Cultivo Dorada

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1CARNETS D'AQUACULTURE
Culture Dorada (
Sparus aurata )
AURELIO ORTEGA
FONDATION OU N
MINISTÈRE
VOUS AVEZ VU
ENVIRONNEMENTAL
ET ENVIRONNEMENT RURAL ET MARIN
SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
DE LA MER
OBSERVATOIRE ESPAGNOL DE L'AQUACULTURE
1CARNETS D'AQUACULTURE
Culture Dorada (
Sparus aurata )
AURELIO ORTEGA
FONDATION ESPAGNOLE DE L'OBSERVATOIRE DE L'AQUACULTURE
CONSEIL SUPERIEUR DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU MILIEU RURAL ET MARIN
MADRID, 2008
Tous droits réservés par la législation sur la Propriété Intellectuelle.
Les nouvelles, affirmations et opinions contenues dans cet ouvrage
sont de la seule responsabilité de l'auteur ou des auteurs.
L'éditeur, quant à lui, est seul responsable de l'intérêt scientifique
de ses publications.
Séries:
Cahiers d'aquaculture
FONDATION OU N
MINISTÈRE
VOUS AVEZ VU
ENVIRONNEMENTAL
ET ENVIRONNEMENT RURAL ET MARIN
SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
DE LA MER
OBSERVATOIRE ESPAGNOL DE L'AQUACULTURE
© Editeur scientifique : Dr. Juan Espinosa de los Monteros ©
Fondation espagnole de l'Observatoire de l'aquaculture © Aurelio
Ortega
Design et maquetación: DiScript Preimpresión, SL
Dépôt légal : M569752008
CAHIERS L'AQUACULTURE
DE
1 Indice
5 MORPHOLOGIE
6 DISTRIBUTION ET ECOLOGIE
7 LECTURE
8 CULTURE
8 10 11.
2 3E.
levage et gestion des géniteurs 2.
Culture Incubation
larvaire
18 PÉPINIÈRE
20 ENGRAISSEMENT
20 1. Préengraissement
22 2. Engraissement
33 Production
36
Commercialisation
38 Pathologie
41 REMERCIEMENTS
43 BIBLIOGRAPHIE
C Élevage de brèmes
La dorade royale, Sparus aurata, est un perciforme appartenant
à la famille des sparidés et est actuellement le poisson marin le
plus cultivé en Méditerranée. Leurs différents noms sont :
Espagnol : doré.
Français : Dorade royale.
italien : orata.
Français : Daurède.
Portugais : doré.
Allemand : Goldbrassen.
Grec : tsipoura.
Catalan : orada.
Gallego : Doré.
basque : txelba urraburua.
4
Élevage de brèmes
MORPHOLOGIE
C'est un poisson comprimé latéralement, avec un profil de tête convexe et
bien armé de dents. Il est facile de le distinguer par une bande jaune
caractéristique qu'ils présentent sur le front, entre les yeux, et qui est plus
évidente chez les individus adultes, et sur laquelle apparaît une autre bande
noire. Un autre trait distinctif est la présence d'une tache noire sur l'opercule,
au début de la ligne latérale.
La tête est grande, avec un profil facial convexe et de petits yeux. Le
museau et le préopercule n'ont pas d'écailles, mais les joues en ont.
La bouche est grande et la mâchoire supérieure ne dépasse pas le milieu de
l'œil. Il a des lèvres plutôt épaisses et charnues, et la mâchoire supérieure est
légèrement plus longue que la inférieure. Les deux mandibules présentent 4
à 6 canines situées dans la partie antérieure, puis 2 à 4 séries de molaires
petites mais très puissantes, capables d'écraser les coquilles des mollusques
dont il se nourrit. Dans la partie inférieure de l'opercule, il présente une bande
rose caractéristique qui peut parfois s'étendre jusqu'à occuper la quasitotalité
de l'opercule.
Le corps est ovale, haut et comprimé latéralement. Il a une nageoire
dorsale continue, avec 11 rayons épineux et 13 rayons mous en dessous.
La nageoire anale a 3 rayons durs et 1112 mous Les nageoires pectorales
sont longues et pointues, atteignant la partie postérieure du début de la nageoire
5
AURELIO ORTEGA
anal. La nageoire caudale est fourchue, avec deux lobes pointus. Le corps est
couvert d'écailles cycloïdes, entre 75 et 85 sur la ligne latérale, qui est simple et
continue.
La coloration est gris argenté, plus foncée sur le dos et assez claire sur le
dessous. La nageoire dorsale est gris bleuâtre avec une ligne médiane noire et
la nageoire caudale est grisâtre avec des bords noirs.
DISTRIBUTION ET ECOLOGIE
Commune dans toute la Méditerranée, elle est également répartie le long des
côtes atlantiques orientales de la Guinée et du Sénégal au golfe de Gascogne et
au sud des îles britanniques. Il est également présent aux îles Canaries.
C'est une espèce marine, très commune sur les fonds rocheux et sur les
algues et Posidonia oceanica, bien qu'il ne soit pas rare d'en trouver sur les
fonds sableux ou vaseux. Les jeunes individus ont des habitudes plus côtières,
vivant à des profondeurs inférieures à 30 mètres, bien que les adultes puissent
atteindre des profondeurs de 100 à 150 mètres. Bien qu'il s'agisse d'une espèce
grégaire, il vit généralement seul ou en petits groupes. Cependant, dans les
migrations reproductives, ils peuvent former des groupes de milliers d'individus.
C'est un poisson eurytherme et érurihaline assez sensible aux basses
températures, s'arrêtant de se nourrir si la température descend en dessous de
1213 ºC, bien qu'il puisse supporter des températures plus basses, son minimum
létal étant d'environ 57 ºC. Au contraire, il peut supporter des températures
assez élevées, poussant très rapidement à des températures de 2526 ºC et
supportant des températures allant jusqu'à 3233 ºC. En ce qui concerne son
caractère euryhalin, sa plasticité écologique est encore plus grande : la dorade
royale est une espèce qui s'est avérée capable de vivre dans des conditions de
salinité variable entre 3 et 70 ‰, pénétrant les estuaires et les lagunes côtières
avec une large gamme de salinité de A titre d'exemple, on peut mentionner qu'il
s'agit d'une espèce que l'on trouve en grande abondance dans la Mar Menor à
Murcie, non seulement maintenant que la salinité de cette lagune côtière a
diminué à 4445 ‰, mais même avant l'ouverture de le Canal del Estacio, quand
ses eaux avaient une salinité en été de l'ordre de 5053 ‰ (Ortega A., 1973).
Élevage de brèmes
Les alevins de dorade royale présentent des migrations trophiques vers les
lagunes et les zones côtières ; Ces migrations ont lieu au printemps, les juvéniles
restant dans ces zones jusqu'à la miautomne, lorsqu'ils commencent à migrer vers
des zones plus profondes, à la recherche de zones aux conditions moins extrêmes
que celles rencontrées dans les lagunes côtières, où la température diminue plus
que en pleine mer.
Cette migration est également liée à la reproduction, la dorade recherchant les
conditions les plus optimales pour celleci (températures entre 14 et 18 ºC et salinités
de 3738 ‰).
Le régime alimentaire est éminemment carnivore, préférant les mollusques
bivalves et les petits poissons ou céphalopodes.
La dorade royale a une viande très prisée et est pêchée par les pêcheurs
professionnels et sportifs. Les premiers le capturent avec une grande variété
d'engins : trémails, palangres, morunas, engins à casiers fixes (canalisés) et parfois
avec des chaluts. Les poissons de sport le capturent généralement avec des engins
de fond et avec des cannes à lancer.
LA REPRODUCTION
Leur reproduction est de type HERMAPHRODITISME PROTÉRANDRIQUE :
d'abord ils se comportent comme des mâles puis comme des femelles. Au cours de
la première année de vie, ils sont généralement immatures, bien que certains puissent
devenir des mâles. Mais chez la plupart des poissons, la première maturation sexuelle
se produit généralement au cours de la deuxième année de vie. A ce moment, la
partie ventrale de la gonade se développe, donnant naissance à des testicules fonctionnels.
A la fin de cette première saison de reproduction, tous les individus entament un
processus d'inversion sexuelle, qui est conclu par environ 80% de la population, qui
dès la troisième année de vie se comportera comme des femelles. Les 20% restants
interrompent les processus de réversion et restent des hommes. Cependant, cette
proportion dépend également d'autres facteurs sociaux.
La maturation de la gonade est progressive, et cela se traduit par une ponte
séquencée qui se déroule sur 2 à 4 mois, à raison de quelques milliers d'œufs par
jour. Le nombre total d'œufs par femelle est variable, allant de
AURELIO ORTEGA
Débarquement selon divers auteurs entre 500 000 et 3 000 000 œufs/kg de femelle. Le
diamètre des œufs varie de 0,9 à 1 mm. Dans la nature, la saison de frai dure de novembre
à février, bien que selon la zone de frai, elle puisse avoir lieu quelques semaines plus tôt ou
plus tard.
CULTIVE
Les premières expériences d'élevage de dorades royales en Espagne ont été réalisées à
l'usine de culture marine de l'Institut espagnol d'océanographie de Lo Pagán, avec des
salinités comprises entre 44 et 53 ‰, et dans ces conditions, le cycle d'élevage a été fermé
(A Ortega 1973, M. Odai 1978, A. Ortega 1983...). Au cours des années suivantes, sa
culture a commencé à se développer, bien que les larves et les alevins n'aient commencé à
être obtenus de manière continue qu'à partir des années 1980, les années 1990 marquant
le tournant à partir duquel les écloseries ont commencé à produire un nombre important
d'alevins capables de couvrir le demande croissante d'alevins de qualité.
Le préengraissement et l'engraissement ont été effectués principalement dans les
estuaires de manière extensive et semiextensive. Peu à peu, ces cultures ont commencé à
s'intensifier et quelques installations d'élevage intensif à terre et les premières cages situées
dans des sites relativement protégés ont commencé à apparaître. Mais il a fallu attendre le
développement des cages en pleine mer qui a commencé à la fin des années 90 pour que
l'élevage de dorades n'ait pas décollé dans notre pays (voir graphiques de production).
L'existence de ces cages en mer entraîne également le besoin d'élevages spécialisés dans
le préengraissement des poissons et qui sont situés à proximité des cages d'engraissement,
car le transport d'alevins de 1015 grammes vers les cages est un important dépense
supplémentaire.
1. Jouer et gérer les joueurs
La saison de ponte naturelle de la dorade royale s'étend de novembre à févriermars voire
avril, mais dans les différentes écloseries, en changeant la photopériode, la ponte a été
réalisée à tout moment de l'année.
Dans tous les cas, la ponte est généralement spontanée, bien qu'elle puisse être récupérée.
Élevage de brèmes
plutôt une élévation de température ou une injection hormonale pour la stimuler.
Pour cela, les ovocytes doivent avoir une taille minimale de 500 µ, et l'hormone
gonadotrophine chorionique humaine (HCG) peut être utilisée à une dose de
200250 UI par kilogramme d'HCG femelle, ou des analogues de la LHRH à une
dose de 1 µg par kilogramme de femelle. Dans les deux cas, deux piqûres sont
généralement pratiquées dans le muscle dorsal, séparées d'environ 6 heures,
et le frai a lieu 1 à 2 jours plus tard. Cependant, le frai ne dure pas longtemps
(chez un grand nombre d'éleveurs, ils n'atteignent pas une semaine), de sorte
que la fécondité par femelle diminue. La ponte dure plus longtemps si l'hormone
est apportée en continu, soit par des implants qui sont insérés sous la peau, soit
par des microsphères qui sont injectées dans le muscle.
La GAMETOGENESE de la dorade dure environ 34 mois, et elle se
produit dans des conditions de photopériodes décroissantes et d'abaissement
de la température. La ponte dure plus de 3 mois et nécessite des températures
supérieures à 15 ºC, avec un optimum de 1618 ºC (bien que de nombreuses
écloseries élèvent la température à 1820 ºC).
Il a déjà été mentionné que la puberté pour les hommes atteint la fin de la
première ou de la deuxième année de vie, lorsqu'ils pèsent entre 150 et 300
grammes, tandis que chez les femmes, elle est atteinte à la fin de la troisième
année de vie, lorsqu'ils pèsent plus qu'à 600 grammes.
La fécondité est de l'ordre de 800 000 œufs en moyenne par kilogramme
de femelles, qui pondent à raison de quelques milliers d'œufs par jour pendant
une période de ponte pouvant s'étendre jusqu'à quatre mois.
Sachant que le pourcentage de fécondation est d'environ 90% et que le taux
d'éclosion oscille autour de 7080%, chaque femelle peut apporter environ 500
000 larves nouvellement écloses. Comme la taille moyenne du
Les femelles reproductrices pèsent entre 1 et 1,5 kg, chaque femelle peut
produire entre 500 et 750 000 œufs. Ainsi, et en tenant compte d'un certain
facteur de sécurité pour éviter d'éventuels échecs de ponte, on pourrait
considérer qu'une femelle produit environ 250 à 300 000 larves.
Dans le cas de la dorade royale, il est difficile de savoir exactement
combien de mâles et de femelles nous avons, car les processus de réversion
sexuelle dépendent aussi de facteurs sociaux (par exemple, la présence de jeunes mâles
AURELIO ORTEGA
peut augmenter la proportion de mâles de deuxième année convertis en
femelles, tandis que la présence de femelles de grande taille peut réduire ce
pourcentage. Par conséquent, nous essaierons de garder des poissons entre
2 et 5 ans dans le stock, en veillant à introduire au moins 2530% de poissons
de 2 ans chaque année afin que le sexratio ne soit pas supérieur à 1 mâle
pour chaque 2 femelles.
Les reproducteurs sont généralement conservés dans des réservoirs
en ciment ou en fibre de verre, généralement arrondis et d'une dimension de
5 à 20 m3 . La densité ne doit pas dépasser 45 kg/m3 ,
maintenu
l'oxygène
à des ndiveaux
oit être
proches de la saturation et la salinité est de 3738 ‰. Les bassins doivent être
équipés de mécanismes de contrôle de la température et de la photopériode
(indispensable si l'on veut obtenir des pontes à des moments autres que
naturels). L'alimentation est généralement à satiété, 5 à 6 jours par semaine
et une fois par jour. Il s'agit généralement d'aliments secs pour les reproducteurs
qui, s'ils ne sont pas bien équilibrés, peuvent avoir besoin d'un apport
supplémentaire de poissons frais, de calmars et de moules pendant la saison
de ponte.
2. Incubation
Les œufs fécondés de daurade sont collectés dans les bassins au moyen de
collecteurs de surface placés à la sortie des bassins.
Ils consistent en un tamis à mailles de 400500 µ à travers lequel passe l'eau
sortant du réservoir, de manière à ce que les œufs y soient retenus et ne se
dessèchent pas. Ils sont contrôlés quotidiennement et s'il y a une ponte, nous
procédons à leur élimination, séparons les œufs flottants de ceux qui ne
flottent pas, les comptons et contrôlons leur qualité.
Les œufs de dorade nouvellement fécondés sont sphériques, de 0,95 à
1 mm de diamètre et ont une seule goutte de graisse de 0,2 à 0,23 mm de
diamètre. Ils sont transparents, la forme arrondie est régulière et leur flottabilité
est bonne, les œufs ne doivent pas rester au milieu de l'eau, mais doivent
former une couche superficielle quelques minutes seulement après l'arrêt de
l'aération. Les couvées qui ne répondent pas à ces caractéristiques ou qui
contiennent plus de 20 % d'œufs morts ou déformés sont rejetées et
l'incubation n'est pas effectuée.
dix
Élevage de brèmes
Les œufs flottants sont ensuite rincés
à l'eau de mer propre, de préférence
stérilisée, et peuvent être désinfectés (bain
court de 5 à 10 minutes dans une solution
contenant 50 ppm d'iode actif). Ils sont ensuite
introduits dans les cuves d'incubation, qui
sont généralement des cuves tronconiques
d'un volume de 100 à 500 litres dans
lesquelles les œufs seront conservés avec
un renouvellement continu de l'eau,
généralement en circuit ouvert, bien que dans
certains couvoirs l'eau soit recirculée.
maintenir les conditions aussi contrôlées que
possible tout au long du développement embryonnaire.
L'eau de mer doit être filtrée et stérilisée, et il est important que la
salinité ne soit pas inférieure à 35 pour éviter de couler les œufs.
Les incubateurs sont équipés d'aération et le flux est généralement ascendant
pour assurer une meilleure homogénéisation des œufs dans l'incubateur.
Une ou deux fois par jour, le débit et l'aération sont arrêtés afin que les œufs
morts se déposent au fond de l'incubateur et puissent être retirés de
l'incubateur. La densité d'incubation oscille généralement entre 5 et 10 000
œufs par litre, et dans ces conditions un renouvellement toutes les deux ou
trois heures est suffisant.
pour maintenir le niveau d'oxygène dissous
proche de 100% de saturation. Cependant,
lorsque le moment de l'éclosion approche, le
débit des incubateurs est augmenté pour
éliminer tous les produits qui sont rejetés
dans l'eau lors de l'éclosion.
L'incubation dure environ 4045 ºC par
jour (environ 2 jours à 1920 ºC), et le taux
d'éclosion est d'environ 70 %.
Bien que parfois l'incubation puisse se
faire dans les mêmes cuves de culture
11
AURELIO ORTEGA
larvaire, il est normal d'utiliser des incubateurs tels que ceux décrits dans lesquels
il est plus facile d'éliminer tous les œufs morts avant de transférer les larves dans
les bacs de culture larvaire. Ainsi, elles sont généralement conservées quelques
heures après l'éclosion dans des incubateurs à bon débit d'eau avant d'être
transférées dans les bacs d'élevage larvaire.
3. Culture larvaire
Les larves de dorade fraîchement écloses mesurent environ 3 mm de long et
pèsent entre 0,1 et 0,15 mg. Ils sont inactifs, nageant passivement à la surface
de l'eau. Ils sont aveugles, symétriques et ont l'anus et la bouche fermés. Ils ont
très peu de mélanophores dans tout leur corps et le sac vitellin occupe environ
un tiers de leur longueur. Le deuxième jour de la vie, l'anus s'ouvre et les yeux
commencent à se pigmenter, le lendemain la nageoire pectorale apparaît et à la
fin de cette journée ou la suivante la bouche s'ouvre. La larve commence à nager
et à se déplacer, et bien que sa vision soit encore très limitée, elle est déjà
capable de capturer sa première proie. Au jour 5, le sac vitellin est complètement
réabsorbé et le septième jour, le point de famine irréversible est atteint. La goutte
de graisse est complètement réabsorbée au septièmehuitième jour de vie, ce
qui met fin à la PHASE RAPIDE. La larve nage activement et son acuité visuelle
a considérablement augmenté : elle commence à se comporter comme de
véritables prédateurs, se répartissant dans tout le réservoir.
Dans ces premiers jours apparaît la vessie natatoire, qui est très primitive
et doit être gonflée par la larve. Ce processus se déroule en deux temps : vers le
10e jour, la larve remonte à la surface pour capturer et envoyer une bulle d'air
vers la vessie. Si ce premier gonflement ne se produit pas, la vessie ne continuera
pas à se développer, avec la perte de croissance et la mortalité que cette
malformation entraîne. Mais le véritable gonflement de la vessie a lieu vers le
50e jour de vie lorsque la larve mesure environ 1015 mm, acquérant la forme
d'une vésicule elliptique, et au fur et à mesure que l'alevin grandit, elle s'étirera
progressivement vers l'arrière jusqu'à atteindre son apogée. (environ 20 à 30 %
de la longueur totale du poisson) lorsque les alevins mesurent environ 5 cm.
La métamorphose a lieu entre les jours 45 et 60 de la vie. Au bout de celui
ci, les alevins mesurent déjà entre 1015 mm et pèsent environ 4060 mg.
12
Élevage de brèmes
Les bacs de culture larvaire ont de grands volumes, compris entre 5 000 et
20 000 litres pour la culture intensive et un peu plus grands, 30 000 à 50 000 litres
si les techniques de mésocosme sont utilisées. La technique la plus largement
utilisée est la culture intensive, avec des densités larvaires comprises entre 50 et
150 larves/litre. La survie est élevée, généralement supérieure à 20 % et peut
atteindre 30 à 35 % dans de nombreux cas. La température optimale pour la
culture larvaire est d'environ 2022 ºC.
En ce qui concerne la lumière, on utilise des intensités moyennement
élevées, de 500 à 1 000 lux, et des photopériodes longues, à partir de 24 heures
au début de la culture larvaire, car on a vu que cela augmente le nombre de larves
qui se nourrissent et le temps qu'elles se nourrissent ., ce qui se traduit par une
croissance supplémentaire. Dès le début de la coalimentation avec des aliments
secs, la photopériode est diminuée à 16 heures de lumière : 8 heures d'obscurité.
La larve se nourrit de ses réserves pendant les 34 premiers jours de vie.
L'alimentation exogène commence avec le rotifère Brachionus plicatilis, qui est
ajouté 23 fois par jour afin de maintenir une concentration dans le réservoir de
515 rot/ml. Il est important que les proies soient réparties uniformément dans le
bassin, d'où l'importance de l'air pendant les premiers jours dans le bassin de
culture larvaire, pour homogénéiser les proies. Durant les premiers jours
d'alimentation, et en raison de la petite taille de la bouche, de nombreuses larves
ont du mal à ingérer le rotifère. Des études menées avec un rotifère plus petit
(Brachionus rotundiformis) ont amélioré les résultats de survie, puisque le
pourcentage de larves de dorade qui commencent à se nourrir est augmenté.
Dans tous les cas, et à partir du jour 810, les larves sont déjà nourries avec des
rotifères (Brachionus plicatilis), qui continuent à être ajoutés jusqu'au jour 25
environ de la vie.
Dorade royale avec 1 jour de vie Dorade avec 3 jours de vie
13
AURELIO ORTEGA
Vers le jour 18 (entre les jours 15 et 20 selon les écloseries et les
températures de culture), des nauplii d'artémias récemment éclos (Artemia
type AF) commencent à être ajoutés dans les réservoirs, qui sont maintenus
jusqu'au jour 2830. Les Artemia metanauplius de qualité nutritionnelle
inférieure (Artemia type EG) commencent à être ajoutées à partir des jours
2224, et à partir du jour 30, elles constituent déjà la seule Artemia ajoutée,
qui sera maintenue jusqu'au sevrage complet, qui, selon les écloseries, se
produit entre jours 55 et 60. Les quantités d'artémias ajoutées dépendent de
la survie et de la densité initiale, mais commencent par des quantités de
l'ordre de 0,5 artémia/ml et peuvent atteindre des quantités de 1015 artémias/
ml. Dans tous les cas, et comme pour le rotifère, plusieurs doses sont administrées par jour
Dorade avec 18 jours de vie Dorade avec 27 jours de vie
Tous les changements d'alimentation sont progressifs. Jusqu'à il y a
quelques années, des aliments secs ont commencé à être ajoutés à partir
des jours 40 et 50 de la vie, coïncidant avec le début de la métamorphose.
Mais actuellement, avec les nouvelles techniques de production d'aliments
microencapsulés (qui sont capables de fabriquer des particules aussi petites
que 80 µ de diamètre), le sevrage commence dès le 20e jour, bien qu'il soit
maintenu simultanément.
alimentation et Artemia
(coalimentation), comme
mentionné cidessus, jusqu'au jour 60.
14
Élevage de brèmes
Régime d'alimentation des brèmes
Cette proposition d'alimentation doit être adaptée aux conditions particulières de chaque établissement, conformément
au protocole de travail habituel. Toutes les quantités sont pour 10 000 litres de culture.
Talla Masse Âge MILLIARD Degrés Caudal A commencé Rotifère Artémia GW 0,1 GW 0,2 GW 0,3 Volume
mm. mg. jours C journée 1 minute. des millions des millions Kg. Kg. Kg. 10 m3
3,5 0,05 1 18 18 3,5 méthode standard 10 Densité de 100 000/m3 ou 1,0 million/10m3

2 18 36 3,5 méthode standard 10
3 18 54 3,5 méthode standard 60 10
4 18 72 7 méthode standard 60 dix
4 1 7 19 129 7 méthode standard 100 dix
8 19 148 7 méthode standard 100 méthode 10
9 19 167 7 standard 100 méthode standard

140 10

160 10

220 10

30 10
17 19 319 20 standard 300 méthode standard 10
18 19 338 20 300 10
19 19 357 20 10
6 2,5 20 19 376 20 10 0,2 10 Coalimentation

21 19 395 20 10 0,2 10 Coalimentation
22 19 414 20 20 0,2 10 Coalimentation
23 19 433 20 20 0,2 10 Coalimentation
24 19 452 20 méthode standard 160 20 0,2 dix Coalimentation
7 4,3 25 20 472 20 méthode standard 60 40 0,2 dix Coalimentation
26 20 492 20 40 0,2 dix Coalimentation
27 20 512 27 60 0,3 dix Coalimentation
28 20 532 27 60 0,3 10 Coalimentation
29 20 552 27 80 0,3 10 Coalimentation
8 7,1 30 21 673 27 100 0,3 10 Coalimentation
31 21 594 27 140 0,3 10 Coalimentation
32 21 616 27 180 0,3 10 Coalimentation
33 21 636 27 200 0,3 10 Coalimentation
34 21 657 27 200 0,3 10 Coalimentation
9,2 11,7 35 21 678 27 160 0,3 0,2 dix LA PHASE 1
36 21 699 27 160 0, 0,2 dix LA PHASE 1
37 21 720 40 160 2 0,2 0,2 dix LA PHASE 1
38 21 741 40 160 0,6 dix LA PHASE 1
39 21 762 40 120 0,8 dix NIVEAU 2
10,5 19,2 40 21 783 40 120 0,8 10 NIVEAU 2

41 21 804 40 120 0,8 10 NIVEAU 2
42 21 826 40 120 0,8 10 NIVEAU 2
43 21 846 40 80 1,0 10 PHASE 3
44 21 867 40 80 1,0 10 PHASE 3
12 31 45 21 888 40 80 1,0 10 PHASE 3
46 21 909 40 80 1,0 10 PHASE 3
47 21 930 40 40 1,2 10 PHASE 4
48 21 951 40 40 1,2 10 PHASE 4
49 21 972 40 40 1,2 10 PHASE 4
14 49 50 21 993 55 40 1,2 10 PHASE
51 21 1014 55 Consommation d'artémias 1, 10 4 postsevrage
52 21 1035 55 millión/10m3 2 780 kg/10m3 5 10 postsevrage post
53 21 1056 55 kg /millón 12 1,5 10 sevrage
54 21 1077 55 60 1,5 0,8 10
16 90 55 21 1098 55 0,7 0,8 dix

56 21 1119 55 0,9 0,8 0,9 dix
57 21 1140 55 1,7 dix
58 21 1161 55 1,8 dix
59 21 1182 55 2,0 dix
18 160 60 21 1203 55 1,0 20 Transfert de larves (ajuster la densité à 15 000/m3 ) 20 20 20 20 20 20 20
61 21 1224 55 1,2 20 20 20
62 21 1245 55 1,3
63 21 1266 55 1,4
64 21 1287 55 1,5
65 21 1308 55 1,6
66 21 1329 55 1,8
67 21 1350 55 1,9
68 21 1371 55 2.0
69 21 1392 55 2,0
70 21 1413 55 2,2
Gemma Wean 0.3 à la gamme Gemma PG 0.5, 0.8 et 1.2 est recommandée comme régime de continuation
15
AURELIO ORTEGA
Programme de coalimentation et de sevrage
Il est recommandé de suivre ce programme de sevrage tout au long des régimes alimentaires suggérés pour la dorade et
le bar.
Ce programme doit être adapté en fonction des conditions de gestion de chaque installation (alimentation manuelle,
alimentateurs automatiques...) et du protocole d'alimentation habituel. Dans tous les cas, il est important de faire très
attention à ne pas suralimenter le réservoir. Cette suralimentation peut être réduite en ne distribuant le régime sec que
lorsque la densité d'artémias dans le bassin est plus faible, augmentant ainsi la probabilité de capture et d'acceptation par
les larves. Pour plus d'informations, veuillez contacter nos services techniques.
HEURE Coalimentation PHASE 1 PHASE 2 PHASE 3 PHASE 4 PostDestété
0800 0800 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec
0830 régime sec régime sec régime sec régime sec
0900 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA alimentation sèche alimentation
1000 sèche régime sec
1130 régime sec
1200 ARTEMIA régime sec
1300 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec
1430 régime sec régime sec régime sec
1500 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec
1600 1600 régime sec régime sec régime sec
NETTOYAGE DU RÉSERVOIR
1800 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec
2100 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA
2200 régime sec
2300
2400 2400
0100 0100 régime sec
0300 régime sec régime sec régime sec régime sec

photopériode
naturelle,
période
omise
cette
peut
être
En
0400 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec
0500
0600 régime sec
0700 0700 régime sec
Nbre de prises/jour 12 13 13 14 15 13
Il est recommandé de répartir la nourriture sur toute la surface de l'eau. Utilisez les quantités selon le régime alimentaire
suggéré.
Effectuer la coalimentation pendant 1 h. et 30 minutes avant de se nourrir avec des artémias.
La durée de chaque phase du programme de sevrage est de 4 jours, passant de la phase 1 à 4.
Nettoyer les réservoirs en fin de journée.
16
Élevage de brèmes
Il existe différents types d'aliments produits par diverses maisons
d'alimentation commerciales (Skretting, Inve, Biomar, etc.) et tous incluent
leurs propres horaires d'alimentation qui coïncident généralement avec le
début du sevrage vers le jour 20 avec des aliments de 75 à 200 µ qui sont
progressivement remplacés par des plus grands jusqu'à la fin du sevrage
vers le jour 5560 avec 300500 µ d'aliment. Logiquement, avec le temps,
ils sont introduits plus tôt et le sevrage se termine chaque fois plus tôt.
Curieusement, il convient de mentionner que certaines études ont montré
que certaines larves sont capables de se nourrir de microcapsules dès leur
naissance, mais la mortalité est très élevée et la croissance est faible, elles
n'ont donc pas cessé d'être des expériences qui ne peuvent pas avoir été
extrapolé aux écloseries commerciales. Les protocoles reproduits cidessus
correspondent au schéma recommandé par l'une des maisons pour le
régime de coalimentation et de sevrage, et il indique à la fois les quantités
de nourriture et la manière de l'administrer.
Les besoins en acides gras polyinsaturés à longue chaîne sont
également élevés et l'importance du DHA et de l'EPA a été confirmée.
L'utilisation de microalgues telles que Nannochloropsis gaditana avec une
grande quantité d'EPA a donné de bons résultats.
L'utilisation de nettoyants de surface de graisse a considérablement
amélioré le pourcentage de larves avec des vessies natatoires
fonctionnelles, ce qui a diminué le pourcentage d'animaux déformés et
amélioré les résultats de croissance, au point que la plupart des éleveurs
exigent aujourd'hui Le jour où les alevins ont un bien vessie natatoire
développée, cela peut être visualisé par une simple radiographie d'un
échantillon de la population.
17
AURELIO ORTEGA
Une méthode de séparation des alevins sans vessie et sans vessie a
été développée, basée sur l'anesthésie des alevins (généralement MS222
est utilisé à une concentration de 5070 mg/l ou le phénoxyéthanol à une
dose de 0,30,4 ml/l) et les laisser dans un milieu avec une salinité accrue,
de telle sorte que ceux qui ont une vessie flottent et ceux qui ne coulent pas
au fond. La technique est réalisée en fin de sevrage avec des alevins d'une
taille de 1520 mm.
GARDERIE
Elle débute à 7080 jours, lorsque l'on sort les alevins de la salle de culture
larvaire. Ils ont alors un poids moyen de 0,10,2 gramme, et sont encore
trop faibles pour être exposés à des conditions d'engraissement. Un premier
préengraissement est ensuite effectué qui, en fonction de la température de
l'eau, dure jusqu'à 100120 jours de vie, lorsqu'ils atteignent un poids
approximatif de 0,52 grammes. Cette culture est généralement réalisée
dans les installations de culture larvaire, étant envoyée aux installations de
précroissance lorsqu'elles atteignent 12 grammes.
De l'eau filtrée sur sable ou sur tambour est généralement utilisée, à
environ 3050 µ. Bien qu'ils résistent déjà aux températures ambiantes, il est
conseillé d'utiliser des températures d'au moins 1920ºC. Les réservoirs sont
généralement arrondis ou carrés avec des coins arrondis pour obtenir une
parfaite homogénéisation de l'eau, bien que certains producteurs préfèrent
les réservoirs de type raceway pour leur plus grand confort de travail. Dans
tous les cas, les cuves de culture sont relativement petites pour faciliter la
manipulation, et leur volume varie de 5 000 à 15 000 litres. La hauteur de
l'eau ne dépasse pas 1 mètre et la densité est d'environ 2 000 à 2 500
alevins par mètre cube, ce qui indique une densité finale inférieure à 2 à 5
kg/m3 . Depuis quelques années, et grâce à la plus grande connaissance
acquise avec les techniques de filtration biologique, plusieurs installations
commencent à utiliser l'eau recirculée pour réaliser une régulation thermique
avec une consommation d'énergie moindre.
L'alimentation est réalisée à base d'aliments secs administrés ad li
vitum au début puis de l'ordre de 5 à 10 %. Le nombre de coups est
18
Élevage de brèmes
haut, et des chargeurs automatiques peuvent être utilisés. Certains couvoirs
choisissent de continuer à nourrir pendant 24 heures (pour lesquelles ils doivent
allumer les bassins la nuit).
Doseurs à vis et à
courroie
La survie est élevée, de l'ordre de 85 à 90 %, et la croissance est
élevé, avec un taux de croissance journalier de l'ordre de 5.
Il est important de les CLASSER périodiquement pour éviter le cannibalisme.
Comme les poissons sont si petits, les trieuses automatiques ne sont pas encore
utilisées et les trieuses sont généralement passives. Dans cette phase, il est
également important de prendre des précautions d'hygiène extrêmes, et l'utilisation
périodique de bains prophylactiques avec des substances telles que le formaldéhyde
ou le peroxyde d'hydrogène, de plus en plus utilisées au détriment des premiers, est courante.
La dose la plus courante est de 100 ppm en bains d'une heure.
La production de dorades royales a connu un boom soutenu au cours des 10
dernières années, à l'exception d'une baisse considérable survenue en 2004. En
2007, la production totale de dorades royales en Espagne était de 67 000 000.
d'alevins, dont 40% ont été produits en Andalousie, et les prévisions pour 2008
tournent autour de 72 millions. Le prix moyen par alevins est d'environ 0,23 e. Il est
également important de noter que l'Espagne dans son ensemble a un léger déficit
en alevins de daurade, c'est pourquoi elle doit les importer, principalement de France
et d'Italie.
Le nombre d'écloseries de dorade royale existant actuellement en Espagne
est de 9. Le cas des îles Canaries, deuxième communauté autonome, est paradoxal.
19
AURELIO ORTEGA
dans la production de dorades et, au contraire, n'a pas d'écloserie, elle doit
donc toutes les importer, principalement de la péninsule ibérique.
80
70
60
50
GOLDEN
(millions
d'unités)
FRY
40
30
20
dix
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008P
Source : Pisciculture marine en Espagne 2008, APROMAR.
engraissement
L'engraissement est généralement divisé en 2 phases : un premier pré
engraissement de 12 à 1520 grammes dans lequel un plus grand contrôle
est exercé sur les alevins provenant de l'écloserie, et l'engraissement lui
même qui va de 1520 g jusqu'à taille commerciale.
1. Préengraissement
Elle dure entre 45 et 120 jours, selon la température de l'eau.
A une température optimale de 2526 ºC, la croissance est assez rapide, et
les dorades atteindront 20 grammes en moins de 2 mois, puisqu'elles sont
capables de doubler de taille en 10 jours environ.
20
Élevage de brèmes
Pour la préculture, des réservoirs allongés en plastique ou en béton de type
raceway ou des réservoirs ronds en plastique ou en polyester sont normalement
utilisés. Les dimensions sont très variées : les allongées mesurent généralement
environ 5 à 10 m de long sur 1 à 2 m de large et les rondes mesurent généralement
3 à 6 mètres de diamètre. La profondeur est généralement de 1 à 1,5 mètre (c'està
dire des volumes un peu plus grands que ceux de la pépinière, mais toujours pas
très grands, entre 10 et 40 m3 de capacité).
L'alimentation se fait avec
Je pense sec. Le nombre d'alimentations
est élevé (4 à 6), le taux d'alimentation varie
de 3 à 8 %, et les taux de conversion sont
assez faibles, allant de 1,2 à 1,4 avec les
nouveaux aliments extrudés à haute teneur
énergétique, tandis qu'avec les aliments
comprimés traditionnels aliments granulés,
les indices étaient moins bons, de 1,5 à 1,8.
Il est habituel de travailler avec des
densités finales de 1020 kg/m3 , ce qui
implique la nécessité de débits d'eau assez
importants, de l'ordre de 12 renouvellements
par heure voire plus si les températures
les températures sont élevées. Cela est dû
au fait que les besoins en oxygène des
alevins de daurade sont importants, de
l'ordre de 300400 mg d' O2 /kg de poisson par heure, avec lesquels on peut estimer
un besoin de 100200 l d'eau (en fonction de la température, car plus la température
est élevée, plus la teneur en oxygène dissous dans l'eau est faible, et donc une plus
grande quantité d'eau est nécessaire) pour chaque kilogramme d'alevins et par
heure. Ces besoins peuvent être divisés par deux, voire moins, en injectant de
l'oxygène dans l'eau entrant dans les réservoirs, ce qui est actuellement l'option
choisie par la quasitotalité des exploitations. De plus, l'état de santé des poissons,
l'utilisation de la nourriture et la croissance sont meilleurs si l'on travaille à des
concentrations d'oxygène proches de la saturation.
21
AURELIO ORTEGA
Une autre technologie qui commence à être utilisée dans diverses installations est
la recirculation de l'eau. Avec elle, nous pouvons atteindre la température souhaitée sans
trop de coût énergétique et le besoin en eau de mer diminue considérablement. Nous
pouvons travailler avec des charges plus élevées et tout au long de l'année, mais
l'investissement initial est nettement plus élevé.
Pendant cette période, les classements avec les alevins sont assez fréquents, pour
constituer des lots homogènes avec lesquels commencer l'engraissement. Ces
classifications sont déjà réalisées avec des classificateurs automatiques auxquels peuvent
être couplés des compteurs de poissons. Pendant ce temps, les alevins sont assez
sensibles aux infections du type vibriose et autres.
En effet, de nombreux couvoirs vaccinent leurs alevins avant de les envoyer au
installation d'engraissement.
Jusqu'à il y a quelques années, il n'y avait pas d'installations de prégrossissement
à proprement parler, et une place spéciale était simplement aménagée dans les
installations d'engraissement. Mais le développement actuel des cages offshore a créé un
besoin d'installations de grossissement spécifiques. Les éleveurs en cage préfèrent
introduire des poissons de 20 grammes voire plus car ils sont plus résistants et supportent
mieux les fortes vagues de tempêtes.
Les changements nets sont moins fréquents, puisque le maillage est plus important, et
des lots plus homogènes sont introduits, en oubliant pratiquement de classer. Et cela a
son importance, car les travaux en cages en pleine mer sont plus complexes à réaliser. Et
comme la plupart des écloseries ne sont pas préparées à transporter les alevins qui
produisent jusqu'aux 20 g susmentionnés (en plus du fait que leur transfert serait très
coûteux), plusieurs installations spécialisées de préengraissement ont été implantées sur
notre côte qui achètent les alevins des écloseries avec 0,52 g et les engraisser jusqu'au
poids exigé par les différentes installations d'engraissement.
2. Engraissement
L'engraissement de brèmes est la principale pisciculture marine existante en Espagne. La
production en 2007 a dépassé 22 000 tonnes, soit une augmentation de 10 % par rapport
aux dorades produites en 2006. Les prévisions de production pour 2008 sont estimées à
25 000 tonnes. Concernant les installations, il y a environ 80 engraissements
22
Élevage de brèmes
dorades existant dans notre pays, bien qu'il soit important de souligner que
plusieurs d'entre elles combinent, ou peuvent combiner, la production de dorades
avec du bar, du thon ou du bar.
En Espagne, il y a une augmentation de la production en cage et une
stagnation de la production à terre. En 1990, seulement 17% de la production se
faisait en cage. En 1999, il y avait un total de 17 installations onshore qui
produisaient environ 45 % de la production espagnole, et un total de 27
installations offshore qui produisaient les 55 % restants. Mais alors que la
tendance est à l'augmentation du nombre de cages en mer, le nombre et la
capacité des installations à terre n'augmentent pas, de sorte que leur pourcentage
par rapport à la production totale diminue progressivement, et en 2006 la
production en cages représentait environ 85 % du total.
Le temps nécessaire pour atteindre la taille commerciale (350400 g) varie
de 13 à 16 mois, selon le moment où commence l'engraissement, bien que dans
les régions plus froides, il puisse atteindre 18 mois. Au contraire, aux Canaries,
l'engraissement se fait en environ 1112 mois ou environ 14 mois si on veut
étendre la croissance à 450500 g. Le taux de croissance thermique (CF3) varie
de 7 à 10 * 104.
Comparaison de croissance des brèmes (Med Iles Canaries)
600
500
400
Poids
(g)
300
200
100
0
0 2 4 6 8 dix 12 14 16 18
Temps (mois)
Le mois 0 correspond à avril
Avec. les îles Canaries
23
AURELIO ORTEGA
Les dorades tolèrent bien les températures entre 12 et 30 ºC, bien
que l'optimum se situe entre 23 et 25 ºC, et en dessous de 1314 ºC, elles
cessent pratiquement de se nourrir et la croissance peut s'arrêter. En
Méditerranée espagnole, une croissance lente est observée pendant les
mois de décembre à avril, coïncidant avec les mois de températures
inférieures à 1516 ºC dans l'eau. Les trois ou quatre mois de moins qu'il
faut aux dorades engraissées aux Canaries pour atteindre une taille
commerciale sont dus au fait que l'eau ne descend pas en dessous de 17 °
C, il n'y a donc pas de ralentissement de croissance hivernal qui se produit
en Méditerranée. Et ceci en supposant que l'engraissement commence au
début du printemps, que s'il commence à l'automne, il dure encore quelques mois.
Croissance des dorades en Méditerranée espagnole
450 30
400
25
350
300 20
250
15
Poids
(g)
200
150 dix
Température
(ºC)
100
5
50
0 0
fév abr juin juil oct nov
dés fév abr juin juil
mar depuis sep un mar
peut peut
Poids (g) Température (ºC)
L'aliment est exclusivement un aliment sec commercial. La ration
journalière varie entre 0,5 et 3,5% selon la taille du poisson et la
température. Les indices de conversion obtenus ont fluctué entre 2 et 3,
mais actuellement, l'utilisation d'aliments extrudés à haute teneur
énergétique a permis d'améliorer ces indices, qui peuvent varier entre 1,5
et 2.
Quant au nombre de fois qu'il est alimenté, cela dépend des
installations, de la taille des poissons et de la température de l'eau. Dans
24
Élevage de brèmes
En général, plus la taille est petite et plus la température est élevée (jusqu'à 2425 ºC), plus le
nombre de doses qui oscillent généralement entre 1 et 23 fois par jour est élevé.
La plupart des installations ajustent la consommation d'aliments aux tables d'alimentation
ou aux programmes informatiques offerts par les fournisseurs d'aliments pour animaux, bien
que le meilleur aliment soit ce que le poisson demande, c'estàdire celui fourni à satiété. Mais
pour les grands bacs ou cages, cela nécessite des systèmes d'alimentation à la demande qui
ne sont pas encore très sophistiqués. Par conséquent, des tables d'alimentation sont
généralement utilisées, bien que le personnel chargé de donner la nourriture puisse avoir une
certaine liberté pour faire varier ces quantités.
Un exemple de tableau fourni par Skretting pour l'un de leurs flux est présenté à la page
suivante.
Quant au nombre de fois qu'il est alimenté, cela dépend des installations, de la taille des
poissons et de la température de l'eau. En général, plus la taille est petite et plus la température
est élevée (jusqu'à 2425 ºC), plus le nombre de doses qui oscillent généralement entre 1 et
23 fois par jour est élevé.
Les brèmes sont des animaux relativement faciles à manipuler et à classer. La mortalité
pendant l'engraissement, tant dans les étangs que dans les cages, est généralement faible, de
l'ordre de 5 à 10 %, sauf si des maladies apparaissent. L'indice de condition varie de 1,5 à 2.
Quelques relations qui relient la croissance à la taille du poisson,
l'apport et la température sont :
Y = 0,0167 * X0,621 * e0,055.
C = 0,017 * X0,71 * e0,06*T.
Être:
Y = Poids gagné (poids en g/poisson et jour).
X = Poids (g).
C = Consommation alimentaire journalière (g d'aliment/poisson et jour).
T = Température.
25
AURELIO ORTEGA
EXCELLER
Aliment extrudé complet pour GOLDEN en 3 Périodes
Gilthead EXCEL est un aliment moyennement énergétique conçu pour nourrir les dorades à partir de 15 grammes. jusqu'à la taille commerciale.
Gilthead EXCEL est l'aliment à usage flexible inspiré de notre vaste expérience dans la nutrition des dorades. C'est le substitut actuel de l'aliment leader des
ventes en Méditerranée. Europe 22. Le concept à 3 périodes permet désormais de réduire davantage les coûts tout en maintenant le rendement alimentaire
typique. Il est recommandé pour tous les types d'installations aquacoles avec des conditions environnementales et des niveaux d'oxygène supérieurs à 5
ppm.
Ingrédients : farine de poisson, huile de poisson, tourteau de soja sans OGM,
type de conteneur
blé, huile de soja, vitamines et minéraux.
D2 EXCEL 1P
D4 EXCEL 2P
Const. analytique D2 (1P) J4 (2P) J6 (3P) J8 (TG) D6 EXCEL 3P
Protéine brute % 48,0 46,0 44,0 42,0 D8 Excel XL
Gras éprude % 20,0 21,0 22,0 22,0

Sacs de 25 kg.
% de cendres brutes 10,3 9,1 8,5 8,0
% de cellulose brute 1,2 1,4 1,5 1,7
Total % 1,3 1,2 1,1 1,05
Exemple d'impact
environnemental :
Énergie digestible
(un MJ/Kg.) 19,5 19,7 19,8 19,9 100 kg de Dorada EXCEP 3P

avec FCR supérieur à 1,55 produit :
Produit Ømm. Poids du poisson (gr.) Azote total (N) 5,10 dont N

D2 EXCEL 1P 2,5 1060 fécal 0,79 et N soluble 4,31.
D4 EXCEL 2P 4,0 60200
D6 EXCEL 3P 6,0 190600 Phosphore total (P) 0,80 dont P

fécal 0,56 et P soluble 0,24
D8 Excel XL 8,0 > 600
Tableau d'alimentation basé sur la température de l'eau (en pourcentage du poids vif) • Les pourcentages
d'alimentation sont purement indicatifs. • Il est toujours recommandé de nourrir "à volonté" avec l'utilisation
de caméras sousmarines.
Produit < 12ème 12e 14e 16e 18e 20e 22e 24e 26 28
D2 EXCEL 1P 1.0 1.4 1.9 2.4 3.1 3.5 3.6 3.3 2.5
D4 EXCEL 2P 0,8 1.2 1.5 1.9 2.2 2.4 2.6 2.3 1.8
l'appétit
selon
D6 EXCEL 3P 0,6 0,9 1.1 1.3 1.6 2.0 2.2 1.8 1.4
D8 Excel XL 0,4 0,6 0,7 0,9 1.2 1.4 1.5 1.3 0,8
Niveau minimum d'O2 5 ppm
DORADA EXCEL est un produit sans OGM (sauf 0,9% de contamination accidentelle possible)
26
Élevage de brèmes
2.2.1. Cultivé sur terre: La culture sur terre se fait dans des réservoirs
ou des étangs. Alors que dans le premier cas on pratique un type
d'aquaculture intensive, dans le second on pratique une aquaculture
extensive ou semiintensive. Les bassins d'engraissement sont
généralement rectangulaires ou carrés, en béton, creusés dans le sol, ou
mixtes (bétonterre) de centaines ou de milliers de m2 et d'une profondeur
d'environ 1 à 1,5 m. Les réservoirs sont généralement circulaires, en béton,
en polyester ou même en divers matériaux plastiques ou métalliques avec
une protection adéquate.
Les densités de culture vont de 0,22 kg/m3 dans des bassins en
terre extensifs où les renouvellements d'eau sont rares, jusqu'à 3040 kg/
m3 dans des bassins en ciment bien équipés de systèmes d'oxygène et à
fort renouvellement d'eau. Les besoins en oxygène pendant l'engraissement
sont d'environ 125175 mg d' O2 /kg de poisson par heure, et comme il est
recommandé de ne pas descendre en dessous de 56 ppm à la sortie du
réservoir, cela implique entre 50 et 100 litres d'eau par kg de poisson et
heure. Comme nous l'avons déjà mentionné dans le précroissance, ces
besoins sont considérablement réduits par l'utilisation d'oxygène liquide,
qui apporte également une plus grande croissance grâce à une utilisation
plus efficace des aliments. Les besoins en oxygène peuvent également
être liés à l'alimentation, nous parlons donc de 300 à 400 g d'oxygène/kg
d'aliment. Dans tous les cas, et pour une utilisation optimale de l'énergie
de l'aliment et de meilleures conditions zooprophylactiques, l'oxygène doit
être maintenu au plus près de la saturation.
27
AURELIO ORTEGA
Alors qu'en bassin les poissons ne sont pas calibrés, en élevage intensif en bassin les
poissons sont calibrés périodiquement afin de constituer des lots homogènes.
Au niveau de la curiosité, mentionnons que certaines expériences réalisées avec des
systèmes de recirculation qui maintiennent la température entre 20 et 24 ºC, permettent à la
dorade d'atteindre 500 grammes de poids en un peu moins d'un an.
La masse volumique maximale assurable dans les réservoirs est de 35 kg/m3 .
2.2.2. L'engraissement en cages : L'engraissement des dorades royales en cages est
actuellement l'option la plus largement choisie pour l'engraissement des dorades royales, et de
nouvelles installations d'engraissement de dorades royales n'ont pas été construites depuis
plusieurs années.
Les cages utilisées en Espagne sont basées sur les modèles scandinaves pour l'élevage
du saumon : des cages en polyéthylène haute densité, avec une double couronne de flottaison et
un rail supérieur. Ils ont un diamètre compris entre 16 et 25 mètres, et une profondeur de 1012
mètres de réseau. Cela suppose que chaque cage a un volume d'une capacité de 2 000 à 6 000
m3 .
28
Élevage de brèmes
En raison de divers facteurs (préservation des écosystèmes côtiers,
recherche d'une eau de meilleure qualité, interactions avec le tourisme, etc.),
la tendance actuelle est de localiser les installations loin de la côte, parfois
regroupées dans des polygones de cages, car des distances variables
pouvant atteindre plusieurs kilomètres . Cela a augmenté les coûts
d'installation, de sorte que les entreprises construisent des cages de plus en
plus grandes et augmentent le nombre de cages pour réduire les coûts de
production et compenser les coûts initiaux plus élevés.
L'engraissement commence par des poissons d'environ 20 g qui doivent
constituer des lots les plus homogènes possibles. Au début, des filets légers
avec un maillage d'environ 10 mm sont placés, qui peuvent être
progressivement remplacés par des filets plus grands, de 15 et 25 mm.
Auparavant, certaines installations situées dans des sites abrités pouvaient
effectuer le préélevage dans les mêmes cages, en utilisant des filets plus
petits, d'environ 4 mm de maillage.
En ce qui concerne les paramètres d'alimentation, de croissance et de
survie, ils sont généralement légèrement meilleurs que ceux obtenus dans
les installations terrestres. Cela est dû à la meilleure qualité de l'eau dans les
cages situées au large (forte teneur en oxygène et plus faible concentration
de contaminants), ce qui entraîne une plus grande croissance dans les cages.
Comme inconvénient, on peut mentionner l'exposition aux intempéries, ce
qui signifie que plusieurs jours par an, ils ne peuvent pas être nourris et qu'il
y a souvent une plus grande perte de nourriture qui peut entraîner une
détérioration quelque peu des taux de conversion. L'utilisation de systèmes
d'alimentation automatique améliore ces taux, et ces systèmes se poursuivent.
29
AURELIO ORTEGA
nue évolution pour ajuster l'administration des aliments à la demande des
poissons. Ces systèmes peuvent prendre l'alimentation à partir de silos situés
en mer avec une sortie sur chaque cage, ou il peut s'agir de systèmes
pneumatiques situés dans un bateau qui alimentent successivement toutes les cages.
Un autre problème rencontré par les éleveurs est que la dorade royale
grignote continuellement les filets des cages, ils doivent donc être très prudents
et méthodiques dans la recherche des trous qu'ils provoquent, car de nombreux
poissons peuvent s'échapper à travers eux. Il est conseillé d'utiliser, dans la
mesure du possible, des filets épais avec des traitements antifouling.
30
Élevage de brèmes
La densité maximale assurable dans le cas des cages est de 20 kg/m3 .
L'utilisation de cages pour l'engraissement entraîne la nécessité de bateaux
auxiliaires pour effectuer toutes les opérations d'élevage et d'opérateurs plongeurs
pour observer l'état des poissons et extraire les spécimens morts et entretenir les
installations. Le navire doit disposer d'une grue et d'un pont aussi diaphane que
possible pour les opérations effectuées en mer, ainsi que d'un espace pour
charger les aliments et les poissons lorsqu'ils sont pêchés. Les tâches de
classification et de modification des réseaux doivent également être effectuées à
partir de celuici. Les plus utilisés sont du type catamaran.
31
AURELIO ORTEGA
Chaque cage à poissons de taille commerciale peut contenir entre 30
et 120 tonnes de dorades, ce qui rend les opérations de pêche complexes
et nécessite de pêcher à l'intérieur de la cage, avec un stress conséquent
pour les poissons. Les grandes entreprises qui ont plusieurs installations,
32
Élevage de brèmes
Ils commencent même à envisager d'avoir des bateaux et des
équipages spéciaux dédiés à chacune des tâches (changement de filet,
pêche, etc.).
Production
La production de dorades en Méditerranée a connu un essor vertigineux
ces quinze dernières années, passant de moins de 10 000 tonnes en
1991 à plus de 150 000 en 2007, ce qui implique pratiquement une
croissance annuelle soutenue de 20 %, sauf en 2002 et 2004.
Par pays, le principal producteur est la Grèce, qui monopolise 55
% de la production. Viennent ensuite la Turquie et l'Espagne avec près
de 15 % de la production chacun. Ces 3 pays avec l'Italie représentent
plus de 90% de la production mondiale de dorade.
180.000
Autres
160.000
Tunisie
Malte
140.000
Croatie
le Portugal
120.000 Chypre
France
100.000 Israël
Egypte
Italie
80.000
Espagne
Turquie
60.000
Grèce
40.000
L'AQUACULTURE
PRODUCTION
MONDIALE
D'OR
(Tm.)
DE
20.000
0
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008P
33
AURELIO ORTEGA
La production aquacole de dorades en Espagne en 2007 était de 22 320 tonnes,
soit 10,4 % de plus qu'en 2006. Les prévisions pour 2008 indiquent une nouvelle
augmentation de cette production pour atteindre 25 000 tonnes.
En 2007, la Communauté valencienne – avec 34% du total – a dominé
production, suivies des îles Canaries (26%), de l'Andalousie (18%), de Murcie (13%) et
de la Catalogne (9%). Il est important de souligner que la production des Communautés
Autonomes a subi un changement significatif ces dernières années. Ainsi, jusqu'en 2004,
l'Andalousie était le principal producteur de dorades, mais la tendance amorcée il y a
plusieurs années à pratiquer l'engraissement en cages marines, renforcée par la
tendance actuelle à l'augmentation de la taille des installations, a fait que Valence et les
îles Canaries sont actuellement les deux premières Communautés autonomes en
production (En 2006, la production moyenne des installations de la Communauté
valencienne était d'environ 420 Tm, tandis qu'en Andalousie, la production n'atteignait
pas 130 Tm en moyenne).
30.000 45%
40%
25.000
35%
20.000 30%
25% Variation
annuelle
(%)
Production
GOLDEN
(Tm.)
15.000
20%
10.000 15%
dix%
5.000
5%
0 0%
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008P
34
Élevage de brèmes
Communauté
Andalousie
Valencien
18,1%
34,4%
Îles Canaries
25,5%
Murcie
Catalogne
13,3%
8,7%
Production agricole nationale de dorade période 1 5200
18.000.000
16.000.000
14.000.000
12.000.000
10.000.000
Tm
8.000.000
6.000.000
4.000.000
2.000.000
0,00
1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005
ANS
Source : JACUMAR.
35
AURELIO ORTEGA
Commercialisation
Le prix de la dorade d'élevage produite en Europe a connu une
tendance à la baisse depuis le milieu des années 1990, qui s'est
accentuée à partir de 1999, pour atteindre un creux dans les
années 20012002, où il s'est établi autour des 4 e/kg. En 2003, il
a considérablement augmenté jusqu'à atteindre presque 5 e/kg ;
depuis, elle a progressivement diminué (plus de 4,5 e/kg en 2006)
et a connu une baisse significative en 2007 pour être inférieure à 4
e/kg, actuellement environ 95 % des dorades commercialisées en
Europe.
180.000 7 et
Production Prix/Kg.
160.000
6 et
140.000
5 et
120.000
4 et
100.000 Prix
Kg)
( e/
80.000
Production
Dorade
(Tm.)
3 et
60.000
2 et
40.000
1 et
20.000
0 0 et
1996 1997 1999 1998 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008P
36
Élevage de brèmes
En Espagne, le prix moyen en première vente était de 4,3 e/kg,
légèrement inférieur à celui de 2006. Il est intéressant de souligner les
variations saisonnières existantes, qui font fluctuer le prix de plus de 1 e selon
les saisons (au printemps et l'été où la demande est la plus forte peut monter
jusqu'à 55,5 e), tandis que dans les mois précédant l'hiver où se concentre
l'offre la plus importante, le prix ne dépasse guère 4 e/kg.
L'Espagne est le premier marché européen de la dorade, sur lequel, en
plus de sa propre production, quelque 15 000 tonnes ont été importées en
2007 de Grèce, de Turquie, du Maroc et de France (environ 40 % de la dorade
consommée en Espagne). Pour cette raison, seule une petite partie de la
production espagnole de cette espèce est destinée à l'exportation.
Au niveau commercial, la commercialisation est pratiquement entièrement
entière et fraîche et s'effectue principalement dans les grands magasins et les
supermarchés.
7,0
6,5
6,0
5,5
5,0
DORADA
Prix
Kg.)
( e/
4,5
4,0
3,5
3,0
2003 2004 2005 2006 2007

2,5
2,0
3
AURELIO ORTEGA
Pathologie
LYMPHOCYSTE : Maladie produite par un iridovirus et constituée de nodules
blancs ou gris qui apparaissent à la surface du poisson.
Elle est plus fréquente en été et est considérée comme une maladie bénigne, car
elle n'entraîne généralement pas de mortalité. Il n'y a pas de traitement spécifique,
et il peut s'améliorer avec l'administration d'immunostimulants ou avec l'amélioration
des conditions générales de culture.
PASTEURELLOSE: C'est l'une des pathologies les plus importantes qui
affectent l'élevage de la dorade. Elle est causée par la bactérie Photobacterium
damselae sousespèce piscicida (précédemment classée comme Pasteurella
piscicida, d'où le nom de la maladie). Elle survient avec des températures de l'eau
supérieures à 18 ºC et peut se présenter comme une maladie aiguë, avec une
mortalité élevée, ou comme une maladie chronique avec une mortalité dans
goutte. Extérieurement, il ne présente pas de symptômes différentiels, et au
niveau interne, seule une inflammation de la rate peut être observée, qui présente
parfois des granules blanchâtres. Ainsi, il est diagnostiqué par l'isolement de la
bactérie. Elle est traitée par des antibiotiques oraux : quinolones, sulfamides
potentialisés au triméthoprime, oxytétracycline et florfénicol. Il existe aussi des vaccins.
FLEXIBACTÉRIOSE : Plus fréquente en hiver et au printemps, elle est
causée par Tenacibaculum maritimun, anciennement Flexibacter maritimus.
Maladie facilement reconnaissable car elle provoque des zones nécrotiques sur la
peau et la nageoire caudale, qui peuvent également affecter les branchies. Dans
les frottis provenant de zones endommagées, on peut voir des bactéries, qui sont
allongées et flexibles et ont tendance à s'agglutiner. La porte d'entrée du poisson
sont de petites blessures ou des érosions de la peau. Il n'existe pas de vaccin, et
le traitement repose sur des antibiotiques oraux (sulfamides potentialisés,
oxytétracyclines ou florfénicol) associés à des bains (formol, eau oxygénée ou oxytétracycline).
VIBRIOSE : Causée par Photobacterium damselae sousespèce da mselae
(anciennement Vibrio damselae), c'est une vibriose qui touche principalement le
tube digestif. Il se produit en été, avec des températures élevées ; Extérieurement,
les dorades ont un estomac distendu, et intérieurement on observe une congestion
et une dilatation du tube digestif. Il n'y a pas de vaccins et elle se traite avec les
mêmes antibiotiques que la pasteurellose.
38
Élevage de brèmes
EPITHELIOCYSTIS : Causée par des bactéries du type Clamydias, c'est une
maladie qui survient surtout en hiver et qui survient sans mortalité ; seules les
infections très graves dans lesquelles ils observent des kystes branchiaux peuvent
entraîner une certaine mortalité due à des difficultés respiratoires.
Il n'y a pas de traitement.
MALADIE MARINE DES POINTS BLANC : Causée par Cryptocaryon irritans,
qui est un protozoaire cilié qui affecte de nombreuses espèces marines. Le parasite
a un cycle complexe mais il n'y a pas d'hôtes intermédiaires. C'est une maladie qui
survient audessus de 19 ºC, avec un développement asynchrone des différentes
phases du cilié (trophonte, qui infecte les branchies et la peau, tomont qui quitte le
poisson et s'enkyste, et thym, qui sont les formes infectantes).
Il se produit avec des épidémies de mortalité élevée; les symptômes
comprennent des poissons léthargiques avec des difficultés respiratoires et sans
appétit et peuvent avoir une opacité de la cornée et de nombreuses taches blanches sur la peau.
Les traitements à base de bains de formol ou de sulfate de cuivre sont peu
efficaces. Les baisses de salinité ou de température sont un peu plus importantes,
mais il n'est pas toujours possible de les appliquer. Il semble que les traitements
préventifs à base de vitamine C et d'immunostimulants donnent un certain résultat,
mais c'est encore aujourd'hui l'un des principaux problèmes dans de nombreux
établissements.
D'AUTRES PARASITES EXTERNES qui causent des problèmes chez la
dorade sont Amyloodinium ocellatum, un dinoflagellé parasite des branchies et de la
peau, Furnestinia echeneis et Sparycoyile chysophiri, des douves monogènes qui
parasitent les branchies. Tous sont particulièrement virulents en ve
l'eau.
PARASITOSE INTERNE: Parmi eux, on peut citer les mixosporidos tels que
Enteromyxum leei, qui peuvent être transmis directement de poisson à poisson et qui
provoquent une mortalité chronique plus fréquente chez les poissons adultes
caractérisée par une distension abdominale et des saignements intestinaux.
Également maladie des branchies blanches, anémie causée par les trématodes de
la famille des Sanguinicolidae qui vivent dans le cœur et les reins et libèrent des
œufs qui se rendent aux branchies par le sang.
39
MERCI
Alicia García et Emilia Abellán (Centro Oceanográfico
de Murcia) pour les photos et suggestions fournies.
Javier León (Culmamur), Gabriel Calvo (Biomar)
pour les données fournies.
Carlos Zarza, Fernando Sanz et Alexandre Pires
(Skretting) pour les graphiques, les tables
d'alimentation et les informations fournies.
41
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2008. 72p.
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44

Cultivo Dorada

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3,5 0,05 1 18 18 3,5 méthode standard 10 Densité de 100 000/m3 ou 1,0 million/10m3

9 19 167 7 standard 100 méthode standard

10 19 186 10 méthode standard 140 méthode 10

11 19 205 10 standard 160 méthode standard

12 19 224 10 méthode standard 180 méthode 10

13 19 243 10 standard 180 méthode standard

14 19 262 10 méthode standard 220 méthode 10

15 19 281 10 standard 260 méthode standard

16 19 300 20 méthode standard 26 méthode 10

17 19 319 20 standard 300 méthode standard 10

18 19 338 20 300 10

19 19 357 20 10

6 2,5 20 19 376 20 10 0,2 10 Co­alimentation

9,2 11,7 35 21 678 27 160 0,3 0,2 dix LA PHASE 1

36 21 699 27 160 0, 0,2 dix LA PHASE 1

37 21 720 40 160 2 0,2 0,2 dix LA PHASE 1

38 21 741 40 160 0,6 dix LA PHASE 1

39 21 762 40 120 0,8 dix NIVEAU 2

10,5 19,2 40 21 783 40 120 0,8 10 NIVEAU 2

16 90 55 21 1098 55 0,7 0,8 dix

HEURE Co­alimentation PHASE 1 PHASE 2 PHASE 3 PHASE 4 Post­Destété

0800 0800 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

0830 régime sec régime sec régime sec régime sec

0900 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA alimentation sèche alimentation

1000 sèche régime sec

1100 1100 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

1200 ARTEMIA régime sec

1300 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

1400 1400 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

1430 régime sec régime sec régime sec

1500 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec

1600 1600 régime sec régime sec régime sec

1700 1700 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

1730 régime sec régime sec régime sec

1800 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec

1900 régime sec régime sec régime sec

2000 2000 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

2030 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

2100 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA

0100 0100 régime sec

0200 régime sec régime sec régime sec régime sec régime sec

0300 régime sec régime sec régime sec régime sec

0400 ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA ARTEMIA régime sec régime sec

0700 0700 régime sec

Gras éprude % 20,0 21,0 22,0 22,0

% de cellulose brute 1,2 1,4 1,5 1,7

Total % 1,3 1,2 1,1 1,05

(un MJ/Kg.) 19,5 19,7 19,8 19,9 100 kg de Dorada EXCEP 3P

Produit Ømm. Poids du poisson (gr.) Azote total (N) 5,10 dont N

D­4 EXCEL 2P 4,0 60­200

D­6 EXCEL 3P 6,0 190­600 Phosphore total (P) 0,80 dont P

Produit < 12ème 12e 14e 16e 18e 20e 22e 24e 26 28

2003 2004 2005 2006 2007

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