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REPUBLIQUE DU SENEGAL

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CONSEIL REGIONAL
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SAINT-LOUIS

JUIN 2003
AVANT PROPOS

LISTE DES ABREVIATIONS


INTRODUCTION

MONOGRAPHIE
Situation Administrative
Données Biophysiques
Population
Activités socio-économiques
Tenure foncière
Infrastructures et Equipement

LES ZONES ECOGEOGRAPHIQUES


Objectifs et critères de zonage
Caractéristiques des SZE

PRESENTATION DU DOMAINE FORESTIER


Domaine Classé
Domaine Protégé

ANALYSE STRATEGIQUE DE L’ENVIRONNEMENT


Moyenne Vallée
Ferlo Sableux
Delta et Gandiolais

PLANIFICATION STRATEGIQUE
Analyse des problèmes
Analyse des opportunités opérationnelles et majeures
Identification des thèmes prioritaires
Vision et Axes stratégiques

PLANIFICATION OPERATIONNELLE
Plan d’Actions
Indicateur d’Effets et d’Impacts

MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DU PAFR


Analyse du cadre opérationnel
Contraintes majeures
Solutions préconisées

CONCLUSION

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AVANT PROPOS

L’élaboration de cet additif résulte d’un long processus initié par la Direction
des Eaux et Forêts, Chasse et de la Conservation des Sols, sous les auspices du Conseil
régional, qui vise l’amélioration du Plan d’Action forestier Régional (PAFR).

Ce processus a aussi servi de prétexte majeur à l’application d’un outil de


planification stratégique fourni par les Pays-bas, l’Analyse Stratégique de
l’Environnement (ASE).

L’outil permet, en 10 étapes , de partir des systèmes d’utilisation des ressources


naturelles, d’identifier les fonctions environnementales (FE), d’établir la matrice des
impacts des tendances des FE sur les objectifs finaux des parties prenantes et enfin de
définir des problèmes environnementaux majeurs par sous-zone éco géographique.
L’identification des facteurs déterminants, des opportunités opérationnelles et majeures
a permis de dégager les nouveaux défis (Thèmes prioritaires) et ensuite les axes
stratégiques du PAFR.

Auparavant , l’ARD, les services régionaux de la planification et des Eaux et


Forêts avaient bénéficié d’un séminaire de formation sur la méthode au centre FoReT à
Thiès.

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LISTE DES ABREVIATIONS

AHA : Aménagement Hydro - Agricole


AI : Aménagements Intermédiaires
ARD : Agence Régional Développement
ASE : Analyse Stratégique de l’Environnement
CERP : Centre Expansion Rural Polyvalent
CES/DRS : Conservation des Eaux et des Sols/ Défense et Restauration des Sols
CSS : Compagnie Sucrière Sénégalaise
DAT/PNUD : Direction de l'Aménagement du Territoire / Programme des Nations Unies pour le
Développement
DPN : Direction des Parcs Nationaux
DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique
GA : Grands Aménagements
GIE : Groupement d'intérêt économique
GPF : Groupement de promotion féminine
GMP : Groupe Electrogène pour Motopompe
GRNE : Gestion des ressources Naturelles et de l'Environnement
FIT : Front Inter Tropical
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
HEUG : Nom Wolof des pluies occasionnelles d'après hivernage
IREF : Inspection (ou Inspecteur) Régionale de Eaux et Forêts
ISRA : Institut Sénégalais de Recherche Agronomique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADIN : Projet d'Aménagement et de Développement Intégré de la Réserve de
Ndiaël
PAFR : Plan d'Action Forestier Régional
PAFS : Plan d'Action Forestier du Sénégal
PAG : Plan d'Aménagement et de Gestion
PAGTV : Plan d'Aménagement et de Gestion des Terroirs villageois
PAN/LCD : Plan d'Action National de lutte contre la désertification
PDDF : Plan Directeur de Développement Forestier
PDRG : Plan de Développement de la Rive Gauche
PIP : Périmètres Irrigués Privés

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PIV : Périmètres Irrigués Villageois
PNAE : Plan National d'Action pour l'Environnement
PNOD : Parc National des Oiseaux de Djoudj
PODES : Plan d'Orientation de Développement Economique et Social
PRAE : Plan Régional d'Action pour l'Environnement
PRDI : Plan Régional de Développement Intégré
PRONATURA : ONG Franco-brésilienne
SAED : Société d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta
SIG : Systèmes d'information géographique
SNTI : Société Nationale des Tomates Industrielles
SOCAS : Société de Commercialisation des produits Alimentaires du Sénégal
SONED/Afrique : Société Internationale d'Ingénierie et d'Etudes de Développement
en Afrique
SVC : Société de Vulgarisation et de Commercialisation
SZ ou S-ZEG : Sous - Zone Ecogéographique
UAI : Unité Autonome d'Irrigation
ZEG : Zone Ecogéographique
ZIC : Zone d'Intérêt Cynégétique

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I. INTRODUCTION

La nouvelle vision du développement forestier oblige tous les acteurs à travailler


ensemble sous la coordination des Collectivités Locales.

C’est dans cette optique que la DEFFCS vient de démarrer un processus d’amélioration
du schéma de planification en réactualisant d’abord le PAFR sous les auspices du Conseil
régional.
puis le PAFS.

En effet, la première vraie planification du Sous-secteur visant à mettre au point un


cadre intégré de politique forestière au Sénégal, est intervenue en 1981 avec le Plan Directeur
du Développement Forestier (PDDF). Cette planification avait permis aux pouvoirs publics
d’accroître les investissements dans le Secteur Forestier et d’amorcer une bonne dynamique de
Gestion Durable des Ressources Naturelles (GDRN) en application des recommandations de la
sixième session de la FAO.

Le Plan d’Action Forestier Régional est un outil de planification concertée dans le but
de faire converger les convictions de l’ensemble des acteurs de la région sur les axes
prioritaires en matière forestière. Il constitue un cadre stratégique de référence permettant de
renforcer la concertation régionale sur les aspects essentiels de la foresterie et de
l’harmonisation des approches des divers intervenants impliqués dans la mise en œuvre des
Programmes de Développement Forestier et de Gestion des Ressources Naturelles.

La nécessité d’actualiser le PAFS a encore fait l’objet d’un engagement entre les parties
lors de la retraite organisée à Sally du 18 au 21 avril 2000, et portant sur « l’Analyse
Institutionnelle et Organisationnelle du Secteur Forestier ».

De même, l’évolution du Cadre Institutionnel, par le biais de l’Approche Programme et


la dynamique des écosystèmes, milite amplement en faveur d’une réactualisation du PAFR
actuel.

C’est dans ce cadre que le PAFR de Saint-Louis a été élaboré sous l’autorité directe du
Conseil Régional et la coordination de l’IREF avec la participation de l’ensemble des acteurs
concernés. Il couvre l’horizon temporel 2004 / 2008 au bout duquel sa mise en œuvre sera
évaluée pour l’adapter au nouveau contexte socio-politique et économique de la région.

Il s’agira dans les nouveaux PAFR de dérouler les 10 étapes de la méthode SEAN
(Stratégie Environnemental Analysis), en passant en revue les fonctions environnementales, les
parties prenantes, la définition et l’analyse des problèmes environnementaux et la vision de la
région, de même que les axes stratégiques.

Ces derniers, déclinés en thèmes prioritaires puis en plan d’action, serviront d’intrants
aux différents partenaires de la région évoluant dans la GDRN. Il s’agira de profiter de cette
opportunité aussi pour combler une lacune de l’ancien PAFR avec l’identification des effets
des Thèmes prioritaires et des impacts au niveau des Axes stratégiques.

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I. MONOGRAPHIE DE LA REGION
1.1. Situation administrative

La région de Saint-Louis qui occupe la partie Nord et Nord-Est du Sénégal, est limitée :
au Nord par le Fleuve Sénégal qui le sépare de la Mauritanie et au Nord-Est par la région
de Matam;
au Sud et au Sud-Est par les régions de Louga et de Tambacounda ;
à l’Ouest par l’Océan Atlantique.
Avec une superficie de 19034 km², la région de Saint-Louis occupe 9.7% du territoire
national .Elle est située à l’extrême Nord du Sénégal entre la longitude Ouest 12°62 - 16°52 et
la latitude Nord 14°4 - 16°67.

Sur le plan administratif, elle est composée de :


• trois (03) départements :
Dagana = 5186 km²
Podor = 12.947 km²
Saint-Louis = 901km²
• 7 arrondissements,
• 16 communautés rurales
• et 8 communes.
LISTE DES COLLECTIVITES LOCALES

DEPARTEMENTS ARRONDISSEMENTS COMMUNAUTES RURALES COMMUNES


DAGANA
Ross-Béthio Ross-Béthio • Richard-Toll
Mbane Ronkh • Dagana
Mbane, Gaé Rosso-Senegal

PODOR Thillé-Boubacar Fanaye, Ndiayène Pendao, • Podor


Gamadji Sarré Guédé, Gamadji Sarré, Dodel, • Ndioum
Cas-cas Aeré Lao, Médina Ndiatbé, • Goléré
Saldé Mboumba, Pété, Galoya • Niandane
Toucouleur
SAINT-LOUIS Rao Mpal, Gandon • Saint-louis

Source : Service Régional de la Planification

1.2. Données Biophysiques

1.2.1. Climat

La région est essentiellement située dans le domaine sahélien avec des influences
soudaniennes au Sud - Ouest et maritimes à l’Ouest.

Le climat est caractérisé par 2 saisons :


une saison sèche qui va de novembre à juin
une saison de pluie de juillet à octobre.

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1.2.2.1. Le régime des vents

Dans la région de Saint-Louis, les vents dominants sont :


l’alizé maritime orienté Nord et Nord - Ouest, il souffle d’une façon à peu près permanente
sur la façade atlantique (novembre - mai). Frais et humide, il est à l’origine de
l’abaissement de la température, du brouillard et de la rosée ou des pluies occasionnelles
appelées en Ouolof « HEUG » agissant profondément sur la végétation. Malheureusement,
son effet ne s’étend guère au-delà d’une trentaine de kilomètres à l’intérieur des terres.

L’alizé continental ou harmattan qui souffle généralement du Nord-Est, chaud et sec; il est
responsable de températures extrêmement élevées avec de forts taux d'évaporation ; c’est
un vent qui balaie la haute vallée, la moyenne vallée et la zone sylvo-pastorale du Ferlo. Il
est également à l'origine des dunes de sable dans la zone Nord. Son influence sur la
végétation est manifestement nuisible du fait de l'accélération de la transpiration ; il
provoque des fontes de semis au niveau des pépinières exposées au vent.

La mousson, née de l’anticyclone de Sainte-Hélène et chargée d’humidité, n’atteint le Nord-


Ouest de la région qu’en août d’où la mauvaise pluviométrie qui caractérise cette partie ;
cette mousson qui s’enfonce vers le littoral à partir de mai, est freiné par l’alizé maritime ; il
en résulte une transition assez large entre la saison sèche et la saison pluvieuse. Le recul du
front intertropical (FIT) se produit plus rapidement dans la région (septembre). La mousson
fait monter l’hygrométrie puis alimente les précipitations. Son action sur la végétation se
traduit non seulement par l’intensité de la pluviométrie mais également par la diminution du
déficit de saturation qui se manifeste 2 à 3 mois avant le début des pluies, entraînant le
débourrage des plantes pérennes.

Régime thermique, ensoleillement et évaporation

Dans la partie Ouest du Delta sous influence océanique, la température moyenne


annuelle est d’environ 20°C avec un minima moyen de 16°C et un maxima moyen de 32°C.

Dans la Moyenne Vallée, les effets de la latitude et de la continentalité entraînent avec


les vents d’Est, un régime de températures moyennes annuelles avec des minima et maxima de
21,1°C et 36,5°C à Podor, 22,7°C et 38°C à Matam.

En raison de sa situation sahélienne, la zone enregistre une radiation solaire élevée


toute l’année (10 h/j en moyenne) avec 400 cal/cm²/j de novembre à janvier et 600 cal/cm²/j de
mai à septembre.

Ces conditions thermiques ainsi que le régime des vents entraînent une forte
évaporation qui varie suivant les saisons. L’évaporation bac dans la région est estimée à 3.600
mm par an (ISRA).

Ces valeurs traduisent des conditions climatiques sévères qui en relation avec les
précipitations moyennes annuelles, révèlent à la fois l’ampleur des déficits hydriques et des
besoins en eau des plantes.

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1.2.1.3. Pluviométrie

La pluie constitue le facteur le plus important du climat et le principal élément de


différenciation régionale.

Elle est caractérisée par son insuffisance, son irrégularité et des écarts inter-annuels
importants.

Elle avait baissé; cependant depuis quelques années, nous constatons une reprise
générale de la pluviométrie.

Voir Annexe N°I

1.2.2. Relief

On distingue trois zones naturelles :


la Vallée constituée de dépressions et de micro-reliefs
la Zone Sylvo-pastorale du Ferlo qui se caractérise par un alignement de dunes fixes
la Zone des Niayes dans sa frange maritime avec un chapelet de dunes vives.

1.2.3. Sols

On distingue dans la région, des sols alluvionnaires, lourds avec un potentiel de


rendement élevé dans la Vallée (Hollaldé - faux Hollaldé et Fondé), un même type de sols avec
une influence maritime dans le Delta, et sur la transition Walo - Diéri un sol à texture sableuse
et sablo-argileuse.

1.2.4. Les Eaux

On distingue les eaux de surface et les eaux souterraines.

1.2.4.1. Les eaux de surface

• Le Fleuve Sénégal et ses principaux défluents :

Les eaux de surface arrosant la région sont constituées principalement par le Fleuve
Sénégal et ses principaux défluents (marigot de Doué, Taoué, Djovol, Gorom, Lampsar,
Djeuss Ngalenka, Ngalam), etc.

Avec la mise en service des barrages de Diama et Manantali, la région dispose


présentement d’un potentiel important en eau de surface. En effet, le débit moyen inter-annuel
du fleuve est de 732 m3/s soit un volume d’eau correspondant à 23 milliards de m3.

• Le Lac de Guiers et la Basse Vallée du Ferlo

Le lac de Guiers est une grande dépression de 50 km de long alimentée par le Fleuve
Sénégal à travers le marigot Taoué qui a fait l’objet d’importants travaux de calibrage et de
profilage destinés à accroître sa capacité de transit. Le lac est prolongé en aval par la Vallée
du Ferlo qu’il alimentait avant la construction du barrage de Keur Momar SARR en 1956. Sa
superficie est de 300 km² pour une capacité de stockage de 800.000 m3.

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1.2.4.2. Les eaux souterraines

La région de Saint-Louis appartient au grand bassin sédimentaire sénégalo -


mauritanien d’âge secondaire et tertiaire. Ses eaux souterraines sont constituées des aquifères
suivants :

• Le système aquifère profond constitué de sables et sables argileux du maestrichtien qui


s’étend dans toute la zone sauf sur les affleurements du substratum et une mince bande de
« biseau sec » en bordure de celui-ci, de quelques kilomètres seulement au moins, près du
fleuve. La profondeur de cette importante nappe dite du Maestrichtien varie de 50 m
environ au Nord à 250 m au Sud - Est.
La salinité est faible à l’Est d’une ligne Ndioum - Linguère, mais forte vers le Nord - Ouest.
Les débits d’exploitation des forages captant cette nappe varient de 20 m3/h à 110 m3/h.

• Le système aquifère du Continental Terminal se rencontre soit dans les sables sur la frange
du Diéri bordant la Vallée sur une largeur variable dont la profondeur moyenne est de 25 m
environ soit dans les calcaires, marnes et grès de l’éocène dont la profondeur varie de 25 à
45 m environ.

• Le système aquifère superficiel constitué par les alluvions quaternaires de la Vallée où les
nappes sont salées dans la zone située en aval de Ndioum. La profondeur moyenne de ces
nappes est de 10 m environ.

• Le système aquifère discontinu de formations granitiques et métamorphiques du socle


primaire dans la partie amont de la région.

1.2.5. La végétation

En raison des critères d’ordre agricole et pédologique, le territoire régional a été


subdivisé en 3 zones écogéographiques ainsi réparties :

1. Le Delta et la Vallée : C'est la zone d’aménagement hydro-agricole couverte de steppes


arbustives et arborées, de savanes boisées, de prairies aquatiques.

Les principales espèces rencontrées sont : Acacia senegal, Acacia nilotica var.
Tomentosa, Acacia nilotica var. Andansonii, Ziziphus mauritiana, Balanites aegyptiaca,
Dalbergia melanoxylon, Boscia senegalensis. Sur les sols salés, l’arbuste dominant est
Tamarix senegalensis.

En amont des inondations, on rencontre Bauhinia reticulata et Acacia senegal. La


végétation herbacée est dominée par Indigofera aspera, Cenchrus biflorus, Chlorus prieurri,
Aristida mutabilis, Echinochloa colona et Meshynomène.

Ces formations ont été fortement perturbées par de longues années de sécheresse ayant
comme conséquence : la réduction de leur aire et la disparition de certaines espèces par suite
d’une forte mortalité.

La dégradation du milieu naturel est constatée surtout dans les peuplements de gonakiés
qui constituent la majorité des Forêts classées.

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En plus des barrages dans le fleuve, la régularisation des régimes des eaux, la
construction des digues et le développement hydro-agricole ont aussi eu un impact négatif dans
la productivité et la survie des ressources végétales en général et des forêts de gonakiés en
particulier.

Dans le proche Diéri, la strate supérieure de la végétation est dominée par Acacia
tortilis, Acacia senegal, etc...

2) La zone sylvo-pastorale :

Elle est subdivisée en deux parties :

• Le Ferlo sableux, au Centre - Ouest caractérisé par ses sols brun - rouges couverts par une
végétation de type pseudo-steppe arbustive à Acacia tortilis, Sclerocarya birrea, Balanites
aegyptiaca, Acacia senegal, Combretum glutinosum, Commiphora africana, etc...

• Le Ferlo latéritique, au Centre - Ouest avec des sols plus latéritiques portant quelques rares
espèces comme Boscia senegalensis, Dalbergia melanoxylon (Dialambane).

3) Les Niayes

La composition et la distribution des peuplements sont conditionnées presque


exclusivement par la nature du substratum au point qu’ils n’affichent pas de différences
notables malgré de sensibles variations climatiques. Le cordon littoral constitué de sable est
occupé par le groupement à Ipoméa et Sporobolus.

Le système de dunes littorales est particulièrement fixé par le groupement à Aristida


longiflora et Hyparrhénia dissoluta. Au nombre des espèces arbustives présentes sans jamais
être abondantes ou constantes, on rencontre Parinari macrophylla, Fagara xanthoxyloïdes,
Aphania senegalensis, Commiphora africana, Anona senegalensis.

A mesure que l’on s’éloigne du littoral, l’influence du substratum s’atténue sous la


dominance du climat continental plus chaud et plus sec. Aussi bien sur les systèmes dunaires
(littoral comme continental), on rencontre un pseudo steppe à Aristada stipoïdes.

Plus loin à l’intérieur, la couverture végétale naturelle de la dune rouge est très réduite
par suite de l’extension de l’agriculture. Faidherbia albida et Acacia radiana font alors leur
apparition et de manière isolée Tamarindus indica, Balanites aegyptiaca.

1.2.6. La Faune

Jusqu’au début de ce siècle, la région était peuplée d’une faune riche d’animaux de
grande taille ; on y signalait plus d’une espèce d’ongulés qui dépendaient dans une grande
mesure de l’eau des lacs, des bras fluviaux, des marigots et mares tels que le Cob redunca
(redunca redunca), le Cobe de buffon (kobus dob), le Guib harnaché (Tragelaphus scuptus) et
l’Hippopotame (Hypotendus amphibus). En outre il y avait des ongulés de la savane :
l’Hippotrague (Hyppotragus equivus), le Damalisque (Damalexis koirighunu), la Girafe
(Giraffa camelopardis), la Gazelle à front roux (Gazella rufifron). Ces derniers dépendaient
plus des pâturages qui étaient relativement bons que de la permanence de l’eau.

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L’éléphant (Loxodonta africana) était présent et migrait souvent entre le Sénégal et
la Mauritanie. On retrouvait aussi dans la Vallée les prédateurs des ongulés tels que le lion
(Panthera léo) ; le guépard (Acinonyx jubatus), le léopard (Panthera pardus), l’hyène (Crocuta
crocuta).

La Vallée constituait un milieu d’une grande importance pour l’avifaune d’Afrique


occidentale de même que pour les oiseaux migrateurs de l’hémisphère Nord. Les oiseaux les
plus répandus y sont rencontrés : les parsarines, les pouillets fitis, les pouillets véloces, les
fauvettes passerinettes, les bergeronnettes et les alouettes...

Actuellement, le déficit pluviométrique enregistré, l’extension des aménagements


hydro-agricoles, la déforestation (destruction de l’habitat), et l’accroissement de la population
ont engendré une réduction de cette faune.

Néanmoins, on observe une timide reconstitution au niveau des départements où la


chasse est fermée ( Podor ) et dans les aires protégés du Delta constitués de :

Djovol 3 ha Réserve spéciale


Réserve faune de Ndiaël 46.500 ha Réserve spéciale de l’avifaune palé
arctique
Parc de Djoudj 16.000 ha Parc oiseaux
Réserve de Guembeul 720 ha Réserve clôturée- Introduction
Langue de Barbarie 2.000 ha Parc halieutique

Avec l’implantation des barrages et les bonnes crues enregistrées ces dernières années,
les oiseaux migrateurs reviennent dans la Vallée de même que la population de phacochères a
sensiblement augmenté. Des zones ont été amodiées pour une exploitation plus rationnelle de
ces espèces.

Cependant la menace subsiste de par une connaissance limitée de ce potentiel animal, la


concurrence dans l’utilisation de l’espace de même que les effets négatifs de l’homme.

1.3. POPULATION

1.3.1. Groupes humains et organisations sociales

La population de la région se répartit en trois principaux groupes ou ethnies : les


Halpulaar et les Wolof respectivement dans la Moyenne Vallée et le Delta et les Soninkés dans
la Haute Vallée.

Les Halpulaar représentent 90 % de la population de Podor. Les Wolof présents surtout


dans l’ancien département de Dagana, constituent 63 % de sa population. Le reste de la
population est constitué de Soninké, et dans des proportions beaucoup moindres de Maures,
Mandingues, Sérères, Diolas... (RGPH 1988).

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1.3.2. Effectif et répartition

L’ancienne région de Saint-Louis comptait en 1988, 660.282 habitants, soit une densité
moyenne de 15 habitants/km². Au niveau des départements, la densité est de 46 habitants/km²
pour Dagana, 12 habitants/km² pour Podor.

On peut constater que le département de Dagana, avec 14 % de la superficie régionale,


regroupe 43 % de la population totale de la région. Cette situation est due à la présence des
villes de Saint-Louis (capitale régionale), de Richard-Toll (grand centre industriel) et Dagana
(capitale départementale). Il s’y ajoute que le département de Dagana est peuplé en majorité
de Ouolofs qui sont moins touchés par la migration.

1.3.3. Structures et caractéristiques

La population est marquée par une prédominance de femmes qui représentent 58 % de


l’effectif contre 51,4 % en moyenne nationale. Les populations Halpulaars sont encore plus
importantes dans le département de Podor. Le taux de population masculine plus important
dans le département de Dagana, résulte de son niveau d’équipement, des activités socio-
économiques et de son solde migratoire positif. Comme l’ensemble du pays, la population de
la région est essentiellement composée de jeunes, avec 59 % de moins de 20 ans. Ces derniers
sont mieux représentés chez les hommes (59 à 64 %) que chez les femmes (57 %).

1.3.4. Evolution et perspectives

• Evolution

Le taux d’accroissement annuel de la population totale régionale est de 2,08 %


(1976/1988) soit l’un des plus faibles du pays. Pour les départements, le taux d’accroissement
annuel moyen est de 2,57 % pour Dagana, et seulement 0,83 % pour Podor.

Les capitales départementales et la commune de Saint-Louis évoluent quant à elles,


annuellement, au rythme de 3,62 % pour la commune de Dagana, 0,75 % pour celle de Podor
et 2,19 % pour celle de Saint-Louis.

On observe toutefois de fortes disparités entre le Delta et la Moyenne Vallée.

Dans le département de Podor la population est rurale à plus de 90 % tandis que celui
de Dagana concentre à lui seul près de 82 % de la population urbaine régionale.

(Voir Annexe N°II)

1.4. ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

1.4.1. Le Système de Production Agricole

1.4.1.1. L’agriculture pluviale

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Elle intéresse principalement le Diéri et une partie du Ferlo. Elle est pratiquée
aussi bien par les Wolof que par les Halpulaar et concerne le mil, le sorgho, le niébé, le
béref et l’arachide en cultures pures (arachide) ou associées. Les cultures pluviales occupent
35 % des superficies.
Ainsi, le mil est semé à sec et toutes les autres cultures en humide après la première pluie utile
(15 à 20 mm).

1.4.1.2. Les cultures de décrue

Elles sont pratiquées dans le Walo sur les types de sol suivants :

Les Falo (bandes de terre sur les berges du fleuve) avec la régularisation des eaux du fleuve
suite aux barrages.
Les Hollaldés (ce sont les terres les plus basses du Walo) Elles sont régulièrement inondées
donc mieux indiquées pour la décrue. Elles sont difficiles à travailler.

Ce mode de culture, pratiqué par la grande majorité des ménages agricoles du Walo et
du proche Diéri, occupe environ 36 % des superficies cultivées. La principale culture de
décrue est le sorgho. Les autres spéculations sont : la patate douce, le maïs et le niébé. Les
cultures de décrue demandent beaucoup de main-d’œuvre car les Hollaldés sont difficiles à
travailler.

1.4.1.3. Les cultures irriguées

Ce système de production agricole s’est intensifié avec l’avènement des barrages. Il


reste lié à la création d’un ensemble technico-économique permettant une utilisation optimale
de l’eau disponible avec une contrainte de rentabilité financière. Selon la taille des périmètres,
le niveau d’équipement et leurs exigences financières, diverses unités de production irriguées
existent dans la région : il s’agit des grands aménagements (GA), des aménagements
intermédiaires (AI), des petits périmètres villageois (PIV) et périmètres privés (PIP). Un
rythme d’aménagement de 5000 ha/an a été fixé dès la fin des travaux sur les barrages.

Les GA sont des cuvettes argileuses de 1000 et 2000 ha endiguées avec une station de
pompage, un réseau de distribution commandé en aval par des ouvrages automatiques de
contrôle de niveau et un réseau de drainage débouchant souvent sur une station d’exhaure.

Ils représentent environ 13.000 ha (19 % des surfaces irriguées) et sont situés à 85 %
dans le Delta et la Basse Vallée. Le coût d’aménagement estimé à 4 millions de FCFA avant
la dévaluation s’élève actuellement entre 5 et 6,5 millions.

Les PIV ont été créés au début des années 1970 dans le contexte de la sécheresse pour
apporter une réponse à la crise vivrière. Ils se caractérisent par une superficie unitaire de 20
à 30 ha équipée d’un groupe (GMP) de 20 à 30 CV. Ils représentent près de 18.000 ha (26,5
% des surfaces irriguées) et se rencontrent surtout dans la Moyenne Vallée. Les coûts
unitaires d’aménagement qui avant la dévaluation se situaient entre 600.000 et 900.000
F/ha, s’élèvent actuellement à 1,5 million en moyenne.

Les PIP n’ont aucune norme précise d’aménagement et leur taille est très variable (moins de
10 ha à plus de 100 ha) suivant les terres attribuées et les moyens financiers des promoteurs.

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Les aménagements sont sommaires. En 1994, ils représentaient quelques 38.000 ha,
dont 27.800 ha (82 %) dans le Delta.

Les AI à l’exception de Ndombo - Thiago, sont de grands aménagements dont ils se


distinguent par le mode de gestion avec parfois une subdivision du périmètre en unités
autonomes d’irrigation (UAI). Les paysans irriguent leur parcelle au moyen de siphon en
PVC souple.

L’irrigation permet aujourd’hui la production industrielle de riz, tomate, canne à sucre,


aubergine, oignon, fruits, etc...
(Voir Annexe III et IV)

1.4.2. Le Système de production pastorale

Dans la région de Saint-Louis, l’élevage constitue une activité complémentaire à


l’agriculture. Le mode d’élevage est dicté par les conditions du milieu et le disponible
alimentaire (pâturage naturel, sous-produits agro-industriels, cultures fourragères, etc...). En
général, le mode d’élevage est extensif car les animaux utilisent alternativement les parcours
du Diéri (en saison des pluies) et les cuvettes du Walo (en saison sèche). Globalement on
remarque dans cette zone quatre (04) types d’élevage :

L’élevage dit sédentaire (bovin, caprin et ovin) pratiqué aussi bien au niveau urbain qu’au
niveau rural. Ce type subsiste grâce au pâturage environnant et aux résidus agricoles de la
Vallée.
L’élevage transhumant surtout pratiqué par les Peulhs qui se déroule essentiellement dans le
Diéri et le Ferlo avec des périodes d’abreuvement au niveau du fleuve liées aux possibilités
d’exploitation des pâturages de décrue.
Le système maure surtout avec de petits ruminants qui transhument en hivernage sur la rive
droite.
Le système wolof qui consiste à confier le troupeau au berger.

Le cheptel riche et varié est principalement composé de :

Bovin : Le Zébu gobra : il est remarquablement adapté à la zone sahélienne et est excellent
pour la boucherie et moyen pour la production laitière.
Ovin et caprin : (petits ruminants) : Ils sont rencontrés en très grand nombre et sont très
appréciés par les populations de par leur rôle joué dans la sécurisation du vivrier et l’achat
d’intrants agricoles.

Beaucoup moins exigeants que les bovins, ils ont traversé les périodes de sécheresse
sans grand dommage. Ce sont des animaux résistants, lourds et prolifiques avec de bonnes
aptitudes bouchères.

La volaille : Elle est très importante mais le recensement n’a été effectué qu’à partir de 1996
(rapports Elevage Saint-Louis1996/1997/1998). La volaille locale a été fortement influencée
et améliorée par l'aviculture qui, elle-même, est en expansion constante en suscitant de plus en
plus un réel engouement des populations.

L’aviculture se trouve sérieusement entravée par des difficultés d’approvisionnement


en poussins d’un jour et surtout le coût élevé de l’aliment de volaille.

14
Equidés : Ce sont des animaux utilisés le plus souvent pour la traction.

L’évolution du cheptel des 10 dernières années est reprise en Annexe V


1.4.3. L’exploitation Forestière

L’ exploitation du charbon de bois est fermée dans la région de Saint-Louis depuis une
décennie (suivant arrêté N°01994/MDRH/DEFCCS/BSCEF du 25/02/1990.

Cependant, la carbonisation des produits ligneux issus des défrichements peut être
autorisée sous réserve du respect de la réglementation en vigueur. Par ailleurs, l’exploitation
porte essentiellement sur les produits de cueillette (Sidème, Sump), le bois de chauffe, les
objets confectionnés (nattes, objets de Dialambane, etc) (Cf. tableau page suivante).

Le ravitaillement de la ville de Saint-Louis et des autres agglomérations en charbon est


assuré par des coopératives de la région mais qui exploitent à Tambacounda et à Kolda.

La production de gomme arabique n’est pas suffisamment maîtrisée à cause d’une


mauvaise organisation des exploitants.

En effet, un arrêté interministériel organisait la commercialisation mais la baisse de


production enregistrée depuis quelques années a désorganisé le circuit et actuellement les
collecteurs vont chercher la gomme sur les lieux de production.

Ainsi, une grande partie de celle-ci échappe au contrôle et il convient de réactualiser tous
les dispositifs depuis la production jusqu'à la commercialisation.

1.4.4. Chasse et Gestion de la Faune

La Faune, à travers le tourisme cynégétique et de vision, constitue une source de


revenus appréciables pour l’économie de la région. En effet, cette activité génère chaque
année plus de 40 millions de francs et contribue à la création de nombreux emplois (pisteurs,
guides, hôteliers).

Le développement de la chasse à travers la création de nombreuses zones amodiées à


cet effet et l’implantation de complexes hôteliers et de gîtes d’étape est un atout certain pour le
tourisme de la région.

Chaque année, celle-ci enregistre une moyenne de 240 chasseurs dont 220 étrangers en
provenance d’Amérique et d’Europe, ce qui en fait une grande zone de chasse tout au moins
pour l’avifaune.

Les impacts de cette activité sont multiples :

aménagements de routes et de pistes d’accès pour certains villages enclavés, ce qui favorise
l’écoulement des productions locales ;
retombées financières découlant du séjour des touristes ;
participation des exploitants cynégétiques au fonctionnement de certaines infrastructures
(fournitures scolaires, dons de médicaments, fourniture d’eau, etc..).

(Voir Tableau 1 et 2)

15
16
1.4.5. La Pêche continentale

La pêche continentale est une activité essentielle dans la région, avec les plans d’eaux
que sont le Fleuve Sénégal, le Lac de Guiers, les marigots et les mares temporaires. La zone
d’emprise du Fleuve regroupe des Agriculteurs, Pêcheurs et Eleveurs.

Le nombre de pêcheurs recensés avait connu une baisse depuis 20 ans (10.000 en 1974,
5548 en 1990 et 2500 en 1996) suite à l’installation des barrages et aux effets de la sécheresse.
Ceci avait engendré d’importantes migrations de la région vers d’autres destinations ou du
Fleuve vers le Lac de Guiers.

Cette situation qui avait affecté le potentiel halieutique avait en même temps entraîné
une désorganisation du milieu et une perturbation de l’activité.

En effet, beaucoup de pêcheurs, d’agriculteurs et de pasteurs s’étaient reconvertis et la


production avait fortement baissé.

Heureusement, la relance de la pêche continentale entreprise par le Service forestier a


permis un recensement de l’effort de pêche qui a dénombré :

5287 pêcheurs, 1931 pirogues et 20711 engins dont 386 goubols et 10861 filets maillant
(Rapport IREF Saint-Louis 1999).

Dans le courant de l’année 1999, il a été redynamisé 16 Conseils de pêche et mis sur
pied 03 Conseils départementaux.

Cette relance va se poursuivre avec une reprise des réserves de pêche qui seront mieux
surveillées, l’organisation des pêcheurs regroupés en GIE pour leur accès aux crédits,
l’immatriculation des embarcations et les rétablissements de cartes de pêcheurs. Il a été
observé une augmentation des prises mais l’absence de données fiables ne permet pas de
quantifier cette évolution de la production. Un travail dans ce cadre a été entrepris par la
SONED avec le concours du Service forestier qui pourra bénéficier des résultats de l’enquête.

La pisciculture a été également relancée après les résultats limités des premières
expériences. Les enseignements tirés de cette précédente phase ont servi pour l’exécution d’un
programme d’élevage de poissons en cours au Lac de Guiers et au niveau de la Taouey.

1.5. Tenure foncière

La gestion des terres dans la région obéit à deux régimes :

le régime traditionnel qui persiste encore


le régime issu de la Loi sur le Domaine National.

Ces deux constations font que l’obligation de mise en valeur ou la désaffectation en cas
de non valorisation est difficilement applicable et cela limite l’accès à la terre pour une
certaine catégorie de personnes.
Par ailleurs, le statut de certaines Forêts classées est encore contesté par les anciens
propriétaires ce qui engendre des empiétements et occupations irrégulières de ces massifs.

17
On distingue plusieurs modes d’occupation de terre dans la région :

1. des champs ou terres en propriétés individuelles dont certains ont fait l’objet de
régularisation auprès du Conseil rural.
2. des champs en indivisions familiales (joowre : diouré).
3. des champs possédés au titre des droits de cultures transmis suivant les règles traditionnelles
de dévolution successorale et soumis à certaines redevances à un maître de la terre.
4. des champs donnés en location (métayage) ou prêtés.
5. dans les aménagements hydro-agricoles l’affectation des terres à des GIE, GPF, SVC ou à
des privés. Dans ce dernier cas les procédures d’attribution des parcelles répondent à des
principes égalitaires ayant tendance à annihiler les relations traditionnelles liées aux castes
qui étaient jusque-là dominants.

1.6. INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS

1.6.1. Infrastructures

La région bénéficie d’un certain nombre d’infrastructures que sont :

Les aménagements hydro-agricoles :

• L’endiguement de la Rive Gauche du Delta réalisé depuis 1965 est destiné à limiter
la retenue créée par le Barrage de Diama.
• Dans le département de Podor, le Ngalenka a été relié au Doué par un canal artificiel
dans l’optique de viabiliser 25000 ha et de maîtriser les eaux de crue.
• Dans le cadre de la mise en valeur de la Vallée du Fleuve Sénégal, tous les grands
périmètres ont été dotés de station de pompage raccordée au réseau de la SENELEC.

Autres infrastructures :

• Mise en œuvre d’un vaste programme d’ouverture de pistes de production pour


desservir les différents périmètres hydro-agricoles.
• Les infrastructures routières quant à elles se résument aux routes nationales N°2
(Mpal - Pété).
• Les infrastructures aéroportuaires de la région sont constituées d’un aérodrome
d’importance internationale à Saint-Louis et de 03 aérodromes à Podor, Richard-
Toll.

Le tissu industriel est constitué d’unités agro-industrielles telles que les usines de
fabrication de concentrées de tomate (SOCAS et SNTI) et d’une usine de fabrication de
sucre (CSS). La plupart de ces industries sont implantées dans le département de Dagana.
1.6.2. Equipements

Les équipements sont essentiellement constitués d’ouvrages hydrauliques :

le barrage anti-sel de Diama situé près de l’embouchure du fleuve Sénégal. Il empêche


la remontée de l’eau salée en période de sécheresse. Cet ouvrage a une retenue d’eau
suffisante pour l’irrigation de plus de 100.000 ha et le ravitaillement des centres urbains.
Le barrage hydro-électrique de Manantali sur le Bafing au Mali qui avec une retenue
de 10.milliards de m3 régularise le débit du fleuve en assurant au minimum 300 m3/s et

18
permet l’irrigation de 255.000 à 377.000 ha selon les hypothèses retenues. La
production de 800.millions de KW/h et la pérennité de la navigation, sont attendues de
ce barrage.
La station de pompage de Ngnith qui permet le ravitaillement en eau potable de la ville de
Dakar à partir du lac de Guiers.

Dans la Basse Vallée, la construction du Pont Barrage sur la Taouey à Richard-Toll


permet le remplissage du Lac de Guiers pendant la période des crues et empêche sa vidange
pendant l’étiage.

La construction des ouvrages hydrauliques du Gorom, du Djoudj et du canal des


crocodiles permet d’alimenter le Parc National du Djoudj en eau douce pendant cinq à six
mois à partir de juin - juillet afin de créer de bonnes conditions d’accueil des espèces
d’avifaune migratrices d’eau douce (canards, sarcelles, pélicans).

Toujours dans le Delta, l’ouvrage hydraulique du Djeuss localisé à Dakar - Bango sert à
alimenter la Commune de Saint-Louis en eau potable ; il permet également d’alimenter les
agriculteurs fruitiers et les maraîchers le long du canal d’amener.

La SAED dispose d’une station de base au Centre de Ndiaye qui constitue un outil
principal pour le Système d’Information Géographique (SIG).

19
II. LES ZONES ECOGEOGRAPHIQUES DE LA REGION

2.1. Objectifs et critères de zonage

L’identification des zones écogéographiques (ZEG) de la région de Saint-Louis a pour


objectif fondamental de définir des vocations de développement macro-économique. C’est
ainsi qu’on a retenu trois (03) ZEG.

La zone des aménagements hydro-agricoles de la Vallée et du Delta du Fleuve Sénégal


(AHA).
La Zone sylvo-pastorale du Ferlo
La zone des Niayes.

La région de Saint-Louis partage la ZEG des AHA de la Vallée et du Delta du Fleuve


Sénégal avec celle de Tambacounda (département de Bakel), les zones sylvo-pastorales du
Ferlo et des Niayes avec la région de Louga. La présente étude se limitera strictement à la
région administrative de Saint-Louis.

Cependant dans une approche de développement où l’accent est mis sur la gestion des
terroirs, on se rend compte que la variabilité éco-édaphique et bioclimatique des ZEG est telle
qu’on est obligé de procéder à un sous-zonage pour trouver des unités plus homogènes de
planification des programmes.

On peut dire que les critères d’identification des sous-zones sont essentiellement
d’ordre agro-pédologique dans la Vallée et les Niayes et strictement pédologique dans le cas
du Ferlo . Cela est dû à la relative pauvreté de la végétation arborée et à la prédominance des
activités agricoles dans la région.

Pour faire du Plan d’Action Forestier Régional un outil opérationnel par rapport à
l’échelle des interventions, des unités écogéographiques plus petites sont identifiées, il s’agit
des districts et des sous - districts.

2.2. Caractérisation des sous-zones écogéographiques

L’examen des critères retenus au niveau des ZEG a permis l’identification de 05 sous-
zones (Cf. carte sous-zones de la région de Saint-Louis) :

La Moyenne Vallée du Fleuve Sénégal SZ1


La Basse Vallée du Fleuve Sénégal SZ2
Les Niayes SZ3
Le Ferlo sableux SZ4
Le Ferlo latéritique SZ5

Les, SZ1 et SZ2 coïncident sensiblement avec le découpage de la SAED pour la mise
en valeur des terres du Walo. Ces zones sont localisées sur la Rive Gauche du Fleuve
Sénégal dans son lit majeur sur une longueur de 500 km environ et de 15 à 25 km de largeur.
La SZ3 est le prolongement septentrional des Niayes alors que les SZ4 et SZ5
appartiennent à la zone sylvopastorale du Ferlo

20
Au Sud de la Nationale Saint-Louis / Bakel, il y a le Ferlo argileux à l’Ouest et le
Ferlo latéritique à l’Est ; leur ligne de démarcation étant l’axe Ourossogui/ Linguère.

Une analyse plus fine des sous-zones a abouti à l’identification d’autres entités plus
homogènes que sont les districts écologiques à l’intérieur des sous-zones. Ainsi, on peut citer
par exemple :

le Bas - Delta qui s’étend de Saint-Louis à Thilène,


le Moyen - Delta de Thiagar à Richard-Toll
le Haut - Delta de Richard-Toll à Bokhol.

2.2.1. La Moyenne Vallée (SZ1)

La SZ1 va de Galoya à Bokhol (département de Dagana). La limite Sud descend un peu


plus au Sud de la Route Nationale N°2 par endroits.

Dans cette zone sont concentrées l’essentiel des massifs classés (21 des 28 Forêts
classées de Gonakié de la partie Walo).

Dans le proche Diéri les espèces forestières les plus fréquentes sont les Acacia (seyal,
radiana, albida, senegal) et Balanites aegypiaca avec Ziziphus mauritiana.

En dehors du Fleuve Sénégal, on rencontre des marigots tels que le Doué formant l’Ile-
à-Morphil avec le Fleuve Sénégal, le Gallenka et le Gayo. Ces cours d’eau secondaires jouent
un rôle essentiel pour l’inondation des forêts de gonakiés.

La Moyenne Vallée a été très marquée par la dégradation des massifs forestiers et de la
régénération naturelle suite aux années de sécheresse, du surpâturage et de la surexploitation.
Cette zone a longtemps contribué à la satisfaction des besoins en bois d’énergie de la
Commune de Saint-Louis et de la Région de Dakar.

L’endiguement de la Rive Gauche du fleuve par l’installation des AHA a également


contribué à la dégradation de cette formation ripicole, chenaux d’alimentation coupés de la
source, pour une superficie de 20.492 ha aménagés de 1965 à 1995 (recueil des statistiques de
la Vallée du Fleuve Sénégal annuaire 1995-1996).

La pluviométrie y est également faible (en moyenne 300-400 mm) (voir annuaire
1995/1996 du recueil des statistiques de la Vallée du Fleuve Sénégal de la SAED).

La pêche continentale quoique perturbée avec l’avènement des barrages de Manantali


et de Diama y est encore une source de revenus pour les populations.

De plus en plus on assiste progressivement à la salinisation des sols dans certaines


cuvettes consacrées aux cultures irriguées à cause de la multiplication des aménagements
sommaires et par défaut d’entretien des AHA.

2.2.2. La Basse Vallée (SZ2)

La Basse Vallée est une zone complexe où on peut distinguer nettement deux districts
écologiques :

21
le Delta de Bokhol à Saint-Louis en intégrant le Ndiaël
le lac de Guiers.

2.2.2.1 Le Delta - Ndiaël

Le Delta qui s’étend de Bokhol à Saint-Louis, est localisé en bordure du Fleuve


Sénégal et de l’Océan atlantique. Il est arrosé par un réseau important de cours d’eau, Gorom,
Lampsar, Kassac, Ngallam et Djeuss (axe de drainage) qui lui permettent d'occuper une
position stratégique dans l’espace économique régional.

La pluviométrie est très faible dans cette sous-zone 200-300 mm par an en moyenne
pour une période de 2 à 3 mois. La nappe phréatique affleurante par endroits, et l’influence
maritime font du Delta une zone où la culture irriguée, l’arboriculture fruitière et la culture
maraîchère sont maîtrisées par les populations.

Dans l’ensemble nous rencontrons des sols argileux salés et non salés ; les cuvettes
avec intrusion des dunes vives sur sols sableux sont soumises à l’érosion éolienne. Il faut
signaler la présence de grandes dépressions dont le Ndiaël, le Djoudj, Kram Kaye, Noar,
Pardiagne, et la zone des trois marigots inondée en partie en hivernage.

La zone est également marquée par la présence de grands AHA, cuvette de Dagana,
Mboundoum, Débi-Tiguet, Thiagar, Kassac, Mbagam et Colonat avec une superficie aménagée
de 44.764 ha (annuaire statistiques SAED 95/96).

On y distingue les formations forestières suivantes : roneraie associée à la gonakeraie


dans la Forêt classée de Goumel à Dagana, steppe arbustive à Acacia raddiana sur les dunes
vives, prolifération de Prosopis juliflora devenu spontané dans le Delta, des sols tanns
dénudés, des sols tanns à Tamarix senegalensis ; au niveau des plans d’eau Typha domingensis
ou Typha australis, Azolla africana, Pistia stratiotes et cyperus articulatus sont dominants, mais
constituent un fléau de Diama à Richard-Toll en bloquant la fluidité des eaux (PNOD) et des
activités de pêches (utilisation des engins).

Des études sont en cours par PRONATURA (ONG franco - brésilienne) sur
financement de l’Union Européenne pour la transformation du Typha en charbon ; dans le
Delta, la mangrove atteint la limite septentrionale de son aire actuelle en Afrique. On la
rencontre sur trois sites :

au Sud de Saint-Louis dans le massif de Toubé,


dans le massif de Bopp Thior, une île dans le lit majeur du fleuve au Nord de Saint-Louis,
dans le massif de Dakar - Bango s’étendant entre Saint-Louis, Dakar - Bango et le village
de Sanar.

Trois espèces composent cette mangrove ; Rhizophora racemosa ou palétuvier rouge à


racines échasses pousse sur les parties les plus basses de la slikke ; Laguncularia racemosa ou
palétuvier noir sur la partie moyenne, et Avicennia africana ou palétuvier blanc à
pneumatophore qui est rencontré dans les sites marécageux, dans la limite atteinte par les
hautes mares.

22
Ce peuplement relictuel de la mangrove subit des coupes clandestines intenses
entravant gravement la régénération naturelle. Il joue en effet un rôle de protection contre
les vagues en provenance du barrage de Diama et du coup protège l’Ile de Bopp Thior contre
l’érosion hydrique et des dunes qui menace la ville de Saint-Louis. Il joue également le rôle de
site de reproduction et de transit pour les espèces de l’avifaune migratrice et permet le
repeuplement des cuvettes intérieures en poissons et crustacés.

Dans la réserve de Ndiaël, desséchée et soumise à l’érosion éolienne depuis la mise en


service des barrages de Diama et Manantali, le PADIN a mis sur pied un Plan de gestion pour
la restauration de cet écosystème.

2.2.2.2.Le Lac de Guiers

Le Lac de Guiers est un lac naturel de 30.000 ha qui assure l’approvisionnement en eau
de la région de Dakar. Il recèle des potentialités halieutiques certaines. Cet écosystème
malheureusement souffre de problèmes divers :

rejets de produits chimiques de la CSS polluant la réserve


installation des périmètres maraîchers drainant également dans le lac
prolifération des plantes aquatiques (Typha australis, Phragmites australis, Pistia stratiotes)
entravant la navigation et réduisant ainsi l’exploitation de potentialités économiques, gênant
le déploiement des engins de pêche.

Depuis 1999, la SAED assure le suivi du Lac de Guiers et procède à un diagnostic


approfondi pour une meilleure maîtrise du site.

2.2.3.Les Niayes (SZ3)

La zone écogéographique des Niayes englobant le Gandiolais pour ce qui concerne la


région de Saint-Louis, occupe la frange atlantique de l’embouchure jusqu'à Mbao dans la
Communauté rurale de Mpal. Elle s’étend sur une largeur variant de 30 à 35 km. Les zones à
vocation maraîchère s’étendent sur une bande de 05 à 15 km.

Elle est limitée au Nord par le Delta du Fleuve Sénégal, à l’Ouest par l’Océan
Atlantique (Mbao), au Sud par le département de Kébémer et à l’Est par la route nationale N°2.

Cette zone est caractérisée par des dunes et des dépressions interdunaires au fond
desquelles apparaissent généralement des mares liées aux fluctuations de la nappe phréatique.

Ces dépressions intermédiaires constituent un milieu privilégié pour les activités de


cultures maraîchères, d’arboriculture fruitière, de cultures pluviales (Sorgho essentiellement) et
de la pêche continentale dans les lagunes.

Dans cette zone on peut noter les réserves forestières suivantes : la Forêt classée de
Leybar (45 ha), la réserve de faune de Gueumbeul (720 ha), le Parc de la Langue de Barbarie
(2.000 ha).

23
Les contraintes de mise en valeur des terroirs villageois se résument à :

la salinisation due à la remontée de la nappe salée, entraînant la dégradation des sols ;


l’assèchement de la vallée du Tol provoquant des perturbations graves dans les activités
socio-économiques des populations ;
l’ensablement des dépressions par érosion éolienne ;
l’ouverture anarchique des carrières de sable.

Dans la Forêt classée de Leybar, l’ouverture illicite de carrières de sable est une
menace pour la survie de ce massif forestier.

L’exploitation frauduleuse est également constatée dans la Forêt classée de Leybar et


dans les plantations de Filao réalisées par le Service forestier.

Dans la zone des Niayes, les espèces forestières rencontrées sont :


dans les dépressions : Tamarix senegalensis, Acacia adansonii, Bauhinia rufescens et
Ziziphus mauritiana,
sur les dunes fixées : Acacia radiana, Acacia seyal, Balanites, Tamarindus indica.

2.2.4.Le Ferlo sableux (SZ4)

Il faut préciser que cette zone couvre les Communautés rurales de Mbane et de Gaé
dans le Dagana, celles de Fanaye, de Ndiayène, de Guédé, de Gamadji Saré, de Dodel, de Aeré
Lao et de Mboumba dans le Podor ; soit neuf Communautés rurales dans la région de Saint-
Louis.

Les sols sont de type sablo-argileux à la proportion presque égale, brun-rouge


faiblement évolué.

La pluviométrie varie de 200 à 300 mm; ce qui explique la pauvreté de la végétation


composée essentiellement de Acacia seyal, Acacia raddiana, Acacia senegal. On y note
également la présence de peuplements de Sclerocarya birrea, Pterocarpus lucens, la strate
herbacée est parsemée de bouquets d’Acacia obovata.

On remarque une forte dégradation du couvert végétal liée au piétinement du bétail


fortement concentré dans cette zone.

La densité y est faible (8 habitants au km²), et la population est composée de Peulhs et


de Wolofs qui pratiquent essentiellement l’élevage et la pêche associés aux cultures pluviales.

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’hydraulique pastorale, l’Etat a créé trois grands
forages dans la zone ; il s’agit :

du forage de Bouteyni dans l’arrondissement de Mbane


des forages de Tatki et de Ganina dans l’arrondissement de Thillé-Boubacar.

La pratique de l’élevage extensif transhumant crée des conflits entre les éleveurs, les
agriculteurs et les organes de gestion des terres et des Comités de gestion de ces forages.

24
2.2.5.Le Ferlo latéritique

Il couvre les Communautés rurales de Pété, Oréfondé et Galoya dans le Podor, soit 03
Communautés rurales dans la région de Saint-Louis.

Les sols sont de type brun rouge à texture sableuse reposant sur une cuirasse latéritique
qui affleure à l’occasion.

La pluviométrie varie de 300 à 500 mm.

La végétation est dominée par Acacia senegal associé à Acacia raddiana, Acacia seyal,
Pterocarpus lucens et Sterculia setigera au niveau de la strate arbustive. La strate herbacée est
très riche ; on note la présence de Zornia glochidiata et du mil sauvage (Sorghum
arondinareum).

C’est la zone de l’autruche, de la gazelle, de l’hyène tachetée, du phacochère ; en ce qui


concerne l’avifaune, deux groupes ont été identifiés :

les sédentaires : Pintade, Francolin, Caille, Poule de roche, Petit calao, Grand calao
d’Abyssinie, Perroquet vert, Cougal, Merle et Tourterelle
les saisonniers qui arrivent dès l’installation des premières pluies et se regroupent près des
mares : Hibis sacré, Oie de Gambie, Dendrocyne, Jabiru du Sénégal, Canard casqué,
Aigrette et Héron.

Les activités essentielles sont l’élevage extensif de type transhumant, l’agriculture


extensive et le commerce de la gomme arabique, menaçant sévèrement l’équilibre écologique.

D’une manière générale, la vocation sylvo-pastorale de la zone souffre de l’éternel


fléau que constituent les incendies de forêt.

L’Etat et ses partenaires déploient beaucoup de moyens pour l’entretien annuel des
réseaux de pare-feux du Ferlo pour protéger et sauvegarder le potentiel pastoral ligneux et
herbacé de la zone écogéographique.

25
III. PRESENTATION DU DOMAINE FORESTIER
Localisée au Nord-Est du Sénégal, dans la zone sahélo - saharienne, la région de Saint-
Louis dispose de plusieurs formations forestières en raison de conditions éco-climatiques
particulières.

Ces formations naturelles, en fonction de leur statut juridique, sont regroupées en deux
domaines : le domaine forestier classé et le domaine protégé.

3.1. Le Domaine classé

3.1.1. Présentation générale :

Le domaine forestier classé est constitué de 52 massifs classés (Forêts classées, Parcs,
Réserves naturelles et autres ZIC) dont 27 dans le département de Dagana, 25 à Podor.

L’ensemble de ces massifs couvrant une superficie de 704063.87 ha soit 36 % de la


superficie régionale, est ainsi composé :

• 02 Parcs Nationaux : Djoudj (16000 ha) et Langue de Barbarie (2000 ha).


• 05 Réserves de faune : Gueumbeul (720 ha), Djovol (03 ha), Ndiaël (46500 ha), 03
ZIC : Richard-Toll (17000 ha), Djeuss (62000 ha) et Lac de Guiers (84000 ha).
• 03 Réserves sylvo-pastorales : Sagobé (18000 ha), Sangue six forages (248000 ha)
et Mpal - Mérinaghen (5600 ha).
• 39 Forêts classées couvrant une superficie de 48 880, 87ha.

La situation des Forêts classées est répertoriée dans les tableaux 2 et 2 bis;
Les deux Parcs Nationaux et la Réserve de Gueumbeul relèvent de la Direction des Parcs
Nationaux (DPN).

Les Forêts classées, ZIC et autres Réserves sont sous la tutelle du Service des Eaux et
Forêts qui assure leur gestion à travers les dispositions contenues dans le Code Forestier et
dans le Code de la Chasse.

(Voir Tableau 3 et 3 bis)

3.1.2. Les formations végétales

Les formations végétales de la région, particulièrement affectées par les phénomènes de


dégradation du milieu écologique, se différencient d’une sous-zone à une autre de par leur
composition floristique.

a) Le delta

On distingue dans le delta :

les grandes dépressions inondables et plus ou moins salées sur lesquelles la végétation est
absente en dehors de Tamarix senegalensis (Mbourdou) ;
les plaines basses de la partie orientale au relief peu accusé, aux sols sablo-argileux sur
lesquels Balanites aegyptiaca (sump) et Acacia seyal (suruur) dominent ;

26
les dunes et les piémonts dunaires couverts d’une végétation forestière comprenant la
plupart des espèces du domaine sahélien parmi lesquelles Acacia raddiana (séeng)
prédomine ;
un plateau au relief peu accusé, formé des alluvions recouvrant une cuirasse ferrugineuse,
qui porte une steppe arbustive dispersée par pieds isolés ou en petits bouquets composés
d’espèces résistant à un engorgement en profondeur comme Acacia seyal (suruur) ou
Commiphora africana (ngootot).

b) La vallée du fleuve

On distingue :
les fondés, levées de berges sablo-argileuses à la limite des hautes eaux, depuis longtemps
déboisées pour les cultures pluviales ;
les hollaldés, dépressions argileuses plus ou moins étendues selon les biefs et submergés
plusieurs mois chaque année par la crue. Ils constituent un milieu optimal pour Acacia
nilotica (gonakié). 28 massifs totalisant 24.830 ha ont été incorporés au domaine forestier
mais, partout ailleurs, les arbres ont été éliminés pour des cultures de décrue ;
les palés, berges sablo - limoneuses du lit mineur utilisées pour la culture du niébé, du béref,
des pastèques etc... et sur lesquelles on ne rencontre que de rares Seberiana (sandaduur).

c) Le diéri

Il est formé par un liseré de dunes portant une végétation forestière dans laquelle
Acacia senegal (werek) et Acacia raddiana (séeng) dominent. Par contre, sur le bas du glacis
du continental terminal, souvent masqué par des épandages de sable légèrement argileux, se
développent essentiellement Acacia nilotica var. Adansonii (neb.neb), Acacia seyal (suruur) et
Combretum glutinosum (rat).

d) Le Ferlo sableux

Le Ferlo sableux comprend des cordons dunaires très aplatis avec des affleurements de
gravillons ferrugineux aux endroits où le recouvrement de sable est plus mince. Les sols
minéraux bruts peu évolués sont couverts d’une steppe arbustive ou arborée composée
essentiellement d’Acacia senegal (werek), Acacia radiana (séeng), Balanites aegyptiaca (sump)
et Boscia senegalensis (Ndiandam) dominant une strate herbacée assez riche dont la capacité
théorique de charge est estimée à 1 bovin pour 5 ha.

e) Les Niayes

C’est l’ espace compris entre la zone côtière sableuse à partir de l’embouchure du


Fleuve Sénégal jusqu’au village de Mbao pour une largeur de 05 km entre la mer et l’axe
routier Saint-Louis - Gandon.

Jadis riche en végétations ligneuses, la zone des Niayes a subi au cours des années, une
forte dégradation de son potentiel végétal. On y rencontre quelques reliques composées
d’Acacia raddiana, de Combretum glutinusum, de Parinari macrophyla, etc...

Le tapis herbacé est assez fourni par endroit; ce qui justifie l’importance du cheptel
dans cette zone. A vocation agricole, les Niayes sont de plus en plus soumises à l’ensablement
des cuvettes et à la remontée saline à partir de la nappe phréatique.

27
3.1.3. Le potentiel faunique

Dans la région l’habitat faunique est constitué par un réseau de cuvettes, de dépressions
et de plaines alluviales offrant un ensemble de biotopes favorables au développement de la
faune.

L’avifaune et la petite faune sont les plus représentées même si on note un retour
progressif de la grande faune avec notamment les phacochères, les chacals et les
hippopotames.

En outre, la région dispose de 10 aires protégées couvrant au total 136,027 km², soit 30
% de l’espace régional et de 08 zones amodiées pour une superficie de 111.200 ha.

3.1.4. Le potentiel halieutique


La région recèle des potentialités halieutiques importantes même s’il est difficile de les estimer
à cause du manque de moyens du Service forestier et de la dispersion des pêcheurs dont le
nombre est estimé actuellement à 5.000 environ.

La construction des barrages offre de bonnes perspectives de relance de la pêche et de


la pisciculture du fait de la disponibilité permanente de l’eau.

3.2. Domaine protégé

C’est le domaine forestier non classé dont la gestion relève entièrement de l’autorité
des collectivités locales. Du fait des sécheresses répétées, des aménagements hydro-agricoles
et de l’exploitation anarchique de ses formations ligneuses, le domaine protégé ne dispose plus
d’un potentiel végétal important.

Toutefois l’espoir de reforestation réside dans la mise en œuvre des divers programmes
régionaux de reboisement et d’agroforesterie afin de favoriser une gestion soutenue et durable
des ressources forestières sous l’autorité des collectivités locales, et en collaboration avec
l’ensemble des acteurs concernés.

28
IV/ Analyse stratégique de l’environnement
4.1- Sous zone de la moyenne vallée
Problèmes Fonctions et indicateurs Parties prenantes Localités Exceptions positives Standard
environnementaux tendances prioritaires normes et
seuils
Dégradation du Biodiversité ↓ .Disparition de Agropasteurs Podor, .Parc de Dioudj
couvert végétal certaines espèces Guérisseurs Ile à Morphil .La conservation de la forêt
végétales et de faune Chasseurs de Lamnayo
.Régression des .La mise en œuvre des
peuplement de PAGTV grâce au soutien du
gonakiés PROWALO
.Introduction d’espèces
nouvelles
Protection des sols .Baisse de la Agropasteurs Podor, et Saint .Travaux de sols avec la
contre les érosions productivité agricole hommes et femmes louis charrue Delphine
.Accentuation des .Plantation d’euphorbes à
phénomènes érosifs Dagana et St-Louis
(ravinement,
sapement des berges

Régénération .Rareté des jeunes .Agropasteurs .Podor, .Programme semis à la St. 150 P/HA
naturelle pousses hommes et femmes Dagana volée par PROWALO S. 50 P/HA
.Mise en défens en zone de N: 100 P/HA
terroir
Production de bois .Corvée de bois .Femmes .Podor .Ligniculture intensive à
de feu et de Dagana et Podor par
service .Rareté du bois de .Hommes .Plantation de Malick
service Ndiaye à podor, Thieno
yaya Dème à Matam, Sall,
et Fédior à Dagana
Problèmes Fonctions et indicateurs Parties prenantes Localités Exceptions Standard
environnementaux tendances prioritaires positives normes et
seuils
Dégradation du Pharmacopée Disparition de certaines Guérisseurs Podor Peuplements de
couvert végétal espèces médicinales salvadora persica et
(Suite) Maytenus dans le
Delta
Production Extension des agropasteurs Podor, et
agricole (mil, riz, superficies emblavées Dagana
maïs)

PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX IMPACTS PRIORITAIRES/ POPULATIONS RELATIONS


INTERSECTORIELLES
Dégradation du couvert végétal Dégradation du cadre et des conditions de vie Impact négatif sur
Baisse des revenus l’agriculture, l’élevage et
l’approvisionnement énergétique
Impact négatif sur la santé des
populations
.

30
2- Sous zone du ferlo sableux

Problèmes Fonctions et indicateurs Parties prenantes Localités Exceptions Standard


environnementaux tendances prioritaires positives normes et
seuils
Réduction de l’espace Production de réduction et appauvrissement Agropasteurs Podor, Matam
pastoral fourrage des pâturages et Dagana

Accès à l’eau .difficultés d’accès à l’eau Eleveurs Podor
↓↑ .pollution des eaux
Aménagement de .conflits pour l’accès aux .agropasteurs .Podor
l’espace ressources

Productions animales .diminution de la .éleveurs /pop et .Podor
↓ consommation par tête chevillards
IMPACTS PRIORITAIRES/ POPULATIONS RELATIONS INTERSECTORIELLES
PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX
Réduction de l’espace pastoral - Dégradation du cadre de vie des populations Impact négatif sur l’élevage et
- Baisse des revenus l’approvisionnement en viande
Exode rural

31
4.3- Sous zone du delta et du gandiolais

Fonctions
environnem Localités Impact Standards, Relations
Parties Exceptions
Problèmes entales Indicateurs prioritai prioritaires sur Normes et intersectorie
prenantes positives
impliquées res les population Seuils lles
et tendances
1- Protection - Avancée des dunes - Populations Présence de la - Production non Standard 100 - Réduction
Dégradatio des cuvettes - Recherche effrénée des autochtones bande de filao sécurisée arbre/ha des
n du ↓ terres de cultures (maraîchers) Développement - Régression de la Pour la superficies
couvert - Emergence de - Migrants de programmes bande de bande de cultivables
végétal nouveaux villages - Exploitants communautaire protection (filao) filao entraînant
- Présence de dépôts de forestiers de gestion - Revirement et Norme : des conflits
sels provenant des - Opérateurs durable des avancée des 1500/ha entre
embruns marins économique ressources dunes vers les PRL 2000 exploitants
(touristiques) naturelles terres de pieds/ha -
(expérience production Déplacement
C.T.L ) - Baisse de la de
productivité et de populations
la stabilité des
Production Augmentation du pâturages
de volume de bois mort - Menace accrue
combustibles - Intense activité sur la biodiversité
ligneux d’exploitation
↑ clandestine

Fixation des - Ravinement des dunes


dunes

32
Biodiversité - Disparition d’espèces
↓ locales et de la faune
- Rareté du pâturage
- Disparition des zones
sacrées et espèces
médicinales
2- Production - Augmentation du - Producteurs Toute la Développement - Menace sur la Densité de - Raréfaction
Dégradatio horticole nombre de périmètre O.C.B sous zone projets et de productivité 45ht/km2 des terres
n des terres ↑ maraîchers et des programmes - Absence sur la supérieur à lacultivables
vergers d’I.E.C productivité et la densité - Réduction
- Saturation du marché -Collectivités (P.A.E.P, stabilité des nationale de des
en produits maraîchers locales services pâturages 25ht/km2 disponibilités
et fruitiers et difficultés
- Opérateurs techniques - Abandon de en eau et en
d’écoulement et absence économiques DK…) terres incultes et Production combustible
de prix rémunérateur Engagement et défrichement maraîchère ligneux et en
mobilisation clandestin de la de 140.000 t pâturages
des populations bande abusive soit 80% de - Migration
et acteurs - Implantation la Production des
intensification abusive et nationale populations
et irrégulière des
diversification périmètres et
des productions vergers
Occupation - Afflux de populations - Eruption de
de l’Espace - Progression maladies liées à
↑ démographique (villages l’utilisation
campements etc..) abusive des
- Méconnaissance des produits
textes législatifs phytosanitaires
Fertilité des - Baisse de la (incidence sur la
sols productivité santé)
↓ - Salinisation des terres - Nappe polluée
- Utilisation abusive par les produits
d’engrais et de produits phytosanitaires
phytosanitaires

33
Biodiversité - Régression des
↓ habitats de faune et de
flore
- Faible régénération

Problèmes Fonctions Indicateurs Parties Localités Exceptions Impact Standards, Relations


environnementales prenantes prioritaires positives prioritaires sur Normes et intersectorielles
impliquées et les population Seuils
tendances
3-Salinisation Superficies cultivables - Abandon de Populations Zones de - Menace pressante - Mouvement
des nappes et ↓ zones locales dépressions sur les activités important de la
d’exploitation Producteurs (cuvettes, bas agricoles et population
des sols Opérateurs fonds) horticoles - Accroissement de
économiques - Baisse de la la pauvreté
Production agricole et - Baisse des production et des - Exode rural
horticole ↓ rendements des revenus - Urbanisation
productions - Exploitation anarchique
Exploitation forestière - Disponibilité Exploitants Bande de forestière intense et
↑ de volume forestiers filao cuvettes anarchique
important de O.C.B - Risque
bois mort d’appauvrissement
- Disponibilité des populations
de produits - Menace sur la
forestiers biodiversité
Fixation des dunes - Baisse des -Populations
↓ taux de réussite locales
des plantations
Elevage traditionnel - Difficulté Eleveurs- Zone de
↓ d’accès à l’eau population pâturage
potable pour le locales
bétail
Biodiversité - Disparition de Toute la sous
↓ certaines zone
espèces
végétales et
animales

34
Problèmes Fonctions Indicateurs Parties prenantes Localités Exception Impact Standards, Relations
environnementales prioritaires positives prioritaires sur Normes et intersectorielles
impliquées et les population Seuils
tendances
4- Diminution des Cultures pluviales ↓ - Déficit Populations locales Toute la sous Développement de - Rareté de produits -Pluviométrie Impacts négatif sur la
ressources en Eau pluviométrique migrants zone programmes de vivriers inférieure à 400 santé humaine et sur le
Rareté des cultures cultures irriguées - Baisse de la mm/an niveau de vie
hors saison (cas de qualité des produits Disponibilité en eau Risque de perte de la
sous pluies
l’arachide et du maraîchers et par personne =35 vocation de zone
maïs) céréaliers l/pers/jour production horticole
Intensification de la - Impact sur la santé
production des populations :
horticole avec sous alimentation
l’installation du - Insuffisance des
goutte à goutte. revenus
Mise en place de - Exode rural
programme
d’I.E.Csur la
gestion rationnelle
et durable de l’eau
Production horticole - Baisse des Maraîchers
↓ productions Horticultures Dépressions
- Superficies Migrants salinisées
cultivées réduites
- Reconversion des
populations
Niveau des nappes - Augmentation de Populations Locale Toute la sous
souterraines ↓ la profondeur des Service zone
puits et tarissement
de certains puits
- Assèchement des
points d’eau

35
V/ PLANIFICATION STRATEGIQUE

5.1 Analyse des problèmes

Problème 1 : Dégradation du couvert végétal


Acteur : Options en cours Motivation à le Les facteurs Les acteurs
Agriculteur faire déterminants secondaires
homme interpellés
.Défrichement manuel -Sécurisation foncière
But :
abusif -Besoins de nouvelles -Fragilité des terres de -Collectivités locales
Augmentation
terres de culture cultures -Service
de la production -poussée d’encadrement
agricole activités démographique (SAED, CERP
causales ONG)
-Les migrants
-Les services de
-Défrichement santé
manuel abusif Options alternatives Motivation à ne pas Les facteurs Les acteurs
-Mécanisation
agricole
le faire déterminants secondaires
Intensification des interpellés
cultures :
-Utilisation d’engrais -Coût des intrants élevé -Etroitesse du marché
organiques -Difficultés d’écouler la -Faiblesse des subventions -UNACOIS, CNCAS
-Diversification des cultures production (problème de -SAED, FED/PMR
-Utilisation de semences de débouchés)
qualité

36
Problème 2 : Réduction de l’espace pastoral
Acteur : agriculteur homme But : Augmentation production agricole

Activités Options en cours Motivation à le faire Les facteurs Les acteurs secondaires
causales déterminants interpellés
SAED
Aménagement hydro- Valorisation des terres Maîtrise de OMVS
Aménagement agricole Amélioration des l’eau faible ONG
hydro-agricole revenus Organisations de producteurs

Options alternatives Motivation à ne pas le Les facteurs Les acteurs secondaires


faire déterminants interpellés
SAED
Intégration des systèmes Difficile EAUX ET FORETS
Introduction de refuge
de déprédateurs des cultures cohabitation ELEVAGE
(oiseaux, insectes) entre les AGRICULTURE
Manque d’espace différents acteurs CERP
du système agro-
sylvo-pastoral

37
ACTEUR: Agriculteur
BUT: Augmentation des revenus

OPTIONS MOTIVATION A LE LES FACTEURS LES ACTEURS SECONDAIRES


ACTIVITES EN COURS FAIRE DETERMINANTS INTERPELES
CAUSALES . Surexploitation des . Améliorer les . Pressions . Services d'encadrement (santé,
sols revenus démographiques ONG…).
PROBLEM . Produire . Tenure foncière
E3 suffisamment de la . Pauvreté . Développement social,
Surexploitatio nourriture Institutions financières
Dégradation n des sols . Déficit de terres . Déficit de terres
des sols de . Cultures cultivables cultivables . Collectivités locales
culture continues OPTIONS MOTIVATION A NE LES FACTEURS LES ACTEURS SECONDAIRES
. Défrichement ALTERNATIVES PAS LE FAIRE DETERMINANTS INTERPELES
. Exploitation
des résidus
Coupes Intensification(fertilisa . Méconnaissances des . Difficultés . Institutions financières
abusives tion techniques adaptées d'accès aux crédits
Compostage, . Cherté des coûts des
amendement) aménagements
Assolement . Habitat des oiseaux
Agroforesterie granivores
Agropastoralisme . Inadéquation et
insuffisance des
moyens de lutte

38
5.2 Analyse des opportunités opérationnelles et majeures

FACTEURS OPPORTUNITES OPERATIONNELLES OPPORTUNITES


DETERMINANTS MAJEURES
Ecologique / Economique : Ecologique / Economique :
• Amélioration des techniques de transformation /conservation • Création de chaînes de
(CASA JUS, ISRA – SAED – unité de mûrissage des bananes de conservation
Thiaroye) • Amélioration de la
• Fabrication de briquettes à partir des résidus (PRONATURA) productivité (création de
1. Faible • Fabrication de mélasse à partir de la canne à sucre (CSS - ENSA – variétés performantes)
valorisation des Thiés)
produits et sous • Transformation industrielle de la tomate (SOCAS)
produits agricoles • Organisation des filières (CASA JUS – ITA – UGIED, FEPRODES)
Initiatives locales :
• Conditionnement du riz ( Delta 2000)
• Existence de magasins de stockages (Delta 2000)
Initiatives locales Juridico – institutionnelle
• Meilleure redistribution des terres par le système des périmètres • Révision en cours du code
irrigués villageois dans la moyenne et haute vallée (SAED) foncier
2.Tenure foncière Juridico – institutionnelle • Mise en œuvre des PAGT
inadaptée • Existence de plan de gestion dans les sites de Loboudou doué, en zone terroir
Diarra etc.
Initiatives locales / Ecologique / Economique : Juridico – institutionnelle
3. Approche • Existence d’exploitation agro - forestière dans le Dagana, Podor, • Harmonisation des
sectorielle du Ndouloumadji approches par la
développement • Existence d’exploitation agro – sylvo – pastorale à Sébikotane chez redynamisation des cadres
Khassim NDOUR de concertation
• Existence de PLD, PRDI, SRAT, PDRG • Appui aux CERP et ARD
pour les rendre
opérationnels

39
Economique / écologique : Economique / écologique :
• Existence de barrages hydrauliques : Diama Malantani • Généralisation du système
• Existence d’aménagement de chenaux et digues (SAED) goûte à goûte pour les
4. Faible maîtrise de • Existence de système d’irrigation : goûte à goûte (ferme de Keur productions fruitières et
l’eau Momar SARR) maraîchères
Juridico – institutionnelle :
• Existence de forages dans les blocs maraîchers (Bignona)
Juridico – institutionnelle : Juridico – institutionnelle
• Existence d’ Organisations de producteurs : UGED, FEPRODES • Généralisation de
• Existence d’ONG locales : USE (Ganda et Podor), PIP, l’alphabétisation
5. Faible niveau • Existence de mutuelles d’épargne de tontines fonctionnelle
d’organisation des • Existence d’organisations d’appui aux producteurs (CNCR, • Mise en place d’un
ruraux FONGS, CONGAD, URCEF) mouvement paysans unifié
fort et organisé disposant
de moyens financiers
conséquents
Juridico – institutionnelle Juridico – institutionnelle
• Protection de la production locale (en arrêt temporaire des • Détaxation des
6. Faible rentabilité importations : oignons tomates etc. équipements et intrants l
des filières • Réduction des coûts des aménagements (subvention des ONG) agricole
agricoles

40
5.3 Identification des thèmes prioritaires
Faible valorisation des produits agricoles
Faible rentabilité des filières agricoles
Faible maîtrise de l’eau

Forte pression démographique sur les terres


Déficit en terres aménagées
Tenure foncière inadaptée

Faible niveau d’épargne en milieu rural


Rigidité du système de crédit
Faible niveau de recouvrement des crédits

Faible niveau d’organisation des ruraux


Approche sectorielle du développement
Faible encadrement du monde rural

Facteurs déterminants Amélioration des techniques de transformation /conservation


Faible valorisation des produits (CASA JUS, ISRA – SAED – unité de mûrissage des bananes de
agricoles Thiaroye) ; Fabrication de briquettes à partir des résidus
Faible rentabilité des filières (PRONATURA) ;Fabrication de mélasse à partir de la canne à
agricoles sucre (CSS - ENSA – Thiés) ;Transformation industrielle de la
Faible maîtrise de l’eau tomate (SOCAS) ;Organisation des filières (CASA JUS – ITA –
UGIED, FEPRODES) ; Conditionnement du riz ( Delta
2000) ;Existence de magasins de stockages (Delta 2000) ;
Protection de la production locale (en arrêt temporaire des
importations : oignons tomates etc. ;Réduction des coûts des
aménagements (subvention des ONG) ; Existence de barrages
hydrauliques : Diama Manantali :Existence d’aménagement de
chenaux et digues (SAED) ;Existence de système d’irrigation :
goûte à goûte (ferme de Keur Momar SARR) ;Existence de
forages dans les blocs maraîchers (Bignona
Défis ou thèmes prioritaires
• Appui à la création d’unités de stockage et de transformation des produits naturels
• Développement des systèmes agroforestiers
• Facilitation de l’accès à l’eau

Facteurs déterminants Opportunités opérationnelles


Forte pression démographique Meilleure redistribution des terres par le système des
sur les terres périmètres irrigués villageois dans la moyenne et haute
Déficit en terres aménagées vallée (SAED) ;Existence de plan de gestion dans les sites de
Tenure foncière inadaptée Loboudou doué, Diarra etc. ; Intensification (exploitations
Fédior et Sall ) (1) et (2)
Mise en valeur des terres du Diéri (Thilène) (1) et (2)
Elaboration de contrats de culture avec le service forestier
(FC de Ngawlé et de Diarra) (3) ; Mise en valeur des terres
du Diéri (Thilène, Gnith…)
Défis ou thèmes prioritaires
• Mise en valeur de nouvelles terres dans le Diéry

42
• appui à l’élaboration et à la mise en œuvre des PAGTV
• appui à la formation des élus locaux
• Restructuration du domaine forestier

Facteurs déterminants Opportunités opérationnelles


Faible niveau d’épargne en milieu rural Mise en place de micro- réalisations locales (Darou
Rigidité du système de crédit Gaye, PREVINOBA) ;GIE (Keur Thioupame);
Faible niveau de recouvrement des crédits MEC (FEPRODES, FGPF) ; Renforcement des
capacités des organisations paysannes (CIFA, Delta
Vallée) ; Existence des mutuelles d'épargne et de
crédit (FEPRODES, FGPF) ; Existence du FPJ avec
conditions plus souples ;
Défis ou thèmes prioritaires
Promotion des MRL et des MEC en milieu rural

Facteurs déterminants Opportunités opérationnelles


Faible niveau d’organisation des ruraux Existence d’ Organisations de producteurs :
Approche sectorielle du développement UGED, FEPRODES ; Existence d’ONG locales :
Faible encadrement du monde rural USE (Ganda et Podor), PIP ;Existence de
mutuelles d’épargne de tontines ; Existence
d’organisations d’appui aux producteurs (CNCR,
FONGS, CONGAD, URCEF) ; Existence
d’exploitation agro -forestière dans le Dagana,
Podor, Ndouloumadji ; Existence d’exploitation
agro – sylvo – pastorale à Sébikotane chez
Khassim NDOUR ;Existence de PLD, PRDI,
SRAT, PDRG ; Existence de barrages
hydrauliques : Diama Malantani ; Existence
d’aménagement de chenaux et digues (SAED) ;
Existence de système d’irrigation : goûte à goûte
(ferme de Keur Momar SARR) ; Existence de
forages dans les blocs maraîchers (Bignona).
Défis ou thèmes prioritaires
• Capacitation des organisations paysannes
• Appui au renforcement des CERP

43
5.4 Vision et axes stratégiques
VISION

En l’an 2020, grâce à la maîtrise de l’eau, à la valorisation des


ressources naturelles et à l’application généralisée des techniques de
gestion intégrée des terroirs du Walo, du Gandiolais et du Diéry, la
région de Saint-Louis atteint un taux de couverture végétale de 35%,
couvre les besoins nationaux en riz de 40 %, en produits maraîchers de
50%, en produits animaux de 30 % pendant que les populations
locales sont autosuffisantes en énergie domestique.

AXES STRATEGIQUES

VISION

Opportunités majeures acceptées Défis ou thèmes prioritaires


• Appuyer la création d’unités de stockage
Détaxation des équipements et intrants et de transformation des produits naturels
agricoles ; • Développement des systèmes agro -
forestiers
• Facilitation de l’accès à l’eau
Axe stratégique
AMELIORATION DE LA RENTABILTE DES FILIERES AGRICOLES

VISION

Opportunités majeures acceptées Défis ou thèmes prioritaires


• Mise en valeur de nouvelles terres dans le
Réhabilitation des terres incultes ; Diéry
Révision en cours du code foncier. • Appui à l’élaboration et à la mise en
œuvre des PAGTV
• Appui à la formation des élus locaux
• Restructuration du domaine forestier

Axe stratégique
GESTION INTEGREE DES TERROIRS

44
VISION

Opportunités majeures acceptées Défis ou thèmes prioritaires


Mise en place de lignes de crédit par les • Promotion des MRL et des MEC en
projets, programmes et ONG. milieu rural

Axe stratégique
RENFORCEMENT DE LA MICRO-FINANCE RURALE

VISION

Opportunités majeures acceptées Défis ou thèmes prioritaires


Mise en place d’un mouvement paysan • Capacitation des organisations paysannes
unifié fort et organisé disposant de • Appui au renforcement des CERP
moyens financiers conséquents ;
Renforcement des capacités
opérationnelles (et techniques) des CERP.

Axe stratégique
CONSOLIDATION DU PARTENARIAT DANS LA GDRN

45
VI/ Planification opérationnelle

6.1 Plan d’Action

AXES STRATEGIQUES N° 1 : AMELIORATION DE


LA RENTABILITE AGRICOLE

Thèmes Activités Objectifs Coûts Objectifs Coût à 2004 2005 2006 2007 2008
prioritaires unitaires
globaux à moyen moyen terme
terme
1. Appui à la 1. Mettre en place des
création
d'unité de stockage unités de transformation 3
et de des produits forestiers
transformation
des produits 2. Mettre en place des 2
naturels
unités de stockage et de
de conservation des
produits horticoles
3. Mettre en place des
unités de stockage et de 2
transformation des
produits halieutiques
4. Idem pour les 2
produits
d'élevage 0
5. Session de formation 1 000 000 35 35 000 000 5 10 5 5 10
sur les techniques de 60 sessions/ 0
conservation, de transformation 0
des produits naturels 900participants 0
6. Session de formation 800 000 15 12 000 000 5 5 0 5

46
des gérants sur les 20 sessions/ 0
techniques de 50 participants 0
maintenance
et de gestion 0
2. Maîtrise de l'eau 1. Réalisation des 10/150
bassins de rétention 0
2. Réaliser des forages 5
3. Vulgariser 40 sessions 500 000 15 7 500 000 0 3 4 4 4
l'utilisation
du système de goutte à 0
goutte 0
4. Aménager des mares 300 ha 300 000 300 90 000 000 100 100 100
(ha)
5. Mettre en place des 1
stations
d'épuration 0
6. Séance de 40 sessions 500 000 10 5 000 000 2 2 2 2 2
sensibilisation
sur l'économie d'eau 0
0
7. Lutter contre les PM 0
végétaux envahissants 0
3. Développement 1. Plantations 3000ha 30 000 1500 45 000 000 250 250 500 250 250
champêtre
des systèmes 2. Plantations linéaires 3500 km 100 000 1500 150 000 000 250 250 500 300 200
agroforestiers 3. Mise en défens (bloc 3000ha 200 000 500 100 000 000 100 100 100 100 500
de 10 ha) 0
4. RNA 2500 4000 1800 7 200 000 10 10 10 10 10
5. Fixation des dunes 2500 500000 1000 500 000 000 200 200 200 200 200
6. Création de 30 2000000 20 40 000 000 4 4 4 4 4
pépinières
communautaire 0

47
AXES STRATEGIQUES N° 2 : GESION INTEGREE DE TERROIRS
4. Formation des 2. Informer et 10sessions/300élu 1 000 000 5 5 000 000 1 1 2 1
Acteurs sensibiliser s
les élus sur la 0
décentralisation et la 0
GDRN 0
3. Organiser des 20 sessions/500 1 000 000 janv-00 10 000 000 2/ 2 2 2 2
sessions
de formation et de participants 0
recyclage des agents 0
forestiers en GDRN 0
4. Organiser des 24 sessions /30 1 000 000 15 15 000 000 5 5 3 2
sessions
de formation et de participants 0
recyclage des agents 0
de CERP en techniques de 0
gestion, l'évaluation, la 0
planification de GRNE 0
et
l'animation 0
5. Former les élus sur 60 sessions/900 1 000 000 25 25 000 000 5 5 5 5 5
les
techniques de participants 0
planification
en GRN 0
5. Restructuration 1. Classer les nouvelles 2 1 000 000 2 2 000 000 2
du
domaine forestier formation forestières 0
2. Créer des aires 2 1 000 000 2 2 000 000 2
protégées communautaires 0
3. Réactualiser et 10 1 000 000 3 3 000 000 2 1
cartographies les FC 0

48
4. Cartographie et faire 9 800 000 5 4 000 000 3 2
le zonage des zones 0
amodiées 0
5. Inventaire des FC 10 2 000 000 3 6 000 000 2 1
6. Appui à 1. Elaborer des plans de 10 1 500 000 5 7 500 000 2 2 1
l'élaboration
et à la mise en gestion 0
œuvre
du PAGTV 2. Organiser les 10 300 000 5 1 500 000 2 2 1
populations
reveraines des FC en 0
CIV
et CV chargés de piloter 0
l'élaboration 0
participative
des PAGTV 0
3. Elaborer la 10 300 000 5 1 500 000 3 2
cartographie
du terroir (connaissance 0
du mode d'occupation 0
des
sols et des potentialités 0
4. Mettre en place un 1 niveau région 0
dispositif de suivi 3 niveau départ. 1 000 000 5 5 000 000 0 5 0 0 0
évaluation opérationnel 7 niveau arrond. 0
7. Mise en valeur 1. Plantation des 3000ha 5000 1500 7 500 000 500 500 300 100 100
de espèces
nouvelles terres du fourragères (ha) 0
Diéri
2. Mettre en place des 1 fonds
infrastructures sociales
de base
3. Mise en défens (ha) 10000ha 50 000 7000 350 000 000 1200 1300 1500 1500 1500

49
4. Faire des 15000ha 50 000 8000 400 000 000 1500 2000 1500 2000 1000
aménagements
agrosylvopastorale
5. Lutter contre les feux 300 200000 50 10 000 000 50 50 50
de brousse (nbre de comité) 0
6. Equiper les comités 300 300000 50 15 000 000 50 50 50
de
lutte contre les feux de 0
brousse

AXES STRATEGIQUES N° 3 : PROMOTION DE LA MICRO


FINANCE RURALE

8. Promotion des 1. Créer des GIE et des 7 200 000 7 1 400 000 3 2 2
MRL et des MEC mutuelles 0
en
milieu rural 2. Mettre en place un 1 50 000 000 1 50 000 000 1
fonds régional de finan- 0
cement des actions deGDRN 0
3. Session de formation 10 sessions/ 1 000 000 8 8 000 000 5 3
sur
les techniques 30 participants 0
d'élaboration
et la gestion des MRL 0
et des MEC 0

AXES STRATEGIQUES N° 4 : CONSOLIDATION DU


PARTENARIAT

9. Capacitation des 1. Mettre en place des 3 1 000 000 2 2 000 000 1 1


organisations cadres de concertation 0
paysannes 2. Organiser des 60 sessions /900 1 000 000 25 25 000 000 5 5 5 5 5
seminaires

50
de formation sur les participants 0
techniques de gestion 0
financière 0
0
3. Organiser des visites/ 40 800 000 15 12 000 000 3 3 3 3 3
voyages d'échange 0
inter-
communautaire 0
4. Mette en place un 150 villages 150 000 50 7 500 000 50 0 0 0 0
système de suivi et de collecte 0
des données 0
opérationnel
10. Appui au 1. Doter les CERP de 70
renforcement des ressources humaines 0
CERP agents/an 0
2. Equiper les CERP en 7 Véhicules
logistique 0
3. Renforcer le budget 7 CERP
de fonctionnement 0
des CERP 0
TOTAL 3 873 600 000

51
6.2 Indicateurs d’effets et d’impacts

AMELIORATION DE LA RENTABILTE
Axes Stratégiques
DES FILIERES AGRICOLES
Thème 1 Indicateurs d’effets
Appuyer la création d’unités de 60 % des produits naturels (forestiers….) sont stockés
stockage et de transformation des et /ou transformés après 5 ans de mise en oeuvre du
produits naturels PAFR.
Développement des systèmes Les systèmes agroforestiers sont adoptés par plus de
agro-forestiers 90 % des acteurs en milieu rural après 5 ans de mise en
œuvre du PAFR.
Facilitation de l’accès à l’eau L’eau est accessible en quantité et qualité à tous les
producteurs de la région.55% des producteurs couvrent
60% de leurs besoins en eau après 8 ans de mise en
œuvre du PAFR. Ce taux est de 80% après 15 ans de
mise en œuvre du PAFR.
INDICATEUR D’IMPACT La valorisation des produits naturels entretient plus de
80 % des emplois durable en milieu rural.

Axes Stratégiques GESTION INTEGREE DES TERROIRS


Thème 1 Indicateurs d’effets
• Mise en valeur de nouvelles Les activités socio-économiques de GDRN dans le
terres dans le Diéry Diéri occupent 30% des superficies de la région.

Appui à l’élaboration et à la mise Les PAGTV élaborés sont désormais intégrés dans les
en œuvre des PAGTV PLD dés la 3ème année de mise en œuvre du PAFR.
• Appui à la formation des élus Après 3 ans de formation des élus, on ne note plus de
locaux dysfonctionnement sur la décentralisation.

• Restructuration du domaine Le niveau d’empiétement du domaine classé est connu


forestier dés la 2ème année de mise en œuvre du PAFR.
INDICATEUR D’IMPACT La gestion intégrée des terroirs a fait progresser le taux
d’autosuffisance alimentaire de 80 % en 10 ans

52
RENFORCEMENT DE LA MICRO
Axes Stratégiques FINANCE RURALE

Thème 1 Indicateurs d’effets


Promotion des MRL et des MEC Les sources de crédit sont fortement diversifiées et
en milieu rural facilement maîtrisable par les populations dés la 2ème
année de mise en œuvre du PAFR.
INDICATEUR D’IMPACT La micro finance rurale couvre 80% des
investissements en milieu rural en 8ans.

CONSOLIDATION DU PARTENARIAT DANS


Axes Stratégiques LA GDRN

Thème 1 Indicateurs d’effets


Capacitation des organisations En deux ans, les organisations paysannes sont
paysannes autonomes en matière de gestion administrative et
financière.
Appui au renforcement des CERP 95% des acteurs en milieu rural font du CERP leur
partenaire privilégié après deux ans de renforcement
des capacités.
INDICATEUR D’IMPACT La GDRN fait l’objet d’un seul plan stratégique
régional mis en œuvre par tous les acteurs selon des
programmes intégrés à moyen terme.

53
VII/ Modalités de mise en œuvre du PAFR

7.1 Stratégique et Financement du PAFR


Document de planification stratégique et opérationnel, les activités prévues de le PAFR
seront financées selon plusieurs sources :

- le Fonds Forestier National


L’essentiel de l’appui au service forestier à l’échelle de la région est fourni par ce fonds. A
hauteur de 30 000 000 Fcfa en moyenne par an, il permet entre autres dépenses de prendre en
charge la main d’œuvre temporaire, les intrants des différentes campagnes (Reboisement, lutte
contre les feux de brousse, etc …).
De même, le personnel de soutien est pris en charge par ce fonds

- Les Fonds des Projets Forestiers


Avec l’avènement du PADF, le service forestier régional a transcendé beaucoup de
contraintes à tout point de vue. La gestion des acquis des projets arrivés à terme (PROWALO,
PROGRENA) a été possible grâce à l’appui conséquent du PADF.
De plus le PADF a permis la généralisation de la mise en œuvre des outils de planification
à touts les démembrements administratifs de la région (brigade, secteur, région). Le PAPF
(GTZ), s’investit dans le Développement forestier des Régions de Louga et Saint-Louis à
hauteur de 50 000 000 Fcfa.
L’appui budgétaire doit prendre le relais dans le sillage du PADF afin de maintenir le volume
de financement des projets ( logistique, bâtiments, formation, ressources humaines,
équipements etc … )

- Les Fonds des Collectivités Locales


Les Fonds des CL constituent un potentiel à valoriser afin de rendre effectif le transfert des
compétences en matière de GRN.
Présentement, leur apport est modeste et voir inexistant dans certaines localités. La revue
de la fiscalité locale et le développement de la coopération décentralisée serviront à accroître
ces fonds.
A l’échelle de la Région, il va falloir compter sur un volume financier en moyenne de
3 000 000 Fcfa pour asseoir progressivement la prise en charge des transferts de
compétence.

- Les Fonds des ONG


En marge des structures étatiques, pour la plupart des ONG, elles peuvent contribuer
significativement à la GRN. Plan Sénégal, Hunger Project GREEN CROSS peuvent s’investir
à hauteur de 15 000 000 Fcfa par an. Cependant, il urge d’améliorer le partenariat avec le
servie des Eaux & Forêts, et ce par la redynamisation impérative des cadres de concertation.

- Les Fonds des Sociétés et Entreprises privées


La région dispose en son sein de puissantes sociétés et entreprises qui peuvent prendre en
charge une bonne partie de la GRN. Cela permettra à coup sûr de compenser les méfaits
résultants de leurs actions sur le milieu : cas de la CSS, SOCAS, SENELEC, SONATEL,
SONES, entreprises de travaux publics.

Le potentiel paniques dans la ZIC est d’une importance capitale ; le Conseil Régional doit
dans le village de la politique de l’Etat en vigueur dans ce domaine, encourager les initiatives

54
privées dans la GRN : Parc animalier, sites éco-touristiques. L’apport du privé dans la
GRN peut s’élever à 50 000 000Fcfa en moyenne /an.

- Les Fonds des Organisations Paysannes


Les organisations paysannes connaissent un regain de dynamique dans le domaine de la
GRN. Leur participation effective dans les différentes campagnes de reboisement illustre
parfaitement leur rôle moteur qui peut être mis à profit. Elles sont interpellées dans la mise en
place de pépinière, la gestion des provenances, la lutte contre les feux de brousse ainsi que le
maintien d’un tissu économique autour des produits de cueillette. De ce fait, leur contribution
peut être estimée à environ 25 000 000 Fcfa/ an.

7.2 Analyse du Cadre Régional de Partenariat


Un cadre régional de partenariat viable ne peut être mis sur pied que sur la base d’un
commun vouloir des différents acteurs. Il est indéniable que les actions des uns et des autres
seront vaines sans une bonne synergie et une concertation permanente autour de la GRN.
La Région de Saint-Louis a l’avantage d’avoir connu beaucoup de cadres de concertation
(PROWALO, Projet Biodiversité, ……) et il est pressent de valoriser ces expériences afin
d’assurer un cadre régional consensuel et participatif autour du Conseil Régional.

a) les projets et autres structures techniques


Les différents projets en cours dans la région assoient régulièrement le service forestier
dans le cadre de l’exécution de leur programme (FNRAA, SAED, …). Cependant, la
multiplicité des cadres rend flou la vision du Conseil régional dans le cadre de la GRN.

b) ONG
Elles ont tendance à évoluer constamment en vase clos et le service forestier éprouve
énormément des difficultés dans la planification des activités forestières et la récolte des
données.
De plus leurs actions sporadiques ne militent pas en faveur d’une bonne intégration de leur
programme dans celui du service forestier.

c) Collectivité Locale
Il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Les Conseils Ruraux intègrent, de façon
insuffisante, la GRN dans la confection de leur budget.
Il faut néanmoins souligner l’appui constant du Conseil Régional à travers des subventions
conséquentes allouées au Plan Forestier annuellement pour la conduite de son programme.

7.3 Contraintes Majeures


La principale contrainte qui entrave la dynamique du partenariat régional en GRN,
demeure l’absence d’un seul cadre consensuel et participatif de concertation sous les auspices
du Conseil Régional et approuvé par le Gouverneur.
D’ailleurs la pérennisation du CRD par rapport à l’ARD rend disparate les efforts
fournis en matière de concertation au niveau régional.

7.4 Solutions Préconisées


- Disposition d’un seul cadre régional de concertation ;
- Redynamisation de l’ARD ;
- Soutien matériel et financier au cadre de concertation ;
- Rencontre périodique autour des programmes des différents partenaires en vue de
veiller à leur cohérence et pertinence au programme de développement de la région.

55
CONCLUSION

Ce présent PAFR doit constituer le premier jalon dans la mise en place d’un cadre
régional de concertation officiel et participatif.
Tous les partenaires résidents où étrangers ayant des plans ou programmes en matière
de GRN doivent impérativement se mouvoir dans le PAFR.
La partie opérationnelle du PAFR doit servir de vivier à quiconque ayant des ambitions
en matière de GRN pour la région.

Le Conseil Régional dispose à travers cet outil le levier pour déclencher une gestion
durable et concertée des Ressources Naturelles en partenariat avec le service technique et
acteurs de la région.
L’élaboration du PTA constituera des moments forts pur réorienter certaines axes et
d’aplanir les éventuelles difficultés qui se profileront à l’horizon.

56
Annexe 1 : EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE
REGION DE SAINT-LOUIS PAR CAMPAGNE AGRICOLE

1997 /1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003


Postes
Pluviométriques Nbre de Nbre de Nbre de Nbre Nbre Nbre
Haut. Jours Haut. Jours Haut. Jours Haut. de Jours Haut. De Haut. de Source : Rapports
Jours Jours l’Inspection
Dagana 219,5 17 404,7 19 254 22 134 6 295,1 16 170,1 11 de l’Agriculture.

Richard-Toll 194 18 220,9 14 242,0 24 313,5 18 317,8 19 162,8 16

Mbane 174,7 15 270,9 16 230,1 22 386,9 19 349,5 15 192,8 11

Ross-Béthio 208,4 11 257,3 19 297,5 20 194,8 12 336,1 24 226,1 14

Rao 219,6 17 244 18 524,3 24 418,5 22 113,5 6 190,5 17

Saint-Louis 229,3 14 271,4 20 366,3 32 446,3 23 282,2 31 228,1 20

Podor 192,3 21 255,6 19 221,5 19 211,3 28 389,6 21 110,8 15

Fanaye 130,1 15 301 17 210,1 20 208,6 15 190,4 11 87 10

Ndioum 144,4 16 264,9 15 202,6 16 337 20 249,2 20 155 16

Aéré Lao 239,5 16 360,8 18 291,5 17 361,3 23 178,7 15 123,3 16

Galoya 269,7 14 196,4 11 397,5 17 397,5 17 130,2 12 216,5 15

57
Région de : SAINT-LOUIS
Département de : PODOR

TABLEAU RECAPITULATIF
DES DONNEES DEMOGRAPHIQUES DU RGPH 2002

EFFECTIFS
Arrondissement/ Communauté Nombre de Nombre Total
Commune rurale Concessions de Masculin Féminin
Ménages
Aéré Lao 2951 4197 15265 17816 33081
Mboumba 1728 2255 7774 9271 17045
Arr.Cas-Cas Médina 2043 3089 12235 13191 25426
Ndiatbé
Total 6722 9541 35274 40278 75552
Galoya 1886 2629 10666 12337 23003
Arr.Saldé Pété 2343 2861 10120 12549 22669
Total 4229 5490 20786 24886 45672
Dodèle 2533 3751 15466 16146 31612
Gamadji Sarré 1707 2268 7854 8878 6732
Arr : Gamadji Guédé 3909 5502 20827 22134 42961
Sarré

Total 8149 11521 44147 47158 91305


Fanaye 2185 2851 12284 13709 25993
Arr : Thillé Ndiayène 1714 2340 9723 10101 19824
Boubacar Pendao
Total 3899 5191 22007 23810 45817
Com : Golléré 342 633 2341 2793 5134
Com : Ndioum 1137 1491 6145 6262 12407
Com : Ndiandane 460 590 2263 2258 4521
Com : Podor 969 1144 4649 4823 9472
Commune Total Urbain 2908 3858 15398 16136 31534
Podor
Département Total 25907 35601 137612 152268 289880
Départe

58
Région de : SAINT-LOUIS
Département de : DAGANA
TABLEAU RECAPITULATIF
DES DONNEES DEMOGRAPHIQUES DU RGPH 2002

EFFECTIFS Total
Arrondisseme Communauté Nombre de Nombre
nt/Commune rurale Concessions de Masculin Féminin
Ménages
RP+RA RP+RA RP+RA

Gaé 1882 2305 9100 9613 18713

Arr : Mbane Mbane 2513 3612 14828 15708 30536

TOTAL 4395 5917 23928 25321 49249

Ronkh 2125 2301 9944 10247 20191

Arr : Ross- Ross-Béthio 4486 5912 26547 26846 53393


Béthio

Total 6611 8213 36491 37093 73584

COMM / 1851 2206 8926 9279 18205


Dagana
COMM /
Richard-Toll 4515 5521 22130 20491 42621

COMM /
Rosso Sénégal 753 1051 4737 4591 9328

TOTAL URBAIN 7119 8778 35793 34361 70754

TOTAL Département 18125 22908 96212 96775 192987

59
Région de : SAINT-LOUIS
Département de : SAINT-LOUIS

TABLEAU RECAPITULATIF
DES DONNEES DEMOGRAPHIQUES DU RGPH 2002

EFFECTIFS
Arrondisse
Communauté Nre de Nbre de
ment/Comm Masculin Féminin Total
une rurale Concessions Ménages

Gandon 2810 3735 20186 20666 40852

Mpal 1354 1610 8546 8900 17446


Arr : Rao

Total 4164 5345 28732 29566 58298

Com :
14496 17670 76271 77382 153653
Saint-
Louis Total
Urbain 14496 17690 76271 77382 153653

Saint-Louis département 18660 23015 105003 106948 211951

60
TABLEAU 1 : EVOLUTION DES RECETTES FORESTIERES DANS LA REGION DE SAINT-LOUIS DE 1988 à 1998
Produits Charbon Bois de Dialamban Gomme
Jujube Sump Diguidié nattes Lits Divers TOTAL
Année de bois chauffe e arabique
1988
1989 11 873 500 1 088 400 150 000 7022440 157200 846420 211 760 11 050 - 866 900 22 276
670
1990
1991 7291500 564 800 282 000 1 902 720 1 058 480 609 810 115 050 80 000 24 200 13 000 11 941
560
1992 3 345 000 176 600 270 000 2 569 470 898 600 396 750 26 600 114 500 2 800 18 900 7 819 220
1993 - 808 700 340 000 2 034 880 231 300 405 450 80 500 37 400 10 700 72 675 14 021
605
1994 - 559 600 640 000 1 772 500 495 300 2 969 700 41 600 24 200 27 820 6 530 720
1995
1996 - 1 326 700 590 000 587 900 103 660 2 620 030 395 070 39 200 2 200 7 950 5 672 710
1997 - 890 250 270 000 256 250 15 625 221 500 932 250 29 700 10 900 39 750 2 666 225
1998 210 000 750 000 270 000 2 151 025 69 750 69 500 1 628 250 36 050 6 800 68 950 5 260 325
Source : IREF SAINT-LOUIS

61
TABLEAU 1 BIS : EVOLUTION DE LA PRODUCTION FORESTIERE CONTROLEE DANS LA REGION DE SAINT-LOUIS DE
1988 à 1998

Produits Charbon Bois de Dialamban Gomme


Jujube Sump Diguidié Nattes Lits Divers TOTAL
Année de bois chauffe e arabique
1988

1989 23 741 2 721 15 351 122 7 860 28 214 10 588 72 500 04

1990

1991 14 583 1 412 29 95 136 52 924 20 327 5752?5 519 58 650

1992 6 690 441?5 27 12 473 44 930 13 215 1 325 672 07 925 20

1993 2021,75 34 101 743 11 595 13 515 4 025 382 22 3 140 395

1994 1 399 64 88 625 24 765 9 899 2 080 150 1 141 200

1995

1996 3246,75 59 26 525 5 033 84 733 19 636 260 04 159

1997 1780,5 27 10 250 625 44 300 37 290 198 56 1 590

1998 173 1 500 27 86 015 2 760 1 350 65 066 235 12 2 570 94

Source : IREF Saint-Louis

62
Annexe 3 : EVOLUTION DES SUPERFICIES ET DES PRODUCTIONS DANS LA REGION DE SAINT-LOUIS DE 1991 A 2002

Cultures pluviométries
Années Riz Mil Souna Sorgho Maïs Arachide Niébé Béref
Sup (ha) Prod (T) Sup (ha) Prod (T) Sup (ha) Prod (T) Sup (ha) Prod (T) Sup (ha) Prod (T) Sup.(ha) Prod.(T) Sup.(ha) Prod.(T)
1991/1992 24425 109913 24691 4407 7488 1467 1990 4975 11240 3011 5081 375 - -

1992/1993 25111 128226 16671 1121 2451 202 497 1071 15990 241 6761 320 3456 763

1993/1994 34231 163871 21970 7835 4240 2130 0 0 5150 1060 5780 1116 - -

1994/1995 21270 95756 26361 7468 6211 3950 198 76 9249 6473 6984 894 3596 766

1995/1996 19606 98030 16667 3362 6229 1585 49 20 5697 2312 8394 1938 2619 655

1996/1997 19470 87615 29025 2259 7970 10863 286 715 12049 3008 9667 1460 2592 227

1997/1998 21630 114564 26775 6233 6158 7668 331 828 1738 505 9968 1817 5403 915

1998/1999 17983 80925 22545 7364 23106 9174 337 205 1044 601 10738 3569 7443 1480
1999/2000 29837 151190 23347 9636 22846 10674 140 104 1756 1174 10888 4376 10775 2135
2000/2001 23003 114647 36027 12549 25437 20027 332 764 7537 1396 19293 6226 4249 849
2001/2002 22659 117833 17108 3878 33266 21995 331 523 8086 4711 11003 2887 3135 1350

63
Annexe : 4 EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE CANNE A SUCRE
Superficie Superficie Production Quantité
Superficie Rendement
Campagnes sous canne récoltées canne en estimée
totales(ha) (T/ha)
(ha) (ha) (T) mélasse (T)
1992/1193 8124,81 7383,42 7351 796783 108,39 31871,32

1993/1994 8111,4 7490,17 7375 839250 113,8 33570

1994/1995 8099,4 7531,07 7054 901971 127,87 36078,84

1995/1996 8230,25 7465,88 6542 826361 126,32 33054,44

1996/1997 8228,56 7547,09 7355 750221 102 30008,56

1997/1998 8219,76 7546,06 7413 810614 109,35 32424,56

1998/1999 8205 7407 7244 836917 115,53 33476,68

1999/2000 8204 7417,93 7252 880363 122,64 35574,52

2000/2001 8202 7416 7272 850409 116,94 34016,36

2001/2002 8224,9 7440,26 7295 840109 115,16 33604,36

64
Annexe 5 : ESTIMATION DU CHEPTEL

Espèces
Région Dpt. Arrd
Bovins Ovins Caprins Equins Asins Camelino Volailles

St- 1 10 000 8 500 10 000 800 1500 90 15 000


Louis

Saint-Louis Dag. 2 70 000 25 000 35 000 2 700 9 500 110 70 000

Podor 3 200 000 500 000 550 000 27 000 47 000 550 1 250 000

Source : Service Régional de l’Elevage de Saint-Louis

65
TABLEAU 2: Situation des Forêts du Département de Dagana

N° Référence de Surface
Forets Observations
d'ordre Classement (ha)
2 Richard TOLL 3 227 du 06.06.51 738,5 Diéri
3 Keur Mbaye 2 272 du 07.09.33 2 725 -:-
4 Kharé (lie Todd) 1 927 du 03.08.59 1 665 Gonakié aménagement 67
7 Ndiaye 59 215 du 27.08.59 200 Diéri-Seing
14 Maka 3 780 du 23.12.37 2 290 Charbon aménagement 66
10 Naéré 1 794 du 06.08.34 1 600 Gommiers
17 Tilène 272 du 07.02.35 2 000 Charbon de bois
43 Mpal 3 610 du 26.11.45 3 202 Diéri aménagement 1966
47 Bokhol 1 922 du 10.06.38 290 Diéri
48 Goumel 1 923 10.06.38 190 Roneraie-Gonakié
51 Rao 99 du 14.01.39 300 Diéri
72 Guidakhar 1 940 du 31.05.42 290 Gonakié aménagement 67
81 Ndiaw 3 262 du 16.04.41 390 Gonakié
104 Mpal mérinaghen 3 578 du 16.08.46 5 600 RSP +65 ha sur Louga
140 Ndiawdoune 8 110 du 01.11.53 30 Périmètre sol salé
166 Six forages 8 110 du 01.11.53 5 600 RSP : 18 000 ha/linguère 242
400 ha/Podor
164 Mouït 8 110 du 01.11.53 4,37 Amorces Niayes
173 Sagobé 7 042 du 30.11.55 18 000 RSP + 21 000 ha/Podor
167 Parc Richard Toll 2 880 du 12.04.54 20 Résidence Secteur
S/N Leybar 1 538 du 02.07.34 11 Périmètre Filao
185 Djovol 65 065 du 26.02.62 03 Réserve Nat.intégral
S/N NDjaël 65 053 du 02.02.65 46 550 Réserve Sp. Avifaune
S/N Z.I.C Richard Toll 70 542 du 16.05.70 17 000 Amodiation droit de chasse
S/N Parc N. O. Djoudj 71 411 du 21.03.72 16 000 O. migrateurs et indigènes
S/N Périmètre Gandiola 72 347 du 21.03.72 3 500 Périmètre de reboisement
S/N Z.I.C Lac Guiers 7 234 du 21.03.72 84 000 Z.I.C + 56.000 ha/Louga
S/N Z.I.C du Djeuss 72 325 du 21.03.72 62 000 Naéré :1.600 ha de Z.I.C

66
TABLEAU 2 Bis : Situation des Forêts du Département de Podor

N° Référence de Surface
Forêts Observations
d'ordre Classement (ha)
28 Ndioum Diéri 1 127 du 22.05.36 9 900 Gommier
32 Amboura 1 130 du 04.04.36 2 550 Diéri-Gommier
41 Mama Togni 577 du 14.02.36 165 Gonakié am.1969
42 Lam Nadié -:- 1 650 -:- -:- 1697
49 Ndioum Walo 97 du 12.01.39 2 690 -:- :-:- 1969
60 Ndiawara 2 572 du 16.08.39 790 Gonakié
74 Thiélao 2 694 du 31.07.41 2 940 -:-
75 Lam Ngua 2 695 du 31.07.41 140 -:-
76 Dara Salam 2 696 du 31.07.41 140 Gonakié am..1968
77 Ndiayao 2 697 du 31.07.41 630 -:- -:-
90 Ngaoulé 2 232 du 22.06.42 505 Gonakié am. 1967
91 Golette 2 232 du 22.06.42 564 -:-
94 Diarra 4 437 du 16.12.42 3 000 -:-
97 Goumel Niandane 3 188 du 04.09.43 225 -:-
106 Koppé 2 663 du 10.07.47 190 -:-
107 Sabel 2 663 du 10.07.47 156 -:-
108 Donaye 2 663 du 10.07.47 338 -:-
109 Serpoli 2 663 du 10.07.47 661 -:-
110 Mboya 2 663 du 10.07.47 384 -:-
Vava 2 663 du 10.07.47 208 -:-
114 Boki 4 361 du 22.09.48 1 130 -:-
115 Oualaldié 4 362 du 22.09.48 500 -:-
116 Aualla 4 363 du 22.09.48 300 -:-
166 Six forages 8 110 du 01.11.53 242 400 RSP + 18 000 ha/Linguère
5 600 ha/Dagana
S/N Ferlo Nord 2 327 du 21.03.72 155 000 RSP + 18 000 ha/Dagana
réserve Faune + 332 000 ha
/Matam

3.1.2. Statistiques régionales

La situation des superficies totales des Forêts classées de la région et des taux de
classement sont résumés dans le tableau ci-après :

67
Tableau 3 bis : STATISTIQUES DEPARTEMENTALES DES MASSIFS CLASSES

DEPARTEMENTS
Massifs
Dagana Saint Louis Podor Observations
Nb Super-(ha) Nb Sup-(ha) Nb Sup-(ha)
Forêts Classées
11 12088,5 5 7036,37 23 29756 Localisées dans la Région
Parcs Nationaux 1 16000 1 2000 - - Localisées dans la Région
Localisées dans la Région
Réserves de Faune 2 46553 1 720 - - Djovol : 3ha – (RNI )
Gumbeul : 720 ha- ( R F)
Ndiael :46550 ha- (RSO)
382400 3 à cheval dans les 3
Réserves-Sylvo Pastorales 3 41600 1 5600 3 départements/région et 1 à cheval
avec R./Louga

Zones d’Intérêts Cynégétiques 3 107000 - - - - Localisées dans la Région

Parc Forestier (Baron ROGER) 1 20 - - - - Résidence Secteur Rd -Toll


55 Massifs recensés dans la
TOTAUX 21 223261,5 8 15356,37 26 412156 région, dont les 3 à cheval entre
les départements de Podor-
Dagana ; d’où 52 à comptabiliser

68
Tableau 3 : STATISTIQUES REGIONALES DES MASSIFS CLASSES
Nombre : 52 Superficies : 650773, 87 ha Taux de classement : 34, 7 %
Massifs Nombre Superficies(ha) Observations

Forêts Classées 39 48 880, 87 Entièrement comprises dans la région

Parcs Nationaux 2 18 000 Localisés dans la région

1 Réserve Naturelle Intégrale (Djovol : 3ha )


Réserves de Faune 3 47 273 1 Réserve de Faune (Gumbeul : 720 ha)
1 Réserve Spéciale Avifaune (Ndiael :46550 ha)
A cheval sur les régions limitrophes : Matam-Louga
Réserves-Sylvo Pastorales 7 429 600

ZIC R-Toll : amodiée; ZIC Lac de Guiers: à cheval/


Zones d’Intérêts Cynégétiques 3 107 000 Louga et ZIC Djeuss 1600 ha / Naéré

Parc Forestier Rd -Toll 1 20 Baron ROGER: Résidence Secteur Forestier

Tableau 3 bis : DONNEES GENERALES DE LA REGION DE SAINT-LOUIS

Départements Superficie par Département (ha) Nombre de Massifs Superficies classées (ha) Taux de classement %
513 600 21 223.261,5 43,46
Dagana
Podor 1.294.700 26 412.156 31,83

Saint-Louis 90.100 08 15.356,37 17,04

REGION 1.898.400 55-3 = 52 650.773,87 34,7

69
Annexe 6 : ANALYSE DES OPPORTUNITES MAJEURES

Facteurs favorables et ou défavorables


Impacts 1.Révision du système foncier 2 . Détaxation des équipements et 3 . Mise en place d’un mouvement
attendus intrants agricoles paysan fort
Revenus + Revenu pour les nouveaux bénéficiaires + Augmentation des revenus + Sauvegarde des intérêts
de terre
- Baisse de revenu pour les expropriés
+ Accroissement des moyens financiers + Moyens financiers accrus + Accroissement des possibilités de
Santé pour la santé - Risques de pollution des eaux par prise en charge médicale
l’utilisation abusive des pesticides
Equité ++ Permet l’accès démocratique à la terre + Accès favorable à tout le monde + Renforcement de la crédibilité
- Frustration des plus défavorisés - risques de déviation
+ Diminution de l’exode rural + Meilleure harmonie sociale
Efficience ++ Sécurisation système de production + Amélioration des possibilités + Meilleure organisation
dépendant des moyens d’intensification d’intensification
- risques de dégradation des sols
Production + Sécurisation de la production + Augmentation des productions + Meilleur contrôle des productions
- insuffisance des infrastructures
(pistes)
Autonomie ++ Liberté de valoriser les terres + Augmentation des possibilités + Meilleure participation à la prise de
- Accroissement des crédits d’intensification des cultures décision
- Dépendance technologique des
producteurs
Biodiversité + Favorise la biodiversité - Risques de dégradation du milieu et + Possibilité de diversification des
- Défrichement abusif d’uniformisation des cultures cultures
- Risques de dégradation
Génération + Sauvegarde de l’espace à fort potentiel -Risque de ne pas disposer de + Disposer d’un bel exemple
future suffisamment de terres agricoles d’organisation paysanne
PP hors site - Risque de ne pas être pris en compte dans + Favorise l’élargissement et le - Risque d’influence des hommes
l’accès à la terre développement du secteur politiques

70
Opportunités majeures:
(1) : Réhabilitation des terres incultes
(2) : Mise en place d'une ligne de crédit par les projets, programmes et ONG à des conditions favorables
(3) : Renforcement des capacités opérationnelles et techniques des CERP

Impacts
Facteurs favorables Facteurs défavorables
attendus
(1) (2) (3) (1) (2) (3)

Reve Augmentation de la Augmentation Augmentation de la Difficultés Courte durée des


nus production des capacités production d'écoulement délais de
d'investissement des produits remboursement
Efficience/P Bonne productivité Augmentation de Bonne productivité Appauvrisse Mauvaise
° la productivité ment des sols utilisation des
crédits
Equité Meilleure distribution des Accessibilité à Gestion durable du Accaparemen Critères
terres toutes les milieu naturel t par les d'éligibilité
couches couches discriminatoires
favorisées
Santé Amélioration et Accès aux soins Emergence de Risque de pollution
diversification de Meilleure nouvelles avec les produits
l'alimentation alimentation pathologies chimiques
Biodiversité Bonne présence/diversité Préservation de Perturbation
Stabilité des espèces animales et la biodiversité de l'habitat de
végétales dans tous les certains
programmes animaux
Autonomie Sécurité alimentaire Favorise
l’autogestion
Gén ; Fut Potentiel de production
préservé
PPHS Favorise la consolidation
du tissu socio
économique

71
72

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