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UNIVERSITE DE COCODY-ABIDJAN 1ère ANNEE 2016-2017

UFR LLC Horaire : 12 heures


DEPARTEMENT DE LETTRES MODERNES
U.P. GRAMMAIRE-LINGUISTIQUE
Licence 1
Dr SANOGO Amidou

TRAVAUX DIRIGES D’ORTHOGRAPHE

Objectif général :

Maîtriser les règles d’écriture des mots du français et leurs usages ;

Objectifs spécifiques :

Au terme du cours, les étudiants doivent être en capables de:

1. Définir l’orthographe du français


2. Expliquer les fonctionnements majeurs qui assurent la liaison phonico-
graphique;
3. Expliquer les fonctionnements seconds qui permettent les marques
morphologiques ;
4. Expliquer les fonctionnements diachroniques qui expliquent, dans un mot, la
présence de lettres étymologiques, voire historiques ;

INTRODUCTION

L’orthographe désigne l’ensemble des règles et des usages qui régissent l’écriture des mots
d’une langue. Elle explicite la maîtrise de ces règles et de ces usages (avoir une bonne
orthographe). C’est aussi la manière correcte d’écrire un mot.
Suite à l'invention de l'imprimerie par Gutenberg (1440), on assiste à l’essor de la
typographie (impression par caractères mobiles en plomb). Cette profession, alors fort à la
mode, fut responsable de bien des traditions, parfois fort sottes, sinon bien encombrantes
jusqu’à la récente réforme de l’orthographe. D’autres métiers de l’orthographe sont la
sérigraphie, la calligraphie, l’infographie, etc. Malgré ces professions autour de l’écrit, la
problématique s’articulait autour de la nécessité de la fixation de la graphie des sons d’une
langue dont les contours se dessinaient difficilement eu égard à l’influence du latin, de
l’italien, de l’allemand, de l’espagnol, du portugais, etc., et du patois. Ainsi, l’orthographe
française fut l’objet de beaucoup de controverses à travers l’histoire.

I. Histoire de l’orthographe française ( Voir document ci-joint )

II. Orthographe d’usage


1. Les signes orthographiques

1.1. Les signes diacritiques

1.1.1 Les accents

Les accents sont créés au 16ème pour pallier le manque de correspondance code écrit
(6voyelles) et code oral (16 voyelles) et pour adapter le système oral du français à la réalité.

- L’accent grave, l’accent circonflexe, l’accent aigu

/ə/-e une pie


e /e / - é une épée (< espée)
/ ɛ/ - è, ê une fève, une fête

Exemple 1:

il crie il a crié Observations

Rôle grammatical :
changement de catégorie
"e" morphogramme "e" morphogramme grammaticale (du mode
Non prononcé prononcé indicatif au mode participe)

Rôle phonétique :
l’accent aigu change la
prononciation du
morphogramme "e"

Exemple 2 :

a. Le paysan a semé le blé

Le morphogramme "e" se réalise /ǝ/, /e/ ;

b. semer / je sème ; lever/ je lève ; mener / je mène.

Le morphogramme "e" se réalise /ǝ/, / ɛ/ (e / é /è, ê)

c. céder / je cède / nous cédons.


Le morphogramme "e" se réalise /e/, / ɛ/ (é / è)
d. compléter avec la suite de morphogrammes corrects la phrase suivante :
Le biblioth___caire p__chait plutôt par exc_s de zèle.
1) e, é, è
2) è,é,è
3) é, é, è
4) è,è,é

Réponse : 3) La bibliothécaire péchait plutôt par excès de zèle.

Mais on dira : A la bibliothèque, elle pèche plutôt par excès de zèle.

Remarque : L’accent grave dans bibliothèque et pèche devient aigu dans bibliothécaire et péchait.

Explication : Dans le contexte de la syllabe fermée (CVC ) l’accent aigu devient accent grave. On
remarquera qu’il n’y a pas d’accent grave si la syllabe suivante ne contient pas de « e » muet.

Exceptions : les mots terminés par les digrammes –ès, -et : un cyprès, un fouet, un calumet, un fumet,
etc.

Remarque : Dans ces différentes réalisations phoniques du morphogramme "e", le phonème joue
un rôle phonétique. Les phonèmes /ǝ/, /e/, / ɛ/ sont des variantes contextuelles ou
combinatoires.

e. Tableau de répartition des accents sur les voyelles


(Faire renseigner le tableau par les étudiants)

e a o u i

Accent
aigu é

Accent
grave
è à ù

Accent ô
ê â û î
circonflexe

Exercice :

Remplissez le tableau avec les voyelles accentuées qui conviennent. Illustrez chaque
phonogramme par un mot.

Réponse : Un élève, une télé, la tête, à, âpre, un hôtel, une flûte, une île, où,

- Pertinence phonologique des accents :

- « é » = /e/
- « è », « ê » = / ɛ/

Exemple : Pensé – je ; un évènement ; la sainteté

Les graphèmes « ê » et « è » n’ont pas de pertinence phonologique parce qu’il s’agit d’une
même réalisation phonique.

Ce sont des accents homogrammatiques liés à la graphie du mot à l’instar des


phonogrammes « à » /« â » et « ù » / « û ».

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