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DM N°2
Plancher mixte
CORRIGÉ
La vérification des sections est conduite sur une poutrelle métallique IPE 330 associée à une dalle en béton de
2 m de largeur brute pour 12 cm d’épaisseur.
Géométrie :
Hauteur ha = 330 mm
Largeur de semelle bf = 160 mm
Epaisseur de semelle tf = 11,5 mm
Rayon du congé de raccordement r = 18 mm
Epaisseur de l’âme tw = 7,5 mm
Aire 𝐴𝑎 = 6260 mm²
9 4
Inertie d’axe fort 𝐼𝑦𝑎 = 0,1177 10 mm
6 3
Module plastique de flexion 𝑊𝑝𝑙,𝑦𝑎 = 0,8043 10 mm
Section réduite d’effort tranchant 𝐴𝑣𝑧 = 3081 mm²
La poutre résiste avec un comportement « acier seul » (la dalle en béton ne participe pas à la résistance). Elle
est posée sur 3 appuis du fait de la présence de l’étai à mi-portée. Dans ce schéma statique, la section
résistante « acier seul » doit reprendre le poids propre de l’acier et celui du béton au coulage, soit une charge
3 3
uniformément répartie de 6 260 mm² x 77 kN/m + 2 m x 12 cm x 25 kN/m = 0,482 + 6 = 6,482 kN/m.
La courbe ci-dessous illustre la distribution des moments de flexion d’axe fort avec les valeurs (en kN.m)
minimales et maximales le long de la poutre.
(attention : les conventions de signe sont inversées sur les courbes de moment)
Figure 1 : Variation des moments de flexion (en kN.m) sous poids propre acier + béton (avec l’étai central)
Mmax = 6,58 kN.m à une distance x = 3/8 * 7,6/2 = 1,425 m de l’appui d’extrémité
La contrainte de flexion maximale sous ELU dans la charpente est largement vérifiée :
𝑀𝑣 9 4 𝑓𝑦
𝜎1,𝑖𝑛𝑓 = −𝜎1,𝑠𝑢𝑝 = = (1,35 x 11,7 kN.m) x (0,33m/2) / 0,1177 10 mm = 22,14 MPa ≤ = 235 MPa
𝐼𝑦𝑎 𝛾𝑀0
La courbe ci-dessous illustre la distribution des efforts tranchants (en kN) correspondant à ce moment.
Figure 2 : Variation des efforts tranchants (en kN) sous poids propre acier + béton (avec l’étai)
La réaction d’appui sur l’étai s’en déduit (différence des efforts tranchants de part et d’autre de l’étai) :
Le cisaillement sous ELU est aussi largement justifié dans la poutre métallique :
𝑓𝑦
V1 = 1,35 x 15,4 kN = 20,8 kN ≤ 𝐴𝑣𝑧 = 3081 mm² 235/√3 = 418 kN
𝛾𝑀0 √3
Une fois que le béton a fait sa prise, la section résistante de la poutre devient celle du comportement mixte
acier/béton (avec un coefficient d’équivalence n=12). L’étai est alors retiré. Le système statique prend sa
configuration définitive (1 travée isostatique de 7,6 m). Cette suppression de l’étai se traduit par l’application
sur le nouveau système statique d’une charge ponctuelle égale et opposée à la réaction d’appui sur l’étai dans
la configuration statique précédente (principe action/réaction), soit 30,78 kN à mi-portée.
Les 2 figures suivantes illustrent les moments de flexion (en kN.m) et les efforts tranchants (en kN)
apparaissant dans la poutre lors de cette suppression.
𝑄𝐿 𝑄
Mmax = = 30,78 x 7,6/4 = 58,5 kN.m au niveau de l’étai (mi-portée) et Vmax = = 15,39 kN
4 2
Figure 3 : Variation linéaire du moment de flexion (en kN.m) lors de la suppression de l’étai
La portée équivalente Le est la distance entre points de moment nul. Dans le cas d’une poutre isostatique, il
s’agit donc de la portée, Le = L = 7,6 m.
Sans avoir dimensionné la connexion, on suppose qu’il y a une seule rangée longitudinale de connecteurs,
centrée sur l’âme de la poutre métallique, alors b0 = 0.
Par symétrie, be2 = be1 et par suite, la largeur efficace à mi-portée de la poutre mixte (pour la section étudiée la
plus sollicitée) vaut : beff = b0 + be1 + be2 = 0 + 2 x 0,95 = 1,9 m < 2 m.
𝐴𝑐,𝑒𝑓𝑓
𝐴𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 𝑧𝐺,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = 𝐴𝑎 𝑧𝐺𝑎 + 𝑧𝐺𝑐
𝑛
D’où 𝑧𝐺,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = (6260x330/2 + 1900x120/12 x (330+120/2)) / 25260 = 334,24 mm par rapport à la face
inférieure de la semelle inférieure. Cette valeur est supérieure à 330 mm donc l’ANE se situe dans la dalle en
béton.
On reprend l’équation des moments statiques en considérant qu’une hauteur z (inconnue et < 120 mm) de
dalle est comprimée et que le béton tendu ne participe pas à la résistance mécanique :
ℎ𝑎 2 1 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑧 3 𝑧 2
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = 𝐼𝑦𝑎 + 𝐴𝑎 ( + ℎ𝑐 − 𝑧) + [ + 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑧 ( − 𝑧) ]
2 𝑛 12 2
𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑧 2
𝐴𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = 𝐴𝑎 + = 6260 mm + 1900 mm x 115,7 mm / 12 = 24 579,2 mm²
𝑛
𝑀𝑣 6 4
𝜎2,𝑖𝑛𝑓 = = (1,35 x 58,5 kN.m) x – (120-115,7+330) / 358,6 10 mm = - 73,62 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑀𝑣 6 4
𝜎2,𝑠𝑢𝑝 = = (1,35 x 58,5 kN.m) x – (120-115,7) / 358,6 10 mm = - 0,95 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
1 𝑀𝑣 6 4
𝜎2,𝑐 = = (1,35 x 58,5 kN.m) x 115,7mm / 12 x 358,6 10 mm = 2,12 MPa
𝑛 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
Lors du démontage de l’étai central, la poutre mixte prend une flèche à mi-portée :
Le système statique et la section résistante (comportement mixte avec n = 12) sont inchangés par rapport à la
phase précédente. La charge appliquée vaut 0,9 + 0,5 + 1,5 = 2,9 kN/m² sur 2 m de large de dalle associée à la
poutrelle IPE330 calculée, soit une charge linéique de 5,8 kN/m.
𝑞𝐿2 2
Mmax = = 5,8 7,6 /8 = 41,876 kN.m à mi-portée
8
𝑞𝐿
V= = 5,8 7,6/2 = 22,04 kN sur appui
2
𝑀𝑣 6 4
𝜎3,𝑖𝑛𝑓 = = (1,35 x 41,87 kN.m) x – (120-115,7+330) / 358,6 10 mm = - 52,69 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑀𝑣 6 4
𝜎3,𝑠𝑢𝑝 = = (1,35 x 41,87 kN.m) x – (120-115,7) / 358,6 10 mm = - 0,68 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
1 𝑀𝑣 6 4
𝜎3,𝑐 = = (1,35 x 41,87 kN.m) x 115,7mm / 12 x 358,6 10 mm = 1,52 MPa
𝑛 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
5 𝑞𝐿4
Flèche à mi-portée due aux charges d’exploitation : 𝛿3 = = 3,35 mm
384 𝐸𝑎 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
PHASE 4 : RETRAIT
Le retrait est appliqué sur la structure isostatique. Il ne crée pas de sollicitations, mais uniquement des
contraintes auto-équilibrées dans chaque section mixte et une déformation globale de la poutre de plancher
(flèche maximale à mi-portée).
-4
Niso = 𝐸𝑐𝑚 𝜀𝑟 𝐴𝑐 = 210000/12 x 2 10 x 2 m x 0,12 m = 840 kN
ℎ𝑐
Miso = Niso (𝑧 − ) = 840 kN (115,7 – 120/2) = 46,8 kN.m
2
𝑀𝑖𝑠𝑜 𝐿2
Flèche à mi-portée due au retrait : 𝛿𝑖𝑠𝑜 = = 4,49 mm
8𝐸𝑎 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑁𝑖𝑠𝑜 𝑀𝑖𝑠𝑜 𝑣 2 6 4
𝜎4,𝑖𝑛𝑓 = + = 840 kN /24 579,2 mm + 46,8 kN.m x – (120-115,7+330) / 358,6 10 mm
𝐴𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑁𝑖𝑠𝑜 𝑀𝑖𝑠𝑜 𝑣 6 4
𝜎4,𝑠𝑢𝑝 = + = 34,17 MPa + 46,8 kN.m x (115,7-120) / 358,6 10 mm = 34,17 - 0,56 = 33,61 MPa
𝐴𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
Le dernier cas de charge appliqué est une charge répartie de 5 kN/m² sur le plancher en comportement mixte,
soit 5 x 2 m = 10 kN/m le long de la poutre calculée.
𝑞𝐿2 2
Mmax = = 10 7,6 /8 = 72,2 kN.m à mi-portée
8
𝑞𝐿
V= = 10 7,6/2 = 38 kN sur appui
2
5 𝑞𝐿4
Flèche à mi-portée due aux charges d’exploitation : 𝛿5 = = 5,77 mm
384 𝐸𝑎 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑀𝑣 6 4
𝜎5,𝑖𝑛𝑓 = = (1,5 x 72,2 kN.m) x – (120-115,7+330) / 358,6 10 mm = - 100,96 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑀𝑣 6 4
𝜎5,𝑠𝑢𝑝 = = (1,5 x 72,2 kN.m) x – (120-115,7) / 358,6 10 mm = - 1,30 MPa
𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
1 𝑀𝑣 6 4
𝜎5,𝑐 = = (1,5 x 72,2 kN.m) x 115,7mm / 12 x 358,6 10 mm = 2,91 MPa
𝑛 𝐼𝑦,𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
Pour un plancher de bâtiment, la combinaison ELU s’écrit 1,35 G + 1,0 S + 1,5 Q. L’analyse élastique consiste à
ajouter les diagrammes de contraintes calculées pour les 5 phases précédentes et de comparer le résultat aux
limites de résistance autorisées.
La section à mi-portée est la plus sollicitée. L’ANE est dans le béton et l’ensemble de l’acier est tendu ce qui
garantit une classe 1 à la section mixte. Elle peut être justifiée par une analyse de section plastique (voir plus
loin). Dans un premier temps, on réalise une analyse de section élastique en cumulant les contraintes suivant
l’historique de construction.
On vérifie bien que -214,6 MPa est supérieur à fy/𝛾𝑀0 = -235 MPa pour l’acier et que 6,86 MPa < fck/𝛾𝐶 =
20 MPa pour le béton.
On note que -11,7 + 58,5 = 46,8 kN.m sous l’action du poids propre et de l’enlèvement de l’étai. Cette valeur
s’obtient aussi en appliquant directement le cas de charge de poids propre seul sur le système statique final :
𝑞𝐿2 2
Mmax = = 6,482 kN/m 7,6 /8 = 46,8 kN.m à mi-portée
8
L’historique de construction n’influence pas les sollicitations, mais influence les contraintes dans les différentes
fibres qui doivent être sommées dans le respect de l’enchaînement des phases de construction et de la
combinaison de charges.
𝑓𝑦
𝐹𝑎 = 𝐴𝑎 = 6 260 mm² x 235 MPa/1,0 = 1471 kN
𝛾𝑀0
0,85𝑓𝑐𝑘
𝐹𝑐 = 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 = 1,9 m x 0,12 m x 0,85 x 30 MPa / 1,5 = 3876 kN
𝛾𝐶
Les armatures longitudinales ont un diamètre de 10 mm et sont enrobées par 25 mm de béton. Elles sont dans
l’épaisseur de béton comprimé et non considérées dans le calcul du moment résistant plastique de la section.
ℎ𝑎 𝑧𝐴𝑁𝑃
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝐹𝑎 ( + 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 − ) = 1471 kN x (0,330 m/2 + 0,12 m – 0,0455/2 m) = 385,8 kN.m
2 2
La section est donc justifiée (MEd = 277,3 kN.m < Mpl,Rd = 385,3 kN.m).
𝑓𝑦 1 235 1
𝑉𝑅𝑑 = 𝐴𝑣𝑧 = 3081 mm² = 418 kN
√3 𝛾𝑀0 √3 1,0
Cette résistance est atteinte car l’âme ne risque pas de voiler sous cisaillement, en effet elle vérifie le critère :
𝑉𝑅𝑑
On constate aussi que 𝑉𝐸𝐿𝑈 ≤ donc il n’y a pas de risque d’interaction M-V (de toute façon, dans la section
2
sur appui, le moment est nul).
A mi-portée, les flèches ont été calculées lors de l’analyse de la question 1 pour chaque cas de charge
élémentaire. La flèche ELS vaut 1,0 (0 +3,74 mm + 3,35 mm) + 1,0 (4,49 mm) + 1,0 (5,77 mm) = 17,35 mm.
La flèche maximale du plancher (voir support amphi n°4) ne doit pas excéder L/200 = 38 mm sous ELS. Le
critère est donc vérifié.
Cette vérification suppose une connexion complète à l’interface acier/béton. Si la connexion est partielle, la
flèche est augmentée en fonction du degré de connexion (voir polycopié p. 45). Voir question 3.
QUESTION 3
CONNEXION COMPLETE
La connexion est sollicitée à partir du moment où le béton a fait prise (comportement mixte). Elle est soumise
au cas de charge créé par l’enlèvement des étais et aux charges d’exploitation. Pour déterminer la distribution
des connecteurs le long d’une des poutres, on suppose que la résistance plastique est atteinte en travée et sur
appui interne (situation la plus défavorable pour le glissement à l’interface).
0,85𝑓𝑐𝑘
- Effort de glissement : 𝐹𝑔 = 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 − 0 = 1,9 m x 0,12 m x 0,85 x 30 / 1,5 = 3876 kN
𝛾𝐶
- Nombre de goujons sur L/2 = 3,8 m : N = 3876 / 74,3 = 52,2 soit 53 goujons
- Pas des goujons : 2 goujons par rangée, espacées de 130 mm
235
𝑒𝑚𝑎𝑥 = 𝑚𝑖𝑛 (800 𝑚𝑚; 4 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 ; 22𝑡𝑓𝑠 √ ) = min (800 ; 480 ; 253) = 253 mm > 130 mm OK !
𝑓𝑦
Espacement longitudinal minimal entre les rangées de 2goujons : 𝑒𝑚𝑖𝑛 = 5𝑑 = 5 x 19 = 95 mm < 130 mm OK !
235
25 𝑚𝑚 ≤ 𝑒𝐷 ≤ 9𝑡𝑓𝑠 √ = 144 𝑚𝑚
𝑓𝑦
Dans la largeur de semelle (𝑏𝑓𝑠 = 160 mm), on retient par exemple 𝑒𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠 = 80 mm, et alors eD = 40 mm.
CONNEXION PARTIELLE
Le calcul de dimensionnement est cette fois basé sur le moment sollicitant ELU à mi-portée, soit 𝑀𝐸𝑑 =
277,3 kN.m, au lieu du moment résistant plastique (𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 385,8 kN.m).
𝑁
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑟𝑒𝑑 = 𝑀𝐸𝑑 = 277,3 kN.m avec un degré de connexion tel que :
𝑁𝑓
𝑁 𝑀𝐸𝑑 −𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑎
= = (277,3 – 189) / (385,8 – 189) = 0,45 > 0,4
𝑁𝑓 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 −𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑎
Il est donc possible en connexion partielle de réduire le nombre de goujons à 0,45 x 53 = 24 goujons sur 3.8 m.
C’est-à-dire 12 rangées de 2 goujons espacées de 300 mm.
INCIDENCE A L’ELS
La connexion partielle entraîne une augmentation de la flèche à mi-portée. Voir polycopié p. 110. Elle devient :
𝑁
1−
𝑁 𝑁
𝛿 = 𝛿𝑓 [1 + 𝑘 𝛿𝑎 𝑓] avec = 0,45 et :
−1 𝑁𝑓
𝛿𝑓
5𝑞𝐿4
Superstructures : 𝛿3,𝑎 = = 10,2 mm
384 𝐸𝑎 𝐼𝑦𝑎
𝑀𝑖𝑠𝑜 𝐿2
Retrait : 𝛿𝑖𝑠𝑜 = = 13,7 mm
8𝐸𝑎 𝐼𝑦𝑎
5 𝑞𝐿4
Charge d’exploitation : : 𝛿5,𝑎 = = 17,6 mm
384 𝐸𝑎 𝐼𝑦𝑎
CONNEXION COMPLETE
On néglige la résistance du béton situé dans les rainures du bac. Donc l’épaisseur de béton participant à la
résistance est 120 – 55 = 65 mm au-dessus des rainures.
𝑧𝐴𝑁𝑃 = 45,5 mm < 65 mm donc le diagramme plastique déterminé à la question 1 est toujours applicable et le
moment résistant plastique vaut 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 385,8 kN.m en présence du bac.
0,85𝑓𝑐𝑘
- Effort de glissement : 𝐹𝑔 = 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 − 0 = 1,9 m x 0,065 m x 0,85 x 30 / 1,5 = 2099 kN
𝛾𝐶
- Nombre de goujons sur L/2 = 3,8 m : N = 2099 / 28 = 75 HVB 95 au minimum
Dans la largeur de la semelle, on peut disposer au maximum 3 connecteurs HILTI (car la condition géométrique
sur l’espacement transversal minimal pour 4 connecteurs n’est pas respectée : 3 x 50 mm +24,3 > bf = 160 mm).
Les rainures du bac sont espacées de 150 mm donc sur 3,8 m on ne peut disposer au maximum que
3,8m/0,15m = 25 rangées de 3 HVB95 soit 75 HVB95 au maximum.
Donc la réalisation d’une connexion complète est tout juste possible avec des cornières HILTI HVB95.
CONNEXION PARTIELLE
Le moment sollicitant est plus faible car il faudrait enlever le poids du béton qui n’est pas mis en œuvre dans le
vide des rainures du bac.
Dans la suite, on conserve toutefois 𝑀𝐸𝑑 = 277,3 kN.m (hypothèse très légèrement défavorable).
𝑁 𝑀𝐸𝑑 −𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑎
Degré de connexion minimum : = = (277,3 – 189) / (385,8 – 189) = 0,45 > 0,4
𝑁𝑓 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 −𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑎
On dispose alors 0,45 x 75 = 34 HVB 95 à disposer dans les 25 rainures disponibles sur 3.8 m de poutre mixte.
Le calcul précédent de l’incidence sur la flèche est toujours valable dans le cas de la mise en œuvre d’un bac.