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L2022

2/JUI
VOL1N°
L’ACAREF est un vast e r éseau de cher cheurs francophones et
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VOL1N°
2/JUI
LLET2022
Recherches et Regards

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


d’Afrique

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Collection semestrielle publiée chez EFUA
(Editions Francophones Universitaires d’Afrique),
Lomé-Togo

ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

Tome : Sciences sociales/ Sciences humaines

1
Collection Recherches et Regards d’Afrique

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


Directeur de publication : Koffi Ganyo AGBEFLE
(Académie Africaine de Recherches et d’Etudes Francophones-
ACAREF)

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Directeur de publication associé : Christian TREMBLAY
(Observatoire Européen de Plurilinguisme- OEP)

Comité restreint de relecture finale


YELIAN CONSTANT AGUESSY, Université de Parakou, Bénin
NORBERT AGOINON, Université de Parakou, Bénin
AKIMOU TCHAGNAOU, Univ. de Zinder, Niger
CHRISTIAN TREMBLAY, Paris, France
MARC RICHEVAUX, Lille, France
ABOUBAKAR TANAI, Université de Lomé, Togo
CHARLES LIGAN, Univ. Abomey Calavi, Bénin
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

Maquette : AMEWOU Koffi, ACAREF/Bureau Afrique, Lomé


Mise en page : KPATI Adzo Dzinedzomi, ACAREF/Bureau Afrique, Lomé
2
Comité scientifique élargi

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


ABOUBAKAR TANAI, Université de Lomé, Togo
CHARLES LIGAN, Univ. Abomey Calavi, Bénin
JULIEN GBAGUIDI, Univ. Abomey Calavi, Bénin
YELIAN CONSTANT AGUESSY, Université de Parakou, Bénin
NORBERT AGOINON, Université de Parakou, Bénin
MARCEL VAHOU, Univ. Cocody, Côte d’Ivoire
SANALIOU KAMAGATE, Univ. Cocody, Côte d’Ivoire
SAMUEL KOFFI, University of Ghana Legon

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


KADIMOU THIAM, U. Gaston Berger, Sénégal
AKIMOU TCHAGNAOU, Univ. de Zinder, Niger
MAMAN EL HADJ YAWALE, Univ. de Zinder Niger
CHEIK CHEICK FELIX BOBODO OUEDRAOGO, Université
Ouaga 1, Burkina Faso
JULIA ETHE NDIBNU, Université de Yaoundé 1, Cameroun
DIDIER ARCADE ANGE LOUMBOUZI, Univ. Marien Ngouabi,
Congo
VINCENT WERE, University of Kenyatta, Nairobi, Kenya
MILBURGA ATCERO, Makerere University Business School,
Ouganda
CLEMENT BIGIRIMANA, Université du Burundi
BEATRICE YANZIGIYE, Université du Rwanda
ABDELHAMED ELBATRAWY, Université du Caire, Egypte
PIERRE FRATH, Strasbourg, France
CHRISTIAN TREMBLAY, Paris, France
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

MARC RICHEVAUX, Lille, France


EVA LEMAIRE, Université d’Alberta, Canada
CLEMENT AKASSI, Université de Howard, USA

3
PRESENTATION DE LA COLLECTION
L'ACAREF et les Editions EFUA, lancent à compter de 2022

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


une nouvelle collection consacrée prioritairement à la
recherche sur le continent africain. Il s'agit d'une initiative qui se
propose non seulement de mettre en exergue les résultats des
chercheurs, mais aussi et surtout d'affirmer la qualité de la
recherche africaine sur l'échiquier international. Les projets
d'articles seront évalués par les membres et points focaux de
l'ACAREF dans les pays qui y sont représentés. L'évaluation et
la sélection à deux tours font la spécificité de cette nouvelle

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


collection.
A la première phase de l'évaluation, seuls les articles jugés de
bonne qualité seront retenus. Ils sont ensuite soumis à un 2e tour
à l'issue duquel ces meilleurs articles seront classés en deux
groupes qualifiés de Cote A et Cote B apparaitront tel quel dans
le Volume publié.
AUTRE SPECIFICITE DE LA COLLECTION
Les articles contenus dans cette nouvelle collection se
focaliseront sur l’Afrique. Les contributeurs auront
essentiellement à décrire, analyser, étudier ou présenter avec
scientificité les valeurs endogènes africaines au sens large. Il
s'agit d'une collection qui se destine à REVISITER
L'AFRIQUE et à "rectifier le tir", à défendre ses valeurs, s'il le
faut. Les auteurs sont dès lors appelés à trouver l'équilibre
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

entre "science et sensation".


NORMES EDITORIALES DE LA COLLECTION
Les normes rédactionnelles de la collection RECHERCHES ET
REGARDS D'AFRIQUE sont exclusivement celles du CAMES
connues sous l'appellation de NORMES CAMES/LSH.µ

4
La structure La structure d’un article, doit être conforme aux
règles de rédaction scientifique, selon que l’article est une

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


contribution théorique ou résulte d’une recherche de terrain.
Présentation de la structure d'un article La structure d’un article
scientifique en lettres et sciences humaines se présente comme
suit :
 Pour un article qui est une contribution théorique et
fondamentale Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution
d’attache, adresse électronique, Résumé en français, Mots clés,

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Abstract, Key words, Introduction (justification du thème,
problématique, hypothèses/objectifs scientifiques, approche),
Développement articulé, Conclusion, Bibliographie
 Pour un article qui résulte d’une recherche de terrain Titre,
Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, adresse
électronique, Résumé en français, Mots clés, Abstract, Key
words, Introduction, Méthodologie, Résultats et Discussion,
Conclusion, Bibliographie
 Les articulations d’un article, à l’exception de l’introduction,
de la conclusion, de la bibliographie, doivent être titrées, et
numérotées par des chiffres (exemples : 1. ; 1.1. ; 1.2. ; 2. ; 2.2.
; 2.2.1 ; 2.2.2. ; 3. ; etc.). Les passages cités sont présentés en
romain et entre guillemets. Lorsque la phrase citant et la citation
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

dépassent trois lignes, il faut aller à la ligne, pour présenter la


citation (interligne 1) en romain et en retrait, en diminuant la
taille de police d’un point. Les références de citation sont
intégrées au texte citant, selon les cas, de la façon suivante
 (Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de
l’Auteur, année de publication, pages citées)

5
 Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de
l’Auteur (année de publication, pages citées).

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


 Exemples En effet, le but poursuivi par K. G. Agbefle (2018,
p. 223), est « de convaincre les acteurs clés des systèmes
éducatifs africains à mettre en place des programmes
d’enseignement basés sur un bilinguisme effectif (…),
d’accroitre les bons résultats scolaires (…) ». Pour clarifier
davantage ce qu’est cette capacité de la linguistique urbaine, qui
dans son déploiement effectif, atteste qu’elle peut porter le

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


développement culturel, C. Trembaly (2020, p. 2) écrit :
Toutes les langues en contexte urbain
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXX C. Trembaly, 2020, p. 2
Les sources historiques, les références d’informations orales et
les notes explicatives sont numérotées en série continue et
présentées en bas de page. Les divers éléments d’une référence
bibliographique sont présentés comme suit : NOM et Prénom (s)
de l’auteur, Année de publication, Zone titre, Lieu de
publication, Zone Editeur, pages (p.) occupées par l’article dans
la revue ou l’ouvrage collectif. Dans la zone titre, le titre d’un
article est présenté en romain et entre guillemets, celui d’un
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

ouvrage, d’un mémoire ou d’une thèse, d’un rapport, d’une


revue ou d’un journal est présenté en italique. Dans la zone
Editeur, on indique la Maison d’édition (pour un ouvrage), le
Nom et le numéro/volume de la revue (pour un article). Au cas
où un ou- vrage est une traduction et/ou une réédition, il faut
préciser après le titre le nom du traducteur et/ou l’édition (ex :
6
2nde éd.). Ne sont présentées dans les références
bibliographiques que les références des documents cités. Les

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


références bibliographiques sont présentées par ordre
alphabétique des noms d’auteur.

Voir le site du CAMES.

PERIODICITE

Deux parutions par an : février et juillet. La durée moyenne

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estimée pour chaque processus éditorial est de 4 à 5 mois.

ADRESSE DE SOUMISSION

Pour soumettre une proposition d'article, Email:


revueregards.afrique@gmail.com

TYPE DE PUBLICATION
Publication en ligne et en version numérique

ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

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SOMMAIRE
LA CHARTE DE TRANSITION ET LA MORT DES DEMOCRATIES

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EN AFRIQUE : CAS DU TCHAD ...........................................................11
Marcelin ABDELKERIM, Universités publique de Doyaba et privee Saint
Charles Lwanga de Sarh / Tchad
FACTEURS, INDICATEURS ET IMPACT DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE DANS L’ARRONDISSEMENT DE MBE ...................39
Adelaïde Fouomene YONTA & Henri MOUSSIMA, Université de
Ngaoundere/ Cameroun
LA ROTATION DU POUVOIR : UNE ALTERNATIVE CONTRE LES
CRISES SOCIOPOLITIQUES EN AFRIQUE ? ...................................84

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Akimou TCHAGNAOU, Université de Zinder/ Niger
IMPACTS DES PRESSIONS ANTHROPIQUES SUR LES
RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DU MASSILI A GONSE .......117
Mathias Philippe BAGRE 1, Badaye Abdoulaye SIRIMA1, Gouroumana
KAMBIRE 1 & Yelezoumin Stephane Corenthin SOME 1, 2 Université
Joseph Ki-Zerbo1_Université Norbert Zongo2 / Burkina Faso
LE POUVOIR DE PHARAON DURANT LA PREMIERE PERIODE
INTERMEDIAIRE (2263-2160 AV. J.-C.). ...........................................138
Cedric-Aurel MANZENZA, Université Marien Ngouabi, Brazzaville /
Congo
CLIMAT SOCIAL DE TRAVAIL ET IMPLICATION
ORGANISATIONNELLE DES TRAVAILLEURS DE LA ZONE
FRANCHE AU TOGO ............................................................................162
Kouméabalo GNASSINGBE, Université de Lomé/ Togo
CONTRIBUTION DU SECTEUR DE LA MINE SOLIDE DANS LA
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU


CAMEROUN : ENJEUX ET LOGIQUES DES ACTEURS ...............187
Alfred MPOMZOK & Iliassou NDAM, Université de Yaoundé 1/ Cameroun
ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE ET
INTEGRATION SECURITAIRE EN AFRIQUEː LE CAS DE LA
CEEAC .....................................................................................................211
Mariette EDIMO MBOO, Institut des Relations Internationale/ Cameroun

8
LES MUNICIPALITES ET LE DEVELOPPEMENT SOCIO-
ECONOMIQUE : LE CAS DE YAOUNDE VI (CENTRE-

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


CAMEROUN) ..........................................................................................233
Chindji MEDIEBOU, Université de Yaoundé 1/ Cameroun
INCIVISME DES POPULATIONS ET DESORDRE URBAIN DANS
LA COMMUNE DE YAOUNDE VI (CENTRE-CAMEROUN) ........252
Chindji MEDIEBOU & Iliassou NDAM, Université de Yaoundé1/
Cameroun
LA RESPONSABILITE DES ETATS DU NORD EN MATIERE DE
CIRCULATION ILLICITE DES DECHETS DANGEREUX EN
AFRIQUE .................................................................................................270
Mohamed BERTHE, Université des Sciences Juridiques et Politiques de

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Bamako/ Mali
LES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES AU GABON ET AU
CAMEROUN : STRATEGIES D’ACTEURS. .....................................287
Pacôme TSAMOYE1 & Leticia Nathalie Sello MADOUNGOU (EPOUSE
NZE)2, GREDS/IRSH/CENAREST1& CERGEP/UOB2/ Gabon
LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU CAMEROUN EN
CONTEXTE DE COVID-19 : REPRESENTATIONS SOCIALES,
TRAJECTOIRES THERAPEUTIQUES ET LOGIQUES DES
ACTEURS FACE A LA MALADIE ......................................................310
Pascal NYAM, Université de Yaoundé 1/ Cameroun
DYNAMIQUE SPATIALE ET CONFLITS FONCIERS DANS LA
VILLE DE NGAOUNDERE AU CAMEROUN ...................................342
Mohamadou GUIDADO, Université de Ngaoundéré/ Cameroun
LE DISCOURS POLITIQUE : FONDEMENTS PRATIQUES ET
THEORIQUES ........................................................................................363
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

Mahamane SOULEYMANE, Université Abdou Moumouni/ Niger


HISTORIQUE DU PEUPLEMENT DE LA REGION DU CENTRE-
OUEST : LE CAS DU DEPARTEMENT DE DALOA ........................378
Kouassi Roger DJANGO, Université Allassane Ouattara / Côte d’Ivoire
RESISTANCE DES PRODUCTEURS DE NIEBE FACE A L’USAGE
DES PESTICIDES BOTANIQUES AU SUD-OUEST DU BENIN.....398
E.A. BIAOU & M. OUASSA KOUARO, Université d’Abomey- Calavi /
Bénin
9
L’ARBORICULTURE FRUITIERE DANS LA VINA : UNE REALITE
ECONOMIQUE NOUVELLE DANS L’ADAMAOUA-

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CAMEROUN. ..........................................................................................422
Benedicte Nama YIKOA, Joseph-Pierre NDAME & Eric Joël Fofiri
NZOSSIE, Université de Ngaoundéré/ Cameroun

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

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HISTORIQUE DU PEUPLEMENT DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST : LE CAS DU DEPARTEMENT DE

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


DALOA

KOUASSI ROGER DJANGO


Docteur en Histoire Contemporaine
Universite Allassane Oattara (Côte d’Ivoire)
djangokouassiroger@gmail.com

Résumé

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


L’historique du peuplement de la région du centre-ouest en général et du
département de Daloa en particuliers fait l’objet de plusieurs débats.
Certains lient le peuplement du département de Daloa à celui du centre-ouest
tandis que d’autres pensent que le peuplement du département de Daloa est
dissociable à celui du centre ouest, mieux ils pensent que c’est le résultat de
plusieurs mouvements de personnes venues s’ajouter sur les populations
dites autochtones. Cette étude vient pour élucider que le peuplement du
département Daloa est l’action de plusieurs mouvements migratoires c'est-à-
dire des populations autochtones, des populations étrangères et des
populations ivoiriennes. La compilation des informations recueillies a permis
de dégager le problème central autour de comment les différentes
populations se sont installées dans le département de Daloa. Cette mise en
place des populations a donné un nouveau visage au département et soulève
plusieurs problèmes.
Mots clés : département, migration, population, peuplement.

Abstract
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

The history of the settlement of the central-western region in general and the
department of Daloa in particular is the subject of several debates. Some
people link the settlement of the Daloa department to that of the centre-west,
while others think that the settlement of the Daloa department can be
dissociated from that of the centre-west, or rather that it is the result of
several movements of people who came to add to the so-called indigenous
populations. This study comes to elucidate that the settlement of the Daloa
department is the action of several migratory movements, i.e. indigenous
378
populations, foreign populations and Ivorian populations. The compilation
of the information collected has made it possible to identify the central
problem of how the various populations settled in the department of Daloa.

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This settlement of populations has given a new face to the department and
raises several problems.
Key words : department, migration, population, settlement.

Introduction
Selon le dictionnaire Larousse, le peuplement est l’action
d’occuper un territoire en l’habitant par la création de différentes

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


localités. Autrement dit, le peuplement est le processus
historique par lequel un territoire reçoit une population, donnant
ainsi une configuration spatiale et humaine à un territoire. Dans
la plupart du temps, le peuplement résulte des migrations des
populations vers un espace donné. Ainsi, cette étude est
consacrée à l’histoire du peuplement du département de Daloa.
Situé dans le Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire à environ 400
kilomètres de la ville d’Abidjan, le département de Daloa est le
chef-lieu de la région du Haut-Sassandra depuis 1996 (Ounnebo
et al, 2017 : 269-287).
Le département de Daloa est limité au Nord par les départements
de Vavoua et de Zuénoula, au Sud par les départements d’Issia
et de Sinfra, à l’Ouest le département de Zoukougbeu et à l’Est
par le département de Bonon. Ce département constitue un
important nœud routier dans la région Centre-Ouest de la Côte
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

d'Ivoire au croisement de deux axes Est-Ouest et Nord-Sud


(Talibet et Al, 2019 :115-128).
Le premier relie Abidjan à l'Ouest de la côte d'Ivoire et les pays
voisins, la Guinée et le Libéria tandis que le second relie San
Pedro à l'Ouest et le Nord-Ouest du pays puis les pays voisins
du Nord, le Mali et le Burkina Faso. Plus précisément, elle se
trouve à la jonction de plusieurs axes routiers dont Abidjan-
Guinée (Est-Ouest), San Pedro-Mali (Nord-Sud), Man-Abidjan
379
et Odienné-San Pedro (Talibet. et Al, 2019 :115-128). Cette
situation fait du département un lieu de passage obligatoire,

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aussi bien pour le transport des marchandises que pour le transit
de nombreux migrants qui fréquentent ces axes (Tuo, et al,
2015 : 195-213).
Plusieurs raisons ont suscité cette étude. D’abord, cette zone
possède d’énormes potentialités en matière forestière et de
pratique agricole. Ce qui fait d’elle une région à vocation
agricole et d’attraction pour les groupes de populations
allochtones ou étrangères à la recherche de terres cultivables
(Commission Européenne, 2002 : 12). En conséquence, le

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


département attire les populations des autres villes du pays et
celles de la sous-région (Ounnebo et al, 2017 :269-287). Ensuite
les populations dites autochtones sont phagocytés par les
populations venues des autres régions du pays et même par les
populations des pays de la sous-région notamment celles de la
CEDEAO. Et enfin l’évolution très rapide de ce département. En
termes d’infrastructures et en nombre d’habitants. C’est for de
ce constat que nous avons décidé d’entreprendre cette étude pour
éclairer la lanterne de nos contemporains sur l’établissement de
ces populations dans le département de Daloa. Ces différentes
populations allochtones et allogènes participent à la mise en
place et au développement du département Daloa. La mise en
place de ces populations ne s’est pas faite au hasard, elle a obéit
à une certaine règle de répartition et c’est cela l’objet de notre
présente étude. Comment s’est opérée l’occupation du
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

département Daloa ?
L’objectif de cette étude est de mettre en lumière les
différentes populations autochtones comme étrangers qui
occupent tout le département Daloa et de montrer le rôle joué
par ces populations dans le développement du département. Cet
objectif a été atteint grâce à la recherche dans les bibliothèques
qui a consisté à parcourir les ouvrages généraux et spécifiques.

380
La recherche documentaire a permis de faire la synthèse de la
littérature consacrée à l’historique du peuplement du

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


département de Daloa. Les documents consultés ont permis
d’apprécier l’occupation du département et les raisons de cette
occupation. A cela s’ajoute la tradition orale. L’enquête orale a
consisté à faire des entretiens directifs et des entretiens non
directifs auprès des personnes susceptibles de maîtriser
l’historique du peuplement du département. Ces entretiens ont
permis de comprendre effectivement comment le département
de Daloa a été occupé par les autochtones et les autres
populations venues d’horizons diverses.

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Cette étude suit trois mouvements dont le premier met en
exergue les populations dites populations autochtones du
département de Daloa, le second des différents mouvements
migratoires des populations étrangères et le troisième de
l’impact de ces mouvements migratoires dans le peuplement du
département.
1-Le peuplement du centre ouest ivoirien par les populations
diverses.
Il s’agit ici de montrer, les populations dites autochtones. Ces
populations autochtones sont les peuples qui habitent la région
du centre ouest avant le début de la mise en place de l'économie
de plantation au début des années 1920. Ce sont notamment les
gban (gagou), les bété et les gouro. La connaissance de l’histoire
de chacune de ces ethnies s’avère nécessaire, même si une place
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

particulière est par la suite réservée aux bété qui représentent


plus de la moitié de la population autochtone du département de
Daloa. Au côté de ces peuples autochtones, il y a les allogènes
qui sont venus s'installer dans la zone avec l'introduction des
cultures de rente que sont le café et le cacao. Ce sont, pour les
principaux et par ordre d'arrivée, les Mossi, les Dioula, les
Baoulé, les Agni, les Sénoufo, les Maliens, les Béninois, etc.
381
VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022
1-1 Les Mandé sud : les Gouro et les Gagou
Le peuplement du territoire de la Côte d’Ivoire est un processus
continu jusqu’à nos jours. Les mouvements migratoires en
direction de la Côte d’Ivoire commencent aux alentours du XI
ème
siècle (Loucou, 1987: 6-10). Cependant à partir du XI ème
siècle jusqu’au XIX ème siècle, le territoire actuel de la Côte
d’Ivoire devient une terre d’accueil pour les populations. Ces
populations s’installent dans presque toutes les régions du pays.

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


Le centre-ouest du pays devient alors la destination privilégiée
des groupes de certains migrants. Il s’agit notamment des
Mandé.
En effet, les mandé font partir des quatre groupes
ethnolinguistiques de Côte d’Ivoire à savoir les Akan, les Krou,
les Voltaïques et les Mandé. Ils sont scindés en deux ensembles
distincts par le parler et la civilisation les Mandé nord ou
Manding et les Mandé sud. C’est ce dernier sous-groupe Mandé
qui attire notre attention.
Les Mandé du Sud se composent des Yacouba, des Toura, des
Gouro, des Gagou, des Mona, des ouan et des ngban (Loucou,
1987: 6-10). Mais pour cette étude priorité est mis sur les Gouro
et les Gagou qui occupent le centre ouest ivoirien. En effet partis
de la boucle du Niger et, après avoir transité par la région de la
Volta, les Gouro pénètrent par petites unités claniques dans le
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

Nord de l’actuelle Côte d’Ivoire (Django, 2019 :77). Leurs


migrations s’inscrivent dans le grand mouvement d’expansion
Mandé et les localisations données par les traditionnistes sont
des étapes d’un processus de peuplement qui est long et
complexe. Ainsi, avant le XVI ème siècle, les mandé-sud
n’occupent pas leurs sites actuels. Ils ont été pour la plupart
établis dans la partie septentrionale de l’actuel pays Mahou.
382
Gouro et yacouba occupent la région comprise entre Odienné et
Touba. Plusieurs villages mentionnés, comme lieux d’origine

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des lignages gouro, étaient situés dans l’actuelle subdivision de
Mankono. Mais à partir XVIème siècle, ils se fixent dans la
région de Séguéla-Touba-Mankono (Deluz-Chiva, 1965 : 61).
Selon Coulibaly Adama175, c’est sous la pression des Malinké
notamment les Kamara et Diomandé qui envahissent la région
de Touba au milieu du XVI ème siècle, font une pause à Syano
(Commission européenne, 2002 : 15) avant de se répandre
progressivement du plateau de Konya (Odienné) aux rives de la
Sassandra (Loucou, 1987 :6-10) que les Gouro quittent cette

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


zone pour descendre vers l’ouest. Il continue pour ajouter aussi
des raisons économiques et sociales à savoir, la recherche de
nouvelles terres propices à l’agriculture, les possibilités
commerciales, la croissance démographique, les querelles
internes. Selon Poin bi176, c’est tous ces facteurs qui les poussent
à se diriger vers les marges forestières où ils cohabitent un temps
avec les Dan ou Yacouba. Cette poussée entraîne la
déstabilisation de la zone de peuplement des mandé-sud dont les
populations refluent progressivement vers le sud. Ces derniers
firent mouvement vers le Centre-Ouest et le Centre suivant deux
itinéraires (Django, 2019 :77). Le premier conduisit les groupes
les plus nombreux dans les régions actuelles de Vavoua et
Zuénoula. Le second les amena dans les savanes du Centre où
quelques unités claniques qui égrenèrent quelques
établissements depuis le Bandama jusqu’aux rives de la Comoé
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(Django, 2019 :77). En fait, ils se déploient jusqu’à l’est du


Bandama, d’où ils sont chassés au XVIII ème siècle lors de la
mise en place des baoulé. La majorité d’entre eux reflue par la
suite à l’ouest du Bandama pendant que d’autres avancent plus
au sud et repoussent les gagou. Les gouro sont renforcés par les

175
Chef religieux à Daloa entretien réalisé le 10 octobre 2021.
176
Agent de C.I.E à la retrait résident à Daloa entretien réalisé 20 octobre 2021.
383
migrants venus de l’actuel pays bété qui s’installent dans la
région de Zuénoula et de Sinfra. En somme, les gouro habitent

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les régions de Gohitafla et partagent avec d’autres populations
les zones de Bouaflé, Daloa, Oumé, Vavoua.
En ce qui concerne les Gagou ou Gban, il est difficile de retracer
leur passé car la tradition orale très vagues, ils ne se souviennent
pas d’une grande migration collective. Cependant, il faut retenir
qu’ils ont été refoulés au XVIII ème siècle par les Kwéni ou
Gouro du sud fuyant les Baoulé (Dozon,1985 : 105). L’enquête
menée en 1957 en pays gban par Holas177 dans le groupement
villageois de Boménanda révèle que les Gban sont les

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


descendants d’un peuple installé jadis aux bords des lagunes ou
de la mer, approximativement à l’endroit de l’actuel Dabou. Et
ils disent avoir été chassés de ces terres ancestrales par les
troupes d’un grand chef de guerre, nommé Gbalé, appartenant
selon toute probabilité à l’ethnie appelée aujourd’hui Adioukrou
(Hola, 1975 : 18). Les Gban sont généralement connus sous le
nom de Gagou est la déformation de Ka-gô ou Kagou en gouro-
kwéni, qui signifie « allez-vous en ». Cette appellation est
donnée à tous les peuples fuyards qui ont eu un contact avec les
Gouro à leur arrivée dans la région gouro comme le souligne
Poin Bi. Ils sont repartis actuellement dans le département
d’Oumé qui regroupe les sous préfectures de Diégonéfla , de
Tonla et Guépahouo au centre-ouest du pays.
1-2-Les Bété dans l’ensemble ivoirien
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

La présente étude étant surtout axée sur le département de Daloa,


il est nécessaire de réserver une place aux groupes autochtones
que sont les bété. Les bété appartiennent à l’aire culturelle krou
qui s’étend sur le centre-ouest, le sud-ouest de la Côte d’Ivoire
et le sud du Liberia (Allou, 2014 :96). L’appellation krou
désigne un ensemble linguistique établie de part et d’autre du

177
Holas, Bohumil (1975), Le Gagou. Son portrait culturel, France, PUF, 235 p.
384
fleuve Sassandra. Ils sont composés des krou orientaux (bété,
dida, godié et néyo) et des krou occidentaux (bakwé, kroumen,

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


néyo, wané) (Allou, 2014 :96). Les populations connues
aujourd’hui sous le nom de bété sont à l’origine désignées par le
terme “ magwé ” (Loucou, 1984 :103). Leur origine suscite
plusieurs débats hypothèses. Certains auteurs comme
Delafosse178, qui lors de sa classification ethnique des peuples
de Côte d’Ivoire les font venir du Libéria tandis que d’autres leur
trouvent une origine endogène (Louhoy, 1969 : 7-23).
En effet, selon la première version de la légende de Kpotiéwono,
les Bété sont partis de Guidéko dans l'actuelle région de Soubré

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


pour s'établir près de la rivière Kpotiéwono où ils furent
massacrés par des ennemis invisibles armés de fusils et sortis des
crues de ce cours d'eau. Les survivants se sont alors dispersés
dans toutes les directions pour donner les différentes tribus bété
(Zunon, 1981 : 47).
La deuxième version de la même légende a été recueillie par
Antoine LOUHOY Teti Gauze179 . Elle est, à quelques détails
près, semblable à la précédente. Cependant, elle remonte plus
loin dans le temps et situe l'origine des Magwé dans les environs
du fleuve Bandama d'où ils ont émigré sur la rive gauche du
Sassandra, puis à Guidéko avant de s'établir auprès du
Kpotiéwono.
On peut mettre sous le compte de l’oubli la thèse de
l’autochtonie des bété. En effet, une installation qui a duré
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

plusieurs siècles peut faire oublier les déplacements antérieurs


pour ne privilégier que la conscience de l’autochtonie. Mais,
compte tenu de la durée de résidence des bété dans leur habitat

178
Maurice Delafosse, (1904), Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés en côte
d'Ivoire, Paris – Larouse, 299p.
179
Louhoy Tety Gauze Antoine (1969), Contribution à l'histoire du peuplement de la Côte d'Ivoire. In Annales
de l'Université d'Abidjan, Sér., F, T.1, Fasc.l, , pp. 7-23.

385
actuel, on peut effectivement leur concéder le terme
d’autochtones de la région. En effet, selon (Loucou, 1984 :110)

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


« les bété paraissent avoir été fixés, sans doute dès la fin du
Néolithique, au nord-est de leur habitat actuel, entre le
Bandama et le Sassandra ».
Toujours selon Loucou, les bété ont connu deux grandes phases
migratoires. La première se situe au XV ème siècle. Partis des
environs du Sassandra, ils atteignent la côte vers l’actuel Grand-
Lahou, se répandent sur le littoral ouest jusqu'à Nigheu à l’est du
Sassandra, remontent le cours de ce fleuve et s’établissent dans
la forêt de Guidéko. C’est de cet endroit qu’ils sont allés

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


s’installer près de Kpotiéwono dans l’actuelle région de Gagnoa,
Ouragahio, Guibéroua.
Le deuxième grand mouvement des bété se situe entre le XVII
ème
et le XIX ème siècle qui correspond à l’éclatement du groupe
et à la dispersion dans toutes les directions à partir de
Kpotiéwono, à la suite de la guerre que leur livrèrent des
ennemis invisibles ou une inondation catastrophique du cours
d’eau. Cette expansion a favorisé les contacts avec d’autres
ethnies vers le nord et le sud, ce qui a bouleversé le contexte
linguistique. D’où les nuances dans le parler entre bété de
Gagnoa, de Daloa et de Soubré. Cependant, tous les bété ont une
conscience d’appartenir à une même communauté ethnique et
culturelle.
La complémentarité des origines amène à penser qu'il est
incorrect de parler d'ethnie bété. Ce groupe social n’est que la
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

résultante des sociétés qui, du fait de leurs aires géographiques


initiales à l'orée des forêts dans les empires du Soudan et le
royaume des ashantis, ont des modes de vie similaire qui ont
facilité leur rapprochement dans la zone forestière (Commission
européenne, 2002 : 15). Ce mouvement de regroupement en
société homogène fixe est une réponse structurée d'entités
différentes face au cadre proposé par l'administration. Ce cadre

386
opère une classification qui permet au colonisateur de mieux
asseoir son pouvoir (Commission européenne, 2002 : 15). Ce

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


processus de construction de l'ethnie trouve son prolongement
dans l'économie de plantation qui marque de nos jours le
département.
1-3-La réalité de l’occupation effective du département de
Daloa
L’histoire de la mise en place des tribus révèle qu’après la
dispersion des populations bété à partir du Kpotiéwono, le
peuplement de cette région n’a pas été systématique (Alla,1991:

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94). Le peuplement s’est fait par vagues et par des poussées
progressives vers le nord, par essaimage et même par
regroupement d’individus venant de différentes directions.
L’ancêtre présumé de la plupart des populations bété de Daloa
est Dri Kpekpa Dalo (Zuno, 1981 : 54 cité par Alla, 1991: 95).
Il est venu de la région du Yukolu au sud pour chasser dans
l’actuelle région de Daloa. Il y trouva Gblie Gbaie Yada qui lui
offrit l’hospitalité. Ce sont ses descendants qui ont formé les sept
tribus Gbalunwa et les cinq tribus Zeboua (Kipré,1984 : 25).
Mais certaines tribus se réclament d’autres ancêtres. Parmi elles,
la tribu Jetegwie qui couvre dix-sept villages au sud-ouest du
département, les tribus Dogbogwie et Lagogwie dont les
ancêtres fondateurs sont venus de Soubré (Alla, 1991: 94-95).
Au-delà de cette mise en place des populations autochtones Bété
certaines populations s’installent dans le département grâce au
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

colonisateur et à la politique de la mise de l’économie de


plantation.
2- Le département de Daloa un milieu propice aux
immigrants
Plusieurs facteurs concourent au déplacement des immigrants
dans le département, notamment les éléments physiques,
commerciaux et coloniaux. En effet, le département de Daloa
387
fait partir de l’ensemble géographique de la Côte d’Ivoire et est
situé au centre-ouest. La ville de Daloa occupe une position

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


carrefour entre les axes routiers reliant les savanes du Nord
Séguéla, Boundiali au Sud- Ouest forestier San-Pedro,
Sassandra et les régions Ouest et Nord-Ouest Man, Odienné au
Centre et Sud-Est du pays Yamoussoukro, Abidjan (Alla, 1991:
12). Ce département appartient à une zone dont le climat se
définit par son caractère équatorial de transition entre les climats
équatoriaux au Sud et tropicaux au Nord. Á 6°30 de l’équateur,
le département de Daloa est soumis au climat Attiéen180, un
climat équatorial de transition. Ce climat est caractérisé par

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches avec un régime
pluviométrique de type bimodal atténué.
La végétation du département de Daloa est une forêt dense
humide semi-décidue qui se caractérise par la chute saisonnière
et partielle des feuilles des grands arbres sous laquelle se trouve
un sol favorable à la pratique de l’agriculture et à l’installation
humaine. Au-delà de ces éléments physiques, le commerce et la
création du poste militaire en 1905 par le Commandant
Thomann et par le Lieutenant Pierre a suscité la venue de
plusieurs populations dans la zone. Ainsi, la dynamique
démographique de la région du Centre-Ouest et du département
de Daloa n'est pas seulement due au seul fruit de la croissance
naturelle. Les mouvements migratoires y ont également
participé, grâce au commerce et à l'économie de plantation. On
enregistre plusieurs types de phénomènes migratoires au-delà
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

des populations dites autochtones : la migration internationale et


la migration inter-régionale.
2-1-La migration internationale
La migration internationale sous entend ici tout déplacement de
populations venant des autres pays du monde pour le
180
C’est le nom d’une ethnie du sud-est de la Côte d’Ivoire les Attié. Ce climat a été défini par Henri Hubert
dans son étude intitulée « Nouvelles étude sur la météorologie de l’Afrique Occidentale Française » en 1926.
388
département Daloa. Elle concerne principalement les Syro-
Libanais, les Africains de l'actuelle CEDEAO notamment les

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


Burkinabés, les Maliens, les Béninois, les Togolais, les
Nigériens, les Nigérians, les Mauritaniens, les Sénégalais, etc.
Selon la (Commission européenne, 2002 :16 ), ces populations
représentent 31% alors que les autochtones constituent 33,2% de
la population régionale. Toujours selon la (Commission
européenne, 2002 : 16) dans cette population étrangère, les
Burkinabés occupent une place prépondérante avec 305 650
habitants. Ils représentent 64% des étrangers et 20% de la
population régionale. Quant aux Maliens on en dénombre de 93

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130 habitants et les Guinéens au nombre de 35 762 habitants
représentent respectivement 20% et 8% de la population
étrangère.
On ne peut comprendre l'importance numérique des étrangers
qu'en expliquant l'historique de leur implantation. En effet, les
burkinabés surtout les Mossi sont arrivés dans la région dans les
années 1930 (Kipré, 1985 : 180). Ils travaillent comme
prestataires de service dans le cadre du travail forcé au profit des
planteurs européens et de la minorité de propriétaires africains
«citoyens français» pour certains et comme des agents de santé
pour d’autres en 1933 selon Sawadogo Madi181.
Une fois le travail forcé aboli en 1946, l'extension des
plantations de caféiers et de cacaoyers que créent autochtones et
allogènes a attiré encore plus une main-d’œuvre abondante de
burkinabé. Profitant de leurs bons rapports avec les autochtones,
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

ils ont acquis par la suite des terres pour s'installer comme
planteurs. On les compte parmi les chefs d'exploitation de la
région de Daloa (Alla, 1991 : 101).
Selon Alla, "le cas des Sénégalais et des Syro-Libanais mérite
d'être étudié, en raison du rôle que ceux-ci ont joué dans le

181
Planteur résident dans la ville de Daloa entretien réalisé 30 septembre 2021.
389
développement du département Daloa en général et de la ville
de Daloa en particulier".

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


Les Syro-Libanais sont apparus dans la région immédiatement
après la guerre 1914-1918. Ce n’est qu’après 1927 qu'ils se sont
installés à Daloa. Dans les années 1930, ils sont comptés parmi
les acteurs les plus dynamiques du commerce à Daloa. Après
avoir perdu le contrôle des marchés de la kola au profit des
commerçants dioula, ils se sont limités à la traite du café et du
cacao qui se développa rapidement au début des années 1950.
Ils ont ouvert progressivement des boutiques pour le commerce
des marchandises.

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Quant aux Sénégalais, ils sont arrivés à la faveur du commerce
du caoutchouc, de la kola, des palmistes et de l'huile de palme.
Ils étaient agents de maison de commerce de Sassandra ou de
Dimbokro ou étaient simplement commerçants particuliers. Les
premiers se sont installés dans la région de Daloa vers les années
1930 (Kipré,1985 : 180). Leur nombre était si important dans les
années 1950 qu'un quartier de Daloa prit le nom de "quartier
wolof".
2-2-La migration inter-régionale
Cette migration inter-régionale concerne uniquement les
populations des autres régions du pays c'est-à-dire
principalement les régions du centre avec le groupe akan
composé de Baoulé et Agni et du nord avec les malinké et
sénoufo. Ainsi, selon l’ (Commission européenne, 2002 : 17), le
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

groupe akan représente 51% de la population d'allochtones et


18% de la population régionale, les Malinké 28% de la
population d'allochtones et les voltaïque ou sénoufo 11%.
Le nombre important des akan notamment des baoulé observé
ci-dessus provient comme pour les étrangers de l'historique de
leur installation. Selon Kouadio Konan182 et les documents

182
Chef de la communauté saah (Baoulé) de Daloa planteur entretien réalisé 25 novembre 2021 à Daloa.
390
consultés, l'arrivée des baoulé est étroitement liée au
développement des cultures de rente. Kouadio Konan l’affirme

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


très bien en ces termes « nous sommes arrivés ici à cause des
cultures de café et de cacao pour la plupart d’entre nous. Mais
certains sont venus à cause du commerce. ». Ces propos sont
renforcés par Kipré pierre qui affirme que les premiers baoulé
sont apparus dans la région vers 1910-1911 en tant
qu'intermédiaires du commerce européen. Le nombre s'est par la
suite amplifié compte tenu des cultures industrielles. Ils viennent
pour la plupart des sous préfectures de Bouaké, de Dimbokro et
de l’Est qui est considéré comme la boucle du cacao. Mais, selon

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


(Alla, 1991 : 103) et(Commission européenne, 2002 : 17),
« depuis 1981, les baoulé ne sont plus nombreux à venir à Daloa
en raison de l'épuisement des ressources foncières de cette
région et de l'ouverture du front du Sud-Ouest ».
Concernant les Malinké, on peut affirmer qu'ils sont les premiers
immigrants à s'être installés dans le département de Daloa.
Blégui Nahounou183, affirme que les Malinké sont arrivés dans
la zone dans l’optique de rechercher des produits comme de l'or
et de la kola. Ensuite, ils s'installent surtout comme
commerçants, transporteurs, acheteurs de produits ou planteurs,
dans le département et surtout à Daloa-ville dont ils assurent le
dynamisme commercial. Ces Malinké sont des grands lignages
comme les Diaby et les Cissoko, selon Coulibaly Adama.
En somme, la région du Centre-Ouest et plus particulièrement le
département de Daloa est une terre d'accueil de nombreux
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

immigrants qui y viennent à cause des nombreuses potentialités


de la région. Les différentes populations d'immigrants ont
investi le département de Daloa pratiquement à la même période.

183
Blégui Nahounou professeur entretien réalisé 5 février 2021 à Daloa lobia.

391
Lents avant 1950, les mouvements sont dominés par les
Malinké. Mais à partir de 1950, les mouvements s'accélèrent

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


avec l'arrivée massive des Baoulé (Hauhouot,1984 : 45) et des
Mossi dans le département.

3-L’impact des mouvements immigrants dans le


département
La mise en place des immigrants dans le département se fait de
deux manières soit en milieu urbain dans le chef lieu de
département Daloa ou en milieu rural. Quel rôle ces populations

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


ont joué dans le développement actuel du département.
3-1-L’établissement des immigrants en milieu urbain
Les flux en direction du chef lieu de département concernent
essentiellement les Malinké, les Sénégalais et les Libano-
syriens. Parmi ceux-ci les Malinké sont les plus nombreux.
En effet, au moment de l'établissement du plan de lotissement
du quartier européen en 1929, on pouvait noter l'existence à
Daloa d'un village dioula qui regroupait tous ceux qui
s'adonnaient au commerce (Dioula, Sénégalais, etc) et d'un
village ashanti habité par les Baoulé et les ressortissants de la
Gold Coast (actuel Ghana) (Mairie de Daloa, 1981 : 175).
De tous ces groupes, les éléments les plus dynamiques dans le
développement de la ville de Daloa ont été et restent les Dioula,
ceux de Côte d'Ivoire, du Mali et de la Guinée. Commerçants de
métier, ils se sont établis dans le poste dès sa création. Dans les
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

années 1930, leur village constituait le plus grand quartier de


Daloa. Il est loti en 1942 et prend le nom de Dioulabougou.
Spécialisés dans l'achat et la vente du café et du cacao, dans la
commercialisation des noix de kola et des vivriers, transporteurs
routier l'arrivée des Dioula a été en grande partie liée à
l'expansion de l'économie de plantation. Parallèlement, ils ont
développé des activités typiquement urbaines, le petit commerce

392
des marchandises et les petits métiers du secteur secondaire
notamment. Ils constituent actuellement la majorité des effectifs

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


des quartiers Dioulabougou, Marais, Sud A, Sud B, Huberson,
Orly 1et Orly II. A ces quartiers, s’ajoute le quartier crée par les
Sénégalais le quartier wolof. Mais tous ces immigrants ne
s’installent pas tous en milieu urbain, d’autres s’établiront en
campagne.
3-2-Les immigrants dans le milieu rural et les étapes
d’acquisition des terres
Un certain groupe d’immigrants, notamment les Baoulé, Mossi

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


et Senoufo, s'établissent dans les campagnes à cause de leur
tradition agricole. Ces installations sont à l'origine de certains
litiges fonciers enregistrés au moment des lotissements à Daloa.
Pour avoir accès à la propriété foncière Alla nous indique que
l’accès à la terre a suivi plusieurs voies. L’une des voies d’accès
à la terre est l'hypothèque. En effet contenu des difficultés
financières, l'autochtone nécessiteux emprunte de l'argent à un
allogène. Pour s'assurer du paiement de la dette contractée, le
créancier exige de son débiteur une garantie qui est le plus
souvent une portion de plantation que ce dernier peut reprendre
dès qu'il paie ce qu'il a emprunté. Cela a été rarement le cas, soit
que l'autochtone n'arrive pas à rembourser le prêt, soit que le
créancier refuse purement et simplement de rendre une
plantation qu'il a reçue en mauvais état et qu'il a entretenue.
En dehors de cette pratique, les premiers Baoulé ont profité de
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

la souplesse du régime foncier traditionnel pour obtenir des


parcelles par cession de droit d'usage. Mais la situation la plus
fréquente concerne les achats de terre. Selon un témoignage
recueilli en 1958 par Denise Paulme184, les ventes de terres ont
commencé dans la région de Daloa vers 1927 et coûtaient alors
500 F le kilomètre carré (Alla, 1991 : 105). Elles se sont

184
Paulme Denise, (1962), Une société de Côte d'Ivoire hier et aujourd'hui: les Bété, Paris, Mouton, 200 p.
393
amplifiées par la suite avec l'afflux de plus en plus important de
nouveaux demandeurs de terres.

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


Quant aux Mossi et Senoufo, ils travaillent d'abord comme
manœuvres dans les plantations des autochtones de qui ils
obtiennent dans un premier temps des petites portions de terre
pour la création d'un champ de vivriers ou d'une plantation, tout
en continuant à travailler sur les parcelles de leurs hôtes.
Progressivement, ils s'émancipent de la tutelle de leurs
employeurs en s'achetant des portions de forêt.
En raison des contrats de travail qui les lient au départ avec les
autochtones, Mossi et Senoufo s'installent d'abord dans les

COLLECTION RECHERCHES & REGARDS D’AFRIQUE


villages bété, dans des quartiers séparés. Aujourd'hui encore, ils
sont présents dans la plupart des villages où ils forment parfois
de grandes communautés. Cependant, en s'achetant des
parcelles, certains se sont établis sur leurs plantations où ils ont
construit de petits campements.
Conclusion
L’histoire du peuplement du département de Daloa est liée à
celle de la région du centre-ouest de la Côte d’Ivoire actuelle. En
effet, plusieurs populations dites originaires Bété, Gagou, Gouro
y habitent depuis des siècles. Mais les conditions naturelles, le
commerce et les actes coloniaux ont favorisé l’arrivée de
plusieurs populations venues d’horizons diverses. Ces
populations viennent pour les principales des pays de la
CEDEAO, du Moyen-Orient et des régions de la Côte d’Ivoire.
ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

Ce sont les Mossi, les Sénégalais, les Maliens et les Syro-


libanais pour ce qui est des migrants internationaux et des
Baoulé et les Malinké pour les migrants internes. Plusieurs
raisons poussent ces populations à quitter leur village ou pays
d’origine à migrer vers la région de Daloa. Certains comme les
Mossi, Senoufo, Baoulé et une minorité de Dioula s’installent
dans les campagnes pour pratiquer leurs activités telles que
394
l’agriculture. D’autres comme les Sénégalais, les Libano-syriens
et surtout les Dioula s’établissent en milieu urbain pour pratiquer

VOL 1 N0 2 / JUILLET 2022


le commerce et le transport. Tous ces mouvements contribuent
à l'expansion économique, démographique et spatiale du
département Daloa et de Daloa ville en particulier. Mais
l’arrivée de ces immigrants a bouleversé le système foncier
traditionnel et provoqué une pression sur les terres. D’où les
problèmes récurrents en matière de foncier dans le département.
Sources orales
Coulibaly Adama né en 1956, Chef religieux à Daloa

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entretien réalisé le 10 octobre 2021.
Blégui Nahounou né en 1963 professeur résident à Daloa
lobia entretien réalisé 5 février 2021
Kouadio konan, né en 1949, Chef de la communauté saah
(Baoulé) de Daloa planteur entretien réalisé 25 novembre 2021
à Daloa.
Poin bi né en 1950 Agent de C.I.E à la retrait résident à Daloa
entretien réalisé 20 octobre 2021.
Sawadogo Madi né en 1939 Planteur résident dans la ville de
Daloa entretien réalisé 30 septembre 2021.

Référence
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Côte d’Ivoire, P.195-213.
Zunon G. J. (1981), Les échanges dans la région de Daloa,
du milieu du XIXe siècle à 1936, thèse de Doctorat 3e cycle,
Université de Paris VII, 554 p.

ISBN : 978 - 2 - 493659 - 01 - 9

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