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214 – COMPTABILITE ET AUDIT

2018-2019
Application 4
Séance 19 à 24

Application la série 4 du cours à distance :


Audit et contrôle interne
CORRIGE

Institut National des Techniques Economiques et Comptables

40, rue des Jeûneurs

75002 PARIS

http://intec.cnam.fr

Accueil pédagogique : 01.58.80.83.34


Comptabilité et audit - SÉRIE 04
AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Sommaire des séances de la SERIE 4

SEANCE 19 INTRODUCTION et ANALYSE DES RISQUES


Cas n° 1 Quizz d’introduction générale
Cas n° 2 Qualification des risques
Cas n° 3 Recherche des risques
Cas n° 4 SCRIBE – appréciation du risque d’anomalies significatives dans les
comptes pris dans leur ensemble : risque diffus
Cas n° 5 Jules et Julie – A quoi sert l’analyse des risques ?

SEANCE 20 CONTROLE INTERNE


Cas n° 6 QCM Contrôle interne
Cas n° 7 VPCB – Evaluation du contrôle interne - cycle client ventes
Cas n° 8 Evaluation du contrôle interne - stocks
Cas n° 9 Bris d’Hélice – contrôle interne et procédures écrites
Cas n° 10 Tampon – contrôle interne factures fournisseurs
Cas n° 11 GALA – domaines significatifs et environnement informatique
Cas n° 12 IRIS SAS – évaluation du contrôle interne

SEANCE 21 REGLEMENTATION
Cas n° 13 Jules et Julie - Textes et normes applicables
Cas n° 14 Jules et Julie - Déontologie
Cas n° 15 Jules et Julie – Anomalies : erreurs ou fraudes ?
Cas n° 16 QCM Déontologie et caractéristiques des missions d’audit
Cas n° 17 Déontologie – interdictions et incompatibilités

SEANCE 22 DEROULEMENT D’UNE MISSION


Cas n° 18 Jules et Julie - Organisation et préparation d’une mission
Cas n° 19 Les assertions
Cas n° 20 Les RESEDAS, déroulement d’une mission
Cas n° 21 QCM Procédures d’audit et conclusions
Cas n° 22 Evènements postérieurs à la clôture (présentation séparée)
Cas n° 23 Changement de méthode comptable (présentation séparée)

SEANCE 23 AUTRES DILIGENCES du CAC


Cas n° 24 Changement de méthode comptable
Cas n° 25 Evènements postérieurs à la clôture
Cas n° 26 Société PIGMENT – déclenchement de la procédure d’alerte
Cas n° 27 Société– irrégularités
Cas n° 28 Société ASTRUC – révélation
Cas n° 29 Jules et Julie – lutte contre le blanchiment

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SEANCE 24 AUTRES MISSIONS du CAC
Cas n° 30 Société AZUR – société cotée
Cas n° 31 Société BOREAL – comptes consolidés
Séance de révision générale : la dernière séance vise à revoir les fondamentaux et
vérifier l’acquisition des connaissances

Remarque : Tous les corrigés sont donnés à titre indicatif, pour de nombreuses questions, il n’y a pas
qu’une seule bonne réponse.

SEANCE 19 - ANALYSE DES RISQUES

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Cas n° 1 : Quizz d’introduction
1. Qu’est-ce qu’un risqué
Définition du COSO 2 – Entreprise Risk Management (ERM) : Un risque est un événement qui s’il se
produit peut remettre en cause l’atteinte des objectifs d’une organisation (d’un processus).

2. Comment caractérise t on un risque ?


Un risque comporte trois dimension et se caractérise par :
- sa probabilité d’occurrence,
- son impact (conséquence)
- et sa cause

3. Qu’entend on par « Risk management » ?


La gestion des risques ou « risk management » se caractérise par des dispositifs visant à :
- Identifier et anticiper les événements, actions ou inactions susceptibles d’impacter la mise en œuvre
de la stratégie d’une entreprise dans un horizon donné.
- Définir les options de traitement
- S’assurer que ces solutions sont optimales.
Elle intervient de manière prospective à court et moyen terme, de manière préventive ou currative dans
le présent.

4. A quel type de risques une organisation peut-elle être confrontée ?


Il est possible de distinguer les risques stratégiques des risques opérationnels. Le contrôle interne est le
corrolaire de la gestion des risques opérationnels. Il est possible de rapporter les risques opérationnels à
quatre grandes familles de risques qi sont intérdépendants :
- Le risque de non performance
- Le risque de non-conformité
- Le risque lié à la qualité de l’information
- Le risque lié à la protection du patrimoine.

5. De quel type de risque l’organisation doit-elle se prémunir en priorité et de quelle manière ?


Tous ceux qui sont susceptibles de remettre en cause l’atteinte des objectifs sur la base d’un travail de
hiérarchisation (probabilité, impact) et de sélection. Face à un risque, plusieurs options de traitement
existent :
- L’éviter
- L’accepter en l’état
- Le réduire
o En le partageant (assurances, mutualisation, partenariat, …)
o En déployant des dispositifs de contrôle interne

6. Qu’entend-on par « Contrôle Interne » ?

Les définitions du Contrôle Interne sont multiples. D’où une grande confusion parmi les décideurs, les
organes législatifs, les autorités de tutelle et le public
Le contrôle interne est défini de façon large ; il ne se limite pas à des contrôles comptables et n’est pas
restreint au seul reporting financier ni aux procédures.
Le cadre de contrôle est lié aux objectifs de l’entreprise et il est suffisamment souple pour être modulable
Il faut prendre le terme « contrôler » dans sa signification anglo-saxone qui est « maîtriser »

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Défintion : « Le Contrôle Interne est un processus mis en place par les dirigeants et mis en œuvre par le
personnel d’une entité (entreprise, filiale ou fonction), lequel processus comprend l’ensemble des
dispositifs et des sécurités contribuant à accroître et à maîtriser les opérations ».

7. Quelles en sont les caractéristiques ?


Le contrôle interne ne se limite pas uniquement mais à un ensemble de dispositifs qui permettent de
maîtriser les opérations. Nous pouvons les décliner en six grandes familles de dispositifs : objectifs,
moyens, organisation, procédures, systèmes d’information, supervision).

8. Quelles sont les finalités du Contrôle Interne ?


La finalité principale du contrôle interne est la maîtrise des risques

9. Qui sont les acteurs du Contrôle Interne ?


Tous : Dirigeants, Employés, … Nous sommes tous acteurs du contrôle interne

10. Quel lien existe-t-il entre « Risques » et « Contrôle Interne » ?


Le contrôle interne représente l’ensemble des dispositifs mis en œuvre pour maîtriser les risques
opérationnels

11. L’analyse des risques est-elle spécifique aux missions de commissariat aux comptes ?

12. Quel est le rôle d’une fonction d’« Audit » interne dans un processus de « Risk management »?
Le rôle d’une fonction d’audit est notamment d’apprécier la robustesse et l’efficacité des processus de
gestion des risques et de contrôle interne.

Cas n° 2 : Identification des risques

Le magasin TOUFRAI vend des fruits et légumes.

Produits périssables
1- Risques inhérents 2- Incidences sur les 3- Mesures à mettre en 4- Contrôles à faire par
comptes place le CAC
Saisonalité Fluctuation du chiffre Moduler les Analyse des marges par
(production) d’affaires commandes en catégorie suivant les
fonction des saisons informations
disponibles
Rythme des Baisse du chiffre Fixer des stocks Tests de procédures
commandes mal adapté d’affaires minimums
Retard de livraison Baisse du chiffre Plusieurs fournisseurs Contrôle de la
d’affaires dépendance ou pas à un
fournisseur
Mauvaises conditions Pertes – litiges clients Procédure de Tests de procédure
de stockage maintenance Vérification que le chef
Contrôle des d’entreprise maitrise la
températures de réglementation qui
stockage s’impose à lui (lettre
Limiter les d’affirmation)
autorisations d’accès
Invendus Pertes Politique de prix Analyse des marges

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Gestion des déchets Coût du traitement Contrôlede
l’exhaustivité des
charges
Evaluation des stocks Sur ou sous évalutation Plan de rangement des Présence à l’inventaire
en quentité et en valeur des stocks marchandises (par physique
Dépréciations catégorie d’articles, par Contrôle de la méthode
date d’achat) de valorisation des
stocks : rapprochement
des prix unitaire avec
les factures
Vol de marchandises Baisse du chiffre Agencement du
(dans le magasin ou d’affaires magasin
dans l’entrepot) Installation d’un
système de surveillance
Limiter les
autorisations d’accès
au stock
Procédure d’achats par
le personnel (prix – qui
encaisse ?)
Fermeture Continuité Respect de la Contrôle de la bonne
administrative d’exploitation réglementation – application des
(évaluations à la rédaction de procédures procédures
clôture)

Gestion des espèces


1- Risques inhérents 2- Incidences sur les 3- Mesures à mettre en 4- Contrôles à faire par
comptes place le CAC

Erreur sur la monnaie Ecarts de caisse Responsabilisation des Faire un décompte de


rendue comptabilisés en vendeurs caisse inopiné
charges (ou en produits) Bonne utilisation des
caisses enregistreuses
Machines à rendre la
monnaie
Faux billets Pertes Détecteur de faux billet
Formation des salariés
vol Pertes Limiter le montant du Contrôle du brouillard
fonds de caisse de caisse et de
Retrait des espèces en l’absence de solde de
caisse en cours de caisse négatif
journées (mise au Rapprochement avec
coffre) les décomptes de caisse
Remises en banque journaliers
régulière
Exhaustivité du chiffre Sous-évaluation du Contrôle de cohérence
d’affaires chiffre d’affaires des chiffres d’affaires
Recettes non déclarées journaliers, en tenant
compte de la saisonalité
et des fluctuations
suivant les jours de la
semaine

Cas n° 3 : Recherche des risques

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Conséquences probables
Nature de l’activité Caractéristiques Risques sur les comptes
Perte d’une partie de la
clientèle et baisse du Surévaluation du Non-respect de la
1. Secteur d’activité chiffre d’affaires chiffre d’affaires séparation des exercices
en déclin : industrie
Non-respect de certaines
textile Pression sur les
Perte de rentabilité règles d’évaluation pour
dirigeants augmenter le résultat
Dépréciation de stocks
Mauvaise gestion des sous-estimée,
2. Négoce de Stock de produits sensibles achats et des stocks, Non-exhaustivité des
matériel hi-fi et Vols de marchandises ventes
électro-ménager
Forte obsolescence Perte de valeur du Mauvaise évaluation du
technique stock stock - dépréciations

Conséquences probables
Nature de l’activité Caractéristiques Risques sur les comptes
Mauvaise application du
Mauvaise rentabilité, principe de séparation des
Cycle de production > 1 an Mauvaise maîtrise des exercices : évaluation des
coûts en-cours
3. Production Evaluation des
industrielle lourde Risque de dépréciation, immobilisations :
Difficultés pour mauvaise application de
Immobilisations coûteuses renouveler l’outil de la méthode par
production et maintenir composants
la rentabilité Calcul des
amortissements erroné.
Mauvaise évaluation à la
Placements financiers à Pertes liées à de clôture, sous-estimation
risques mauvais placements des dépréciations
4. Activité bancaire
Risque de sous-estimer
Conditions d’octroi des les risques de non Sous-estimation des
prêts aux entreprises remboursements provisions pour risques

Situation juridique

Choix de gestion non


approprié,
5. Filiale à 100 % Absence de contradicteur Prix de transfert évalué Sous-estimation du résultat
en fonction des besoins
de la société mère
Non-prise en compte
Pressions sur le cours de de risques Surévaluation du résultat
6. Société cotée
l’action Pression sur la
direction financière
Qualité de la direction

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Risque de non prise en
7. Dirigeant compte de certaines
Importance de présenter des Sur-estimation du résultat
rémunéré en fonction des informations, comptes
comptes bénéficiaires
résultats non sincères
Risques d’erreurs dans tous
Risque de non-respect
8. Rotation élevée du Manque de suivi dans la de la permanence des les cycles et plus
personnel comptable tenue de la comptabilité particulièrement les
méthodes
domaines significatifs

Cas 4 : SCRIBE – appréciation du risque d’anomalies significatives dans les comptes pris
dans leur ensemble

QUESTIONS SUR L’ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU GLOBAL

Gouvernance
1. Quels sont les risques liés à la structure du capital ?
Les risques sont liés à l’équilibre des pouvoirs et aux situations de blocage qui pourraient survenir
en cas de divergence d’opinion.
M. Scribe détient 45% des actions, suivant les relations qu’il entretien avec sa cousine, Mme Muche,
on pourra considérer ou pas qu’il détient de fait le pouvoir sur la société, et qu’il prend seul les
décisions importantes.
Par exemple, M. Scribe pourrait décider seul :
- de sa rémunération qui peut devenir excessive
- des investissements prestigieux non nécessaires à l’activité
Si les relations sont équilibrées, la répartition du capital nécessite le consensus de plusieurs personnes
pour ques des décisions soient prises.

2. Quelles sont les implications de ces risques sur le déroulement de la mission du


commissaire aux comptes ?
Le commisaire aux cmptes doit être vigilant à la gouvernance de l’entité et en cas d’irrégularités,
même sans lien direct avec la certification des comptes, il doit les communiquer
• A la direction (art. L 823-16 du code de commerce)
• Au conseil d’administration (art. L 823-16 du code de commerce)
• A l’assemblée générale (art. L 823-12 du code de commerce)

3. Que peut répondre Monsieur POINTE pour valoriser sa mission aux yeux de Monsieur
SCRIBE.
Les premiers destinataires de la certification des comptes sont les actionnaires de la société qui
peuvent ainsi approuver les comptes en toute sécurité. M. POINTE peut mettre en évidence
l’importance des comptes certifiés également auprès des tiers, banquiers, investisseurs.
Le commissaire aux comptes devant communiquer les faiblesses du contrôle interne, il donne à la
direction des informations de nature à éviter les dérives et à améliorer la qualité du contrôle interne.

Risques inhérents à l’activité


Compte tenu des caractéristiques de l’activité, de l’importance des différents postes du bilan et
du compte de résultat :

4. Quelles sont les opérations qui comportent le plus de risques ?


- Travaux en cours : identification des coûts par contrat
- Frais de développement immobilisés : suivi des différents projets mobilisés, durées
d’amortissements
- Ventes : détermination du prix de vente, peu ou pas de produit standard, chaque vente doit faire
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l’objet d’une évaluation spécifique,
- Trésorerie : placements financiers,
- Politique de rémunération compte tenu dela position de M. Scribe dans la société

5. Les risques identifiés peuvent-ils entraîner des anomalies dans les comptes ? quelles sont
les assertiosn concernées
- Travaux en cours : évaluation à la clôture et impact sur le résulat
Asssertions : évaluation, séparation des exercices
- Frais de développement immobilisés : évaluation des coûts immobilisés, impact sur le résultat
Asssertions : évaluation, séparation des exercices
- Ventes : détermination du prix et niveau de marge, niveau des remises, facturation de prestations
fictives ou très fortement surestimées
Assertions : évaluation, réalité
- Placements financiers : risque de dépréciation, engagements hors bilan, identification des produits
financiers
Asssertions : évaluation, séparation des exercices, droits et obligations
- Politique de rémunération : a priori pas de risque d’anomalie dans lescomptes, le principal risque
concernant la gestion de la société et l’éventuelle remise en cause de sa pérennité.

6. Les risques identifiés peuvent-ils également être à la base de fraudes ?


Pour conclure à un risque de fraude, il faut déterminer s’il y a ou pas une intention de nuire. Le risque
de fraude fiscale doit également être pris en compte.
Les principaux risques ont une incidence sur la séparation des exercices et la distinction entre les
charges et les immoblisations. Les erreurs peuvent éventuellement constituer un indice de fraude
fiscale.
Ventes fictives : risque de fraude ou de détournement

Risques liés au contrôle

7. En fonction des risques inhérents identifiés, quelles sont les mesures de contrôle interne à
mettre en place ?
Les procédures doivent en priorité concerner le suivi des coûts pour les travaux de développement,
les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même, les ventes.
Ces procédures existent. En complément des éléments mentionnés, il faut ajouter des règles de
validation et de contrôle des données collectées.
Des procédures relatives au ventes : autorisation d’accorder des remises, lien avec les commissions
accordées aux commerciaux

8. Quels sont les éléments qui doivent retenir le plus l’attention du commissaire aux comptes
?
Compte tenu des risques inhérents et des faiblesses du contrôle interne, le commissaire aux
comptes devra contrôler plus particulièrement :
- l’évaluation des travaux en cours
- L’évaluation des frais de développment immobilisés
- L’évaluation du portefeuille titre (dépréciation des titres à la clôture)
- La réalité des prestations vendues

Risque de non détection

9. En retenant l’hypothèse que le risque lié au contrôle est faible, comment appréciez-vous le
risque de non détection ?
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Le risque inhérent peut être évalué à un niveau moyen ou élevé. Si le contrôle interne mis en
place permet de réduire ce risque à un niveau faible, le commissaire aux comptes pourra réduire ses
contrôles et retenir le risque de non détection à un niveau élevé

10. En retenant l’hypothèse que le risque lié au contrôle est élevé, comment appréciez-vous le
risque de non détection ?
Le risque inhérent peut être évalué à un niveau moyen ou élevé. Si le contrôle interne mis en
place ne permet pas de réduire ce risque et qu’il est estimé à un niveau élevé, le commissaire
aux comptes devra étendre ses contrôles et retiendra le risque de non détection à un niveau faible.
Cycles significatifs

11. En conclusion : quels sont les cycles significatifs à retenir ?


Les cycles significatifs sont :
- Immobilisaitons incorporelles
- Stocks
- Ventes

Cas n° 5 : Jules et Julie – A quoi sert l’analyse des risques ?

Conclusions sur l’analyse des risques mentionnées dans le plan de mission.

1 Ces éléments correspondent-ils à des risques inhérents ou à des risques liés au contrôle ?
- Absence de consultation du conseil d’administration avant une opération touchant le patrimoine de la
société. La protection du patrimoine est un des objectifs du contrôle interne : risqué liée au contrôle
- Réglementation relative à la protection de l’environnement. Le mesures à mettre en place dépendent de
la nature de l’activité : risque inhérent
- Suivi insuffisant de la gestion du service de recherche et développement. La société doit mettre en place
les mesure assurant la continuité de l’exploitation : risque liée au contrôle

2 En quoi chacune de ces informations est-elle importante par rapport au contrôle des comptes et à la
certification des comptes annuels ?
- Vente d’un bien immobilier sans consultation du conseil d’administration : il faudra porter une attention
particulière au traitement comptable de cette opération.
- Le non-respect d’une réglementation peut avoir des conséquences dans les comptes : pénalités, litiges, il
faudra être attentif à ce que toutes les charges soient comptabilisées
- Le manque de suivi de la gestion du service de recherche et développement peut entrainer des anomalies
dans les comptes (omissions ou mauvaises évaluations de charges)

3. Ces informations peuvent-elles avoir d’autres incidences sur le déroulement de la mission ?


- Consultation du conseil d’administration : le commissaire aux comptes doit mentionner toutes les
faiblesses de contrôle interne qu’il identifie.
- Le non-respect d’une réglementation peut avoir aussi comme conséquence une interdiction de poursuivre
l’activité.
- Le manque de suivi de la gestion du service de recherche et développement peut entrainer des coûts trop
importants par rapport aux moyens de la société : risque sur la continuité d’exploitation. Le commissaire
aux comptes devra alors engager la procédure d’alerte.

3 L’analyse des risques est-elle spécifique aux missions de commissariat aux comptes ?
Toute mission d’audit commence par l’analyse des risques. Cette approche est celle des normes
ISA (nomres internationales d’audit) qui ne sont pas réservées à la certification des comptes.

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SEANCE 20 - CONTROLE INTERNE

Cas n°6: QCM Contrôle interne


Assertions sur le Contrôle Interne Vrai / Faux

D’après-vous, les assertions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1 Le contrôle interne concerne l’ensemble du personnel

2 Un bon dispositif de contrôle interne permet de supprimer le risque de fraude

3 Un dispositif de contrôle interne doit se focaliser avant tout sur la fiabilité des informations financières

4 Un bon synonyme de contrôler dans la notion de « contrôle interne » est vérifier

5 Contrôle interne et audit interne sont deux fonctions similaires

6 Un dispositif de contrôle interne performant dans une division A peut être repris tel quel dans la division
B

7 Contrôle interne et contrôle de gestion sont deux fonctions similaires

8 Un contrôle ne doit être mis en place que si son coût est inférieur aux bénéfices escomptés

9 Contrôle interne et assurance qualité sont deux fonctions similaires

10 Le contrôle interne a pour objectif la maîtrise des activités

Cas 7 : VPCB – Evaluation du contrôle interne - cycle client ventes

1 – Facturation et livraison
1.1 Présenter de façon schématique la procédure décrite.

Commercial Service comptable Chef d’atelier Transporteur


Bon de commande Etabli en 3 Reçoit 1 exemplaire Reçoit un
exemplaires exemplaire
Facture Prépare et envoie
Bon de livraison Prépare et Fait signer
remet au par le client
transporteur
Bon de livraison signé Reçoit
du client

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Etat des commandes Reçoit l’état de Prépare sur
réalisées l’atelier Excel

Le rapproche des
factures émises

1.2 Quelles sont les faiblesses de l’organisation mise en place ?


Faiblesses constatées dans le processus de facturation :
1. Les fiches client établies par l’assistante commerciale ne sont pas contrôlées
2. L’établissement des factures à partir des bons de commandes sans rapprochement avec la
fabrication et la livraison effective.
3. Le bon de livraison est établi en un seul exemplaire
4. Retour des bons de livraison signé au chef d’atelier
On peut néanmoins relever un point fort : numérotation automatique des factures

1.3 Quels sont les risques qui en découlent ?


1. Des erreurs dans les conditions de livraison ou de facturation peuvent ne pas être détectées
:
- risque de retard dans le recouvrement des créances.
- r isques de non-respect des règles fixées aux commerciaux (autorisation d’accorder des remises
et des conditions de paiements différentes des conditions générales de vente).
2. Risque d’erreurs de facturation :
- modifications de commandes non prises en compte,
- facturation de biens non livré,
- erreurs de quantités sur la facture,
- livraisons partielles non identifiées.
3. Risque qu’un bon de livraison ne soit pas retourné par le transporteur et qu’il ne soit pas possible
de contrôler l’exhaustivité des ventes.
4. Risque d’erreur dans l’établissement du tableau récapitulatif.
5. Risque qu’une fabrication soit effectuée et livrée sans bon de commande et sans facture.

1.4 Qu’elle est votre appréciation de ces risques (faible – moyen – élevé)
Les risques d’anomalies identifiés dans la comptabilisation du chiffre d’affaires sont d’un niveau
élevé car plusieurs causes possibles peuvent se cumuler. Le rapprochement entre le bon de
commande, le bon de livraison et facture n’est fait que partiellement.

1.5 Quels contrôles effectuer pour s’assurer que ces risques n’ont pas généré des anomalies dans
les comptes ?
Par sondage :
– Rapprochement des bons de commandes avec les bons de livraison
–Rapprochement des bons de livraison avec les factures et avec les tableaux établis par le chef
d’atelier
– Contrôle des avoirs émis et de leur justification
– Demande de confirmation auprès des clients

1.6 Quelles recommandations pourriez-vous faire ?


– Faire valider les fiches clients par le responsable commercial
– Faire des bons de livraison en 3 exemplaires : 1 pour le client, 1 pour la comptabilité, 1 pour le
chef d’atelier.
– Etablir les factures à partir des bons de livraison
– Conserver ensemble les bons de commande avec les bons de livraison et les factures.

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2 – Créances clients
2.1 Le principe de séparation des fonctions est-il respecté ?
Ce principe n’est pas respecté. Il y a absence de séparation des fonctions : la même personne
établit les factures, les comptabilise, reçoit les règlements et les enregistre sans contrôle par une
tierce personne.

2.2 Quels sont les risques liés à cette organisation du travail ?


Les éventuelles erreurs seront difficilement identifiées : erreur de comptabilisation des factures,
mauvaise imputation des règlements. L’absence d’information systématique du service
commercial sur les retards de paiement peut retarder le traitement des litiges et maintenir une
clientèle dont la solvabilité n’est pas assurée
Il y a aussi un risque de fraude et de détournement de fonds.

2.3 Que les dirigeants devraient-ils faire pour limiter ou éviter ces risques ?
Les dirigeants doivent répartir les différentes tâches entre plusieurs personnes et prévoir des contrôles
aux points clés du processus d’encaissement des créances et de suivi des comptes clients.
Ce pourra être par exemple :
- la mise en place d’un chrono courrier,
- confier la préparation des remises de chèques à une autre personne,
- faire une analyse régulière des comptes clients et la communiquer au responsable commercial.

2.4 Quel sera l’impact de ces constatations sur le programme de travail ?


Compte tenu des défaillances de l’organisation et de l’absence de contrôle interne, il faudra
approfondir les contrôles des comptes clients, avec en particulier :
– Le contrôle de vraisemblance des comptes clients (s’assurer qu’il n’y a pas deux comptes ouverts
pour un même client),
– Le contrôle du recouvrement des créances sur l’exercice suivant
– Le contrôle des avoirs, des créances douteuses et des dépréciations,
– Le contrôle des OD de régularisation dans les comptes clients (en particulier en fin d’année).
Il sera également indispensable de faire une demande de confirmation directe des
clients.

3 – Rémunération des commerciaux


Quelle sera la réponse du commissaire aux comptes à la suggestion de son collaborateur
?
Le mode de rémunération des commerciaux est un élément de la gestion de l’entreprise et le
commissaire aux comptes ne doit pas s’immiscer dans la gestion. Il n’a donc a priori pas à
prendre position sur les choix effectués.
Le commissaire aux comptes pourra simplement indiquer à la direction que ces modalités de
rémunérations ne favorisent pas l’implication des commerciaux dans le recouvrement des
créances.
Remarque : Le choix de ces modalités de rémunération sera pris en compte par le commissaire
aux comptes dans l’appréciation du risque lié au cycle clients - ventes. En effet, les efforts
consentis au règlement des litiges et aux relances clients risquent de ne pas être suffisants, ce qui
aura un impact sur l’identification des créances douteuses et des dépréciations qui devront être
constatées.

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Cas 8 : Evaluation du contrôle interne - stocks

1. A partir de ces constats, évaluez les faiblesses de cette procédure tout en formulant des
recommandations

Faiblesse Recommandations
Absence de procédure écrite
Risque de mauvaise exécution du travail à accomplir, Remarque : l ’ absence d’écrit ne signifie pas
risque d’un manque de fiabilité sur les résultats absence de procédure
Rédiger la procédure de prise d’inventaire

Organisation de l’inventaire
L’inventaire est organisé par le directeur des achats L’organisation de l’inventaire devrait être validée
: insuffisance de séparation des fonctions. par un responsable hiérarchique.

Qualité des intervenants


Le comptage est effectué par les magasiniers : Le comptage devrait être effectué par des équipes
insuffisance de séparation des fonctions. mixtes : un magasinier et une personne étrangère au
service.
Un double comptage peut également être mis en
place
envisagé.

Faiblesse Recommandations
Traitement des fiches d’inventaire
Le directeur des achats, qui est aussi responsable des L’analyse des écarts devrait être confiée à un autre
stocks, analyse les fiches de stocks et les écarts avec service (contrôle de gestion, comptabilité).
l’inventaire permanent : insuffisance de séparation Il serait souhaitable qu’elles comportent le visa de
des fonctions. l’équipe de comptage
Il n’y a pas d’indication sur les éventuelles
mentions apposées sur les fiches de comptage

Fiches de comptage des pièces détachées


Présence des quantités issues de l’inventaire Ces informations devraient donc être supprimées
permanent : cette information peut fausser les des fiches de comptage.
données collectées au cours de l’inventaire physique
(absence de comptage et recopie des données de
l’inventaire permanent).

Déplacement de marchandises
Les transferts entre les deux sites de stockage, Une procédure devrait être mise en place
justifiés du point de vue du bon déroulement de comprenant l’établissement de fiches de cession
l’activité, ne sont pas organisés « officiellement ». interne qui permettait de pouvoir localiser
physiquement les marchandises.

2. Intéressé par vos propositions, le directeur propose au commissaire aux comptes d’aider à leur
mise en œuvre pour le prochain inventaire. Quelle réponse peut-il faire à cette demande ?
Le commissaire aux comptes peut faire des recommandations mais il ne doit en aucun cas intervenir
dans l’élaboration des procédures et encore moins dans leur mise ne place. Le commissaire aux
comptes devrait proposer à son client de se rapprocher de son expert- comptable qui est en mesure de
mener à bien une telle mission.

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2. Examen des fiches de stock de l’exercice précédent
Absence de mouvement pour certaines références. Quelles conclusions en tirerez-vous ?
L’absence de mouvements enregistrés pour certaines références indique que certains articles n’ont pas
été vendus depuis plus d’un an. Le commissaire aux comptes devra s’assurer que l’analyse de ces
articles en stock a été faite pour déterminer si une dépréciation a été constatée. Dans l’affirmative, il
devra s’assurer de la permanence de la méthode d’évaluation de la dépréciation. Si aucune dépréciation
n’est constatée il devra en obtenir la justification et s’assurer de la pertinence de cette position.

Cas n°9 : Bris d’Hélice – contrôle interne et procédures écrites

Faute de procédures écrites, sa société n’a pas de « contrôle interne » et faute d’être « auditable »,
ses comptes ne sont pas « certifiables ».
Sans vous départir de la confraternité requise, quelle réponse technique appelle la position prêtée
à Lucie Fair ? Justifiez votre réponse.
Procédures écrites
Le système de contrôle interne doit être adapté à la taille et à l’activité de l’entreprise. L’absence de
procédure écrite ne signifie pas absence de procédure. Le contrôle interne existe car le dispositif
général d’organisation est un état de fait opérationnel. L’application correcte et la permanence dans le
temps de ce caractère correct sont moins facilement vérifiables.
La mise en œuvre du contrôle interne passe, en général, par une matérialisation de ces contrôles (visa,
signature, date d’exécution, etc.) Ces éléments sont vérifiables et contrôlables, même en l’absence de
procédures écrites.
Démarche d’audit
La démarche d’audit prévoit une évaluation du contrôle interne pour identifier les zones de risque et
orienter les contrôles des comptes. L’évaluation du contrôle interne est effectuée en particulier en
réalisant des tests de procédures.
En l’absence de procédures écrites, les tests ne peuvent pas être mis en œuvre directement. Il est possible
de se faire expliquer les procédures, d’en faire un compte rendu et ensuite d’en vérifier la bonne
application, ce qui constituera des éléments d’appréciation de l’adéquation et de la fiabilité du contrôle
interne.
Certification
La certification des comptes est la conclusion de la démarche d’audit qui comprend à la fois
l’appréciation du contrôle interne et le contrôle des comptes. La collecte des éléments probants doit
être suffisante pour que le commissaire aux comptes les comptes puisse conclure si oui ou non les
comptes sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle.

Cas n° 10 : TAMPON – contrôle interne factures fournisseurs


1 Mentions apposées sur les factures
- date du « bon à payer »,
- nom du responsable qui l’a délivré,
- signature du responsable en question,
- date à laquelle est effectuée l’opération de saisie comptable.
Mentions manquantes sur le cachet apposé sur les factures - Justifiez votre position
Les mentions devant être portées sur les factures ont pour finalité d’assurer la traçabilité :
- des opérations (rapprochement bon de commande, bon de livraison) et
- des écritures comptables (trouver une écriture à partir d’une pièce comptable ; trouver une pièce
comptable à partir d’une écriture).
Ses informations sont utiles pour la gestion de l’entreprise, le contrôle interne et la fiabilité des
enregistrements comptables. Le commissaire aux comptes doit pouvoir vérifier ces 2 derniers éléments.

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Mentions manquantes pour le suivi des opérations :
- les références du bon de commande et du bon de livraison, nécessaires au rapprochement entre
bon de commande, bon de livraison, facture ;
Un référencement croisé entre ces trois pièces permet de contrôler le jeu complet à partir de n’importe
laquelle. Le référencement croisé consiste à mentionner sur chaque pièce les références des deux
autres, et réciproquement).
Mentions manquantes pour le contrôle interne :
- suivant la taille de l’entreprise, l’identité de la personne qui a effectué la saisie (contrôle hiérarchique,
évaluation des performances, et peaufinage de la formation si nécessaire),
- date et mode de paiement, références du titre de paiement et visa du signataire du titre de paiement
(les factures doivent être présentées à la personne qui signe les titres de paiement, afin qu’elle
mette son visa sur la facture quand elle l e signe). Le commissaire aux comptes sera particulièrement
vigilant si les règlements sont effectués directement sur le site de la banque.
Mentions manquantes pour la traçabilité des enregistrements :
- le numéro de pièce comptable
- les imputations comptables : le code compte auxiliaire fournisseur et les contreparties, code analytique
(éventuellement)
- le code et le mois du journal de comptabilisation, éventuellement la date de saisie si le logiciel
comptable permet une recherche sur date de saisie,
2 Pouvez-vous expliquer à Mademoiselle ROSE en quoi la dématérialisation de la comptabilité peut
apporter une meilleure sécurité par rapport à l’organisation actuelle.
En cas de dématérialisation de la comptabilité, les droits d’accès, d’autorisation et de validation sont
nécessairement définis et contrôlables.
Les systèmes prévoient, en général,
• Le contrôle des engagements de dépenses :
• accès limité au module achat,
• obligation de passer par le système pour préparer un bon de commande
• validation par un responsable pour l’émettre
• Le contrôle de conformité :
• transformation automatisée d’un bon de commande en bon de livraison et en facture d’achat,
• une validation autorisée est requise à chaque étape
• la trace des différentes validations est conservée et peut être revue a posteriori.
Cette procédure est adaptée suivant la nature de la dépense : achats stockés ou non, prestations de
service.
• Suivi des enregistrements :
• La traçabilité des écritures peut être plus facilement vérifiée,
• Les pièces justificatives sont directement rattachées aux écritures

Cas n° 11 : GALA – systèmes significatifs et environnement informatique

1. Quels sont les points clés de l’organisation de la société ?


Les points clés d’une telle organisation sont :
- La séparation des responsabilités entreles trois prioncipaux actionnaires
- La séparation des fonctions entre la secrétaire à l’accueil et les autres services
- Du point de vue de l’organisation informatique : la gestion des droits d’accès, les
procédures de sauvegarde et le contrôles des données entrées.

2. Evaluation de l’organisation informatique


Compte tenu de la taille et de l’organisation administrative de la société GALA SA, quels sont,
au niveau de la conception, les points forts et les points faibles de la solution informatique retenue

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?
Les points forts de la solution informatique sont :
1. une solution intégrée :
- souplesse de fonctionnement,
- simplicité adaptée à la taille de l’entreprise et au niveau de compétence du personnel,
- la sécurité procurée par des traitements automatisés
2. Le prestatire informatique apporte à la société GALA, une sécurité en cas de dysfonctionnement
et pour la gestion des sauvegardes.
3. l’utilisation d’un logiciel standard sans développement spécifique assure une stabilité de l’outil
et sa pérénnité.
Les points faibles de cette solution informatique sont :
- Les difficultés pour détecter des erreurs de saisie qui peuvent se répercuter dans plusieurs
documents et en comptabilité
- La saisie d’informations qui sont reprises en comtpabilité par des salariés sans qualification
comptable (assistante commerciale, chef d’atelier, magasiner)
- L’absence de maitrise des évolutions du logiciel : les choix de l’éditeur pouvant ne pas
correspondre aux besoins dela société
3. Evaluation de la gouvernance
3.1 Que pouvez-vous dire du cumul de fonction de salarié et de membre du conseil d’administration
de la société GALA ?
Les conditions de cumul des fonctions d’administrateur avec un contrat de travail sont régies par
le Code de commerce :
- interdiction à un administrateur de se faire consentir un contrat de travail (nullité absolue du
contrat en question),
- possibilité pour un salarié d’être nommé administrateur à condition que son emploi soit effectif
(sans condition d’ancienneté quand il est élu par l’assemblée – salarié administrateur– et non
pas un administrateur salarié désigné par les autres salariés), et de conserver le bénéfice du
contrat de travail s’il demeure dans l’état de subordination qui caractérise un tel contrat (ce
que les Assedic peuvent contester, en particulier pour le président et le directeur général ;
raison pour laquelle il est prudent de les interroger systématiquement).
Le nombre d’administrateurs liés par un contrat de travail ne peut pas dépasser le tiers des
administrateurs en fonction (Code de commerce, art. L. 225-22). Donc, si MM. MAURICE et
ARMAND sont les seuls salariés administrateurs, le conseil d’administration doit au total être
composé de 9 membres au moins.

3.2 En cas de séparation des pouvoirs de président et de directeur général, quels sont les
conditions de nomination du directeur général ?
Le directeur général est nommé par le conseil d’administration. Il peut être choisi parmi les
membres du conseil d’administration ou en dehors d’eux.
Remarques : Le directeur général peut être révoqué par le conseil d’administration, à tout moment.
Il ne peut être nommé qu’un seul directeur général

3.3 En quoi la séparation des pouvoirs de président et de directeur général peut être un
élément positif dans l’appréciation de la direction de la société ?
Depuis la loi NRE, le législateur a redéfini la mission du conseil d’administration à qui il
confie, outre le contrôle de la direction, le soin de fixer les orientations stratégiques de la société
et de veiller à la bonne marche de celle-ci. Ainsi,
M. ÉDOUARD, directeur général, est, responsable du contrôle interne – c'est-à-dire qu’il est
investi de tous les pouvoirs de gestion courante de la société et de représentation de celle-ci à

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l’égard des tiers ;
M. MAURICE, président, ayant, quant à lui, à veiller au bon fonctionnement des organes sociaux.
La séparation des pouvoirs entre le président et le directeur général permet d’avoir un meilleur
équilibre dans la direction de la société et d’en assurer un meilleur contrôle (maîtrise).

3.4 Compte tenu des impératifs du contrôle interne, avez-vous une remarque à faire sur la
répartition des fonctions de direction entre les trois principaux actionnaires ?
Récapitulation des fonctions des 3 principaux actionnaires :
Fonction M. ARMAND M. EDOUARD M. MAURICE
Actionnaire X X X
Conseil d’administration Administrateur Président
Directeur général
Opérationnelle
Directeur salarié Directeur salarié Directeur salarié
2 des 3 principaux actionnaires sont membres du conseil d’administration, ce qui permet au
3ème d’être directeur général sans participer aux décisions du conseil d’administration (Il peut y
être invité). Cette situation est favorable à une juste répartition des responsabilités.
2 des 3 principaux actionnaires sont en même temps directeurs de branche. Cette situation peut
entraîner des conflits d’intérêt, si les autres membres du conseil d’administration n’ont pas un
nombre de voix suffisante pour infléchir des décisions qui ne seraient pas conforme à l’intérêt
d e la société.
M ARMAND est administrateur et directeur salarié. Ces deux fonctions ne sont pas
incompatibles. En sa qualité de directeur salarié, il peut donner son avis sur la pertinence et la
faisabilité des projets de développement que le conseil d’administration envisagera.
M. MAURICE est président du conseil d’administration. Il a la responsabilité d’avoir à l’animer et
faire en sorte que ce conseil d’administration remplisse bien son rôle.
M. EDOUARD est le seul à ne pas être présent au conseil d’administration, et à ne pas participer
aux décisions stratégiques. En tant que directeur général il est responsable de la mise en œuvre de
ces décisions. La répartition des responsabilités est ainsi respectée. Le cumul des fonctions de
directeur général et de directeur d’un secteur n’est pas incompatible et permet à M EDOUARD
de rester en contact avec les difficultés du terrain, s’il dispose du temps nécessaire pour remplir
toutes ces obligations.
La répartition des fonctions de direction entre les trois mandataires sociaux introduit une
séparation des rôles harmonieuse avec la position de chacun en tant que mandataire social ; leur
concertation systématique étant un facteur de bonne harmonie qui ne peut qu’être favorable à
l’environnement du contrôle interne.

Cas 12 : IRIS SAS – Evaluation du contrôle interne

Le caractère pertinent des commentaires rédigés par les deux collaborateurs de Mr Boulier s’apprécie
par rapport :
- à la compréhension de l’organisation et des procédures mises en place
- à l’identification des points forts (allègement des contrôles à réaliser) et des points faibles
(renforcement de l’étendue des contrôles à effectuer).
Ceratines procédures ne concernent que les magasins. Il faudrait prévoir des contrôles dans des
magasins pour s’assurer de la bonne adéquation des procédures et de leur bonne application. Il n’est
pas possible de faire tous les contrôles au siège.

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1- Risques liés à l’environnement du contrôle interne
Question Réponse Commentaires Appréciation
1.1 La direction est-elle consciente de Le DAF nous a bien reçus Commentaire qui ne
la nécessité d'un contrôle interne OUI répond pas à la question
performant ? posée
1.2 A-t-on relevé certaines situations Au cours des exercices Commentaire adéquat
ou évènements laissant supposer précédents aucune situation à
l'existence de fraudes ou d'erreurs caractère anormal n’a été
NON
conduisant à des anomalies relevée.
significatives dans les comptes (NEP Le DAF n’a mentionné aucune
240) ? difficulté de cette nature
1.3 Le manuel de procédures est-il à La dernière mise à jour du Commentaire adéquat
jour ? OUI manuel de procédure est datée
du 30/09/N
Le manuel de procédure est-il Absence de procédure courrier Commentaire adéquat
complet NON et de procédure pour l’émission Faiblesse identifiée
des avoirs.
1.4 Chaque employé connaît-il Chacun a une fiche de poste qui Commentaire adéquat
exactement sa fonction ? décrit de façon assez précise
OUI
l’étendue de ses responsabilités
et des tâches à effectuer
1.5 Le personnel prend-t-il Sauf pour le DRH et le DAF qui Commentaire adéquat
régulièrement ses congés annuels ? OUI ont un an de congés non-pris. Faiblesse identifiée
1.6 La comptabilité est-elle à jour Le dernier rapprochement Commentaire adéquat
bancaire date du 10/11
OUI Au jour de l’intervention, toutes
les factures fournisseurs sont
enregistrées
1.7 Y a-t-il des budgets ? Le DAF a expliqué que L’explication du DAF ne
l’activité est trop saisonnière peut être satisfaisante : il
NON pour pouvoir établir des budgets aurait fallu obtenir un
fiables complément de réponse
Faiblesse identifiée
1.8 Y a-t-il une comparaison régulière
N/A
entre les budgets et les réalisations ?
1.9 Quel est le niveau de risque lié à Existence d’un manuel de Le niveau de risque faible
l'environnement général de contrôle procédure et de fiches de poste. est bien justifié.
FAIBLE
interne Pas d’anomalies constatées au
cours des missions précédentes.

2- Evaluation de la sécurité du système de traitement et d’information


Question Réponse Commentaires Appréciation
2.1 La direction a-t-elle la maîtrise de La société fait appel à un Commentaire adéquat
la fonction informatique ? prestataire extérieur. C’est la
NON
même société depuis plus de 10
ans
2.2 Existe-t-il une cartographie des C’est inutile, utilisation d’un Réponse insuffisante : la
systèmes d'information ? système simple. Logiciel du description du système
NON marché sans développements d’information n’est
spécifiques jamais inutile
Faiblesse identifiée
2.3 Y a-t-il des écritures comptables Salaires, ventes, stocks Réponse suffisante
provenant d’autres modules intégrés OUI
automatiquement ?

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2.4 Y a-t-il une procédure de contrôle Le système comptable est fiable Réponse insuffisante :
de ces écritures ? l’absence de contrôle doit
NON
être relevée
Faiblesse identifiée
2.5 Quel est le niveau de risque lié au Outil standard du marché Le niveau de risque faible
système de traitement de peut se justifier ainsi.
l’information ? FAIBLE Un risque moyen pourrait
aussi être retnu : absence
de maitrise et de contrôle

3- Risques liés au cycle Clients - Ventes


Question Réponse Commentaires Appréciation
3.1 Les commandes non livrées font- Suivi au niveau des magasins et Réponse insuffisante : Y
elles l'objet d'un suivi ? de l’entrepôt a-t-il une procédure émise
N/A par le siège ? quels sont
les contrôles réalisés par
le siège ?
3.2 Un responsable compétent et C’est de la responsabilité du Réponse suffisante
clairement défini approuve-t-il directeur commercial (comptes
OUI
l'ouverture des comptes client ? individuels uniquement pour les
entreprises)
3.3 Un responsable compétent et Chaque commercial détermine Réponse suffisante
clairement défini approuve-t-il les avec le client les conditions Faiblesse identifiée : pas
NON
conditions financières réservées aux financières dans le respect des de contrôle de la bonne
clients ? règles établies par le DAF application des règles
3.4 La facturation est-elle établie Facturation faite au siège Réponse insuffisante
dans les meilleurs délais ? uniquement pour les entreprises. qu’est-il prévu en cas de
Cela dépend en fait de la dysfonctionnement.
OUI transmission des informations et Quels sont les retards de
des dysfonctionnements du facturation identifiés ?
réseau informatique Faiblesse identifiée
3.5 Y a-t-il un rapprochement entre La facturation n’est pas faite sur Réponse insuffisante : la
les expéditions et la facturation ? le lieu de départ des expéditions. procédure en place est-
Un bon de livraison est émis à elle suffisamment fiable
NON
l’entrepôt et transformé en pour éviter les erreurs de
facture automatiquement facturation ?
Faiblesse identifiée
3.6 Y a-t-il un suivi régulier des Les relances sont automatiques Réponse incomplète
OUI
créances clients ?
3.7 Quel est le niveau de risque lié au Le directeur commercial suit bien Un niveau moyen aurait
cycle Clients - Ventes FAIBLE les ventes dû être retenu : plusieurs
faiblesses identifiées

4- Risques liés au cycle Stocks


Question Réponse Commentaires Appréciation
4.1 L'accès au stock est-il Utilisation de badges pour Commentaire adéquat
OUI
suffisamment réglementé ? pouvoir entrer
4.2 La protection physique du stock Système de contrôle des Commentaire adéquat
est-elle suffisante ? températures pour la
OUI
conservation des fleurs coupées
et des plantes.
4.3 Existe-t-il un système de suivi Tenu par le chef magasinier Commentaire adéquat
régulier du stock (inventaire OUI
permanent)
4.4 Existe-t-il une procédure pour En concertation entre le Commentaire adéquat
déterminer les provisions pour OUI magasinier le le DAF
dépréciation des stocks ?

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4.5 Quel est le niveau de risque lié au Protection du stock et inventaire Le niveau de risque faible
FAIBLE
cycle Stocks ? permanent est bien justifié.

5- Risques liés au cycle Fournisseurs - Achats


Question Réponse Commentaires Appréciation
5.1 Les commandes font-elles l'objet Par le DAF. Chaque Commentaire adéquat
d'une procédure d'autorisation ? responsable de magasin passe
ses commandes. Pour
OUI
l’entrepôt, les propositions de
commandes automatiques sont
validées par le chef magasinier
5.2 Les marchandises font-elles Fait dans les magasins et à Commentaire adéquat
l'objet d'un contrôle qualitatif à la OUI l’entrepôt
réception ?
5.3 Les contrôles sont-ils matérialisés Les bons de réception sont visés Commentaire adéquat
? OUI par un responsable et envoyés
au siège
5.4 Les factures sont-elles Fait par les comptables au siège Commentaire adéquat
rapprochées des bons de réception et
OUI
des bons de commande, en quantité et
en valeur ?
5.5 Y a-t-il un suivi des avoirs ? OUI Par les comptables au siège Commentaire adéquat
5.6 Les factures comportent-elles Report du n° de l’écriture Commentaire adéquat
NON
l'imputation comptable ? uniquement Faiblesse identifiée
5.7 Les factures comportent-elles un Les comptables suivent toujours Commentaire adéquat
NON
visa de saisie ? les mêmes magasins Faiblesse identifiée
5.8 Les factures comportent-elles les Tous les fournisseurs sont payés Commentaire adéquat
références du règlement ? NON par virement suivant un
calendrier précis
5.9 Les factures comportent-elles un Le DAF n’est informé qu’en cas Commentaire adéquat
NON
visa de paiement ? de difficultés ou de litige. Faiblesse identifiée
5.10 Les comptes fournisseurs sont- A chaque fin de mois Commentaire adéquat
OUI
ils régulièrement analysés ?
5.11 Quel est le niveau de risque lié Contrôle des factures avec les Risque moyen : manque
au cycle Fournisseurs - Achats marchandises reçues de moyens pour faire des
FAIBLE
contrôles - insuffisance de
contrôle par le DAF

6- Risques liés au cycle Immobilisations (incorporelles – corporelles)


Question Réponse Commentaires Appréciation
6.1 Y a-t-il des budgets Prévisions pluriannuelles des Commentaire adéquat
OUI
d'investissements ? investissements
6.2 Ces budgets sont-ils rapprochés Par le DAF et information Commentaire adéquat
des investissements réalisés ? régulière du conseil de
OUI
surveillance pour les plus gros
projets.
6.3 Y a-t-il un critère de distinction Seuil fiscal Commentaire adéquat
entre les immobilisations et les frais OUI
généraux ?
6.4 Y a-t-il une politique Mentionné dans le manuel des Commentaire adéquat
d'amortissement clairement définie ? OUI procédures. Mêmes règles pour
tous les magasins
6.5 Les factures d'immobilisations Scannées dans un répertoire par Commentaire adéquat
font-elles l'objet d'un classement OUI magasin
distinct ?

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6.6 Fait-on régulièrement l'inventaire L’inventaire devrait être Commentaire adéquat
des immobilisations ? NON effectué par les responsables de Faiblesse identifiée
magasin. Ils n’ont pas le temps.
6.7 Y a-t-il une procédure pour la Mais elle n’est pas suivie Commentaire adéquat
cession ou la mise au rebut des OUI Faiblesse identifiée
immobilisations ?
6.8 Les immobilisations sont-elles Le contrat d’assurance est revu Commentaire adéquat
OUI
suffisamment assurées ? régulièrement par le DAF
6.9 Quel est le niveau de risque lié au Suivi des investissements Le niveau de risque faible
cycle Immobilisations est bien justifié :
FAIBLE
faiblesses non
significatives

7- Risques liés au cycle Trésorerie


Question Réponse Commentaires Appréciation
7.1 La signature d'un responsable Règlement uniquement par Commentaire adéquat
compétent et clairement défini est- N/A virement
elle nécessaire sur les effets à payer ?
7.2 La signature d'un responsable Procédure automatisée : par Commentaire adéquat
compétent et clairement défini est- décade, la validation par les Faiblesse identifiée : pas
NON
elle nécessaire sur les ordres de comptables génère un fichier qui de contrôle des
virement ? est envoyé à la banque comptables
7.3 Les pièces justificatives des Procédure dématérialisée. Les Commentaire adéquat
décaissements sont-elles visées par pièces justificatives sont Faiblesse identifiée :
NON
un responsable clairement identifié et classées après la saisie et ne sont manque de séparation des
compétent ? plus ressorties. fonctions
7.4 Est-il interdit de signer en blanc Procédure dématérialisée Commentaire adéquat
N/A
les ordres de virement ?
7.5 Les états de rapprochement de Par décade. Commentaire adéquat
banque sont-ils établis régulièrement OUI
?
7.6 Un responsable compétent et Le DAF une fois par mois Commentaire adéquat
clairement défini vise-t-il
OUI
régulièrement les états de
rapprochement ?
7.7 Quel est le niveau de risque lié au Procédures dématérialisées à Le niveau de risque faible
cycle Trésorerie partir des enregistrements des peut se justifier ainsi.
factures d’achats Un risque moyen pourrait
FAIBLE aussi être retnu :
insuffisance de contrôle
par le DAF et risque de
fraude
Les questions relatives à la caisse ont été supprimées du questionnaire : il n’y a pas de caisse au siège. Dans les
magasins, elles sont sous la responsabilité du responsable du magasin.
Appréciation de cette réponse : Elle correspond à la situation. Il est nécessaire de faire l’analyse de la procédure
de suivi des caises et des tests dans certains magasins. Ces tests devraient être prévus dans le plan de mission.

8- Risques liés au cycle Personnel


Question Réponse Commentaires Appréciation
8.1 Les temps de présence sont-ils Le personnel des magasins est Commentaire adéquat
correctement connus ? présent pendant les heures
OUI d’ouverture. Les absences sont
signalées au siège par les
responsables de magasin.

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8.2 Les paramètres retenus pour Par le prestataire informatique, Commentaire adéquat
l'établissement de la paie font-ils OUI en fonction de la réglementation Faiblesse identifiée :
l'objet d'un contrôle adéquat ? et de la convention collective. manque de contrôle
8.3 Les éléments de paie et les Comptabilisation automatisée Réponse incomplète : les
charges sur salaires sont-ils OUI écritures automatisées
correctement comptabilisés ? sont-elles contrôlées ?
8.4 La réglementation relative aux Elections, tenue des réunions du Commentaire adéquat
instances représentatives du OUI CE, panneaux d’affichages
personnel est-elle respectée ? conformes à la réglementation
8.5 Y a-t-il une procédure de Uniquement pour le personnel Commentaire adéquat
demande de congés ? du siège. Le personnel des
OUI
magasins doit suivre les
périodes de fermeture.
8.6 Les arrêts maladie sont-ils suivis Sous la responsabilité du DRH Commentaire adéquat
(demande d’indemnités journalières à
OUI
la sécurité sociale et éventuellement à
la caisse de prévoyance) ?
8.7 Quel est le niveau de risque lié au Respect de la réglementation et Le niveau de risque faible
FAIBLE
cycle Personnel écritures automatisées est bien justifié

9- Risques liés au cycle Fiscal


Question Réponse Commentaires

Aucune réponse n’a été apportée à ce questionnaire par manque de temps des collaborateurs.
Appréciation de cette réponse : Cette situation peut ne pas être satisfaisante. Suivant le niveau de risque retenu
a priori, un contrôle complémentaire devra êtere effectué. Si le risque est faible, il pourra être reporté sur
l’exercice suivant. Chaque choix devra être justifié.

10- Risques liés au cycle Capitaux propres


Question Réponse Commentaires Appréciation
10.1 L’affectation du résultat est-elle Ecriture enregistrée par le DAF Commentaire adéquat
conforme à la décision des OUI
actionnaires
10.2 Y a-t-il des augmentations de
NON
capital
10.3 Y a-t-il des provisions
NON
réglementées
10.4 La société a-t-elle bénéficié de NON
subventions d’investissement ?
10.5 Quel est le niveau de risque lié au FAIBLE Le seul mouvement est Le niveau de risque faible
cycle Capitaux propres l’affectation du résultat. est bien justifié

Incidence sur les contrôles des faiblesses identifiées

1- Risques liés à l’environnement du contrôle interne


Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles
Absence de procédure courrier Risque de perte de facture d’achats :
demandede confirmation des fournisseurs à
effectuer
Risque de perte ou de détournement : chèques
reçus des clients : demande de confirmation
des clients à effectuer
Sauf pour le DRH et le DAF qui ont un an de congés non- Peut être sans incidence sur les contrôles à
pris. effectuer. Situation qui peut être signe d’une

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mauvaise organisation et qui peut augmenter le
risque de fraude : vigilance accrue.

Le DAF a expliqué que l’activité est trop saisonnière pour Analyse de la situation financière pour vérifier
pouvoir établir des budgets fiables l’absence de signe de fragilité pouvant
impacter la continuité d’exploitation

2- Evaluation de la sécurité du système de traitement et d’information


Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles
Absence de cartographie du système d’information. Demande de description du système
d’information et identification des points
sensibles
Absence de contrôle des écritures automatisées Rapprochement des états issus des modules de
facturation et de paie avec les enregistrements
comptables. Contrôle de la valorisation du
stock à la clôture et de l’existence de
l’inventaire physique

3- Risques liés au cycle Clients - Ventes


Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles

Suivi des commandes est effectué au niveau des magasins Obtenir la procédure de suivi des commandes
et de l’entrepôt et faire des tests sur place

Chaque commercial détermine avec le client les conditions Contrôles des conditions financières
financières dans le respect des règles établies par le DAF accordées par rapport aux règles établies.
Analyse de l’antériorité des comptes clients

Facturation faite au siège uniquement pour les entreprises. Analyse du journal des incidents
Cela dépend en fait de la transmission des informations et Rapprochement des commandes de s
des dysfonctionnements du réseau informatique entreprises avec la facturation ; demande de
confirmation de ces clients

La facturation n’est pas faite sur le lieu de départ des Rapprochement bon de livraison - facture
expéditions.
Un bon de livraison est émis à l’entrepôt et transformé en
facture automatiquement
Les relances sont automatiques Obtenir la procédure et faire des tests

4- Risques liés au cycle Stocks


Aucune faiblesse n’a été identifiée. Le programme de travail pourra être allégé.

5- Risques liés au cycle Fournisseurs – Achats


La séparation des fonctions est bien respectée pour ce cycle. Aucune faiblesse n’a été identifiée. Pour la validation,
le suivi des commandes et le contrôle des livraisons

Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles


L’imputation comptable n’est pas reportée sur les factures Il faut vérifier la traçabilité des écritures par
Report du n° de l’écriture uniquement rapport aux pièces justificatives

Pas de visa de saisie : Les comptables suivent toujours les Obtenir la procédure suivie en cas d’absence
mêmes magasins d’un comptable

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Pas de référence de règlement : Tous les fournisseurs sont Contrôle du respect du calendrier : analyse des
payés par virement suivant un calendrier précis comptes fournisseurs

Pas de visa de paiement : Le DAF n’est informé qu’en cas Analyser des comptes présentant des retards de
de difficultés ou de litige. règlement et obtenir les explications

6- Risques liés au cycle Immobilisations (incorporelles – corporelles)


Les seules faiblesses identifiées concernent les sorties d’immobilisations et l’inventaire physique. Le programme
de travail pourra être allégé.

Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles


L’inventaire devrait être effectué par les responsables de Les immobilisations des magasins ne
magasin. Ils n’ont pas le temps. représentent pas des montants significatifs.
L’absence d’inventaire des immobilisaitons
n’aura que peu d’incidence sur les comptes et
ne justifie pas de faire un contrôle dans les
magasins. L’analyse des immobilisaitons les
plus anciennes dans les comptes pourrait être
suffisante.
La procédure pour la cession ou la mise au rebut des Il n’y a pas d’immobilisaitons sensible : le
immobilisations n’est pas suivie risque de vol est faible.

7- Risques liés au cycle Trésorerie


Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles
Pas de signature d’un responsable sur les ordres de Manque de séparation des fonctions ; risque de
virement fraude
Procédure automatisée la validation par les comptables Contrôle des RIB
génère un fichier qui est envoyé à la banque. Demande de confirmation de fournisseurs

Les pièces justificatives ne sont pas visées lors du Manque de traçabilité : mêmes contrôles que
règlement pour le point précédent
Procédure dématérialisée. Les pièces justificatives sont
classées après la saisie et ne sont plus ressorties.

8- Risques liés au cycle Personnel


Faiblesse identifiée Incidence sur les contrôles
Contrôle des paramètres de la paie par le prestataire Contrôle des rubriques des fiches de paie par
informatique, en fonction de la réglementation et de la profil de salarié
convention collective.

Correcte comptabilisation des éléments de paie : écriture Rapprochement journal de paie et écritures
automatisée comptables

10- Risques liés au cycle Capitaux propres


Aucune faiblesse n’a été identifiée. Le programme de travail pourra être allégé.

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SEANCE 21 – REGLEMENTATION

Cas n° 13 : Jules et Julie – Textes et normes applicables

Définitions

1 A quoi correspond la notion « d’assurance » ?


L’assurance correspond au degré de certitude que le commissaire aux comptes doit atteindre pour
émettre son opinion.

2 Quels sont les différents niveaux d’assurance retenus pour les missions d’audit ?
La mission d’audit correspond à une assurance raisonnable.
L’examen limité, qui requiert moins de contrôles, correspond à une assurance limitée.

3 Que signifie le mot « diligence » ?


Le mot « diligence » correspond à ce qui doit être mis en œuvre pour atteindre l’objectif que
l’on s’est fixé. Les diligences sont tous les travaux d’audit. C’est la reprise d’un mot anglais.

Normes de travail et étendue d’une mission

4 D’après Julie, les NEP sont les normes qui s’imposent aux commissaires aux comptes, normes
publiées par l’IFAC. Etes-vous d’accord avec l’explication de Julie ?
Les NEP sont les Normes d’Exercice Professionnel, ce sont bien des normes qui s’imposent au
commissaire aux comptes. Elles sont la traduction et la transposition des normes ISA, publiées
par l’IFAC. Les NEP sont préparées et validées par le H3C puis homologuées par arrêté ministériel.

5 Certification des comptes préparés pour les besoins de la consolidation. Ces travaux font-
ils partie intégrante de la mission de certification des comptes ?
Les contrôles portants sur les états financiers préparés pour les besoins de la consolidation ne
font pas partie de la mission de certification des comptes. Ces contrôles ont pour objet de s’assurer
que les retraitements de pré-consolidation sont conformes aux règles du groupe. Ces contrôles
correspondent à un Service autre que la Certification des Comptes, SACC.

6 La conclusion de ces travaux devra-t-elle faire l’objet d’un rapport ?


La quasi-totalité des travaux effectués par un commissaire aux comptes se concluent par la
rédaction d’un rapport. Ce sera le cas dans cette situation.

7 Quels sont le(s) destinataire(s) de ces conclusions ?


En général, dans ce cas, le rapport du commissaire aux comptes est envoyé aux commissaires aux
comptes du groupe qui certifient les comptes consolidés.

Cas n° 14 : Jules et Julie – Déontologie

Lettre d’indépendance

1 « La lettre d’indépendance... est un élément du contrôle qualité, …vivement conseillée. » Que


pensez-vous des explications données par Julie ? Sont-elles satisfaisantes ?
La vérification de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilité s’impose autant au commissaire
aux comptes qu’à tous ses collaborateurs. La lettre d’indépendance est obligatoire. Elle répond à
une disposition du code de déontologie.

2 Jules se demande si cette lettre a un rapport avec le secret professionnel, notion qui a été

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évoquée dans les cours de DCG. Quelle réponse pouvez-vous lui apporter ?
Cette lettre est sans relation avec le secret professionnel qui s’impose sans formalisme particulier.

Appartenance à un réseau

3 Rapprochement des cabinets ACD et A3C qui ont des clients communs. Cette nouvelle situation
aura-t-elle des conséquences sur les mandats de commissariat aux comptes détenus par le
cabinet ACD ?
Le rapprochement des deux cabinets (prise de contrôle, dirigeants communs) fait qu’ils constituent
un réseau au sens du code de déontologie. Il est interdit à un commissaire aux comptes de
réaliser des travaux d’expertise comptable pour un même client. Cette interdiction s’applique
également aux cabinets qui travaillent en réseau. Les associés vont devoir analyser toutes les
situations où l’un des deux cabinets est expert-comptable et l’autre commissaire aux comptes et
mettre fin à l’une ou l’autre des missions. Pour un commissaire aux comptes, cette situation est un
motif de démission

Cas n° 15 : Jules et Julie – – Anomalies : erreurs ou fraudes ?

Certification avec réserve en n-1. Analyse des points d’audit. Comment qualifiez-vous les éléments
relevés par le chef de mission ? S’agit-il de fraudes ?

Existence d’avoir non validés


L’absence de validation des avoirs peut correspondre à des avoirs non autorisés, non justifiés par
des erreurs de livraison ou de traitement des commandes. Cette situation traduit une insuffisance
ou une absence de contrôle interne qui peut se traduire par des anomalies dans les comptes.
Les informations fournies ne sont pas suffisantes pour déterminer s’il s’agit de fraudes ou
d’erreurs. Il faudrait avoir des éléments indiquant qu’une ou plusieurs personnes pourraient
encaisser le montant correspondant à ces avoirs.

Provisions surestimées
Une provision volontairement surestimée permet de réduire le bénéfice imposable. Le caractère
systématique des surestimations peut laisser à penser qu’il s’agit d’une fraude fiscale.

Conversion des opérations en monnaie étrangère


L’utilisation de cours de change erronés peut provenir d’une simple erreur qui n’aurait pas été
détectée par le responsable comptable ou le directeur financier.
Cette situation peut aussi être symptomatique d’une faiblesse du contrôle interne. I l e s t
indispensable de prévoir des procédures pour communiquer les cours de clôture à utiliser et/ou
vérifier les cours retenus pour la conversion.
La sous-évalution des résultats peut correspondre à des gains de change sur-estimés ou des pertes
de change sous-estimées. Dans les deux cas, le résultat financier est sous-estimé ce qui peut avoir
des conséquences sur l’analyse financière de la société.
La sous-évaluation du résultat peut correspondre également à une mauvaise évaluation des achats
et/ou des ventes ; l’impact est alors sur le résultat d’exploitaiton avec des conséquences sur
l’appréciation de la performance de l’entreprise.
Pour conclure à une fraude, il faut à lafois l’intention de nuire et un enrichissement personnel
possible. Aucune des informations mentionnées peut permettre une telle conclusion.
L’incidence fiscale est également à prendre en compte ainsi que cette situation corresponde à une
fraude fiscale.

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Cas n° 16 : QCM Déontologie et caractéristiques des missions d’audit

Remarque : il peut il y avoir plusieurs bonnes réponses

1- Le secret professionnel s’impose au commissaire aux comptes, les collaborateurs n’ont qu’une
obligation de discrétion
· VRAI
· FAUX : OUI, voir code de déontologie

2- Les normes de travail regroupent


· Les normes de la CNCC (référentiel de juillet 2003) : NON ce référentiel a été remplacé
par les NEP pour les commissaires aux comptes et par les NP (normes professionnelles)
pour les experts comptables.
· Les bonnes pratiques professionnelles : OUI elles correspondent aux anciennes normes
reconnues par le H3C, mais qui ne peuvent plus avoir le statut de norme. S’ajoutent
également les communiqués de la CNCC
· Les NEP : OUI
· La doctrine : OUI, ensemble des textes qui s’ajoutent aux NEP
· Le plan comptable général : NON, le plan comptable général décrit les normes
d’établissement des comptes annuels et pas celle de la conduite du contrôle de ces comptes
· Les notes d’information de la CNCC : Oui, elles font partie de la doctrine
Remarque : si on retient une définition stricte des normes de travail, alors seules les NEP sont
des normes. Si on retient une définition large, les normes étant l’ensemble des textes applicables aux
commissaires aux comptes, alors il faut ajouter la doctrine.

3- Une mission de commissariat aux comptes est :


· Une mission d’audit légal permanente : VRAI mais incomplet
· Une mission d’audit légal à laquelle s’ajoutent des diligences prévues par la loi et les
règlements : OUI, c’et la définition la plus complète
· Une mission d’audit et de conseil : NON, le commissaire aux comptes ne doit pas fournir
de conseil, c’est contraire à son indépendance.

4- La conclusion d’une mission de commissariat aux comptes est :


· Une opinion sur le respect de l’image fidèle qui dépend du jugement du professionnel :
OUI
· Un avis sur l’exactitude des comptes : NON, ce n’est pas un avis et le commissaire aux
comptes ne se prononce pas sur l’exactitude des comptes.
· Une opinion sur le respect du plan comptable général : OUI, mais cette réponse est
incomplète.

5- L’analyse des risques correspond au risque que le commissaire aux comptes ou un membre de
son équipe puisse se tromper.
· VRAI
· FAUX : OUI, l’analyse des risques couvre à la fois l’analyse des risques liés à l’entité
(risque inhérent et risque lié au contrôle) et le risque de ne pas détecter une anomalie
(risque de non-détection) qui dépend de l’auditeur.

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Cas n° 17 : Déontologie et incompatibilités

1 Monsieur BRUZ peut-il être à la fois expert-comptable et commissaire aux comptes ?


OUI mais pas pour la même entité. Le diplôme d’expertise comptable donne accès aux deux
professions.

2 La première situation de Monsieur BRUZ (père du directeur général) correspond-elle


à une interdiction ou une incompatibilité ?
Il existe un lien familial entre le directeur général et l’expert-comptable.
Le code de déontologie des commissaires aux comptes considère que cette situation est incompatible
avec l’exercice de la mission du commissaire aux comptes.
Le code de déontologie des experts comptables n’utilise pas le terme « d’incompatibilité », mais
les dispositions de l’article 6 a le même sens, il précise que les experts comptables « évitent
toute situation qui pourrait faire présumer d'un manque d'indépendance. Ils doivent être libres de
tout lien extérieur d'ordre personnel, professionnel ou financier qui pourrait être interprété comme
constituant une entrave à leur intégrité ou à leur objectivité »

3 La seconde situation de Monsieur BRUZ (ancien administrateur de la société


GALA, cliente) correspond-elle à une interdiction ou une incompatibilité ?
L’article L. 822-13 du Code de commerce dispose que : « Les personnes ayant été dirigeants ou
salariés d’une personne ou entité ne peuvent être nommées commissaires aux comptes de cette
personne ou entité moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions.
Pendant le même délai, elles ne peuvent être nommées commissaires aux comptes des personnes
ou entités possédant au moins 10 % du capital de la personne ou de l’entité dans laquelle elles
exerçaient leurs fonctions, ou dont celle-ci possédait au moins 10 % du capital lors de la cessation
de leurs fonctions. »
Monsieur BRUZ ancien administrateur de la société GALA, cliente du cabinet ACD ne pourra
participer à aucune mission de commissariat aux comptes de cette entité pendant le délai de 5
ans. Sous cette réserve, rien n’interdit qu’il soit associé.

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SEANCE 22 - DEROULEMENT D’UNE MISSION

Cas n° 18 : Jules et Julie – Organisation et déroulement d’une mission

1. Dossier permanent
1.1 Jules se demande quelle est la différence entre le dossier permanent et le dossier de l’exercice.
Que lui répondez-vous ?
Le dossier permanent regroupe toutes les informations à caractère pluriannuel, il permet
principalement de conserver l’historique de l’entité contrôlée, de suivre les opérations, les
évènements qui ont des incidences sur plusieurs exercices.
1.2 Pourquoi est-il important de conserver ces documents dans le dossier permanent ?
Le PV de l’assemblée générale indique en particulier l’affectation du résultat. Il peut contenir
également des décisions qui trouveront leur traduction dans les comptes des exercices suivants.
Les conditions particulières d’un emprunt peuvent correspondre à des engagements hors bilan et
le commissaire aux comptes devra vérifier que ces informations sont bien présentées dans
l’annexe. Leurs effets portent sur la durée de l’emprunt, il s’agit bien d’une information
pluriannuelle.
Les conventions réglementées font l’objet d’un rapport spécial. Le commissaire aux comptes doit
vérifier, avant de faire son rapport, que la comptabilisation des opérations concernées correspond
bien aux décisions prises.
1.3 Une partie du dossier permanent est consacré au mandat du commissaire aux comptes. Ces
informations ont-elles une incidence sur le déroulement de la mission ?
La durée du mandat est de 6 ans. Le commissaire aux comptes doit veiller, en particulier, à ce que
le renouvellement du mandat du commissaire aux comptes soit bien mis à l’ordre du jour de
l’AG statuant sur le dernier exercice du mandat.

2. Seuil de signification
2.1 Etes-vous d’accord avec Julie ?
Oui, l’explication donnée par Julie sur l’utilisation du seuil de signification est tout à fait
correcte.
2.2 Que pouvez-vous répondre à la question de Jules ?
Le seuil de signification s’apprécie pour l’ensemble des anomalies qui peuvent être identifiées,
il est déterminé par rapport à l’entité et au lecteur des comptes.
Il faut déterminer un seuil de planification qui prend en compte le risque lié au contrôle interne et
le risque de non-détection. Ce seuil est inférieur au seuil de signification.
En fonction des différents cycles, des seuils sont retenus pour sélectionner les éléments à contrôler.
Ces seuils ne sont pas définis dans les NEP, différents termens peuvent être utilisés : seul
d’investigation, etc.
Un seuil des anomalies manifestement insignifiantes doitégalement être déterminer pour limiter les
anomalies devant être remontées en synthèse et l’étendue des contrôles.
2.3 Le seuil de signification est-il le moyen de limiter ou de sélectionner les éléments à contrôler
?
Le seul de signification est utilisé pour déterminer si des ajustements doivent être demandés, si
les anomalies identifiées doivent être considérées comme significatives ou pas. Si les ajustements
demandés ne sont pas acceptés par la direction ou le conseil d’administration, le commissaire aux
comptes devra apprécier si une réserve doit être émise.

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Cas n° 19 : Les assertions

Pour chaque élément préciser le type d’assertion (flux, solde ou présentation) et la ou les assertion(s)
qui doivent être vérifiées

Opérations d’inventaire et de préparation de Assertions correspondantes


l’annexe Type d’assertion Assertions
Inventaire physique des immobilisations Soldes Existence
Comptabilisation des charges à payer Flux Séparation des exercices
Calcul de la provision pour indemnité de départ Soldes Evaluation
à la retraite Droits et obligations
Rapprochement de la comptabilité avec le fichier Flux Mesure - exhaustivité
des immobilisations
Tableau de variation des amortissements Présentation Mesure et évaluation
Rapprochement de la comptabilité auxiliaire avec Soldes Exhaustivité
la comptabilité générale
Description des évènements postérieurs à la Présentation Intelligibilité
clôture ou d’un changement de méthode
Calcul des intérêts courus sur emprunts Flux Séparation des exercices,
exhaustivité
Rapprochement des déclarations sociales avec la Soldes Exhaustivité, évaluation
comptabilité
Engagements hors bilan : hypothèque Présentation Réalité, exhaustivité
Provision pour litige : demande d’indemnisation Soldes Droits et obligations, évaluation
faite par un client
Comptabilisation d’un remboursement Flux Classification, mesure
d’assurance à recevoir suite à un dégât des eaux
soldes Existence, évaluation
qui a détruit du matériel de bureau

Cas n° 20 : LES RESEDAS – déroulement d’une mission

Première partie : Réglementation


1.1 : En application de quel texte, l’association doit-elle faire certifier ces comptes ?
Selon les dispositions de l’article L612-1 du code de commerce, les personnes morales de droit
privé non commerçantes ayant une activité économique, dont font partie les associations, doivent
nommer un commissaire aux comptes si elles dépassent 2 des trois seuils :
- total de bilan 1 550 K€,
- ressources 3 100 K€,
- effectif 50 alariés.
Pour l’association Les Résédas, les 3 seuils sont dépassés, elle a bien l’obligation de faire
certifier ses comptes (total bilan : 6 018, ressources : 4 892, effectif : 80).

1.2 : Combien d’exercices Monsieur Pégase, commissaire aux comptes suppléant, devra-t-il
certifier ?
Monsieur Licorne ne peut assumer ses fonctions de façon temporaire. Dès qu’il pourra reprendre
ses activités, il reprendra sa mission de commissaire aux comptes de l’association Les Résédas.
L’intervention de Monsieur Licorne ne va donc concerner que l’exercice 2016.

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Deuxième partie : Acceptation et préparation de la mission

2.1 Quelles sont les 2 ou 3 premières questions que Monsieur Pégase doit se poser avant d’accepter
le mandat ?
Quand Monsieur Pégase a accepté d’être commissaire aux comptes suppléant, il a vérifié le
respect du code de déontologie. Depuis des changements ont pu intervenir. En particulier, il devra
s’assurer :
- qu’il est toujours indépendant des dirigeants et des personnes qui interviennent dans l’élaboration
des comptes.
- qu’il a les moyens de mener à bien la mission (personnel suffisant et compétent, temps disponible)
- que les honoraires ne représentent pas une part trop importante de son chiffre d’affaires

2.2 Compte tenu de la taille de l’association quel budget horaire doit prévoir Monsieur Pégase
pour mener à bien sa mission ?
Le budget horaire est déterminé en application du barème de l’article R823-12 du code de commerce
Total du bilan 6 018
Total des produits d’exploitations 5 048
Produits financiers 12
Total 11 078
Ce total est dans la fourchette de 100 à 200 heures. Un budget d’environ 140 à 150 heures peut
être retenu. Ce budget peut être réduit pour tenir compte de l’utilisation qui pourra être faite des
travaux réalisés par l’expert-comptable.
2.3 Monsieur Pégase s’interroge sur la capacité de l’association à assumer le financement de ses
projets. La continuité d’exploitation pourrait-elle être remise en cause ? Sur quels éléments
d’analyse financière peut-il s’appuyer pour apprécier la situation de l’association ?
La remise en cause de la continuité d’exploitation pourrait avoir, en particulier, deux causes :
• l’association n’a pas réellement les moyens de faire face à un autofinancement de 800 K€,
• l’association n’a pas les ressources suffisantes pour faire face au remboursement de
l’emprunt.
Les éléments d’analyse financière à retenir sont ceux qui permettent d’évaluer ces deux points. Le
tableau des flux de trésorerie peut répondre à ces deux questions, mais l’énoncé n’est pas suffisant
pour l’établir.
Au 31/12 2015, la trésorerie est de 2 435 K€. Déduction faite des 800 K€ d’autofinancement, il
restera 1 635 K€ pour faire face aux renouvellements des immobilisations, au remboursement de
l’emprunt et au financement de l’activité.
Besoins de renouvellement des immobilisations hors constructions :
Au 31/12/2015, le taux de vétusté des immobilisations est de 65% et la durée moyenne
d’amortissement est grossièrement de :1 264/(333-200) = 10 ans. Les besoins de renouvellement
sont au minimum de 130 K€ par an.
Financement de l’activité :
Au 31/12/2015, le besoin en fonds de roulement est en fait un excédent de financement
d’exploitation : 371 – (135+484) = -248 K€. Il y avait un excédent de 120 K€ au 31/12/2014. La
trésorerie représente environ 6 mois de charges d’exploitation (hors amortissement).
Capacité à rembourser l’emprunt
Au 31/12/2015, la capacité d’autofinancement est de 270 K€. Après financement des renouvellements
d’immobilisation, il reste disponible 140 K€, ce qui est suffisant pour rembourser un emprunt de
2 000 K€.
En conclusion, la situation financière de l’association est équilibrée et devrait permettre à
l’association de respecter ses engagements.
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Troisième partie : analyse des risques et évaluation du contrôle interne

3.1 D’après les informations fournies concernant l’EHPAD, quels risques inhérents peuvent être
identifiés, indépendamment de leur incidence sur les comptes ? Vous pouvez donner votre
réponse sous la forme d’un tableau (caractéristique – risque correspondant)
Parmi les caractéristiques de cet établissement, on peut relever les points suivants qui chacun
correspondent à des risques :
L’établissement se caractérise par : Ce qui correspond à un risque :
L’accueil de personnes fragiles En matière de sécurité des personnes (capacité à
évacuer en cas de sinistre, par exemple),
En matière de respect des règles d’hygiène et risque
sanitaire

Un financement en partie public Respect des règles comptables spécfiques


Réduction des financements qui pourraient devenir
insuffisant (crise financière et réduction budgétaire)

Facturation en fonction du nombre de journées Erreur de décompte des journées à facturer


La gestion de fonds appartenant aux personnes Vol ou de détournement de ces fonds
âgées
Recours à des travailleurs indépendants (coiffeur, Appel à des personnes non déclarées à l’URSSAF,
pédicure) requalifiées en salariés en cas de contrôle de
l’URSSAF
Une présence permanente du personnel salarié Non respect du droit du travail (temps de repos,
rémunérations des heures supplémentaires, …) et
de litige avec les salariés
Une pénibilité du travail pour une partie du Couverture sociale insuffisante,
personnel Survenance d’accidents du travail

3.2 Parmi les risques inhérents identifiés, choisissez-en 3 et indiquer quelle anomalie dans les comptes
ils peuvent générer et quelle mesure de contrôle interne peut être mise en place pour éviter la
survenance de ces anomalies ou les détecter. Vous pouvez également donner votre réponse sous forme
de tableau.

Risque Anomalie dans les comptes Mesure de contrôle interne


Respect des règles comptables Comptabilisation en fonction des Définir des règles pour la
spécifiques financements accordés et pas en comptabilisation des
fonction de la réalité des immobilisations de faible valeur,
dépenses (distinction charges, Prédéfinir des imputations
immobilisations, mauvaises analytiques pour automatiser la
imputations analytiques) comptabilisation de certaines
charges
Contrôle budgétaire par le
directeur

Erreur de décompte des journées à Produits sur ou sous évalués Faire valider les présences ou les
facturer surtout à l’arrivée ou au absences, les dates d’arrivées et
départ de la personne de départ par un chef de service
ou le directeur

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Vol ou détournement de l’argent Enregistrement d’opérations ne Une seule personne a la
de poche des résidents correspondant pas à la réalité responsabilité des relations avec
les résidents sur le plan financier ;
Mise en place d’un contrôle par le
comptable (validation d’écritures,
accord préalable)

Travailleurs indépendants non Charges sociales non Exiger des factures avec le n°
déclarés comptabilisées d’immatriculation à l’URSSAF,
demander une attestation de
paiement des cotisations
Non respect du droit du travail : Charges de personnel sur ou sous Utilisation d’un pointeuse ou
décompte des heures évaluées validation des temps de travail par
complémentaires et Séparation des exercices non les chefs de service ou chef
supplémentaires respectées d’équipe

Litige avec les salariés Provisions pour litige non Procédure de clôture :
comptabilisées ou mal évaluée Transmission d’informations
entre le comptable et le directeur,
Consultation des avocats pour
évaluer les litiges

Accident du travail Toutes les indemnités de sécurité Faire un tableau de suivi des arrêts
sociale et de prévoyance ne sont de travail et des indemnités de
pas comptabilisées sécurité sociale reçues et à
Séparation des exercices non recevoir.
respectées

Quatrième partie : Contrôle des comptes et de lʼannexe

4.1 De quelle façon sera-t-il possible de contrôler que les immobilisations en cours sont exhaustives
et correctement évaluées ?
Le suivi des travaux et de la facturation par les différentes entreprises est en général assuré par
l’architecte qui vérifie les situations établies suivant l’avancement du chantier et les demandes
d’acompte. Il est possible de rapprocher ces états avec les montants comptabilisés, mais ce n’est pas
toujours suffisant, car l’architecte ne se soucie pas de la question de la séparation des exercices.
Pour vérifier l’exhaustivité et l’évaluation des immobilisations en cours, il est possible de faire
une demande de confirmation auprès des entreprises.

4.2 Comment pouvez-vous vérifier que les produits sont correctement évalués et que la séparation
des exercices est respectée (loyers et facturation des prix de journée)
Pour vérifier la comptabilisation des loyers, il faut rapprocher les loyers comptabilisés des baux
signés avec les locataires : nombre de mois de présence et montant du loyer mensuel.
Pour vérifier la comptabilisation des prix de journées, il faut rapprocher le nombre de jours facturés
du nombre de jours de présence (date d’entrée et de sortie) et vérifier que le prix de journée correspond
bien à l’arrêté de tarification.

4.3 Dette provisionnée pour congés à payer


Montants comptabilisés : 183 K€ en 2014 et 179 K€ en 2015, taux de charges sociales et fiscales
56%.
Montants omis (congés à payer et RTT) : 70 K€, hors charges sociales

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Quelle est votre conclusion sur ce contrôle ? Devez-vous demander un ajustement des comptes ?
Conclusion du contrôle
Les dettes envers le personnel ne sont pas exhaustives, la séparation des exercices n’est pas
respectée (il y aura en charge en 2016 des éléments directement liés à l’exercice 2015) et donc
que l’évaluation des dettes et des charges n’est pas correcte.
Incidence sur les comptes
Il manque au bilan 109 K€ de dettes, charges sociales et fiscales comprises (70 x 1,56). L’incidence
sur le résultat est du même montant.
Ce montant est à rapprocher du seuil de signification qui a été retenu dans le plan de mission.
Demande d’ajustement
Il faut estimer l’impact de cette anomalie sur les comptes. Est-ce significatif ?
Par rapport à la présentation du bilan : les dettes sont de 800 K€, cette omission représente 14%
des dettes et 2% du total du bilan. Le montant n’est pas négligeable mais l’équilibre global du bilan
n’est pas remis en cause.
Les fonds propres vont baisser de 2%, ce qui n’est pas significatif.
Le déficit de -63 K€ passerait à -172 K€, il ferait plus que doubler. Cet impact est significatif. Le
financement des déficits est très souvent accepté par l’autorité de tarification ce qui se traduit par une
augmentation des tarifs ultérieurs. L’analyse du résultat reste néanmoins un élément important
d’appréciation des comptes de l’association.
Une demande d’ajustement peut être faite pour prendre en compte l’impact sur le résultat.
Il est aussi possible de justifier de l’absence de demande d’ajustement, considérant que le déficit
sera probablement financé et finalement sans réelle conséquence sur les équilibres financiers.

4.4 En fonction des informations dont vous disposez, quelles sont celles que vous devez
particulièrement vérifier dans l’annexe (informations spécifiques à cette association)
Partie règles et méthodes comptables : il faut s’assurer que la réglementation spécifique applicable
à l’association est bien mentionnée.
Evènements importants : il faut s’assurer qu’il est bien fait mention du projet d’agrandissement
du bâtiment. Ce projet a et aura des incidences significatives sur les comptes.
Provisions : description de la méthode utilisée pour valoriser les indemnités de fin de carrière,
et éventuellement les critères retenus pour les provisions pour travaux.

Cinquième partie : Fin de mission

5.1 Monsieur Pégase va demander une lettre d’affirmation au directeur. Sa demande va comprendre
tous les éléments requis par la NEP 580 « déclaration de la direction » et certaines informations
qu’il juge importantes. Quelle sera la demande de Monsieur Pégase ?
Monsieur Pégase va demander au directeur de lui confirmer des informations qui ne sont pas, ou
pas encore, traduites dans les comptes ou pour lesquels il n’y a pas de justificatifs. Ce sera par
exemple :
- La non-remise en cause de l’agrément et de l’habilitation,
Les conclusions de la commission de sécurité ou l’absence de visite de contrôle (même demande
pour le contrôle des règles d’hygiène),
- L’état des éventuels litiges encours qu’ils aient donné lieu ou pas à la constatation de provisions
dans les comptes,
- La prise en compte de toutes les heures complémentaires et supplémentaires (paiement ou repos
compensateur)

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- Qu’il a bien transmis tous les documents relatifs aux décisions des financeurs
- Que l’association est correctement assurée

Cas n° 21 : Q.C.M. - Procédures d’audit et conclusions

1. Nous sommes le 20 janvier. La société Pavot clos ses comptes le 31/12. Il en est de même pour la
société Bleuets. Le seuil de signification retenu est de 50 K€. Les titres de participation « société
Bleuets », acquis en N-10 par la société Pavot, sont évalués à 561 K€. Vous êtes commissaire aux
comptes.
- Vous demandez communication des comptes annuels de la société Bleuets
OUI
- Vous demandez que la valorisation des titres de participation soit confirmée dans un courrier de la
direction financière-
NON, sauf s’il s’agit de la méthode retenue et du calcul d’une dépréciation
- Vous ne faites rien de particulier.
NON, le montant est significatif

2. la société CETALIRE est une maison d’édition. Vous êtes le collaborateur du commissaire aux
comptes, nouvellement embauché et vous ne connaissez pas ce secteur d’activité. Il vous confie le
contrôle des droits d’auteur comptabilisés en charge de l’exercice :
- Vous interrogez le chef comptable pour qu’il vous explique toutes les règles concernant les droits
d’auteur – NON
- Vous faites exactement les mêmes contrôles que l’exercice précédent.
NON, certains contrôles peuvent ne pas être appropriés
- Avant de réaliser ces contrôles, vous prenez connaissance du dossier permanent et vous demandez
des compléments d’information au chef de mission pour vous assurer que vous avez bien compris
les règles applicables aux droits d’auteur. - OUI

3. La société VERT OCEAN exploite une dizaine de magasin répartis en région parisienne. Chaque
magasin est dirigé par un gérant salarié. Le gérant est assisté d’une secrétaire comptable qui assure
la saisie des opérations courantes. En vue de faciliter le suivi de ces magasins, un compte en banque
est ouvert pour chacun d’eux.
Extraits des comptes du magasin de La Garenne :
Banque : 152 K€
Caisse : 35 K€
Chiffre d’affaires : 1 576 K€
Résultat d’exploitation : 79 K€
Aucune anomalie n’a été identifiée lors du contrôle des comptes. Il n’y a eu aucune difficulté
pour obtenir des réponses aux questions posées.
Votre conclusion du cycle Trésorerie sera :
- Tous les contrôles ont été satisfaisants. Le cycle trésorerie est validé.
NON, cette réponse est incomplète.
- Les soldes en banque et en caisse représentent environ 35 jours de chiffres d’affaires. Une procédure
devrait être mise en place pour limiter le montant des sommes restant à disposition des magasins.
OUI, des montants trop importants restant à la disposition des directeurs représentent une faiblesse
du contrôle interne qui doit être signalée
- Les sommes en banque et en caisse sont importantes par rapport au montant du chiffre d’affaires, il
faudrait permettre aux gérants de magasin de placer les excédents de trésorerie et rédiger une
procédure en ce sens.
NON, cette réponse n’est pas en cohérence avec les règles de contrôle interne et de séparation des
fonctions.

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4. Vous constatez que les amortissements exceptionnels des logiciels sont comptabilisés dans le
compte des 681 des dotations aux amortissements pour un total de 86 K€. Le seuil de signification
retenu est de 58 K€.
- Vous concluez que les dotations aux amortissements sont correctement calculées et comptabilisées.
NON, l’erreur d’imputation est supérieure au seuil de signification
- Vous constatez que les comptes utilisés ne sont pas appropriés mais que cela est sans incidence sur
le résultat net, donc qu’il n’y a aucune demande d’ajustement à faire.
NON, l’erreur d’imputation est supérieure au seuil de signification
- Vous demandez un reclassement en charges exceptionnelles, car cela fausse la présentation du
compte de résultat.
OUI

5. Une société gère un parc immobilier. Elle a environ 200 clients, locataires. Pour vérifier
l’exhaustivité et la mesure du chiffre d’affaires, le programme de travail prévoit la mise en œuvre
de la procédure analytique. Il s’agit de calculer la variation des loyers perçus par appartement par
rapport à la moyenne des loyers. Vous obtenez les résultats suivants :
- 28 % des loyers s’écartent de la moyenne de 1%,
- 19% des loyers s’écartent de la moyenne de +98%
- 25% des loyers s’écartent de la moyenne de -85%
- Vous concluez que ce contrôle n’est pas probant et vous le signalez au chef de mission pour que
d’autres contrôles soient effectués.
OUI, si un contrôle s’avère inapproprié, il faut mettre en œuvre une procédure alternative, c'est-
à-dire un autre contrôle
- Vous concluez que les variations ne sont pas significatives, et que l’exhaustivité et la mesure du
chiffre d’affaires est vérifié.
NON, les écarts sont beaucoup trop importants pour faire simplement cette réponse.
- Vous concluez que le contrôle n’est pas probant et que d’autres techniques devront être mises en
œuvre l’année suivante.
NON, les contrôles alternatifs doivent être mis en œuvre immédiatement.

6. Lors du contrôle du cycle « Personnel », vous constatez que les cotisations prévoyance n’ont
pas été payées pour une partie des cadres. Cette omission représente moins de 1% des charges
sociales.
- Vous considérez, que le montant n’est pas significatif, et vous concluez que les charges sociales sont
correctement évaluées.
NON, cette réponse est incomplète.
- Vous considérez que le risque encouru par la société en cas de sinistre est élevé et vous signalez
cette omission dans la note de synthèse.
OUI
- Vous considérez que le contrôle interne est déficient et que les comptes ne pourront pas être certifiés.
NON, cette réponse est excessive par rapport aux éléments collectés.

7. Un salarié a engagé une procédure au prud’homme. Il conteste les conditions de son licenciement
et demande une indemnité représentant 2 années de salaires. L’avocat de la société considère que
la demande du salarié n’est pas fondée et que celle-ci ne devrait pas être condamnée à verser
d’indemnité. Par prudence, le DAF provisionne 3 mois de salaires. Après avoir pris connaissance
de tous les éléments de cette affaire, le commissaire aux comptes estime qu’une provision d’un
an de salaire devrait être comptabilisée. Le seuil de signification retenu correspond à environ 4
mois de salaires
- Le commissaire aux comptes refuse de certifier les comptes pour désaccord.
NON, le désaccord porte sur un point bien circonscrit, les montants en jeu sont déterminés, les
conditions d’un refus ne sont pas réunies.
- Le commissaire aux comptes fait une révélation au Procureur de la République estimant qu’il y a

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présentation d’un faux bilan.
NON, une simple divergence sur une estimation n’est pas un délit.
- Le commissaire aux comptes certifie les comptes avec réserve.
OUI, le désaccord correspond bien à une certification avec réserve.

SEANCE 23 – AUTRES DILIGENCES

Cas 22 : Changement de méthode comptable


1. Le changement de méthode de calcul de la provision pour indemnité de fin de carrière est-il un
changement d’estimation comptable ou un changement de méthode comptable ?
Méthode actuelle : calcul partiel, calcul pour une partie du personnel.
Nouvelle méthode : calcul pour l’ensemble du personnel selon une méthode actuarielle. Cette méthode
correspond à la méthode préférentielle.
Le changement de l’évaluation de l’engagement est bien un changement de méthode, le changement
ne concerne pas seulement quelques hypothèses de calcul c’est le mode de calcul lui-même qui est
modifié.
2. Quelle est la règle de comptabilisation applicable au changement proposé ?
Un changement de méthode comptable est appliqué de façon rétrospective, comme si la nouvelle méthode
avait toujours été appliquée.
L’impact sur les exercices précédents est comptabilisé en report à nouveau, l’impact sur l’exercice en
cours en résultat de l’exercice.
3. Ce changement doit-il être mentionné dans l’annexe des comptes annuels ?
Le changement de méthode comptable doit être mentionné en annexe, les circonstances du changement
doivent être présentées ainsi que des comptes pro-forma, l’exercice n-1 étant retraité avec la nouvelle
méthode, ce qui permet d’assurer la comparabilité des comptes sur les deux exercices
4. Quelles diligences le commissaire aux comptes doit-il mettre en œuvre dans cette situation ?
Le commissaire aux comptes doit vérifier :
- le caractère approprié du changement de méthode. L’application d’une méthode préférentielle
est présumée donner une meilleure information financière.
- Si la méthode retenue est bien celle qui a été prévue
- L’absence d’erreur dans l’application de la nouvelle méthode, hypothèse et formules de calcul
- La correcte traduction dans les comptes de la nouvelle méthode
- Les mentions de l’annexe

Cas 23 : Evènements postérieurs à la clôture


1. Conséquences de la survenance d’un évènement postérieur à la clôture sur les comptes de l’exercice
clos
L’état du sol et les conséquences sur la valeur de la participation sont connus après la date de clôture.
Cet évènement a un lien avec les opérations de l’exercice N au cours duquel la prise de participation a
eu lieu.
Hypothèse 1 : les éléments conduisant à déprécier les titres de participation sont connus avant la fin
des travaux de clôture des comptes : la dépréciation pourra être déterminée et comptabilisée en même
temps que les écritures d’inventaire sans formalisme particulier. En cas de refus de prise en compte de
cette dépréciation, le commissaire aux comptes devra émettre une réserve ou éventuellement refuser de
certifier.
Hypothèse 2 : l’information est connue après la tenue du conseil d’administration. Il faut alors déterminer

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si la dépréciation est significative et s’il faut modifier les comptes, auquel cas, il sera nécessaire de réunir
à nouveau le conseil d’administration pour qu’il arrête les comptes modifiés et le rapport de gestion. Si
le commissaire aux comptes a déjà établi son rapport, il devra en émettre un second faisant référence
au premier.
Si le conseil d’administration ne souhaite pas modifier les comptes, il devra faire une communication à
l’assemblée générale qui pourra décider de les modifier.
Hypothèse 3 : l’information est connue 8 jours avant la tenue de l’assemblée générale. Les comptes
ont déjà été communiqués ou mis à disposition des actionnaires. Il n’est matériellement pas possible
de modifier les comptes. Le président devra en faire communication à l’assemblée générale qui pourra
voter la modification des comptes annuels. Le commissaire aux comptes émettra un nouveau rapport
qui se substituera au précédent.
Hypothèse 4 : le commissaire aux comptes découvre la situation lors de l’assemblée générale. Si celle-
ci décide de modifier les comptes, le commissaire aux comptes établira un nouveau rapport. Il
communiquera à l’assemblée l’irrégularité que constitue l’absence de prise en compte de cet évènement
dans les comptes annuels, éventuellement, l’absence d’information dans la lettre d’affirmation, le fait
que le rapport de gestion est incomplet. Il demandera que son intervention soit mentionnée dans le PV
de l’assemblée.
2. les diligences du commissaire aux comptes
En cas de modification des comptes annuels, le commissaire aux comptes vérifiera les critères retenus
pour la détermination de la dépréciation ou l’absence de dépréciation. Il s’assurera que les informations
présentées en annexe sont suffisantes et compréhensibles. Il vérifiera également comment cette situation
a été prise en compte dans le rapport de gestion.
Si les comptes annuels ne sont pas modifiés, il s’assurera que la dépréciation n’est pas significative
ou en fera une première évaluation pour demander un ajustement.
Dans les hypothèses 2 et 3, il doit s’assurer que les administrateurs et les membres de l’assemblée générale
sont informés de la situation. Il fera éventuellement lui-même la communication à l’assemblée générale,
si le président est défaillant.

Cas 24 : Société PIGMENT – déclanchement de la procédure d’alerte


1. Quelle est l’analyse faite par le commissaire aux comptes sur la situation financière et la pertinence
des mesures proposées par le président ?
Analyse de la situation financière
Le commissaire aux comptes constate la baisse du chiffre d’affaires qui a entraîné une baisse du résultat,
de bénéficiaire est devenu déficitaire.
Il a analysé le résultat à partir des soldes intermédiaires de gestion et en fonction des informations
disponibles à partir de la prépartition des charges entre charges variables et charges fixes.
Il a fait une analyse du bilan : fonds de roulement – besoin en fonds de roulement – taux d’endettement
– ratio client et fournisseurs
Il peut établir le tableau des flux de trésorerie pour déterminer si l’activité génère de la trésorerie et
mesurer l’insuffisance de financement des investissements.
Il a également connaissance des besoins de financement pour les travaux de recherche (5 000 K€) Il
peut aisément conclure que l’insuffisance de financement de la société est préoccupante. Il devra donc
évaluer si les mesures prises sont de nature à apporter les financements nécessaires.
Le fonds de roulement devient négatif en 2015 : (3 120 + 1 812) – 5000 = - 78
Pertinence des mesures proposées
L’ouverture sur de nouveaux marchés ne produira des effets positifs que dans 18-24 mois. La capacité de
la société à « tenir » d’ici là est incertaine.
Les économies sur les frais de réception et les frais de déplacement seront sans réel impact sur la situation
financière.

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L’augmentation de capital de 500 K€ est une bonne mesure mais pas suffisante par rapport aux besoins
de financement.
La recherche de nouveaux actionnaires est sans doute nécessaire. L’issue est incertaine. Quelle est la
capacité de la société à convaincre les éventuels investisseurs de l’opportunité d’investir dansla société
PIGMENT ?
Les résultats étant des pertes l’absence de distribution de dividendes est une meusre indispensable mais
sans doute pas suffisante.
2. A l’issue de la réunion du conseil d’administration, que doit faire le président de la société PIGMENT ?
Le commissaire aux comptes a envoyé au président du tribunal de commerce une copie du courrier qu’il
a envoyé au président de la société PIGMENT l’invitant à réunir le conseil d’administration.
Dans les 8 jours qui suivent la tenue du conseil d’administration, le président doit envoyer le PV de cette
réunion au président du tribunal de commerce, au commissaire aux comptes et au comité d’entreprise (ou
aux délégués du personnel)
3. En retenant l’hypothèse que le commissaire aux comptes considère que les mesures approuvées par le
conseil d’administration ne sont pas suffisantes pour redresser la situation financière de la société
PIGMENT, que doit-il faire ?
Considérant que les meusres prises ne sont pas suffisantes, le commissaire aux comptes engagera la 3ème
phase de la procédure d’alerte :
- Rédaction d’un rapport d’alerte
- Invitation à réunir une assemblée génénrale pour statuer sur les mesures à prendre
4. Supposons au contraire que le commissaire aux comptes estime que les dirigeants ont pris de bonnes
mesures. Doit-il prévoir des diligences particulières pour les mois à venir ? Si oui, lesquelles ?
S’il considère que de bonnes mesures ont été prises, il se tiendra régulièrement informé de l’évolution de
la société, pour s’assurer des effets de ces mesures. Il pourra demander que soit établit et lui soit
communiqué :
- les budgets prévisionnels et les prévisions de trésorerie
- les situations comptables mensuelles ou trimestrielles
Au cours des 6 mois suivants, s’il constate que la situation financière continue à se dégrader, il devra
reprendre la procédure d’alerte et déclancher la phase 3.
Au-delà du délai de 6 mois, il devra engager une nouvelle procédure.

Cas n° 25 : société SEVRE - irrégularités

1. Quelle est la position du commissaire aux comptes face à l’augmentation du temps passé par rapport au
budget prévu et communiqué dans la lettre de mission ?
Le dépassement du budget temps est lié aux circonstances particulières dans lesquelles se déroule la
mission. Il est indépendant des colaborateurs qui sont intervenus.
Le commissaire aux comptes peut demander une augmentation des honoraires et faire un ave nant à la
lettre de mission.

2. Pour chacun des points relevés par les collaborateurs, préciser :


- s’il s’agit d’une anomalie ayant une incidence sur l’opinion du commissaire aux comptes ;
- s’il s’agit d’une irrégularité ;
- en cas d’irrégularité, si elle doit être communiquée à la direction, au conseil d’administration ou à
l’assemblée générale.
- Rémunération du dirigeant non autorisée : Le montant de la rémunération du dirigeant doit être
approuvée par le conseil d’administation. L’absence d’autorisation constitue une irrégularité qui doit être
portée à la connaissance des membres du conseil d’administration (rapport art. L. 823 -16).

- Provision pour litige non comptabilisée : la comptabilisation d’une provision est obligatoire quelque

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soit l’incidence sur le résultat de l’exercice. L’absence de comptabilisation est une anomalie, sans doute
significative qui peut conduire le commissaire aux comptes à certifier les comptes avec réserve, s’il ne
peut pas obtenir que cette anomalie soit corrigée.

- Non respect des délais de tenu des réunions et de mise à disposition des documents : ce sont des
irrgégularités de nature juridique que le commissaire aux comptes doit porter à la connaissance des
actionnaires lors de l’assemblée générale qui approuve les comptes (rapport art. L. 823-12)

- Rapport de gestion incomplet : dans la troisème partie de son rapport sur les comptes, le commissaire
aux comptes doit mentionner les anomalies constatées dans le rapport de gestion. L’absence de mention
sur les perspectives d’avenir, qui peut partiellement s’expliquer par les circonstances particulières de la
clôture, doit néanmoins être relevée par le commissaire aux comptes, s’il ne peut pas obtenir qu’un
minimum d’information y soit ajouté.

- Non respect de l’égalité entre les actionnaires : le commissaire aux comptes doit vérifier que l’égalité
dentre les actionnaires est respectée. Il doit porter à la connaissance des actionnaires les irrégularités qu’il
a relevé, c’est-à-dire la rupture d’égalité entre les actionnaires. Il demandra à Henri SEVRE de transemttre
les informations qu’il a donné à un seul actionnaire à l’assemblée générale pour rétablir l’égalité.

- Absence de lettre d’affirmation : ce document est obligatoire pour compléter les informations collectées
au cours de la mission. La lettre d’affirmation est un élément probant des questions posées et des réponses
reçues pour des éléments qui ne sont pas traduit dans les comptes. Il revient au commissaire aux comptes
d’exercer son jugement professionnel, pour déterminer en fonction des circonstances particulières si
l’absence de lettre d’affirmation a une incidence sur son opinion.

Cas n° 26 : société ASTRUC - révélation


1. Identification de la fraude : quels contrôles peuvent être effectués pour s’assurer de l’absence ou de la
présence d’une fraude dans l’établissement des fiches de paie et le règlement des salaires ?
Le risque de fraude ne peut être écarté. Sans avoir à les rechercher, le commissaire aux comptes doit être
vigileant. Les contrôle à mettre en œuvre portent sur :
- la bonne application de la procédure de paie – Evaluation du contrôle interne
- les montants comptabilisés – contrôle des comptes
Evaluation du contrôle interne
La procédure de paie est dématérialisée en grande partie. Les contrôles vont portés, par exemple, sur :
- les droits d’accès : sécurité des informations,
- existence d’un contrôle des éléments variables avant validation par les chefs de service,
- les possibilités d’intervention manuelles à certaines étapes pour « forcer » une information,
- contrôle de la liste des salariés : existence de doublon, de salariés fictifs,
- contrôle de la liste des RIB : existence de doublon.
Contrôle des comptes
- rapprochement entre les données variables saisies et les fiches de paie,
- rapprochement livre de paie – DADS - compte « rémunération »,
- rapprochement de l’état des virements avec la liste des salariés (registe unique du personnel).
2. Au cours des contrôles, le collaborateur du commissaire aux comptes découvre les manœuvres
frauduleuses. Que doit-il faire ?
Le collaborateur reste discret et n’informe que le commissaire aux comptes de ses constats dans les plus brefs
délais. Il ne communique pas ses doutes ou ses constats avec les membres du personnel. Il doit réunir tous les
éléments probants possibles à l’appui de ses constats.
3. Après avoir été informé, que doit faire le commissaire aux comptes ?
Le commissaire aux comptes informe le responsable RH, la direction générale pour qu’il soit mis fin à la
situation anormale.

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Il doit révéler cette situation au Procureur de la Répubilque en apportant tous les éléments de peuve qu’il
a pu réunir.

Cas 27 : Jules et Julie – Lutte contre le blanchiment


1. Que pensez-vous de la position de Monsieur VIT par rapport à l’obligation de nommer un commissaire
aux comptes ?
L’obligation pour une SAS de nommer un commissaire aux comptes est le dépassement de seuils ou
le fait que la SAS contrôle ou est contrôlée
Total du bilan : 1 000 000 €
CA HT : 2 000 000 €
Nombre moyen de salariés : 20
Le chiffre d’affaire est supérieur au seuil, et il faut supposer qu’il est de même pour le total du bilan
ou l’effectif pour conclure que la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire.
Le contrôle étant exercé par une société étrangère, il n’est pas certain que l’article L 227-9-1 s’applique.
2. Quelle informations Monsieur BRUZ devra-t-il obtenir lors de son entretien avec Monsieur VIT
pour satisfaire aux obligations d’identification du client définies dans la NEP 9605?
L’identification d’une société peut être vérifiée grâce au Kbis. Ce document devra être demandé.
Monsieur BRUZ pourra également demander une copie des statuts pour vérifier que les informations
concordent.
3. Quelles informations Monsieur BRUZ devra-t-il obtenir pour satisfaire aux obligations
d’identification du bénéficiaire effectif tel qu’il est défini à l’article R 561-1 du code monétaire et
financier ?
L’actionnaire principal état une société étrangère, Monsieur BRUZ devra connaître la nationalité de
la société VAG A/S. Il devra obtenir l’identité des principaux actionnaires de cette société. En cas de
difficultés pour obtenir des documents officiels, il devra demander à Monsieur VIT une déclaration
écrite sur l’identité des actionnaires de la société VEG A/S.
4. Dans l’hypothèse où le cabinet est effectivement nommé commissaire aux comptes de la SAS VEG,
quelles seront les conséquences de l’obligation de vigilance renforcée ?
L’obligation concerne le contrôle des opérations réalisées par l’entité. La NEP 9605 indique :
« 16. - Lorsqu’il apprécie le caractère probant des éléments collectés à l’occasion des travaux mis en
œuvre pour les besoins des missions et prestations mentionnées au paragraphe 2, le commissaire aux
comptes procède à un examen attentif des opérations objet de ses contrôles, en veillant à ce qu’elles
soient cohérentes avec sa connaissance de l’entité.
17. - Lorsqu’il s’agit d’opérations particulièrement complexes ou d’un montant inhabituellement élevé
ou ne paraissant pas avoir de justification économique ou d’objet licite, le commissaire aux comptes
effectue un examen renforcé qui consiste à se renseigner auprès de l’entité sur l’origine et la destination
des fonds ainsi que sur l’objet de l’opération et l’identité de la personne qui en bénéficie. »
Si le commissaire aux comptes a des doutes, des soupçons ou de bonnes raisons de soupçonner, il
doit en faire la déclaration à TRACFIN

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SEANCE 24 - AUTRES MISSIONS du CAC

Cas 26 : Société Azur – société cotée


1. Co-commissariat
1.1 Partage des travaux entre co-commissaires aux comptes. Cette proposition est-elle acceptable ?
En cas de co-commissariat aux comptes le partage de la mission entre les deux commissaires aux comptes
doit être équilibré. Et l’approche de la mission doit être définie d’un commun accord. La proposition faite
par Monsieur Ciel ne va pas dans ce sens.
1.2 Pourront-ils avoir communication de leurs dossiers de travail ?
Chacun des commissaires aux comptes est responsable de l’ensemble de la mission que les travaux
aient été réalisés par lui-même ou pas. Il est donc indispensable qu’ils se communiquent les résultats
de leurs travaux et qu’ils puissent consulter leurs dossiers respectifs.
1.3 Doivent-ils chacun établir un rapport sur les comptes annuels ?
Il n’est établi qu’un seul rapport signé par les deux co-commissaires aux comptes
1.4 Doivent-ils soumettre leur dossier à une revue indépendante ?
Chaque cabinet détermine quels sont les dossiers devant faire l’objet d’une revue indépendante. Aucune
règle ne l’impose pour les dossiers où un co-commissariat est obligatoire.
1.5 Quel est l’objet et la finalité de la revue indépendante ?
Pour tous les dossiers qui présenent un niveau de risque élevé du fait de circonstances particulières, de
la nature des activités, de la complexité des opérations, de la taille, un autre commissaire aux com ptes
doit revoirt les travaux effectués pour s’assurer de la bonne adéquation de la démarche d’audit entre
l’évaluation des risques, le programme de travail, les contrôles effectués et les conclusions, pour éviter
d’émettre une opiion qui ne serait pas en accord avec les contrôles effectués et les conclusions.

2. Comité d’audit
2.1 Le comité d’audit doit-il choisir les commissaires aux comptes ?
Le comité d’audit émet une recommandation sur le choix des commissaires aux comptes qui seront
proposés au vote de l’assemblée générale. La nomination du commissaire aux comptes reste de la
responsabilité de l’assemblée générale.
2.2 Le recours à l’appel d’offres est-il obligatoire ?
Le recours à l’appel d’offres n’est pas obligatoire. C’est une procédure recommandée qui a des
conséquences sur la durée du mandat.
2.3 Quelle est la conséquence du recours à l’appel d’offres ?
La durée maximale du mandat du commissaire aux comptes dépend du recourts ou pas à la procédure
d’appel d’offres :
- Recours à la procédure d’appel d’offre : durée maximale 24 ans
- Si non durée maximale : 10 ans
2.4 Que se passe-t-il quand la durée maximale du mandat du commissaire aux comptes est arrivée à son
terme ?
Au terme de la durée maximale du mandat, le commissaire aux comptes ne peut plus intervenir et la
société doit nommer un nouveau commissaire aux comptes. Ce n’st pas seulement un changement de
signataire au sein d’un même cabinet (rotation des signataires) mais un nouveau cabinet (rotation des
cabinets)
2.3 Doit -il rédiger le rapport sur le contrôle interne qui doit être présenté à l’assemblée générale ?
Le rapport sur le contrôle interne est présenté à l’assemblée générale part le président.
2.4 Quel est le rôle du comité d’audit pour les missions annexes que peuvent réaliser les commissaires
aux comptes ? Quelles sont ces missions ?

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Le comité d’audit autorise les services autres que la certification des comptes en s’assurant qu’ils ne
nuisent pas à l’indépendance du commissaire aux comptes et que les honoraires ne représentent pas plus
de 75% des honoraires relatifs à la mission de certification des comptes.
Les diligences annexes à la certification des comptes, comme le contrôle des infor mations contenues
dans le rapport de gestion, le rapport sur les conventions réglementées, font partie intégrante de la
mission de certification des comptes. En revanche, les diligences que doit mettre en œuvre le
commissaire aux comptes dans des circonstantces particulières font partie des services autres que la
certification des comptes ainsi que toutes les missions contractuelles qui ne mettent pas le commissaire
aux comptes dans une situation d’auto-révision ou de conflits d’intérêt.

3. Respect de clauses statutaires


3.1 En quoi cette information concerne le commissaire aux comptes ?
Le commissaire aux comptes doit s’assurer qu’il n’y pas d’irrégularités dans le fonctionnement de la
société d’un point de vue juridique. Outre les dispositions du code de commerce, il doit s’assurer que
les dispositions statutaires sont respectées.
3.2 Quelles sont les conséquences du non-respect de cette clause statutaire ?
Le non-respect de la clause statutaire est une irrégularité, sans incidence sur les comptes annuels,
donc sans incidence sur la certification des comptes. Cette irrégularité doit être signalée à la plus
prochaine assemblée générale.

4. Prises de participation
4.1 Quelles sont les obligations de la société Azur en matière de communication des informations relatives
aux prises de participation ?
La société Azur doit communiquer des informations (dans le rapport de gestion) sur les prises de
participations représentant plus d’1/20, d’1/10, d’1/5, d’1/3, d’1/2, d’2/3 du capital ou des droits de
vote.
4.2 Le commissaire aux comptes doit-il vérifier ces informations ?
Le commissaire aux comptes vérifie la conformité des informations fournies avec les documents reçus
ou établis par la société.
4.3 Sous quelle forme doit-il communiquer ses conclusions ?
Le commissaire aux comptes fait une mention dans la troisième partie de son rapport en cas d’anomalie,
uniquement.

5. Mécénat ou sponsoring ?
Quelles sont les obligations du commissaire aux comptes ?
Le commissaire aux comptes devra vérifier si les dépenses engagées par la société Azur sont des dépenses
de mécénat ou de sponsoring. Si les dépenses de mécénat donnent droit à la société Azur aux
déductions fiscales (article 238bis AA du code général des impôts), le commissaire aux comptes
devra certifier le montant total des sommes éligibles à ces déductions fiscales, après avoir vérifié qu’elles
sont correctement comptabilisées. Il doit également établir un rapport.

6. Audit d’acquisition
6.1 A quelle condition, le commissaire aux comptes sollicité peut-il accepter cette mission ?
Les services autres que la cetification des comptes peuvent être réalisés si les règles de déopntologie sont
respectées, notamment en termes d’indépendance. Il devra vérifier l’absence de liens avec la société qu’il
va auditer. Il doit également vérifier qu’il ne dépasse pas le seuil autorisé en matière d’honoraires. De
plus, cette mission doit être autorisée par le comité d’audit.
6.2 Le commissaire aux comptes sollicité peut-il se référer à la NEP 9060 pour réaliser cette mission ?
La NEP 9060 est abrogée en tant que norme. Néanmoins, il est toujours possible de s’y référer au titre de
la doctrine. Les anciennes NEP sont reprises dans un guide d’application établi par la CNCC et des
représentant des entreprises (AFEP, MEDEF, Middelnest, ANSA).

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6.3 Sous quelle forme devra-t-il rendre compte de sa mission ?
Comme pour toute les missions, le commissaire aux comptes rend comppte à l’entité de ces travaux sous
forme de rapport. Celui-ci sera adressé à la direction de l’entreprise ou au conseil d’administration.

Cas n° 28 : groupe BOREAL - comptes consolidés


Le groupe BOREAL, constitué de sociétés françaises et étrangères, n’est pas coté. Le seuil rendant obligatoire
l’établissement et la certification des comptes consolidés est dépassé depuis plusieurs années. Le périmètre de
consolidation compte 21 sociétés intégrées globalement ou proportionnellement et quelques sociétés mises en
équivalence.
Après analyse des comptes des différentes sociétés du groupe, le commissaire aux comptes fait le constat suivant :
- 5 sociétés françaises représentent 45% des comptes du groupe
- 10 sociétés européennes représentent 38 % des comptes du groupe
- 6 sociétés hors Europe représentent 17 % des comptes du groupe, il s’agit essentiellement de filiales de
commercialisation.
Le chiffre d’affaires du groupe est de 836 millions d’euros et le résultat net est de 58 millions d’euros
Les comptes consolidés sont établis en application du règlement 99-02 et toutes les méthodes préférentielles sont
appliquées.
Les filiales doivent communiquer au service de consolidation un bilan et un compte de résultat présenté suivant
le modèle préconisé dans le règlement 99-02 accompagnés d’une liasse de consolidation qui regroupent toutes
les informations nécessaires au traitement de consolidation.
Le service de consolidation utilise un logiciel qui permet de conserver l’historique des opérations de consolidation
des exercices antérieurs et d’automatiser un grand nombre d’écriture.
Une filiale implantée en Grèce se trouve en situation délicate. Il n’est pas certain qu’elle puisse respecter le
calendrier établir la société mère BOREAL SA. L’avenir de cette société grecque est incertain. Monsieur ZENIT,
DAF du groupe décide de maintenir la filiale grecque, détenue à 80%, dans le périmètre de consolidation.
Pour calculer l’impôt différé, le manuel de consolidation prévoit que les éléments en écart entre le résultat
comptable et le résultat fiscal ne doivent pas être pris en compte, car ils sont considérés négligeables. L’impôt
différé n’est comptabilisé que pour les retraitements de pré-consolidations et les opérations de consolidations
Les retraitements de pré-consolidation des contrats de crédit-bail sont comptabilisés de la façon suivante : le
montant des remboursements des dettes financières est égal au montant des dotations aux amortissements
(hypothèse d’un emprunt remboursé à capital constant).
Pour procéder à l’élimination des opérations internes un seuil de 200 K€ a été retenu pour limiter le nombre
d’écritures.
1 Quelles sont les obligations en matière de nomination de commissaires aux comptes ?
La SA BOREAL doit nommer 2 commissaires aux comptes pour la certification des comptes
consolidés. Elle n’est pas obligée d’avoir 2 commissaires aux comptes pour ses comptes annuels.
2 Le commissaire aux comptes doit-il auditer les comptes de toutes les sociétés du groupe ? Quels sont
les diligences minimales à mettre en œuvre ?
Le principe d’importance relative et de seuil de signification s’applique à l’audit des comptes
consolidés : il n’est pas obligatoire d’auditer toutes les sociétés du groupe.
Il faut au moins faire un examen analytique pour identifier les vairations significatives ou
inhabituelles et obtenir des explications sur ces éléments
3 Quels sont les contrôles à prévoir éventuellement par rapport aux écritures automatisées ?
Il faut prévoir une revue du système d’information, contrôler les masques de saisie et les écritures
standard pour vérifier leur conformité avec
4 Le commissaire aux comptes peut-il utiliser les travaux des auditeurs légaux qui ont contrôlés les

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comptes des filiales ?
5 Quels contrôles le commissaire aux comptes doit-il faire sur le périmètre de consolidation ?
6 Quelle sera la position du commissaire aux comptes sur les règles de comptabilisation de l’impôt
différé telles qu’elles sont retenues ?
7 Quelle sera la position du commissaire aux comptes sur les règles de comptabilisation des contrats
de crédit-bail ?
8 Quelle analyse fera le commissaire aux comptes du seuil en dessous duquel les opérations intra-
groupe ne seront pas éliminées ?

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