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2020/2021

ENSA de Kénitra
Travaux dirigés d’Électricité
Série 2

I/ Un anneau fin de rayon R porte une densité linéique de charges  qui varie avec l'angle des
coordonnées polaires  selon la loi  = o cos. o une constante positive.
Calculer le potentiel et le champ au centre de l'anneau.

II/ 1- Calculer le champ et le potentiel crées, en tout point M de l'espace, par une distribution
volumique de charges, de densité uniforme , contenue entre deux sphères concentriques de rayon
R1 et R2 (R1 < R2).
2- Tracer les courbes E(r) et V(r) avec r = OM. E et V sont-ils continues ?
3- Retrouver les valeurs de E et V si R1 tend vers R2. E et V reste-ils continues ?

III/ Une demi sphère creuse de centre O et de rayon R est chargée avec une 6
densité surfacique . Calculer le potentiel électrostatique en O dans les deux 4
cas suivants : 
1) = 0 = constante positive. Y
X
2) = 0 cos, où  est l'angle des coordonnées sphériques.
R
IV/ Un disque plan circulaire de centre O et de rayon R porte une distribution de charges
superficielle uniforme de densité .
1) Déterminer directement le potentiel électrostatique V(z), en un point M, de l'axe de révolution du
disque, repéré par sa distance z au centre O (prendre seulement les points M ayant z > 0).
2) En déduire le champ E(z).

V/ Un dipôle électrique de moment dipolaire p  qai est constitué de deux charges ponctuelle -q et
+q placées dans le vide aux points A et B de l'axe OX de part et d'autre de O. La distance AB = a.
Un point M éloigné des charges est repéré par ses coordonnées polaires r et .
1- Calculer V(M).
2- En déduire le module et l'orientation du champ électrostatique au point M.
Le dipôle est maintenant placé dans un champ extérieur uniforme E0 orienté suivant l'axe OX. Le
potentiel de ce champ est nul à l'origine O
3- Donner l'expression du potentiel électrostatique au point M.
4- Quelles sont les surfaces équipotentielles V = 0

M. Chafik 1
2019/2020

ENSA de Kénitra

Travaux dirigés d’Électricité


Série 2
Solution

I- Remarquons d’abord que les charges sont concentrées autour de  = 0 et  =  et qu’il y a


absence de charge à  = ± /2. On peut chercher le champ et le potentiel en un point quelconque de
l’axe OZ et les appliquer au centre. En plus le cosinus est positif quand 0 < < /2 et il est négatif
quand /2 < < 
1 dq 1 dq
dE  dE 1  dE 2  u1  u2 Y
4 0 R 2
4 0 R 2


1 dq
4 0 R

2

 cos  i  sin  j  cos  i  sin  j -
- +
+
- u1
+
dE 
1 dq
4 0 R

2
 2 cos  i
 2  dl
4 0 R 2
cos  i -
- dE
2 
+
+
- + X
- +
=> E est porté par OX et il est opposé à i - dE 1 +
dl = Rd, la seule variable dans cette expression est . -
u2
- +
+

 20 1   20 1  1  cos 2  20 1  2  sin 2 
4 0 R 0 4 0 R 0
E cos  d i 
2
d i   i
2 4 0 R  4 0

 2 0 1   0 1
E i Soit E i
4 0 R 2 4 0 R

En M le potentiel crée par une charge élémentaire dq =  dl est :


1  dl 1 0 cos R d  0 2
4 0 R 0
dV   soit V  cos  d  0
4 0 R 2 4 0 R2
En O, le potentiel des charges plus compense celui des charges négatives de sorte que le potentiel
total soit nul.
N.B : expliquez aux étudiants que l’on ne peut pas utiliser ici la relation E   gradV

II/ 1- En un point M de l’espace le champ est radial et il est constant sur tous les points ayant la
1
même distance r de O.  E dS    dv S étant la surface de Gauss et v le volume chargé inclus
S
0 v
dans S.

► Si r > R2, E 4 r 
2  4
 R 2  R 1  soit E 
3 3 
 R2 3  R13 1 
0 3 3 0 r2

E   gradV <=> V    Edr 



 R2 3  R13 1 
, la constante d’intégration est nulle car V(∞) = 0
3 0 r

M. Chafik 2
 4 3  r 3  R 31 
► Si R2> r > R1, E 4 r 2   r  R 31  soit E 
0 3 3 0 r2
  r 2 R1 
3
E   gradV <=> V    Edr     C1
3 0  2 r 

► Si r < R1, absence de charge dans la surface fermée, E = 0 et V = C2.

Détermination de C1 et C2
  R12 R13 
Quand M est à la distance R1 de O : lim V ( r )  lim V ( r ) . Soit C 2     C1
r  R1 r  R1 3 0  2 R1 
  R22 R13   R23  R13  1
A la distance R2 de O : lim V ( r )  lim V ( r ) . Soit      C1 
r  R2 r  R2 3 0  2 R2  3 0 R2

=> C1 
3  2
2 3 0
R2 et donc C 2 
3 
2 3 0
 2
R2  R1
2

On regroupe les résultats dans le tableau :

 R23  R13  1  R23  R13  1


r > R2 E V
3 0 r2 3 0 r
 r 3  R13    3R22 r 3  2 R13 
R2> r > R1 E V    
3 0 r2 3 0  2 2r 
3 
r < R1 E=0 V
2 3 0
R22  R12 

2-
E

R1 R2 r
R1 R2

M. Chafik 3
V

r
R1 R2

Le champ et le potentiel sont des fonctions continues à la traversée d’un volume chargé.

Q
3- Si R1 tend vers R2, on obtient une seule sphère chargée en surface de distribution :  
4R 2
Deux cas uniquement sont possibles r < R et r > R. On peut réappliquer le théorème de Gauss ou
directement remplacer  par son expression en fonction de la charge.

 R2 1  R2 1
r>R E V
0 r2 0 r
R
r<R E=0 V 
0

III/
Une charge ponctuelle dq contenue dans dS crée au point O un potentiel élémentaire :
1 dq 1  dS
dV  
4 0 R 2 4 0 R
Le potentiel crée par l’ensemble des charges de S est alors
1  dS
V 
4 0 S R

 = 0 :

0 0R
V  S
4 0 R 0

2  = 0 cos  :
 cos  dS
V  0  . En coordonnées sphériques dS = R2sin d d.
4 0 S R

M. Chafik 4
0  0R  2 2
V   R cos  sin  d d   cos  sin  d 0 d
4 0 S 4 0 0
Or sin2 = 2 cos sin, d’où :
0R 1  2 2
 0R
V 0 sin 2 d 0 d 
4 0 2 4 0

IV/ 1- le potentiel au point M est :


1 dq  dS
dV  
4 0 r 4 0 r
dS étant la surface élémentaire contenant dq. On peut l’exprimer en coordonnées cylindriques :
dS =  d d.
  d 
d’où : V  
4 0 S r
Sous l’intégrale il ya trois variables qu’il faut convertir en deux variables seulement car nous avons
une intégrale double. On prend alors la relation r2 = 2 + z2.

Z
  d d  R  d 2
V     d z
4 0 S  2  z 2 4 0 0  2  z 2 0 r

 R   2  z 2 2   2 2 2 O Y
V   d   R  z  z  2
4 0 0  0 4 0
  
  2 2 2
dq
Soit : V   R  z  z  avec z > 0. X
2 0  

dV
2- E   gradV donne E   car point M le vecteur champ E est porté par OZ.
dz
Tout calcul fait, nous aurons donc :
d'où E=  1 - z k sachant que z > 0
20 2
R + z2
  z 
 k avec z > 0
E 1
2 0  2
R z  2 

M. Chafik 5
V/ 1-

E
r = OM = OH + HM E Er
r1 = AM = AH’ + H’M e er
r2 = BM M

r >> a =>  ≈ 
H’ H

-q q
 
A O B
a

q 1 1 q r1  r2
V (M )     
4 0  r2 r1  4 0 r1r2
a a
r1  AH ' H ' M  cos  r et r  OH  HM  cos   r2
2 2
a2
On en déduit : r1  r2  a cos et r1r2  r 2  cos 2   r 2
4
q a cos
Soit : V ( M ) 
4 0 r 2
V q 2a cos 1 V q a sin 
2- E   grad V => E r    et E   
r 4 0 r 3
r  4 0 r 3
q 1 q a
E  E r2  E2  4a 2 cos 2   a 2 sin 2   3 cos 2   1
4 0 r 3
4 0 r 3

E 1
L’orientation du champ peu être définie par l’angle  que fait E avec OM : tg   tg
Er 2
3- Le nouveau potentiel est la somme du potentiel du dipôle et du potentiel extérieur issu de E0.
V’(M) = V(M) + V0.
E 0  E0 i et la relation E   gradV donnent : V0    E 0 dx   E 0 x  Cte
A l’origine V0(O) = 0 => Cte = 0, d’où V0 = - E0 x. avec x = r cos.
q a cos 
VTotal ( M )   E 0 r cos 
4 0 r 2
 q a 
4- VTotal = 0 =>   E0 r  cos  0
 4 0 r
2

 q a  q a
=>   E0 r   0 et dans ce cas r  3 , ce qui définit une sphère de rayon r et de
 4 0 r 4 0 E0
2

centre O comme surface équipotentielle.

Ou cos= 0 =>  =  / 2, ce qui définit le plan médiateur OY comme surface équipotentielle.

M. Chafik 6

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