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GESTION DES
CONTRATS MANUAL POUR LA
GETION DES
CONTRATS
Problèmes généraux
Section 1. Problèmes généraux
Cette section contient des informations générales sur les processus de gestion des contrats
communs à tous les types d’acquisition (biens, fournitures, services autres que conseil, travaux de
génie civil et contrats de consultation)
Introduction
L'une des conclusions du suivi effectué par la Banque mondiale dans le cadre de son mandat
fiduciaire est que, bien que les directives et procédures de passation des marchés soient
généralement mieux contrôlées et donc plus facilement respectées, les agences d'exécution
manquent de conseils appropriés pour ce qui concerne de la gestion des contrats.
Les équipes concernées de la Banque ont suggéré d'élaborer un manuel de procédures pour la
gestion des contrats. L'objectif de ce manuel est d’aider les agences d'exécution des projets à
établir et mettre en œuvre de façon plus efficace leur système de gestion des contrats financés par
la Banque.
Responsabilités de la Banque et des Emprunteurs lors du processus de sélection et passation des
marchés (achat ou acquisition)
Le processus d'achat doit être vu et compris comme l'ensemble des étapes qui mène à l’atteinte de
l’objectif du contrat concerné (que ce soit la fourniture de biens, la prestation de services ou
l'achèvement de travaux de génie civil). Idéalement, cela comprendrait toutes les étapes allant de
l'évaluation et de la planification des besoins, en passant par les procédures d'appel d'offres / de
sélection, l'attribution du contrat et jusqu'à la conclusion de la gestion du contrat.
Une acquisition réussie ne signifie pas seulement un processus d'appel d'offres ou de sélection
«propre» car, comme le prouve la réalité, la plupart des problèmes et des risques se produisent
réellement au cours de la phase de gestion du contrat.
La gestion des contrats fait donc partie intégrante du processus d'achat et toutes les parties
prenantes (Banque, Emprunteurs et agences d'exécution) doivent agir de concert tout au long de la
durée de vie des contrats pour garantir l’atteinte des résultats finaux.
La réalité du processus de passation des marchés est que, bien que les Emprunteurs bénéficient
généralement d'un soutien permanent et actif de la Banque pendant les étapes les plus importantes
des procédures de passation de marchés (jusqu'au moment de l'attribution du marché), la
responsabilité de gestion des contrats incombe ensuite entièrement aux Emprunteurs. Il est de leur
responsabilité d'employer et mettre en œuvre les mécanismes adéquats pour s'assurer que les
résultats des contrats seront atteints, en tenant compte des principes fondamentaux d'économie et
d'efficience promus par la Banque.
Le rôle de la Banque dans la gestion des contrats est simplement de superviser. La Banque exerce
habituellement sa fonction de surveillance en ce qui concerne
▪ évaluation de la capacité interne de gestion des contrats des Emprunteurs, en fonction de
leur complexité;
▪évaluation des processus internes et des systèmes de gestion de l'Emprunteur qui assurent
un suivi efficace des contrats et l'obtention des résultats finaux;
▪ évaluation des risques de gestion des contrats et des mesures d'atténuation.
Les Emprunteurs et les agences d'exécution ont souvent l'impression que la Banque est plus
préoccupée par les procédures de passation de marchés et prend du recul au cours de la phase de
gestion des contrats et que l'adjudication du contrat est un peu vécue comme un soulagement pour
le personnel de la Banque.
Bien au contraire, il est souvent admis que le personnel de la Banque s'inquiète davantage de ce
qui se passe après l'attribution du contrat, car c'est manifestement l'étape la plus propice aux
pratiques frauduleuses et corrompues, aux dépassements de temps et de coûts, etc. La Banque a
beaucoup plus d'influence et plus d'outils pour jouer un rôle actif pendant le processus d'appel
d'offres / de sélection que pendant la période suivant l'attribution, lorsque les responsabilités se
déplacent presque entièrement vers l'Emprunteur.
Néanmoins, il est également vrai que les Emprunteurs et leurs agences d'exécution bénéficieraient
d'une implication plus importante de la Banque dans ce qui est, en fait, la partie la plus critique du
processus d'achat (du point de vue des risques et des coûts).
Contract
Signing
Ce manuel vise à présenter les problèmes les plus courants liés à la gestion des contrats (ou à
l'administration des contrats), à compter de l'attribution du contrat. Il ne couvre pas les activités
qui précèdent ce moment (c.-à-d. le processus d'approvisionnement qui mène à l'attribution du
contrat), puisque ces étapes et activités sont entièrement couvertes par les Directives de la Banque
en la matière.
Cependant, il est extrêmement important de noter que les bases d'une gestion saine des contrats
sont posées à ces étapes antérieures. La qualité des documents contractuels est probablement la
condition préalable la plus importante d'une bonne gestion des contrats. En fin de compte, tout se
résume à avoir choisi le bon type de contrat, à formuler les critères de qualification appropriés, à
établir les bonnes conditions de contrat, à avoir un design, un cahier des charges ou un cahier des
charges très précis, et ensuite de disposer des personnes qualifiées et des outils adéquats pour
l'administration des contrats.
Si l'une de ces étapes critiques n'a pas été correctement traitée au moment requis, il est probable
que le contrat sera mal conçu et que sa gestion sera défectueuse dès le début. Peu importe la qualité
d'un chef de projet ou sa connaissance de la gestion des contrats, si les documents contractuels
avec lesquels il doit travailler sont mal préparés.
Puisque la base principale d'un contrat bien géré est un contrat bien conçu, et ces deux aspects ne
peuvent jamais être complètement séparés, il est fait référence tout au long de ce texte à des actions
ou des questions à envisager lors de la phase de sélection (passation de marchés) qui ont un impact
direct sur la qualité de la gestion des contrats.
Exemple Pratique – Coût de remédiation des défauts en fonction de l’étape où cela se fait
Pour mieux comprendre pourquoi il vaut mieux agir sur les risques avant leur matérialisation (ou dès qu’ils
sont identifiés) et pour illustrer comment le coût de remédiation augmente avec le temps, prenons l’exemple
d’une erreur dans la mise au point de spécifications techniques du béton à utiliser pour des fondations (le
béton demandé dans les documents était d’une qualité inférieure à ce qui réellement nécessaire).
Quel est le coût de remédiation de cette erreur, en fonction du moment où elle a été identifiée ?
Effective
Efficient
A B
The
The visible part
visible part
Known Risks
Known Risks
Available
Available Information
Information
Situations
Situations covered
covered by
by procedures
procedures
RISK MANAGEMENT
(Trying to reduce the invisible part)
Comment le principe Iceberg s'applique-t-il à la gestion des risques de mise en œuvre du contrat?
1. Ce que nous pouvons voir (la partie visible, les risques connus, les informations
disponibles, les situations couvertes par des procédures écrites, etc.) n'est qu'une petite partie
de l'ensemble.
2. La partie la plus dangereuse est celle que nous ne pouvons pas voir (la partie
invisible, les risques inconnus, les informations manquantes, les situations imprévisibles,
etc.)
3. Grâce à la gestion des risques, nous pouvons réussir à réduire la partie invisible et
à mettre en lumière une plus grande partie de ce qui est « non connu ».
Comment faisons-nous cela dans la réalité ?
La gestion des risques doit être comprise comme un processus continu qui devrait commencer
bien avant l’exécution du contrat et ne doit être considérée comme achevée qu’à la toute fin du
contrat (expiration de la période de garantie ou de la période de responsabilité des défauts – levée
des réserves).
Les principales étapes de la gestion des risques sont:
Exemple pratique
Echantillon de liste pour appuyer l’analyse de risqué dans un contrat de Travaux Génie-Civil
Risque Probabilité Impact Contre-mesures Délai Responsable
31 Décembre Responsable du
Formation pour tous
projet ;
Equipe de les membres de
Spécialiste en
projet l’équipe (FIDIC,
Elevée Elevé Passation des
inexpérimenté gestion de projet,
Marchés ;
e Passation des
Coordinateur
marchés WB etc.)
Technique
▪ - Présenter tous les Depuis la Responsable du
détails durant la mise en projet ;
réunion de vigueur du
lancement; contrat Responsable
Entrepreneur
▪ - Demander que les jusqu’à sa projet de
pas
staff de l’Entreprise conclusion l’Entreprises
expérimenté
Elevé Elevé soient formés ;
pour les
▪ - Recruter un
Projets WB ou
gestionnaire de
FIDIC
projet expérimenté,
ou un consultant
technique
indépendant
S’assurer que toutes Mise en Responsable du
les polices vigueur du projet
Catastrophe
Faible Elevé s’assurance sont contrat puis
Naturelle
établies, payées et tous les
maintenues trimestres
Une fois que tous les risques sont raisonnablement identifiés, analysés et dûment pris en compte,
ils ne constituent plus des risques et ils deviennent des questions de gestion des contrats au jour le
jour (espérer le meilleur, mais se préparer au pire).
Personne ne peut être couvert à 100% contre tout risque imaginable ou inconcevable, mais la
plupart des risques peuvent être considérablement réduits ou éliminés grâce à une planification
minutieuse. Cependant, des événements extraordinaires se produisent parfois, mais c'est à nous
de bien nous préparer à faire face à n'importe quelle situation. Toute une littérature moderne est
consacrée à la gestion des risques prévisibles, mais aussi à des événements que personne ne peut
prédire (le «cygne noir» ou les «outliers» - comme les attentats du 11 septembre ou la crise
financière mondiale).
Caractéristiques Importance
Intégrité (ne plie pas sous les pressions, venant de l’Entreprise Critique
comme de l’administration/ niveau politique)
Cependant, toutes ces mesures de précaution ne doivent pas être interprétées comme des incitations
à abuser des mécanismes contractuels et de recours contre les contractants. L’excès de zèle dans
la gestion des contrats est tout aussi dangereux en termes de fraude et de corruption car l’utilisation
abusive de pouvoirs discrétionnaire peut être interprétée comme une tentative de forcer
l'entrepreneur à accepter la remise de pot de vin, commissions occultes ou autres types de paiement
informel.
Annexe 1
Toutes les missions complexes nécessitent l'utilisation d'outils de gestion de projet appropriés qui
permettent à l'équipe de gestion des contrats (employeur, ingénieur, chef de projet, etc.) de suivre
l'avancement du contrat par rapport au calendrier prévu et aux paiements réellement effectués.
Les outils de gestion de projet sont particulièrement importants pour l’exécution des contrats de
travaux de génie civil et pour les contrats d'équipements et d'installation complexes. Cependant,
les principes de base peuvent être universellement appliqués à n'importe quel contrat,
indépendamment de sa portée ou de sa complexité (même pour des services de consultation).
Il existe de nombreux outils de gestion de projets et de logiciels qui sont extrêmement utiles pour
les équipes de gestion des contrats. Cette section présente brièvement les outils les plus utilisés.
WBS est une «arborescence» montrant la répartition ou les subdivisions des activités dans le cadre
d'un projet. Il est développé en commençant par l'objectif final et en le subdivisant successivement
en composantes gérables (en termes de taille, de durée et de responsabilités).
Le WBS fournit également le cadre nécessaire pour l' estimation et le contrôle détaillés du temps
et des coûts ainsi que des conseils pour l'élaboration et le contrôle du calendrier. Il peut être révisé
et mis à jour autant que de besoin.
Détails particulier au WBS:
La " règle des 100% " qui stipule que le WBS inclut 100% du travail nécessaire au le projet
et il saisit tous les livrables - internes, externes, intermédiaires - en termes de travail à
accomplir. La règle s'applique à tous les niveaux de la hiérarchie: la somme du travail au niveau
«enfant» doit être égale à 100% du travail représenté par le niveau «parent» .
léments mutuellement exclusifs - il ne doit y avoir aucun chevauchement dans la définition
du travail de deux éléments d'un WBS .
LeWBS est constitué de résultats planifiés, pas d'actions planifiées. La division du travail par
phases du projet doit garantir que les phases sont clairement délimitées et séparées par un
livrable.
niveau le plus bas est l’élément terminal, qui ne peut plus être encore subdivisé en termes
Le
de ressources, de budget et de durée.
LeWBS ne constitue pas une liste exhaustive des travaux à effectuer, mais plutôt une
classification-décomposition de l’objet du travail-projet;
Le WBS n'est pas un calendrier de projet ou une liste chronologique.
Le WBS décrit ce qui sera fait (pas comment ou quand).
Les flux de trésorerie (décaissements) peuvent être surveillés par rapport au CBS initial.
Diagramme de Gantt
Un diagramme de Gantt est un type de graphique à barres qui illustre un calendrier de projet et est
basé sur la structure de répartition du travail (WBS) décrite ci-dessus.
Les diagrammes de Gantt illustrent le début et une date de fin des éléments terminaux et des
éléments de synthèse d'un projet.
Les diagrammes de Gantt montrent également les relations de dépendance entre les activités.
Ils peuvent être utilisés pour montrer l'état actuel du programme de travail en utilisant le
pourcentage réalisé et une ligne verticale « aujourd’hui » (suivi de Gantt).
EVM est un outil permettant de mesurer les progrès réels à tout moment dans le temps et il sert
de système d'alerte précoce pour détecter les retards. Il combine la portée du travail, le calendrier
et le coût dans un seul système intégré.
Dans l'exemple ci-dessus, nous pouvons voir que les progrès réels étaient meilleurs que prévu à la
semaine 6, mais qu’ils ralentissaient ensuite et qu’à la semaine 9, on accusait un retard en termes
de temps (la variance horaire montre un retard de 7 jours) et d'argent (12 685 US$ réalisés à ce
jour au lieu des 16 134 US$ prévus).
Des versions simplifiés d'EVM peuvent facilement être produites avec Excel, en utilisant les
progrès réels par rapport aux progrès prévus (en termes de coûts ou en termes de quantités).
Annexe 2
Exemples de formulaires et de rapports de chantier (contrats de
travaux de génie civil)
Date
Contrat : Conditions
météorologiques
Description du travail
Signature de l'ingénieur
RAPPORT D'AVANCEMENT HEBDOMADAIRE
Contrat :
Semaine No
A B A+B
.
Registre - Travail à la journée – Sommes à Valoir
Journée Date
Contrat:
Description du travail
Emplacement
Heures Remarques
Matériel – Equipement Nombre Début Fin
Travaillées
Description
Date de
Domaine résolution Impact sur le
Date Explication de
Date de Problème Actions requises Responsable effective calendrier
d'échéance retard
problème du global
problème
L'excavatrice doit être La pelle de Aucun impact;
réparée ou remplacée; rechange n'a pas L'entrepreneur
Excavatrice Représentant
5 jan. 11 L'entrepreneur doit se 10 jan. 11 25 jan. 11 pu être a exécuté
Équipement endommagée de l’Entreprise
concentrer sur d'autres transportée sur le d'autres
parties des travaux site travaux
Nom du projet:
Date d'audit:
6
Personnel et
travail
6.6 Le personnel de l'entrepreneur ou autres membres
Installations pour le du personnel reste-t-il sur place pendant la nuit
personnel et les sans raison ou sans autorisation?
employés
6.7 L'entrepreneur a-t-il pris des mesures de
Hygiène et sécurité précaution raisonnables contre les accidents? Dans
le cas où il y a eu des accidents: ont-ils été signalés
à l'Ingénieur? Les dossiers de santé et d'accident
sont-ils conservés sous une forme ordonnée?
Un agent de sécurité du site a-t-il été nommé par
l'entrepreneur?
6.8 Un nombre suffisant d’agents de maitrise de
Surintendance- chantier qualifiés a-t-il été nommé par
Agents de Maitrise l'entrepreneur? Y a-t-il une preuve plausible de
de l'Entrepreneur leur qualification?
6.10 L'ingénieur a-t-il fourni un format obligatoire pour
les rapports mensuels?
Clause FIDIC Problèmes N/ A Oui Commentaires,
Rouge # Non Mesures correctives
avant (date)
Dossiers du Y a-t-il des omissions (pas de dossier) sur le
personnel et de nombre et la qualification du personnel et de
l'équipement de l'équipement de l'entrepreneur?
l'entrepreneur
7
Matériel,
matériaux et main
d'oeuvre
7.4 L'Ingénieur a-t-il informé l'entrepreneur au moins
Essais 24 heures à l’avance de son intention d'assister à
des essais ?
7,5 L'ingénieur a-t-il rejeté les tests ? Un nouveau test
Rejet a-t-il eu lieu?
8
Commencement,
retards et
suspension
8.1 Vérifiez la date de début: .........................
Début des travaux L'entrepreneur a-t-il commencé les travaux dans
un délai raisonnable après la date d'entrée en
vigueur?
8.3 L'entrepreneur a-t-il soumis un programme détaillé
Programme et plausible pour les travaux à l'Ingénieur dans les
28 jours suivant la date d’entrée en vigueur ?
Est-ce que le contenu du programme est conforme
aux points (a) - (d) ?
L'Ingénieur a-t-il répondu dans les 21 jours?
Le programme est-il mis à jour en permanence
après les modifications?
8.6 En cas de retards importants des travaux:
Taux de Un programme de travaux révisé a-t-il été soumis
progression par l'entrepreneur et approuvé par l'Ingénieur?
9
Tests à
l'achèvement
9.1 Des critères d'essai appropriés et adéquats ont-ils
Obligations de été définis et convenus entre l'Ingénieur et
l'entrepreneur l'entrepreneur ? (voir les clauses 7.4 et 4.1)
L'entrepreneur at-il informé l'ingénieur au moins
21 jours avant la première date d'essai?
Des tests ont-ils été effectués au plus tard 14 jours
après cette date ?
Un rapport d'essai certifié a-t- il été soumis par
l'entrepreneur à l'ingénieur?
9.2 En cas de retards des tests:
Tests retardés Ont-ils été traités de manière appropriée?
10
Réception par
l'Employeur
10,1 L'entrepreneur a-t-il avisé l'Ingénieur 14 jours à
l’avance de disponibilité pour effectuer la
réception ?
Clause FIDIC Problèmes N/ A Oui Commentaires,
Rouge # Non Mesures correctives
avant (date)
Réception des L'Ingénieur a-t-il délivré un certificat de réception
travaux ou parties dûment rempli (à ce jour, tout le travail ou quelles
des travaux parties-sections) avec une liste complète des
travaux mineurs en suspens?
L'ingénieur a-t-il délivré le certificat de réception
dans les 28 jours suivant la demande de
l'entrepreneur?
17
Risque et
responsabilité
Des occurrences à cet égard?
Donner des détails sur une feuille séparée
18
Assurance
Des occurrences à cet égard?
Donner des détails sur une feuille séparée
19
Force majeure
Des occurrences à cet égard?
Donner des détails sur une feuille séparée
20
Réclamations,
différends et
arbitrage
20,1 L'entrepreneur a-t-il avisé l'Ingénieur moins de 28
Réclamations de jours après avoir pris connaissance de telles
l'entrepreneur circonstances? (Les réclamations ont-elles été
reconnues?)
Est-ce que l'Ingénieur a vérifié la tenue de registres
de l'entrepreneur?
Dans le cas où l'Ingénieur a donné des instructions
appropriées pour une conservation étendue des
registres: Les exigences en matière de tenue de
dossiers ont-elles été respectées par l'entrepreneur?
Auditeur
Facteur-Coefficient de Révision
Fixe Travail (L) Fuel (F)
Accroiss. Accroiss. Poids Accro
Poids(a) Poids (b)
Index Index (c) Inde
Prix $50,000 15% 1.00 35% 1.09 20% 1.50
Augmentation 0.15 0.38 0.30
Facteur total de révision
1.24
(Pn)
Prix révisé $62,000
Section 2
Cette section porte sur la gestion des marchés de travaux – incluant également les petits travaux
que de même que les travaux principaux - , basés sur les conditions de contrat FIDIC.
Contexte
Les contrats de travaux sont parmi les plus complexes, et pas seulement dans le cadre des projets
financés par la Banque mondiale. Ils sont donc plus difficiles en termes de gestion de contrat.
Pour commencer, il existe une très grande variété de types de travaux de génie civil, caractérisés
par des degrés variables de complexité et de risques, et qui requièrent des types d’expertise variés
pour leur gestion.
Habituellement, tout projet financé par la WB avec une composante génie civil va utiliser un type
général de travaux : Grands projets d'infrastructure (autoroutes, ponts, routes, systèmes
d'irrigation, barrages, etc.), petits projets d’infrastructure municipale (réhabilitation des bâtiments,
routes, égouts, services de l'eau ou d'électricité, projets de réhabilitation environnementale
(terrassement, plantation, ensemencement, gestion de l'eau, etc.). Normalement, les Agences
d'exécution ont déjà de l’expérience dans ce type de travaux et possèdent en interne l'expertise
technique nécessaire.
Malheureusement, la plupart des agences d'exécution n'ont pas le même niveau d'expérience ou
d'expertise en ce qui concerne les types particuliers de contrats et documents types utilisés dans
les appels d'offres de la Banque - en particulier les conditions contractuelles FIDIC. Bien que ce
type de contrat ait été utilisé dans les pays développés, leur diffusion en Asie et dans la plupart des
pays en développement reste limitée. L'expérience et l'expertise dans l'utilisation de ces conditions
de contrat ne sont pas très facilement disponibles.
Comme indiqué précédemment (Section 1), l'expertise technique toute seule n’est pas suffisante.
Une compréhension approfondie des documents contractuels est souvent aussi précieuse que
l'expertise technique.
Figure 5. Gérer un contrat de travaux signifie gérer des relations avec beaucoup plus de
parties que l'entrepreneur seulement
Implication de l'utilisateur final dans la gestion des contrats de travaux
Certains des contrats les plus réussis en termes de qualité de la supervision sont ceux où les
utilisateurs finaux des travaux sont activement impliqués tout au long du processus
d'acquisition. Parmi les meilleurs exemples, citons les contrats pour une infrastructure
municipale où de vrais représentants de la communauté - non seulement les représentants
politiquement nommés, mais les bénéficiaires directs des travaux (les gens vivant dans les
rues asphaltées ou dans les quartiers où se trouve un système d'égouts à construire, etc.) -
sont impliqués dès les premières étapes du processus d'acquisition, en commençant par
l'identification et l'évaluation des besoins, la conception et tout au long de la prise en charge
formelle des travaux.
La participation de la communauté peut être formelle ou informelle:
1. Participation formelle - les représentants de la communamuté cosignent le
contrat avec l'Employeur, en tant que bénéficiaires ultimes des travaux; par
conséquent, la communauté jouit des mêmes droits contractuels que l'employeur
(contrôle de la qualité et de l'avancement des travaux, approbation des relevés
mensuels du contractant, reprise des travaux, etc.)
2. Participation informelle - la communauté agit en tant que surveillant du contrat,
mais son rôle se limite à signaler à l'employeur (ou à l'ingénieur) tout retard et
toute déviation dans l'étendue des travaux ou dans la qualité des travaux.
Impliquer la communauté chaque fois que cela est possible et faisable présente de
nombreux avantages :
Un meilleur contrôle sur l'entrepreneur et sur les résultats du contrat;
Réduit la possibilité de fraude et de corruption;
Augmente l'appropriation communautaire et la durabilité
Principaux types de contrats de travaux
Il existe deux principaux types de contrats de travaux utilisés dans les projets de la Banque, en
fonction de leur montant :
1. Grands Contrats (montant estimé supérieur à 10 millions US$ équivalents) : Ce sont
les contrats les plus complexes, basés sur les conditions du contrat de construction de FIDIC
1999 (Fédération Internationale des Ingénieurs-Conseils). Ils sont utilisés dans le cadre de
la procédure d'appel d'offres internationale - ICB -. Certaines agences d'exécution les
utilisent également avec succès pour les contrats en NCB;
2. Petits contrats de travaux (montant estimés à moins de 10 millions de dollars US$
équivalents) : Il s'agit de contrats plus simples avec des conditions contractuelles moins
détaillées, dans le cadre des procédures NCB et ICB.
La Banque a également publié une version d'essai pour les documents d'appel d'offres standard
pour un troisième type de contrats de génie civil - Travaux simples (travaux de génie civil à faible
risque, estimés à moins de 1 million de US$) basé sur l'édition 1999 du "Contrat abrégé" de la
FIDIC, dont l'utilisation n'est pas obligatoire et elle a été plutôt limitée depuis sa publication.
Il faut souligner que la Banque a également publié un Documents Type - appel d’offres et contrat-
en langue française pour les pays de Droit Civil, basé sur les caractéristiques légales de ces pays.
Il est utilisable aussi bien pour les procédures ICB que NCB de ces pays.
Comme dans le cas des contrats de consultation (qui comportent les contrats à rémunération
forfaitaire et les contrats au temps passé), les documents de Travaux peuvent faire l’objet d’une
autre classification en deux grands types:
1. Les contrats à prix unitaires qui représentent la grande majorité des marchés de
travaux. Les conditions contractuelles; les paiements sont basés sur ces quantités mesurées
multipliées par les prix unitaires soumis par l'entrepreneur (dans le bordereau des prix de
son offre).
2. Les contrats à rémunération forfaitaire (basés sur un calendrier d’activités) - plus
rarement utilisé car il suppose que le risque de variation des quantités est minime (ce qui est
plutôt rare dans les contrats de génie civil). Le contrat est divisé en calendriers d'activité et
les paiements sont effectués en fonction du pourcentage de réalisation de chaque activité.
Pour ce type de contrat, on utilise le contrat type petits travaux.
La plus grande partie de cette section est consacrée aux grands contrats de travaux utilisant les
conditions contractuelles de construction FIDIC (édition 1999), qui est la norme internationale la
plus usitée.
Les problèmes liés à la gestion des contrats de travail à plus petite échelle sont également présentés
dans une comparaison avec les processus de gestion de grands contrats.
Gestion des grands contrats de travaux publics (Conditions contractuelles FIDIC
pour la construction)
Les conditions contractuelles FIDIC sont devenus la norme internationale dominante parce qu’ils
présentent une multitude d'avantages par rapport aux autres formes et conditions contractuelles.
L’exception est constituée par les Contrats Droit Civil dans les pays de langue et de tradition
juridique Droit Civil.
Les conditions FIDIC (i) couvrent de manière claire et précise beaucoup des situations et
événements peuvent se produire (et souvent se produisent) pendant l’exécution d’un contrat de
travaux; et (ii) fournissent une image claire des rôles et des responsabilités de chaque partie. Pour
ces raisons, les agences d’exécution vont souvent préférer ce type de contrat même pour des petits
travaux qui devrait normalement utiliser les contrats type « petits travaux » (estimés à moins de 10
millions de US$).
Les conditions FIDIC réunissent en un seul document les rôles et les responsabilités des trois
parties les plus importantes dans un contrat de travaux de génie civil, à savoir:
(i) L'employeur - Maitre d’Ouvrage (MOA);
(ii) L'entrepreneur; et
(iii) L'ingénieur - Maitre d’œuvre (MOE).
Sans surprise (étant donnée la nature très sensible des travaux de génie civil, qui sont beaucoup
plus susceptible de variations que d’autres nature de contrat), l'Ingénieur – Maitre d’œuvre - est
la figure centrale du contrat et la partie principale à laquelle la gestion des contrats est
formellement assignée. Il est investi du pouvoir d'agir au nom de l'Employeur - Maitre d’Ouvrage
– et doit s’assurer que les travaux sont menés à bien (délais, coût et qualité).
Cela étant, l’une des plus grandes erreurs dans la gestion des contrats de travaux est de croire
qu’une fois un ingénieur compétent engagé, tous les problèmes sont terminés. Cela est rarement le
cas ; une gestion efficace des contrats nécessite une forte participation de l'agence d'exécution.
Comme indiqué dans la Section 1, il ne peut jamais y avoir une externalisation totale et complète
de la gestion des contrats ; l’agence de projet doit nécessairement conserver certaines des
fonctions essentielles (au minimum la vérification finale des documents et le paiement).
Dans les contrats de grande envergure ou complexes, et pour les projets avec de nombreux contrats
répartis sur une grande aire géographique, il peut également être utile pour l'agence de bénéficier
de l'expertise et de l'expérience d’auditeurs techniques. Ceux-ci peuvent être recrutés (par
l'Emprunteur ou directement par la Banque) comme un niveau supplémentaire de supervision
chargé de vérifier comment les parties contractantes (Entrepreneur et Ingénieur, mais aussi
Employeur) remplissent leurs obligations et font face à leurs responsabilités, pour la bonne
exécution du contrat.
La figure 6 ci-dessous montre les différents niveaux de surveillance qui doivent être compris
comme étant complémentaires entre eux. La présence d'un niveau supplémentaire de surveillance
ne doit pas être interprétée comme créant une situation hiérarchique (niveau supérieur vs.
subordonné). Cela indique simplement une plus grande portée de la fonction de supervision. En
termes plus simples:
(i) l'Ingénieur (Maitre d’œuvre) supervise l'Entrepreneur;
(ii) l'Employeur (Maitre d’Ouvrage) supervise l'Ingénieur et l'Entrepreneur;
(iii) le Vérificateur supervise l'Employeur, l'Ingénieur et l'Entrepreneur.
Figure 6. Niveaux de supervision dans la gestion des contrats de travaux de génie civil
L'implication dans de plusieurs niveaux de surveillance pour les grands marchés de travaux n'est
nullement une exagération ou un luxe inutile. Il faut bien comprendre que la gestion de ce type de
contrats n'est pas une activité à temps partiel ni une tâche à confier à une seule partie.
Examinons l’objet, les rôles et les responsabilités de chacune de ces niveaux de supervision.
Est-ce que l'Ingénieur doit avoir travaillé au préalable sur la conception / l'ingénierie ?
Une fois établi ce que l’Ingénieur doit être, une autre question très importante est de savoir s’il est
recommandé ou non que « l’Ingénieur » soit le même que le Concepteur des travaux. Beaucoup
d'institutions financières ou d'organismes professionnels (FIDIC inclus) ont toujours recommandé
que « la conception et ingénierie détaillée » aille de pair avec « la supervision des travaux ».
Il y a beaucoup d'arguments pour que le même ingénieur-conseil soit responsable de toutes ces
activités dont les plus importants sont :
(i) la partie responsable de la conception et l'ingénierie détaillée est la plus à même de
superviser l’exécution des travaux, de par connaissance du projet;
(ii) l’attribution des responsabilités : pour éviter tout espèce de doute sur la responsabilité
concernant la conception et l'ingénierie détaillée.
Ce sont deux arguments très puissants et valables, en particulier dans les pays où la responsabilité
professionnelle pour les travaux de génie civil et le prestige professionnel sont des questions très
importantes, de même que dans les pays à forte capacité, expérience et compétence en ingénierie.
Toutefois, dans la réalité, l'ingénierie peut-être loin de la perfection et la référence aux dossiers de
responsabilité professionnelle est faible. Il peut alors être dommageable d'avoir le même
ingénieur-conseil pour la conception et la supervision des travaux. Dans beaucoup de situations,
le concepteur/ingénieur est plus préoccupé de voiler ou d’atténuer les effets de ses propres
possibles erreurs de conception que de mettre en œuvre de façon efficiente une gestion des contrats
adéquate au profit de son clients. Cela est en général motivé par deux raisons:
(i) l'Ingénieur n'est pas disposé à admettre une quelconque erreur de conception (par exemple :
une estimation grossièrement erronée des quantités ou des demandes technologiques
déraisonnables etc.) de peur que l’Employeur – Maitre d’Ouvrage n’invoque sa
responsabilité professionnelle de concepteur et mette en œuvre les recours légaux
correspondants; ou
(ii) l'Ingénieur est tellement persuadé de sa propre conception qu’il exclut toute idée alternative
qui présenterait un meilleur rapport qualité-prix pour le Maitre d’Ouvrage.
Il est difficile de faire la part des choses et décider si l'emprunteur doit envisager une solution
intégrée d'ingénierie / supervision ou des activités distinctes et séparées.
Certains pays ont résolu ce dilemme en interdisant explicitement que la conception et la
supervision soient effectuées par une même partie, par crainte d'un conflit d'intérêt potentiel,
comme indiqué ci-avant.
D'autres pays laisse cette question dans une zone grise en décidant que le ingénieur-concepteur et
l'ingénieur-superviseur doivent tous les deux approuver les travaux de génie civil, mais sans
stipuler que ces deux acteurs doivent nécessairement être différents.
La plupart des pays développés n'imposent aucune restriction (explicite ou implicite) et il
appartient à l'Employeur – Maitre d’Ouvrage de décider quelle option convient mieux à la nature
du projet.
Utilisation d'outils de gestion de projet (informatisés) adéquats pour le contrôle du temps et des
coûts
Comme discuté plus haut, la supervision au quotidien et le suivi de l'avancement des travaux sont
des attributs essentiels de l'Ingénieur – Maitre d’Œuvre, qui doit pour cela utiliser des outils de
gestion de projet appropriés lui permettant de suivre les aspects critiques tels que le respect des
délais et des coûts (en rapport avec l’avancement réel des travaux).
Beaucoup de projets sont mal gérés tout simplement parce que les superviseurs ne sont pas
familiers avec les outils et les techniques de base de gestion de projet qui permettent de maîtriser
l’exécution du contrat. Le personnel technique de l'Employeur Maitre d’Ouvrage doit également
être familier avec ces outils. Les outils suivants sont les plus fréquemment utilisés et ils ont évolué
au fil des ans dans le cadre des normes de l'industrie:
▪ Structure de répartition du travail (WBS – Work Breakdown Structure);
▪Technique d'évaluation et d'examen des programmes (PERT – Program Evaluation and
Review Technique);
▪ Méthode de chemin critique (CPM – Critical Path Method);
▪ Diagramme de Gantt;
▪ Gestion (ou Méthode) de la valeur acquise (EVM – Earned Value Management).
Les données et dossiers de l'Ingénieur doivent toujours être traduits et reflétés dans ces instruments
de surveillance qui, s'ils sont correctement maintenus, constituent un «miroir» du projet qui montre
à tout moment les progrès réels réalisés par rapport au calendrier prévu (en termes de production
physique et d'argent dépensé).
Un autre aspect important est le contrôle des documents de travail de l’Ingénieur-Maitre d’Œuvre.
Celui-ci doit tenir des journaux-registres très précis de tout ce qui se passe sur le chantier. Ces
documents incluent le minimum suivant:
Les journaux-registres des relevés et mesures des travaux - la pierre angulaire du contrat
FIDIC est que toutes les quantités réalisées doivent être mesurés par l'Ingénieur et que le
paiement à l'Entrepreneur ne doit être effectué que pour les quantités réellement mesurées
(souvent différentes des quantités estimées dans le Contrat);
Journaux-registres des activités de chantier - quotidien, hebdomadaire, mensuel – qui doit
montrer sous forme de tableaux les quantités de travail effectuées, le nombre d'employés et
d'équipements impliqués, la consommation de matériaux, les tests et les échantillons, etc. Les
journaux doivent également mentionner les événements spécifiques, les incidents, les
conditions météorologiques, etc.
Registre des problèmes rencontrés - un dossier de toutes les problèmes et difficultés survenues
pendant l'exécution des travaux, avec une description et une indication appropriées de la date,
de la cause, des mesures correctives à prendre, de la partie responsable, du statut des solutions
mises en œuvre, etc.
Ordres de variation - documents critiques qui justifient des changements dans les quantités,
les prix et délais d'achèvement.
Instructions à l'Entrepreneur.
Correspondances avec le Contractant et avec les tiers (agences publiques, autorités locales,
organismes de contrôle, utilisateurs finaux, bénéficiaires, etc.) ;
Inspection et contrôle - un registre de toutes les inspections, vérifications et contrôles
effectués par toute partie à commencer par l'Employeur, mais aussi toute tierce partie (agence
environnementale, contrôle financier, autorités locales, etc.)
Variations
Des changements dans les quantités de travaux se produisent dans presque tous les contrats de
génie civil pour un ensemble de raisons (les quantités ne pouvaient pas être mesurées avec
précision au moment de la conception, les modifications des conditions de site, etc.).
Les variations sont donc non seulement normales dans un contrat de travaux de génie civil, mais
aussi nécessaires pour corriger les insuffisances des études de conception, pour améliorer les
technologies proposées, permettre l'utilisation de matériaux nouveaux ou meilleurs, etc. Tant
qu'elles sont soigneusement analysées et dûment justifiées, du point de vue technique et
économique, les variations ne doivent pas être considérées comme des tentatives de l'Entrepreneur
pour obtenir de l'argent de manière douteuse.
L'Ingénieur – Maitre d’Œuvre est à ici également l’acteur le plus important dans cette équation,
car il lui incombe de s'assurer que les variations demandées par l'entrepreneur sont (i) nécessaires;
et (ii) adéquates sur les plans technique et économique. L'étape suivante est d’évaluer l'incidence
financière des variations et à dûment en informer l'Employeur. En fonction des limites-seuils de
l'autorité déléguée à l'Ingénieur dans les Conditions Particulières du contrat, l'Employeur devra
approuver les variations qui dépassent les seuils pertinents.
Les problèmes principaux suivants doivent être pris en compte lors de l'analyse d'une variation:
Vérifier s'il s'agit d'une variation ou d'un simple changement de quantité suite à une nouvelle
mesure (selon FIDIC, les modifications de quantités ne constituent pas nécessairement des
variations) ;
Vérification des pièces justificatives (dans quelle mesure les modifications proposées sont-
elles appropriées ou nécessaires) ?
Vérifier comment la variation a été évaluée (c'est-à-dire que les prix unitaires contractuels
existants ont été correctement utilisés, que les prix unitaires nouveaux ont été correctement
bâtis sur la base des prix raisonnables du marché, etc.);
Vérifier si une modification des prix unitaires serait appropriée ou requise, conformément au
contrat;
Vérifier si l'impact en terme de prolongation du délai d'achèvement a été correctement évalué
et dûment justifié;
Vérifiez le niveau d'approbation (Ingénieur-Maitre d’Œuvre ou Employeur-Maitre
d’Ouvrage);
Vérifiez si la variation ne nécessite pas un amendement approprié du contrat (toutes les
variations qui induisent des changements des prix unitaires, des postes de facturation ou de la
portée-ampleur des travaux doivent faire l’objet d’amendements au contrat) .
Tout ce qui précède est une liste de vérification minimale pour le personnel technique et de
passation-gestion des marchés de l'Employeur.
Paiement
Le paiement des Acomptes mensuels établis par l'Ingénieur en fonction des relevés mensuels et
projet de Décompte mensuel émis de l'Entrepreneur est l'une des principales responsabilités de
l'Employeur et aussi le moment de participation maximale de son personnel technique, de
passation-gestion des marchés et financier.
L'examen et l'approbation des demandes de (Décomptes) de paiement doit inclure ce qui suit:
Existence d'un mécanisme bien établi pour la vérification et l'approbation des documents de
paiement - audit interne, principe de double contrôle, etc.
Vérification des taux et prix unitaires ainsi que des quantités;
Vérification des pièces justificatives (factures, Décomptes-Acomptes précédents, relevés
mensuels, mesures des travaux réalisés, feuilles de temps, preuves des dépenses réellement
engagées, etc., le cas échéant);
Existence des approbations requises (relevés mensuels dûment certifiés et Décomptes-
Acomptes, feuilles de temps signées, approbations de l'ingénieur, etc.);
Ajustement des prix - applicabilité; vérification des indices (valeurs de base, référence
correcte aux indices applicables) et de facteurs de pondérations (pour les matériaux, la main-
d'œuvre, l'équipement);
Utilisation des sommes provisionnelles et des imprévus - vérifier si leur utilisation était
appropriée ou nécessaire (demandes et / ou approbation de l'Ingénieur) ;
Vérifiez si les montants demandés n'ont pas déjà été payés;
Vérification des factures (noms corrects, adresse, informations d'identification et compte
bancaire du bénéficiaire);
Vérifiez si les informations du bénéficiaire sur la facture sont les mêmes que dans le contrat
et les paiements antérieurs;
Vérifiez si la demande de paiement correspond au calendrier de paiement / aux étapes prévues
du contrat;
Vérifiez si le pourcentage approprié de récupération des Avances et/ou Acompte de
démarrage a été déduit;
Disponibilité des fonds et méthode de paiement applicable (paiement à partir du compte
spécial ou paiement direct, etc.)
Cette section contient des informations sur la gestion des contrats d'achat de fournitures.
Il y est également fait référence à des problèmes particuliers de gestion des contrats spécifiques à
(i) la fourniture et l'installation d'usines et d'équipements ;
(ii) la conception, la fourniture et l'installation d’usines ;
(iii) fourniture et installation de systèmes informatiques;
(iv) l'acquisition de services autres que de conseil.
Il existe plusieurs types de contrats pour l'achat de fournitures utilisés dans les projets financés par
la Banque mondiale, selon la nature des livrables (fourniture pure de biens ; fourniture et
installation d'usines et d'équipements ; conception, fourniture et installation d’usines ; fourniture
et installation de systèmes informatiques, etc.) mais aussi en fonction de l'estimation des coûts (et
de la méthode d'acquisition appropriée). Les services non intellectuels (ou services techniques)
sont également considérés comme des «biens» dans le cadre des financements de la Banque.
Du point de vue de leur gestion, les contrats de fournitures peuvent être divisés en deux grandes
catégories:
▪ Contrats dans lesquels un Gestionnaire de projet particulier est désigné (par exemple,
fourniture et installation de systèmes informatiques, fourniture et installation d'usines et
d’équipements etc.);
▪Contrats où l'Acheteur est entièrement responsable de la gestion et de la supervision du
contrat (fourniture de biens).
Pour la première catégorie, l'autorité de supervision de l'acheteur est essentiellement transférée au
gestionnaire de projet désigné (comme dans le cas de l'Ingénieur ou du Gestionnaire de projet dans
les marchés de travaux de génie civil).
Par souci de concision, nous nous référerons au chef de projet chaque fois que nous mentionnerons
les actions et les étapes les plus importantes lors de la gestion des contrats de fournitures. Il est
entendu que lorsque le gestionnaire de projet n'est pas officiellement mentionné dans le contrat,
ces rôles et responsabilités devraient être assumés par l'acheteur par l'intermédiaire de ses
représentants autorisés.
Réunion de démarrage
Bien que pas aussi critique (ou habituel) que dans le cas de travaux de génie civil ou les contrats
de consultation, une réunion de lancement avec le fournisseur est recommandée au début du projet.
La réunion devrait inclure le chef de projet ou le personnel de l' acheteur impliqué dans la
supervision du contrat, mais aussi par les représentants des utilisateurs finaux ou des bénéficiaires
des biens fournis, le cas échéant (par exemple lorsque les biens sont achetés pour certaines écoles,
les collectivités locales, autres agences gouvernementales, etc.)
Points critiques à définir lors de la réunion de lancement :
▪ Présentation des parties, de leurs rôles et responsabilités - ceci s'applique également
aux représentants du fournisseur et au personnel clé; au personnel en charge du côté de
l'acheteur, ainsi que le chef de projet;
▪ Établir les procédures de communication - (mécanismes, fréquence, etc.).
▪ Examen des documents contractuels - priorité et relations entre les documents
contractuels; Conditions du contrat; spécifications techniques; les calendriers de paiement
et les clauses restrictives; les étapes de la mise en œuvre (livraison, installation, mise en
service, acceptation, etc.) ;
▪ Examen de la législation applicable et des obligations découlant de l'exécution du
contrat dans le pays de l'Acheteur (par exemple, enregistrement du contrat, enregistrement
des marchandises, enregistrement fiscal du contractant dans le pays de l'Acheteur, régime
fiscal applicable, agences, licences d'importation, procédures de dédouanement, etc.);
▪ Établir un système de rapports entre les parties (niveau, fréquence, modèles de
rapports pour chaque partie concernée) le cas échéant (particulièrement dans le cas de
contrats de fournitures et installation complexes) ;
▪ Définir des procédures de recours pour débloquer les situations critiques ou les
goulets d'étranglement (retards de performance ou d'obtention de permis et d'autorisations,
abus de pouvoir de la part du gestionnaire de projet, inexécution du fournisseur, etc.);
▪ S'assurer que toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre du contrat
partagent la même compréhension de leurs droits, rôles et responsabilités découlant des
documents contractuels; des attentes de l'autre; de l'échéancier; de toute contrainte
particulière dans la mise en œuvre.
▪ Fixer une date d'entrée en vigueur ou une date d'entrée en vigueur provisoire, quand
toutes les conditions requises par le contrat seraient remplies (signature de l'accord de
contrat, garantie de bonne exécution et garantie de paiement anticipé, paiement anticipé,
etc.) (p.e pour les systèmes informatiques).
Contrôle du temps
▪ Vérifier la conformité aux étapes du contrat (livraison, installation, pré- mise en
service, mise en service, test fonctionnel, acceptation, etc.) ;
▪ Vérifier si des délais distincts sont fournis pour les différentes parties des
installations ou des sous-systèmes (dans les contrats de fourniture et d'installation);
▪ Actions pour accélérer la mise en œuvre et assurer le respect des délais contractuels
d'achèvement;
▪ Application de dommages-intérêts pour retard.
Les systèmes d’information (TI) peuvent être achetées en utilisant le DAO simple pour
l'acquisition de fournitures ou le DAO pour fourniture et installation de systèmes
informatiques. Ce dernier est utilisé dans le cas d'achats plus complexes, impliquant la
conception, le développement, la livraison, l'installation, la formation et la maintenance de
systèmes d'information comprenant à la fois du matériel et des logiciels.
La complexité du rôle et des responsabilités du fournisseur se traduit par plus de complexité
pour l'acheteur et le fournisseur dans la gestion efficace de leur contrat.
Comme pour tous les contrats de fourniture et d'installation, la plupart des responsabilités au
jour le jour pour la gestion des contrats sont déléguées au gestionnaire de projet désigné par
l'acheteur.
Principaux défis et problèmes à prendre en compte dans la gestion des contrats de fourniture et
d'installation de systèmes d'information:
▪ Assurer une implication et une appropriation accrues de l'utilisateur final tout au long
du contrat;
▪ Divers sous-systèmes peuvent avoir différents tests de garantie fonctionnelle et
différents délais d'achèvement (certificats d'acceptation opérationnelle), en fonction des
intérêts de l'acheteur et du séquençage technique. Chacune de ces étapes devrait être s
suivie de près et les mesures correctives appliquées en conséquence;
▪ Vérifier si tous les plans, calendriers et documents requis sont correctement soumis par
le fournisseur dans le cadre du plan de projet;
▪ Vérifiersi l'assurance d'assurance-fret et l'assurance «Tous risques» sont contractées
aux noms conjoints de l'employeur et de l'entrepreneur et que les montants, la couverture,
les exclusions et les franchises sont conformes aux conditions du contrat;
▪ Éviter (dans la mesure du possible dans les conditions du contrat) la livraison
prématurée et l'installation du matériel avant que le logiciel qui est censé fonctionner
dessus soit réellement développé et installé;
▪ Vérifier si toutes les garanties fonctionnelles sont respectées et si tous les tests à la fin
ont été réussis;
▪ S'assurer que les certificats d'acceptation et les listes d'inventaire des utilisateurs finaux
permettent une identification et un suivi faciles des marchandises livrées (numéros de
série, codes / clés de logiciel, indication de l'emplacement réel et de l'utilisateur, etc.);
▪ Assurer une planification de la prise de relais appropriée (qui prend en charge les biens,
est-ce que le financement approprié est disponible pour le bon entretien et le bon
fonctionnement des biens, les utilisateurs finaux savent-ils quoi faire en cas de défauts,
etc.)
▪ S’assurez-vous que la garantie de bonne exécution (réduite) est maintenue pendant la
période de garantie;
▪ Appliquer l'accord de niveau de service (Service Level Agreement - SLA) et le diffuser
auprès des utilisateurs finaux;
▪ S'assurer que le fournisseur maintient un personnel qualifié aux postes clés tout au long
de la mise en œuvre du contrat.
Achat de services autres que de conseil intellectuel
La notion de «services» dans les projets financés par la Banque est généralement et
intuitivement liée aux services de conseil intellectuel. Cependant, tous les services ne sont pas
des services de consultation intellectuels, car il existe une multitude de services qui, par nature,
n’appartiennent pas à cette catégorie ni à la fourniture de conseil. Ils ont tous une caractéristique
commune: ils produisent un résultat mesurable qui les rapproche de l'achat de biens ou de
travaux plutôt que de la sélection de consultants. C'est pourquoi la Banque établit une
distinction claire entre les services de conseil (purement intellectuels et de nature consultative
et immatérielle) et les services autres que de conseil (qui ont une production plus matérielle et
mesurable).
Étant donné que ces dernières sont soumises aux Directives de la Banque en matière de
fournitures (Rouges), plutôt qu'aux Directives pour l'emploi et la sélection des consultants
(Vertes), elles sont traitées dans la présente section consacrée aux contrats de fournitures.
Comme dans le cas des contrats de consultation (contrats au temps passé et contrats à forfait)
ou des travaux de génie civil (contrats basés sur des devis quantitatifs et contrats forfaitaires
basés sur des calendriers d'activité), les services non intellectuels peuvent être obtenus au
moyen de deux types de contrats:
▪ Contrats forfaitaires, basés sur des calendriers d'activité similaires à ceux utilisés dans
les contrats de Travaux. Mais contrairement à leurs homologues Travaux, les contrats
forfaitaires sont les plus couramment utilisés pour les services non-intellectuels (services
bien définis et peu susceptibles de changer en quantité ou spécification ; où être
confronté à des conditions de site difficiles ou imprévues est peu probable et où les
risques de variation substantielle de conception ou de performance sont minimes). Le
contrat est divisé en étapes-jalons ou calendriers d'activité et les paiements sont effectués
en fonction du pourcentage de réalisation et achèvement de chaque activité.
▪ Des contrats basés sur le temps passés ont également été développés pour répondre aux
besoins de fourniture en services non-intellectuels lorsque certaines conditions peuvent
conduire à des variations du produit voulu dans le contrat initial.
Quel que soit le type de contrat utilisé, les défis et les problèmes les plus importants liés à la
gestion des contrats de services non-intellectuels sont les suivants:
▪ Assurez-vous que le fournisseur de servicesmaintient un personnel qualifié aux postes
clés tout au long de la mise en œuvre du contrat (le remplacement du personnel est régi
par une procédure d’approbation similaire à celle des contrats de conseil);
▪ S'assurerque les paiements sont toujours liés à la progression réelle ou au pourcentage
approprié d'achèvement des activités / jalons;
▪ Fairerespecter la pénalité contractuelle pour défaut d'exécution si le fournisseur de
services ne remédie pas à un défaut dans le délai stipulé dans le notification-mise en
demeure de l'employeur;
▪ Assurez-vous que tous les services additionnels sont évalués et payés en fonction des
taux unitaires et des prix inclus dans les annexes D et E ou selon les tarifs journaliers
fournis dans son offre par le fournisseur, le cas échéant.
Section 4
Cette section contient des informations sur la gestion des contrats de services de consultation
(au temps passé ou à rémunération forfaitaire, aussi bien pour des missions complexes que pour
de petits contrats).
La gestion des contrats de consultant nécessite des compétences et des actions spécifiques en
raison de la nature «immatérielle» et intellectuelle des livrables. L'absence de livrables-objets
concrets et «durs» (comme dans le cas des fournitures ou des travaux de génie civil) met de
nombreux clients en difficulté dans la gestion de ces types de contrats.
Les contrats de consultant sont regroupés selon la façon de mesurer les livrables ;
▪Contrats au temps passé - utilisés pour les taches complexes dont le paiement est
déterminée sur la base du temps effectivement passé par les Consultants dans l' exécution
des services - ;
▪Contrats à rémunération forfaitaire - utilisés lorsque la définition des tâches à effectuer
est claire et non ambiguë, lorsque le risque commercial pris par le consultant est
relativement faible et lorsque les consultants sont prêts à effectuer la mission pour un
prix forfaitaire prédéterminé et convenu;
et en fonction de la taille du contrat:
▪ Grand contrats (généralement supérieurs à 200 000 US$)
▪ Petits contrats (moins de 200 000 US$).
Par conséquent, quatre principaux types de contrats en résultent: Contrats au temps passé (pour
des missions importantes ou pour de petites missions) et Contrats à rémunération forfaitaire
(pour des missions importantes ou pour de petites missions). Les quatre contrats font parties
des Demandes de Propositions standard de la Banque mondiale.
En ce qui concerne la gestion des contrats, les clients recourent rarement une tierce partie pour
la gestion et la supervision des contrats de consultation (comme dans le cas d'un ingénieur ou
d'un chef de projet pour des travaux de génie civil ou des contrats de fournitures complexes).
Les contrats prévoient que le coordonnateur du client gère le contrat au nom de l'emprunteur.
Cette position pourrait être assimilée à celle du chef de projet.
Réunion de démarrage
Une réunion de lancement avec le consultant est essentielle au début du projet. Le
coordonnateur du client et le reste du personnel du client impliqué dans la supervision du
contrat doivent être présents. Si les services sont contractés pour un groupe d'utilisateurs finaux,
leurs représentants devraient également être présents.
Points critiques à établir lors de la réunion de lancement:
▪ Présentation des parties, de leurs rôles et de leurs responsabilités - cela vaut
également pour les représentants du Consultant et son personnel clé ainsi que pour le
personnel du Client en charge de la gestion du contrat;
▪ Établir les procédures de communication - (mécanismes, fréquence, etc.).
▪ Examen des documents contractuels - priorité et relations entre les documents
contractuels; Conditions du contrat; Termes de référence ; les calendriers de paiement
et les clauses restrictives; étapes-jalons de mise en œuvre (livrables, rapports, etc. );
▪ Examen de la législation applicable et des obligations découlant de l'exécution
du contrat dans le pays du Client (par exemple, enregistrement du contrat,
enregistrement fiscal du Consultant dans le pays du Client, régime fiscal applicable,
obligations de déclaration à d'autres organismes gouvernementaux etc.);
▪ Définir des procédures de recours pour débloquer les situations critiques ou les
goulets d'étranglement (retards dans la performance ou dans l'obtention de permis et
d'approbations, abus de pouvoir de la part du coordinateur du client, inexécution de
consultants, etc.);
▪ Établir des procédures de rapport claires (niveau, fréquence, modèles,
informations minimales, etc.);
▪ S'assurer que toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre du contrat
partagent la même compréhension de leurs droits, rôles et responsabilités découlant des
documents contractuels; des attentes de l'autre; de l'échéancier; de toute contrainte
particulière dans la mise en œuvre.
Contrôle du temps
▪ Vérifier le respect des étapes-jalons du contrat (soumission des livrables,
rapports, etc.);
▪ Actions pour accélérer les progrès et assurer le respect du délai contractuel pour
la réalisation de la mission ;
Fin de contrat
▪ Vérifiez les dispositions exactes du contrat en ce qui concerne la résiliation par
le client;
▪ Évaluer les réclamations et les recours du consultant ;
▪ S'assurer que toutes les réclamations raisonnables du Consultant ont été
correctement traitées et que tous les montants dus ont été payés;
▪ Plan d’urgence.
Général
▪ À l'exception de certaines missions à temps plein, aucun consultant n'est
entièrement dédié à un seul contrat ;
▪ Les consultants font généralement des offres pour plusieurs projets en parallèle,
de sorte qu'ils peuvent se retrouver avec plus de travail qu'ils ne peuvent en gérer ;
▪ Demandes fréquentes de remplacement de personnel (par des experts moins
qualifiés) ;
▪ "Babysitting" : Perdre un temps excessif pour faire comprendre au consultant les
besoins du Client, la portée de la mission et les contraintes ;
▪ Les consultants ne consacrent pas le temps requis à travailler avec le personnel du
client – donc pas de réel transfert de connaissances.