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1. Les forces
Þ L’existence de deux théâtres. Les théâtres à l’Italienne de Montreuil et du
Touquet permettent l’accueil de pièces de théâtre et même de concerts dans de
bonnes conditions pour des jauges de 333 et 450 spectateurs.
1
Cf. infra, tableau p.70.
2
l’association Patrimoine et Musées en Pays du Montreuillois.
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par des personnes formées et compétentes. Ils s’inscrivent tous les deux dans une
réflexion particulière et répondent à une véritable logique d’action artistique et de
développement culturel. Ces structures sont les seules du spectacle vivant sur le
Montreuillois à être reconnues et soutenues par les institutions culturelles (DRAC,
Région, Département). Elles se sont investies dans des domaines par défaut laissés
pour compte par les communes :
- Passerelles qui proposent une diffusion de spectacles de Septembre à juin dans
près de 40 communes, ainsi qu’une offre de création pour des compagnies et une
offre de formation (théâtre, danse) par des artistes ;
- les Malins Plaisirs qui proposent un festival au mois d’août décentralisé dans 50
communes en 2004.
Ces deux structures sont les forces vives du spectacle vivant sur ce territoire et ont
une expérience de fait de coopération culturelle intercommunale.
2. Les faiblesses
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Þ L’absence d’une action publique culturelle cohérente. Il n’y a pas de
service communal ou intercommunal d’action culturelle. Il existe des structures
publiques qui organisent des événements, mais il n’y a pas de structure réellement
fédératrice des actions menées par les différents acteurs culturels. Il n’y a
quasiment pas de professionnels de la culture ayant une formation initiale dans le
domaine culturel, de même qu’il n’y a pas de programme d’action culturelle à
l’échelon communal, mettant en œuvre une réflexion sur ce que peut être l’action
publique culturelle.
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réseau, même si elles n’ont pas toutes vocation à organiser des partenariats. Il
manquerait un outil pour informer, mettre en réseau et fédérer les associations qui
en auraient le besoin.
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enseignements n’est pas garantie par des critères institutionnels. Tous les jeunes
n’ont pas accès à l’enseignement musical.
c) Diagnostic stratégique
Pierre Antoine LANDEL et Philippe TEILLET conçoivent différentes
dynamiques susceptibles d’être repérées dans les cas de projets culturels de pays
mis en œuvre par leurs EPCI3. Cette modélisation a été établie à partir des
séminaires et entretiens qu’ils ont menés. Il peut être intéressant de rapprocher
cette modélisation des formes que pourra prendre le développement culturel dans le
pays du Montreuillois :
3
Pierre Antoine LANDEL et Philippe TEILLET, La place de la culture dans la recomposition des territoires -
Le cas des Pays issus de la loi Voynet, op. Cit., p.52
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Hypothèse 1
Le projet de territoire propose un nouvel habillage d’une stratégie
et de projets culturels déjà développés sur le territoire
Le maintien de l’existant
Hypothèse 2 E.P.C.I. 2
Développement d’actions et
services E.P.C.I. ayant une
compétence culturelle
La rencontre positive forte
E.P.C.I. 3
Développement d’actions et
services
Hypothèse 3
E.P.C.I. 2
frein au E.P.C.I. sans
Le frein au développement développement compétence culturelle
E.P.C.I. 3
Hypothèse 4
E.P.CI. 2
Spectacle vivant E.P.C.I. 1
Lecture publique
La construction de
complémentarités
E.P.C.I. 3
Patrimoine
Hypothèse 5 Agglomération
« équipements culturels
structurants »
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Les différentes hypothèses peuvent se combiner dans une plus ou moins
grande mesure. D’abord, il est peu probable que le projet de pays ne constitue que
l’habillage des projets déjà développés, parce que ceux-ci attendent du pays un
apport de cohérence.
Pour l’instant, on n’identifie pas d’EPCI ayant une compétence forte, parce
que les compétences culturelles sont encore récentes et de ce fait, l’intérêt
communautaire n’a pas été établi définitivement dans toutes les communautés de
communes. L’hypothèse de la rencontre positive est donc peu probable. En
revanche, un EPCI sans compétence culturelle peut représenter un frein au
développement. C’est le risque encouru si la Communauté de Communes de Mer et
Terres d’Opale ne fait pas ce choix.
d) Propositions
Il est nécessaire d’enrayer la désorganisation de la vie culturelle et d’offrir
aux acteurs culturels du Pays du Montreuillois un outil qui leur permettrait de se
concerter, d’organiser leur complémentarité et de profiter de moyens d’action en
commun. Ce travail doit être mis en œuvre par des professionnels qualifiés dans le
domaine culturel travaillant en réseau.
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En outre, le pays du Montreuillois se situe sur un territoire rural, l’un des
derniers de la région à bénéficier de l’aide des institutions. On peut associer cela à
un manque de projet culturel structurant, lui-même engendré par le manque de
professionnels de la culture sur ce territoire. Pourtant, si l’on en croit les Schémas
de Service Collectifs culturels4, le pays du Montreuillois doit constituer un territoire
prioritaire d’intervention.
4
Cf. infra, p.25.
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