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Les villes africaines, de plus en plus peuplées, connaissent des transformations rapides » (C.

Nallet,
2018, p. 4). « L’accélération du phénomène d’urbanisation observée ces dernières années dans les
grandes agglomérations en Afrique n’est pas sans conséquence sur la mobilité urbaine. Selon le rapport
du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, plus de la moitié de la
population mondiale vivait en ville en 2015 » (UN, 2015, p. 17). « L’extension accélérée et ininterrompue
des villes africaines a conduit les institutions internationales et les politiques à financer de nombreux
projets de voiries urbaines pour renforcer le réseau routier existant mais aussi supprimer des points de
congestion ou des goulots d’étranglements routiers » (AFD, 2015, p. 3).

Le transport de marchandises, longtemps considéré comme source de nuisances en milieu urbain, car
consommateur d’espace, de pollution de tout genre, de risques d’accidents, fait désormais l’objet d’une
approche mieux équilibrée. « En effet, l’acheminement des marchandises en provenance ou à
destination de la ville est nécessaire à l’activité économique et à son dynamisme » (CERTU, 2013, p. 5). «
Le développement des systèmes de transport constitue un défi permanent pour satisfaire les besoins de
mobilité, soutenir le développement économique et participer à l’économie mondiale » (E. Winsou,
2012, p. 52).

« Ce processus d’urbanisation s’accompagne d’un développement polarisé, entrainant une interrelation


entre l’urbain et le périurbain » (R. Laugier, 2012, p. 1). « Plus de 10 % du PIB et plus de 90% des
déplacements de personnes et de marchandises sont portés par le secteur des transports » (UE, 2011, p.
47). Toutefois, la performance du service routier n’est pas toujours satisfaisante malgré le rôle joué par
le transport dans la facilitation du mouvement des populations, des biens et des services à l’intérieur
d’un espace donné.

Dans la ville de Bohicon, les déplacements de populations et les acheminements nécessaires à leurs
activités économiques jouent un rôle essentiel dans la conquête et l’organisation de l’espace. « Les
infrastructures de transport stimulent l’activité économique et le développement des échanges,
l’unification des marchés de capitaux, la mondialisation du réseau de production et de distribution des
marchandises » (I. Abdou, 2005, cité par R. Lohou, 2017, p. 8). Le même auteur renchérit : « Dans la
commune de Bohicon, la route assure 80% des déplacements et intervient comme un vecteur primordial
d’écoulement des produits agricoles, de circulation des personnes et des biens, et de la facilitation des
échanges » (R. Lohou, 2017, p. 15). En dehors de la route Nationale Inter-Etat N° 2 reliant Cotonou aux
voisins du nord (Niger, Burkina Faso) et la route inter état N° 9 reliant la Commune de Bohicon au Togo à
l’ouest et le Nigeria à l’est, toutes les pistes sont difficilement praticables en saison de pluie. Un élément
caractéristique de cette atrophie du secteur des transports révèle que, jusqu’à ce jour, les quatre (4)
localités suivantes de production agricole Avogbana, Lissezoun, Ouassaho et Sodohomé ne sont

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