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I F T S

SUPPORT DE COURS

GENIE CIVIL

ESPACES VERTS, JARDIN PUBLIC /


D’AGREMENT / ARBRES D’ALIGNEMENT

CHARGE DU COURS :

ATIAMON Komla Toussaint

Tél. : 90 14 82 89 / 99 49 36 12

Illico : 22 62 81 96

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Introduction

La ville dans son ensemble est passée par différentes étapes et elle a connu
plusieurs changements qui ont eu un impact sur sa structure en général.
Depuis l’antiquité l’homme n’a jamais voulu se séparer complètement de la
nature d’où il est originaire. Les plus privilégiés (rois, empereurs, nobles,
religieux,…) ont su s’entourer de la nature en la protégeant, la recréant, la
contemplant dans des espaces restreints.
Le début de la ville moderne datant de la révolution industrielle a fait que les
ouvriers et les habitants continuaient d’habiter au cœur de la ville. De là des
phénomènes complexes, aux multiples facettes de la réalité urbaine ont fait que
la ville s’est éloignée de la vie naturelle.

La ville se décompose en une multitude d’unités. Cette apparente diversité


doit être prise en compte dans les espaces extérieurs ou espaces urbains tels
que : places, espaces verts,….qui sont destinés au public, ce dernier les anime et
les rend vivants…

Ces espaces publics, et spécialement les espaces verts contribuent à l’animation


par le biais des différents rôles qu’ils offrent aux citoyens de la ville (un lieu de
détente, de distraction, de loisir…il favorise les relations sociales). Ces espaces
verts urbains, on les trouve sous différentes formes : les squares, les parcs, les
arbres d’alignements, les plantations, les jardins sur dalle, les berges aménagées
des canaux, des rivières ou fleuves, ainsi que les espaces privés dont profitent
visuellement les habitants.

Au-delà du terme servant à désigner et englober tous les espaces engazonnés et


arborés d’une ville, les espaces verts sont identifiés comme autant de « poumons
verts » qui « aèrent » ou « irriguent » le tissu urbain, comme si la ville était
assimilée à un « corps humain ».

Selon l’OMS, il faudra dans la zone centrale d’une ville, 10 m² d’espace vert par
habitant et 25 m² dans la zone périurbaine.

1- Qu’est-ce qu’un espace vert ?

Sous le terme d’espace vert sont regroupés tous les espaces végétalisés,
arborés ou non, qui prennent place dans le tissu urbain. Qu’ils soient publics
ou privés, ouverts ou fermé aux habitants, les espaces verts créent une
discontinuité végétale (tache verte) entre les zones bâties et les annexes
minéralisées (tache grise). Les espaces verts composent un maillage interstitiel
de verdure (espace libre) et ils se définissent par opposition aux espaces
construits (espace plein).

Les espaces verts dans leurs diversités et leurs particularités sont, au même
titre que les espaces bâtis, un élément fondateur de l’identité d’une ville. Ils font
partie du patrimoine local et du vécu commun des habitants de même qu’ils
sont de fait associés à l’image de la nature en ville avec tout ce qu’elle sous-tend.
2
2 Typologie des espaces verts (jardins) dans les villes

Nous distinguons plusieurs catégories d’espaces verts (jardins) entre autres :

21 Les squares
« Le square est un jardin public formé au centre d’une place bordée de façades
contournées par les circulations ».
Ce sont des espaces dynamiques qui assurent les fonctions de promenade, de
jeu et de repos.

2 2 Les jardins publics

Le jardin public est un espace vert urbain, clôturé à dominance végétale protégé
des circulations générales, libre d’accès ou non, conçu comme équipement
technique et géré comme tel.

On parle de parc urbain lorsque le jardin public a une grande superficie (plus
d’un ha).

2 3 Les nœuds de carrefours aménagés

Les nœuds de carrefours aménagés sont issus de grandes intersections des


voies de circulation et se localisent pour la plupart au centre ville. Ils assurent la
fonction d’embellissement et de structuration du trafic.

Les carrefours sont rarement plantés d’arbres de haute taille dans le but de créer une masse boisée
compacte. De près, les troncs et les volutes du feuillage produisent un effet esthétique remarquable. De
loin, les arbres créent un effet paysager signalant très bien la présence du carrefour

2 4 Les places publiques spécialisées

Les places publiques spécialisées sont les jardins botaniques, le zoo etc. Ces
places spécialisées nécessitent un aménagement afin qu’elles jouent
parfaitement leur rôle dans la ville.

2 5 Les places publiques historiques 3


Les places historiques deviennent de véritables lieux de mémoire quand elles
sont mises en valeur. En ce sens qu’elles rappellent aux populations leurs
racines. Elles sont les traces qui conduisent la communauté dans sa mémoire.
Leur importance et leur fonction sont ignorées par une frange importante de la
population si elles sont abandonnées ou ne sont pas mises en valeur.

2 6 Le jardin partagé

Le jardin partagé : C’est un jardin de proximité, créé à l’initiative d’habitants qui


désirent se retrouver dans un lieu convivial. Il est aménagé et entretenu par les
riverains regroupés au sein d’une association. C’est un lieu ouvert sur le
quartier qui favorise les rencontres entre les générations et les cultures.

2 7 Les places culturelles

Les parvis des églises, des temples, des mosquées et les espaces de fétiches
jouent le rôle de places culturelles. Ce sont des espaces de rencontre,
d’échanges et de vie sociale pour les fidèles. Ils sont par excellence l’espace où le
groupe se retrouve et s’affirme comme un corps en prenant conscience de sa
solidarité

2 8 Les places de services publics

Au sein de certains services administratifs, l’on rencontre des espaces aménagés


qui par leur fonction sont des places publiques. Ces espaces sont généralement
des espaces d’attentes ou aménagés pour la détente des occupants.

3 Les grands types de jardins

Il y a plusieurs types de jardins entre autres : le type français, le type anglais et


le type japonais.

3 1 Le type français
Il est caractérisé par la symétrie des arbustes et les fleurs et la hauteur de ces
végétaux est moyenne.

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Le jardin français est un style de jardin impressionnant qui suscite toujours une
forte attraction touristique et un sentiment d'harmonie.

3 2 Le type anglais

Loin du système géométrique des jardins classiques, conçus principalement par


des architectes, il met en valeur à travers les points de vue un élément de la
nature remarquable : arbre au feuillage coloré, pelouse, ruisseau, étang, prairie.

 Caractéristiques du jardin à l’anglaise

 Sa conception est irrégulière : chemins tortueux, végétation en apparence


non domestiquée donnant une impression naturelle. Les accidents du
terrain (vallons, pentes) sont conservés et exploités ;
 présence d’arbustes, de fourrés (massifs) et d’éléments architecturaux
participant à sa décoration : rochers, statues, bancs ;
 association de diverses espèces ornementales. Les formes et les couleurs
des végétaux sont variées. Les pelouses et les chemins agrémentant le
jardin incitent à flâner ;
 l’itinéraire n’est pas balisé (tracé, marqué) : la promenade dans un jardin à
l’anglaise laisse une grande part à la surprise et à la découverte. Pas
d’allées rectilignes guidant les pas du promeneur mais plutôt une sorte
« d’errance poétique ».

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3 3 Le type japonais
Le jardin japonais cherche à interpréter et idéaliser la nature en limitant les
artifices. Certains des jardins les plus connus en Occident comme au Japon
sont des jardins secs ou « jardins zen », composés de rochers, mousses et
graviers.

La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction


de la nature en miniature, le symbolisme et la capture de paysages. La
miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes,
lacs, rivières, mer) dans un espace restreint ; en plus d’une réduction de taille,
elle opère sur une réduction de la complexité — la simplicité est une
caractéristique importante dans la plupart des styles japonais. Le symbolisme
est issu de la fonction religieuse des premiers proto-jardins ; il sert également au
travail de simplification. Enfin, la capture de paysages utilise des éléments
distants extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans sa composition
scénique ; elle agit de concert avec les limites imposées du jardin pour l’insérer
dans un contexte plus large.

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ESPACE VERT - PROBLEMATIQUE

Le continent africain « connaît le taux de croissance de population et le taux


d’urbanisation les plus élevés du monde ». Cette croissance démographique qui
devient exponentielle entraîne une extension des villes ; ce qui à court, moyen
ou long terme exerce une forte pression sur l’environnement. Des espaces,
verdoyants autrefois, cèdent la place à du béton, de l’asphalte et à des déchets
de tout genre.
Il ne fait aucun doute que l’Homme, de part ses activités, a souvent agi dans de
bonnes intentions. Mais la plupart du temps, nous ne pouvons pas évaluer avec
précision les conséquences de nos actions, car nous ne connaissons pas
suffisamment l’environnement.
Pour construire nos habitations et nos routes, nous détruisons la végétation,
tuons ou repoussons les animaux dans leur dernier retranchement. Et comme si
cela ne suffisait pas, au nom de la société de consommation dans laquelle nous
vivons aujourd’hui, des tas d’ordures ou plutôt des montagnes d’ordures
rivalisent avec les grands édifices dans les villes. « Nous avons tellement
bouleversé l’équilibre naturel que nous avons fini par empoisonner le milieu qui
nous nourrit et par compromettre ainsi notre survie. »
En effet, nombre de ménages et d’individus dans les villes rejettent sans contrôle
des déchets de toute sorte dans les agglomérations, sur les lieux publics et dans
les endroits réservés pour l’espace vert et autres ; ce qui a pour conséquence la
multiplication auprès des habitations, des dépotoirs sauvages qui nuisent à
l’environnement sur plusieurs plans :

- La pollution du sol : les sachets et autres matières plastiques mettant


plusieurs dizaines d’années pour se décomposer intégralement
compromettent la perméabilité du sol à l’eau ; La non infiltration des
eaux de pluie entraîne des inondations et il se développe des gîtes de
moustiques dont les piqûres provoquent le paludisme chez l’Homme.

- La pollution de l’eau : les métaux lourds tels que le plomb en se


dégradant polluent le sol, contaminent les eaux de surface et les eaux
souterraines. A titre d’exemple, les ordinateurs et les accumulateurs de
voitures recèlent de véritables poisons tels que les métaux lourds ; or
leurs carcasses sont trop souvent démontées de façon inappropriée et
jetées dans la nature dans nos pays en développement au point de
constituer une réelle menace pour les humains et l’environnement.

- La pollution de l’air : la décomposition de matières organiques et de


cadavres d’animaux provoque des émanations de gaz et d’odeurs
nauséabondes.

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- Enfin les dépotoirs sauvages sont des lieux où grouillent des
microbes, sources de maladies diarrhéiques et autres. De plus ces
dépotoirs sauvages et les déchets jetés ici et là créent un paysage
urbain désagréable et de désolation.

Paradoxalement au lieu des espaces verts, des allées de promenades et des


places de loisirs, c’est plutôt des montagnes d’ordures qui s’érigent.

De tout ce qui précède, il transparaît que la gestion des déchets en général et


des déchets solides en particulier et l’aménagement des espaces verts
constituent un défi majeur pour les municipalités. Elles rencontrent d’énormes
difficultés pour assumer convenablement ce service.

La survie des espaces verts existant et la mise en place de nouveaux passent


par :
- Une politique communale cohérente et efficace,
- La suppression des dépotoirs sauvages,
- Une sensibilisation soutenue,
- Une formation de la population en matière des ordures ménagères,
- Une politique cohérente et efficace de création d’espaces verts et de
places de loisirs.

Dès lors, sur quelle base peut-on fonder les politiques communales cohérentes
et efficaces en la matière ?

Avant toute planification ou politique se trouve un certain nombre de


questionnements :
Quelle vision avons-nous de la ville ou comment représentons-nous la ville après
un certain nombre d’années ?
Qu’était-elle ?
Qu’est-elle aujourd’hui ?
Que sera-t-elle demain ?
Et dans quelle direction les choses vont-elles se développer ?
Autrement dit nous ne pouvons nous représenter l’avenir que si nous
connaissons le passé et maîtrisons le présent.

Le développement d’une ville doit s’inscrire dans une politique de développement


global des villes du pays. Politique qui devra prendre en compte tous les aspects
d’un plan cohérent d’aménagement du territoire urbain notamment : politique
de logement, d’implantation des services publics et privés, l’électrification,
l’adduction d’eau, les rues (types de rues : rues réservées pour piétons, rues
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avec pistes cyclistes), aménagement des carrefours et des ronds points (érection
de monuments), gestion des déchets solides et liquides, gestion des déchets
industriels, aménagement d’espaces verts et de jeux.

Durée de vie des déchets dans la nature

Durée de vie
Type de déchet

plastique biodégradable quelques mois


mouchoir en papier 3 mois
Journal 3 à 12 mois
Allumette 6 mois
peau de banane 8 à 10 mois
mégots (tabac et papier) 3 ou 4 mois
mégots (tabac et papier) avec filtre 1 à 2 ans
Chewing-gum 5 ans
papier de bonbon 5 ans
canette en acier 100 ans
briquet en plastique 100 ans
10
canette en aluminium 200 ans
sac en plastique 450 ans
bouteille en plastique 500 ans

carte téléphonique 1 000 ans


le verre 5 000 ans
Pneu non biodégradable

LOME COMME EXEMPLE

Ville de plus d’un million d’âmes, Lomé compte seulement 21 places publiques
(jardins publics) pour une superficie d’environ 12 000 ha. Presque la moitié de
ces places publiques ont été construites pendant la colonisation et sont
localisées dans la partie sud lagunaire de la ville, dans l’ancien quartier colon.
Mais depuis la colonisation, peu de places publiques ont été aménagées. Tandis
que la population se multipliait par 100, le ratio passait de 2 à 5 m² / habitant
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en 1981 à 0,17 m² / habitant aujourd’hui contre une norme internationale de
25 m²/hab. et de 10m² /hab.

Dans le même temps, le besoin en espaces ouverts s’accroît avec l’expansion


démographique qui se traduit par la multiplication des activités sociales sur les
espaces neutres accessibles, ces espaces étant de plus en plus les voies
secondaires et de dessertes.

On peut alors se poser les questions suivantes :

- Pourquoi peu de places publiques, jardins et squares dans la ville de


Lomé ?

- Quelle est aujourd’hui l’importance de la place publique dans la


structure urbaine et la vie sociale de Lomé et comment les citoyens
pallient-ils ce manque ?

- Quel est l’état des places existantes et quels usages en fait-on ?

- Qu’attendent les populations des places publiques et quelle typologie


des places publiques pour Lomé ?

Établissement d’un jardin : Organisation

L’établissement d’un jardin se divise en général en cinq (5) étapes à savoir :

Faire le plan du jardin à réaliser en se servant de votre génie


créateur et de votre imagination.
Préparer le terrain
Choisir les végétaux
Planter
Entretenir ou maintenir le jardin

1 Faire le plan du jardin à réaliser

Le plan consiste à réserver :

- Une place pour le gazon ;


- Une place pour les fleurs,
- Une place pour les arbres et arbustes,
- Une place pour les allées,
- Etc. …

2 Préparer le terrain
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 Préserver la terre noire (de 8 cm à 10 cm de hauteur)
 Faire les trous pour planter les gros végétaux (arbres, arbustes, haies)
 A l’aide d’une houe on remuera le terrain sur lequel seront plantées les
fleurs et les pelouses. La terre sera nivelée et réduite en miettes fines
grâce à un râteau. Le tout est recouvert de la terre noire ou de fumier
bien décomposé et enfoui.

3 Choisir les végétaux

Le choix dépend :

- du style du jardin,
- de la nature du sol,
- de l’ensoleillement et de la pluviométrie

3- 1 Style du jardin

On aura :
 Un jardin à arbres,
 Un jardin à arbustes et fleurs
 Un jardin à végétaux mixtes.

3- 2 Choisir les végétaux en fonction du sol

Certaines plantes sont plus exigeantes que d’autres pour ce qui concerne la
richesse du sol. Il faudra en tenir compte.

3 -3 Choisir les végétaux en fonction de l’ensoleillement


et de la pluviométrie

Certaines plantes aiment exclusivement l’ombre; d’autres aiment un


ensoleillement moyen. Certains préfèrent le plein soleil.

4 Planter

Il existe plusieurs façons de planter un végétal entre autres :

4- 1 Avec la motte de terre

On prendra soin de l’arracher avec une houe, une bêche quand le sol est
humide. On transplantera cette plante avec précaution pour ne pas briser la
motte en la protégeant par un emballage.

4- 2 A racines nues
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La reprise est généralement plus difficile mais les plantes sont plus faciles à
transporter. Il faut prendre soin de « paliner » les racines, c’est-à-dire couper
avec un sécateur le pivot principal et les grosses racines. Pour reprendre, un
arrosage quotidien pendant deux (2) semaines au moins est exigé. C’est
pourquoi il est recommandé de faire cette opération en saison de pluie.

4 - 3 Par bouturage

La bouture est un morceau de branche de diamètre moyen. Il ne faut pas


prélever les boutures sur la partie terminale des branches, encore trop verte ni
sur la partie trop âgée, difficile à enraciner.

4– 4 Le marcottage

Le marcottage consiste à multiplier une plante en provoquant un


enracinement d’une partie de celle-ci alors qu’elle est toujours solidaire du
pied mère. Lorsque les racines sont apparues, il vous suffit de couper le
cordon ombilical.
Il y a différents types de marcottages entre autres :

 Le marcottage en serpent où l’on enterre en plusieurs endroits une longue


tige. Cette technique peut être appliquée aux plantes grimpantes.
 Le marcottage aérien, où l’enracinement est provoqué en installant un
manchon sur la tige que l’on remplit d’un mélange à base de terreau
humide. Le tout est hermétiquement fermé aux deux extrémités. (voir
page suivante)

5 Entretenir

Les diverses opérations d’entretien comportent :

 L’arrosage (en saison sèche). Arroser quand le soleil s’est couché et très tôt
le matin. En plein soleil, l’eau s’évapore très vite et ne profite pas à la plante.

 Les tailles (haie, pelouse, fleurs) : Les outils à utiliser sont : machette,
tondeuse, cisailles ou scie, sécateur,, etc.…

 Binage : Lorsque la terre durcit, les racines ne peuvent plus respirer dans le
sol ; l’eau d’arrosage pénètre mal et s’évapore. Il faut biner toutes les
semaines. « Un bon binage vaut deux (2) arrosages ».

 Le désherbage : La mauvaise herbe arrachée ne doit pas être laissée sur


place, mais jetée.

Il faut noter qu’il existe deux types de désherbages : 14


- Désherbage mécanique dans lequel l’on utilise des outils aratoires;
- Désherbage chimique dans lequel l’on utilise des produits chimiques
tels que des herbicides.

 Les traitements contre les maladies : En saison des pluies l’humidité et la


chaleur favorisent le développement des maladies (champignons divers). On
les traite avec des poudres spéciales que vous trouverez toutes préparées
dans le commerce.

De nombreux insectes attaquent les plantes, il faut alors traiter avec des
produits sous formes liquides qu’on peut trouver dans le commerce.

 Fumure : Après fumure de fond, il faut apporter aux pieds des arbustes une
fumure complémentaire qui s’infiltrera dans le sol avec la pluie (fumure de
vache, de poules, compost, engrais solubles)
Sur la pelouse, on épandra un engrais azoté (Sulfate d’ammonium) 2 ou 3
fois par an pour renforcer sa teinte verte.

6 L’engazonnement

L’engazonnement a pour objet de réaliser une pelouse dont la finalité essentielle


est de procurer un agrément visuel, une impression de calme et de détente. De
plus, le gazon est un élément dont la coloration est la plus affirmée dans un
espace considéré.

6 1 Les différents types de gazon

Un gazon est un mélange de graines de graminées d’espèces variées (Ray-grass


anglais, pâturin, agrostide, fétuques, etc.), dont chacune possède des qualités et
des propriétés différentes, aucune prise séparément ne possédant l’ensemble
des avantages qu’offre l’utilisation conjointe de toutes ces graminées.

Après avoir été semé, le gazon compose un espace vert régulier, homogène et
décoratif que l’on désigne sous le terme « pelouse »

La qualité d’une pelouse dépend du choix des espèces et des variétés des
graines.

Une pelouse ne se sème pas au hasard, le choix du mélange dépendra de


l'utilisation qui lui sera destinée.

a) Le gazon d’ornement

Le mélange des graines doit être composé d’espèces et variétés sélectionnées


pour leur aspect esthétique, leur finesse du feuillage, leur pousse lente et leur
aptitude à former un tapis végétal dense.
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Un gazon d’ornement doit être suffisamment soigné : tontes rases, fertilisation,
désherbage, arrosage, piétinement faible.

b) Le gazon d’agrément

Le gazon d’agrément est d’un bon aspect. Sa rusticité (simple, naturel) permet un
piétinement temporaire; raison pour laquelle il est utilisé dans les parcs publics
et les jardins privés.

c) Le gazon de sport et de jeux

Le mélange des graines doit être composé d’espèces et variétés sélectionnées


pour leur résistance au piétinement et à l’arrachement, leur aptitude à se
régénérer et à former un tapis végétal dense et pour leur bon aspect esthétique
global.

d) Le gazon de détente

Le mélange des graines doit être composé des espèces et variétés sélectionnées
pour assurer à la fois une installation et un entretien faciles, un bon aspect
esthétique tout au long de l’année, tout en permettant un piétinement modéré.

N B : Le gazon de fixation des talus

Le gazon de fixation des talus est mis en œuvre sur les berges ou sur les talus. Il
présente une bonne adaptation au milieu et une solidité d’enracinement.

6 2 Création d’une pelouse

Pour obtenir une belle pelouse, suivez ces quelques conseils :

o Préparez votre terrain quelques semaines auparavant le semis du gazon.


Retournez la surface à semer en l’amendant si nécessaire en fonction du
type de votre terrain.
o Étalez et nivelez votre surface au râteau.
o Profitez-en pour retirer les cailloux, qui gênent la pousse des graines et qui
risque tôt ou tard d’endommager la lame de votre tondeuse.
o Stabilisez votre terrain à l’aide d’un rouleau ou d’un bâton
o Le choix de la période de semis est primordial car il faut suffisamment
d’humidité et chaleur pour que le gazon lève rapidement.
o Une semaine avant le semis étalez de l’engrais pour gazon ou terreau.
Arrosez pour que l’engrais ou le terreau se désagrège et pénètre dans le
sol.
o Le semis se réalise en étalant uniformément les graines à raison de
350Kg/ha. Ratissez ensuite pour enfouir légèrement les graines et
repassez votre rouleau pour bien les mettre en contact avec la terre.
o Arrosez les jours de temps sec. 16
o A une hauteur environ 20 à 30cm, le gazon est suffisamment enraciné,
vous pouvez alors le tondre pas trop court et ensuite tondez toute les
semaines pour qu’il s’épaississe bien.

 Gazon en plaques

C’est un produit qui se développe et qui est très facile à mettre en place. Il se
présente sous forme de rouleaux qu’il suffit de dérouler.

Préparation de la zone d’engazonnement

 Bien mesurer les dimensions de la surface à engazonner;

 Calculer le nombre de rouleaux requis ;

 Délimiter et tracer les espaces à engazonner;

 Afin d’améliorer la composition du sol et d’en augmenter la capacité de


rétention d’eau assurez-vous que votre sol soit plus argileux que
sablonneux, i.e. composé d’une terre plus « grasse » que « légère »;

 La terre végétale devrait avoir une épaisseur minimale de 3 à 4cm;

 Former l’espace à gazonner et le niveler;

 Dégager la surface de tous les débris;

 Remplir toute dénivellation afin que la surface gazonnée soit vraiment


uniforme;

 Aplanir avec un rouleau ou d’un bâton pour que la surface de la terre soit
lisse et que lorsque piétinée, elle ne marque pas. Ne pas la compacter. :
cela empêcherait les racines de bien pénétrer;

 Ajouter un engrais 5-20-20;

 Incorporer l’engrais à une profondeur de 2mm;

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Pose des plaques

 Soyez prêts à installer votre gazon lorsque vous le commandez. Il doit l’être
dans les 24 heures suivant sa livraison pour en conserver la fraîcheur;
 Laissez le gazon à l’ombre jusqu’à son installation;
 Placez les rouleaux en les imbriquant les uns dans les autres;
 Lorsque vous devez couper un rouleau pour en ajuster la dimension,
utiliser un couteau tranchant ou une hachette afin que les joints se
raccordent uniformément;
 Ne pas recouvrer les rouleaux les uns avec les autres : s’assurer plutôt
qu’ils se raccordent.

Finition

Lorsque la surface à engazonner est en forte pente, les plaques de gazon auront
tendance à se déplacer, ce qui entraînera un dessèchement. Nous
recommandons donc l’utilisation de pièces fixatives - de préférence ayant des 18
propriétés biodégradables ou même un filet placé sur la terre pour retenir les
plaques de gazon;

Lorsque déroulées et installées, aplanissez bien avec les mains. Il ne doit pas
rester de poches d’air entre les plaques et le terrain.

Arrosage

Une fois la pause terminée, arrosez abondamment. Cet arrosage immédiat après
la pose est primordial pour la bonne reprise de la pousse. Ensuite pendant 15
jours, arrosez la pelouse 2 fois par jour.

NB : Le gazon en plaques ou rouleaux est un gazon prêt à la pose qui a été


cultivé par des producteurs spécialisés avant de venir orner votre terrain.
Le gazon en plaques est une pelouse qui a été semée et cultivée pendant des
mois avec tous les soins par des professionnels dans des gazonniers.
Il est ensuite découpé à l’aide d’engins spéciaux et enroulé pour faciliter son
transport et sa pose. Les rouleaux sont découpés avec environ un centimètre et
demi de terre, les racines en assurent le maintien.

Les avantages du gazon en plaques

Le gazon en plaques ne nécessite tout d’abord pas d’entretien assidu comme


l’exige une pelouse récemment semée. L’effet visuel est immédiat, l’espace vert se
crée au fur et à mesure du placage du gazon et la pelouse peut être foulée sans
souci une quinzaine de jours seulement après sa pose. Plus de risque de voir sa
pelouse clairsemée par endroits avec l’obligation de semer à nouveau ; les
plaques de gazon sont uniformes et régulières.
La pose des plaques de gazon peut avoir lieu quasiment tout au long de l’année.
Pendant les périodes très chaudes, l’opération est toutefois plus délicate et
requiert une grande attention notamment au niveau de l’arrosage.
Le gazon en plaque ne présente pas de mauvaises herbes qui envahissent si
souvent une pelouse semée traditionnellement. Tout comme pour un semis
traditionnel, différentes qualités de gazon existent selon la destination (gazon
d’agrément, aire de jeux, terrain de sport...). La réussite d’un gazon en plaques
est totale si les conseils de pose et d’entretien sont respectés.

 Gazon artificiel

Le gazon artificiel est un revêtement essayant d'imiter les sensations d'une


pelouse naturelle. C’est un revêtement d'extérieur qui, en réunissant le confort
d'utilisation et d'entretien de n'importe quel matériel synthétique, est perçu
comme une pelouse fraîche et offre les mêmes sensations que celle-ci.

Avantage
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L'installation du gazon artificiel est sans doute la solution de rechange parfaite
au gazon naturel dans les endroits où les conditions climatiques ne permettent
pas que celui-ci pousse, dans des situations où son entretien est coûteux, ou
dans des installations sportives exigeant un plus grand nombre d'heures
d'utilisation.

L'importante économie d'eau, l’entretien minimum pour sa conservation et


l'économie d’argent et de temps que suppose le fait de choisir le gazon artificiel
contribuent à faire de celui-ci l'un des revêtements d'extérieur les plus
demandés aujourd'hui.
Imaginez un tel gazon n’est endommagé ni par les sécheresses, ni par les gelées,
ni par le soleil brûlant. Car, par exemple, sa couleur reste intacte malgré
n’importe quelle condition climatique extrême.
Les composants des fibres, protégées contre les rayons UV, offrent jusqu'à 10
ans de garantie.

D'après des études réalisées, l’entretien du gazon artificiel dans un stade de


football réduit jusqu'à 30 fois les coûts que supposerait la conservation d'un
gazon naturel. En ce qui concerne le jeu, il est possible de jouer jusqu'à 5 fois
plus sur un gazon synthétique.

Le gazon synthétique nécessite très peu d’entretien (redressement annuel des


fibres, retrait des feuilles mortes au souffleur...)

Contrairement à la pelouse naturelle, le gazon synthétique ne nécessite ni tonte,


ni arrosage. Imaginez l’économie d’argent, de temps et d’effort avec une telle
pelouse chez vous.

Le gazon synthétique reste vert toute l’année et ne change pas avec les saisons.
Il s’use beaucoup plus lentement que le gazon naturel.

Pas d'arrosage

Réduit votre consommation d'eau

Aucun produit chimique

Pas besoin d'engrais, de pesticides ou autres produits d'entretien

Aucune tonte, scarification

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Un simple coup râteau feuille suffit. Il reste praticable quelles que soient les
conditions.

Pose facile

Il peut être enlevé et déplacé, si besoin.

Polyvalent

Sportif ou paysager, dans le jardin, autour de la piscine, sur une terrasse, à


l’intérieur…

Résistance

Résiste à l’arrachement et ne jaunit pas :

Toujours vert

Comme l’herbe tendre, même aux endroits les plus ombragés


Ne change pas de couleur à cause du chlore (contour de piscine)

Santé et bien être

Une surface élastique qui épargne des blessures aux enfants

Evite les désagréments de boue en cas de pluie


Ne cause pas d’allergie, tel le rhume

Propreté maximum : pas de terre donc pas de traces de pieds dans la maison
lorsque les enfants vont et viennent.

Inconvénients : L’investissement est naturellement plus élevé en comparaison


de graines de gazon ou de plaques de gazon naturel.

21
7 Autres compartiments d’un jardin

7 1 Le coin de repos

Sans un coin de repos, un jardin ne peut être considéré comme complet.


Le coin de repos constitue l’âme du jardin. Il ne devra pas être trop éloigné de la
maison.
Il est cependant souhaitable de le séparer de la maison, pour qu’on puisse s’y
soustraire aux préoccupations quotidiennes et jouir du calme.
Il doit être caché des regards indiscrets mais faire découvrir les parties les plus
agréables et les plus attrayantes du jardin et de l’environnement immédiat ou
lointain.
Plantez des arbres ou arbustes à fleurs ou à fruits pour offrir de l’ombrage à cet
espace. Implantez-le à une distance minimum de 6m par rapport à la façade.
Un espace de repos plus intime peut être isolé de la pelouse par des masses
d’arbustes odorants associés à des vivaces colorées.

7 2 Le coin de repas

- Ombragez cet espace par une tonnelle (berceau, voûte) plantée de


grimpantes ;
- Placez le coin de repas loin de la façade (minimum 6m) ;
- Plantez les florifère et les odorants associés à des vivaces colorées en
prenant soin de les associer selon leur couleur ou leur texture
(feuillages plus ou moins découpés)

7 3 Le coin de jeux

Les enfants doivent aussi pouvoir jouir du jardin. Le mieux est de leur réserver
un espace équipé à leur entretien.
Pour les tout-petits, le bac à sable est idéal. Il devra être placé de manière que la
mère puisse exercer une surveillance facile.
Pour les plus grands, on réservera des emplacements pour différents sports et
jeux : pétanque, football, Ludo, cartes…..
22
7 4 La piscine

7 4 1 L’implantation idéale d’une piscine

L’implantation d’une piscine doit à la fois répondre à des impératifs techniques


et esthétiques. L’emplacement idéal est donc à définir avec soin avant d’entamer
les premières démarches.

Le premier critère à prendre en compte pour l’implantation d’une piscine est


l’ensoleillement. Plus le bassin sera exposé aux rayons du soleil plus la piscine
gagnera rapidement en température.

Même chose pour les vents dominants : Si la piscine se situe sur la trajectoire
d’un couloir du vent dominant, la baignade pâtira du rafraîchissement soudain
de la température. De plus, la sortie de l’eau deviendra vite une épreuve.

La piscine doit aussi être implantée loin des arbres. En effet, les arbres
apportent de l’ombre mais aussi des invités indésirables autour du bassin
comme les oiseaux qui pourront salir l’eau pure de la piscine. De plus, lorsqu’ils
auront perdu leurs feuilles, la piscine sera sale.

La piscine doit être protégée des yeux indiscrets du voisinage pour une baignade
en toute tranquillité.

7 4 2 Les aménagements autour d’une piscine

La piscine est un lieu convivial par excellence. Pour en profiter pleinement,


l’aménagement des pourtours doit être esthétique et pratique tant en ce qui
concerne les margelles (bords, bordures) que les plages, la terrasse…
L’aménagement autour de la piscine doit marier avec l’esthétique et le
sécuritaire.

Selon l’effet souhaité, les aménagements autour de la piscine pourront être


différents.

Pour cela, on peut entourer la piscine avec des plantes pour l’encadrer. Mais il
faudra mettre ces plantes à une certaine distance de la piscine de façon à ne pas
lui faire d’ombre et surtout à ne pas la polluer.

 Réalisation d’un mur végétal

Le concept de mur végétal est un mur habillé de végétaux.

Quelques avantages d’un mur végétal

 meilleure régulation thermique du bâtiment 23


 isolation phonique
 amélioration de la qualité de l’air (hygrométrie, poussières, polluants)
 qualités esthétiques

8 Les haies

Pour délimiter son jardin, se cacher un peu des voisins ou bien encore masquer
et protéger quelques endroits, les haies sont indispensables.

8 1 Quelles distances de plantation ?

Pour un bon espacement entre les plantes, comptez 50 cm pour les sujets de
moins de 1 m de haut ; espacez de 60 à 80 cm pour les arbustes de 1 à 2 m, et
de 1 à 1,50 m pour les plus grandes espèces. Mieux vaut creuser une tranchée
linéaire et y installer les plantes à bon écartement que de réaliser des trous
individuels, surtout si vous plantez des petits plants.

8 2 Hauteurs et distances de plantation par rapport à la maison

Ces conseils vous sont donnés à titre indicatif.

 Une haie inférieure à 2m de haut peut être plantée à 50cm en retrait de la


clôture.
 Une haie dépassant cette hauteur doit être plantée à 2m en retrait.

Plus votre haie sera haute, plus elle vous protègera du vent et assurera votre
intimité.

Les haies sont constituées de végétaux plantés côte à côte, choisis en fonction
du ou des rôles qu’elles jouent dans les aménagements extérieurs. Elles sont
composées d’une seule variété adaptée au sol et au climat ou d’un mélange de
plusieurs essences. Dans ce dernier cas, il faut vérifier qu’elles peuvent vivre en
harmonie sans risque d’élimination d’une variété par une autre.

Les haies sont classées selon plusieurs critères : la fonction; l’aspect décoratif;
la hauteur des plantes; le type d’arbres ou d’arbustes.

Pour délimiter son jardin, se cacher un peu des voisins ou bien encore masquer
quelques endroits, les haies sont indispensables.

8 2 1 La fonction

24
La fonction des haies est multiple :

- Être un élément de décor dans un parc afin de mettre en valeur une


zone déterminée :
- Délimiter des secteurs à vocation différente;
- Assurer une protection contre des actions extérieures : le vent pour les
haies brise-vent, le soleil en fonction de sa hauteur, la vue, l’intrusion
de personnes étrangères.

8 2 2 L’aspect décoratif

C’est l’un des paramètres déterminants dans le choix des végétaux :


- Les haies champêtres sont de forme libre, composées d’un mélange de
diverses espèces qui poussent souvent librement dans la nature;
- Les haies ornementales sont composées d’espèces décoratives à
feuillage découpé et coloré mêlées à des arbustes à fleurs;
- Les haies fleuries sont composées d’une variété fleurissant à une
époque donnée ou de plusieurs variétés dont la floraison s’échelonne
dans le temps :

8 2 3 Les hauteurs des plantes

La hauteur des plantes est également un élément qui entre dans la définition du
rôle que peut jouer la haie :

- Les haies basses (0,50 à 0,80 m) délimitent des cheminements ou des


massifs fleuris;
- Les haies de hauteur moyenne (1,50 à 1,80 m) abritent, entre autres,
des vues extérieures;
- Les haies de grande hauteur (supérieure à 1,80 m) remplissent un rôle
de coupe-vent).

8 2 4 Le type d’arbres ou d’arbustes

Le type d’arbres ou d’arbustes est sélectionné afin qu’il apporte la meilleure


réponse aux fonctions des haies et qu’il puisse pousser dans de bonnes
conditions, quels que soient la nature du terrain, le climat et les conditions
d’exposition.

D’autre part, il faut s’attacher à ce que le feuillage soit développé de manière


homogène et continue sur toute la hauteur. Pour obtenir ce résultat, il peut être
nécessaire de recourir à plusieurs espèces. C’est le cas des haies coupe-vent
souvent composées de deux étages de végétation : arbustes en partie inférieure
et arbres en partie supérieure. (Voir figure à la page suivante)

9 Le paillage 25
Le paillage est un moyen efficace et naturel de protéger une plante et d’enrichir
le sol. Il agit, par exemple, comme une barrière en cas de variation de
température, préserve l’humidité du sol et prévient même l’invasion des
mauvaises herbes. Les copeaux de bois, l’écorce de certaines plantes et le gazon
sont autant de matériaux que vous pouvez utiliser pour le réaliser

 Les avantages du paillage

La mise en place du paillage permet de limiter la fréquence des arrosages ainsi


que l´évaporation de l´eau contenue dans le sol. En absorbant l´eau, le paillage
préserve l´humidité du sol. Le paillage organique contribue à l´amélioration de la
structure du sol par décomposition de l´humus qui augmente sa fertilité.

De plus, en conservant de manière constante la température, la concentration


en éléments organiques et l´humidité du sol, le paillage permet de favoriser la vie
des micro-organismes indispensables pour dégrader les éléments nutritifs. L
´utilisation du paillage contribue également à l´amélioration de la croissance des
végétaux tout en les préservant des attaques parasitaires. Pour les légumes et
les fruits, le paillage permet de les conserver dans un état propre car ils ne sont
pas en contact direct avec le sol. Les couches d´une épaisseur de 8 à 10cm
constituent, d’autre part, une barrière très efficace contre les variations de
température.

10 Aménagement - Paysage

L’aménagement consiste à proposer des programmes de développement adaptés


et équilibrés sur le territoire.

Aménagement paysager est l’aménagement d’un espace, qui consiste à disposer


harmonieusement les divers éléments qui le composent.

En général les espaces verts consistent à regrouper plusieurs activités, tel que
l’entretien, la création de jardins et de massifs et autres.

L’aménagement d’un paysage se fait en fonction des besoins, des désirs, des
goûts. C’est en tenant compte de vos propos que l’aménagement paysager pourra
se faire au mieux. Avant de concevoir le plan, la prise de mesures devra se
réaliser au préalable.

Le plan d’aménagement paysager est un outil vous permettant :

 De mettre sur papier vos besoins;


 D'organiser et de maximiser l'espace disponible de votre terrain;
 De visualiser le projet et d'apporter les correctifs nécessaires avant
l'exécution des travaux;
26
 D'obtenir une estimation plus juste du coût de votre projet;
 D'éviter les malentendus si vous confiez vos travaux à un tiers.

Oseriez-vous bâtir une maison sans avoir un plan? Il en va de même pour votre
aménagement paysager!

Sur le plan, diviser chaque jardin en petits endroits qui contiennent 5 à 6


espèces végétales et commencer à inscrire vos choix. Généralement, les plantes
plus grosses et plus hautes sont placées à l'arrière et les plantes plus petites, à
l'avant. Évitez de surcharger afin de permettre suffisamment d'espace pour la
croissance de chaque plante. Placez les plantes ayant la même exigence de
croissance ensemble et tentez de placer les plantes à fleurs afin d'obtenir une
floraison à différents endroits toute l’année.

11 La planification

Tout aménagement paysager réussi débute par une bonne planification. La


conception d'un plan d'aménagement est basée sur une étude approfondie de
votre terrain, de vos besoins à court et à long terme et de vos habitudes de vie.
Le plan d'aménagement paysager permet de visualiser l'ensemble du projet,
d'établir les étapes et de les harmoniser entre elles.

La planification se fait le plus souvent en 3 étapes :

1re étape: Une visite des lieux à aménager

Cette visite permet de faire l’état des lieux et d'établir avec précision les besoins.
Durant cette visite, on prend aussi des photos et des mesures et autres.

Par la suite, on établit quelques pistes d'idées et de solutions afin de valider la


compréhension du projet.

2e étape: La conception du plan d'aménagement paysager et l'évaluation du


projet

Avec toutes les données en main, on réalisera le plan d'aménagement à la main


ou grâce à un logiciel d'aménagement en y ajoutant de l’art. Une belle décoration
du jardin demande une bonne recherche. Puis, on fait une évaluation des
matériaux et des travaux requis.

3e étape: La présentation du plan d'aménagement paysager et l'évaluation

À cette étape, on rencontre le maitre d’ouvrage pour lui présenter le plan et qui
fera l’objet d’une discussion. Une évaluation détaillée du projet lui sera alors
fournie. À la suite de l'entente, un contrat est signé.

27
12 Points importants

Voici quelques points importants à vérifier avant de commencer la planification


de votre aménagement :

 Ayez sous la main votre certificat de localisation.


 Informez-vous sur les règlements municipaux pour la hauteur des
plantations, la hauteur de clôture, la piscine, etc.
 Identifiez la direction des vents dominants.
 Vérifiez l’ensoleillement (selon différentes heures de la journée).
 Faites faire une analyse de votre sol pour en connaître la composition.
 Les fenêtres des voisins ou leurs balcons offrent-ils une vue sur votre
terrain?

13 Définir vos besoins

C’est une étape primordiale lors de la planification de votre projet


d’aménagement. Que recherchez-vous dans l’aménagement? Quelle sera la
principale activité au jardin? Établir la liste de vos besoins vous permet de
respecter les attentes de chacun et de profiter pleinement de votre
environnement

Bien aménager son terrain demande beaucoup de planification, de temps... et de


sous.

 Conception des plans

Dressez d'abord la liste complète des structures et éléments fixes tels que les
allées, les bâtis, la piscine, ainsi que leur dimension. Amusez-vous à les
positionner sur un croquis. Ne vous arrêtez pas à votre première idée, laissez de
la place pour le changement et l'imagination. N'oubliez pas, il est toujours plus
facile de corriger un aménagement sur papier que sur le terrain.
Avant de tracer les lignes de vos plates-bandes (massifs, bosquets, parterres),
inspirez-vous de certaines revues ou de volumes horticoles. Vous trouverez de
nombreuses idées pour la forme et la dimension.

 Choisir les végétaux

Pour vous aider dans le choix de vos végétaux, il est important de bien respecter
le besoin d’ensoleillement et les exigences d’entretien des plantes. Si une partie
de votre terrain reçoit moins de 2 heures d’ensoleillement par jour, il faut planter
des végétaux d’ombre; par contre, si elle reçoit entre 4 et 6 heures de soleil,
utilisez des plantes de mi-ombre. Si le soleil est présent plus de 6 heures par
jour, optez pour des plantes de plein soleil.

Travaux dirigés n°1 28


L’aménagement paysager peut apporter ombre, intimité et beauté. La première
étape vers un beau paysage est un bon plan d’aménagement. Faites un plan
d’aménagement paysager sur une surface de 3 000 m2.

Le plan de création d'un jardin

Pour créer ou aménager un jardin, mieux vaut commencer en faisant un plan.


Son élaboration tempèrera votre ardeur à planter et vous donnera l’occasion
d’ordonner vos idées; le résultat n'en sera que meilleur.

Différents plans de jardin

Si vous ne voulez brûler aucune étape, il vous faudra réaliser 4 plans, ou plutôt
4 versions pour aboutir au plan de votre jardin.

Le plan grossier

Le plan grossier est un brouillon de plan, sur lequel sont portés tous les
éléments actuels et futurs de votre jardin. Ce plan grossier, approximatif, n'est
pas à l'échelle.

Le plan de base

Le plan de base est un plan, à l’échelle, qui mentionne tout ce qui est conservé
sur le plan brouillon. Il est réalisé à partir des mesures que vous avez relevées
sur le terrain. C’est le plan sur lequel vous vous appuyez pour la création des
autres plans du jardin (plan de création et plan de plantation). Il est à l’échelle
que vous avez choisie (le 1/100e est conseillé).

Le plan de création

Le plan de création est le plan sur lequel sont positionnés tous les éléments
conservés ou nouveaux constituant le jardin: bâtiments, allées, haies, massifs
et autres...

Le plan de plantation

Dans la création d'un jardin le plan de plantation est le plan final sur lequel
sont positionnées et répertoriées les plantes : par nom, à leur place, à l’échelle et
quantitativement. C'est ce plan que vous pourrez confier à une entreprise
spécialisée dans la plantation.

Le plan de plantation est un plan qui permet la réalisation du jardin. Il indique


la distance entre les différentes essences et d’autres éléments du jardin.
29
De l'ordre dans les tracés

Commencez par mettre en place tout ce qui est en dur, bâti, qui n’est pas lié à
une plantation, tel que terrasse, clôture, allée …

Continuez votre plan en dessinant les massifs de fleurs, les haies puis le reste
des éléments constituant votre jardin.

Si vous installez un réseau enterré d’électricité et d’arrosage : nous vous


conseillons de le dessiner sur un calque à part afin de ne pas surcharger votre
plan et nuire à sa lisibilité.

La symbolique

Voici quelques symboles pour représenter les plantations: (voir la page


suivante)

..

30
Quelques règles et notions de distance

Allée

La largeur minimale d’une allée entre 2 massifs est de 80 cm pour permettre le


passage d’une brouette et de 1,20 m s’il est prévu que 2 personnes s’y
promèneront en marchant de front.

Allée le long d'un mur

Un massif le long du mur : Prévoyez un écartement supplémentaire du mur de


40 à 50 cm, correspondant à l’épaisseur ou au débordement du feuillage.

Sinuosité

Il est conseillé de faire attention aux virages trop larges, ou trop serré.

Massif

La place au sol d’un massif dépend de la future taille adulte des plantes qu’on y
a planté, de même, les plantations dépendent de la place disponible au sol : elles
doivent ni gêner le passage ni traîner par terre et abîmer la pelouse. Ne jamais
oublier le futur et l’entretien.

31
Massifs fleuris

Qu'est ce qu'un pas japonais ?

Pas japonais

Un pas japonais marque un cheminement dans un jardin, ou sur une pelouse ;


il est constitué de dalles qui peuvent être de dimensions, de formes et de
matériaux variés. Disposées de façon naturelle, celles-ci permettent d'évoluer
aisément en accompagnant le mouvement naturel de la marche.
Très élégant, le pas japonais permet de traverser une pelouse sans la fouler 32
directement ou de ménager un chemin tout au long du jardin qui conduira le
visiteur en un lieu précis.

Les bienfaits d’un jardin d’agrément

Les espaces verts produisent plus de bienfaits que l’on ne pourrait imaginer.
Leurs effets positifs sur la santé restent incontestables. Avec l’amélioration de la
qualité de l’air, les jardins offrent aux personnes à l’état de santé déficient, un
endroit pour se fortifier l’organisme. Un jardin d’agrément opère parfois mieux
que de multiples thérapies (traitements). Il constitue pour cela un excellent
endroit de convalescence.
Mais rien que la vue de beaux parterres (partie du jardin où l’on aménage des
compartiments de fleurs, de gazon) de fleurs, des arbres bien disposés, une
pelouse bien tondue et le calme de la nature produit des effets miraculeux sur le
moral. Un jardin peut apporter sérénité (tranquillité, calme) et appeler à la
méditation. Les personnes extrêmement angoissées (oppressées, tourmentées) ou
déprimées (affaiblies physiquement ou moralement dans les lieux épreints
(pressés, comprimés, compressés)) peuvent se ressourcer (reprendre ses forces)
dans un jardin d’agrément.
Véritable lieu pour puiser du bien-être, un jardin d’agrément améliore le
psychisme (qui concerne l’esprit, la pensée) de son propriétaire. D’ailleurs, en se
laissant aller au jardinage, celui-ci oublie momentanément ses soucis et goûte à
un moment de détente exceptionnel.

Comment aménager un jardin en pente

Pas facile d’aménager un jardin en pente et de le rendre fonctionnel.

Toutefois, en y mettant le temps de réflexion nécessaire et en utilisant les conseils


avisés d’un paysagiste, il est possible d’utiliser la pente pour obtenir un jardin
paysagé fort agréable. L’aménagement judicieux d’un terrain en pente permet
d'apprivoiser la pente avec style et même de «gommer » la pente (Talus), rocailles
(cailloux, pierres), paliers (étages, plateformes), terrasses, ... voici des solutions et des
idées fleuries, vertes, minérales et créatives pour réussir un jardin en pente.

33
Vert Turquoise

Un talus paysagé avec des marches

Lorsque le terrain n'est pas gigantesque, il est précieux de pouvoir dégager une
surface plane pour créer un espace à vivre. Dans ce cas, la solution consiste à
ramasser la pente sur une partie restreinte du terrain pour obtenir un talus
abrupte mais court et dégager ainsi une partie plus ou moins plate pour y
installer un terrain de jeu ou un salon de jardin. La pente est donc accentuée
mais ramassée sur une portion du jardin. Le petit talus ainsi créé est la
configuration idéale pour aménager une rocaille avec rochers et plantes
d’ornement et construire les marches nécessaires pour relier la partie haute et la
partie basse du terrain.

o Paul-Emmanuel Ferrard

34
Des terrasses dans un jardin en forte pente

Sur un terrain très pentu, l'objectif va consister à rendre le terrain accessible,


agréable à l'œil et à en faciliter l'entretien. L'une des solutions consiste à aménager
un jardin en terrasses en créant des paliers sur toute la largeur du terrain. Les
terrasses permettent de structurer la forte déclivité du terrain, de stabiliser le
terrain et de "gommer" la pente. Chaque palier doit être construit comme une
surface plane et être accessible par quelques marches faciles à gravir.

JNC International

De vastes paliers dans un jardin à pente modérée

Le nombre et la hauteur des paliers (étages) dépendent de la déclivité du terrain.


Dans un jardin à pente modérée, les paliers sont de vastes surfaces planes reliées
par quelques marches. Vous pouvez créer des terrasses entièrement engazonnées ou
planter quelques zones avec des arbustes ou des Plantes fleuries.

35
Paul-Emmanuel Ferrard

Un mur en pierres sèches ou en rochers

Pour retenir la pente en conservant un esprit très naturel dans le jardin, on peut
construire un mur en pierres sèches ou en blocs de pierre assemblés sans
mortier. Les pierres sont calées entre elles sans souci d’alignement et en
utilisant leurs angles et leurs formes pour assurer la solidité de la structure. Si
la pente est conséquente, l’ouvrage s’avèrera vite colossal, il est donc
recommandé de faire appel à un paysagiste ou à un maçon pour entreprendre le
chantier. Un paysagiste saura par ailleurs définir les courbes et les inclinaisons
les plus élégantes pour intégrer le mur de soutènement à l’ensemble du jardin.

Conclusion

Nous espérons, grâce à ces quelques notes, avoir apporté à ceux qui désirent ou
qui doivent réaliser un jardin, les notions de base indispensables. Elles
demandent néanmoins, pour être mises à profit, un minimum de sens
esthétique.

Quelques outils et matériels du jardin

36
Le coupe-branche Les plantoirs

Sécateurs Cisailles

Le désherbeur

37
PLANTATION D’ARBRES LE LONG DES VOIES
(arbres d’alignement)
Généralités

On appelle « arbre d'alignement » les espèces d'arbres couramment plantées le


long des routes et des rues pour les orner et les ombrager.

Les espèces choisies pour ces plantations doivent répondre à divers critères,
notamment de résistance à des conditions de milieu parfois difficile, surtout en
milieu urbain (sol tassé, manque d'eau et de lumière, chocs divers...).

Elles doivent en outre supporter facilement l'élagage et ne pas produire de fruits


salissants et répondre aussi à des critères esthétiques.

L’arbre a un rôle prépondérant dans la ville. Il représente un symbole et


constitue une des composantes essentielles de notre environnement. Il est, avant
tout, un facteur d’équilibre écologique du milieu urbain.

L’arbre influence les microclimats, tempère certains écarts saisonniers et


favorise la qualité de l’air par absorption de l’oxyde de carbone. Il est également
un élément de confort et participe à l’équilibre des citadins, car il engendre un
sentiment de paix.

L’arbre est un être vivant, qui pousse, se développe et finit par mourir. Il est
toujours triste de voir un arbre abattu. Au cœur du tissu urbain, l’arbre est
particulièrement agressé alors qu’il devrait s’agir de favoriser son évolution et
son développement. Le milieu où il s’épanouit et les soins qui lui sont donnés
ont toujours des conséquences bénéfiques sur son port et sa longévité.

1 Conditions techniques de plantation

La plante est un matériau vivant qui se caractérise par une dynamique


(mouvement, vitalité, vie) notamment la germination, la croissance et
l’adaptation au milieu. Cette notion de vie doit être prise en considération dans
tout aménagement à opérer. Le but à atteindre est de conduire cette vie à terme
afin de parvenir aux effets escomptés.

En milieu urbain, les végétaux sont souvent placés dans des conditions
difficiles. En raison de ces difficultés écologiques (milieu de vie, rapport avec le
milieu), aucune négligence d’ordre technique ne peut être tolérée à quelque étape
que ce soit. L’émergence et le maintien d’une vie végétale exigent un certain
nombre de facteurs liés au substrat (support à une autre existence) de

38
plantation, étant donné la triple fonction des racines notamment l’ancrage
(fixation, enracinement), l’alimentation en eau et la nutrition.
Il est tout d’abord indispensable de bien choisir l´arbre que vous allez planter.
Pour cela, il vous faudra prendre en compte certains paramètres essentiels que
sont : la taille maximale de l´arbre, l´objectif visé en le plantant, la composition
et la structure du terrain, la zone d´ombre et pour finir, la structure des racines.
Une fois que vous avez fait le point et choisi votre arbre, vous pouvez vous
attaquer à sa plantation.

En milieu urbain, en milieu remanié (terrain remblayé, compacté comme des


parkings, des places, des rues...) le sol «naturel» n'existe plus. Il est primordial de
recréer des conditions de vie correctes pour l'arbre.

Avant de planter un arbre, il y a un travail de préparation préliminaire à


effectuer. Ce travail consiste tout d´abord à améliorer la structure du terrain et
rendre la terre plus légère. Il faut alors faire un apport d´engrais ou de fumier
quelques jours avant la plantation. Ensuite, conservez le plant à l´abri de la
chaleur et de la déshydratation des racines. Si le délai de plantation est
supérieur à 10 jours, il est préférable de mettre le plant en jauge (garde,
conserve) en prévision de l’augmentation de la température.

Il faut recouvrir les racines ou le plant en entier et le protéger et il est préférable


d´attendre un climat favorable pour mettre le plant en terre. Concernant la
plantation elle-même, on procède d´abord au toilettage du plant en éliminant les
éléments morts (racines, branches), pour ensuite creuser un trou assez grand
pour recevoir les racines de l´arbre. Vous pouvez mettre un tuteur en place puis
mettre l´arbre en terre.

La prochaine étape est le remplissage du trou. Avant de fermer définitivement le


trou, il est important de faire un premier arrosage. Après quoi, vous pouvez
recouvrir complètement le trou et arroser abondamment. Sachez qu’il est
conseillé de se servir des écorces d’arbre ou de pailles que l’on dispose tout
autour de l´arbre pour maintenir le plant à une bonne température. Il ne faut
surtout pas oublier de relier l´arbre au tuteur en se servant de colliers.

2 Sélection d'espèces et plantation

La sélection d'espèces d'arbre appropriées et d'emplacements de plantation est


cruciale pour lui permettre de prospérer et fournir des solutions acceptables aux
voisinages et collectivités. Les planteurs urbains devraient toujours viser « le bon
arbre à la bonne place ». Le choix des arbres devrait tenir compte de l'aspect
esthétique, des dimensions, de la forme et des conditions du site de croissance.
Pour réduire les besoins d'entretien, il faudrait visualiser les arbres selon leurs
pleines dimensions fonctionnelles avant de le choisir. La sélection d'un arbre qui
convient bien aux conditions du sol, à la lumière disponible, à la circulation des
39
piétons, au drainage, à l'espace et au microclimat désiré est essentielle pour
assurer sa survie à long terme et protéger le public.

Planter un arbre ou un arbuste n’est pas un problème.

Toutefois, pour que cette opération soit réussie, elle nécessite une préparation
adéquate, l'application de techniques appropriées et un suivi régulier.
"Pour assurer un succès, il faut d'abord choisir un arbre ou un arbuste adapté
aux conditions environnantes."

À quoi servira votre arbre ou votre arbuste ? Écran, ombrage, protection contre
le bruit, l'érosion ou les vents, mise en valeur de votre propriété, abri et
nourriture pour les oiseaux, etc.

Quelle sera sa taille et sa forme à maturité ?

Qu'y aura-t-il à proximité ? Fils électriques, maison, route, terrain voisin,


végétaux déjà établis, etc.

Sera-t-il sensible aux insectes, aux maladies ou à la pollution ?

3 Préparation du sol

Une bonne préparation du sol est indispensable.

3 1 Ouverture des fosses ou trouaison

Les dimensions des fosses sont déterminées par la nature du sol et par
l’importance des végétaux à planter. Elles doivent être:
- Au minimum de 0,50 m x 0,50 m x 0,50 m pour les plantes à hauteur
inférieure à 10 m ;
- Ou de 0,80 m x 0,80 m x 1 m pour les plantes à hauteur supérieure.

Les conditions urbaines (surtout le long des voies) étant défavorables à la


croissance des végétaux, une fosse plus grande améliorera cette contrainte et
permettra aux arbres de traverser la terre végétale pour atteindre le sous-sol
sans être ralentis.

Première couche
décapée
0,50 m

Horizon inférieur
40
0,50 m

3 2 Terre végétale

La qualité du terreau à utiliser est importante. Il existe deux (2) sortes :


- Le terreau de forêt très riche ;
- Le terreau de dépotoir qui présente des inconvénients notamment :
 Présence de larves d’insectes qui rongent les racines des plants ;
 Présence d’éléments grossiers empêchant parfois le développement
normal des racines ;
 Une teneur en sable trop élevée.
 Il faudra alors le traiter avec des produits phytosanitaires

Les fosses doivent être à moitié comblées par un terreau filtrant sans
concrétion (dure, solide, pierre) et riche en matières organiques (décomposition
d’une matière). La deuxième moitié doit être remblayée avec la première couche
de terre arable enlevée lors de la trouaison.

2ème couche : terre


arable prélevée à
l’étape 1

1ère couche : terreau


riche en matières
organiques

Il existe trois types de systèmes racinaires : fasciculé ou traçant, pivotant et


oblique.

Les différents types du système racinaire (voir la page suivante)

4 Distances de plantation

Les distances de plantation à respecter varient en fonction des essences, de


l’effet recherché, de la proximité des façades, de la largeur des voies.
En règle générale:

- La distance de l’arbre à la bordure du trottoir varie de 1 à 2 m voire 3 m


suivant sa grandeur afin de limiter tout risque de dégâts (soulèvement des
revêtements de sol). La même distance de l’arbre à la chaussée doit être 41
observée s’il n’ya pas de trottoir. Il faut éviter d’utiliser les arbres dont les
racines sont de type traçant tel que le Flamboyant, le Neem, Terminalia….

- Les espacements entre les arbres sur un même alignement pourront aller
de 4 à 5 m pour les essences de faible développement, de 7 à 8 m pour les
arbres de deuxième grandeur et de 10 à 12 m pour les arbres de première
grandeur.

- La distance théorique des arbres par rapport aux façades (murs) doit être
égale à la moitié de la hauteur du végétal en pleine maturité. Mais en cas
de forces majeures, cette distance ne doit pas être inférieure à 2 m.

On note 3 grandeurs chez les arbres :

- Première grandeur (au-dessus de 20m)


- Deuxième grandeur (entre 10 et 20m)
- Troisième grandeur (au-dessous de 10m)

DIVERS ARBRES ET COMPORTEMENT DES RACINES

Noms scientifiques Comportement des racines

Abies alba Profondes, pivotantes


Abies balsamea Superficielles
Acer aidzuense Superficielles
Acer japonicum Superficielles
Ailanthus altissima Superficielles, traçantes
Akebia trifoliata Superficielles, traçantes
Alnus maximowiczii Pivotantes
Alnus oregona Pivotantes
Alnus viridis Traçantes
Amelanchier grandiflora Superficielles, traçantes
Amelanchier ovalis Superficielles, traçantes
Amygdalus nana Profondes, pivotantes
Arundinaria disticha Profondes
Arundinaria pygmaea Profondes
Carpinus betulus Profondes
Carpinus caucasica Profondes
Carya cordiformis Profondes, pivotantes 42
Carya glabra Profondes
Carya illinoensis Profondes, pivotantes
Carya ovata Profondes, pivotantes
Caryopteris clandonensis Profondes
Caryopteris incana Profondes
Castanea sativa Profondes
Catalpa speciosa Profondes
Cistus laurifolius Profondes
Davidia involucrata Profondes
Diospyros virginiana Profondes
Frangula alnus Profondes
Hamamelis intermedia Profondes
Hibiscus syriacus Profondes
Ilex cornuta Profondes
Juniperus communis Profondes
Laburnum alpinum Profondes
Lavandula spica Profondes
Maclura pomifera Profondes
Osmanthus heterophyllus Profondes
Pinus strobus Profondes
Rosa mundi Profondes
Viburnum carlcephalum Profondes
Albizia julibrissin Profondes
Elaeagnus angustifolia Profondes
Eléagnus angustifolia Profondes

5 Mesures d’accompagnement

5 1 Arrosage

Le besoin en eau des végétaux ne se quantifie pas aisément. Au début la durée


entre deux séances d’arrosage doit être plus courte pendant les six premiers
mois.
A cet effet, il faut :
 Au cours des six (6) premiers mois ; au moins trois (3) arrosages par
semaine ;
 7ème au 15ème mois ; au moins deux (2) arrosages par semaine ;
 16ème au 24ème mois ; au moins un (1) arrosage par semaine.
Toutefois, au cas où la disponibilité d’eau constituait une entrave réelle à la
fréquence retenue, il est possible d’avoir recours à un paillis recouvrant la
surface de la fosse de plantation sur une épaisseur de 5 cm au moins. Ce paillis
diminue l’évaporation de l’eau et empêche la terre de durcir.

5 2 Binage 43
Dans le souci de réduire l’évaporation de l’eau, il est conseillé d’effectuer
régulièrement des binages aux pieds des plantes.

5 3 Surveillance

Une surveillance régulière et efficace s’impose à la fin des travaux de mise en


terre des plants et doit s’étendre sur une période d’au moins deux (2) ans. Cette
surveillance consiste en des visites régulières afin de :
- Prévenir, détecter et traiter les maladies et les attaques d’insectes ;
- S’assurer du bon développement des plantes et de l’état des dispositifs de
protection notamment les grilles ou les paniers ;

Ces mesures d’accompagnement doivent être confiées à une compétence afin de


s’assurer de la qualité de sa prestation

La prise en compte des contraintes végétatives des plantes en ville surtout en


bordure des voies oblige à les équiper de tuteurs et de deux colliers avec une
grille ou un panier de protection.

1m Panier de protection
en bois

5 4 Suivi

Il comporte les activités suivantes :

- Observation pour la vérification de l’effectivité de l’entretien ainsi que pour


la détection des maladies et attaques d’insectes ;
- Achat de produits de traitement et leur utilisation ;
- Remplacement de paniers de protection endommagés ou enlevés ;
- Remplacement des plants morts.

44
6 Le terre plein central (TPC) d’un boulevard

1er Cas : Aménagement en béton de dallage

Le béton peut :

- Occuper toute la surface du terre plein central ;


- Être entrecoupé de plants (arbustes, fleurs ou gazon) à distances
respectées. Il faut prendre soin de les tailler régulièrement.

2ème Cas : Aménagement en Espace Vert

Les végétaux choisis sont : plantes ornementales, arbustes, gazons, fleurs. Il


faut maintenir leur taille à une hauteur inférieure ou égale à un (1) mètre.
Il faut prévoir dans ce 2ème cas des endroits autorisés des passages aménagés en
béton de dallage.

7 Le rond point des avenues

Avant d’aménager un rond point, il faut connaître : son diamètre et sa surface.


Le rond point peut être aménagé en pavé, en gazon ou en végétaux.

8 Quelques recommandations en matière de plantation

8 1 Coexistence des plantations et des réseaux

D’une manière générale, il y a une certaine incompatibilité entre plantations et


réseaux à cause des risques de dégradation des réseaux par les racines ou
inversement des racines lors d’interventions ultérieures sur les réseaux. Il
n’existe pas de réglementation officielle concernant les inters distances entre
réseaux enterrés et plantations ; il s’agit plutôt de pratiques locales fondées sur
l’expérience du terrain. On peut cependant s’appuyer sur quelques principes
généraux :

- Les arbres ont des développements et des types d’enracinement variés qui,
lors du choix des espèces, devront être pris en compte. Par exemple : la
plantation de neem, de flamboyant est à proscrire du fait de son
enracinement puissant et traçant. Il y a donc intérêt, pour des plantations
d’arbres situés à proximité de réseaux enterrés à choisir des espèces à
développement racinaire pivotant ou non traçant.
- Par ailleurs, les arbres « urbains » doivent avant tout être robustes, avoir
une charpente naturellement bien équilibrée, un bois non cassant et être
en rapport avec la dimension de l’espace dans lequel ils sont plantés.

45
- La distance minimale entre l’axe de la plantation d’alignement et le réseau
le plus proche varie avec l’espèce choisie et ne doit pas être inférieure à
1m et même 1,50m pour les espèces à grand développement.
- La plantation d’arbres doit être faite à distance suffisante du bord de la
chaussée afin que le trou nécessaire de la plantation ne dégrade pas les
couches inférieures de la structure (voir distance de plantation dans le
titre antérieur).
- La distance entre le bord de la tranchée et le bord du tronc doit être
modulée de telle façon qu’elle assure :
La pérennité de l’arbre ou arbuste
La conservation de la canalisation.
- Pour différentes raisons (réduction d’emprise), on peut parfois planter au-
dessus de certains réseaux. Par exemple : plantation de haie arbustive (le
long d’une voirie) au-dessus d’une conduite des câbles de
télécommunication.

8 2 Gestion des lignes de transport d'électricité


Les opérations visant les lignes de transport d'électricité constituent une
pratique d'entretien importante dans toutes les municipalités qui peut influer
énormément sur leurs forêts urbaines. Les arbres sont des conducteurs
d'électricité et les arbres plantés sous des lignes de transport d'électricité ou à
proximité de celles-ci doivent être élagués régulièrement ou enlevés pour assurer
la sécurité du public et maintenir l'approvisionnement en électricité. Lorsque les
branches d'un arbre touchent à des câbles électriques, elles peuvent causer un
incendie, une panne d'électricité ou un problème de sécurité. Certaines
compétences traitent cette question en adoptant des plans à long terme qui
comprennent diverses pratiques dont des plantations adaptées à des terrains
particuliers (comme le choix d'espèces qui ne pousseront pas trop haut, l'élagage
ou l'enlèvement d'arbres pour dégager les espaces dangereux et prévenir des
conditions non sécuritaires).

8 3 Les arbres et les arbustes

Les arbres présentent certaines caractéristiques qui permettent de les classer.


On a au total trois (3) critères.

- La dimension ;
- La densité ;
- La forme.

8 4 1 La dimension des arbres

La dimension de l’arbre est l’étagement de sa végétation.

46
- Arbre de première grandeur avec des hauteurs supérieures ou égales à 20 m.
Exemples: Chêne pédonculé, Tilleul, Tulipier de Virginie, Platane, Marronnier,
Frêne commun, Micocoulier de Virginie, Magnolia grandiflora.

- Arbre de seconde grandeur avec des hauteurs de 10 à 20 m. Exemples: Erable


sycomore, Erable plane, Marronnier à fleurs rouges, Aulne, Micocoulier de
Provence, Sophora du Japon.

- Arbre de troisième grandeur avec des hauteurs inférieures à 10 m. Exemple:


Erable negundo, Bouleau, Paulownia, Mûrier blanc, Cormier, Alisier
torminal...

Figure montrant la dimension des arbres (voir aussi page suivante)

8 4 2 La densité des frondaisons

C’est le second critère qui permet de distinguer les différents types d’arbres et
les effets qu’ils produisent.

Les urbains ont :

- Des écrans opaques : Ils sont totalement opaques. Lorsqu’ils sont


élagués, leur végétation a tendance à se densifier.

- Des écrans semi-transparents : ce sont des arbres à feuilles caduques.


Leurs frondaisons paraissent compactes à un observateur lointain mais
on tendance à s’éclaircir lorsque l’observateur s’en approche.

- Des écrans transparents : Ce sont certaines espèces de pins.

8 4 3 La forme des arbres

C’est le troisième critère qui permet d’opérer une distinction entre les différentes
espèces qui animent les espaces urbains. 47
On distingue : le port érigé, le port pleureur, le port étalé, le port ovoïde, le port
pyramidal, le port en boule, le port rampant, le port buissonnant, etc..

Voir des exemples à la page suivante.

Entretien des espaces verts

L’entretien désigne l’ensemble des soins apportés à un ouvrage ou à un bien


pour conserver ou améliorer son état initial. C’est l’un des paramètres
fondamentaux qui conditionnent la durée de vie d’un ouvrage et c’est pour cette
raison qu’on dit que la première condition de créer un ouvrage est d’avoir pris la
décision de l’entretenir. Sinon rapidement il se dégrade.

Un jardin d’agrément (espace vert) est un espace aménagé dans le seul but de se
faire plaisir. Cet espace de verdure procure du calme et de la fraîcheur.

Tous les végétaux plantés dans les espaces verts sont vivants vulnérables, plus
ou moins fragiles et ont besoin pour grandir des soins intensifs.

La garantie de la pérennité de l’espace vert réalisé souvent à grands frais passe,


de manière obligatoire, par l’entretien.

Plusieurs principes accompagnent cet entretien :

 Il n’existe pas d’espace vert qui puisse se passer d’entretien ;

 L’entretien d’un espace vert quelle que soit la manière dont il est réalisé,
représente un coût plus ou moins élevé ;

 La préservation de la qualité de l’environnement doit être une


préoccupation constante dans les opérations d’entretien des espaces
verts ; car ceux-ci représentent dans les villes les espaces naturels.
Pourtant trop souvent les modes de fertilisation et des traitements
phytosanitaires abusifs entrainent des pollutions incompatibles avec leur
objet. En conséquence, doivent être adoptés des techniques et des produits
qui participent à la qualité écologique de ces espaces afin qu’ils soient des
lieux de référence en matière de l’environnement.

L’entretien s’applique à tout l’espace vert et à chaque ensemble ou essence le


constituant. Certaines phases sont différentes souvent que l’on a à faire à une
pelouse ou à un arbre ou à une fleur.

Les principales phases de l’entretien d’une plantation sont les suivantes :


48
- Le binage
- La tonte et le terreautage d’une pelouse ou prairie
- La taille des arbustes et l’élagage des arbres
- L’arrosage des plantes
- Le désherbage
- L’entretien des parties non végétales

1 Le binage

Cette pratique permet de travailler le sol au pied de la plante, s’applique aux


arbres, aux arbustes, aux fleurs etc..
Il est coutume de dire qu’un binage remplace deux arrosages. Cette opération
doit être réalisée avec des instruments adéquats en prenant toutes précautions
pour ne pas abimer les plants.

2 La tonte et le terreautage d’une pelouse

2 1 La tonte d’une pelouse

C’est l’opération marquante de l’entretien du gazon, qui en révèle toute la


beauté. La tonte permet de supprimer une grande partie des mauvaises herbes
et si elle pratiquée régulièrement, elle force les touffes à s’épaissir.

L’espace engazonné est régulièrement tondu de façon à ce que la hauteur


maximale du gazon ne dépasse pas 10cm. L’aspect de l’espace engazonné après
la coupe doit être régulière et ne laisser apparaître aucune traînée ou
irrégularité.

Les tontes sont effectuées avec des lames en parfait état, affûtées aussi souvent
que possible.
Les espaces gazonnés jouent un rôle important dans la conception des jardins.
Ils créent des espaces libres et invitent à jouer ou à flâner (se promener sans
but). Le tapis verdoyant met en valeur les plates-bandes en fleurs et les arbustes
solitaires et, associé à des revêtements en pierre ou à d’autres éléments, forme
des compositions harmonieuses.

Le gazon, symbole de la nature domptée par la main de l'homme, exige


cependant des soins réguliers. De nombreux facteurs de stress - trop forte
humidité, sécheresse, utilisation excessive et erreurs dans les soins - le font
souffrir. Les problèmes apparaissent dès la fin de la sécheresse: taches brunes,
endroits pelés (dépourvu de végétation, sec), pousse clairsemée. Pour être beau,
un gazon a absolument besoin de soins.

Les mauvaises herbes et la mousse (plante rase des lieux humides, vivant en
touffes serrées) prolifèrent lorsque le gazon reçoit trop peu d’engrais, qu’il est
49
tondu trop court, que le sol est compacté ou que le mélange de graines ne
convient pas au lieu ou à l’utilisation de la pelouse.

N’utiliser que des tondeuses aux lames parfaitement affûtées. Les pointes des
feuilles coupées jaunissent et sont plus sensibles aux maladies. Un gazon qui
est peu foulé (presser avec les pieds, les mains ou un outil) mais tondu souvent a
l’air d’être fortement sollicité. La tonte fréquente est une source de stress pour
les brins car la surface permettant l’assimilation est fortement réduite. Les brins
coupés ne peuvent être laissés que sur les sols qui présentent une bonne activité
biologique générale. Le feutrage (amortissement le bruit des pas) résulte de la
non assimilation du produit de la tonte par les organismes qui vivent dans le sol.
C’est en particulier le cas lorsque l’activité microbiologique est faible et lorsque le
taux d’humus est insuffisant, par conséquent sur des terrains sableux ou
argileux.

Faut-il ramasser l’herbe coupée ?

Le ramassage permet la pénétration de l’eau et des éléments nutritifs dans le


sol. Il ralentit le jaunissement. A l’inverse, l’herbe non ramassée, loin de se
transformer en compost, fermente et devient propice au développement des
maladies.

Quel est le bon moment pour tondre une pelouse ?

La tonte est faite lorsque le gazon est sec. Évitez la rosée du matin et les
périodes pluvieuses afin que la tondeuse ne risque pas de bourrer (remplir) et de
hacher les brins d’herbes plutôt que les couper net.
Réglez la hauteur de la tondeuse de manière à ce qu’elle coupe au maximum le
tiers de la hauteur du brin d’herbe ce qui évitera d’affaiblir la touffe de gazon.

Que faire pour éviter que la pelouse ne jaunisse pas ?

Un jaunissement signale souvent un mauvais entretien (manque d’eau ou


d’engrais, coupe trop rase, piétinement intensif, etc.). Une lame de tondeuse mal
affûtée coupe irrégulièrement la feuille qui jaunit à l’extrémité. Le non
ramassage des déchets de tonte entraine un étouffement du gazon qui jaunit et
favorise aussi l’apparition de maladies.

Durant les périodes de chaleur et de sécheresse, il faut arroser la pelouse deux


fois par semaine, de préférence le soir.
Ne tondez pas trop cout et n’apportez pas d’engrais sur une pelouse sèche.

L’urine animale en particulier celle des chiennes brûle vivement le gazon et peut
être responsable de taches jaunes. Si vous surprenez l’animal en flagrant délit,
versez aussitôt une grande quantité d’eau à cet endroit.
50
2 2 Le terreautage d’une pelouse

Le terreautage consiste à étaler une fine couche de terreau ou de compost bien


décomposé sur la pelouse afin de lui apporter des matières organiques.
Au fil du temps, le sol de votre pelouse s’appauvrit et le terreautage appliqué
tous les 2 ou 3 ans revigorera votre gazon qui deviendra vert.

Comment et quand terreauter ?

A la fin de la saison sèche, étalez votre terreau sur l’ensemble de la pelouse sur
une épaisseur de 0,5 à 1cm à l’aide d’un râteau pour bien le faire pénétrer à la
base du gazon. L’effet sera visible dès la reprise de la pousse avec une pelouse
plus verte, plus vigoureuse et en bonne santé
En conclusion, une pelouse coupée à moins de 5cm pompe beaucoup moins
d’eau qu’une pelouse haute. Alors n’hésitez pas à la tondre en période de
sécheresse. Elle résistera mieux aux conditions climatiques.

3 La taille arbustes et l’élagage des arbres

3 1 La taille des arbustes

La taille des arbustes a pour objet de faciliter la ramification et d’équilibrer les


croissances entre les arbustes vigoureux susceptibles d’étouffer les plus faibles.
La taille des arbustes permet d’avoir la forme voulue.

Il existe deux types de taille : la taille de formation et la taille d’entretien.

La taille de formation s’applique sur les jeunes plantes pour leur donner une
silhouette voulue ou souhaitée. Cette taille répond aux objectifs de formes qui
peuvent être : une forme libre fléchée pour les arbres longeant les voiries, ou une
forme architecturée voulue pour répondre à certaines contraintes ou des choix
esthétiques.

La taille d'entretien est une opération qui consiste à garder la plante dans la
forme régulière qui a été choisie pour elle ou issue de la taille de formation.

Les haies

Les haies correspondent à des écrans de verdure destinées à protéger, limité ou


séparer.

- Les haies taillées : Elles sont formées de plantes de la même espèce. Elles
peuvent atteindre 2 m de hauteur. Elles sont plantées de façon resserrée
(entre 0,5 à 0,80 m selon l’espèce).
Les plantes conseillées sont les suivantes : Laurier, Bougainvillier,
Muraya, Allamenda, Thévetia…
51
- Les haies libres : La technique est la même que pour les haies taillées
(plantées entre 0,50 et 0,80 m), mais la plantation est laissée libre de se
développer naturellement.
Plantes à utiliser : Bambou, Laurier rose, Cyprès, Peuplier, Aubépine,
Lavande, Saule…

- Les haies vives : Elles sont encore appelées haies champêtres. Elles sont
constituées d’association d’arbres et arbustes. Dans une haie vive, les
plantes ne sont pas taillées et ceci entraine à terme, la constitution d’un
bocage (bosquet, bois). On peut utiliser : le Noisetier, l’Aubépine, le Lilas,
les Rosiers arbustes, le Troène, le Houx……

- Les massifs composés : Il s’agit de réaliser une plantation dense de


diverses espèces formant un écran. On utilise dans ce cas des plantes à
feuillage coloré pour avoir des contrastes (différence, distinction). Il est
intéressant de marier les plantes dont les périodes de floraison s’étalent
sur l’année.

 La taille des haies

Il existe de nombreuses façons de tailler une haie selon l'effet souhaité et les
plantes qui la composent. Les haies de petites tailles serviront à délimiter des
zones bien précises du jardin, alors que les grandes haies plus rectilignes seront
utilisées comme clôtures autour d'un terrain. Qu'importe le style, une haie
demande un entretien régulier, voyons comment procéder.

Pour avoir une belle allure, les haies doivent être taillées régulièrement.

 La taille de formation d’une haie

La taille de formation est effectuée une à deux fois pendant les deux années qui
suivent la plantation et vise à provoquer la formation de branches latérales pour
rendre la haie plus dense et plus compacte. Effectuez-la à l’aide d’une cisaille à
haie en coupant l’extrémité des rameaux.

 La taille d’entretien d’une haie

La taille d’entretien est entreprise après deux ou trois années d’existence et


lorsque les végétaux ont atteint la hauteur souhaitée. Cette taille s’effectue au
moins deux fois par an. Utilisez une cisaille et commencez par tailler les côtés en
commençant par le bas, puis terminer par le plateau (le sommet de la haie).

 Les bons gestes pour tailler les haies

Bien tailler une haie demande un peu de savoir-faire. Quelques règles simples à
respecter vous permettront d'arriver à un bon résultat, en toute sécurité. 52
Objectif : une haie bien dense

La taille des haies poursuit 2 objectifs :

 contenir les arbustes à une taille donnée,


 faire en sorte que la végétation reste bien dense, remplissant par là-même
ses fonctions masquantes (isoler à la vue, atténuer le bruit de la rue,
empêcher l'intrusion).

S'il s'agit d'une petite haie, une cisaille peut faire l'affaire. Mais le taille-
haie s'avère nécessaire dès que vous gagnez en longueur ou en hauteur. Nous
verrons ici comment bien l'utiliser.

Bonne position pour tailler une haie

 Principes généraux pour tailler les haies

Quand tailler ?

Une haie se taille généralement deux fois par an, parfois trois pour les espèces
les plus vigoureuses. On opère pendant les saisons des pluies ou à la fin des
saisons sèches.

Comment tailler ?

Retenez déjà qu'on taille toute la longueur au même moment.


Couper « à l’œil » de façon bien rectiligne s'avère mission impossible. Des
cordeaux attachés à des piquets plantés aux extrémités de la haie vous serviront
de guide.

On commence toujours la taille par le sommet, puis les côtés de la haie.


On taille toujours de bas en haut, pour éviter que les déchets qui tombent ne
soient arrêtés par les branches basses… Avec un taille-haie électrique,
53
thermique ou à batterie vous effectuerez donc des mouvements de bas en haut,
en gardant l'appareil près du corps (tenir à bout de bras vous épuiserait vite!).

Et le sommet ?

Le sommet de la haie est généralement plat. On peut cependant lui donner une
forme arrondie, voire en pointe, soit par goût.

Tailler une haie à hauteur d'homme : Coupe à la verticale

Pour tailler les flancs de la haie, décrivez avec le taille-haies des arcs de cercle
de bas en haut, puis de haut en bas, en utilisant les 2 côtés de la barre de
coupe.

Coupe verticale d'une haie moyenne

Coupe à l'horizontale

Présentez la barre de coupe sous un angle de 0° à 10° par rapport à


l'horizontale, dans le sens d'avancement. Maniez le taille-haie comme une
faucille, en décrivant un arc de cercle en direction du bord de la haie, afin que
les branches coupées tombent sur le sol.

54
Coupe horizontale à hauteur d'homme

Travailler en sécurité avec un taille-haie

S'il n'est pas employé correctement, un taille-haie peut s'avérer dangereux. Lisez
attentivement le mode d'emploi livré avec l'appareil. Portez une tenue adaptée,
qui ne risque notamment pas de s'accrocher aux branches. Protégez vos pieds
avec des chaussures solides. Mettez des lunettes, des gants épais et... un casque
antibruit ! Quand vous travaillez, assurez-vous que personne n'entre dans la
zone de taille ou ne passe de l'autre côté de la haie.

Tailler une haie de grande hauteur : Les taille-haies sur perche

Ils sont indispensables pour la taille des haies très hautes ou particulièrement
épaisses. Ils sont dotés d'une longue manche, de poignées et d'une barre de
coupe qui facilite le travail. Ces appareils pratiques, confortables et puissants
permettent d'obtenir un résultat de qualité en toute sécurité.
Avec un taille-haie sur perche, pas besoin d'escabeau (échelle). Vous évitez ainsi
tout risque de chute ou de déséquilibre.

Taille d'une haie de grande hauteur

Couper le dessus des haies hautes

La barre de coupe orientable réglée à 90° permet de tailler le dessus des haies
hautes.

55
Taille-haies sur perche pour atteindre le sommet

Couper le dessus des haies à distance, ou les haies très larges

Une bordure ou un massif planté devant peuvent parfois faire obstacle pour
atteindre la haie. En réglant à 0° la barre de coupe d'un taille-haies sur perche,
vous pourrez atteindre le dessus des arbustes sans difficulté.

Tailler le dessus d'une haie à distance

3 2 L’élagage des arbres

L’élagage est une opération de taille de branches ne pouvant pas être réalisée à
l’aide de sécateurs. L’élagage perturbe et modifie la vie de l’arbre. C’est un « mal
nécessaire » pour les arbres implantés dans les espaces réduits ne leur
permettant pas de se développer naturellement.
Un élagage sévère est susceptible de remettre en cause la survie d’un arbre en
raison des risques de pourritures.
Voici quelques opérations habituelles :

o L’écimage : consiste à supprimer la tête


56
o Le démontage : consiste à ne laisser que le tronc
o Le rapprochement : consiste à diminuer très fortement le volume de
l’arbre.
o Taille de réduction : réduction d’une partie ou de la totalité du houppier de
l’arbre.
o Taille sanitaire : suppression de branches mortes de l’arbre.
o Taille architecturée (taille en nuage, taille en marquise, taille en rideau) :
Tailler un arbre dans un modèle défini.
o Taille douce : coupe des branches qui sont condamnées à court terme,
afin que l’arbre ne fournisse plus d’énergie pour les nourrir.
o Taille d’éclaircie : c’est une sélection des branches en fonction du stade de
développement de l’arbre. La taille d’éclaircie peut se faire en toute saison,
en veillant à la grosseur des branches à couper.

L’arboriculteur devrait avoir pour seul souci d’éliminer le bois mort avant qu’il ne
soit dangereux, de réduire certaines branches par rapport à des contraintes de
lieu (proximité des bâtiments, éclairage, signalisation, etc..) ou d’entretenir
régulièrement les formes architecturées tonnelles, rideaux, etc..). Dans tous les
cas, les tailles (élagages) doivent répondre aux principes suivants :

- Être justifiées et raisonnées ;


- Ne concerner que des branches de petite section ;
- Respecter les règles de l’art au niveau des angles de coupe de l’utilisation
d’outils adaptés, affûtés et désinfectés et des proportions de feuillage
éliminé lors d’une intervention ;
- Respecter les périodes favorables à la taille (l’élagage) : en règle général, on
privilégie la taille des arbres à feuilles caduques en saison de pluie et celle
des arbres à feuillage persistant en saison sèche ;
- Lorsque la coupe de grosses branches ne peut être évitée, une protection
des plaies à l’aide d’un badigeon fongicide est recommandée, à condition
qu’il soit passé aussitôt après la coupe tout en respectant l’angle de
coupe. (voir figure de bonne coupe)

4 L’arrosage

L’arrosage s’applique à toutes les plantes composant l’espace vert y compris et


surtout les prairies et les pelouses. Les arrosages doivent être effectués autant
de fois que de besoins. Ils peuvent, en tout ou partie, manuellement ou
automatiquement.

Conseil pour un arrosage efficace

L’arrosage est nécessaire dans la vie d’une plante ; mais l’eau est une ressource
chère et rare ; il convient donc qu’il soit économique et efficace. Voici quelques
conseils :
57
 Préférez un arrosage le soir, le plus tardivement possible, de façon à ce
que le sol soit refroidi pour éviter une évaporation immédiate ;
 Pour les jeunes plantations, il convient d’être plus vigilant et d’arroser
plus régulièrement afin que les plantes soient bien installées ;
 En pot, les plantes demandent un arrosage presque quotidien pendant les
périodes de forte chaleur. Arrosez doucement pour que le substrat
s’imprègne bien de l’eau ;
 Lorsque le sol est lourd, il est préférable d’arroser abondamment et moins
souvent car il conserve plus longtemps l’humidité ;
 Dans un sol léger, l’on doit arroser plus souvent, car l’eau ne reste pas.
 Laissez souffrir un peu les plantes entre deux arrosages pour que le
système racinaire se développe en profondeur ;
 Un arrosage superficiel privilégie un développement des racines en
surface et les rend donc plus sensibles à la sécheresse ;
 Ne mouillez pas trop le feuillage des plantes sensibles aux maladies
cryptogamiques (provenant des champignons) comme les rosiers ;
 Binez aux pieds des plantes lorsque le sol est compact. L’eau pénétrera
plus en profondeur dans le sol. « un binage vaut deux arrosages » ;
 Éliminez les mauvaises herbes qui font concurrence aux plantes ;
 Pour éviter l’évaporation de l’eau, paillez le sol avec des déchets de tonte
et autres. Le paillage formera une protection contre les rayons du soleil
qui chauffent le sol et permettra de conserver une certaine humidité.

Le paillage est également très efficace pour les pots et bacs en plein soleil.

5 Le désherbage

Dans un jardin d’agrément, les mauvaises herbes nuisent à la l’esthétique mais


aussi concurrencent aux plantes pour la lumière, l’eau et les matières
organiques. Elles se développent très rapidement jusqu’à devenir envahissantes
si rien n’est fait.

Quelques conseils pour un désherbage efficace :

 Désherbez au fur et à mesure de l’apparition des adventices, car ce sont


souvent de plantes qui se développent très rapidement ;
 Désherbez manuellement plutôt que d’utiliser des produits chimiques ;
vous éviterez une pollution du sol. Il faut savoir que le désherbage
chimique demande une bonne connaissance des plantes que l’on souhaite
éliminer. Une mauvaise utilisation peut être fatale aux plantes ;
 Ne laissez pas des fragments de racines de mauvaises herbes sur le sol.
Un petit morceau de racine de chiendent peut redonner naissance à une
nouvelle plante ;
 Ne mettez pas les racines des mauvaises herbes comme chiendent
arrachée au compost ; elles sont coriaces et risquent de redémarrer
lorsque vous incorporez l’humus (matière organique) au sol. 58
Le désherbage d’une pelouse

S’il s’agit d’une mauvaise herbe installée dans votre pelouse, un couteau
désherbeur est nécessaire pour enlever correctement la plante et son système
racinaire.
Un arrosage d’avance facilitera l’arrachage des mauvaises herbes.

Le désherbage chimique

Vous trouverez dans le commerce des produits chimiques, mais sachez que leur
utilisation a d’effet sur vous et votre jardin.
Pour mieux minimiser l’impact sur la flore, la faune de votre jardin et
l’environnement de manière générale, voici quelques conseils d’utilisation :

 Assurez-vous que le désherbant porte une mention autorisant son


utilisation pour le jardin ;
 Préférez les produits défoliants aux anti-germinatifs que l’on répand sur le
sol ;
 Préférez les produits les moins rémanents (persistance, permanence,
persistance partielle d’un phénomène après disparition de sa cause) dans le
sol ;
 Respectez les modes d’emploi et les dosages des produits ;
 Respectez aussi les fréquences d’utilisations indiquées sur le mode
d’emploi ;
 N’utilisez pas de désherbants chimiques à proximité d’une zone humide,
d’autant plus si votre sol est imperméable ;
 Protégez-vous avec des gants et de masque lors de la préparation et lors de
l’application des produits chimiques ;
 Ne jetez pas les restes de produits dans votre jardin ou dans vos
sanitaires.

59
QUELQUES FONCTIONS DES ESPACES VERTS URBAINS

Introduction

La présence de l’espace vert dans une ville assure plusieurs fonctions entre
autres :

1 Diminution de la température

Les espaces verts intra urbains des jardins publics permettent une diminution
de la température. Le phénomène est mesurable même pour les espaces exigus.
En effet, il est facile de s’en rendre compte par la sensation de fraîcheur souvent
étonnante lorsqu’on pénètre, par une journée torride de chaleur, sous les
frondaisons d’un parc urbain : il y fait bien plus frais qu’à l’ombre des
bâtiments.

2 Effet de dépoussiérage

Les végétaux seraient aptes à fixer et à retenir les éléments fins des poussières.
Ces poussières rencontrent l’écran des frondaisons (feuilles) et sont ralenties
dans leur course.

3 Fonctions antiseptiques

Cette fonction est possible d’une part, par une action indirecte : l’effet
dépoussiérant des arbres provoquant une rétention au niveau des feuilles des
micro-organismes mêlés aux poussières. Il s’y ajoute d’autre part, une action
microbicide direct de certains arbres et plantes, action due à la fréquence de
sécrétion de substances à propriétés antibiotiques par les feuilles.

4 Fonction antipollution 60
La végétation urbaine joue des rôles multiples, qui sont loin de se limiter à sa
fonction esthétique. Elle a un effet "antipollution", notamment en stabilisant la
quantité de dioxyde de carbone (CO2) de l'air et en diminuant les bruits de la
ville. En saison sèche, les arbres apportent ombrage et fraîcheur et servent
d'écran contre les vents et les poussières. De nombreuses espèces d'animaux y
trouvent abri, logis et une voie de pénétration dans la ville qui favorise la
biodiversité.

5 Les arbres brisent l’énergie du vent

Le vent peut détruire les habitations et emporter les toits lorsqu’il est violent. Les
arbres sont à même de résister au vent et le calmer. Ainsi, ils protègent les
habitations contre le risque de démolition.

6 Les arbres brisent l’énergie de la pluie

Les gouttes de pluie qui tombent de très haut sur le sol nu, à grande vitesse,
sont la principale cause de l’érosion dans nos villes; car ces gouttes cognent
violemment le sol lorsqu’il n’est pas protégé. Quand les arbres étalent leur
feuillage, ils sont comme des parapluies. Ils adoucissent la chute des gouttes de
pluie qui perdent leur énergie avant de rouler sur le sol.

7 Les arbres brisent l’énergie des rayons solaires

En créant l’ombrage, les arbres empêchent que le sol ne se réchauffe fortement.


Lorsqu’il y a des arbres sur le sol, celui-ci est ombragé au moins une partie de la
journée.

8 Les arbres fournissent de nombreux produits à la consommation

Les arbres ont une diversité d’utilisations :

Les fruits sont consommés


Les branches et les feuilles servent pour la confection de panier
Les bois sont utilisés comme bois de chauffe.
Etc.….

QUELQUES ROLES DE L’ARBRE EN VILLE

La vie urbaine présente bien des attraits et des avantages pour la personne qui
y réside, mais elle peut également entraîner de graves conséquences qui
menacent notre environnement et notre bien-être, tant physique que mental.

61
Il est essentiel de bien comprendre les différentes fonctions que peuvent remplir
les arbres et les espaces boisés dans un paysage urbain car, sous bien des
aspects, ils permettent de réduire les effets dommageables sur notre
environnement (pollution) et notre santé. De plus, non seulement les arbres en
milieu urbain remplissent des fonctions écologiques et thérapeutiques, mais ils
peuvent aussi contribuer à notre confort et notre sécurité et jouer un rôle social,
esthétique et même économique.

Que la prise de conscience de tous leurs bienfaits vous incite à promouvoir et


favoriser leur présence en ville! Mais n'oubliez-pas qu'un arbre a des exigences
qui lui sont propres (ombrage, type de sol par exemple) et qu'il occupe un certain
espace à l'âge adulte. Il est donc essentiel de considérer ces aspects lorsqu'on
décide de planter un arbre en milieu urbain.

1 La protection de notre environnement et de la biodiversité qui nous


entourent

L'un des plus importants bienfaits que procurent les arbres à notre
environnement est certainement la fonction de purificateur d'air: en produisant
l'oxygène que tout être vivant respire, en réduisant les gaz polluants ou encore
en captant en partie les fines particules en suspension dans l'air.

Les arbres en ville jouent également le rôle de climatiseur: en diminuant la


température ambiante souvent étouffante des villes et en améliorant sa
ventilation.

Les arbres améliorent et protègent aussi la structure des sols limitant, entre
autres, leur appauvrissement et les risques d'érosion. Ils préservent la qualité de
l'eau et régulent l'eau qui y séjourne, réduisant ainsi les risques d'inondation et
de débordement des égouts pluviaux.

Enfin, les boisés urbains assurent une fonction essentielle pour le maintien de la
biodiversité dans nos villes, par la présence d'une flore et d'une faune qui
n'existeraient plus sans eux.

Les espaces boisés purifient l'air. C’est certainement l'un des plus importants bienfaits apportés par les
arbres:

Ils produisent l'oxygène nécessaire à tout être vivant qui respire grâce aux
mécanismes de la photosynthèse.

Ils réduisent la présence des gaz polluants dans l'air qui constituent le
smog si caractéristique des grandes villes. Le smog correspond en effet à un
mélange de polluants atmosphériques produits, entre autres, lors du brûlage des
combustibles fossiles (pétrole, charbon) par les véhicules que nous
62
conduisons, par certaines usines, etc. Dans le cas du CO 2, il est absorbé par
les végétaux et transformé en biomasse végétale (bois, feuillage, racines).

D'autres polluants sont également absorbés, transformés en éléments moins


nocifs puis stockés par les arbres. Enfin, il existe aussi des polluants qui sont
absorbés et accumulés sans transformation (fluor, plomb, par exemple). Ils sont
parfois si toxiques qu'ils compromettent la vie des arbres (cas du fluor). En
absorbant une partie importante de tous ces gaz polluants, les arbres
contribuent donc à contrer l'intensification de l'effet de serre à l'échelle de la
planète.

Ainsi, par exemple, il faut annuellement environ 130 arbres de 30 ans


pour fixer les 4500 kg de CO2 que produit une automobile en parcourant
20000 km.

Ils filtrent les petites poussières fines en suspension dans l'air. Une partie des
poussières présentes dans l'air est en effet captée par les feuilles des végétaux et y
adhère. Certaines espèces d'arbres possèdent des feuilles duveteuses (souples,
molles, douces) qui retiennent alors une plus grande quantité de poussière,
comme le chêne à gros fruits, le noyer cendré, l'ostryer de Virginie et le sumac
vinaigrier. Une étude a estimé qu'un arbre urbain mature peut intercepter jusqu'à
20 kg de particules par année.
PUITS DE CARBONE
Les espaces boisés sont considérés comme des puits de carbone, c’est-à-dire
qu’ils absorbent une partie de co2 atmosphérique, qui alors transformé en
biomasse végétale nouvellement produite chaque année. Ce processus de
séquestration du carbone est d’autant plus efficace que les arbres sont jeunes. Il
se produit généralement pendant les 60 à 100 premières années de vie des
arbres. En minimisant les pertes de bois urbains, par exemple, lors de la
construction de parcs technologiques, industriels ou encore de nouveaux
quartiers résidentiels et en boisant des superficies libres, on augmente la
présence de puits de carbone. Un arbre peut fixer jusqu’à 2,25 Kg de carbone
par an.
PPUY
Les espaces boisés agissent comme climatiseur naturel en diminuant la température ambiante
des villes et en favorisent une meilleure ventilation:

Les arbres rafraîchissent l'air ambiant en modifiant le degré d'humidité locale


grâce à la production de la vapeur d'eau dans l'atmosphère par évapotranspiration.
De plus, le feuillage absorbe et réfléchit une partie des radiations solaires qui
seraient autrement transformées en partie en énergie thermique (chaleur) si elles
arrivaient jusqu'au sol, sur une surface d'asphalte.

Les boisés urbains favorisent une meilleure ventilation de la ville. Les


différences de température entre des espaces boisés et des zones bâties sans arbres
63
au sein d'une ville favorisent en effet la circulation de l'air frais (étant plus lourd,
l'air frais des boisés pousse l'air réchauffé par les surfaces bâties).

Les arbres réduisent le nombre de jours de smog où la


température de l'air dépasse 18°C en diminuant la tempéra
ture ambiante de la ville. Il faut savoir que lorsque la température
ambiante dépasse 18°C, le problème de pollution augmente. Avec
l'addition de la lumière du soleil, les polluants atmosphériques
commencent à se combiner pour produire des composés secondaires de plus en
plus nocifs, comme de l'ozone troposphérique.

LES ARBRES AMÉLIORENT ET PROTÈGENT LA STRUCTURE DU SOL ET LA QUALITÉ DE L'EAU


DANS LE SOL:

Ils améliorent la qualité du sol en participant, entre autres, à un


enrichissement de la matière organique du sol grâce à la litière de feuilles,
aux fruits et aux fleurs fournis par les arbres. De plus, en absorbant une
partie des nutriments du sol, les arbres éviten t que ces der n iers soient
lessivés et empo r tés par les eaux de pluie; phénomène qui aurait pour
conséquence d'appauvrir le sol à long terme.

Ils stabilisent le sol grâce à l'enracinement profond des arbres, limitant ainsi
l'érosion (en particulier pour les berges des rivières, les pentes, les talus). En
effet, les racines des arbres et arbustes stabilisent le sol et maintiennent en
place les éléments le structurant. En l'absence de couvert végétal sur un
terrain pentu ou sur des berges de rivière par exemple, à l'occasion de fortes
pluies, des quantités importantes de terre sont emportées par l'eau. Même par
temps sec, un terrain dépourvu de végétation sera aff ecté par les vents et
subira les effets de l'érosion.

Ils régulent l'eau dans le sol, diminuant les risques d'inondation, de


débordement des égouts pluviaux et d'érosion. Une partie de l'eau de pluie est
interceptée par le feuillage, ce qui ralentit sa descente et favorise son infiltration
dans le sol. De plus, une portion importante de l'eau de pluie qui arrive au sol
est absorbée par les racines des arbres.

Enfin, la litière au sol provenant des arbres joue également un rôle dans la
régulation des eaux de pluie, puisqu'elle emprisonne une partie de l'eau et
diminue alors le ruissellement et l'érosion du sol.

Ils préservent la qualité de l'eau. La présence d'arbres réduit la pollution


des eaux de surface grâce à l'absorption de ces dernières par les racines,
limitant ainsi les écoulements sur des espaces pavés imprégnés de polluants
(comme le plomb, que l'on retrouve fréquemment). En l'absence d'arbres, ces
écoulements chargés d'éléments polluants seraient drainés vers les cours
64
d'eau ou encore captés par les égouts pluviaux, affectant alors la qualité des
cours d'eau ou augmentant les coûts de traitements des eaux des villes.

Les arbres agissent aussi comme agent de filtration de l'eau souterraine, en


retenant certains éléments polluants comme les fertilisants dans leur système
racinaire.

Les espaces boisés assurent le maintien de la biodiversité dans les villes

Par la présence d'une variété d'espèces végétales et animales et de milieux de


vie. Les arbres, en plus de représenter une richesse pour la biodiversité d'un
écosystème en tant que végétal, assurent également l'habitat (abri,
protection et nourriture) de plusieurs espèces d'oiseaux, insectes et petits
animaux (marmottes, campagnols, écureuils, etc.).

Les végétaux fournissent aussi une protection contre certains prédateurs.


Les mousses, lichens et plantes herbacées qui tapissent le sol des boisés
abritent et nourrissent quant à eux une multitude d'insectes et de petits
animaux qui sont nécessaires au bon fonctionnement de la chaîne
alimentaire et de l'écosystème. La disparition de certains boisés en ville
provoquée par l'étalement urbain peut affecter la diversité biologique des
écosystèmes présents en milieu urbain.

2 L’amélioration de notre santé physique et de notre bien-être


psychologique

Les boisés urbains contribuent à notre bonne santé physique en offrant des lieux
propices à la tenue d'activités physiques ou de plein air comme la marche, la
course à pied et le vélo.

Ils favorisent aussi l'équilibre psychique des citadins, en leur fournissant un


endroit à l'abri du stress de la ville, leur permettant le ressourcement, la détente.

Enfin, la présence des arbres en ville exerce également un effet thérapeutique


important, qui a pour conséquence de réduire les risques de certaines maladies
comme les malaises respiratoires, les faiblesses cardiaques, les coups de chaleur,
les cancers de la peau ou encore les problèmes de cataracte.

LES ESPACES BOISÉS AMÉLIORENT LE BIEN-ÊTRE PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE :

Ils constituent un milieu propice à la tenue d'activités physiques et de plein air


nécessitant peu d'organisation préalable comme la marche, la course à pied, le
vélo, favorisant, par le fait même la bonne santé physique des individus. Les boisés
urbains accessibles au public (parcs urbains, parcs de quartier, parcs linéaires,
centres de plein-air...) sont de plus en plus fréquentés par les résidents des villes
lors de la réalisation d'activités de plein air de ce type.
65
Les espaces boisés favorisent l'équilibre psychique des individus résidant en ville
en maintenant, dans un contexte de vie urbaine, la présence d'une certaine
proportion d'éléments naturels. Ces espaces de verdure donnent une dimension
humaine au paysage urbain. Ils permettent de recréer un espace vital, un espace
d'air libre, plus calme, qui est nécessaire à tout individu qui peut souvent et
facilement se sentir stressé et sentir son espace vital envahi au bureau, dans les
rues, dans les transports en commun bondés, etc.

Les espaces boisés deviennent alors des lieux de repos, de contemplation, de


méditation où les individus peuvent se ressourcer, évacuer le stress accumulé, se
changer les idées. Par contre, il ne faut pas ignorer le sentiment d'insécurité
ressenti par certaines personnes à proximité des boisés, en particulier le soir et la
nuit. L'éclairage des sentiers ainsi que l'accessibilité visuelle des lieux sont des
éléments à considérer lors des aménagements pour sécuriser les citoyens.

La présence d'arbres dans un lieu de convalescence assure un rétablissement


plus rapide des patients hospitalisés. Il a été observé que ces derniers ont
également moins de maux de tête, nausées, fatigue mentale et requièrent moins
de traitements.

LES ESPACES BOISÉS ONT UN EFFET THÉRAPEUTIQUE:

Ils contribuent à diminuer les malaises respiratoires chez les personnes sensibles
(personnes âgées, enfants asthmatiques, personnes atteintes de maladies cardio-
respiratoires), en réduisant la présence des gaz nocifs dans l'air.

Pendant les canicules, ils contribuent à réduire les problèmes de santé liés à la
chaleur excessive (faiblesses cardiaques, coups de chaleur), en diminuant la
chaleur ambiante des villes. Les personnes les plus sensibles sont les personnes
âgées, les enfants et les personnes malades.

Ils contribuent à diminuer les risques de cancer de la peau, de cataractes, en


représentant une protection contre les ultraviolets-B grâce à l'ombrage fourni
par leur feuillage. Ainsi en été, un arbre feuillu, en interceptant jusqu'à 95% des
rayons du soleil, constitue un écran très efficace pour se protéger du soleil.

Depuis plusieurs années déjà, l'appauvrissement de la couche d'ozone nous


expose davantage aux rayons UV-B et la protection offerte par les arbres est alors
d'autant plus importante

3 L’amélioration de notre confort et de notre sécurité routière

Sous bien des aspects, la présence de boisés en ville agit sur notre confort au
quotidien. Ainsi, ils sont responsables d'un microclimat bien plus confortable,
que ce soit en diminuant la température ambiante et l'éblouissement causé par le
66
soleil, en protégeant le promeneur contre les intempéries, en diminuant la vitesse
des vents ou encore en contribuant à créer un climat plus confortable dans les
habitations lorsque des arbres sont plantés à proximité dans des endroits
stratégiques. La pollution sonore peut aussi être diminuée lorsque des
aménagements de talus plantés sont réalisés selon certains critères et une partie
des mauvaises odeurs peut aussi être masquée.

LES ESPACES BOISÉS CRÉENT UN MICRO-CLIMAT PLUS CONFORTABLE:

Ils créent un environnement plus tempéré, en diminuant la température


ambiante des villes. De plus, en modérant les températures extrêmes, les
arbres font en sorte que le contraste entre les températures diurnes et
nocturnes est moins important (nuits moins fraîches et journées moins
chaudes).

Ils diminuent l'éblouissement causé par le soleil en générant de l'ombre et


en diffusant la partie visible du rayonnement solaire.

Ils protègent le promeneur contre la pluie, la grêle et la neige en retenant


une quantité importante des précipitations grâce à son feuillage.

Ils diminuent la vitesse des vents en offrant une résistance aux


déplacements de l'air. La vitesse du vent peut être réduite de 50% sur une
distance de 10 à 20 fois la hauteur de l'écran, selon l'épaisseur et le type de
végétaux. Le long des rues rectilignes où le vent est canalisé et amplifié, les
arbres agissent comme brise-vent et diminuent l'ampleur des courants
d'air.

LES ESPACES BOISES LIMITENT LA POLLUTION SONORE:

On estime qu'un talus planté de végétaux sur une longueur de 30 m et une


hauteur de 15 m réduit le bruit de 6 à 8 décibels, ce qui correspond à une
sensation de diminution du bruit de 30 à 40%. Le bruissement des feuilles,
ajouté au chant des oiseaux qui y nichent, contribuent également à masquer
les bruits de la ville

Les espaces boisés peuvent masquer en partie les mauvaises odeurs, entre autres,
par la diffusion de leur propre parfum.

La présence d'arbres le long des axes routiers renforce la sécurité des


automobilistes ou des piétons qui circulent à proximité en améliorant entres
autres, la qualité de conduite des automobilistes. Il a également été observé que
la vitesse des autos est souvent réduite dans un paysage bordé d'arbres.

Les plantations d'arbres en bordure des routes ou entre les voies de circulation améliorent la qualité de
la conduite des automobilistes et leur sécurité. En effet, à condition qu'elle respecte certaines
67
règles de localisation, la plantation d'arbres sur les abords routiers améliore la
lisibilité et la visibilité de la route, réduit l'éblouissement causé par le soleil ou
la circulation inverse.

4 Une fonction sociale

La présence d'espaces boisés en ville permet de développer des aspects sociaux


différents à l'intérieur du tissu urbain, puisqu'ils facilitent, par exemple, les
relations humaines entre les personnes habitant le même quartier et peuvent
renforcer le sentiment d'appartenance communautaire lorsqu'il s'agit de
mobiliser la population d'un quartier pour la sauvegarde d'un boisé.

Les boisés urbains constituent également des lieux de découvertes et


d'observations privilégiés de la nature ainsi qu'un outil pédagogique important.
Les boisés urbains constituent aussi un outil de sensibilisation à la conservation
des espaces verts.

Les espaces boisés permettent de développer des aspects sociaux différents à l'intérieur
du tissu urbain:

Ils facilitent les relations humaines entre les personnes fré quentant ou
habitant le même quartier, en constituant des lieux de rencontre et de
récréation. Ils solidifient aussi les relations entre les gens qui se
connaissent déjà (Ex. : parcs de quartier).

Les actions communautaires de plantations d'arbres favorisent également


la participation d'individus, de groupes de citoyens et d'enfants. Ces
projets communautaires développent une éthique à l'égard du respect de
l'environnement et mènent à une baisse du vandalisme.

Les espaces boisés constituent un lieu de découvertes et d'observation de la


nature ainsi qu'un outil pédagogique:

Ils représentent pour la population des villes des lieux pr ivilégiés de


rencontre avec le milieu naturel per mettant la découverte, l'observation et
l'interprétation de la nature, qu'il s'agisse de la faune ou de la flore. Certaines
municipalités organisent même parfois leurs espaces verts en réseaux
d'interprétation de la nature.

Ils constituent un outil de sensibilisation auprès de la population à la


conservation des espaces verts, dans un contexte où, en ville, de plus en plus de
nouveaux quartiers sont déboisés pour la construction domiciliaire.
68
Ils constituent des lieux d'étude des sciences naturelles et de l'écologie. Ils
représentent en effet des lieux propices à la vulgarisation scientifique des
phénomènes écologiques dans lesquels l'arbre interagit en étroite relation avec
son milieu. Plusieurs professeurs organisent d'ailleurs des cours pratiques dans
les milieux boisés urbains situés à proximité des écoles.

5 L’amélioration de l’esthétique de nos villes

Tout le monde s'entend pour dire que les arbres contribuent à


l'embellissement d'une propriété ou d'une ville, en apportant des éléments de
diversité dans un paysage bâti.

Par contre, on a tendance à oublier que les arbres peuvent agir également comme
élément de design. Non seulement on peut jouer avec les formes, les hauteurs, les
couleurs, mais la végétation permet aussi d'articuler l'espace pour créer un effet
de perspective par exemple. La végétation peut également être utilisée comme outil
de renforcement de design, en servant de transition entre deux bâtiments ou en
découpant une grand espace vide. Les arbres peuvent aussi être utilisés pour
préserver l'intimité d'un lieu.

Enfin, la végétation sert à moduler le point de vue d'un observateur, notamment


en influençant la perception que l'on a de la taille d'une maison ou encore en
permettant de masquer certains éléments d'une vue.

Perspective mettant l'emphase sur l'entrée d'un édifice


Uune banquette d'arbres protégeant la sécurité des piétons sur le trottoir

Végétation servant d'élément unificateur entre deux bâtiments


Végétation servant d'écran à un édifice

Végétation découpant un grand espace vide


végétation naturalisant un édifice austère

Les arbres agissent comme élément de


design et de structure :

La végétation en ville constitue un élément architectural à part entière,


permettant d'articuler et de définir l'espace.

Les plantations de rues peuvent par exemple servir à créer ou à encadrer les
perspectives.

La présence de végétation constitue un outil de renforcement de design.

69
La végétation peut ser vir de lien ou de transition entre diff érents
bâtiments ou encore d'élément unifi cateur permettant de donner une
cohérence et un sentiment d'unité à une scène constituée d'éléments
disparates.

Elle permet aussi dans certains cas de créer une hiérarchie au sein d'un
ensemble de bâtiments, en mettant l'emphase sur certains ou en modulant
l'importance des autres en les masquant. La végétation est également utilisée
pour moduler l'espace, entre autres, en découpant un grand espace vide
comme une cour en plusieurs petits espaces délimités par de la végétation.

Les arbres servent d'écran pour préserver l'intimité.

La présence d'une bande boisée permet d'isoler une zone résidentielle d'un
site peu esthétique comme un parc de stationnement, une voie routière
importante, une zone industrielle, etc. Les arbres peuvent également ser vir
à assurer le caractère privé d'une propriété par le biais d'écrans, de haies
ou de massifs boisés

La présence de la végétation dans un paysage bâti favorise l'embellissement des villes:

La végétation apporte des éléments de diversité: changement de texture,


contrastes de couleurs, de formes, de hauteur par rapport aux bâtiments
adjacents, naturalisation d'un espace austère, etc.

Arbres d'ornement en harmonie avec les bâtiments à proximité (rappel des couleurs de l'épinette bleue avec les balcons de l'immeuble
et du pommetier en fleurs avec la structure rose du bâtiment)

70
Modification de la perception d'une grande maison qui paraît plus petite qu'elle ne l'est, de par la présence d'un gros arbre à proximité

6 Une valeur économique


Les arbres en ville, sous bien des aspects, représentent une valeur économique
indéniable, que ce soit pour leur propriétaire, une municipalité ou encore le pays.
Ainsi, les arbres, lorsqu'ils sont plantés à des endroits stratégiques, peuvent
diminuer significativement les coûts de climatisation. Il est également reconnu
que les arbres augmentent la valeur foncière des propriétés.

La plantation et l'entretien des arbres en ville génèrent une activité écono mique
importante. La concentration d'espaces verts constitue aussi un atout pour les
municipalités en augmentant l'attraction qu'elles exercent auprès des touristes
et des futurs propriétaires. Enfin, la présence d'arbres contribue à diminuer les
pertes de milliards de dollars dues aux soins de santé dispensés et à une baisse
de la productivité, grâce à l'amélioration de la santé des habitants des villes.
Les arbres diminuent les coûts de climatisation, lorsqu'ils sont choisis en fonction
des caractéristiques recherchées et qu'ils sont plantés à des endroits stratégiques
qui tiennent compte de la direction des vents dominants et de l'orientation de la
maison. Une étude a démontré qu'un bon agencement d'arbres et d'arbustes
autour d'une maison permet de réduire jusqu'à 50 % les coûts de climatisation en
été.

Les arbres augmentent la durée de vie des chaussées. Grâce au rôle


thermorégulateur des arbres (diminution des écarts de température observés
entre la nuit et le jour), on observe moins de rétractions et d'extensions à
répétition de l'asphalte en milieu boisé.

71
72
73
Noms de quelques fleurs

Espèce Feuillage Croissance Distance de plantation

Hibiscus syriacus Caduc moyenne 60 cm

Buis Persistant lente 40 cm

Charmille Caduc moyenne 60 cm

Photinia Persistant rapide 80 à 120 cm

Aubépine Caduc moyenne 30 cm

Cyprès Persistant rapide 60 à 80 cm

Pyracantha Persistant rapide 50 à 60 cm

Fusain Persistant lente 50 cm

Cotoneaster persistant ou caduc moyenne 50 à 60 cm

Troène semi-persistant rapide 40 cm

Laurier cerise Persistant rapide 60 à 80 cm

Forsythia Caduc rapide 80 à 120 cm

If Persistant lente 60 à 80 cm

74
Quelques plantes et leurs caractéristiques

Plantes / espèces Caractéristiques Observations

Lophira alata (Azobé) Très ornemental, jeunes feuilles Alignement


rouges
Kaya ivorensis (Acajou Arbre ornemental Alignement
d’Afrique)
Pycnanthu sangolensis Arbre ornemental Alignement ou jardin public
(Ilomba)
Terminalia catapa (badamier) Ombrageux avec des racines Jardin ou alignement
traçantes
Embellissement le long des artères
Delonix regia (Flamboyant) urbaines, très rustique Alignement
Cocos nucifera (Cocotier) Esthétique, appoint alimentaire Alignement, Embellissement
Elaeis guineensis (Palmier à Esthétique, appoint alimentaire Alignement, Embellissement
huile)
Palmier Washingtonien Esthétiques Jardin, ornement
Alignement, Embellissement,
Palmier royal Esthétiques Ornement
Cyprès Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Tous les arbres fruitiers ombrageux Alignement ou verger
Alignement, Embellissement,
Ficus Esthétiques, bon ombrage, bon brise Ornement
vent
Lagers troemia Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Alignement, Embellissement,
Saules pleureurs Esthétiques Ornement
Alignement, Embellissement,
Bougainvilliers Esthétiques, bon brise vent Ornement
Acacia Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Fromager Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Terminalia mantaly Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Sapin Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Eucalyptus Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Orgueil de Chine Esthétiques, bon ombrage, bon brise Alignement, Embellissement
vent
Alignement, Embellissement,
Citronnelle Esthétiques Ornement
Erythrines Esthétiques Alignement, Embellissement
Antana Esthétiques Alignement, Embellissement
Ilan ilan Ombrageux Alignement
Gayacum Esthétiques, bon ombrage Alignement, Embellissement
Polyalthia (pleureuse) Esthétique Embellissement, Ornement
Laurier panaché Esthétique Embellissement, Ornement

75
D’AUTRES ESPECES FLORALES

N° Espèces végétales N° Espèces végétales


1 Ixora simple 9 Almanda
2 Ixora nain 10 Poupier
3 Hibuscus chinois 11 Accalypha rouge
4 Pervenche 12 Accalypha blanc
5 Lantana simple 13 Durantasimple (yellowbush)
6 Lantana nain 14 Asters
7 Balisier 15 Amarante
8 Jasmin 16 Troène

QUELQUES ESSENCES UTILISEES COMME BOIS D’ŒUVRE EN AFRIQUE (nom


scientifique et nom commun)

N° Nom scientifique Nom commun

1 Tecktona grandis Teck


2 Azadirachta indica Neem
3 Kyaya senegalensis Caïlcedra
4 Chlorophora excelsa Iroko
5 Eucalyptus torrelina Eucalyptus
6 Eucalyptus deglupta Eucalyptus
7 Eucalyptus grandis Eucalyptus
8 Cacia ciamea Cacia
9 Acacia auriculiformis Acacia
10 Terminalia catapa Terminalia
11 Terminalia mentali Terminalia 76
12 Blighia sapida Fromager
13 Borassus aethiopium Rônier
14 Terminalia superba Limba
15 Aucoumea klaineana Okoumé
16 Lophira alata Azobé
17 Triplochiton scleroxylon Wawa
18 Guilbourtia tessmanii Bubinga
19 Mansonia altissima Bete
20 Entamdrophragma angoleuse Tiama
21 Entamdrophragma utile Sipo
22 Entamdrophragma cylindricum Sapelli

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