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MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPENNES

Direction générale de la mondialisation, Paris, le 7 janvier 2012


du développement et des partenariats
Direction des politiques de mobilité et
d’attractivité
Sous-direction des échanges scientifiques
et de la recherche

Rédacteur : Jean-Michel Kasbarian

NOTE
Pour le cabinet du Ministre d’Etat

A l’attention de Mme Christine Gavini-Chevet

A/s : Le pilotage de l’archéologie française à l’étranger par le MAEE, un atout pour la


diplomatie scientifique

1- Le rôle du MAEE dans l’archéologie française à l’étranger : une légitimité incontestée

Depuis 1945, le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes joue un rôle central dans
l’archéologie française à l’étranger. A la différence de pays ayant fait le choix, comme l’Allemagne,
d’un Institut archéologique national disposant de l’ensemble des moyens de l’intervention
scientifique extérieure, le dispositif français repose sur la complémentarité des acteurs
institutionnels : le MAEE pour le financement des missions à l’étranger, les universités et le
CNRS pour la formation et l’emploi des chercheurs, le ministère de la culture et de la
communication, tutelle de l’archéologie métropolitaine et disposant à ce titre de compétences
techniques et scientifiques précieuses pour les missions extérieures et plus récemment l’Agence
Nationale de la Recherche qui intervient dans le financement de projets.
Conseillé par la commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger sur le choix
des projets de recherche, le MAEE définit un programme annuel de missions bénéficiant
d’un financement pouvant être affecté à la fouille, à l’étude du matériel ou à la préparation
des publications. Si l’excellence scientifique des projets reste le premier critère de sélection,
l’affectation des moyens par le MAEE tient compte de priorités géopolitiques et du contexte des
relations internationales, des enjeux de coopération scientifique avec les pays hôtes et de l’impact
des projets archéologiques sur le développement des territoires.
La reconnaissance du rôle du MAEE par la communauté scientifique française et internationale
et les pays hôtes tient à la qualité de l’expertise scientifique déployée et à la souplesse de
l’instrument financier dont dispose le ministère pour la promotion de l’archéologie française à
l’étranger.
Structure pérenne, la commission mobilise les meilleures compétences du domaine (14
archéologues nommés par le ministre des affaires étrangères et européennes) et des membres de
droit représentant l’Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), les organismes
de recherche (CNRS) et les Ecoles françaises à l’étranger et le ministère de la culture. Par ses
choix, non niveau d’exigence, ses capacités d’évaluation et de suivi des missions, la commission
contribue au prestige international du label archéologique français.
Sur la base de moyens budgétaires annuels maintenus quasiment à la même hauteur sur la
dernière décennie, le soutien aux missions est pluriannuel et de long terme (près de 7
missions sur 10 financées en 2011 ont plus de 10 ans), ce qui permet le développement de
relations scientifiques pérennes entre les chercheurs français et les partenaires des pays
hôtes ainsi que la préparation de publications monographiques importantes, une référence
incontestée à l’international. La souplesse autorisée dans le fléchage des moyens par les chefs de
mission favorise l’adaptation des activités aux besoins locaux, scientifiques mais aussi en faveur
du patrimoine et de la formation.
L’efficacité du dispositif et sa légitimité apparaissent dans l’investissement financier des
partenaires, en complément du financement du MAEE (tableau 1).
En 2010, les missions financées par la commission des fouilles à hauteur de 2,8 millions d’euros
parviennent à lever un financement externe de 1,7 million d’euros 1. Les partenaires financiers
sont les universités, organismes scientifiques français (CNRS, EFE, INRAP) et ANR (839 365 €)
ainsi que les pays hôtes, le mécénat et les organismes européens et internationaux (872 365 €).
En particulier, le niveau d’engagement des pays hôtes (511 515 €, soit près de 30% du
financement externe) prouve l’intérêt du dispositif archéologique français pour les autorités
locales, en lien avec leur politique patrimoniale et de valorisation des sites.

Tableau 1 : Financements externes des missions archéologiques à l’étranger (2010)

Budget commission des fouilles (MAEE) 2 800 000 €


Financement externe (128 missions) 1 711 067 €
Dont cofinancement 871 703 €
% cofinancement sur financement externe 50,9 %
Dont financement pays hôtes 511 515 €
% pays hôtes sur financement externe 29,8 %
Dont mécénat 245 662 €
% mécénat sur financement externe 14,3 %
Dont financement européens et internationaux 114 525 €
% européens et internationaux sur financement externe 6,7 %

2- L’archéologie française à l’étranger, instrument de coopération scientifique et


universitaire

L’archéologie française à l’étranger pilotée par le MAEE contribue significativement à la


coopération scientifique avec les pays hôtes, par la formation à la recherche des jeunes
chercheurs (doctorants et post doc) et la concrétisation des partenariats scientifiques, en associant
des chercheurs locaux aux équipes françaises, en favorisant leur accueil dans les institutions de
recherche françaises ainsi que la production conjointe de connaissances (copublications,
événements scientifiques). En 2011, dans un contexte politique méditerranéen limitant
fortement l’activité de terrain dans des pays de forte et ancienne présence archéologique
française, notre dispositif de recherche a montré sa capacité de coopération scientifique
(tableau 2), résultat des liens profonds et durables établis avec les sociétés des pays hôtes.
En finançant des projets archéologiques à l’étranger, le MAEE ne soutient pas seulement un
laboratoire de terrain mais de véritables plateformes de services de recherche en
partenariat. Avec plus de 500 doctorants et postdocs (dont près d’un tiers des pays hôtes) et une
centaine de bourse attribuée, les missions archéologiques jouent ainsi pleinement leur rôle de
formation à la recherche. La vitalité des partenariats de recherche est attestée par la forte
présence des chercheurs locaux dans les missions archéologiques françaises (en moyenne, 4

1
Les montants des financements externes correspondent à 80% des missions (128 sur 160) pour lesquelles les
données sont attestées.

2
chercheurs du pays hôte par mission), les invitations en France, la productivité scientifique
conjointe.

Tableau 2 : Activités de coopération scientifique des missions archéologiques françaises à


l’étranger (2011)

Nombre de Formation à la recherche Partenariats scientifiques


missions Chercheurs Mobilités
Zone Doctorants Co- Evénements
(sur 160 Bourses locaux vers la
actives) Post doc publications scientifiques
associés France
Afrique/Arabie 35 90 29 80 90 46 67
Amériques 12 32 6 44 17 9 27
Asie/Océanie 39 88 17 122 71 44 72
Europe/Maghreb 31 217 26 176 92 67 75
Orient ancien 26 87 20 115 35 61 20
Total 143 514 98 577 305 227 261

Aussi, en Syrie, la structuration du partenariat, fondée sur une direction conjointe franco-
syrienne pour toutes les missions et la place des universités françaises dans la formation des
spécialistes syriens expliquent la capacité du dispositif à s’adapter au contexte de crise
(tableau 3). L’impossibilité de fouiller dans un pays majeur de recherche archéologique
française (16 missions et un budget global annuel de 340 000 euros) a été compensée par un
renforcement de la coopération scientifique. En 2011, ce sont ainsi 37 étudiants syriens qui
sont en formation doctorale dans les seules universités parisiennes. En dépit de l’impossibilité de
fouiller, les missions sont parvenues à développer un bon niveau d’activité en termes d’actions de
coopération scientifique, alors qu’après juillet 2011, plus aucune mobilité n’était possible entre la
France et la Syrie.

Tableau 3 : Actions de coopération scientifique réalisées par les 16 missions françaises en
Syrie en 2011

Formations liées à la
mission Actions de
Invitations chercheurs
Colloques dont valorisation
Total locaux
formations
écoles
doctorales
9 11 6 28 5

La densité des activités des coopérations scientifique est corrélée au nombre de missions et à la
répartition des financements dans les cinq zones de la commission (tableau 4) ainsi qu’à
l’historique des implantations et des partenariats scientifiques avec les pays hôtes. Les missions
des pays du pourtour méditerranéen, les plus nombreuses et les plus anciennes du
dispositif MAEE (50% de la soixantaine de fouilles actives en 2011 bénéficient d’un financement
depuis plus de 20 ans) sont aussi celles qui développent les actions de formation et de
partenariats les plus nombreuses.

3
En 2012, la commission consultative, réunie en décembre 2011 financera 150 projets dont 11
nouvelles missions, pour une enveloppe de 2,6 M€.

3- Les transformations récentes du paysage de la recherche, français et européen,


impactent le dispositif du MAEE

L’archéologie française à l’étranger est concernée par les évolutions de l’organisation de


l’enseignement supérieur et de la recherche (LRU, structuration du CNRS en Instituts, création
des Alliances), la diversification des moyens de financement français et européens sur une
base compétitive (ANR, ERC), l’externalisation de l’évaluation scientifique confiée à l’AERES.
En contraste avec la relative pérennité des moyens et la faible pression de productivité scientifique
dont jouissent la plupart des missions financées par le MAEE, les nouvelles sources de
financement des agences de moyens bénéficient à des projets archéologiques répondant à des
contraintes spécifiques (masse critique de recherche, pluridisciplinarité, partenariats entre agences
de financement...) et soumis à une obligation de résultats scientifiques (publications, en particulier)
sur un quadriennal. Sans viser à l’alignement des financements du MAEE sur les durées
prises en compte par les établissements et agences de moyens qui conduirait à réduire la
spécificité d’un dispositif qui privilégie l’archéologie comme instrument de coopération scientifique
et d’influence, notre modèle de financement est appelé à évoluer pour une meilleure
réalisation de ses objectifs. Le choix pourrait être par exemple celui d’une programmation
pluriannuelle des missions, fondée sur une labellisation de long terme couplée à une
évaluation annuelle permettant de moduler les financements aux besoins réels, à l’activité
scientifique effective et à la réponse aux attentes de coopération scientifique des pays hôtes.

L’évolution de la cartographie des sites serait ainsi engagée, avec l’arrêt de fouilles
prolongées sans résultats probants, du saupoudrage et des financements contraints (92% de
récurrence en moyenne sur les trois dernières années) et davantage de moyens pour la création
de nouvelles missions et l’appui aux missions prioritaires et emblématiques pour notre diplomatie
scientifique.
La répartition actuelle des sites et des financements n’est pas seulement fonction de l’intérêt
scientifique et de l’importance historique tenue par certains pays ou zones pour l’archéologie
française extra-métropolitaine. Plus d’une mission sur deux et 50% des financements de la
commission (tableau 5) vont à un pays de coopération et d’influence traditionnelles (pays de
solidarité, de relations fortes avec la France, pays pauvres prioritaires, autres pays d’influence),
une répartition proche de celle des Instituts de Recherche Français à l’Etranger sous tutelle du
MAEE et du CNRS. La présence archéologique française en Europe (UE à 15, nouveaux Etats
membres), dans les pays à enjeux globaux ou à coopération ponctuelle, avec environ 10%
des missions et des financements pour chacun de ces groupes, présente des intérêts différents
pour notre diplomatie scientifique. En Europe, elle permet à la recherche française de
bénéficier de la densité des réseaux scientifiques et des partenariats, avec un retour sur
investissement (financements externes, publications, attractivité). Dans les pays à enjeux globaux,
la présence archéologique française ouvre à de nouveaux types de projets innovants,
pluridisciplinaires et qui contribuent à la compréhension des grands défis (climat, énergie,
environnement). Dans les pays de coopération ponctuelle, elle enrichit les moyens d’intervention
des postes.

4
Tableau 4 : Répartition des moyens de la commission consultative de la recherche
archéologique selon la typologie « pays » du MAEE (2012)

Typologie MAEE Nbr. de missions Montant Missions (en %) Financement (en %)

Pays à enjeux globaux et régionaux 12 251 000 € 8% 10,1%

Autres pays du programme 185 11 164 500 € 7,33% 6,62%

Pays intermédiaires entretenant des relations privilégiées avec la


France
35 601 400 € 23,33% 24,2%

Pays pauvres prioritaires 3 50 000 € 2% 2,01%

Autres pays Solidarité 13 163 000 € 8,67% 6,56%

UE à 15 4 68 500 € 2,67% 2,76%

Nouveaux Etats-membres de l'UE 11 169 000 € 7,33% 6,8%

Pays en crise et en sortie de crise 7 132 000 € 4,67% 5,31%

Autres pays d'intervention "Influence" 30 421 000 € 20% 16,94%

Postes de présence diplomatique 4 115 000 € 2,67% 4,63%

Pays de coopération ponctuelle 15 252 890 € 10% 10,18%

Régional Amérique centrale-Andes 5 97 000 € 3,33% 3,9%

Missions (hors reliquats) 150 2 485 290 € 100% 100%

Les ressources humaines constituent un défi majeur au développement des missions à


l’étranger, avec le départ à la retraite d’un nombre important d’archéologues sur les prochaines
années, une contraction des recrutements statutaires, au CNRS 2 et dans les universités,
maîtresses des postes dans le cadre de leur autonomie qui s’accompagne d’une augmentation
significative du nombre d’archéologues contractuels, principalement dans le domaine de
l’archéologie préventive. De nouvelles approches de l’archéologie, qui l’associent à des disciplines
connexes, sciences de la vie et de la terre en particulier, conduisent à l’émergence de nouveaux
profils de chercheurs et à la redéfinition des champs de recherche. L’archéologie au CNRS est
ainsi partagée entre l’Institut des Sciences humaines et Sociales et l’Institut Ecologie et
Environnement, impliquant des objets et des méthodes différents, une diversité qui se rencontre
mais encore à la marge dans les missions financées par le MAEE.
La disponibilité des ressources ne pose pas seulement la question du renouvellement des
chefs de mission ou de l’accès de chercheurs non statutaires à ces fonctions. Elle impose
une démarche de coordination des acteurs institutionnels français, des agences de moyens et
d’évaluation, des organisations internationales (UNESCO, ICCROM…) dont le MAEE pourrait
prendre l’initiative et qui permettrait de mieux articuler les instruments d’intervention, la
formation, le recrutement des chercheurs et les « laboratoires » que sont les missions à
l’étranger.
2
En extrapolant le taux de recrutement actuel (1 tous les 3 ans) pour les 12 années à venir, il ne resterait « à l’horizon
2020 » que 50% des 70 archéologues extra-européens (sections 31 et 32) en poste actuellement au CNRS (source :
Henri-Paul Francfort, président de la commission de l’archéologie du CNRS).

5
4- Les nouvelles demandes des pays hôtes

L’évolution de la demande des pays d’accueil des missions archéologiques étrangères


connaît des manifestations concordantes. Il s’agit d’abord de la volonté de maîtriser
l’augmentation du nombre de sites fouillés et d’orienter l’implantation des missions en
fonction de problématiques politiques (construction de l’identité nationale…) ou économiques
(demande d’archéologie préventive en lien avec l’aménagement). Les pays hôtes attendent
aussi une implication plus forte et plus systématique de leurs chercheurs en termes de
partage de responsabilités (codirection des missions, copublications, bilinguisme des
rapports…). Ils expriment enfin des exigences scientifiques accrues (durée de présence des
chercheurs étrangers) et font pression pour une contribution des missions étrangères à la
valorisation touristique des sites.
Si les financements de la commission du MAEE sont affectés aux activités de recherche, les
financements externes des missions (mécénat, pays hôte, organisations internationales) ont
permis des actions de restauration (Grand Temple de Jerash en Jordanie, mosaïques de La
Joyanca au Guatemala), de valorisation (signalétique utilisant les technologies numériques à Ras
Shamra et Bosra en Syrie ; musées de sites à Haïdra en Tunisie ou à Saqqara en Egypte) ou
encore de promotion d’un tourisme archéologique par la création de parcours de visites,
d’ouvrages de vulgarisation ou d’expositions (site d’Apollonia en Albanie, exposition « Méroé-Un
empire sur le Nil » au Musée du Louvre en 2010…).
Des politiques plus ambitieuses dans ce domaine supposent un renforcement du dialogue
avec les pays hôtes et la recherche des solutions en partenariat avec les autorités
nationales (par exemple, dans le cadre des FPS existants ou à promouvoir), les institutions
internationales et européennes.

Un nombre croissant de pays hôtes de nos missions sont aujourd’hui dotés de systèmes
performants de recherche archéologique et attractifs sur le plan universitaire, un succès auquel
notre coopération scientifique a contribué. Ce succès les place parfois en concurrents et en
partenaires très soucieux du contrôle de l’ensemble de l’archéologie dans le pays.

Le traitement par la commission des fouilles pour 2012 des missions archéologiques
françaises en Turquie, en réponse aux exigences du pays hôte, constitue un exemple de
contribution de l’archéologie à la diplomatie scientifique.
Depuis plusieurs années, les missions archéologiques étrangères font face à des refus de
renouvellement des autorisations de fouilles. En 2010, deux missions françaises seulement (sur 10
en 2000) étaient encore autorisées. En 2011, l’importante fouille de Xanthos/Letôon a fait l’objet
d’un refus définitif. Aux exigences scientifiques fondées (durée des campagnes de fouilles d’au
moins deux mois, codirection turque de la mission et valorisation du site) est venu s’ajouter le
contentieux sur les faïences d’Iznik conservées en France, le renouvellement des autorisations de
fouilles françaises étant lié par la partie turque à la restitution des œuvres. La commission a choisi
de répondre aux exigences scientifiques du pays hôte. Elle a ouvert trois nouvelles missions
(sur 11) inscrites dans un programme turc et dont les bénéficiaires seront les co-directeurs
français et de financer plus significativement deux autres missions jusqu’ici limitées à un rôle
ponctuel d’expertise pour leur permettre de développer une action scientifique d’envergure.
Ces projets d’excellence offrent la garantie de l’autonomie scientifique de la recherche française et
bénéficieront des moyens d’ensemble des programmes turcs.
Un objectif d’avenir, qui pourrait trouver à s’expérimenter en Turquie du fait de l’intérêt
conjoint des archéologies étrangères, serait l’élaboration de programmes européens. Cette
approche ouvrirait à des projets scientifiquement plus ambitieux, avec une capacité de recherche
et un temps de présence sur site accrus, une diversité de problématiques et de disciplines et des
financements additionnels permettant de parler d’une même voix avec le pays hôte et de peser
dans les orientations de politique scientifique. Dans ces projets, le chef de mission pourrait ne pas
être français, l’apport de la commission des fouilles s’inscrivant en cofinancement d’un ensemble
européen. Pour la Turquie, la partie allemande (DAI) se montre déjà très favorable à ce type de
montage.

6
Pour mieux répondre à ces évolutions, la Direction des politiques de mobilité et d’attractivité a
engagé fin 2011 une étude dont les premiers résultats sont attendus sous trois mois, avec un
rapport définitif en juin 2012. Intitulée « L’archéologie française à l’étranger : nouveaux enjeux de
politique scientifique et de coopération internationale pour le MAEE », cette étude devra
favoriser l’opérationnalisation des priorités du MAEE pour son dispositif d’appui à la recherche
archéologique à l’étranger, contribuer à renforcer les synergies entre les acteurs
institutionnels français de l’archéologie ainsi que les coopérations avec les pays partenaires de
l’espace européen de la recherche et permettre une meilleure prise en compte de la demande
des pays hôtes en faisant entendre plus efficacement nos positions.
Elle sera conduite par un groupe de cinq experts retenus par le MAEE, l’école française de
Rome étant le maître d’œuvre, en continuité et cohérence avec l’expertise qu’elle a
commandée sur l’archéologie française en méditerranée et dont le rapport (avril 2011)
comporte des recommandations à l’attention du MESR et du MCC ainsi que des propositions pour
renforcer les collaborations entre acteurs de la recherche en Méditerranée.

Hélène Duchêne

ANNEXES

7
TABLEAU 5 : Répartition des financements en fonction des directions géographiques 2012

Pourcentage du Pourcentage du
Nombre de
Typologie Pays Montant alloué nombre total de montant total
missions
missions alloué
Brésil 3 54 000 €
Chili 1 3 000 €
AME Equateur 1 10 000 €
Direction des
Guatemala 2 43 000 € 8,67% 8,81%
Amériques et
Mexique 4 65 000 €
des Caraïbes
Pérou 2 44 000 €
Total 13 219 000 €
Arabie saoudite 2 45 000 €
Bahrein 1 6 500 €
Egypte 12 261 000 €
Emirats arabes
2 45 000 €
unis
Irak 3 57 000 €
ANMO Israël 3 35 000 €
Direction Jordanie 2 48 000 €
d'Afrique du Liban 2 43 000 € 39,33% 36,33%
Nord et du Libye 2 30 000 €
Moyen-Orient Maroc 6 90 400 €
Oman 3 33 000 €
Syrie 13 128 000 €
Territoires
1 18 000 €
palestiniens
Tunisie 7 63 000 €
Total 59 902 900 €
Afghanistan 1 20 000 €
Bangladesh 1 23 000 €
Birmanie 1 23 000 €
Cambodge 5 61 000 €
Chine 1 45 000 €
AS Corée 1 15 000 €
Direction d'Asie 12,67% 13,16%
Inde 1 10 000 €
et d'Océanie
Indonésie 2 37 000 €
Laos 2 23 000 €
Mongolie 2 30 000 €
Thaïlande 2 40 000 €
Total 19 327 000 €
DAOI Afrique du Sud 2 42 000 €
Direction Djibouti 1 5 000 € 9,33% 8,97%
d'Afrique et de Ethiopie 4 46 000 €

8
Kenya 1 28 000 €
Mali 1 15 000 €
Ouganda 1 15 000 €
Sénégal 1 15 000 €
l'Océan Indien
Soudan 2 37 000 €
Tchad 1 20 000 €
Total 14 223 000 €
Bulgarie 3 47 000 €
Chypre 5 75 000 €
Croatie 3 41 000 €
DUE Espagne 2 18 000 €
Direction de
Grèce 1 22 000 € 16,00% 15,31%
l'Union
Européenne Italie 1 28 500 €
Roumanie 3 47 000 €
Turquie 6 102 000 €
Total 24 380 500 €
Albanie 4 91 000 €
Arménie 4 64 000 €
Azerbaïdjan 3 39 890 €
Géorgie 1 8 000 €
EUC Ouzbékistan 3 65 000 €
Direction de
Russie 1 40 000 € 14,00% 17,42%
l'Europe
Continentale Serbie 1 12 000 €
Tadjikistan 1 40 000 €
Turkménistan 1 45 000 €
Ukraine 2 28 000 €
Total 21 432 890 €
TOTAL Missions retenues et financées
150 2 485 290 € 100% 100%
pour 2012
   
Rappel TOTAL Missions candidates en
179 -
décembre 2011 - -

DIAGRAMME 1 : Répartition des financements par zone de la commission des fouilles 2012

9
DIAGRAMME 2 : Répartition des financements par direction géographique 2012

10
EUC AME
17% 9%
DUE ANMO AME : Direction des Amériques
15% 37% et des Caraïbes
DAOI
AS
ANMO : Direction d'Afrique du
9%
13% Nord et du Moyen-Orient
AS : Direction d'Asie et
d'Océanie
DAOI : Direction d'Afrique et de
l'Océan Indien
DUE : Direction de l'Union
Européenne
EUC : Direction de l'Europe
Continentale

TABLEAU 6 : Evolution des financements par zone de la commission (2008-2012)

Dotation 2008 Dotation 2009 Dotation 2010 Dotation 2011 Dotation 2012
Afrique-Arabie 752 000 741 000 758 100 626 500 663 500
Amériques 264 000 202 000 252 000 225 000 214 000
Asie-Océanie 692 000 632 000 593 000 642 500 653 900
Europe-Maghreb 471 000 475 000 462 000 485 850 554 900
Orient ancien 658 000 640 000 612 000 629 000 441 000
Montant engagé par la
commission 2 837 000 2 690 000 2 677 100 2 608 850 2 527 300
Montant total annuel* 2 900 000 2 800 000 2 700 000 2 600 000 2 600 000

* Intègre les financements complémentaires attribués en cours d'année, en concertation avec la


commission des fouilles, en fonction des besoins.

DIAGRAMME 3 : Evolution des financements par zone de la commission (2008-2012)

11
800 000

700 000

600 000

500 000 Afrique-Arabie


Amériques
400 000
Asie-Océanie
300 000 Europe-Maghreb
Orient ancien
200 000

100 000

-
Dotation 2008 Dotation 2009 Dotation 2010 Dotation 2011 Dotation 2012

12
DIAGRAMME 4 : Evolution de la répartition des financements par zone (2008-2012)

100%

90%

80%

70%
Orient ancien
60%
Europe-Maghreb
50%
Asie-Océanie
40% Amériques
30% Afrique-Arabie

20%

10%

0%
Dotation 2008 Dotation 2009 Dotation 2010 Dotation 2011 Dotation 2012

13

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