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Burkina Faso
Le Burkina Faso est un pays dont le sol et le sous-sol regorgent des ressources minières
assez importantes et diversifiées. Longtemps considéré comme un pays dépourvu de
ressources minières, le Burkina est aujourd’hui cité parmi les pays miniers ou les pays en voie
de le devenir.
Ce statut n’est pas le fruit du hasard mais la conséquence de plusieurs années de recherche
géologique et minière qui a abouti à la mise en évidence de plusieurs gîtes et indices
minéraux. C’est ainsi que plusieurs gîtes seront découverts et dont certains ont fait l’objet
d’exploitation artisanale, des structures comme: COVEMI, SOMICOB, SMG, CEMOB. Cette
dernière entreprise CEMOB (Compagnie d'exploitation de mines d'Or au Burkina) a été
constituée en 1991 suite à la conclusion d’un accord entre la Société d'ingénierie et de
réalisations à l'exportation (SIREX), une compagnie de droit français, et le Burkina Faso pour
l'extraction de l'or au Burkina Faso.
1-Contexte :
a-Présentation des parties :
SIREX :
Société d'ingénierie et de réalisations à l'exportation (SIREX), une compagnie constituée en
vertu des lois de la France.
Sirex/investisseur
Le Burkina Faso
Pays de l'Afrique de l'Ouest, considéré à l'époque comme faible en matière de capacité
minière.
b- la Convention :
Un Accord de joint-venture pour créer une société d'exploitation aurifère.
En vertu de l'accord, les parties prévoient l'établissement d'une société burkinabé pour
l'accomplissement de l'exploitation de mines aurifères à deux sites spécifiques. À cet effet, le
28 novembre 1991, les parties ont constitué une entreprise commune sous le nom de la
Compagnie d'exploitation de mines d'Or au Burkina (CEMOB).
L'accord prévoit également que SIREX transfère ses droits et obligations à une société
française créée spécifiquement pour mener à bien la coopération.
Toutefois, au début de 1991, avant que la convention n'entre en vigueur, Sirex constitua la
structure "Société d'enquête de recherche et d'exploitation minière" (SIREXM). Le 26
novembre 1991, un mois après que l'accord soit entré en vigueur, SIREX transféra à SIREXM
ses droits et obligations en vertu de ce qui avait initialement été prévu.
Le Désenchantement du Burkina :
Durant l'exécution du contrat, La CEMOB décide d'augmenter son capital afin de conclure
avec SIREXM certains accords de coopération avec des tiers. Burkina Faso objet cette
injection de capitaux, plaidant contre la dilution potentielle de sa participation initiale aux
CEMOB. L'augmentation de capital a eu lieu sans la participation du Burkina Faso. En
conséquence, le pourcentage de participation de ce dernier chuta.
Le Burkina Faso décida ainsi de mettre l'entreprise sous séquestre et demanda parallèlement
la résiliation de l'Accord, faisant valoir la violation de la constitution de CEMOB. Il fonda son
argumentation sur le fait que SIREXM a été créé avant que l'accord n'entre en vigueur.
2-Litiges :
a- La tentative de conciliation :
Après la naissance du différend entre les parties, SIREXM a essayé de lancer une procédure
de conciliation conformément à l'article 37 de l'accord, qui prévoit le règlement à l'amiable
des différends par la conciliation ou, à défaut d'accord amiable, par le recours à l'arbitrage en
vertu de la Convention CIRDI.
Le Burkina Faso n'adhéra étonnamment pas à cette procédure.
b- L’arbitrage CIRDI :
Le Burkina Faso ayant refusé de s'engager dans une telle procédure, SIREXM porta
l'affaire devant le CIRDI sur la base de la clause CIRDI contenue dans l'accord, cherchant
à éviter la résiliation de l'accord ou, à défaut, des dommages-intérêts pour la résiliation.
1-Mémoires en défenses :
Après SIREXM ait présenté son mémoire sur le bien-fondé, le Burkina Faso a soulevé des
objections sur la compétence. Le Burkina Faso a fait valoir que l'accord était invalide et a
demandé son annulation sur la base qu'un employé de l'un des ministères du Burkina Faso, qui
est devenu plus tard le directeur général de CEMOB, était aussi un actionnaire de SIREXM.
Conformément à l'ion Arbitra CIRDI la règle 45(4)² Le Tribunal a décidé de suspendre la
procédure sur le fond et a accordé des périodes pour les parties de soumettre des mémoires sur
l'objection à la compétence. Une séance avec les parties ont également eu lieu afin d'entendre
les plaidoiries des parties. Après la session, le Tribunal a décidé de joindre les oppositions à la
compétence sur le fond du différend, conformément à l'article 45(5)² du règlement d'arbitrage
CIRDI.
III- La sentence :
Conclusion :
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