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Universitatea ''Vasile Alecsandri'' din Bacău

Master ''Limba franceză. Practici de comunicare''

Practici de comunicare prin joc

Prof.univ.dr. Adriana-Gertruda Romedea


LE JEU EN CLASSE DE FLE

Masterande: Simion Alexandra-Otilia

Bacău

2023
Table de matières:

Avant-propos

I.Introduction

II.Le jeu en classe de FLE

III.L'importance du jeu dans le développement des enfants

IV.Le rôle du jeu en classe de FLE

V.Les types de jeu

VI.La présentation du jeu

 les étapes du jeu

VII. Les avantages et les désavantages du jeu

VIII.Conclusion(s)

Bibliographie/Sitographie
Avant-propos
Dans le domaine de la didactique du FLE, le jeu constitue un
outil intéressant et indispensable. Notre petit ouvrage se propose de
présenter différents jeux qui peuvent être employés en classe de FLE.

L'objectif principal de notre petit ouvrage est non seulement de


contribuer en quelque mesure à la diversification des jeux à employer en
classe de langue, mais aussi d'encourager une exploitation raisonnée du
jeu en tant qu'outil d'enseignement-apprentissage du FLE.

Notre ouvrage est organisé en 8 chapitres, le dernier chapitre—la


conclusion et,finalement, la bibliographie.

Dans le premier chapitre, nous avons fait une courte introduction sur
le sujet de notre ouvrage, non seulement sur ce que présuppose le jeu
employé en classe de langue, mais aussi sur son importance dans le
développement des enfants.

Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté le jeu en classe de


FLE comme une modalité plus facile d'apprendre et d'enseigner le FLE.

Le troisième chapitre traite sur l'importance du jeu dans le


développement des enfants-non seulement le développement physique, mais
aussi sur le développement cognitif, psychomoteur, sensoriel,social, affectif,
comportemental.

Dans le quatrième chapitre, nous avons présenté le rôle du jeu en


classe de FLE-celui d'attirer les élèves vers l'apprentissage du FLE en
suscitant leur intérêt et leur curiosité à travers des activités ludiques.

Le cinquième chapitre présente les différents types de jeu à employer en


classe de FLE-les jeux linguistiques, les jeux de créativité, les jeux
culturels, les jeux d'expression, les jeux d'images, jeux de stratégie, etc.
Dans le sixième chapitre, nous avons présenté un jeu qui peut être
employé en classe de FLE, en expliquant ce que présuppose chaque étape
du jeu.

Dans le septième chapitre, nous avons mis en évidence les avantages, tout
comme les désavantages/les inconvénients du jeu.

Dans le dernier chapitre, nous avons présenté les conclusions de notre


projet.
I.Introduction

La place qu’occupe le jeu dans le développement de l’enfant n’est plus à


démontrer. Non seulement jouer représente l’action intégratrice des niveaux de
symbolisation, mais c’est aussi l’accès à l’expression créatrice. L’expérience du
jeu constitue l’ouverture à l’imaginaire et assure, de ce fait même, la
reconnaissance de la réalité. L’enfant qui joue sait d’emblée qu’il se déplace
dans cette aire potentielle que Winnicott définit comme un espace intermédiaire
et paradoxal qui n’existe que d’être ni dehors, ni dedans. Il sait, il a l’intuition
immédiate qu’il évolue dans un entre-deux qui l’autorise, en même temps, à
exercer pleinement ses compétences subjectives, à sentir, à s’émouvoir, à
prendre plaisir et à découvrir et que pourtant, il se situe en deçà ou au-delà de la
réalité elle-même.

En faisant semblant, il explore les divers registres de la sensorialité, il


déploie les diverses performances que lui permettent ses capacités corporelles,
tout en ayant saisi quelles sont les limites de sa perception et de son action dans
la réalité. Grâce au comme si enfin, il est en mesure d’occuper la place de
l’objet. Il joue à être en lieu et place de l’autre, de la chose, de la plante, de
l’animal ou de la personne qu’il rencontre en vis-à-vis de lui-même. De
l’initiation à l’identification, l’enfant est ainsi susceptible, grâce à l’expression
ludique, de parcourir tout le spectre des interactions avec son environnement
proche et lointain, sans en éprouver pour autant les contraintes réelles et les
risques objectifs…

Le jeu constitue une activité spontanée, volontaire, amusante et flexible


qui fait appel au corps, aux objets et aux symboles ainsi qu’aux liens entre eux.
Contrairement aux jeux, le « comportement lié au jeu » est moins organisé et
est généralement adopté pour le plaisir (c’est-à-dire que le processus est plus
important que les objectifs ou les résultats). Reconnu comme un phénomène
universel, le jeu constitue un droit légitime de l’enfance et tous les enfants
devraient pouvoir l’exercer.
Au cours de la dernière décennie, les activités récréatives ont de plus en
plus laissé place aux instructions éducatives, surtout dans les sociétés modernes
et urbaines. De plus, les inquiétudes des parents à l’égard de la sécurité limitent
les possibilités que les enfants ont de prendre part à des activités amusantes et
créatives. Dans le même ordre d’idées, la hausse des jouets commerciaux et des
développements technologiques de l’industrie du jouet a entraîné des
comportements liés au jeu plus sédentaires et moins sains chez les enfants.
Malgré tout, le jeu doit faire partie intégrante de l’éducation des jeunes enfants
et le temps qui y est consacré ne devrait pas être réduit et éliminé subitement au
profit de l’apprentissage.

II. Le jeu en classe de FLE

C'est un mot d'origine latine ''jocus'' qui signifie ''plaisanterie'' et


qui renvoie à une activité physique ou intellectuelle. Par sa nature, le jeu
attire et maintient l'attention et l'intérêt des apprenants. Le jeu aide l'élève
à exprimer ses sentiments et ses émotions en s'identifiant totalement au
personnage qu'il interprète.

On a donné plusieurs définition au jeu, à savoir les plus importantes:

1.Activité d'ordre physique ou mental, non imposée, ne visant à aucune fin


utilitaire, et à laquelle on s'abandonne pour se divertir, en tirer un
plaisir:participer au jeu.

2.Activité de loisir soumise à des règles conventionnelles, comportant


gagnant(s) et perdant(s) et où interviennent, de façon variable, les
qualités physiques ou intellectuelles, l'adresse, l'habileté et le hasard,etc.

3.Ensemble de différents jeux de hasard, en particulier ceux où l'on


risque de l'argent.
Le jeu est aussi un moyen d'aborder le monde et d'assimiler la
réalité. Sa fonction principale est celle de détente et de plaisir. L'apprenant
prend du jeu la détente qui lui permet d'évader des pressions et des
tensions du quotidien. Le jeu offre la possibilité d'entrer en relation avec
les autres et ainsi se développent la collaboration et la coopération.

Le jeu représente aussi une source de motivation pour les apprenants


et permet de créer et d'imaginer la réalité en l'adaptant à ses désirs et
besoins. À travers le jeu, les élèves n'ont plus la sensation d'être mis à
mal. Ils peuvent faire autant de tentatives qu'ils veulent sans se mettre en
''danger d'échec''.

Tout jeu a ses règles et un univers tout distinct. En entrant dans un


jeu, les joueurs perdent leur identité et acquièrent une nouvelle identité.
Les jeunes ont une plus grande facilité de s'exprimer à l'abri du ''rôle''
qu'ils incarnent.

III. L'importance du jeu dans le développement des enfants


L’acte de jouer fait partie de l’enfance et apporte la possibilité d’un
répertoire de développements, que ce soit dans les sphères cognitive, sociale,
biologique, motrice et affective. En plus de trouver le plaisir et la satisfaction,
jouer l’enfant sociabiliza et apprend, en plus de présenter sa réalité à travers
l’imagination, démontrant ainsi ses angoisses et désirs que par les mots
deviendraient difficiles.

<<L’éducateur joue un rôle considérable dans ce processus, et c’est qui


dirigera l’apprentissage, en étant un médiateur et en offrant des activités qui
stimulent l’élève en classe en incitant à l’intérêt pour l’apprentissage afin que
l’enfant se sente à l’aise de démontrer ce qu’il sait déjà et ce qu’il veut
apprendre.>>1

1
https://edidact.ch/role-jeu-developpement-enfant/
Les jouets, les jeux et les jeux sont reconnus par de nombreux
éducateurs et autres professionnels impliqués dans l’éducation comme un
facteur important dans le processus d’enseignement et d’apprentissage de
l’éducation de la petite enfance, car les activités ludiques favorisent la
possibilité de déclencher le développement de l’enfant. En jouant, l’enfant
invente, découvre, apprend, expérimente et affine ses compétences. Les
activités récréatives permettent le développement de la pensée, de l’attention,
de la concentration et du langage, en plus de stimuler la confiance en soi, la
curiosité et l’autonomie.

La ridicule est considérée, par les chercheurs, comme indispensable à la


santé physique, émotionnelle et intellectuelle de l’enfant, non seulement dans la
période de l’éducation de la petite enfance, mais aussi dans le cadre de toute sa
formation, y compris dans la formation de sa personnalité.Partant du point de
vue théorique que l’enfant éveille sa curiosité à travers des jeux, des jeux et des
jouets et à travers eux établit des relations avec l’environnement social et
physique, afin d’élargir ses connaissances, en développant ses compétences
motrices, linguistiques et cognitives, l’école doit prendre en compte le ludique
en tant qu’allié et l’utiliser largement pour agir dans le développement de
chaque élève.

Le jeu a des effets positifs sur la structure et le fonctionnement du


cerveau. Avec le plaisir qui l’accompagne, il modifie les molécules, les cellules
(ex. : en permettant la connexion et la densification des neurones; en stimulant
la sécrétion d’endorphines), ainsi que les comportements (ex. : équilibre
socioémotionnel). Il favorise donc non seulement l’apprentissage, mais aussi le
développement des capacités d’adaptation et du comportement prosocial. Le jeu
et la diminution du niveau de stress sont aussi reliés. Ainsi, plus l’enfant joue,
plus son taux de cortisol diminue, ainsi que son niveau de stress.

<<Le jeu stimule également la sécrétion de norépinéphrine, ce qui


contribue à favoriser l’apprentissage et le développement de la plasticité du
cerveau. Le jeu aiguise aussi la curiosité de l’enfant et joue un rôle essentiel
dans l’acquisition de la mémoire, c’est-à-dire dans l’entreposage et la
récupération de l’information.>>2

Durant son enfance, l’enfant traverse plusieurs phases de développement. Le


processus de développement par le jeu a la faculté de le détourner de l’objectif
principal : apprendre.<< Le but est évidemment de l’atteindre, mais par un
chemin plus ludique, plus fun, plus motivant. Il reste essentiel qu’un enfant
s’épanouisse tout au long de son chemin évolutif.>>3 En effet, le jeu à un rôle
d’éducation, il facilite l’apprentissage d’un savoir quel qu’il soit (Une langue,
une méthode, une information etc…). Il permet de manière inconsciente
d’intégrer une nouvelle information par voie détournée : c’est un chemin
psychologique divergent.

Il est essentiel de comprendre l’importance de l’éducation à travers le jeu.


Jouer est un comportement naturel chez les enfants et les adolescents. Il
favorise le processus d’acquisition et de compréhension pour grandir et
s’adapter dans le monde qui les entoure. Alors pourquoi ne pas utiliser le jeu,
aussi, dans l’apprentissage, à l’école et au quotidien ? Cela peut être sous forme
de jeux éducatifs, d’un cahier de vacances, de jeux de société, de jeux
symboliques (comme les imitations par exemple), de jeux d’assemblage ou bien
d’autres encore.

Physique
Qui correspond aux différentes évolutions et changements physiques qui
s’opèrent durant la croissance.

Cognitif
C’est un processus d’acquisition de capacités afin de pouvoir retenir, être
attentif, avoir son propre raisonnement et ses propres pensées. Il permet de
développer sa perception du monde et sa maturité intellectuelle.

2
https://rire.ctreq.qc.ca/pouvoir-jeux/

3
https://edidact.ch/role-jeu-developpement-enfant/
Psychomoteur et sensoriel
Il englobe la motricité fine et globale. Il donne à l’enfant une conscience
corporelle de plus en plus fine par la répétition d’expériences motrices ou par la
découverte de sensations. C’est ce que l’on appelle l’éveil.

Social, affectif et comportemental


Ils caractérisent un enfant, lui donnent une identité et construisent sa
personnalité. Influencées par l’aspect cognitif, les expériences émotionnelles
vécues forgent son tempérament, affirment ses goûts, son comportement.

Le langage
Il lui permet de communiquer, de s’exprimer et de comprendre.

IV. Le rôle du jeu en classe de FLE

Dans le contexte didactique actuel, où l’approche communicative et


dernièrement celle actionnelle accordent une importance majeure à la formation
d’un cadre favorable à l’apprentissage d’une langue étrangère, l’un des
premiers pas du processus en cause réside sans aucun doute dans l’évaluation
de l’efficacité du processus d’apprentissage qui se trouve en rapport direct avec
la qualité des contenus transmis aux cours des activités de classe et, peut-être le
plus important, dans la qualité des procédés et des méthodes mis en oeuvre pour
que les buts établis soit atteints.

Si on va encore plus loin, on peut se rendre compte que cette efficacité


dépend avant tout de la perception par les apprenants de leur situation
d’apprentissage, et qu’elle soit perçue comme motivante ou tout au contraire
décourageante, ça dépend directement de l’enseignant, dont le rôle n’est pas de
simple transmetteur d’informations de manière unidirectionnelle, mais
d’animateur de la classe.
« L’enfant qui ne joue pas n’est pas un enfant, mais l’homme qui ne
joue pas a perdu l’enfant qui vivait en lui. » Pablo Neruda

En classe de langue, l’ambiance et le contexte de travail ont un rôle


primordial dans la relation que les apprenants établissent avec la langue
étrangère étudiée. Apprendre une langue étrangère, dans ce cas, le français, est
un processus de durée qui peut et qui se fait en essence pendant toute la vie, et
la notion de progrès y occupe une place importante. Dans un tel contexte les
premiers pas dans l’apprentissage du français sont très importants, c’est une
étape capitale. Quelle est pratiquement la clé du succès dans une telle
situation? Transmettre aux élèves l’idée de plaisir, de spontanéité, de créativité
sans qu’ils soient sanctionnés pour chaque erreur qu’ils font c’est faire appel au
jeu, comme activité didactique. <<Le jeu fait partie de nos vies, il nous offre la
possibilité de créer, d’imaginer, d’expérimenter, en un mot, de jouer. Il répond
à un besoin de détente, de plaisir, d’exploration et de découverte de l’individu.
Il permet d’organiser, de structurer son processus psychique et d’élaborer ses
capacités cognitives et affectives.>>4

<<Les jeux, dans leur forme originale ou adaptés, tranformés ou prolongés


représentent un outil pédagogique extrêmement riche, qui centre l’activité sur
l’élève qui reçoit le statut d’acteur; il s’implique, semble plus motivé et se sent
plus libre à s’exprimer de manière libre. Dans le contexte didactique, toute
production dans une langue étrangère, dans ce cas le fraçais, implique un
certain stress et c’est justement par le jeu qu’on essaye d’occulter une part de
cette angoise, car c’est impropre de parler de l’élimination totale.>>5

Dans le contexte actuel le jeu est l’une des activités les plus authentiques
possible qu’on peut proposer aux élèves en classe de langue et les activités
ludiques donnent la possibilité de travailler toutes les cinq compétences
générales dont le CECR parle: compréhension orale et écrite, production orales
et écrites et surtout intéraction. Au niveau général, on a accès à un large

4
https://edict.ro/le-jeu-en-classe-de-fle/

5
https://edict.ro/le-jeu-en-classe-de-fle/
répertoire de jeux, comme les jeux où il faut donner des informations ( les jeux
de présentation, dans un quiz et les jeux de dextérité linguistique, les jeux où il
faut restituer des informations, quand l’information est disloquée ou cachée et
que les apprenants essaient ensemble de les reconstituer (comme dans les
puzzles) ou les jeux où il faut échanger des informations, quand les participants
ne disposent pas tous de la même information.

A un autre niveau, dans le contexte didactique, en analysant la multitude


des ressources qui existent, on pourrait classifier les jeux en quatre catégories:
en fonction des compétences linguistiques et communicationnelles visées on
parle de jeux phonétiques, lexicaux, grammaticaux, des jeux visant la
compréhension et la production orale ou écrite, jeux de culture et civilisation.
Selon la structure et la fréquence d’utilisation en classe de FLE, les jeux
peuvent être groupés dans des catégories d’exercices à connotation ludique, des
jeux instrumentalisés et des jeux libres. Selon un autre critère, celui du domaine
abordé, on parle de jeux linguistiques, jeux de création, culturelles, jeux dérivés
de théâtre, jeux sensoriels ou moteurs. La multitude des critères de
classification conduit à un grand nombre de catégories de jeux, mais en fait, la
dimension la plus importante est le changement qu’apportent ces activités
ludiques en classe de langue.

L'activité ludique contient l'ensemble de la construction sociale de


l'homme. On ne doit pas oublier la dimension affective du jeu, ainsi que
celle imitative qui renforcent l'idée de cadre rassurant susceptible de
construire l'activité ludique. Cette activité ludique est utile pour
développer l'interaction. Donc, le jeu a le rôle d'un ''moteur d'interaction''.

En classe de FLE, le jeu permet de briser la glace, lorsque les


élèves sont peu communicatifs et développe les facteurs cognitifs et
affectifs chez les élèves.
V. Les types de jeu

Parmi les jeux employés en classe de FLE, on énumère les


types de jeu suivants:

 Les jeux linguistiques:

-regroupent les jeux grammaticaux, morphologiques,lexicaux, phonétiques et


orthographiques et sont employés pour apprendre;

-servent à développer la langue et ses composantes, les capacités de


mémorisation des élèves;

-aident les élèves à former des phrases et de composer des lettres;

 Les jeux de créativité:

-engagent une réflexion plus personnelle, orale ou écrite, de la part de


l'apprenant et sollicitent davantage sa créativité et son imagination. Ils
poussent les élèves à emplyer leurs capacités d'imagination et de
créativité et même de découvrir celles qu'on ne connaît pas.

 Les jeux de langue:

-mettent en évidence la connaissance linguistique ayant l'avantage de


sensibiliser les élèves <<à des champs sémantiques>>, de les aider à
<<conceptualiser des règles grammaticales simples>> 6;

 Les jeux d'expression:

-reposent << sur l'expression orale ou écrite des participants , qu'il s'agisse
de production orale en continu ou d'interaction orale ou écrite.>>7

6
Silva Haydée, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE International, 2008,p.58
 Les jeux d'images:

-fréquemment employés en classe de langue, à l'école primaire:images,


lotos,jeux de mémoire comme outils pédagogiques pour les maîtres,
instituteurs et enseignants;

 Les jeux de défi:

-comprennent <<un certain nombre de jeux mettant singulièrement à


l'épreuve>>8 tantôt les connaissances, tantôt la créativité des participants;

 Les jeux pédagogiques:

-génèrent un apprentissage précis, sert à vérifier et renforcer les


compétences des joueurs;

VI. La présentation du jeu

 Les étapes

Devi-noms!
Niveau de difficulté : moyen

Regroupement : toute la classe

Matériel : du papier, des stylos, un chronomètre ou une montre munie d’une


trotteuse, un

chapeau (ou autre contenant)

Déroulement :

1. Chaque joueur reçoit deux à cinq petites feuilles de papier.

7
Idem, p.59
8
Silva Haydée, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE International, 2008,p.60
2. Sur chacune de ces feuilles, il ou elle écrit le nom d’un personnage fictif (ou
le nom d’une vraie personne) bien connu, un nom par feuille.

3. Ramasser toutes les feuilles de papier et les mettre dans un contenant.

4. Ensuite, demander au groupe de se diviser en dyades pour que chaque


personne ait un ou

une partenaire.

5. La première personne pige un nom du contenant et décrit la personne à son


ou sa

partenaire afin de leur faire dire le nom de la personne écrit sur la feuille. Le
but est de

deviner le plus de noms possibles pendant une minute.

6. Les autres participants écoutent les indices donnés.

7. Après une minute, le tour passe à la prochaine dyade.

8. Quand il ne reste plus de noms dans le contenant, c’est fini. La dyade avec le
plus de feuilles gagne.

Complication du jeu - Maintenant, on remet les noms dans le contenant. Les


élèves recommencent à jouer, mais cette fois, un joueur ne peut donner qu’un
seul mot comme indice.

Ce deuxième essai développe l’intention d’écoute chez les participants pendant


la première tournée (mais seulement s’ils savent ce qu’ils vont être obligés de
faire pendant la deuxième tournée).

exemple : Jennifer Lopez

La première fois, vous allez dire que c’est une actrice qui chante, avec des
cheveux bruns...elle est très belle...elle a créé sa ligne de vêtements...elle a été
fiancée à Ben Affleck....elle a commencé sa carrière comme danseuse sur In
Living Colour...La deuxième fois, vous allez dire « vêtements » et c’est tout.
VII. Les avantages et désavantages du jeu
En ce qui concerne la motricité, il y a des jeux qui << permettent aux
participants de mieux connaître leurs capacités et de trouver une
motivation supplémentaire pour les dépasser.>>9 Du côté affectif, le jeu
aide à dépasser ou éloigner l'égocentrisme qui se trouve << aussi bien
chez les jeunes enfants plus âgés, les adolescents et même les
adultes.>>10

Parmi les avantages du jeu, on énumère:

 Le jeu facilite la différentiation et en même temps encourage le travail


en équipe.
 Le jeu lève des blocages conscients ou inconscients, en permettant
d'établir plusieurs situations motivantes.
 Le jeu brise la glace entre l'enseignant et ses élèves, en permettant aux
élèves de communiquer entre eux.
 Le jeu permet de faire participer les élèves timides ou anxieux et de
développer l'esprit créatif de l'élève.
 Le jeu facilite le travail d'une classe hétérogène.
 Le jeu développe l'intelligence, l'observation,l'esprit critique et la
motivation.
 Le jeu encourage la détente émotionnelle, intellectuelle et physique.
 Le jeu aide à dédramatiser l'erreur.
 Le jeu brise la rigidité qui existe traditionnellement entre enseignant et
les élèves.
 Le jeu fournit des repères culturels:

-le jeu est objet et forme de culture. Il s’agit d’une « culture riche, complexe et
diversifiée », constituée de contenus (jeux) et de procédures (manières de

9
Haydée Silva, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE International, 2008
10
Ibidem.
jouer). Pour se faire accepter dans le jeu, l’enfant doit d’abord faire preuve de
connaissances et de compétences.

<<Un processus d’apprentissage social commence alors, lorsque le jeune


enfant suit et observe les enfants plus âgés ou plus compétents en matière de
jeu, acquiert des comportements ludiques et apprend les règles du jeu.>>11

 Le jeu favorise les apprentissages:

-le jeu donne un sens aux apprentissages.<<Le lien entre le jeu et les
apprentissages se présente comme un lien de type cause à effet où le jeu est la
cause des apprentissages.>>12 Pour jouer, les enfants ont besoin de
connaissances de la réalité, connaissances qu’ils combinent, échangent et
transformeront lors du jeu.

 Développer des compétences de communication et de coopération:

-parmi les compétences développées en communication et coopération figurent


la capacité de tisser des liens en développant l’esprit d’équipe et en entrant en
relation avec les autres. C’est en négociant, en discutant, en collaborant, en
partageant des idées et des émotions qu’il est en effet parfois même possible de
créer des liens d’amitiés et un désir de compétitivité.

 Structuration des connaissances:

- <<grâce aux jeux pédagogiques, l’apprenant est capable d’organiser ses


connaissances,et ses représentations dans le but de mieux comprendre à
nouveau concept étudié. Ainsi, ils facilitent la construction des schémas qui
l'aident dans la résolution des problèmes et de créer des liens entre les différents
concepts étudiés.>>13

11
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_p%C3%A9dagogique

12
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_p%C3%A9dagogique

13
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_p%C3%A9dagogique
Le jeu a aussi des désavantages, qu'on peut classer en deux catégories, à
savoir:

A. Les difficultés liées au contexte pédagogique:


 Le décalage entre le mode habituel d'enseignant et les conditions de
réalisation du jeu peut apparaître comme déstabilisant aussi bien pour
l'enseignant que pour les apprenants.

-l'enseignant doit repérer les types de jeux pendant lesquels l'élève se


sent à l'aise et où son enthousiasme peut être communicatif et combiner
les jeux connus avec ceux nouveaux.

 Le jeu fournit des repères culturels

Le jeu est objet et forme de culture. Il s’agit d’une « culture riche, complexe et
diversifiée », constituée de contenus (jeux) et de procédures (manières de
jouer). Pour se faire accepter dans le jeu, l’enfant doit d’abord faire preuve de
connaissances et de compétences.

Un processus d’apprentissage social commence alors, lorsque le jeune


enfant suit et observe les enfants plus âgés ou plus compétents en matière
de jeu, acquiert des comportements ludiques et apprend les règles du jeu.

 Jouer en classe peut faire croire à un manque de sérieux; cela remet en


cause la légitimité du prof face aux apprenants.

L'enseignant doit employer le jeu dans la séquence didactique et il doit


aussi avoir une pratique unique et d'être << reconnu comme un
enseignant audacieux, créatif et faisant preuve d'esprit d'initiative.>> 14

 Fréquemment, les enseignants redoutent de perdre le temps.


 Le jeu peut ne pas plaire à certains participants, voire les inhiber,
surtout lorsqu'il est utilisé comme test

14
Haydée Silva, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE International, 2008, p.29.
Généralement, on ne se sent pas inhibé par le jeu, mais par un certain
type de jeu. L'enseignant doit diversifier la gamme des jeux en classe de
langue et faire appel aux << différents styles d'apprentissage en exploitant
la plus large palette pédagogique possible [...]>>15.

B. Les difficultés liées au changement du statut des participants:


 Le jeu oblige parfois les participants à quitter le cadre contraignant
mais sécurisant de l'enseignant dit traditionnel et à s'impliquer de façon
plus autonome et personnelle
 Certains apprenants redoutent de s’exposer en groupe, car le jeu favorise
la perte de l'anonymat

L'enseignant a le rôle de créateur du <<contexte favorable à l'émergence


de l'attitude ludique, qui permet aux apprenants de prendre de la distance
par rapport à leurs actes sans pour autant émousser la motivation.>> 16

Le jeu et la créativité
Jadis bannis de l’univers scolaire et professionnel, créativité et jeu ont été
fortement revalorisés à partir des années 1970, et ont désormais droit de cité

dans les discours et les pratiques les plus divers, dont ceux des psychologues,

des éducateurs, des linguistes et des entrepreneurs. Redoutés par les uns,
acclamés par d’autres, créativité et jeu partagent aussi leur polysémie : chacune
des deux notions recouvre un réseau analogique très vaste et a été reprise par
de nombreuses disciplines, qui en font des usages parfois très différents et qui
en offrent des centaines de définitions extrêmement diverses. De plus, les
réseaux sémantiques de la créativité et du jeu accordent tous deux une place
importante à des notions telles que la liberté, l’imagination, le hasard, la

15
Idem, p. 32
16
Haydée Silva, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE International, 2008, p.29.
contrainte féconde, le lien avec le monde de l’enfance et l’univers de l’art –
notamment mais non exclusivement l’art dramatique–, d’autant plus que
certaines des compétences demandées par la mise en œuvre de la créativité
sont proches de celles que demande l’actualisation ludique.Voilà pourquoi
l’évolution des représentations liées à l’éducation et le rôle croissant accordé
au sujet de l’apprentissage ont conduit de nombreux pédagogues à faire appel –
souvent de manière empirique– à la créativité et au jeu. Se pose alors dans les
deux cas le problème de la différence entre constat et prescription, à propos du
jeu et applicable à la créativité : ce n’est pas la même chose de dire « la
créativité est éducative » que de dire « la créativité doit être éducative ».

Par ailleurs, la plus ou moins vieille souche étymologique d’une notion est
loin d’être insignifiante. Sans prétendre retracer ici l’histoire de chacun des
deux mots, on ne peut non plus négliger le fait que la langue française n’a
accueilli le terme « créativité » que très tardivement, introduit au milieu du
XXe siècle par des psychologues et des linguistes qui s’inspiraient de l’anglais
creativity–attesté déjà vers 1870–, tandis que l’évolution diachronique du mot «
jeu » et

ses corrélats remonte bien plus en arrière.

Si créativité et jeu ne sont pas liés par la synonymie, ils ne le sont pas
plus par une quelconque relation de causalité : la créativité ne fait pas
nécessairement appel au jeu, pas plus que le jeu ne fait apparaître
systématiquement la créativité. Alors que les sentiers de la créativité et du jeu
se croisent sans cesse dans les différents discours disciplinaires, leur rencontre
est rarement problématisée. En somme, à notre connaissance, une étude
approfondie des liens entre créativité, jeu et classe de langue reste à faire.Notre
but n’est pas ici d’effectuer une telle étude, mais de dresser un rapide état de
l’art et d’identifier certaines des pistes à explorer dans ce sens. Pour ce faire, il
nous semble utile de présenter de manière succincte un panorama comparatif
de la manière dont créativité, jeu et français langue étrangère étaient articulés.

L’« écriture créative » doit être considérée à part, dans la mesure où elle
mérite plusieurs mentions spécifiques dans le CECR (Conseil de l’Europe,
2001 : 51-52) et constitue même une sous-échelle de description de la
production écrite. Pourtant, l’« écriture créative » ne fait pas non plus l’objet
d’une définition spécifique et la sous-échelle correspondante, non calibrée,
utilise des descripteurs très flous.On notera que la créativité n’est pas envisagée
explicitement dans ses liens avec la production orale (en continu ou en
interaction), pas plus qu’avec la

réception orale ou écrite ou la médiation, ce qui revient à en restreindre

significativement le champ d’action en classe de langue. D’autres documents


récents élaborés par la Division des Politiques Linguistiques du Conseil de
l’Europe évoquent la créativité ; cependant, il s’agit le plus souvent de
mentions accessoires.

L’une des rares exceptions est le plaidoyer de Skutnabb-Kangas pour


préserver et favoriser la diversité linguistique en Europe (2002), où l’auteure
cite, à la première place parmi les arguments économiques (qui viennent après
les arguments relatifs au patrimoine et à la diversité biologique), l’argument de
la créativité et de l’innovation.

Dans la mesure où créativité et jeu semblent tous deux aptes à enrichir


les processus cognitifs et affectifs, à alimenter l’estime de soi, la motivation et
la réussite scolaire et à diversifier les ressources d’enseignement et de
l’apprentissage, leur articulation dans la classe de langue mériterait d’être
mieux étudiée ; d’autant plus que certains jeux semblent être à même de
développer la créativité, et que la créativité devrait aussi permettre de
développer des jeux en tout genre, dont certains particulièrement propices à un
meilleur apprentissage plurilingue et pluriculturel. Certes, un long chemin reste
à parcourir pour que l’articulation entre ces deux domaines de recherche porte
tous ses fruits. L’« année de la créativité » aura eu le mérite de contribuer à le
mettre en lumière.
VIII. Conclusion(s)
Nous avons essayé de présenter dans cet ouvrage le jeu en classe de
FLE et tous les aspects qui en découlent. Nous avons crayonné
l'importance du jeu dans le développement des enfants- du point de vue
physique, cognitif, affectif, psychomoteur et sensoriel, social et
comportemental.

Ensuite, nous avons crayonné les rôles du jeu en classe de FLE- à


savoir non seulement ceux de détente, de plaisir, d'évader des pressions et
des tensions du quotidien, mais aussi la source de motivation pour les
élèves.

Puis, nous avons présenté les types de jeux à employer en classe de


FLE: les jeux linguistiques, de créativité, de langue, d'expression, d'images,
de défi, pédagogiques.

Nous avons choisi un jeu pour notre recherche

Nous avons mis l'accent sur le fait qu'on a beaucoup plus


d'avantages que de désavantages en employant le jeu en classe de langue,
à savoir: le jeu facilite la différentiation et en même temps encourage le
travail en équipe, lève des blocages conscients ou inconscients, en
permettant d'établir plusieurs situations motivantes,brise la glace entre
l'enseignant et ses élèves, en permettant aux élèves de communiquer entre
eux, permet de faire participer les élèves timides ou anxieux et de
développer l'esprit créatif de l'élève, facilite le travail d'une classe
hétérogène, développe l'intelligence, l'observation,l'esprit critique et la
motivation, etc.
Bibliographie:

1.Anghel, Manuela-Delia, Petrişor, Nicolae-Florentin, Guide


pratique pour les professeurs de français, Piteşti, Editura
Paradigme, 2007.

2.Haydée, Silva, Le jeu en classe de langue, Paris, CLE


International, 2008.

3.Augé, Hélène, Vielmas, Michèle, Borot, Marie-France, Jeux pour


parler, jeux pour créer: dynamique de groupe et prise de
parole, Paris, CLE International,1981.

Sitographie:

https://rire.ctreq.qc.ca/pouvoir-jeux/

https://edidact.ch/role-jeu-developpement-enfant/

https://www.nucleodoconhecimento.com.br/education-
fr/denseignement-et-dapprentissage

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_p%C3%A9dagogique

https://inlingua-larochelle.com/la-pedagogie-par-le-jeu-en-classe-
de-fle/

https://edict.ro/le-jeu-en-classe-de-fle/

https://lecafedufle.fr/cinq-activites-enseignement-precoce-du-fle/

https://www.britishcouncil.fr/blog/conseils-pratieus-enseignants-
langues-vivantes

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