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Vue aérienne du Musée,

2018

Dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est, sur une quinzaine d’hectares. Il rassemble à
les musées de plein air sont nombreux. En la fois du patrimoine bâti (du XVIIe au XIXe
France, on dénombre seulement trois sites siècle), des jardins, des espaces de cultures,
comparables à celui du Musée de plein air des pâtures et des animaux.
des Maisons comtoises.
Le principe de ces musées est la sauvegarde
de maisons traditionnelles par leur
démontage ainsi que de l’ensemble de leur
mobilier, des objets et de l’outillage.
Créer en 1984 à Nancray, le Musée de plein
air des Maisons comtoises s’étend

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Le Musée est l’œuvre d’un abbé, Jean Garneret (1907-2002), tout
à la fois curé, conservateur, ethnologue et dessinateur. Il est
l’aboutissement d’une vie de recherches, d’observations, de
collectes et d’enquêtes.
Aidé de Georges-Henri Rivière et de son association, Folklore
comtois, le projet de musée-parc régional fut écrit en 1980 par
l’abbé Garneret et Pierre Bourgin, son disciple depuis 1963. Ce
dernier occupa le poste de direction du Musée jusqu’en 1997.
Dans le projet associatif, il est affirmé que les maisons devront
assurer la couverture géographique de l’ensemble de la région
Franche-Comté.
Le lieu retenu fut Nancray : d’un accès facile, à proximité de
Besançon, le site est naturellement étagé et vallonné. Le terrain
communal est vaste : 17 ha.
Le préfet donne son autorisation en 1983. Le musée ouvre au Jean Garneret,
public en 1988 avec cinq maisons. fondateur du Musée

L’Association Folklore comtois mobilisa des fonds publics et apporta des fonds associatifs
substantiels pour la création du Musée et assurer son fonctionnement. En 1997, l’association cède le
musée aux collectivités publiques à la fois pour garantir son avenir et pour se libérer d’une gestion qui
devenait trop importante.

Un syndicat mixte est créé en 1997, composé du Conseil Général du Doubs, du District du Grand
Besançon et de la commune de Nancray. Il est composé aujourd’hui à part égale du
Département du Doubs et de Grand Besançon métropole.

Ferme de la Proiselière
(Haute-Saöne)

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Fonctionnement
Le Musée est ouvert sept mois dans l’année, d’avril à novembre. Il accueille environ 45 000 visiteurs.
Le Musée produit ses propres expositions, à raison d’une par an. Les thèmes de celles-ci s’inscrivent
dans le Projet Scientifique et Culturel de 2007, traitant en alternance d’un sujet d’ethnographie ou
d’art contemporain. Par ailleurs, le Musée présente tous les ans les œuvres de jeunes artistes
(photographes, plasticien, sculpteurs…)

En 2019, l’équipe du musée était composée de 21 personnes (18,24 ETP) et 13


saisonniers.
Comme l’ensemble de ce type de structure, 85 % des agents sont dans l’opérationnel.

Les principaux postes de recettes sont la billetterie (20 %) et les contributions / subventions. Les
contributions des collectivités tutelles sont de 380 K depuis 2019. Avec plus de 800 K , la masse
salariale est le principal poste des dépenses (75 %).
Financièrement, la gestion est saine, aucune dérive. Le musée fait des prouesses pour maintenir son
activité et sa programmation malgré des contraintes financières très fortes. (Augmentation des
participations de 40k en 12 ans.)

Vue d’ensemble

¨ Un parc de 16 hectares ¨ 45 000 visiteurs par an en moyenne


¨ Un parcours de visite de 2 km ¨ 8 000 scolaires par saison
¨ 35 édifices et édicules francs-comtois ¨ Plus d’un millier d’animations par an
démontés, reconstruits et restaurés. ¨ 1 parc, 8 jardins thématiques, une mare
¨ 31 ans d’ouverture au public ¨ 1 restaurant, un café et une boutique
¨ 2 700 m2 muséographiés et visitables proposant uniquement des produits locaux
¨ 3 salles d’expositions ¨ Des cours de cuisine avec un chef étoilé

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En 2019, le musée a accueilli 42 869 visiteurs. 85 informations, expertises, pratiques et partages.
% sont français et 64 % vivent en Franche- Par ailleurs, par sa politique évènementiel le
Comté. Musée a su maintenir une attractivité et
renouveler son public !
1 visiteur sur 5 fréquente le Musée à l’occasion
d’un évènement.
19 % des visiteurs sont des enfants dans le
cadre d’une sortie scolaire ou de loisirs. Premier musée à faire de l’environnement et du
Le public du musée est majoritairement un développement durable ses valeurs et les
public familial à la recherche d’activités, de traduire dans un Projet Scientifique et Culturel
promenade, de détente et de sens. et dans ses actes. (depuis 2006)

Premier site à travailler à une expérimentation


de nouvel outil de visite avec Livdéo (2014-2015)

La qualité et la diversité de l’offre de médiation


du Musée est une de ces principales forces.
L’équipe s’empare de cette question dès 2005.
Les visiteurs du Musée viennent chercher
Mise en place d’une démarche participative en
2011 qui essaimera partout dans la région.

Fête de la musique
2019

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Ferme des Arces de
Morteau (Haut-Doubs)

Le musée présente le mode de vie des habitants conserve et valorise les traces matérielles d’un
de la Franche-Comté rurale de la fin du 17e monde disparu. La collection de 20 000 objets du
siècle au milieu du 20e. L’habitat est vu au sens Musée témoigne de vies domestiques,
global du terme : la maison (matériaux, artisanales et agricoles disparues. La collecte et
orientation, distribution et usages des pièces, la recherche se sont arrêtées aux années 50.
mobilier et objets), les activités des occupants L’absence de référence au présent produit
selon les saisons, leurs animaux, leurs jardins et l’image mythique d’un monde quasi révolu tel
leurs cultures, leurs outils, sans oublier un parc d’attraction ou le temps semble arrêté.
l’environnement paysager.
Choisies pour témoigner de la diversité
architecturale comtoise et pour montrer des
façons de vivre en accord avec la nature et Or les musées de société et en particulier celui-
l’environnement, ces maisons ont été déplacées ci est un engagement à décrire et interroger la
de leur lieu d’origine pour être remontées et société au présent au regard de notre histoire,
restaurées avec soins dans un même site. afin de renforcer la compréhension sociale et la
Dans son parcours permanent, le Musée capacité d’analyse sur l’actualité.

Intérieure de la fruitière
(Haut-Doubs)

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Car un musée aujourd’hui, n’est plus seulement un lieu destiné aux objets mais aussi aux
hommes. C’est un espace social, où l’on peut expérimenter, seul ou à plusieurs. On va au musée
pour se cultiver, se distraire, se détendre, échanger et faire des rencontres.
Toutes ces raisons, font que le musée des Maisons comtoises travail à la définition d’un nouveau
Projet scientifique et Culturel afin de maintenir son dynamisme et accroitre son attractivité.

-Une porte d’entrée pour comprendre et découvrir la Franche-Comté, son architecture, ses
habitants, son environnement, ses savoir-faire…
-Lieu de ressources pour retrouver le goût du faire soi-même
-Lieu de reconnexion à la nature : retrouver le contact sensoriel avec la nature
-Lieu d’expérimentation : expérimenter et faire découvrir des pratiques émergentes ou peu
connues du grand public dans les domaines de l’agriculture et de l’architecture (permaculture,
biodynamie, éco-construction, construire avec les ressources locales, etc.)
- Lieu de débat : traiter les sujets de société avec une approche pluridisciplinaire (scientifique,
artistique)
-Lieu collaboratif : pour les habitants, associations, artisans, artistes, maraîchers, etc.
-Lieu de collecte et de présentation du patrimoine rural franc-comtois de 1950 à nos jours
-Lieu de valorisation des savoir-faire locaux d’hier à aujourd’hui (artisanat, agriculture,
architecture)

Kiosque de Montbenoit
(Haut-Doubs)

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-Améliorer l’accueil et le confort des visiteurs,
-Actualiser et compléter les lacunes du discours en nuançant le regard porté sur la vie d’autrefois
et en évoquant la période 1950-aujourd’hui.
-Conserver et restaurer les collections, notamment le bâti,
-Renouer avec la recherche autour des collections, avec un travail sur la construction
d’aujourd’hui avec les ressources locales, des expérimentations en agriculture…afin d’être un lieu
de ressources, de réflexions et d’inspirations sur les questions de l’habitat individuel, de
l’agriculture et du rapport entre l’Homme et son environnement.
-Engagement à décrire et interroger la société au présent via un programme d’expositions
temporaires et d’animations à l’écoute des questions que se pose la société en lien avec les
grands thèmes du musée.
- Faire du Musée, un haut lieu du tourisme, du patrimoine et de la culture régionale.

Evènement « Sorcières »

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Þ Aménagements paysagers peu valorisés.
Définition des espaces du parc relative, lecture du paysage et des espaces muséographiques
confuse et approximative, intérêt paysager faible.
Þ Le Musée souhaite enrichir ses collections et pouvoir accueillir de nouveaux édifices.
Þ Espace d’accueil mêlant billetterie, boutique, café, sanitaires, entrée du personnel… plus en
adéquation avec les attentes et les flux de visiteurs.
Þ Surfaces de stockage et conditions de conservation des collections inadaptés.
Les réserves du musée se trouvent actuellement dans une grange endommagée et saturée.
Les collections sont simplement stockées, voire entassée, dans un bâtiment vétuste sans condition
optimale de conservation (température, hygrométrie, etc.).
Þ Espaces d’accueil du public insuffisants.
Le musée accueil environ 8 000 scolaires par an dans le cadre de visites à la journée, or il n’existe
pas de salles spécifiques pour le déroulement des ateliers pédagogiques et de lieux chauffés avec
sanitaires pour la pause déjeuner.
Þ Absence de véritables salles d’expositions temporaires (et leurs annexes).
Les espaces utilisés pour les expositions sont des granges des maisons-collections. Les conditions
actuelles d’expositions sont précaires ce qui empêche tout emprunt d’oeuvres et de collections,
limitant donc les sujets d’expositions possibles. De fait, une grande partie des expositions sont
fabriquées en interne sur place or il n’existe pas d’atelier équipé pour de telles fabrications.
Þ Absence de salles ou locaux pour l’organisation de séminaires, rencontres, accueil
d’entreprises…. et encore moins en conditions d’audition.
Þ Musée très météo-dépendant pendant toute sa saison et en particulier lors des évènements
par manque d’abris pour les prestations.
Þ Offre de restauration limitée.
Le restaurant présent sur le site n’est accessible que par l’intérieur du musée ; son fonctionnement
est donc limité aux jours et heures d’ouverture du musée.
Þ Absence d’offre d’hébergement dans le site.
Le musée ne peut actuellement pas proposer d’hébergement sur place ce qui oblige ceux qui
voudraient organiser une classe verte ou un séminaire sur plusieurs jours de réserver des
hébergements alentours… cela peut être décourageant.
Þ Le musée se présente comme un centre de ressource et d’expérimentation, or il ne dispose
pas d’un centre de documentation à la hauteur de cette ambition.
Þ Sécurité du parc et des collections trop sommaire.

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Les études (diagnostic, analyses technique, fonctionnelle, des besoins…) débouchent sur la
proposition d’une politique de développement et la définition d’un schéma directeur
d’aménagement engageant l’avenir (plan d’action à long terme).

Les études pré-opérationnelles et de faisabilité portent sur la déclinaison des opérations à réaliser.

Premiers objectifs attendus :


- mise en valeur paysagère du parc et du circuit de visite,
- création de réserves avec une partie valorisation des collections et/ou visitable,
- rénovation, création ou extension du bâtiment d’accueil et de l’espace restauration,
- création d’une salle d’exposition temporaire,
- création de salles à usage pédagogiques, séminaires ou stages,

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