réunies en symposium, en séminaire, en
congrès, en Salon...
Session, tout comme son synonyme séance (<< Les
députés sont en séance >>), qui a des origines com-
munes, comrnence par un s - et il faut penser égale-
ment à assis, à siège, à siéger, pour mémoriser les
initial : « Les sénateurs, ASSIS sur leur SIÈGE durant
•• J

toute la SÉANCE, auront assisté à toute la SESSION ».

chair n. f.
Voir chère.

chalet n. m.
Est-ce l'influence de château? Beaucoup de gens
écrivent chalet avec un accent circonflexe fautif sur
le a.
Phrase mnémonique:<< Le CHApeau du CHALET a été
emporté par l'avalanche ! >>

chariot n. m. .,...

Ce mot ne comporte qu'un r.


Formules mnémoniques: « On manque d'air [der]
à bord de ce cHARJar »; << Un seul air [un seul r] de

45
ORTHOORAPNI I TRUCS IT ASTUCIS

musique a été diffusé sur les chars et CHARIOTS du


carnaval, à Rio!>>.
N.B. : Dans la f a1nille du mot char, seul chariot (et
ses dérivés) NE S'ÉCRIT PAS avec deux r. Noter, donc,
avec deux r : charrette, charretée, charroyer, char-
rue... et carrosse.

château n. m.
Accent circonflexe sur le a de ce mot qui a perdu }P.
s de chaste[. Idem pour châtelain(e) et châtellenie.
Phrases mnémoniques : << Les tempêtes les plus vio-
lentes n'arriveront pas à enlever le toit D'accent cir-
conflexe] du CHÂTEAU»; << Même sous le toit
D'accent circonflexe] de leur CHÂTEAU, le CHÂTEi.AIN
et la CHÂTELAINE portent toujours un chapeau
[l'accent circonflexe] / >>
Voir aussi hôtel.

châtelain(e) n.
Voir château.

chère n. f.
L'ogre des contes aime la chair fraîche, la viande
même crue. Plutôt que de vouloir croquer les enfants,
tl n'a qu'à aller faire ses courses chez le CHARcutier...
dont le nom vient de << CHAIR cuite >> !
Il pourrait aussi faire << bonne CHÈRE >>, faire bom-
bance en associant qualité et quantité, sans recourir
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCIS

le moins du monde à la charcuterie et à la viande


de boucherie. Ce chère-là vient du grec kara,
<<visage>> : l'hôte fait bon visage, bon accueil à ses
invités, et dans la qualité de l'accueil entre aussi en
compte la qualité des mets servis à table ...
Phrases mnémoniques : << Ça coûte cher de faire
bonne CHÈRE, ma CHÈRE!>>;<< L'ogre a renoncé à la
CHAIR fraîche du Petit Poucet et de ses frères, et se
fait livrer de la CHARcuterie, dorénavant>>.

chômer v. tr. et v. intr.


C'est le SEUL verbe se terminant sur le son << orner >>
qui ne double pas le m.
Phrase mnémonique : << On n'aime pas CHÔMER plus
d'une[= un m] fois ! >>.
Voir aussi -ommer (verbes se terminant par).

cime n. f.
Ce . synonyme de << sommet >>, de << summum >>,
d' <<apogée>> - selon ses empl9is, propres ou figurés
- n'a pas d'accent circonflexe, ce que l'on mémorise
depuis des générations par la formule << Le chapeau
de la CIME est tombé dans L'ABÎME>>.

coi adj.
Cet adjectif n'a pas de t final, bien que son féminin
soit coite.

47
ORTNOGRAPNI I TRUCS Il ASTUCIS

Phrases mnémoniques:« N'ayant pas bu de thé [pas


de t], il est calme et se tient COI ! >> ; << QUOI ! Il n'y
a pas de t à COI! >>.

COl\lMENT DISTINGUER un passé sirnple ou


un passé antérieur de l'indicatif d'un subjonctif
ou d'un conditionnel
Il existe quelques << trucs >> perinettant de différencier
les modes... Ainsi :
1° Si la forme d' un verbe conjugué ressemble pho-
nétiquement au passé simple et s'il est précédé de
que, il s'agira bien du passé simple si l'on ne peut
remplacer le temps par le subjonctif présent d'un
verbe du 3e groupe sans que cela change le sens.
Soit : << Nous savons que le commissaire Maigret
arriva lundi >>. Doit-on en fait écrire << arrivât >> ? Ten-
tons alors de remplacer arriva par venir au subjonctif
présent : vienne. Serait-il correct de dire et écrire :
<< Nous savons que le co1nmissaire Maigret vienne
lundi >> ?... Non, impossible. C'est donc bien le passé
simple arriva qui est correct !
Au contraire si la phrase est rédigée et écrite comme
suit : << Personne ne s'était étonné que le comnllssaire
Maigret arriva dès le lundi >>, en remplaçant<<arriva >>
par un subjonctif présent du 3e groupe on s'aperçoit
que la phrase << Personne ne s 'était étonné que le
commissaire Maigret vienne [pour : vînt] dès le

48
ORTNOGRAPHI I TRUCS IT ASTUCES

lundi >> est correctement formulée. C'est donc le sub-


jonctif imparfait arrivât qui convient.
2° Quand le temps du verbe ressemble phonétique-
ment à un passé antérieur, on aura la confirmation du
mode et du temps si la substitution d'un aurait ou
d'un serait au eut (ou eût) n'est pas possible sans
changer le sens de la phrase.
Prenons la phrase << Quand elle eût pris conscience
de son erreur, elle fit demi-tour >> et remplaçons
<< eût >> par aurait = << Quand elle aurait pris
conscience de son erreur, elle fit ... >>. Cette dernière
phrase est incorrecte assurément. Donc c'est un passé
antérieur qui convient (<< Quand elle eut pris... >>).
En revanche, si l'on vérifie une phrase co1111ne << Le
Premier ministre eût conservé toutes les voix des par-
tis de la majorité s'il s'était montré plus souple!>>,
eût conservé peut parfaitement être remplacé par
aurait conservé. Donc l'auxiliaire eat est au condi-
tionnel et doit bien garder l'accent circonflexe.
3<) Dans le cas de phrases comme << Sitôt qu'elle eut
terminé le test elle quitta la salle>>, on peut se deman-
der si le · verbe à un temps composé est un passé
antérieur ou bien un subjonctif plus-que-parfait : elle
eut terminé ou bien elle eat terminé. ;-
Si l'on ne peut pas substituer un verbe du 3e groupe
au subjonctif, c'est qu'il s'agit du passé antérieur
(indicatif) ; au contraire, si cette substitution est pos-

49
ORTHOGRAPNI t T RUCS Il ASTUCII

sible, c'est que le verbe est un plus-que-parfait du


subjonctif et il faut mettre un accent circonflexe à
l'auxiliaire.
Reprenons l'exemple: peut-on dire et écrire << Sitôt
qu'elle prenne le test... >> ? Non. Alors il s'agit d'un
passé antérieur et eut ne prend pas d'accent circon-
flexe.
Autre exemple: << Dès qu'il se fut allongé, la mas-
seuse s'attaqua à sa colonne vertébrale». Peut-on
dire et écrire << Dès qu'il vienne la masseuse.. >> ?
-
Non plus. Le verbe doit bien être au passé antérieur
de l'indicatif et fut s'écrit sans accent circonflexe.
Mais, dans une phrase telle que<< Je doutais vraiment
qu'elle eut remporté la médaille d'or du slalom spé-
cial >>, on peut sans détruire le sens mettre « qu'elle
puisse [qu 'elle pût] remporter. .. ». Il faut donc un
subjonctif plus-que-parfait : « Je doutais vraiment
qu'elle eût remporté la médaille d'or du slalom spé-
cial>>.

comptine n. f.
Une comptine n'est pas une historiette que l'on
CONTE, mais une chansonnette enfantine destinée à
désigner, en CO:MPTANT les syllabes et en les attribuant
à tour de rôle aux participants à un jeu, celui (ou
celle) qui aura à tenir un rôle particulier dans ce jeu,
ou bien qui aura un gage ! La comptine la plus connue

50
J
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

est sans doute << Am stram gram, pic et pic et colé-


gram, bour et bour et ratatam... ».
Phrase mnémonique : « Il faut RECOMPTER : tu as
oublié ''colégram '' dans la COMPTINE! ».

CONDITIO L (emploi du)


Le conditionnel ne doit pas suivre un si exprimant
une condition: c'est l'indicatif qui convient(« Si je
PEUX vous aider. .. >> ; << Si je POUVAIS vous aider, je le
ferais >> ). Petit Gibus, le jeune héros de La Guerre
des boutons de Louis Pergaud, commet la bévue, en
une formule demeurée célèbre et bien souvent
reprise : << Si j'aurais su, j'aurais pas venu ! >> (Yves
Robert a adapté avec bonheur au cinéma le roman
populaire de . L. Pergaud.)
Pour souligner que les si de condition ne peuvent pas
être suivis immédiatement du conditionnel (en -rais,
-rait, -raient... ), une formule mnémonique a été
conçue enjouant sur les mots avec les noms des notes
de musique si et ré : << Les SI n'aiment pas les RÉ
[comprendre : -rais, -rait, -raient] >>.

Attention ! Nous parlons bien des si exprimant une


condition (<< Si j'ALIAIS à Strasbourg, je visiterais la
cathédrale >> ), pas des si exprimant, en style indirect,
une question. Dans ce dernier cas, le conditionnel
peut suivre le si: << Nous nous demandions si elle
VIENDRAIT pour le Salon de la petite édition >> ; « Je

.,
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

me demandais s'il FERAIT un bon trois-quarts aile au


cas où Zébu/on ne pourrait pas jouer dimanche... >>.
Si l'on hésite entre le futur de l'indicatif et le condi-
tionnel présent alors que le verbe est au singulier, un
bon << truc >>, utile et efficace, consiste à mettre le
verbe à une personne du pluriel : la différence entre
-rons et -rions, à la première personne du pluriel, est
ressentie plus nettement qu'avec -rai (qui devrait être
prononcé << ré >>) et -rais (prononcé << rê >>).
<< J'AURAIS acheté des clémentines si tu me l'avais
demandé >> : j'aurais est, bien sûr, au conditionnel,
car cela répond à la condition exprimée ensuite après
le si... Toutefois, si l'on a un doute, la transfor1nation
en un pluriel permet assurément de se convaincre
qu'il faut le conditionnel. << Nous aurons acheté [...]
si tu nous l'avais demandé >> se révèle une construc-
tion boiteuse où la concordance logique des temps
n'est pas assurée. En revanche, << Nous AURIONS
acheté des clémentines si tu nous l'avais demandé »
est une phrase cohérente, logique !

cor et à cri (à)


Expression souvent déformée en << à corps et à
cri(s) >> ••• , ce qui n'a rien à voir avec la signification
(qui justifie l'orthographe) : << en sonnant du cor et en
criant >>. C'est une expression du domaine de la véne-

52
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCES

rie, désignant la chasse ou le moment de la chasse où


l'on poursuit la bête en jouant du cor et en criant.
Il faut penser au preux Roland, qui, commandant
I' arTière-garde de l'armée des Francs revenant
d'Espagne, se fit surprendre, en 778, par les Vascons
(les Basques) alors qu'il allait franchir le col d'lba-
fieta - connu sous le nom de << col de Roncevaux >>
en France.
Si l'on en croit la légende, ce n'est qu'à la toute
dernière extrémité, le désastre consommé, que
Roland aurait sonné du cor pour alerter Charlemagne ,

et le gros des troupes, en s'étant refusé jusque-là à


appeler du secours...
<< En soufflant dans leur olifant en OR du tout dernier
CRI, les derniers Francs appelaient À COR ET À CRI des
renforts. » .

corail n. m.
Polype des mers du Sud.
1 Le pluriel est : coraux.
1 Phrase mnémonique : « Avec de superbes minérAUX,
on trouve ici les plus beaux CORAUX••• >>.
N.B. : 1° Employé comme adjectif, le mot reste inva-
riable (<< des serpents corail >>, « des soies corail » =
<< qui ont la couleur ou corail >>). •
2° Le pluriel corails est usité quand corail désigne la
partie orangée des coquilles Saint-Jacques.

53
ORTNOORAPNI I TRUCI IT AITUCII

Cornouailles n. pr. f.
La Cornouailles, avec un s final, est depuis un certain
nombre d'années un mot au singulier en français (mais,
il y a quelques décennies, on trouvait LES Cornouailles
dans des ouvrages géographiques de référence). La
Cornouailles est une longue péninsule de l'extrême
sud-ouest de l'Angleterre. Alors que son homonyme
Cornouaille, sans s final, désigne une région de la Bre-
tagne : le pays de Quimper, dans le Finistère.
Phrase mnémonique : « La CORNOUAIILE.~ anglaise
seule a à son extrémité le s qui commence le mot
''SUD'' >>.

coteau n. m.
Contrairement à côte - qui prend un accent circon-
flexe parce que te est une syllabe atone, qui
<<tombe>>-, coteau, où il n'y a pas de syllabe muette
finale, ne s'écrit pas avec un accent circonflexe.
Phrases mnémoniques : << Un COTEAU n'a pas de som-
met pointu [co1mne un accent circonflexe] >> ; « Un
COTEAU n'a pas de chapeau pointu!».

coup(s) de pied
Essayez donc de donner des coups avec vos deux
pieds à la fois ! Impossible : vous prendriez un billet
de parterre, vous tomberiez.

54
I
ORTHOGRAPHI I TRUCS IT AITUCII

Un individu ne peut donner de coups qu'avec UNPIBD


à la fois, d'où le singulier du complément de nom :
des coups de pied.

craque n. f.
Terme populaire désignant des fadaises, des histoires
inventées, mensongères. Il a pour homonymes crac,
crack, krak et, abusivement, krach (que l'on devrait
prononcer à l'allemande: << krar >>).
Phrase tnnémonique : « Avec ses histoires, ses CRA-
QUES, il a fait CRAQUER nerveusement son chef de ,

service >>.

croire v. tr. dir. et indir. (et se croire, forme pronom.)


Croire n'a pas d'accent circonflexe, et son participe
passé masculin singulier, cru, s'écrit également sans
accent - se distinguant ainsi du participe passé (mas-
culin singulier) de croître: crû.
Voir aussi croître et crû.

croître v. intr.
Croître a le sens de << pousser>>, d' << augmenter >>, de
<< se développer>>, de << grandir>> ...
Phrases mnémoniques: << CROÎTRE, c'est s'élever
comme lei surmonté d'un chapeau [l'accent crrcon-
flexe] >> ; <<Ensuivant la pointe de la flèche [l'accent
circonflexe], on ne peut que s'élever, que CROÎTRE!>>.

55
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

Voir aussi croire et crû.

cru" part. passe.,


Au masculin singulier, le participe passé du verbe
croître conserve sur son u l' accent circonflexe que
l'infinitif a sur le i. En revanche, crue, crus, crues
s'écrivent comme le participe passé de croire.
N.B. : Le 110m masculin croît, qui a le sens d' << aug-
mentation d'un troupeau ou d'une population végé-
tale>> et d~ << gain de poids d' un animal d'élevage >>,
conserve lui aussi l'accent circonflexe du verbe
croitre.
""'

Voir aussi croître.


cuisseau 11. m.
Ce nom désigne la partie du veau qui va du dessous
de la queue au rognon. Le terme ne doit pas être
confondu avec son homonyme cuissot, n. m., dont la
principale signification* est << cuisse de gros gibier >>
(sanglier, cerf, chevreuil ...).
Moyen mnémonique fac ile : il faut retenir que cuis-
seau et veau riment quant à leurs trois dernières
lettres.
Voir cuissot.

* Par ailleurs, cuissot désigne un cuissard d'armure.

56
I
ORTHOGRAPHE : TRUCS ET ASTUCES

cuissot n. m.
Cuissot est le nom des cuisses de gros gibier (san-
glier, cerf, chevreuil... ) : des cuissots de chevreuil. Le
vocable ne doit pas être confondu avec son homo-

nyme cuisseau.
Phrase mnémonique : << On a ôté [= ot] le CUISSOT de
sanglier de la devanture>>.
Voir cuisseau.

culotte n. f.
Fait partie des mots se terminant en -otte (avec
deux t).
Phrases mnémoniques : << N'oublie pas tes BOITES et
ta CULOITE ! >> ; << Après l'hibernation, la CULOITE de
la MARMOITE FLOTTE! >> ; << Avant de se coucher, la
MARMOTTE ·retire sa CALOTTE et sa CULOTTE>>.
Voir -otte (mots se terminant par).

cyclone n. m.
Ce mot s'écrit sans accent circonflexe sur le o.
Formule mnémonique : << Pour ne pas effrayer la
population, les médias N'ONT PAS MIS L'ACCENT [pas
d'accent circonflexe] sur la force du CYCLONE qui a
dévasté le pays voisin >>.
/
,·, ·

.. ..

..

,. '

r
:

..

..

,
davantage adv.
Il convient de ne pas écrire << d'avantage >> à la place de
davantage, · par attraction homonymique. Les deux
phrases << Il n'y a pas d'avantage à changer de route >>
et << Il n'y a pas davantage à changer de route... » ne
revêtent pas la même signification, et la faute d'ortho-
graphe entraîne un faux-sens. Dans le premier cas, on
veut dire que changer de trajet ne présente aucun inté-
rêt; la seconde phrase signifie qu'il n'y a pas plus de
raison de changer de route que de ... [comparaison
avec une action projetée dont on a déjà parlé].
Phrase mnémonique: << Depuis qu'il avait perdu son
arc et ses flèches, DAVID se servait DAVANFAGE de sa
fronde>>.

59
ORTNOORAPHI I TRUCS IT ASTUCIS

debout adv.
Adverbe, debout est un mot toujours invariable.
Formules mnémoniques : << INVARIABLEMENT, le Veau
d 'or est toujours DEBOUT »; << Debout en bout [sin-
gulier], nous sommes restés debout!».

décemment adv.
Forgé sur l'adjectif décent, cet adverbe se te.r1nine
donc en -emment.
Voir aussi ADVERBES en -emment et en -amment.

dévot(e) n. et adj.
Il n'y a pas d'accent circonflexe sur le ode ce mot,
contrairement à ce que pensent un bon nombre d'usa-
gers du français.
Phrase mnémonique: << Le vrai DÉVOT entre à l'église
sans chapeau [sans accent circonflexe] ! ».

différend n. m.
Le nom différend, qui signifie << désaccord, conflit,
contentieux... >>, s'écrit avec un d final,
.
tandis que
l'adjectif différent se termine sur un t (féminin: dif-
férente).
Phrasemnémonique :<<QuandonaunDIFFÉRENDavec
quelqu'un, ON NE PREND PAS LE THÉ [= t] avec lui!».

450
ORIHOGRAPNI I TRUCS IT AITUCII

différent(e) adj.
Voir différend.

diligemment adv.
Cet adverbe est forgé à partir de l'adjectif (en -ent)
diligent. C'est pour cette raison qu'il s'agit d'une
graphie en -emment.
Voir aussi ADVERBES en -emment et en -amment.

discussion n. f.
Bien que le mot soit apparenté au verbe discuter, il
ne faut pas écrire ce terme << discution >>.
Phrase mnémonique : << Il est bien agréable de DIS-
CUTER entre amis autour d'une tasse de THÉ [t], mais
pendant la gue"e il n'y avait pas de DISCUSSION pos-
sible avec les SS [deux s] ... >>.

dixième n. m. et adj.
Il n'est pas rare de relever çà et là la graphie erronée
<< dizième >>.
Pour mémoriser que dixième s'écrit avec un x, et non
un z, on peut noter que le mot contient la lettre qui,
en majuscule, et donc en chiffres romains, correspond
à 10, c'est-à-dire la lettre x !

61
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCES

dom- (mots commençant par)


Voir dommage.

dommage n. m.
Tous les mots en dom- ne comportent qu'un m après
do- sauf dommage (et dommageable)
.
.
Phrase mnémonique : << Quel DOMMAGE qu'il y ait une
exception parmi les mots en dom-! >>.

dû n. m. et part. passé
La seule confusion possible n'existant qu'au mascu-
lin singulier (avec l'article du), le participe passé de
devoir, dû, s'écrit avec un accent circonflexe, mais
celui-ci disparaît au féminin et au pluriel : due, dus,
dues.
Phrase mnémonique:<< Mettre son obole dans le cha-
peau [l'accent circonflexe] est UN DO [au masculin
singulier].

I
ébouriffé(e) adj.
Ébouriffé(e) et tous les mots de la famille d'ébourif-
fer, v. tr. (ébouriffage, ébouriffant[e], ébouriffement),
s'écrivent avec un r et deux f.
Phrase mnémonique: <<Ah/ FIEFFÉS [deux/] chena-
pans/ Vous avez l'AJR [un r] de quoi, avec vos che-
velures ÉBOURIFFÉES! ».

échapper v. tr. indir. ou v. intr. (et s'échapper, forme


pronom.)
Deux p dans ce verbe. ..
Phrase mnémonique : << Pépé s'est ÉCHAPPÉ avec une
jeune pépée [deux p] ! >>.
Voir aussi -per (verbes se terminant par).
ORTHOGRAPNI I TRUCS Il AITUCII

égout n. m.
Il n'y a pas d'accent circonflexe sur le u.
Formule mnémonique : << Personne n'a de goût pour
l'ÉGOUT >>.
N.B.: Idem pour égoutier.

élagage n. m.
Pas de u après le premier g.
Formule mnémonique : « Votre consiste à faire
GAGE
l'tLAGAGE de ces arbres en deux heures».

embonpoint n. m.
Devant un b ou un p, on ne trouve jamais, en principe,
on mais om. En témoignent des mots comme bombe,
combien, compagnie, complet, complice, compteur,

comptine, etc.
Il existe cependant quelques rares exceptions : bon-
bon, bonbonne (N.B. : quelques dictionnaires entéri-
nent en seconde graphie bombonne, beaucoup moins
usitée), bonbonnière et embonpoint.
Phrase mnémonique: « Comme j'ai mangé tous les
BONBONS de la BONBONNIÈRE, je ressemble à une BON-
BONNE, avec mon EMBONPOINT! >>.
Et aussi: « J'ai eu un BON POINT pour avoir perdu
mon EMBONPOINT! ».

d4
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCES

éminemment adv.
Cet adverbe, étant forgé sur l'adjectif éminent, s'écrit
lui aussi avec une, suivi de deux m.
Voir aussi ADVERBES en -emment et en -amment.

empreint(e) adj.
L'adjectif empreint(e) signifie << qui porte la marque,
les traces, !'EMPREINTE de quelqu'un ou de quelque
chose>>. Penser à l'orthographe du nom!
Ne pas confondre avec l'homonyme emprunt(<< un
emprunt à 10 % >>), de la famille du verbe emprunter
et de l'adjectif emprunté(e).

emprunt n. m.
Voir empreint.

encablure n. f.
C'est le SEUL mot de la fa1nille de câble qui n'a pas
d'accent circonflexe sur le a.
Phrase mnémonique : << C'est une erreur de la
..

nature : dans la famille de CÂBLE, il n'y a pas d'accent


à ENCABLURE f >>.

équateur n. m. .
Le nom de la ligne imaginaire qui fait le tour du
globe est un nom commun, donc il s'écrit avec une
1ninuscule initiale : << Le passage de l'équateur est
ORTHOGRAPHE a TRUCS IT ASTUCES

marqué, à bord des navires, par un baptême des tou-


ristes, des passagers, franchissant pour la première
fois cette ligne>>.
En revanche, le nom de l'ÉTAT [É majuscule initial]
équatorien prend une majuscule : << La capitale
,,
[= majuscule] de l'EQUATEUR est Quito».
Ce rappel n'est pas superflu: on a vu de drolatiques
et<< hénaurmes >> (comme l'écrivait Flaubert) bévues
,
dues à la confusion équateur/Equateur !

ès prép.
La préposition ès a été obtenue par la combinaison
de en et de les. Elle ne peut donc précéder que des
mots au pluriel, puisqu'elle signifie, alors, << dans
les >>.
Ainsi dans !~expression ès qualités, qui a pour accep-
tion << en tant qu'exerçant la fonction dont on est
investi >> ( et non << à titre personnel >>) : << agir ès qua-
lités >>. De même, on retrouve le pluriel pour << doc-
teur ès lettres >>, << licencié ès sciences >>, voire dans
des tournures amusantes ou ironiques du type << spé-
cialiste ès escroqueries >>, et même dans des noms de
lieux (<< Riom-ès-Montagnes >>).
Phrase mnémonique : << Ès n'aime que les mots en
-s >> (quelquefois, il peut s'agir, évidemment, d'un
pluriel en -x... ).

66
ORTHOGRAPHI I TRUCS IT ASTUCES

N.B. : Il n'y a jamais (hormis dans les noms propres


de lieux) de trait d'union entre ès et le mot qui suit.

-et (féminin des adjectifs masculins se terminant


par)
La plupart des adjectifs masculins se terminant par
-et doublent la consonne finale et prennent un --e au
féminin : fluet/fluette, gentillet/gentillette, muet/
muette, violet/violette...
Sept adjectifs de la langue usuelle font exception :
~

complet, concret, désuet, discret, inquiet, replet et


secret, qui ne doublent pas la consonne mais prennent
un accent grave: complète, concrète, désuète, dis-
crète, inquiète, replète et secrète.
Formule mnémonique : << La, préfÈTE, DISCRÈTE et
SECRÈTE, un peu DÉSUÈTE comme ce poÈI'E, est
INQUIÈTE à la vue de la face étrangement REPLÈTE du
soi-disant prophÈTE. Pour une personne CONCRÈTE,
cela ne peut que susciter une COMPLÈTE méfiance ».
Voir aussi TE AISON DES ADJECTIFS
MASCULINS (hésitation sur la).

-eu (noms masculins se terminant par) .


Les substantifs (les noms) masculins se terminant par
-eu font leur pluriel en -eux (un pieu/des pieux, un
dieu/des dieux, un lieu/des lieux [des endroits], etc.),

67
ORTNOGRAPHI I TRUCS IT ASTUCES

sauf bleu, lieu (= le poisson) et pneu, qui prennent


uns final.
Phrase mnémonique : << Les LIEUS ne sont pas habi-
tués aux PNEUS que des sagouins ont jetés dans les
flots BLEUS >>.

exclu(e) adj.
Il est tout à fait exclu de mettre un s final à exclu !
(Sauf au pluriel, bien évidemment.)
Penser au féminin, qui est exclue, et non<<excluse >>.
Connaître le féminin donne souvent une indication
précieuse sur la terminaison du masculin.

extravagant adj. verbal


Pas de z, derrière le g quand il s'agit de l'adjectif
verbal, au contraire du participe présent extrava-
guant.
Pour différencier l'adjectif du participe présent, il est
possible de remplacer extravagant par son férninin
extravagante, ou extravaguant par en extravaguant.
Exemples:
1° << Son accoutrement EXTRAVAGANT avait choqué
l'assistance ». On peut sans problème substituer à
son accoutrement extravagant quelque chose co1nme
sa tenue extravagante, alors que mettre << Son accou-
trement en extravaguant avait... >> ne serait pas trop
bien du français correct.

1
ORTHOGRAPNI a TRUCS ET ASTUCIS

2<> << sans cesse, le fils aîné du député


EXTRAVAGUANT
valait à ce dernier bien des remarques fielleuses >> :
le participe présent peut laisser la place au gérondif
en extravaguant.
Voir aussi ADJECTIFS VERBAUX (comment dis-
tinguer les participes présents des).

. -
.. , .. I (
,
'

-,
. ,•

fabricant(e) n.
Si le participe présent du verbe fabriquer s'écrit avec
qu: en fabriquant... , le nom, lui, s'écrit avec un c.
Formules mnémoniques : << :Être FABRICANT oblige à
atteindre le plus gros C.A. (chiffre d'affaires) pos-
""
sible >> ; << Etre FABRICANT dans le CANTal >>.
Voir ADJECTIFS VERBAUX -
(comment distin-
guer les participes présents des).

fantôme n. m.
Dans fantôme, on trouve un accent circonflexe sur
le o, alors que l'accent disparaît dans fantomatique,
où le one précède plus une syllabe muette.
Phrase mnémonique : << Très élégant, le noble FAN-

71
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCIS

TÔME du CHÂTEAUne sort jamais sans son chapeau


[accent circonflexe] ! >>.

fauve n. m. et adj.
Comme on avance que fauve fut d'abord un adjectif
avant que de désigner de grands animaux féroces, cet
adjectif de couleur s'accorde donc en nombre.
D'aucuns considèrent qu'il s'agit en fait d'une excep-
tion au sein des noms communs employés par ellipse
comme adjectifs de couleur : des uniformes kaki sont
<< de la couleur du fruit le kaki ... >>.
Fauve est constannnent associé, au sein d'un groupe
de mots dit des << six exceptions >> - qui, bien qu'étant
des noms, s'accordent-, à écarlate, incarnat, mauve,
rose et pourpre.
Phrase mnémonique : << J'en ai FRÉMI de peur! »
. ,
[<<J'en ai F(AUVE) R(OSE) E( CARLATE) M(AUVE) l(NCAR-
NAT) de P(OURPRE)eur ! >>].

favori n. et adj.
Bien que ne se terminant pas en -it, favori a pour
féminin favorite .
Phrases mnémoniques : << La FAVORITE prend le THÉ
[= avec un t] avec le roi>> ; << Le FAVORI de la reine
mère n'aime pas l'ÉTÉ [=lest]>>.
Voir aussi TE AISON DES ADJECTIFS
MASCULINS (hésitation sur la).
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

flâner v. intr.
Ce verbe comporte un accent circonflexe sur le a, et
il en va de même pour flâneur, flâneuse, flânerie...
Phrases mnémoniqu~s : « Pour FIÀNER lentement au
soleil, les promeneurs doivent mettre un chapeau » ;
<< Au Panama [le nom de ce pays a été repris comme
nom co1nrnun pour désigner un chapeau léger et sou-
ple], tous les FIÀNECJRS portent un chapeau».

foin. f.
« ''Mol, je suis san~ FOI ni LOI!'', s'exclamait Joe
Dalton. » Par cette tom1ule mnémonique, on devrait
se souvenir que laJoi s'écrit sans e (ni s) fmal. Le
hors-la-loi créé par le dessinateur Morris ne manque
pas d'estomac, et Ion peut supposer qu'à défaut de
morale il a bien un foie !...
Voir aussi fois.

fois n. f.
Foi,foie,fois, Foix. frois noms co1nmuns et un nom
propre : quatre orthographes !
Avoir Iafoi, c'est c:ioire en Dieu - ou en un dieu. Le
foie est le plus gros des viscères. Fois, nom féminin,
marque l'unité d'un~ action ou sa répétition: << Pour
la seconde fois: ''Arrêtez-vous!''». Enfin, le chef-
lieu du département del' Ariège se termine sur un x.

73
ORTHOORAPNI I TRUCI IT ASTUCII

Formule mnémonique bien connue << Il était une


FOIS, ma FOI, une marchande de FOIES, qui vendait
du FOIE dans la ville de Forx >>. Bien connue, mais
utile uniquement si l'on fait correctement l'associa-
tion entre les mots et leur signification... Notamment
en retenant la différence entre la f oz (nom féminin,
sans e final) et le foie (nom mascuhn, avec e final) !
'
A l'article foi, nous avons mentionné une formulette
consacrée à ce mot. Pour foie, on peut retenir: « Le
meilleur FOIE gras, c'est le FOIE d OIE ! ». Quant à
fois, on peut se référer à bois et à Gaulois : << ll était
une FOIS deux GAULOIS qui attendaient les Romains
au coin du BOIS!>>. Et chacun devrait savoir qu' << à
Foix on mange beaucoup de NOIX>>
Voir aussi foi.

Folies-Bergère n. pr.
Le nom de ce célèbre music-hall parisien comporte
treize lettres : six pour Folies, sept (et non huit) pour
Bergère. En effet, il ne s' agit pas d' un adjectif qua-
lifiant Folies (des << folies >> qui seraient << bergères >>),
mais du nom propre - Bergère - de la rue où se
trouve 1' établissement.
Dès lors que l' on connaît le nombre total de lettres
(le trait d'union est un signe orthographique non pris
en compte), l'orthographe peut être mémorisée. (On
peut supposer que personne n'ira écrire Follies à

74
i
ORINOGRAPHI I TRUCS Il AITUCII

l'anglaise, avec deux l, sous l'influence des Ziegfeld's


Follies du music-hall a1néricain d'avant la Seconde
Guerre mondiale...)
Ce nombre 13 est considéré comme un porte-bonheur
par certaines personnes. Ce fut le cas des directeurs
de l'établissement, et c'est pour cette raison que TOUS
les spectacles donnés aux Folies-Bergère portent un
titre comportant également TREIZE LETIRES ( dans
Folie, je t'adore!, par exemple, on ne prendrait pas
en compte la virgule, l'apostrophe ni le point d'excla-
mation). .

fonts n. m. pl.
Les fonts baptismaux sont le ou les bassins contenant
l'eau pour les baptêmes.
Pour savoir comment écrire ce mot, il faut penser à
fontaine, terme de la même fa·mille !

frapper v. tr. dir., v. tr. ind. (et forme pron. se frapper)


Deux p dans ce verbe.
Phrases mnémoniques: << Pépé [deux p] aime le
champagne FRAPPÉ>>; ,< Pépé [deux p] a FRAPPÉ des
deux pieds>>.
Voir aussi -per (verbes se terminant en).

fut (s'il en) 3e pers. du v. être au passé simple


S'il en fut ne prend pas d'accent circonflexe sur leu,

'15
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

car c'est tout bonnement le passé simple de l'indicatif


du verbe être. Pour s'en convaincre, et éviter d'écrire
<< s'il en fût>> , il suffit de lui substituer s'il en exista
jamais et/ou de tenter de remplacer la forme verbale
par soit (du verbe être, aussi). La première substitu-
tion ne pose aucun problème, mais << s'il en soit>>
n'est pas du tout une construction convaincante !
C'est donc bien fut, sans accent circonflexe, qui
convient.
En revanche, dans des constructions telles que << Si
réjouissant que ce fût >>, << Fût-ce le meilleur de
nous>>,<< Fût-il le plus brillant des artistes >>, l'accent
circonflexe est obligatoire (il s'agit de l'imparfait du
subjonctif). On pourrait remplacer le fût respective-
ment par [que ce] soit, serait[-ce] et serait[-il] : dans
les deux derniers exemples ci-dessus, il est usité en
inversion, forme qui lui donne valeur de conditionnel
,,
passe.
,

gériatre n. m.
Voir psychiatre.
gibbon n. m.
Ce singe aux longs bras vit en certaines régions
d'Asie. Son nom fait partie des rares mots usuels qui,
en français, comportent deux b.
Il faut alors mémoriser cela e~ rattachant gibbon à un
autre terme connu_ ayant également un tandem
bb: << Le GIBBON de ['ABBÉ est encore un BÉBÉ
[deux b] >>.

gibbosité n. f.
La gibbosité (du latin gibbosus, <<bossu>>) consiste
en une bosse du thorax due à une déformation de

77
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il AITUCIS

la colonne vertébrale. L'adjectif gibbeux(euse)


désigne, qualifie, ce qui a la for111e d'une bosse, ce
qui porte une ou plusieurs bosses (chameaux et dro-
madaires sont donc des animaux gibbeux). On a
relevé parfois une substantivation du mot pour dési-
gner une ou des personnes bossues.
Gibbosité et gibbeux(euse) font partie des quelques
mots français où il y a redoublement de la lettre b,
comme dans abbé et rabbin.
Phrase mnémonique : << Avec ses DEUX bosses [= deux
b], le chameau est plus GIBBEUX que le dromadaire ! ».
glu n. f.
C'est l'un des rares noms féminins se terminant sur
le son << u >> qui ne comportent pas de e final.
Phrase mnémonique: << On n'utilise pas d'œufs [pas
de e] pour faire cette GLU!>>.
Attention ! Ne pas se laisser influencer par l' ortho-
graphe du mot ANGLAIS glue!
Voir aussi -ue (noms féminins se ter1ninant par).

goitreux(-euse) n. et adj.
Tout comme goitre, goitreux(-euse) s'écrit sans
accent circonflexe sur le i.
Phrase mnémonique: << Le chapeau [= l'accent cir-
conflexe] du goitreux est resté au CHÂteau, ou bien
au CLOÎTRE>>.

78
ORTNOGRAPHI I TRUCS ET ASTUCIS

gratte-ciel n. m. inv.
Mot composé invariable.
L'invariabilité de ce mot est logique, puisque le pre-
mier ter1ne est un élément verbal (du verbe gratter)
tandis que le second est évide1nment figé au singu-
lier... car il n'y a qu'UN ciel au-dessus de nos têtes,
qui jamais n' est tombé sur les Gaulois, par Toutatis ·!
La logique aide de façon essentielle à déduire l'ortho-
graphe de bien des mots !
For1nule mnémonique : << Les GRATTE-CIEL grattent LE
. l .'
cze >>. -

grecque adj. f. (et n. pr., avec une majuscule)


Pour garder le son<< k >> à la forme féminine de grec,
le c est remplacé par qu. Mais aussi, car sinon cela
donnerait << gre-que >> à la prononciation, on garde le
c devant qu : ainsi, on conserve bien le son << è >>
( << grèque >>) .
Phrase mnémonique : << Les GRECQUES ne sont pas
sensées [<< sans c >>] / >> (que l'on nous pardonne du
côté du Parthénon et du Pirée !).

groseillier n. m.
Ne pas oublier le i après les deux l ! .
Phrase mnémonique : << Le joaillier, ça y est [i + er],
a planté un GROSE/l,LIER ! >>.
Voir aussi -Hier (mots se terminant par).
.. ...

,.....

1
halogène n. et adj.
Voir allo- (mots commençant par).

happer v. tr.
Phrase mnémonique : Ce jeune chien cherche à
<<
HAPPER tous les pépés [deux p] >>.
Voir aussi -per (verbes se terminant en).

HÉSITATION entre un verbe à l'infinitif en -er et


un participe passé en -é
On peut, dans certaines constructions, hésiter entre
un verbe en -er à l'infinitif et son participe passé en
-é. Dans ce cas, une bonne << ficelle >> est de remplacer
le verbe en -er par un verbe ayant une autre termi-

.,
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

' l'oreille, on découvrira assurément


naison (-ir, -re). A
l'orthographe qui convient.
Exemple: on hésite sur l'orthographe de<< Allez vous
amusé/amuser! >>. Certes, ce cas semble très facile,
mais il faut penser aux hésitations des plus jeunes de
nos lecteurs et à celles de personnes étrangères appre-
nant le français ...
a) Première hypothèse: c'est amusé qui convien-
drait. Tentons alors de substituer à ce mot un
adjectif et/ou participe passé de sens voisin ayant
une autre tenninaison, soit : diverti. Est-ce que
<< Allez vous diverti ! >> peut être une formulation
correcte? Non.
b) Seconde hypothèse: c'est l'infinitif amuser qui
serait correct. Vérifions en lui substituant son syno-
nyme divertir : << Allez vous divertir! ». Là, effecti-
vement, la phrase a un sens et une tournure licites.
C'est bien amuser à l'infinitif qu'il faut adopter.

hibou n. m.
Le pluriel est hiboux, avec un x.
Phrase mnémonique : << Le HIBOU, très fort en maths,
fait l'X [fait son pluriel en -x], c'est-à-dire Polytech•

nique >>.
Voir aussi -ou (pluriel des noms se terrninant
par).

ï 82
ORTHOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCES

hippiatre n. m.
Voir psychiatre.

hôpital n. m.
Ce mot comporte un accent circonflexe sur le o qui
rappelle qu'autrefois il y avait un s (ospital, puis
hospital). En revanche, aucun accent circonflexe sur
le o qui précède uns dans hospice, hospitalier(ière),
hospitalisation, hospitaliser, hospitalité, hospitalo- ,
• • •
universitaire...
Phrase mnémonique : << Jamais la tempête n 'empor-
tera le toit[= l'accent circonflexe] de l'HôPITAL ! ».
Voir aussi hôtel.

hôtel n. m.
Hôtel a la même origine que hôpital. Ces deux noms
découlent du latin (hospitale, << chambre pour les
hôtes >> ; hospitalis, << hospitalier>>).
La disparition du s, respectivement dans ostel et dans
ospital, hospital, a été marquée dans ces deux mots
par un accent circonflexe sur le o.
Hôte, hôtesse, hôtel-Dieu, hôtelier, hôtelière et hôtel-
lerie (mais pas hostellerie) comportent eux aussi c·et
accent circonflexe.
Phrases mnémoniques : Pour qu'un CHÂTEAU, un
<<
HÔTEL et un HÔPITAL soient accueillants, il leur faut

83
ORTNOGRAPHI I TRUCS Il AITUCII

un toit[= un accent circonflexe].>>;« Le toit du CHÂ-


TEAU résiste à toutes les tempêtes, tout comme ceux
de l'HôTEL et de l'HôPITAL ! ».
. .,

ll(l)- (mots commençant par)


Voir in(n)- (mots commençant par).

in(n)- (mots commençant par)


Faut-il un ou deux n quand un mot co1runence par
in(n)-? Le<< truc>> qui s'impose est de se demander
si le mot concerné est bien un terme dérivé formé
avec un préfixe. Si le radical commence par un n,
cette consonne sera doublée par l'adjonction du pré-
fixe in- . ainsi, innombrable comporte deux ri parce
qu'il est l' addition de in et de nombrable. Pour la •

même raison, la consonne est doublée au début de


innommable (in + nommable), innervé (in + nerve'),
innovation (in + novation) ... En revanche, un seul n

85
ORIHOGRAPHI I TRUCS IT ASTUCES

dans inondation (in + onde + -ation), dans inapte


(in + apte), dans indéterminé (in + détermine'), etc.
Devant m, b et p, in- se mue en im-.
N.B. : Il existe deux préfixes in-/im-.
1<> Celui qui introduit une négation, un contraire :
inacceptable, inapte, indéterminé, inoccupé; imma-
ture, immense, impardonnable, imprudent, etc. Il peut
changer sa seconde lettre pour un l ou un r afin de
doubler cette consonne quand il est soudé à un mot
co1nmençant par l : illettré, illimité, illisible (on a dit
<< inlisible >> dans les Nuits de Paris), illogique; ou
par r: irréel, irrémédiable, irrésistible, irrésolu (le
même préfixe se retrouve sous la forme ig-/ign- dans
ignoble, << qui n'est pas noble>> ; ignominie, << chose
indigne d'être nommée >> ; ignorance, << défaut de
connaissance>>, du latin notio).
2° Celui qui signifie << dans, en>> : ingurgiter (de
gorge, lui-même issu de gurges, << gouffre >>), innervé,
inoculer, innover ; immerger, immiscer, importer
(c'est une variante du préfixe en-lem- : englober, enro-
ber ; emmancher, emporter). Ce deuxième préfixe zn-
/im- peut corrune le premier changer sa seconde lettre
en l ou en r devant un radical dont l'une de ces conson-
nes est l'initiale : illuminé, illustre, irruption, etc.
Devant un m, le préfixe im- se prononce << imm' >>
(c'est-à-dire<< ime >>, comme dans crime) presque tou-
jours : immanent, immarcescible, immatériel, imma-

86
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCES

triculer, immature, immédiat, immense, immergé,


immérité, immersion, immigrant, imminent, immobi-
lier, immodestie, immoral, immortel, immunité, etc.
Cependant, il y a quelques exceptions où im- se pro-
nonce corrune dans << important >> avec le son nasal
<< in >> MALGRÉ LE DOUBLEMENT de la consonne m ; dans
ces mots, la prononciation s'effectue comme s'il ne
s'agissait pas d'une consonne doublée mais de deux
consonnes différentes. Ces mots, tous dotés du pre-
mier préfixe im-, sont : immangeable, immanquable,
immariable, immettable. ·~
..

insatiable adj.
Parmi les mots usuels se terminant sur le son << cia-
ble >>, SEUL insatiable s'écrit avec un t, alors que tous
les autres s'-é crivent avec un c (par ex. sociable).
Phrase mnémonique : << Thérèse [t] est INSATIABLE de
thé [t] ! >>.

intelligemment adv.
Terminaison logique en -emment pour cet adverbe
formé à partir de l'adjectif intelligent.
Voir aussi ADVERBES EN -emment et en -amment.
,

intéresser v. tr. (et for1ne pronominale s'intéresser)


Il y a seulement un r médian dans intéresser et ses
dérivés (intéressant[e], intérêt... ).

8Y
ORTNOGRAPNI I TRUCI IT ASTUCES

Phrase mnémonique : << Il S'INTÉRESSAIT avec un drôle


d'air [avec un r] à la bijouterie voisine>>.

ir(r)- (mots commençant par)


Voir in(n)- (mots commençant par).

irascible adj . .
Faut-il un ou deux r? La réponse est donnée par le
mot ire, vieux synonyme de <<colère >> (c'est pour-
quoi les auteurs de grilles de mots croisés le définis-
sent, à partir d'un jeu de mots faisant appel au x sens
propre et figuré du mot pétard, par << vieux pétard >>).
Se reporter au terme de base d'une famille de mots
est souvent utile.
Phrase mnémonique : << Cet homme IRASCIBLE a l'air
[un r] mauvais! ».

-iter (verbes se terminant par)


Tous les verbes usuels se ter11tlnant sur le son << iter >
ne comportent qu'un tau final:
aliter habiliter inviter
, .
déliter hériter meriter
sauf acquitter et quitter.
Phrases mnémoniques : << Tout le monde boit du thé
[un t], sauf Titi [deux t] qui a été ACQUJ11'É et a QUIITÉ
le tribunal» ; << ACQUJ11'ÉE, Titine [deux t] a QUJ11'É
Toto [deux t] >>.

Japper v. 1ntr.

Deux p dans ce verbe.


.

Phrase 1nnémonique : << Calme avec les enfants, ce


chien JAPPE toujours après les PÉPÉS [deux p] ».
Voir aussi -per (verbes se terminant en).

joaillier n. m.
Féminin : joaillière.
Attention .= il y a un i après les deux l !
Phrase mnémonique : << Le JOA/L.UER et la JOA/l[JÈRE

sont des bijoutiers [tenninaison en -ier/-ière] ».


Voir aussi -Hier (mots se terminant par).

89
ORTHOORAPHI a TRUCS Il ASTUCIS

kayak n. m.
Deux k, et un y au centre.
Kayak est un cas, et même un ... cas double (2 k), car
ce mot est un palindrome : il se lit de droite à gauche
comme de gauche à droite.
Au k initial correspond donc un k final ...

)
landau n. m.
Ce nom d'origine allemande (la ville de Landau) a
un pluriel en s : des landaus.
Phrases mnémoniques : << Les essieux [les s] des LAN-
DAUS sont sciés [= s] ! » ; << Les LANDAUS se sont beau-
coup vendus en HESSE [= s]... >>.

leur pron. pers., adj. poss., pron. poss./leurs n. pl.


On peut légitimement hésiter sur l'accord en nombre
de leur, un mot qui peut être un pronom personnel,
un adjectif possessif ou un pronom possessif. .
Il faut mémoriser d'abord deux principes:
1° Quand leur est un pronom personnel, il remplace
certes un nom au pluriel mais il DEMEURE TOUJOURS
ORTNOGRAPHI I TRUCS Il AITUCIS

INVARIABLE et il EST TOUJOURS DEVANT UN VERBE :


<< Comme ses parents l'empêchaient de sortir elle
LEUR a débité un tas de sottises ! >> ; « Il a affinné
qu'il LEUR avait envoyé une lettre >>.
2° Quand leur est un adjectif possessif ou bien un
pronom possessif, il peut varier en nombre.
• En tant qu'adjectif, il peut qualifier soit un nom au
singulier : << LEUR appartement a été refait à neuf>> ;
soit un nom au pluriel : << Tous LEURS costumes sortent
de chez le même tailleur>>.
• En tant que pronom possessif, leur prend la marque
du pluriel s'il remplace un nom au pluriel et indique
à qui DES choses appartiennent : << N'aimant pas les
vélos mis à disposition par le centre aéré, ils ont
apporté les LEURS >>. Il faut noter que leurs est alors
précédé de les.
S'il remplace un nom au singulier et indique qu'UNE
chose appartient à plusieurs personnes, leur reste au
singulier et est précédé de le ou de la : << Ils n'aiment
pas la mayonnaise vendue dans le commerce et pré-
fèrent la LEUR >> ; << Elles n'apprécient que fort peu le
parfum bon marché de leur cousine et préfèrent le
LEUR>>.

Comme nom, leurs s'écrit TOUJOURS au pluriel et est


précédé de des ou de les : << Maintenant qu'il a joué
une dizaine de matchs avec eux, les joueurs consi-

92
1
ORTNOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCII

dèrent qu'il est vraiment des LEURS » ; << Chaque année


en août, ils retournent au Portugal, chez les LEURS>>.

Libye n. pr. f.
L'orthographe du nom de la Syrie est sans doute la
raison, la cause, des nombreuses fautes comnllses à
propos de la Li~ye, dont le nom est déformé en
<< Lybie >>.
Une habitude prise de longue date par les profession-
nels de la presse et de l'imprimerie consiste à pronon-
cer<< Li-bâille>> (comme l'anglais bye-bye) le nom ~u
pays du colonel Kadhafi. Alors que Syrie se prononce
normalement, à la française en tout cas : << Ci-ri >>.
Phrase n1némoruque : << La LIBYE BÂILLE pendant que
la SYRIE RIT! >>. (Et la formule resterait exacte avec
« l'Assyrie rit » !)
N.B. : Cette astuce portant sur la prononciation ne doit
pas conduire à imiter certains informateurs ou anima-
teurs qui, prenant l'historien Tite-L.ive (en latin : Titus
Livius), auteur d'une célèbre Histoire de Rome, pour
un auteur anglo-saxon, prononcent son nom, le plus
sérieusement du monde : << Taïte-Laïve >> !! (Oui, ça
mérite bien deux points d'exclamation...)

lieu n. m.
Voir -eu (noms masculins se terminant par).

fJ3
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCIS

-llier (mots se terminant par)


Un certain nombre de noms se terminent par -llier
au masculin, leur féminin faisant -Ilière. Ainsi joail-
lier, marguillier, médaillier (mais tl n'y a pas de
<< médaillière >>), quincaillier. .. (mais pas écailler, qui
n'a pas de i derrière les deux l).
Ce i établit une différence avec une catégorie de ver-
bes comme piller, réveiller, travailler, etc., mais
écailler est une graphie co1mnune à un verbe et à un
nom.
Les mots en -llier ne désignent pas toujours un pro-
fessionnel, une personne qui exerce tel ou tel métier.
Certes, cela est vrai pour un certain nombre de ces
termes, mais médaillier, vocable désignant un
meuble, prouve qu'il n'y a pas à faire de générali-
~ation.
Attention ! Ne pas mettre deux l, et donc une termi-
naison en -llier, à des mots ne comportant qu'un l:
hôtelier, fourmilier, fusilier, râtelier...
Phrase mnémonique : « Le JOAJI.LTER a fait ajouter par
l'architecte deux ailes [deux l] au château style
Renaissance construit pour un QUINCA ◄ L.TER enrichi
par la vente d'antiques moulins à café».

Loir n. pr./Loire n. pr.


On peut ne pas maîtriser parfaitement la géographie
de l'Hexagone, et se retrouver perplexe au sujet de

94
1
ORTNOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCIS

l'orthographe du nom des départements comportant


soit le nom du Loir, soit celui de la Loire...
'
A défaut de pouvoir accéder à un dictionnaire ou à
une encyclopédie, on peut se fonder sur une curiosité
qui se révèle fiable à 100 % ! En effet, une heureuse
coïncidence fait que dans ces noms de départements
on trouve soit l'association de deux noms de quatre
lettres (Loir-et-Cher, Eure-et-Loir), soit l'association
de deux noms de cinq lettres (Indre-et-Loire, Saône-
et-Loire, Maine-et-Loire). Il n'y a pas d'exception,
Loire-Atlantique n'étant pas l'accouplement de de_u x
noms de cours d'eau. Bien entendu, il faut être sOr
de l'orthographe du second nom.
Il reste préférable, néanmoins, de s'efforcer de
connaître l'origine du nom des départements et leur
localisation dans l'Hexagone, ainsi que le nom et le
parcours des principaux fleuves et rivières !


, ..
,. , • .. "

, ..
marmotte n. f.
Le tem1e fait partie des mots se terminant en -otte
(avec deux t).
Phrases mnémoniques : << La MARMOTTE chante sous la
FLOITE >> ; << La MARMOITE est toujours en CUL01TE >> ;
<< Toute l'année, la MARMOITE porte une CALOITE >>.
Voir -otte (mots se terminant par).

marri(e) adj.
Cet adjectif qui signifie << contrit, fâché, contrarié >>
est, à l'origine, le participe passé d'un verbe de
l'ancien français, marrir, dont le sens était << affli-
ger>>. Il comporte deux r alors que son homonyme
mari,. << epoux >>, n ' en a qu ' un.
/

97
ORTHOGRAPHI a TRUCI Il AITUCII

Phrases mnémoniques : << Ses collègues se ENI


de son air perpétuellement MARRI » ; << Tout le monde
en a MARRE, de son air MARRI!».

Méditerranée n. pr. f.
Sans le détroit de Gibraltar, qui la fait comrnuniquer
avec l'Atlantique, et le canal de Suez, qui la relie à
la mer Rouge, la Méditerranée serait une mer com-
plètement fermée. Le fait qu'elle soit << entourée de
TERRES >> peut permettre de retenit son orthographe
et d'éviter d'être tenté d'écrire<< Méditerannée >> !

mille adj. num. card.


Quand il s'agit de l'adjectif numéral cardinal, mille
est toujours invariable : << deux mille euros », « trente-
huit mille spectateurs>>, y compris dans l'expression
<< gagner des mille et des cents» (où, seul, cent
s'accorde, car considéré comme un nom synonyme
de << centaines >> ••• alors que mille, lui aussi, devrait
être assimilé au nom commun milliers !).
Phrases mnémoniques : « MILLE rime toujours, à
l 'œil, avec ÉMILE ! >> ; << Avec ÉMILE, on ne dépasse

Jamais .
un MJT,I,E .I ».

)
négligemment adv.
Comme il est for1né sur l'adjectif négligent (en -ent),
cet adverbe s'écrit avec -emment.
Voir aussi ADVERBES en -emment et en
-amment.

noir adj.

Tous les adjectifs des deux genres se terminant sur
le son << oir >> s'écrivent -oire à la finale : accessoire
le matériel accessoire >>),dérisoire, méritoire (<< un
( <<
comportement méritoire >>), migratoire (<< le flux
migratoire >>) ••• SAUF noir, au masculin singulier (au
féminin, la forme est: noire).
ORTHOORAPNI a TRUCI Il AIIUCIS

Phrase mnémonique : « Le NOIR est arrivé seul, sans


eux [sans e] ».
Voir aussi -oire (adjectifs se terminant par).

notamment
Voir ADVERBES en -emment et en -amment.

nuitamment ·
Voir ADVERBES en -emment et en -amment.
obligeamment adv.
Construit sur l'adjectif obligeant (terininaison en
-eant), cet adverbe comporte donc lui aussi un a.
Voir aussi ADVERBES en -emment et en -amment.

of(f)- (mots commençant par)


En français, tous les mots usuels commençant par
of(f)- prennent deux f sauf un mot d'origine alle-
mande: oflag (<< camp d'internement pour officiers
prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale >>).
,

Phrase mnémonique : << C'est une OFFense OFFi-


cielle: seul OFLAG n'a pas deux f ! >>.

101
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT .ASTUCIS

-oir (verbes se terminant par)


Tous les verbes usuels se terminant sur le son << oir >>
se tertninent en -oir, sauf accroire, boire et croire.
Phrase mnémonique : << Pas besoin de BOIRE pour le
CROIRE : avec ACCROIRE, ces verbes restent toujours
entre eux [entre verbes en e] >>.
-oire (adjectifs se terminant par)
Tous les adjectifs qualificatifs se ter11tlnant sur le son
<< oir >> s écrivent, que ce soit au masculin ou au fémi-
nin, en -oire ... SAUF noir (au masculin singulier, le
féminin étant noire).
Phrase mnémonique: << C'est OBUGATOIRE [e final]:
il faut des œufs [un e] pour le UBORATOIRE NOIRE,
mais pas pour le COMPTOIR NOIR >>.
Voir aussi noir.
-ommer (verbes se terminant par)
Tous les verbes se terminant sur le son << ommer >>
s'écrivent avec deux m, sauf, dans les mots usuels,
chômer.
Phrases mnémoniques : << Dans les verbes en
-ommer, seul CHÔMER est à gommer >> ; << On aime
doublement [deux m] tous les verbes en -ommer, à
l'excevtion de CHÔMER!>>.
oriflamme n. f.
D'aucuns se méprennent sur le genre du mot. Pour-
tant, il est aisé de mémoriser qu'il s'agit de la forme

102
ORTMOGRAPNI I T RUCS IT AITUCIS

moderne de l'ancien français orie, << doré, d'or>>, et


flambe, <<flamme>>. Une oriflamme, c'est UNE
<< fla1nme d'or >>, expression qui dépeint clairement
la fonne de cette bannière.

-otte (mots se terminant par)


Le t redoublé se retrouve nota1nment devant un e
muet fmal : biscotte, carotte, culotte, marmotte,
menotte, roulotte... Mais on trouve aussi des noms se
tenninant en -ote, tels que jugeote et idiote !
On peut mémoriser le t doublé de certains substantifs
féminins en les associant dans cette formule mnémo-
nique : << La MARMOITE qui FLOTTE dans ses BaITES et
sa CULaITE TROITE derrière la COCOTTE qui lui a pris
ses CAROTTES et sa CALaITE ! >>.

-ou (pluriel des noms se terminant par)


Sept noms en -ou ont un pluriel en -x : bijou, caillou,
chou, genou, hibou, joujou et pou. Un terme popu-
larisé par le cinéma peut être ajouté : ripou, qui, rap-
pelons-le, désigne en verlan un <<pourri>>, un
magouilleur. -Deux films au moins ont contribué à
rendre familier le pluriel ripoux, mais la variante
ripous est également usitée. Le double pluriel en ~x
ou en -s est le lot, aussi, de tripou (tripoux ou tripous,
selon l'origine, auvergnate ou rouergate, de ce plat
de tripes de mouton roulées en petits paquets).

103
ORIHOGRAPNI I TRUCS Il AIIUCII

Phrases mnémoniques pour la << bande des sept >> :


<< Le HIBOU s'est blessé au GENOU avec un CAILLOU
qu'il avait pris pour un BIJOU ou un JOUJOU; cela
fait rire le POU qui séjourne dans un CHOU ». << Le
HIBOU, n'aimant pas que le POU fasse JOUJOU avec le
BIJOU trouvé dans un CHOU, lui a jeté un CAILLOU sur
un GENOU>>.

ovale n. m. et adj.
Même au masculin, l'adjectif ovale s'écrit avec une
final, ce qui constitue une exception parmi les adjec-
tifs qui se terminent sur le son << al >>. Bien évidem-
ment, le mot est épicène (c'est-à-dire qu'il s'écrit de
la même façon au masculin et au féminin : << une table
ovale »). Ovale est, aussi, un nom co1mnun : << l'ovale
de ce visage >>.
Phrases mnémoniques:« Si c'est OVALE, ce n'est pas
hexagonal [ça ne se termine pas cormne hexago-
nal] ! >> ; << Le ballon OVAL.E part toujours en diago-
nale [ovale s'écrit avec une final, co1mne dans une
diagonale] ».
Voir aussi -al (adjectifs masculins se terminant
par).

1
.;

pâle adj.
MêmP- au masculin, l'adjectif pâle - contrairement à
la quasi-totalité des adjectifs masculins se terminant
sur le son << al >> - comporte un e final (<< un visage
pâle>>).
Phrase mnémonique : << Il n'est pas BANAL [terminai-
son ordinaire : en -al] de voir un visage aussi PÂT,E ! ».
Voir aussi -al (adjectifs masculins se terminant
par).

parti n. m. '

On hésite assez souvent entre parti et partie, dans


quelques expressions. Parti désigne soit une solution
que l'on adopte, soit une position pour laquelle on

105
ORTHOORAPHI I TRUCS IT ASTUCES

se prononce, ou bien encore ce qu'une personne a


gagné, a obtenu, a reçu en partage. Ainsi, c'est ce
nom masculin que l'on trouve dans << hésiter entre
plusieurs partis>> (= entre plusieurs camps), << pren-
dre parti>> (s'engager en faveur d'un des camps en
présence, en faveur d'une cause, d'une idée) et<< tirer
parti de>>.
Pour vérifier qu'il s'agit bien du mot masculin parti,
on peut << tester >> les phrases et expressions en intro-
duisant un article, ou un adjectif dont le masculin soit
différent du féminin, ou encore se référer à l'expression
<< un parti pris >>. On obtient alors des constructions du
type de celles qui suivent et qui devraient suffire à
conforter le bon choix : celui de parti. Ainsi : << Hésiter
entre LE parti de X... et CELUI de Y... » ; << Prendre
LE parti de... >> ; << Avoir tiré GRAND parti de >>.
Voir aussi partie.

PARTICIPE PASSÉ
,
Voir ACCORD DU PARTICIPE PASSE avec
l'auxiliaire avoir et ACCORD DU PARTICIPE
PASSÉ DES VERBES PRONOMINAUX.
,
PARTICIPE PASSE ET INF'INITIF (distinguer
entre)
Face à une construction grammaticale impliquant un
verbe du premier groupe, on peut hésiter sur l' ortho-

IOd
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET A STUCES

graphe, en raison du son<< é >> : s'agit-il du participe


passé ou bien de l'infinitif?
Une << ficelle >> corrunode consiste à remplacer la
forme verbale se terminant sur le son << é >> par un
verbe dont l'infinitif et le participe passé n'ont pas
une terminaison homophone, semblable.
Exemple - On hésite sur l'orthographe - acheté ou
acheter ? - du verbe dans la phrase suivante : << Pépé
a dit qu'il allait [acheter/acheté] des cigarettes >>. Pre-
nons alors le verbe vendre: est-ce vendre, ou bien
vendu, qui peut se substituer au verbe du premier
groupe? Chacun se convaincra rapidement que c'est
un infinitif qui convient (a dit qu'il allait vendre... ),
et non un participe passé (<<a dit qu'il allait vendu >> ).

partie n. f. ·
Comme le nom masculin parti et le nom féminin
partie figurent dans un certain nombre d'expressions
où ne se trouve aucun déterminant, il y a souvent des
hésitations sur l'orthographe ! Pour trouver celle-ci,
il peut être utile d'introduire un article, ou bien un
adjectif non épicène, c'est-à-dire ayant une forme
distincte au masculin et au féminin.
Partie a la signification de<< morceau d'un ensembl~,
d'un tout>>, et c'est bien cette acception qui, logique-
ment, est décelable dans << tout ou partie de >> (la
totalité ou UNE partie de) et dans << faire partie, faire

IOY
ORTHOGRAPHI s TRUCS IT ASTUCES

partie INTÉGRANTE>>. Par ailleurs, partie a le sens de


<<chacun des camps dans un procès, dans une action
juridique, voire dans un conflit>>, et c'est ce mot que
l'on retrouve dans<< être juge et partie >> (se conduire
comme si l'on était à la fois le juge et l'UNE des
parties), dans << prendre quelqu'un à partie>> (atta-
quer quelqu'un comme s'il représentait LA pa1·tie
adverse, ennemie, dans un procès).
Voir aussi parti.

pécheur n. m.
On appelle pécheur (féminin: pécheresse) celui qui
co1nmet des péchés, c' est-à-dire qui contrevient aux
lois, aux règles, religieuses. Sorti de ce contexte reli-
gieux, péché peut désigner n' importe quel petit défaut
ou travers (péché de jeunesse, péché mignon) ...
Comme il est dit que Dieu << ne veut pas la mort du
pécheur>>, c'est sans doute parce qu'il considère que
les actes commis ne sont pas... graves. Pas plus
<<graves>> que l'accent de pécheur, puisque ledit
accent est AIGU, tout co1nme dans péché et pécher.
Voir pêcheur.

pêcheur n. m.
Le pêcheur qui pratique la pêche à la ligne ou la
pêche en mer<< ne va jamais au bord de l'eau sans
son chapeau [accent circonflexe] >>.

108
ORTNOGRAPNI I TRUCS Il ASTUCII

Phrase mnémonique:<< Le PtCHEUR qui a la ''PtCHE''


va tous les matins à la PÊCHE! >>.
Voir pécheur.

pédiatre n. m.
Voir psychiatre.

pèlerin n. m.
<< C'est d'un air... GRAVE qt1e le pèlerin accède au
lieu sacré du pèlerinage.>> L'accent que compor-
tent pèlerin, pèlerine et pèlerinage est également
grave ! ..

-p(p)er (verbes se terminant en)


La quasi-totalité des verbes se terminant sur le son
<< pé >> s'écrivent avec un p (terminaison en -per,
-
donc). Quelques verbes usuels comportent deux p :
échapper, frapper, happer, japper.
Phrase mnémonique : << Pépé a FRAPPÉ Médor, qui
JAPPAIT trop fort. Alors Médor a HAPPÉ Pépé avant de
S'ÉCHAPPER ! >>

pers adj. m.
Cet adjectif considéré par la quasi-totalité des dic-
tionnaires, donc des lexicographes, comme devant
être exclusivement masculin ( << des yeux pers »)

109
ORTHOGRAPHI I TRUCS Il ASTUCIS

désigne une couleur où se mêlent le gris, le vert et


le bleu.
La dernière lettre, s, ne se prononce pas, ce qui peut
induire en erreur quand on écrit le mot. Il faut alors
penser à l'origine du terme: il appartient à la famille
de Perse et persan.
Phrase mnémonique : << Athéna, la déesse aux yeux
PERS, perçait [<< s >>] de son regard ceux qui se pré-
sentaient devant elle>>.

pied n. m.
Voir coup(s) de pied.

plu part. passé de plaire


Le verbe plaire ne peut pas avoir de complément
d'objet direct : on plaît toujours À quelqu'un... ou À
soi-même ! On peut aussi se plaire À être en vacances,
ou À faire telle ou telle chose. Pour cette raison, le
participe passé - plu - est toujours invariable en genre
et en nombre, et l' on doit écrire : << Ils se sont tout
de suite PLU >> ; << Elle s'est PLU à se moquer de la
concierge >> ; << Les îles Britanniques leur ont beau-
coup PLU >> ; << Arthur et Sidonie se sont PLU à Fréjus,
et ils y séjournent régulièrement depuis dix ans >>.
Pour mémoriser le -u sempiternellement final de plu,
on peut retenir une fom1ulette rapide comportant un

110
ORTHOGRAPHI a TRUCS IT AITUCII

mot dont chacun sait qu'il se termine lui aussi par


un u, comme << Ils se sont PLU, turlututu ! ».

pneu n. m.
Voir -eu (noms masculins se terminant par).

poète n. m.
Co1nme poème, poète s'écrit avec un accent grave,
tandis que poésie, poétereau, poétesse, poétique..•
prennent un accent aigu.
Phrase mnémonique : << Le POÈTE a la voix plus grave
[accent grave] que la POÉTESSE et le jeune POÉTE-
REAU>>.

possible adj.
Ce synonyme de réalisable, acceptable, de qui peut
être obtenu, s'accorde normalement : << les ve-rsions
possibles ; des mélanges possibles ; des retards sont
toujours possibles>>. Mais il devient invariable, parce
qu'il est inclus dans une loc~tion adverbiale, quand
il est employé comme suit : << J'ai vu le plus de gens
possible >> ; << Le jeune chien a fait le plus de bêtises
possible>>·. En effet, possible n'est pas le qualificatif
de gens ni de bêtises ; ce ne sont pas les gens ni les
bêtises qui sont<< possibles>> (... sinon, il s'a11;irait de
significations quelque peu tordues, tirées par les
cheveux : dans le premier cas, il s'agirait de gens

Ill
ORTNOGRAPHI TRUCS Il ASTUCII

<< potables >>, acceptables, << possibles à fréquenter >> ;


dans le second, il faudrait qu'il soit question de
<< bêtises supportables, acceptables>> !). Le sens est
assurément : << J'ai vu le plus possible de gens » (le
plus que j'ai[e] pu en voir);<< Le jeune chien a fait
le plus possible de bêtises>> (le plus qu'il a pu en
faire) . On le voit, possible RESTE INVARIABLE quand il
se rapporte à le plus ou à le moins et quand on peut
l'intercaler entre le plus ou le moins et le mot intro-
duit par de : << Nous posons le moins de questions
possible = Nous posons le moins possible de ques-

tzons >>.


pourrir v. tr. et 1ntr.

Les deux r de pourrir se retrouvent dans tous les


mots de cette famille : pourri (... par ailleurs, voir
aussi ripou), pourrissage, pourrissement, pourriture.
Phrase mnémonique:<< Ce qui est mis en TERRE [avec
deux r] POURRIT. .. >>.

précipitamment
Voir ADVERBES en -emment et en -amment.

presqu'île n. f.
Presque ne s'élide que dans presqu'île.
Phrase mnémonique: << On ne perd ses œufs [ses e]
que dans la PRESQU'ILE! >>.

1
112
ORTHOORAPHI I TRUCS IT ASTUCII

prétentieux n. et adj.
Le féminin est prétentieuse, qui comporte lui aussi
deux t (ne pas écrire, donc : << prétencieuse >>). Penser
à l'orthographe de prétention '
Phrase mnémonique : << Ce PRÉTENTIEUX n'accepte de
boire que les thés [les t] les plus rares!>>.
Voir aussi superstitieux.

psychiatre n.
Les termes du domaine médical désignant des spé-
cialistes et comportant le suffixe -iatre (du grec
iatros, <<médecin>>) s'écrivent sans accent circon-
flexe sur le a : gériatre, hippiatre*, pédiatre, psychia-
tre..• Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, archiatre,
vieux mot qui désigna un premier médecin, un méde-
cin en chef.
Phrase mnémonique: « Le chapeau pointu [l'accent
circonflexe] du PSYCHIATRE a roulé dans l'ATRE >>. On
peut, dans cette forn1ule, remplacer psychiatre par tout
autre nom de médecin formé ·avec -iatre : « Le cha-
peau du PÉDIATRE... >>, << le chapeau du GÉRIATRE••• >>,
« le chapeau de l'HIPPIATRE... >>, etc.

* Un hippiatre, comme le préfixe hipp- le laisse supposer,


est un vétérinaire spécialiste des chevaux... mais peut-être pas
des << fièvres de cheval >> humaines !

113
ORTHOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCIS

Il n'y a pas d'accent non plus dans les mots en -iatrie


et en -iatrique (pédiatrie, psychiatrique... ).

puits n. m.
Même au singulier, ce mot qui vient du latin puteus
a un s final. On peut donc se référer au terme latin
pour conserver en mémoire ledit s. Ou bien penser
au s figurant dans les mots puisage, puisard et pui-
satier. ..
Phrase mnémonique : << Le PUISATIER creusait sanl
cesse de nouveaux PUITS ! ».
N.B. : Ce mot a pour homonymes l'adverbe puis et
le substantif puy, qui désigne, en Auvergne, un cra-
tère ou un promontoire volcanique : « le puy de
Dôme>>.
quant à loc. prépositive
Quant, avec un t final, ne s'emploie pas tout seul,
mais toujours associé à à ou à aux, au sens de << en
ce qui concerne>>. La liaison indique que le mot se
termine par un t.
Phrase mnémonique : « QUANT à la théorie des
QUANTA••• >>.

quelque adv./quelque adj.


<< Il y avait là quelques manifestants>>;<< Le voyage
dure quelque douze heures ». .
Dans la première phrase, quelques peut bien être rem-
placé par plusieurs. 11 s'agit donc avec certitude d'un
adjectif, qui s'accorde avec manifestants. Dans la

115
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

seconde, on ne pourrait dire << dure plusieurs douze


heures>>, ce qui confirme qu'il s'agit de quelque
adverbe au sens d' <<environ>>, d' << à peu près>>.

quincaillier n. m.
Féminin: quincaillière.
Attention : ne pas oublier le i après les deux l !
Phrase mnémonique : << Le QUINCA ◄ LIER et le bijou-
tier [terminaison en -ier] ont fêté l'anniversaire du
joaillier ! >>.
Voir aussi -Hier (mots se terminant par).

quitter v. tr. et intr.


Tous les verbes usuels se terminant sur le son << iter >>
s'écrivent avec un t (-iter), sauf acquitter et quitter.
Phrases mnémoniques : << Titus [deux t] a QUITTÉ Béré-
nice >> ; << Le tatou [deux t] a QVI11'É Tombouctou!>>.
Allusion historique : Titus, empereur romain, ramena
à Rome, après la prise de Jérusalem, la princesse juive
Bérénice, mais il renonça à l'épouser par peur de la
réaction du peuple romain. Racine et Corneille ont
chacun consacré une tragédie à l'histoire de Titus et
Bérénice.
Voir aussi -iter (verbes se terminant par).

quoi que pron. relat. indéf.


Les hésitations sont nombreuses entre le pronom rela-
tif quoi que (en deux mots) et la conjonction quoique

116
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

(en un mot). Pour les distinguer, un bon <<truc>> est


de tenter de leur substituer soit quelle que soit la
chose que, soit bien que. Si bien que convient, c'est
que l'on a affaire (et non << à faire >>) à quoique. Dans
la seconde hypothèse, on doit écrire quoi que.
Exemples respectifs:<< QUOIQUE[= Bien que] tu sois
très entraîné, tu auras du mal à battre le record de
France>>;<< QuoIQU'elle [= Bien qu'elle]fût en tutu,
elle ressemblait plus à une lanceuse de javelot qu'à
un petit rat de l'Opéra >> ; << Quo1Qu'il [= Bien qu'il]
fût déçu de son résultat, il décida de concourir à
nouveau l'année suivante.
<< QuoI QUE [=Quelle que soit la chose que] tu puisses
faire, nous te remercions vivement par avance >> ;
<< QuoI Qu'il en soit [= Quelle que soit la situation, le
contexte], don Camillo décida de punir Peppone >> ;
<< Quoi Qu'il souhaitât, ses parents s'y opposaient >>
(<<Bien qu'il souhaitât... >> ne voudrait rien dire, faute
de complément ; ce serait différent dans un cas comme
celui-ci : << Bien qu'il souhaitât la mort de sa belle-
mère... >> ! C'est donc quoi qu '-, au sens de << quelle que
soit la chose qu'il souhaitât>>, qui convient).
Voir quoique.
,
• •

quoique conJ.
La conjonction quoique marque la concession ou
l'opposition. Pour la distinguer du relatif indéfini

117
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

quoi que (en deux mots), il peut être bon de lui subs-
tituer bien que.
N.B. : quoique se construit généralement avec le sub-
jonctif (dans quelques cas d'espèce, l'indicatif et le
conditionnel sont possibles): << Quoiqu'il FIT glacial,
il suait à grosses gouttes >> ; << Quoiqu'elle FÜT encore
jolie, ses appas n'étaient plus ceux d'une jeune
femme>>.
Quoique s'élide devant il, elle, on, un, une.
Voir quoi que.

/
rabbin n. m.
Il y a deux b dans ce nom, ce qui est assez rare en
français (quelques mots, dont abbé, abbesse, abbaye,
gibbon, sabbat... ).
Phrases mnémoniques : << Le RABBIN plongeait les
BÉBÉS [ deux b] dans le bain ! >> ; << Le RABBIN et l 'ABBÉ
s'amusaient des grimaces du GIBBON >>.

racler v. tr.
Racler n'a pas d'accent circonflexe sur le a. Une
formule mnémonique concernant ce verbe figure à

tache.
Voir tache.

•••
ORTNOGRAPNI I TRUCS IT ASTUCII

raisiné n. m./résiné n. m.
La signification de ces deux quasi-homonymes donne
leur orthographe respective : le raisiné est une confi-
ture obtenue à partir de jus de raisin pris en gelée,
tandis que le résiné est un vin additionné de résine.
Exemples : << Jojo étala sur ses tranches de brioche
une épaisse couche de RAISINÉ » ; « Le goût trop âpre
de ce RÉSINÉ gâte le goût des mets ».

rappeler v. tr. (et forme pronominale se rappeler)


Un seul l dans l'infmitif de ce verbe, mais, comrne
appeler, rappeler redouble le l devant une syllabe
contenant un e muet (il rappelle, je rappellerai, nous
rappellerons, qu'elles rappellent... , mais vous rappe-
lez, que nous rappelions, etc.).
Phrases mnémoniques : « Il faut rappeler PÉPÉ [ ou
PAPA, ou PÉPÈRE] chez lui [un l] ! >>;«Rappelle donc
PÉPITA [deux p] chez elle [deux l] ! ».
N.B. : On se rappelle quelque chose et l'on se sou-
vient DE quelque chose.

relais n. m.
Ce mot comporte même au singulier un s fmal,
conune palais : << un relais de télévision, une course
de relais ».
Phrase mnémonique : << Le plus haut RELAIS de télé-
vision se trouve à CAI.AJs >> (c'est sans doute faux,

1.20
ORIHOGRAPNI I TRUCS Il AITUCII

mais la rime mnémonique est riche, comme dirait


Alphonse Allais !).

renâcler v. intr.
Ce verbe s'écrit avec un accent circonflexe sur le a.
On trouvera une formule mnémonique à tache.
Voir tache.

repaire n. m.
Voir repère.

repère n. m.
Ce mot désignant une marque, un indice, a pour
homonyme repaire, n. m., terme s'appliquant à un
endroit (pas forcément une grotte) qui sert de refuge
à des animaux - généralement sauvages - ou, par
extension, à des individus peu fréquentables : « un
repaire de truands>>, << un repaire de pirates». On
relève souvent des confusions entre les deux mots...
Phrases mnémoniques : << Pour retrouver son chemin,
le PÈRE d'HomÈRE avait tracé partout des REPÈRES»;
« Pour protéger leur REPAIRE, les pirates montaient la
garde par PAIRES>>.

résidant n. m. •

Féminin: résidante.
Il peut être très important d'établir une différence
entre résidant(e) et résident(e), mais les usages divers

121
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

compliquent la tâche des lexicographes ... et l'on note


quelques flottements au sein des dictionnaires. Une
solution simplificatrice et aisée à mettre en applica-
tion consisterait à observer la distinction suivante :
a) résidant quand il s'agit d'une personne qui est à
demeure l'occupant d'un lieu précis (ville, foyer-
logement, appartement, maison d'étudiants, maison
de retraite);
b) résident quand il s'agit de quelqu'un (un repré-
sentant officiel, par exemple) qui réside, pour une
période délimitée, dans un pays étranger au sien, dans
des territoires ou régions éloignés (quand bien même
~

ces contrées relèveraient-elles de l'Etat de naissance


de la personne).
Phrases mnémoniques : << Ces RÉSIDANTS sont les
occupANTS de l'hôtel depuis sa construction>>; << Le
RÉSIDENT représente ici pour cinq ans le présidENT de
la République française >>

résident(e) n.
Voir résidant.
, . ,
res1ne n. m.
Voir raisiné n~ m./résiné n. m.

ri part. passé de rire


Le verbe rire ne peut pas avoir de complément d'objet
direct : on rit DE ses bêtises ; on se rit DE la tempête ;

122
ORINOGRAPHI I TRUCS Il ASTUCES

elles rient DE leurs soupirants... Donc : << Ils s'étaient


RI de leur confusion >> ; << Elles se sont RI des menaces
qui les visaient >>.
Phrase mnémonique : pour mémoriser le i toujours
final de ri, il suffit de se souvenir d'une petite phrase
se terminant sur l'interjection répétée hi!, se termi-
nant elle-même par uni, et servant à exprimer le rire,
justement : hi hi hi ! Tout simplement : << Elles se sont
RI, h l. h.l h.'
l . >>.

rigollot n. m. (et Rigollot n. pr.)


Voir rigolo, N.B

rigolo n. et adj.
Quoique ne se terminant pas sur un -t au mascu-
lin, rigolo fait son féminin en rigolote (un
seul t).
Phrases mnémoniques : << Cette RIGOLarE a enfilé la
redinGOTE du maire: ''C'est RIGOLO!'', dit-elle dans
un tréMOLO >> ; « Ce RIGOLO a décidé de monter en
SOLO tout en haut du SILO: quelle SANTÉ [sans t] ! »
« Ce RIGOLO refuse de se mettre au thé [au t], pour
en rester à l'eau [un o fmal] / >>. .
N.B. : Attention à l'orthographe de rigollot, nom
fa1nilier donné à un cataplasme, d'après le nom du
fabricant.

123
ORTNOGRAPHI a TRUCS Il ASTUCIS

Voir aussi TERMINAISON DES ADJECTIFS


MASCULINS (hésitation sur la).

ripou n. et adj.
Verlan de<< pourri>>, ce mot désigne un magouilleur
plutôt malhonnête, notanunent un policier corrompu.
Le cinéma a popularisé le terme, sous la forme un
ripou/des ripoux, alors que la forme correcte, au plu-
riel, devrait être des ripous. Les deux pluriels figurent
dans les dernières éditions des dictionnaires usuels ...
avec une préférence pour ripoux.
Phrase mnémonique : << Le RIPOU ne sait plus où don
ner de la tête, entre les BIJOUX et les ACAJOUS! ».
..

sabbat n. m.
Ce mot désigne le jour de repos hebdomadaire que
sa religion impose à tout juif pratiquant - cette jour-
née (du vendredi ~oir au sa111edi soir) devant être
consacrée à Dieu.
Par ailleurs, le terme désigne l'assemblée de sorciers
et de sorcières qui, selon des croyances populaires,
,

se tenait, le sarnedi à minuit, sous la présidence du


diable.
Sabbat fait partie des quelques mots français qui
s'écrivent avec deux b (une variante [mot hébr~u]
s'écrit: shabbat).
Phrases mnémoniques : << Le RABBIN [ deux b] fais ait
respecter strictement le SABBAT>> ; << Quelle pagaille !

125
ORTNOGRAPHI t TRUCS Il ASTUCIS

Les BÉBÉS [ deux b] GIBBONS [ deux b] n 'étaient pas les


derniers à faire des bêtises, dans ce SABBAT au
zoo! >>;<< Quel SABBAT au zoo! Les GIBBONS [deux b]
étaient déchaînés! >>.
Deux b également à sabbatique : << repos sabbatique,
année sabbatique>>.

sagace adj.
Si l'on hésite sur l'orthographe de la fin de ce mot,
que ce soit ou non en raison de la graphie de la mer
des Sargasses, il faut penser au substantif sagacité,
avec un c comme dans cité !

sale adj. (et n. dans l'expression mettre au sale)


Avec ovale et pâle, sale est un adjectif qui, même au
masculin, se tennine sur une. Tous les nombreux autres
adjectifs masculins se terininant sur le son << al >> ont
une finale en -al (global, international, total... ).
Phrase mnémonique : << Ce château SALE n'a rien de
royal ! >> (rien de corrunun entre la terminaison de
sale et celle de royal).
Voir aussi -al (adjectifs masculins se terminant
par).

saoul(e) n. m. et adj.
Nom masculin (<< en avoir tout son saoul >>) ou adjec-
tif, saoul(e) s'écrit sans accent circonflexe.

126
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT AITUCII

Phrase mnémonique : << Quand


on est SAOUL(E), on a
le ''casque''*, mais pas de chapeau [accent circon-
flexe] ! >>.
Voir aussi soûl(e).

satyre n. m.
Demi-dieu à ja1nbes de bouc de la mythologie
grecque (par extension, aujourd'hui : << exhibition-
niste, pervers sexuel, violeur... >>) . [Phrase mnémo-
nique : << Personnage de la mythologie GRECQUE, le
satyre a un nom qui s 'écrit avec un... i grec ! ». . v·

sceptique n. et adj.
Celui - ou celle - qui manifeste du scepticisme refuse
de croire de but en blanc, immédiatement, à cer-
taine(s) croyance(s), ou, simplement, à des affirma-
tions énoncées par autrui. Sceptique et scepticisme
s'écrivent avec un c derrière le s initial, alors que
l'adjectif homonyme septique n'a pas de c : « une
fosse septique>> (c'est-à-dire contaminée par des
micro-organismes).
Attention, alors, à des confusions entre les deux
mots ! Une fosse septique n'a rien à voir avec une
fausse sceptique... et un individu considéré com.n;ie
<< septique >> serait alors une personne conta1ninée par

* En argot, << gros mal de tête dû à l' excès de boisson >>.

127
ORTNOORAPNI a TRUCS Il AITUCII

des agents pathogènes. Il est d'autres termes appro-


priés, en français, pour parler, éventuellement, d'êtres
infectés.
Formules mnémoniques : << Ce VRAI SCEPTIQUE va
même jusqu'à mettre en doute l'existence des micro-
organismes de la FOSSE SEPTIQUE! >> ; << C'est en
SEPTembre qu'on vide les fosses SEniques ! >> ; « Le
SCEPTIQUE excessif N'EST PAS TRÈS CENSÉ [n'est pas
sans c] >>.

sciemment
Voir ADVERBES en -emment et en -amment.

séant n. et adj.
L'adjectif fait séante au féminin; le nom est exclu-
sivement masculin (<< se dresser sur son séant >>). Le
terme est de la fatnille du verbe seoir.
Phrase mnémonique : << On pose son SÉANI' sur un
SIÈGE [s initial] au SÉNAT! » (noter que séant et Sénat
sont des anagrarmnes).
Voir céans .


seing n. m.
Ce mot parent de signe (latin signum) ne s'emploie
plus guère que dans l'expression << acte sous seing
privé>>, forme ne réclamant aucun trait d'union.
En revanche, il en faut un quand on substantive la

1.28
ï
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCES

locution: un sous-seing privé (tandis que l'adjectif


soussigné se << colle >> en un seul mot). On peut dire
aussi : un blanc-seing (avec un trait d'union) pour
désigner un acte en blanc, mais revêtu d'une signa-
ture, que son détenteur remplira à son gré.
Le tenne se prononce comme sein, saint ou sein. Pour
retenir qu'un g muet figure à sa fm, il faut penser à
SIGne et à SIGnature.
Phrase mnémonique: << ''J'ai réchauffé un serpent
dans mon sein'', avait-il écrit avant de SIGner de son
SEING la lettre annonçant son suicide >> ( certains
reconnaîtront là, avec raison, une allusion à une chan-
son tragi-comique de l'humoriste Francis Blanche...).

sensé(e) adj.
Est sensé(e),-avec uns initial, celui ou celle qui a du
bon SENS. Une fois encore, la... signification (avec un
s initial) donne l'orthographe du mot.

septique adj.
Voir sceptique.

session n. f.
Voir cession. •

soi-disant adj. inv. et adv


Soi-disant est une locution adjective, un adjectif
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCII

formé du pronom personnel réfléchi soi et du pa1sti-


cipe présent disant. Soi-disant équivaut rigoureuse-
ment à << se présentant comme étant... >>, << se
disant... >>, << se prétendant... >> : « un soi-disant pilote
d'avion>>, << une soi-disant hôtesse de l'air»...
Pour des objets ou des notions abstraites, on doit donc
employer un autre mot : prétendu, prétendument
un prétendu accident, un système prétendument
( <<
infaillible >>).
Le premier élément ne doit pas être confondu avec
la troisième personne du singulier du subjonctif pré-
sent du verbe être : soit !
N.B. : Soi-disant est adverbe dans des constructions
cotnme << Elle n'avait soi-disant pas le temps ».
Phrases mnémoniques : << Cet amateur de bons crus
allait DISANT qu'il valait mieux un petit verre à SOI
plutôt qu'un grand dans la main d'autrui>>; << Chez
SOI, on DIT ce qu'on veut »

soûl(e) n. m. et adj.
Qu'il s'agisse du nom masculin (<< boire tout son
soûl ») ou de l'adjectif (<< être complètement soûl,
être soûle de fatigue >>), ce mot s'écrit avec un accent
circonflexe sur le u. Cet accent marque la disparition
du a qui figure dans la variante saoul(e).
Phrase mnémonique : << Dans SOÜL(EJ, il faut MEITRE
L'ACCENT sur l'absence du a/».

130
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

souvenir (se) v. pronom.


Voir rappeler, N.B.

succéder (se) v. pronom. (succéder P.tant u11 v. tr.


ind.)
Le <<truc>>, s'agissant de ce verbe transitif indirect,.
et aussi employé souvent pronominalement (se suc-
céder), est de retenir qu'il ne peut JAMAIS avoir de
complément d'objet DIRECT ( on succède À
quelqu'un; on se succède l'un À l'autre, les uns AUX
autres). Par conséquent, son participe passé reste for-
cément INVARIABLE : << Ils se sont SUCCÉDÉ sur le trône
.de France>>.

superstitieux n. et adj.
Le féminin est superstitieuse.
La << ficelle >> consiste, ici, quand on hésite sur
l'orthographe de la dernière syllabe, à se référer au
mot superstition : dans les deux cas le son << s >>
s'écrit avec un t.
Phrases mnémoniques : << Ce PRÉTENTIEUX est fort
SUPERSTITIEUX ! » ; << SUPERSTITIEUX, il est athée [à
t] ! >>; << Dès l'été [lest], la SUPERSTITION renaît un

peu partout! >>.


Voir aussi prétentieux.

131
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCES

sur-le-champ loc. adv.


Les deux traits d'union sont fort souvent oubliés dans
cette locution adverbiale qui est synonyme d' << inuné-
diatement >>. Du coup, elle reste alors une expression
qui revient à dire... << sur le pré, sur la prairie >> !
Pour ne pas co1nmettre d'erreur, il est bon d'essayer
de remplacer << sur[-]le[-]champ >> par les équivalents
mentionnés ci-dessus.
Exemples. - C'est immédiatement que l'on pourrait
insérer dans les phrases ci-après: << Ils répliquèrent
SUR-LE-CHAMP aux critiques venant de l'aile gauche
de l'Assemblée nationale >> ; « L'équipe du SAMU
arriva SUR-LE-CHAMP au domicile du blessé >>.
C'est sur le pré qui convient comme substitut dans
la phrase suivante : << SUR LE CHAMP se dressaient cinq
ou six épouvantails >>.
Attention! Il est des cas où l'hésitation peut se com-
prendre ... et c'est peut-être la ponctuation - une sim-
ple virgule - qui permettra de renforcer et de justifier
la différence de sens :
l . << Les résistants arrivèrent sur le champ au moment
où l'avion britannique atterrissait en catastrophe.»
2. << Les résistants arrivèrent sur-le-champ, au
moment où l'avion britannique atterrissait en catas-
trophe. >>

132
ORTHOGRAPHE I TRUCS Il ASTUCII

susurrer v. tr. et intr.


Phrase mnémonique : << Lulu [pas de consonne dou-
ble] a SUSURRÉ deux airs [deux r] >>.

symptôme n. m.
Accent circonflexe sur le o, qui est suivi d'une syllabe
muette, alors que l'accent circonflexe disparaît dans
symptomatique, où le o n'est pas suivi d'une syllabe
muette. La même remarque vaut pour cône et coni-
que, diplôme et diplomatique, côte et coteau,fantôme
et fantomatique, etc. ·•

Phrase mnémonique: << C'est un SYMPTÔME récur-


rent: l'accent circonflexe aime bien les muettes!>>.

Syrie n. pr. f.
Voir Libye...

,
'.

I'

'

'
'
tache n. f.
Ce nom féminin aux innombrables significations peut
être synonyme de << salissure >>, de << marque >>,
d' << éclaboussure >>, de << péché >>, de << déshonneur>>,
de << bavure >>, de << pâté >>, de << bleu >>, d' << ecchy-
mose >>, de << moucheture >> •••
De la famille du verbe tacher et de tacheter, tache-
ture, tachisme, etc., tache s'écrit donc sans accent.
Le mot n'est pas à confondre avec son presque homo-
nyme tâche, n. f., << travail, besogne, ouvrage>>, ou
<< devoir, rôle, mission>> : << s'atteler à une tâche;
votre tâche consiste à... ».
Comme le verbe renâcler comprend un accent cir-
conflexe, mais pas le verbe racler, on peut alors

135
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

concevoir une double formule mnémonique ! Voici


ce chef-d' œuvre (?) : << René RENÂCLE à la TÂCHE,
mais RA.phaëlle, elle, RACLE la TACHE! >>.
Voir tâche.

tâche n. f.
Ce mot de la famille de tâcher (v. tr. dir., v. tr. indir.,
v. intr.) et de tâcheron (n. m.) comporte un accent
circonflexe. Ce dernier, comme pour de nombreux
autres mots, a succédé au s qui figurait dans
l'ancienne graphie tasche. Tâche est synonyme de
<< travail >>, de << besogne >>, et aussi de << devoir>> et
de << mission >>. Sa prononciation est presque homo-
phone de tache, n. f., << marque, éclaboussure, souil-
lure ... >>.
On trouvera une formule mnémonique à tache.
Voir tache.

tain n. m.
Le tain est un amalgame métallique qu'on applique
derrière une glace pour qu'elle puisse réfléchir la
lumière. Cet amalgame n'a rien à voir avec le thym,
ni avec le teint, ni avec le laurier-tin, car il est consti-
tué de mercure et d' ... ÉTAIN ! Ce dernier mot étant à
l'origine de tain, il convient de l' avoir en mémoire
pour écrire sans faute(s) : << une glace sans TAIN>>,

136
ï
ORTHOGRAPHE I TRUCS ET ASTUCES

<<un miroir au TAIN piqué... >>. Connaître l'origine, la


formation, des mots est un bon truc !

TERMINAISON DES ADJECTIFS MASCU-


LINS (hésitation sur la)
Un adjectif se termine-t-il sur une voyelle ou bien
sur une consonne muette ?
Une bonne astuce peut consister à mettre au féminin
l'adjectif en question, dès lors que l'on est sûr de
l'orthographe ou, au moins, de la prononciation dudit
féminin... ·
Le féminin étant généralement obtenu en ajoutant
un e à la forme au masculin de l'adjectif, on peut
en déduire que le masculin de grise est gris, que
celui de petite est petit, que celui de grande est
grand...
N.B. : Dans de très nombreux cas, le féminin est
marqué par le redoublement de la dernière consonne
plus le e final : muet/muette, gros/grosse, sot/sotte,
etc. Quand la terminaison est en -s/-sse, en principe
la consonne finale du masculin est doublée au fémi-
nin (gras/grasse), mais il faut noter quelques excep-
tions : gris/grise, déjà mentionné plus haut, sournois/
sournoise et dispos/dispose.
Attention à quelques exceptions, où le féminin - par-
ticulier - peut tromper sur l'orthographe du mascu-

137
ORTHOGRAPHE a TRUCS IT ASTUCIS

lin: coite correspond à coi (sans t),favorite àfavori


(sans t).
Voir aussi coi et favori.

Tite-Live n. pr.
Voir Libye, N.B.

tôt adv.
Voir bientôt adv./bien tôt loc. adv.

TRAIT, D'UNION DANS LES ADJECTIFS


ERAUX
Très précisément de dix-sept à quatre-vingt-dix-neuf,
les adjectifs numéraux prennent des traits d'union:
vingt-six, quarante-deux, soixante-treize, etc. Ces
traits d'union équivalent à la conjonction de coordi-
nation et : trente-sept, c'est << trente et sept>>. Pour
cette raison, ce serait une faute (un pléonasme) que
de cumuler et et des traits d' union dans vingt et un,

trente et un, quarante et un, cinquante

et un, soixante
et un, soixante et onze.
Les traits d' union figurent aussi bien chez les numé-
raux cardinaux (on vient de le voir) que chez les
numéraux ordinaux : la trente-sixième place, le
quarante-deuxième, le cinquante-huitième postu-
lant...
Voir aussi mille et vingt.

138
ORTHOGRAPHE I TRUCS IT ASTUCII

tréfonds n. m.
Ce nom commun garde toujours un -s, parce que c'est
un composé de fonds : à l'origine, le tréfonds est la
partie du sous-sol, ce qui est au-dessous, du terrain
qui constitue un bien, un... fonds.
Phrase mnémonique : << En possédant un FONDS et son
TRÉFONDS, on est à l'aise[« à l's >>] / >>.

tribun. f.
Ce mot usuel fait partie des rares noms féminins qui,
se terminant par le son << u >>, ne comportent pas de
e final.
Phrase mnémonique : << Toute la TRIBU est en pleine
santé [<<sans t >>] / >>.
Attention ! Ne pas confondre ce mot avec son homo-
nyme, le nom masculin tribut ( << payer un lourd tribut
de guerre >>).
Voir aussi -ue (noms féminins se terminant par).

tulle n. m.
Ce tissu léger porte un nom (commun: pas de majus-
cule) forgé sur le nom propre de la ville de Tulle,
d'où les deux l : << du point de tulle>>.

turque adj. (et n. pr., avec une majuscule)


Pour garder le son << k >> final de turc, on transfor1ne,

139
ORTNOGRAPHI I IRUCI Il ASIUCII

au féminin, le c en qu : << une ville turque >>, « des


Turques ». (Sinon, ça ferait << turce >> ••• ) .
Phrase 1nnémonique : << Les TURQUES ne veulent pas
se soumettre à l'URSS [à l'''urce''] ».
-ue (noms féminins se terminant par)
Tous les noms féminins usuels se terminant sur
le son << u >> comportent un e final. Ainsi, entre
autres:
avenue crue laitue retenue
berlue décrue longue-vue revue
bévue entrevue massue rue
bienvenue étendue morue statue
charrue fondue mue tortue
cohue grue recrue vue

cornue issue

Seules exceptions parmi les mots usuels: bru, glu,


tribu et vertu.

141
ORTHOGRAPHE s TRUCS ET ASTUCES

Phrase mnémonique : << Au sein de cette TRIBU connue


pour fabriquer une GLU très efficace, chacun vante
la VERTU de la BRU du chef>>.
' ,
VERBEAL'INFINITIFOUPARTICIPEPASSE?
Voir HÉSITATION entre un verbe à l'infinitif en
-er et un participe passé en -é.
, ,
VERBE CONJUGUE OU PARTICIPE PASSE ?
Pour distinguer un verbe conjugué (au passé simple
ou au présent de l'indicatif) d'un participe passé -
faut-il surgit ou surgi, parut ou paru? -, on peut
essayer de changer le temps, de substituer par exem-
ple une forme conjuguée à l'imparfait.
Exemples:
• << Le chien surgit de la grange et se mit à
aboyer >>I<< Surgi de la grange, le chien se précipita
sur le facteur. .. pour prendre le courrier destiné à ses
maîtres>>. Si l'on tente de remplacer surgit et surgi
par surgissait, on se rend compte que seul surgit peut
être remplacé par la forme à l'imparfait: << Le chien
surgissait de la grange [et se mettait à aboyer] ».
L'adaptation de la seconde phrase est impossible:
<< Surgissait de la grange, le chien... >>.
• << La, lune parut >>!<< Paru samedi, le livre de
l'animateur de TF1 s'est vendu d'ores et déjà à
200 000 exemplaires >>. On peut logiquement écrire à

142
ORTHOGRAPHI I TRUCS Il ASTUCIS

l'imparfait: « La lune paraissait>>, mais << Paraissait


samedi, le livre... >> est inacceptable !

vertu n. f.
C'est un des rares noms féminins se terminant sur le
son << u >> qui n'aient pas de e final.
Phrase mnémonique : << La VERTU maintient en bonne
santé [<< sans t >>] ! >>.
Voir aussi -ue (noms féminins se terminant par).

Villa (Pancho) n. pr.


Le nom de ce révolutionnaire mexicain* est homo-
graphe du mot désignant une maison d'habitation ou
de villégiature, un domaine, chez les Romains, chez
les Gallo-Romains et chez les Mérovingiens et Caro-
lingiens; ou, encore, une voie privée:<< La villa ''Les
Résédas'' est au 15 bis de la villa Frédéric-Chopin ».
Voir aussi viva !

vingt adj. num. card. ou ord.


L'adjectif numéral vingt est soit un numéral cardinal
( << vingt euros >> ), soit un numéral ordinal ( << avoir

* Le révolutionnaire mexicain Pancho Vtlla (de son véritable


nom Doroteo Arango), paysan pauvre devenu voleur de bétail,
fut un des principaux chefs de la révolution populaire dans les
années 1914-1920.

143
ORTHOGRAPNI I TRUCI IT ASIUCII

arrêté sa lecture à la page vingt » = à la vingtième


page).
Il prend un s dans UN SEUL cas : dans l'adjectif numé-
ral cardinal composé quatre-vingts. Cela, parce qu'il
faut comprendre, entendre, << quatre vingtaines >>.
Mais si un autre adjectif numéral suit, vingt redevient
invariable: « quatre-vingt-sept votants», << quatre-
vingt-treize habitants ». Même chose quand quatre-
vingt est un adjectif numéral ordinal : << une chroni-
que des années quatre-vingt>>.
Phrase mnémonique : << Chez les CARDINAUX, point de
largesse [de large s], sauf si l'on est QUATRE-VINGTS
tout rondement>>.

viva ! interj.
Cette interjection se termine sur un a, et ne doit pas
être confondue avec le nom masculin vivat (pluriel :
des vivats), qui fut lui aussi une interjection, aban-
donnée de nos jours, synonyme de bravo ! Vzva_t est
employé aujourd'hui au sens d' << acclamation >>.
Phrase mnémonique : << ''Viva Villa [= a final] / '',
s'exclamaient les Mexicains au milieu des VIVATS des
soldATS >>.
Vivat, en français, se prononce comn1e viva (mot latin
à l'origine, au sens de << qu'il vive ! >>, vivat se pro-
nonçait autrefois << vivat' >>).

144
ï
ORTHOGRAPNI I TRUCS Il ASTUCII

volatile n. m.
Ce nom commun qui désigne un oiseau (en particu-
lier un oiseau de la basse-cour, une volaille) s'écrit
avec un e final. L'adjectif homonyme s'écrit sans e
au masculin : << un gaz très volatil » (qui s'évapore
facilement), << une essence volatile >>.
Le grand humoriste Alphonse Allais a inventé dans
une de ses chroniques l'histoire d'une domestique
chargée d'aller acquérir de l'alcali volatil, et qui
demande au phannacien del'<< alcool à caler les vola-
tiles>> ... Le jongleur de mots qu'était << Alphie >>
s'inspirait, là, de l'homonymie entre les deux termes.
Phrase 1nnémonique : << Le VOLATILE ne s'éloigne
jamais de ses œufs [de son e] ... ».

vorace adj. et n.
Faut-il un c, ou bien deux s, à la fin de ce mot ? Si
l'on hésite, il suffit de penser au nom voracité.
Phrase mnémonique: << C'est [c] vorace!>>.

zeste n. m.
Le e final de ce nom masculin est souvent oublié...
Penser à geste : « D'un seul GESTE, le cuisinier
découpa tout le ZESTE du citron!>>.

.. - ,
..

'

1 N D E X

A
abbé9
abîme 10
aborigène 10
absoudre 11
acacia 11
acco1mnoder 11
ACCORD du participe passé avec l'auxiliaire avoir 12
ACCORD du participe passé des verbes pronominaux 14
accueil 18 ,
acné 18
acquitter 19
ADJECTIFS VERBAUX (comment distinguer les
participes présents des) 19
ADVERBES en -emment et en -amment 21
agate 22
Agathe22
agrafe23
agripper23
-aître (verbes se terminant par) 23
-al (adjectifs masculins se terminant par) 24
allo- (mots co1nmençant par) 24 ·
allô ! 25
amande26
amende26
-ance, -anse, -ence, -ense (mots se terminant par) 26
andalou27
ANTONOMASE (orthographe des mots obtenus par) 27
ap[p] (verbes cormnençant par) 29
apercevoir 30

14Y
1 N D 1 X

appas30
appeler30
aprèsque31
asseoir 31
atterrir 32
aucun32
auspice 32
avant que 33
azimut33
B
battre 35
bb (mots comportant) 35
bénit(e) 36
bientôt/bien tôt 36
Biscarrosse 37
bismuth37
bleu(e) 38
boîte 38
boiteux(-euse) 38
bonbon38
bonbonne 38
bonbonnière 38
bru39

C
câble 41
calotte 41
camembert 41
canoéiste 42
carrosse42
carrousel 43
cauchemar 43
céans43

148
1
1 N D 1 X

cela44
censé(e)44
cession44
chair45
chalet45
chariot46
château46
châtelain(e) 46
chère46
chômer47
cime47
coi47
COMMENT DISTINGUER un passé simple ou un passé
antérieur de l'indicatif d'un subjonctif ou d'un -
conditionnel 48
comptine50
CONDITIONNEL (emploi du) 51
cor et à cri (à) 52
corail 53
Cornouailles 54
coteau 54
coup(s) de pied 54
craque 55
croire 55
croître 55
cr055
cuisseau 56
cuissot57
culotte 57
cyclone 57

D
davantage 59
debout60

149
1 N D 1 X

décemment60
dévot(e) 60
différend 60
différent(e) 61
diligemment 61
discussion 61
dixième61
dom- (mots commençant par) 62
dominage62
dû62

E
ébouriffé(e) 63
échapper63
égout64
élagage64
embonpoint 64
éminemment65
empreint(e) 65
emprunt65
encablure 65
équateur65
ès66
-et (féminin des adjectifs masculins se terminant par) 67
-eu (noms masculins se terminant par) 67
exclu(e) 68
extravagant 68

F
fabricant(e) 71
fantôme71
fauve72
favori 72

150
1
1 N D 1 X

flâner73
foi 73
fois 73
Folies-Bergère 74
fonts 75
frapper75
fut (s'il en) 75

G
gériatre 77
gibbon 77
gibbosité 77
glu78
goitreux(-euse) 78
gratte-ciel 79
grecque79
groseillier 79

H
halogène 81
happer81
HESITATION entre un verbe à l'infinitif en -eret un
participe passé en -é 81
hibou 82
hippiatre 83
hôpital 83
hôtel 83

1
il(l)- (mots com1nençant par) 85
in(n)- (mots com1nençant par) 85
insatiable 87
intelligemment 87

,.,
1
" D 1 X

intéresser 87
ir(r)- (mots commençant par) 88
irascible 88
-iter (verbes se terminant par) 88

J•K
Japper89 •

joaillier 89
kayak90

L
landau 91
leurfleurs 91
Libye93
lieu 93
-llier (mots se tenmnant par) 94
Loir/Loire 94
M
marmotte97
marri(e) 97
Méditerranée 98
mille 98
N
négligemment 99
noir99
notamment 100
nuitamment 100
0
obligeammentlOl
of(j)- (mots commençant par) 101

152
1 N D 1 X

-oir (verbes se terminant par) 102


-oire (adjectifs se terminant par) 102
-ommer (verbes se tem1inant par) 102
oriflarnrne 102
-otte (mots se tenninant par) 103
-ou (pluriel des no1ns se terminant par) 103
ovale 104
p
pâle 105
parti 105 ,
PARTICIPE PASSE 106
PARTICIPE PASSÉ OU VERBE À L'INFINITIF? 81,
106
partie 107
pécheur 108
pêcheur 108
pédiatre 109
pèlerin 109
-per (verbes se terminant en) 109
pers 109
pied 110
plu 110
pneu 111
poète 111
possible 111
pourrir 112
précipita1mnent 112
presqu'île 112
prétentieux 113
psychiatre 113 •

puits 114

153
1 N D 1 X

Q
quant à 115
quelque 115
quincaillier 116
quitter 116
quoique 116
quoique 117
R
rabbin 119
racler 119
raisiné/résiné 120
rappeler 120
relais 120
renâcler 121
repaire 121
repère 121
résidant 121
résident 122
résiné 122
ri 122
rigollot 123
rigolo 123
ripou 124
s
sabbat 125
sagace 126
sale 126
saoûl(e) 126
satyre 127
sceptique 127
sciemment 128

154
1 N D 1 J[

séant 128
seing 128
sensé(e) 129
septique 129
session 129
soi-disant 129
soûl(e) 130
souvenir (se) 131
succéder 131
superstitieux 131
sur-le-champ 132
susurrer 133
symptôme 133
Syrie 133

T
tache 135
tâche 136
tain 136
TERMINAISON DES ADJECTIFS MASCULINS
(hésitation sur la) 137
Tite-Live 138
tôt 138
TRAIT D'UNION DANS LES ADJECTIFS
NUMÉRAUX 138
tréfonds 139
tribu 139
tulle 139
turque 139 ·

u-v-z
-ue (noms féminins se terminant par) 141
VERBEÀL' . . . -= TIF OU PARTICIPE PASSÉ? 142

155
1 N D 1 X

, ,
VERBE CONJUGUE OU PARTICIPE PASSE ? 142
vertu 143
Villa (Pancho) 143
vingt 143
viva ! 144
volatile 145
vorace 145
zeste 145

1
Dans la même collection :

,,.
Evitez de dire ... Dites plutôt
par Bernard La,ygues

Testez votre français


par le jury des Dicos d'or


. .'
... : '
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1
La composition de ca ouvrage
a ltl rlalisle par l G.S. Charente Photogravure,
à l1sle-d'Espagnac,
l'impression a le brochage ont ltl effeauh
sur presse Cameron dans les atelim
de Bussière Camedan Imprimeries . -
à Saint-Amand-Montrond (Cher),
pour le compte des Êditions Albin MicheL

Achevl d'imprimer en avril 2003. •

N° d'édition : 21772. N° d'impression: 031919/4.


Dlpôt légal : janvier 2003.
Imprimé en France

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