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Année Universitaire 2022/2023 ENSAM Casablanca

C orr ecti on d e la s éri e d' exer ci ce


s 1

E xer ci ce 1

Les sous-ensembles F suivants sont-ils des sous-espaces vectoriels de R2 sur le corps R ?


1. F = Z2 .
2. F = Q2 .
3. F = {(x, y ) ∈ R2 ; xy < 0}.
4. F = {(x, y, z ) ∈ R3 ; x ≥ 0}.
5. F = {(x, y ) ∈ R2 ; |x| = |y|}.
6. F = {(x, y ) ∈ R2 ; x2 + y 2 = 0}.

C orr ecti on d' exer ci ce 1

1 1
 
1. Pour λ = ∈ R et x = (1, 0) ∈ Z2 , on a λx = / Z2 . Par suite Z2 n’est pas un sous
,0 ∈
2 2
espace vectoriel de R2 sur le corps R. ✓

√ √
2. Pour λ = 2 ∈ R et x = (1, 0) ∈ Q2 , on a λx = ( 2, 0) ∈
/ Q2 . Donc Q2 n’est pas un sous
espace vectoriel de R2 sur le corps R. ✓

/ F . Alors F n’est pas un sous espace vectoriel de R2 . ✓
3. On remarque que (0, 0) ∈ ❒
4. F ̸⊂ R2 , car (0, 0, 0) ∈ F et (0, 0, 0) ∈
/ R2 . Alors F n’est pas un sous espace vectoriel de R2 . ✓

5. Pour (1, 1), (−1, 1) ∈ F , on a (1, 1) + (−1, 1) = (0, 2) ∈
/ F . Donc F n’est pas un sous espace
vectoriel de R2 . ✓

6. Il est clair que F = {(0, 0)} est un sous espace vectoriel de R2 . ✓

E xer ci ce 2

√ √
1. Montrer que la famille {1, 2, 3} est libre dans le Q−e.v. R.
2. Montrer que la famille (ln p)p∈P , où P est l’ensemble des nombres premiers, est libre dans le
Q−espace vectoriel R.
C orr ecti on d' exer ci ce 2

√ √
1. On suppose que α + β 2 + γ 3 = 0 avec α, β, γ ∈ Q. Alors
 √ √ 2 √
α2 = β 2 + γ 3 = 2β 2 + 3γ 2 + 2 6βγ. (1)

Or 6 est un nombre est irrationnel, donc βγ = 0. On en déduit que β = 0 ou γ = 0. Si β = 0,
alors d’après (1), on conclut que γ = 0, car sinon, on aurait
√ α
3=± ∈ Q.
γ

√ γ√= β = 0. On remplace γ et β par 0 dans (1), on trouve α = 0.


Ce qui est impossible. Ainsi
Finalement la famille {1, 2, 3} est libre dans le Q−e.v. R. ✓

1/8 A. Tsouli
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2. Soient p1 , . . . , pn des nombres premiers et λ1 , . . . , λn ∈ Q tels que
λ1 ln(p1 ) + · · · + λn ln(pn ) = 0 (2)
et les pj sont des nombres premier entre eux deux à deux, c’est-à-dire pk ∧ pj = 1, pour tous
aj
j, k ∈ {1, . . . , n} avec k ̸= j. Notons que λj = avec aj ∈ Z et bj ∈ Z∗ . En multipliant
bj
n
Y
l’équation (2) par bj , on trouve
j =1

β1 ln(p1 ) + · · · + βn ln(pn ) = 0 (3)


n
bk ∈ Z. Remarquons que λj = 0 ⇔ βj = 0. En utilisant (3), on obtient
Y
avec βj = aj
k =1
k̸=j
n
Y β
pj j = 1. On suppose qu’ils existent βj0 , . . . , βjm non nuls avec {βj0 , . . . , βjm } ⊂ {β1 , . . . , βn }.
j =1
On suppose de plus que βj0 , . . . , βjq sont des entiers strictement positifs et βjq+1 , . . . , βjm sont
n jq jm
Y βj Y β Y −βj
des entiers strictement négatifs. Donc pj = 1 ⇒ pj j = pj . Or
j =1 j = j0 j = jq + 1

jq jm
Y β Y −βj
pj0 | pj j ⇒ pj0 | pj ⇒ ∃l ∈ {jq +1 , . . . , jm }, pj0 |pl ⇒ pj0 ∧ pl ̸= 1.
j = j0 j = jq + 1

Ce qui est contradictoire, car les pj sont premiers entre eux deux à deux. Ainsi βj = 0, pour
tout j ∈ {1, . . . , n} et par suite λj = 0, pour tout j ∈ {1, . . . , n}. D’où le résultat. ✓

E xer ci ce 3

Soit C l’ensemble des nombres complexes considéré comme un espace vectoriel sur R.
1. Soit z = a + ib ∈ C. A quelle condition z et z forment-t-ils une base de C ?
2. Dans ce cas, x et y étant des réels donnés, calculer les composantes λ et µ de x + iy dans la base
{z, z}.
C orr ecti on d' exer ci ce 3

1. Pour a, b ∈ R∗ , la famille {z, z} est une base de C. En effet, soient α, β ∈ R, tels que αz + βz = 0.
Alors αz + βz = 0 ⇒ (α + β )a + i(α − β )b = 0 ⇒ α = β = 0. Ainsi la famille {z, z} est libre.
Montrons maintenant que la famille {z, z} engendre l’espace vectoriel C. Soit w = a0 + ib0 ∈ C
avec a0 , b0 ∈ R. Nous allons chercher α, β ∈ R tels que αz + βz = w = a0 + ib0 . En utilisant la
dernière équation, on déduit que
a0 b0

α = +


a0

|2a {z 2b}
 

α+β =
 

 
a ∈R

 

 


 b0 
 a0 b 0
α−β =
 

 
 β = − .
b

|2a {z 2b}





∈R

Ainsi la famille est génératrice. Par conséquent {z, z} est une base de C. ✓

2/8 A. Tsouli
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2. Déterminons λ, µ ∈ R telles que x + iy = λz + µz = (λ + µ)a + i(λ − µ)b. En utilisant la même
x y x y
technique que celle utilisée dans la Question 1, on trouve λ = + et µ = − .✓ ❒
|2a {z 2b} |2a {z 2b}
∈R ∈R

E xer ci ce 4

Dans le R-espace vectoriel R3 , on considère les vecteurs u = (1, −1, 1), v = (0, −1, 2), w = (1, −2, 3).
1. {u, v, w} est-elle libre ?
2. Soit F = Vect({u, v, w}) le sous-espace engendré par {u, v, w}. Donner une base de F .
3. Soit G = {(x, y, z ) ∈ R3 ; x + 2y + z = 0}.
a) Montrer que G est un sous-espace vectoriel de R3 .
b) Déterminer une base de G.
4. Comparer F et G.
C orr ecti on d' exer ci ce 4

1. Soit (λ1 , λ2 , λ3 ) ∈ R3 . On a
 



λ1 + λ3 = 0 


λ1 + λ3 = 0
λ1 u + λ2 v + λ3 w = 0R3 ⇒ −λ1 − λ2 − 2λ3 = 0 ⇒  −λ2 − λ3 = 0 ⇒ λ2 = λ1 = −λ3 .

 
λ1 + 2λ2 + 3λ3 = 0 2λ2 + 2λ3 = 0
 

D’où la famille {u, v, w} est liée. ✓



Deuxième méthode. Remarquons que w = u + v. D’où la famille {u, v, w} est liée. ✓ ❒
2. Donnons une base de F . On a F = Vect({u, v, w}) = Vect({u, v, u + v}) = Vect({u, v}).
Comme u et v sont indépendants, autrement dit la famille {u, v} est libre. Alors {u, v} est une
base de F . ✓❒
3. Montrons que G est un sous-espace vectoriel de R3 .
a) Il est clair que G ⊂ R3 et 0R3 = (0, 0, 0) ∈ G. Soient x = (x1 , x2 , x3 ), y = (y1 , y2 , y3 ) ∈ G et
α, β ∈ R. On a αx + βy = (αx1 + βy1 , αx2 + βy2 , αx3 + βy3 ) ∈ G. En effet
αx1 + βy1 + 2(αx2 + βy2 ) + αx3 + βy3 = α(x1 + 2x2 + x3 ) + β (y1 + 2y2 + y3 ) = 0.
| {z } | {z }
=0 =0

D’où G est un sous-espace vectoriel de R3 . ✓



Deuxième méthode. On a
G = {(x, y, z ) ∈ R3 ; x + 2y + z = 0} = {(x, y, z ) ∈ R3 ; x = −2y − z}.
Donc ∀(x, y, z ) ∈ G, (x, y, z ) = (−2y − z, y, z ) ⇔ (x, y, z ) = y (−2, 1, 0) + z (−1, 0, 1).
Alors G = Vect{(−2, 1, 0), (−1, 0, 1)} est un sous espace vectoriel de R3 . ✓❒
b) Les vecteurs (−2, 1, 0) et (−1, 0, 1) sont indépendants, alors {(−2, 1, 0), (−1, 0, 1)} est une
base de G. ✓❒
4. On a u, v ∈ G. Ainsi F ⊂ G. Comme dim(F ) = dim(G) = 2, alors F = G. ✓ ❒
E xer ci ce 5

1
Soient P1 , P2 , P3 ∈ R2 [X ], tels que P1 (X ) = (X − 1)(X − 2); P2 (X ) = −X (X − 2) et P3 (X ) =
2
1
X (X − 1).
2

3/8 A. Tsouli
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1. Montrer que B = {P1 , P2 , P3 } est une base de R2 [X ].
2. Soit P (X ) = aX 2 + bX + c ∈ R2 [X ], exprimer P dans la base B.
3. Donner un supplémentaire du sev de R2 [X ] engendré par X. Ce supplémentaire est-il unique ?
4. Vérifier que la famille suivante F = {X 2 + X, X, X 3 } est libre puis la compléter en une base de
R3 [ X ] .
C orr ecti on d' exer ci ce 5

3
λi Pi = 0R2 [X ] , avec λi ∈ R, ∀i ∈ {1, 2, 3}. Alors
X
1. Soit
i=1
1 1
λ1 P1 + λ2 P 2 + λ3 P3 = 0R2 [X ] ⇒ λ1 (X − 1)(X − 2) − λ2 X (X − 2) + λ3 X (X − 1) = 0R2 [X ]
2 2
1 1 3 1
   
⇒ λ1 − λ2 + λ3 X 2 + − λ1 + 2λ2 − λ3 X + λ1 = 0R2 [X ]
2 2 2 2
1
− λ2 + 12 λ3 = 0



 2 λ1


− 32 λ1 + 2λ2 − 21 λ3 = 0

λ1 = 0

−λ2 + 12 λ3 = 0




⇒ 2λ2 − 21 λ3 = 0

λ1 = 0

⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0.
Ainsi la famille {P1 , P2 , P3 } est libre. D’autre part, on a Card{P1 , P2 , P3 } = 3 = dim R2 [X ],
donc {P1 , P2 , P3 } est une base de R2 [X ]. ✓❒
2. Exprimons P dans la base B. Autrement dit, montrons ∃!λ1 , λ2 , λ3 ∈ R tels que
P (X ) = λ1 P1 (X ) + λ2 P2 (X ) + λ3 P3 (X ).
On a
1
− λ2 + 21 λ3 = a
 


 2 λ1 


λ1 = c

− 32 λ1 + 2λ2 − 12 λ3 = b ⇒  λ2 = a + b + c
 
λ1 = c λ3 = 4a + 2b + c.
 

D’où P (X ) = cP1 (X ) + (a + b + c)P2 (X ) + (4a + 2b + c)P3 (X ). ✓



3. Montrons que Vect({1, X }) est un supplémentaire de Vect({X}) dans R2 [X ]. Autrement dit
2

Vect({X}) ⊕ Vect({1, X2 }) = R2 [X ]. Ce qui équivaut à


dim Vect({1, X2 }) + dim Vect({X}) = 3; Vect({X}) Vect({1, X2 }) = {0R2 [X ] }.
\

Soit P ∈ Vect({X}) Vect({1, X2 }), on a P (X ) = aX = b + cX 2 , alors a = b = c = 0. Ainsi


T

P = 0. Donc Vect({X}) Vect({1, X2 }) = {0R2 [X ] }. De plus, on a


T

dim Vect({1, X2 }) + dim Vect({X}) = 3.


Ainsi Vect({1, X2 }) est un supplémentaire de Vect({X}) dans R2 [X ]. Le supplémentaire de
Vect({X}) dans R2 [X ] n’est pas unique. En effet Vect({1 + X, X2 + X}) est un autre supplé-
mentaire de Vect({X}) dans R2 [X ]. ✓

4/8 A. Tsouli
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4. Vérifions que la famille suivante F = {X 2 + X, X, X 3 } est libre. Soit

λ1 (X 2 + X ) + λ2 X + λ3 X 3 = 0, λ1 , λ2 , λ3 ∈ R ⇒ λ3 X 3 + λ1 X 2 + (λ1 + λ2 ) = 0




λ3 = 0
⇒ λ1 = 0


λ1 + λ2 = 0

⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0.

Alors F est libre dans R3 [X ]. On peut la compléter pour former une base de R3 [X ]. Comme
Card{X 2 + X, X, X 3 } = 3, alors on doit ajouter un seul élément de R3 [X ], car dim(R3 [X ]) = 4.
On peut choisir 1, puisque {X 2 + X, X, X 3 , 1} est une famille libre, d’où {X 2 + X, X, X 3 , 1}
est une base de R3 [X ]. ✓

E xer ci ce 6

Soit RN = {un : N −→ R} l’espace vectoriel des suites réelles. Considérons la famille

F = {e1 , e2 , . . . , en , . . . }n∈N

où ej = (0, 0, . . . , |{z}
1 , 0, . . . ) c’est-à-dire ej est la suite nulle partout sauf au rang j.
j e rang
1. Montrer que la famille F est libre.
2. La famille F est-elle une base de RN ?
C orr ecti on d' exer ci ce 6

1. Montrons que la famille F est libre. Soit Fp = {e1 , . . . , ep } une sous famille finie de F telle que
λ1 e1 + λ2 e2 + · · · + λp ep = 0, avec λ1 , . . . , λp ∈ R. Ainsi





λ1 =0

λ2 = 0


λ1 (1, 0, . . . ) + λ2 (0, 1, 0, . . . ) + · · · + λp (0, 0, . . . , |{z}
1 , 0 . . . ) = (0, 0, . . . ) ⇒ .
..
pe rang




λ = 0.

p

D’où toute sous famille finie Fp de F est libre, alors F est libre. ✓

2. Supposons que F est une famille génératrice de RN . Alors ∀ Un ∈ RN , il existe une sous-famille
finie Fp = {e1 , e2 , . . . , ep } de F telle que

Un = λ1 e1 + λ2 e2 + · · · + λp ep = (λ1 , λ2 , . . . , λp , 0, 0, . . . ). (4)

Par exemple, pour Un = (1, 1, 1, . . . ) ∈ RN , on déduit d’après (4), que 1 = 0, ce qui est
impossible. D’où F n’est pas une famille génératrice de RN et par conséquent F n’est pas une
base de RN . ✓

E xer ci ce 7

Dans le R-espace vectoriel R4 , on considère les vecteurs a = (0, 1, 1, 1), b = (1, 0, 1, 1), c = (1, 1, 0, 1),
d = (1, 1, 1, 0). Soient F = Vect({a, b}) et G = Vect({c, d}). Montrer que R4 = F ⊕ G.

5/8 A. Tsouli
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C orr ecti on d' exer ci ce 7

Montrons que F ∩ G = {0}. Soit u ∈ F ∩ G, alors u ∈ Vect({a, b}) : ∃ λ1 , λ2 ∈ R; u = λ1 a + λ2 b et


u ∈ Vect({c, d}) : ∃ µ1 , µ2 ∈ R; u = µ1 c + µ2 d. Ainsi

(λ2 , λ1 , λ1 + λ2 , λ1 + λ2 ) = (µ1 + µ2 , µ1 + µ2 , µ2 , µ1 ).

Ce qui implique que


  

 λ2 = µ1 + µ2 
 λ2 − µ1 − µ2 = 0 
 λ1 − µ1 − µ2 = 0

 
 

λ1 = µ1 + µ2 λ1 − µ1 − µ2 = 0 λ2 − µ1 − µ2 = 0

 
 

⇒ ⇒ ⇒ λ1 = λ2 = µ1 = µ2 = 0.




λ1 + λ2 = µ2 



λ1 + λ2 − µ2 = 0 



2µ1 + µ2 = 0
  
λ1 + λ2 = µ1 λ1 + λ2 − µ1 = 0 3µ2 = 0
  

Alors F ∩ G = {0}. Par ailleurs, on peut facilement montrer que les deux familles {a, b} et {c, d} sont
libres. Donc dim F + dim G = 4. On en déduit que R4 = F ⊕ G. ✓ ❒

E xer ci ce 8

1. Soient A et B deux parties de E. Montrer que Vect(A ∪ B ) = Vect(A) + Vect(B ).


2. On suppose que F est un sous espace vectoriel d’un espace vectoriel E. Montrer que F =
Vect(F ).
3. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un espace vectoriel E. Montrer que le sous-espace
vectoriel engendré par F G est F + G.
S

C orr ecti on d' exer ci ce 8

1. Montrons que Vect(A ∪ B ) = Vect(A) + Vect(B ).


 
Xn 
— Par définition, on a Vect(A) = λj xj ; xj ∈ A, λj ∈ K . Autrement dit Vect(A) est
 
j =0
l’ensemble des combinaisons linéaires des éléments de A. Pour tout x ∈ Vect(A B ), on a
S
n
X
x= λj xj avec xj ∈ A
S
B, ce qui implique que
j =0
X X
x= λj xj,A + λj xj,B ∈ Vect(A) + Vect(B ).
xj,A ∈A xj,B ∈A
| {z } | {z }
∈Vect(A) ∈Vect(B )

D’où Vect(A B ) ⊂ Vect(A) + Vect(B ).


S

— Inversement, pour tout x ∈ Vect(A) + Vect(B ), on a


n m
B ), λj , βj ∈ K,
X X [
x= xA + xB = λj xj,A + βj xj,B ∈ Vect(A
|{z} |{z}
j =0 j =0
| {z } | {z }
∈Vect(A) ∈Vect(B ) ∈A ∈B
| {z } | {z }
∈Vect(A∪B ) ∈Vect(A∪B )
S
puisque x s’écrit sous forme d’une combinaison linéaire des éléments de A B.
On en déduit alors que Vect(A B ) = Vect(A) + Vect(B ). ✓

S

6/8 A. Tsouli
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2. Montrons que F = Vect(F ).
— Montrons que F ⊂ Vect(F ). Soit x ∈ F , alors x = 1.x ∈ Vect(F ). Donc F ⊂ Vect(F ).
n
X
— Inversement, montrons que Vect(F ) ⊂ F . Pour tout x ∈ Vect(F ) on a x = λj xj avec
j =0
n
xj ∈ F et λj ∈ K. Or F est un espace vectoriel, alors x =
X
λj xj ∈ F .
j =0
D’où le résultat. ✓

3. On a Vect(F G) = Vect(F ) + Vect(G) = F + G. ✓

S

Remarque 0.1
1. On peut montrer que Vect(A) est le plus petit espace vectoriel contenant A. En effet, soit H un
n
X
espace vectoriel contenant A. Montrons que Vect(A) ⊂ H. Soit x ∈ Vect(A), alors x = λj xj ,
j =0
n
xj ∈ A et λj ∈ K, ce qui implique que x =
X
λj xj , xj ∈ H. Comme H est un espace vectoriel,
j =0
alors x ∈ H. Par suite Vect(A) ⊂ H. ✓

2. En particulier Vect(∅) = {0}. ✓

E xer ci ce 9

Soient F et G deux sev d’un espace vectoriel E tels que dim(F ) = 4, dim(G) = 5 et dim(E ) = 7.
T
Trouver les dimensions possibles de F G.

C orr ecti on d' exer ci ce 9

G ⊂ F ⇒ dim(F G) ≤ dim(F ) ⇒ dim(F G) ≤ 4. Par ailleurs, on a


T T T
On a F
\
dim(F G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F + G) = 9 − dim(F + G).

En utilisant le fait que F + G est un sous espace vectoriel de E, on déduit que

dim(F + G) ≤ dim(E ) ⇒ dim(F + G) ≤ 7.

Donc dim(F G) ≥ 2. D’où 2 ≤ dim(F G) ≤ 4. Autrement dit dim(F G) ∈ {2, 3, 4}. ✓



T T T

E xer ci ce 10

1. Soit E un espace vectoriel de dimension finie n et soient F et G deux sous espaces vectoriels de
E tels que dim F + dim G > n. Montrer que F ∩ G ̸= {0}.
2. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie 4 et soient F et G deux sous espaces vectoriels
de E de dimension 3 tels que F ̸= G. Déterminer dim(F ∩ G).

C orr ecti on d' exer ci ce 10

G = {0}, alors dim(F ∩ G) = 0. Ce qui implique que


T
1. Par absurde, on suppose que F

dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) > n,

7/8 A. Tsouli
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ce qui est impossible ; puisque F + G est un sous espace vectoriel de E, c’est-à-dire

n < dim(F + G) ≤ dim(E ) = n.

Donc F ∩ G ̸= {0}. ✓

G ⊂ F , implique que dim(F G) ≤ dim(F ) = 3 et
T T
2. On a F
\
dim(F G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F + G) = 6 − dim(F + G).

Comme dim(F + G) ≤ dim(E ) = 4, alors dim(F G) ≥ 2. Par suite 2 ≤ dim(F ∩ G) ≤ 3. Si


T

dim(F G) = 3, alors F = G, ce qui est impossible. On en déduit alors que dim(F ∩ G) = 2. ✓



T

8/8 A. Tsouli

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