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REMFO N°15 décembre 2022 ISSN 2489-205X

Revue D’Etudes en Management et Finance D’Organisation

PERFORMANCE FINANCIÈRE DES ENTREPRISES PUBLIQUES


CAMEROUNAISES À L’ÉPREUVE DE LA PANDÉMIE DU COVID-19

FINANCIAL PERFORMANCE OF CAMEROONIAN PUBLIC COMPANIES


FACING THE COVID-19 PANDEMIC
Simon GWETH
Docteur en Sciences de Gestion
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, Université de Dschang
Email : simonmbaga935@yahoo.com

Résumé
Cette étude porte principalement sur la performance financière des entreprises publiques
camerounaises en période de Covid-19. Cet examen de la rentabilité et du résultat comptable,
permet de poser la question de recherche à savoir : comment est-ce que la performance
financière des entreprises publiques doit-elle être améliorée en période de Covid-19 ? Pour y
arriver, nous avons examiné le cas de l’Imprimerie Nationale (IN). Ainsi, l’objectif est celui
d’analyser la performance financière de l’IN en période de crise sanitaire du Covid-19 sur la
base d’une démarche qualitative et à partir d’un guide d’entretien. Les résultats de l’étude
montrent que, la pandémie du Covid-19 a considérablement affecté la rentabilité et le résultat
comptable de l’entreprise.
Mots clés : Pandémie du Covid-19, performance financière, entreprises publiques.

Abstract
This study focuses mainly on the financial performance of cameroonian public companies in
times of Covid-19. This examination of profitability and accounting results raises the research
question of how can the financial performance of public companies be improved in times of
Covid-19? To do so, we examined the case of the Imprimerie Nationale (IN). Thus, the
objective is to analyze the financial performance of the IN in times of Covid-19 health crisis
based on a qualitative approach and based on an interview guide. The results of the study show
that, the Covid-19 pandemic has significantly affected the profitability and accounting result of
the company.
Keywords: Covid-19 pandemic, financial performance, public companies.

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Introduction
Depuis le début de l’année 2020, la pandémie du Covid-19 est venue mettre à nue la
vulnérabilité des entreprises. Cette crise sanitaire, d’une part, entraine avec elle une crise
économique et sociétale sans précédent dans l’histoire du monde et de manière simultanée et
combinée. Et d’autre part, est à l’origine des perturbations économiques et menaces de
l’économie mondiale. En plus de cette crise sanitaire, l’ère de la mondialisation et d’échanges
internationaux axés sur le profit, les entreprises sont confrontées à divers défis importants.
Du défi de la rude concurrence aux importantes mutations économiques du secteur public sans
oublier la mondialisation des marchés. En outre, elles sont soumises à des rudes épreuves
auxquelles il faut répondre de manière efficace. Cela passe par le niveau de performance de
l’entreprise qui n’est pas insensible à tous ces défis. En général, les entreprises sont censées
anticiper ou s’adapter au changement, et cette adaptation est de plusieurs ordres. Il peut s’agir
soit de diversifier son activité, soit de renforcer ses ressources ou même de changer d’activité.
Tout ceci dépend de l’ampleur ou du type de changement. De ce fait, force est de constater en
cas de changement quelconque de l’environnement, que plusieurs entreprises ont du mal à s’en
sortir surtout s’agissant des entreprises publiques et cette situation est due à la mauvaise gestion
financière de ces entreprises qui met en mal leur performance financière.
Un constat considérable des entreprises publiques qui passe d’un opérateur d’État, qui met en
œuvre une mission de service publique à une organisation combinant plusieurs ressources et
capable de produire un bien ou un service marchand à l’échelle national ou internationale
(Belfellah et Carassus, 2017). Cet engagement de l’État, met en exergue sa contribution dans le
développement durable et surtout pour l’émergence de son économie. L’atteinte de cette
combinaison passe par une performance durable de ces entreprises publiques. Dans ce cadre,
les objectifs de ces types d’entreprises sont nombreux et inévitablement l'analyse de la
performance devient multidimensionnelle ; Ainsi on définira la performance d'une entreprise
publique par la mesure dans laquelle elle s'acquitte des tâches qui lui sont assignées par les
pouvoirs publics (Pestieau et Gathon, 1996) et ces tâches sont celles de la politique économique
dans son ensemble. Dans cet esprit, elles doivent se soucier de leur efficacité et de leur
efficience pour jouer pleinement le rôle et les missions qui leur sont mandés.
Cependant, la conjoncture mondiale qui connaissait des mutations sociales, économiques et
politiques très importantes, impose à l’État et surtout aux dirigeants des entreprises publiques,
des défis à relever pour réaliser ces tâches et surtout à augmenter la performance de ces
entreprises.
Parmi ces mutations et conjonctures, la pandémie du Coronavirus (Covid-19) est venue
bousculer la conscience universelle. Aucun pays au monde n’est épargné et aucune classe
sociale n’est à l’abri. Et les mesures de riposte préconisées et appliquées à travers la planète
rivalisent de rugosité, de fermeté et sévérité pour contenir la propagation. La pandémie du covid
19, d’une part, présente un scénario dans lequel un choc inattendu a provoqué des changements
aigus dans les performances des entreprises par rapport aux attentes des managers (Larcker et
al. 2020). Et d’autre part, elle a fait prendre conscience de l’importance de plusieurs facteurs
qui peuvent impacter la performance des entreprises (Kelly, 2020). Or, selon Marsden (2010),
la théorie de la gestion des crises a été initiée à travers des axiomes qui stipulent que les

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entreprises confrontées à des environnements instables et imprévisibles, devraient s’adapter à


des défis graves.
Cependant, des études empiriques prouvent le contraire, c’est le cas de l’étude de Shen et al.
(2020) qui ont analysé l’influence du Covid-19 sur la performance financière (mesurée par la
rentabilité des actifs : ROA) des entreprises chinoises. Les résultats ont montré que la pandémie
a effectivement emporté une réduction des revenus entraînant une baisse de la performance
financière. Ce résultat est confirmé par Xinhuao (2020) et Nuhu (2020) pour le cas des
entreprises chinoises et américaines cotées en bourses. De même, Devi et al. (2020) ont examiné
l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la performance financière des entreprises
indonésiennes cotées en bourse.
Les résultats ont montré qu’il a eu d’une part, une augmentation de l’endettement par rapport
aux capitaux propres et d’autre part une diminution de la liquidité et de la rentabilité (ROA)
pendant la pandémie de Covid-19. Aifuwa et al. (2020) ont étudié l’effet du Covid-19 sur la
performance financière (mesurée par le ROA) des entreprises privées nigérianes et ont révélé
que la pandémie a dégradé cette performance financière. Ce résultat va dans le même sens
qu’Omaliko et al. (2021), qui montrent que cette pandémie a une influence significative sur la
rentabilité des capitaux propres (ROE) des entreprises nigérianes. La majorité de ces études,
ont mis en exergue les entreprises privées (surtout celles cotées en bourse), toutefois d’une
manière générale, les entreprises publiques contribuent d’une part à la croissance économique
et ne peuvent ne pas être épargnées aux différentes crises.
Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les effets potentiels
de la pandémie corona virus sur l’économie camerounaise sont nombreux et cela affecte sans
coût férir la performance financière des entreprises publiques. Ainsi, à l’heure où la loi
organique relative aux lois de finances (LOLF) généralise le raisonnement en termes
d’indicateurs de performance, l’économie sociale doit aller vite dans la mise au point
opérationnelle de nouveaux instruments de mesure de sa performance économique et sociale.
Tout ceci dans le but de faire face aux différentes variations de l’environnement. En outre, les
entreprises publiques vivent aujourd'hui des temps agités pour des raisons multiples qui ont
noms déficits publics, désintégration des régimes, d'ouverture du grand marché..., elles sont
condamnées à la privatisation avant que le moindre procès ne soit instruit (Pestieau et Gathon,
1996). De manière générale, l’efficacité et l’efficience des entreprises publiques ne sont pas
insensibles face à ce grand changement qu’impose la crise sanitaire de Covid-19. Tout ceci
nous amène donc à nous poser la question de recherche suivant : comment la performance
financière des entreprises publiques camerounaises doit-elle être améliorée en période de
pandémie du Covid-19 ?
L’objectif principal de cette recherche est d’analyser la performance financière des entreprises
publiques en période du Covid-19. Pour y arriver, nous allons d’abord clarifier les concepts
d’entreprise publique et de performance, ensuite présenter la méthodologie adoptée et enfin
présenter les résultats.

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1. ENTREPRISE PUBLIQUE ET PERFORMANCE : DEUX CONCEPTS À


CLARIFIER
Toute entreprise publique se veut efficace et efficiente. Cependant, sa performance est au centre
de plusieurs débats théoriques et pratiques qu’il faut impérativement clarifier après avoir mis
en exergue l’entreprise publique elle-même.
1. 1. Mise au point de l’entreprise publique
Les entreprises publiques recouvrent des formes juridiques très diverses tant sur le plan
international que national ; L’entreprise publique se distinguerait ainsi de l’entreprise privée
par le droit de contrôle qu’exerce l’État dans la définition de sa stratégie.

1.1.1. Définition de l’entreprise publique


La notion d’entreprise publique pose de sérieux problèmes de délimitation et de définition. Il
s’avère difficile de trouver un critère unique pour définir les entreprises publiques, d’autant plus
que les définitions proposées par les textes officiels, caractérisées par leur hétérogénéité, sont
jugées arbitraires et trompeuses (Ben Letaief, 1998). De ce fait, le secteur public constitue un
ensemble d'entreprises hétérogènes sur le plan juridique (établissements publics, sociétés
anonymes...) ainsi que sur le plan de l'organisation et de la gestion des activités exercées
(service public, activités monopolistiques, activités concurrentielles, industries, commerce,
services, etc.).
Pour préciser la notion de l’entreprise publique, Ben Letaief (1998) distingue deux champs
doctrinaux : la doctrine économique et la doctrine juridique. Pour les économistes, les
définitions se sont basées sur les notions de subordination, de dépendance et de contrôle qui
reflètent le pouvoir de l'État. Ainsi, Hafsi (2010) définit l'entreprise publique comme une «
organisation qui gère des activités économiques, sociales et/ou culturelles dans laquelle l'État a
formellement le contrôle des instruments de gestion ». Cette définition est relativement proche
de celle préconisée par l’INSEE1 qui définit une entreprise publique comme « une entreprise
sur laquelle l'État peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait
de la propriété ou de la participation financière en disposant soit de la majorité du capital, soit
de la majorité des voix attachées aux parts émises ». Dans cette logique, la loi n° 2017/011 du
12 juillet 2017 portant statut général des entreprises publiques camerounaises, définit
l’entreprise publique comme, une unité économique dotée d’une autonomie juridique et
financière, exerçant une activité industrielle et commerciale et dont le capital social est détenu
entièrement ou majoritairement par une personne morale de droit public.

1.1.2. Caractéristiques de l’entreprise publique


L’entreprise publique est caractérisée par la personnalité morale, l’autonomie financière,
l’appartenance du capital (totale ou partielle) aux pouvoirs publics et un objet d’activité qui
consiste, soit à diriger un secteur stratégique, soit à gérer comme une simple entreprise privée

1 Institut National de la statistique et des Etudes Economiques (France)

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une activité qui lui est confiée par l’État. À cet effet, Bartouli (2009) présente trois aspects qui
caractérisent les entreprises publiques :
 La gestion du personnel repose sur des statuts spécifiques et présentent des similitudes
avec les statuts de la fonction publique ;
 La gestion comptable et financière est influencée par la comptabilité et la gestion
budgétaire publique ;
 La nomination des dirigeants par le gouvernement.
Aussi solide que soit leur structure, les entreprises publiques restent vulnérables aux mutations
environnementales comme toute autre entreprise.

1.2. Clarification du concept de performance


La question de performance des organisations n’est pas en soi une question nouvelle. L’intérêt
porté à la performance n’a depuis cessé de préoccuper aussi bien les économistes, les
spécialistes de la théorie des organisations, les analystes financiers, autant les consultants que
les praticiens. Elle est encore du point de vue de la théorie du développement des organisations,
une information, le plus souvent quantifiée, qui indique l’état ou le degré d’accomplissement
des objectifs, des buts, des normes ou des plans retenus par l’organisation. En toute chose, la
performance est le rapport d’un résultat à un effort.

1.2.1. Définitions de la performance


Selon Bourguignon (2000), la performance peut se définir « comme la réalisation des objectifs
organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut
se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène
au résultat (action)… ». Cette définition s’applique autant à l’organisation qu’à l’individu. Pour
Lebas (1995), la performance n’existe que si on peut la mesurer et cette mesure ne peut en
aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat.
Alors, on évalue les résultats atteints en les comparants aux résultats souhaités ou à des résultats
étalons (Bouquin, 2004). Dans ce cadre, l’évaluation de la performance peut être assimilée au
« benchmarking »2. Pour Lorino (2003), la performance renvoie à : « tout ce qui, et seulement
ce qui, contribue à améliorer le couple valeur3-coût, c'est-à dire à améliorer la création nette de
la valeur (à contrario, n’est pas forcément performance ce qui contribue à diminuer le coût ou
à augmenter la valeur, isolément, si cela n’améliore pas le solde- valeur coût ou le ratio valeur-

2 Technique de gestion et de marketing qui consiste à comparer son entreprise à plusieurs autres entreprises qui font références
dans un domaine spécifique.
3 On notera que le mot valeur est employé ici dans le sens précis de « réponse aux besoins d’un client ou d’un groupe social»,
différent du sens que l’on trouve en gestion financière ou boursière lorsqu’on parle de valeur actionnariale ou de « création de
valeur économique ».

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coût) ». La performance est donc la mesure des résultats obtenus par un groupe ou un individu.
Ainsi il est important pour une organisation de pouvoir l’identifier et la mesurer.

1.2.2. L’analyse de la performance des entreprises


Bouquin (2004, p.63) représente la problématique de la mesure de la performance de la
manière suivante :
Figure 1: La performance
Ressources Processus Résultats

Economie Efficience Efficacité


Source : Bouquin, 2004
L’analyse de la performance va se décliner en deux grandes notions : l’efficacité et
l’efficience :
- L’efficacité est le degré de réalisation des objectifs. On considère qu’une activité est efficace
si les résultats obtenus sont identiques aux objectifs définis. Néanmoins pour évaluer
l’efficacité d’une organisation de manière absolue, il faut s’assurer que cette dernière est en
adéquation avec son environnement, c'est-à-dire qu’il faut tenir compte des perceptions
divers intervenants et des groupes concernés par la vie de cette organisation, notamment des
salariés eux- mêmes. Dans cet esprit, on pourra alors parler d’organisation efficace.
- L’efficience est le rapport entre les ressources utilisées et les résultats atteints. Une
organisation est efficiente si elle respecte l’enveloppe des moyens attribués ou si elle obtient
un meilleur résultat que celui fixé avec des moyens similaires. L’efficience se mesure avec
un ratio : résultats obtenus /frais engagés. Ce calcul permet de s’assurer que l’organisation
utilise de manière optimale ses ressources.
S’il est objectivement possible de contrôler une mesure de production, dénombrable, il est par
contre beaucoup plus subjectif d’affecter une mesure de la responsabilité sociale d’une
entreprise. Toute mesure de performance comportant une part de subjectivité, il est impératif
d’utiliser des indicateurs évalués par différentes parties prenantes. La difficulté est donc de bien
répondre à l’enjeu de la mesure : comment identifier des indicateurs peu nombreux, simples,
fiables et partagés avec les parties prenantes. Parmi ces indicateurs, la performance financière
met en relief la capacité financière de l’entreprise.

1.2.3. La performance : vue dans une approche financière


Selon le BPP Learning Media (2016), la performance financière est la mesure dans laquelle les
objectifs financiers sont ou ont été atteints. En d’autres termes, c’est la capacité qu’a une
entreprise à atteindre ses objectifs financiers. La performance financière est généralement
mesurée par des multiples variables. Ainsi, les objectifs financiers incluent entre autres, la
maximisation de la richesse des actionnaires (ROE), la rentabilité des actifs (ROA), la
rentabilité des investissements (ROI), la maximisation des bénéfices, la croissance des revenus,

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la croissance des bénéfices par action, la restriction du niveau d'endettement ainsi que
l'amélioration de la liquidité ou de la solvabilité. Selon le BPP Learning Media en 2016 (cité
par Gweth et Ewane, 2020), toutes ces mesures de la performance financière sont généralement
des mesures monétaires relatives aux produits, aux coûts, aux bénéfices, au rendement du
capital et à la valeur des actifs ou aux flux de trésorerie.
La performance financière est mesurée par des indicateurs comptables et financiers extraits des
documents de la comptabilité de l’organisation (bilan, compte de résultats, soldes
intermédiaires de gestion). Ces différentes mesures sont imposées par la loi qui oblige
l’organisation à produire, à la fin de chaque exercice comptable, des documents de synthèse :
le bilan et le compte de résultat. Ces documents contiennent en effet des informations de base
pour les mesures de la performance financière : le résultat comptable et la rentabilité.
 Le résultat comptable ou résultat net, est calculé par différence entre tous les produits et
toutes les charges (ou par addition des résultats d’exploitation), financières et
exceptionnelles. Le résultat net sera ensuite distribué aux actionnaires et/ou mis en réserve.
 La rentabilité est généralement l’objectif principal des dirigeants et actionnaires de
l’entreprise. Elle mesure la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices. La rentabilité
est évaluée en comparant l’accroissement de la richesse aux moyens mis en œuvre pour
l’obtenir. C’est donc le rapport d’un gain (issu du compte de résultat : résultat d’exploitation,
résultat courant, résultat net) et d’un stock (issu du bilan : capitaux propres, ressources
durables). On distingue classiquement la rentabilité économique (rapport entre le résultat
d’exploitation et les capitaux investis) de la rentabilité financière (rapport entre le résultat
courant et les capitaux propres).

La notion de performance correspond à l’atteinte d’objectifs ou de résultats attendus, et plus


largement à la création de valeur. Si dans le « monde » de l’entreprise, la création de valeur est
généralement associée à l’accroissement du profit, elle doit être entendue dans le secteur public
comme une optimisation des services rendus aux citoyens.

2. MÉTHODOLOGIE
Le choix des entreprises publiques camerounaises se justifie pour des raisons suivantes :
d’abord elles sont en difficultés sur les 28 entreprises répertoriées et dont les résultats ont été
présentés dans l’annexe de la loi des finances 2017 qui donne la situation sur les deux dernières
années, 12 présentent des comptes déficitaires (Siewe 2021). En réalité, les entreprises
publiques camerounaises connaissent des difficultés et des perturbations de gestion financière,
malgré qu’elles aient couté à l’État 750 000 000 000 FCFA (Mayegle, 1992). Il est donc
intéressant de les examiner en période d’une crise sanitaire.

2.1. Méthode adoptée


La question de recherche a permis de collecter une masse de données textuelles. La méthode de
collecte des données qualitatives dépend largement de la démarche et du positionnement
épistémologique. Ainsi, pour rassembler les informations utiles à l’analyse, nous avons opté
pour l’étude de cas. Car les études de cas permettent d’étudier en profondeur et de manière

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intensive une ou plusieurs situations dans une ou plusieurs organisations (Evrard et al. 2003
cité par Ngok Evina, 2014). À cet égard, nous avons choisi le cas de l’Imprimerie Nationale
(IN) dont il est impératif de présenter.

2.2. Présentation de l’Imprimerie Nationale


L’Imprimerie Nationale (IN) est un Établissement Public fonctionnant comme une entreprise
publique. Elle fût créé en 1903 par les allemands sous le nom de l’Imprimerie Impériale avec
pour siège à BUEA. Après la 1ere guerre mondiale, l’IN fût divisée en 1918, une partie du
matériel est transférée de BUEA à Douala, nouvelle capitale du Cameroun (1920) par le corps
expéditionnaire français. Elle changera de nom pour devenir désormais « Imprimerie du
Gouvernement » (IG). En 1922, Yaoundé étant devenu la nouvelle capitale du Cameroun, l’IG
fut transplantée. Par arrêté n°821/947 du 19 mars 1947, l’IG devient « Imprimerie Officiel du
Cameroun » (IOC). Ainsi, un service de comptabilité de ventes des journaux officiels et d’autres
brochures éditées par l’IOC est réorganisé et admis dans la fonction publique par l’arrêté n°417
du 28 décembre 1949.
Avec l’achèvement de l’indépendance en 1960, l’OIC devient « Imprimerie Nationale » (IN) et
passe tour à tour sous la tutelle du ministre des Finances et du premier ministre. Cependant, dès
le 04 juin 1969, par arrêté n°69/DF/IWE, l’IN devient un établissement public industriel à
caractère commercial doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Un an plus
tard, le décret n°70/DF/312 du 12 juillet 1970 place l’IN sous la tutelle du ministre de
l’information et de la culture et la place dans la troisième catégorie des établissements publics.
Par la suite, le décret n°82/288 du 07 juillet 1982 réorganise l’IN sous son récent statut et la
place sous la tutelle du ministre de l’information et de la culture.
À la fin des années 80, l’Etat camerounais est secoué par la crise économique. À cet effet, l’IN
est jugée privatisable au terme de décret n°90/1433 du 03 octobre 1990. Il lui est notamment
reproché le fait que son expansion dépend d’une révision totale des méthodes de gestion et de
la conquête du marché privé. La tendance va s’inverser par le décret n°90/005 du 10 juin 1994
modifiant celui du n°82/288 du 07/07/1982. L’IN sera finalement jugée comme hautement
stratégique par la nature des documents qu’elle est amenée à imprimer : l’édition des documents
et imprimés officiels sécurisés et de la valeur, tels que les registres d’actes (naissances,
mariages, décès, registres des tickets routiers), l’édition des documents et imprimés
administratifs nécessaires au fonctionnement des services publics, l’impression des textes à
caractère législatif et réglementaire (code pénal, code civil, code de procédure pénale…) et
impression des documents et imprimés pour des particuliers. C’est ainsi qu’elle entrera
définitivement dans le portefeuille de l’État sous la tutelle technique du ministère de la
communication (MINCOM) et de la tutelle financière du ministère des Finances (MINFI).
Concernant ses activités, l’IN est une société dont les actions appartiennent en totalité à l’État
(société publique), plus précisément une Société Public Industrielle du Cameroun (SPIC) au
capital de 4 260 000 000 FCFA et disposant des annexes dans les localités de Garoua et Buéa,
ainsi que des magasins de vente des imprimés administratifs (MVIA) à Douala, Bamenda et
Bertoua. Elle appartient au secteur des industries polygraphiques et activités annexes. L’IN à

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une organisation bien définie ; À cet effet, les organes de décision réunissent deux groupes : le
conseil d’administration et la direction. Ces deux principaux organes sont donc constitués des
fonctions opérationnelles de l’entreprise.
C’est donc à travers cette entreprise publique que nous avons collecté des données qui ont
permis de faire une analyse.

2.3. Technique de collecte des données


Pour le recueil des données, le chercheur sur le terrain dispose de plusieurs modes de collectes
en ce qui concerne la recherche qualitative. Dans le cadre de cette étude, nous nous intéressons
aux entretiens semi directifs, car selon Gavard-Perret et al. (2008), il est le plus utilisé en
Sciences de gestion, et est mené à l'aide d'un guide d'entretien, sorte de liste des thèmes ou
sujets à aborder avec tous les répondants. De ce fait, pour avoir une idée du fonctionnement des
entreprises publiques, nous nous sommes orientés vers l’Impriment nationale. Nous avons pu
obtenir auprès de cette structure une composition du personnel. Dans cette logique, 3 catégories
sociaux professionnelles ont été sélectionnées, la première étant les cadres supérieurs, la
deuxième les cadres et la dernière les agents.
Ainsi un guide d’entretien à travers une interview d’une durée de 25 à 40 minutes, a permis de
constitué un échantillon de 08 personnes réparti en 04 services : 02 salariés du service
administratif, 02 salariés du service de production, 02 salariés du service comptable et 02
salariés du service commercial. Ce guide d’entretien semi-directif comporte deux thèmes dont
chacun contient 4 questions. Le premier thème porte sur une connaissance du problème dont
l’objectif est de présenter la performance financière (la rentabilité et le résultat comptable) de
l’Imprimerie Nationale. Le deuxième thème quant à lui porte sur la relation entre la pandémie
du Covid-19 et la performance financière, ici l’objectif est de montrer la situation de la
performance financière avant et pendant la période de la pandémie. Les questions auxquelles
nous avons eu recours sont essentiellement des questions ouvertes qui proposent aux
interviewés un champ d’expression libre, afin qu’ils puissent fournir le plus d’informations
possibles.

3. ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS


Depuis le début de la pandémie, les opinions au tour de cette dernière sont divergentes sur son
existence. Néanmoins, cette pandémie a joué un rôle dans les entreprises publiques notamment
à l’IN. La première préoccupation de cette étude consiste à clarifier la situation de l’Imprimerie
Nationale pendant la pandémie du Covid-19. De ce fait, les interlocuteurs ont été amenés à
donner un avis sur l’existence du Covid-19 dont la figure 1 fait une illustration.

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Figure 1: Existence de la pandémie

40% 50%

80% 78%

service Comptable service Administratif


service commercial service production

Source : conception de l’auteur à partir des résultats du guide d’entretien.

Comme la figure l’indique, à l’IN la notion de la pandémie du Covid-19 n’est pas acceptée par
tous les employés. À cet effet, les opinions varient en fonction du domaine. Les employés du
service commercial croient à l’existence de la pandémie, parce qu’ils sont en quête des clients
suite à la recherche des commandes, particulièrement dans les hôpitaux dont ils font face à des
cas des patients atteints de Covid-19. Contrairement aux employés du service comptable et de
la production qui passe la majeure partie de leur temps au sein de l’entreprise, et ceci peut créer
un doute en eux.

Tableau 1: Situation de l’entreprise pendant la pandémie


Arrêt partiel des activités Difficultés liées à la
lors de la pandémie pandémie
Services
Service administratif Oui Oui
Service production Oui Oui
Service comptable Oui Oui
Service commercial Oui Oui

Source : conception de l’auteur à partir des résultats du guide d’entretien.

À travers ce tableau, les salariés déclarent dans l’unanimité, d’une part, l’arrêt partiel ou
temporaire des activités et d’autre part des difficultés à exercer leurs activités. Ceci peut
s’expliquer par des restrictions des mesures barrières adoptées par le Cameroun en adéquation
avec la majorité des pays sur le plan international. Ainsi toutes ces différentes restrictions ont
mises en difficulté l’imprimerie Nationale à l’acquisition des matières premières (tels que : le
papier, l’encre et le calque) liées à sa production.

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3.1. Comparaison entre le niveau de performance financière de 2019 à celui de 2020


Pour mieux cerner ou expliquer le problème, nous avons opté pour une comparaison entre 2019
et 2020 de la performance financière.

Figure2: Comparaison de la performance financière entre 2019 et 2020

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
SERVICE COMPTABLE SERVICE DE PRODUCTION SERVICE ADMINISTRATIF SERVICE COMMERCIAL

Pendant la pandémie de Covid-19 Avant la Pandémie de Covid-19

Source : conception de l’auteur à partir des résultats du guide d’entretien.

Nous constatons à travers la figure 2, que, bien que la performance financière de 2019 ne fût
pas appréciable, elle restait néanmoins mieux que celle de 2020. Ceci ressort des services de
l’IN, qui sont persuadés que la performance financière de 2020 est inférieure à la celle de 2019.
En effet, la performance financière entre 2019 et 2020 a connu un énorme changement, ainsi
pour tous ces services il est certain qu’avant la pandémie de Covid-19, la performance
financière était bonne qu’en temps de Covid-19.
En outre, d’une part, les services de la comptabilité et de la production affirment qu’en 2019,
l’IN a acquis des équipements pour la modernisation du plateau technique. Il s’agit d’un
investissement des actifs. Et d’autre part, le service administratif explique que l’entreprise a
reçu en 2018 des subventions d’investissement, ce qui a permis d’acquérir en 2019 les
équipements de production pour la rapidité de l’exécution des commandes. Ainsi, ces nouveaux
équipements vont donc améliorer la performance du service production et par ailleurs accroitre
la rentabilité. Dans ce sens, les agents du service comptable déclarent que « avant la pandémie
du Covid-19, la rentabilité et le résultat comptable de l’entreprise étaient stables ».

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3.2. Relation entre la pandémie du Covid-19 et la performance financière de l’Imprimerie


Nationale
3.2.1. Relation entre la pandémie et la rentabilité
Face à cette relation, les réponses obtenues du service commercial montrent qu’avant la
pandémie du Covid-19, l’entreprise recevait plusieurs commandes avec une prospection fluide.
Cependant, depuis le début de la pandémie, le niveau des commandes a considérablement
baissé, car les clients avaient des tensions de trésorerie du faite d’un ralentissement des activités
sur le territoire camerounais lié à la pandémie. Le service administratif pense que, si la
rentabilité de l’entreprise a baissé pendant la période de la pandémie, c’est à cause de la
réduction de l’effectif des employés temporaires. Pour le service de la production, la période de
la pandémie est marquée par des ruptures de stocks, ce qui a diminué la rentabilité des machines.
Pour le service comptable la rentabilité s’est dégradée à l’arrivée de la pandémie, ceci a été
constaté lors du calcul du ratio de la marge bénéficiaire de 2020, qui était inférieur à celui de
2019.
3.2.2. Relation entre la pandémie et le résultat comptable
Selon le service de production, la pandémie de covid-19 influence le compte de résultat, vu
l’absence de matière première et l’inactivité régulière. Le service administratif pense qu’avec
le niveau réduis de traitement des dossiers de dépenses d’achat, l’activité a baissé, ainsi ceci
influence le compte de résultat. Au service comptable, à travers l’écart négatif entre le chiffre
d’affaire de 2019 et celui de 2020 il existe une relation entre la pandémie et le compte de
résultat.
En définitive, nous retenons que ces deux dernières années la performance financière de l’IN
n’était pas stable vu les perturbations qu’elle a subi. Et comme le disent les salariés de l’IN
« Tout évènement qui affecte l’Etat affecte l’Imprimerie Nationale », car l’Etat est à la fois le
bailleur de fonds et le client principal de l’Imprimerie.

4. DISCUSSIONS ET IMPLICATIONS MANAGÉRIALES


Cette étude examine la performance financière des entreprises publiques camerounaises en
période de la pandémie de Covid-19, spécifiquement celle de l’Imprimerie Nationale. Le
résultat montre qu'il existe une différence entre la rentabilité et le résultat de cette entreprise
publique avant et pendant la période pandémique Covid-19. L’étude déroule que la pandémie
de Covid-19 a affecté négativement la rentabilité et le résultat comptable de l’entreprise.
Autrement dit, plus la pandémie perdure, plus la performance financière de l’IN est dégradée.
La pandémie a donc réduit la performance financière de l’Imprimerie Nationale. Ceci est en
accord avec les études de Shen et al. (2020), Xinhuao (2020), Nuhu (2020) et Omaliko et al.
(2021), qui ont noté à travers des études quantitatives, une relation négative et significative
entre la performance financière des entreprises et la pandémie de Covid-19.
En outre, le résultat de cette étude montre qu’en période de la pandémie, l’IN rencontre une
difficulté au niveau de sa situation financière et ce qui diminuera sa performance financière.
Dans ce sens, il a été constaté que les investissements d’actifs ont une part considérable que les
investissements des capitaux. Ce qui signifie qu’en 2019, l’IN a plus investi dans les actifs que

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dans les capitaux. Cependant, depuis l’année 2020, l’entreprise a moins mis en avant les
investissements d’actifs que les investissements de capitaux à l’instar les subventions.

À la suite de ces résultats et étant donné que cette recherche montre comment la pandémie de
Covid-19 détériore la performance financière de cette entreprise publique, il est nécessaire
d’une part, que, le gouvernement camerounais renforce pendant ou après la pandémie, son
soutien à la fourniture locale et étrangère des matières premières. Car depuis le début de la
pandémie, l’approvisionnement en matières premières a considérable affecté la production.
Ceci pourrait maintenir à un niveau ou améliorer la rentabilité et le résultat de cette entreprise
publique. Et d’autre part, le gouvernement doit inclure de manière générale les entreprises
publiques dans leurs programmes de relance des activités économiques après la fin de la crise
sanitaire du Covid-19. Ceci peut permettre à ces entreprises d’atteindre une bonne performance
financière.
L’imprimerie Nationale en tant qu’entreprise publique, doit optimiser son contrôle de gestion
(tableau de bord), dont l’objectif sera d’identifier et mesurer les risques pour anticiper sur les
crises. En outre, elle doit investir dans les capitaux (grâce aux subventions) pour pouvoir acheter
elle-même (et non par un commissionnaire) les matières premières. Car cet approvisionnent
direct sera d’une part à moindre coût avec une fréquence considérable en quantité et en qualité
qui entraînera une hausse des ventes en liaison avec les bénéfices de l'entreprise, qui par ricochet
améliorera la performance financière (rentabilité et résultat). Ceci l’amène donc à la gestion
optimum des stocks des matières premières suivant les différentes contraintes
environnementales et sanitaires.

Conclusion
La pandémie du Covid-19 a mis sans doute en mal la performance financière des entreprises
générale et celle des entreprises publiques camerounaises en particuliers. L’analyse de la
performance financière de ces derniers types d’entreprises, s’est faite à l’Imprimerie Nationale.
Grace à une méthodologie rigoureuse, l’utilisation des procédés de collecte d’informations
(guide d’entretien), les techniques de traitement et analyse des données visant à déterminer les
axes stratégiques de l’Imprimerie Nationale, une intervention des dirigeants dans le processus
d’optimisation du service du contrôle de gestion conduira éventuellement à des résultats
permettant d’améliorer la performance financière.
La gestion d’une crise sanitaire, économique ou financière passe par trois étapes : la prise de
conscience de la crise, la mise en place du dispositif de gestion de crise et le bilan de la gestion
de la crise. La crise n’étant pas terminée, alors les entreprises publiques doivent mettre en place
un système leur permettant de s’adapter à la situation et aux éventuels changements pour
améliorer leur rentabilité et leur résultat comptable, car la survie de toute organisation dépend
aussi de son environnement.

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