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Résumé :
Le capital humain est reconnu comme le niveau d'éducation et de santé d'une population et
considéré comme un déterminant important de la croissance économique, le capital humain est
ce que les employés possèdent en termes de connaissances, compétences, expériences et
engagement investis dans l'organisation. Il joue un rôle important dans le processus de
croissance, mais la mesure adéquate de son stock reste controversée.
Cet article est une analyse de la revue de littérature, identifie six dimensions primordiales de la
mesure du capital humain : Compétences, attitudes, capacités, agilité intellectuelle,
apprentissage et éducation, expérience et expertise, et présente un examen critique des théories.
L'accent sera mis sur les dimensions les plus défendues par la littérature. Notre objectif est de
fournir une nouvelle mesure complète et faire émerger les variables de mesure du construit
« capital humain » valable dans différents contextes et secteurs d’activités.
Mots clès : capital humain, dimensions, mesure du capital humain, capital humain et croissance
économique, indice du capital humain.
Abstract:
Human capital is recognized as the level of education and health of a population and considered
as an important determinant of economic growth. Human capital is what employees have in
terms of knowledge, skills, experiences and commitment invested in the organization. It plays an
important role in the growth process, but the adequate measurement of its stock remains
controversial.
This article is an analysis of the literature review, identifies six overarching dimensions of
human capital measurement: Skills, Attitudes, Abilities, Intellectual Agility, Learning and
Education, Experience and Expertise, and presents a critical review of theories. The focus will
be on the dimensions most defended by the literature.
Our goal is to provide a new comprehensive measure and bring out the variables of measure of
the construct "Human capital" valid in different contexts and sectors of activity.
Keywords: Human capital, dimensions, measure of human capital, human capital and economic
growth, human capital index.
Introduction
Dans le cadre d’une économie basée sur la connaissance, le succès dépend en grande partie
des personnes ayant un niveau de compétence plus élevé. En réponse, les gens deviennent des
atouts précieux. Dans la perspective économique, le capital se réfère aux facteurs de
production utilisés pour créer des biens ou des services ; L'homme est sujet à prendre en
charge toutes les activités économiques telles que la production, la consommation et les
transactions.
L’homme et son intelligence constituent l’appui essentiel de toute organisation cherchant à
mettre sur le marché le bon produit qui pourrait satisfaire le mieux ses clients. Le personnel
est aujourd’hui perçu comme une ressource qu’il faut optimiser, comme un atout sur lequel il
est nécessaire de miser. En effet, on peut reconnaître que le capital humain et sa mesure
signifie l'un des éléments de production qui peuvent générer des valeurs ajoutées en l'entrant.
Bien qu’il n’existe aucune mesure concrète du capital humain, notre article présente quelques
façons et méthodes alternatives pour mesurer ce construit. Cet article est une analyse d’une
revue de littérature spécialisée en capital immatériel appelé aussi « capital intellectuel » pour
faire émerger les variables de mesure du « Capital humain ».
Cela nous permet d'identifier les dimensions les plus pertinentes dans la littérature pour la
mesure du capital humain dans les modèles de croissance endogène.
Pour ce faire, nous allons commencer dans un premier temps par un bref aperçu historique du
capital humain, suivi par la théorie de ce capital inédit pour toute organisation, les approches
fondamentales du capital humain ainsi que les différentes définitions apportées par la
littérature, et l’accent sera mis ainsi sur la mesure du capital humain et les dimensions
primordiales sous forme de guide sur la mesure du capital humain.
1 Historique
Pour comprendre la cause de la croissance économique, il faut d'abord examiner pourquoi
l'activité économique se produit en premier lieu. Traditionnellement, beaucoup d'économistes
affirment que 3 facteurs sont nécessaires pour atteindre la croissance économique. La
première c'est : la terre, sans quoi il n'y aurait nulle part où faire pousser des cultures ou
construire une usine ou une ferme. La seconde représente : le travail. Ensuite, il y a le capital,
qui représente les actifs, généralement l'argent, nécessaires pour construire une usine et
Cette importante composante peut être définie comme la capacité d'une entreprise à tirer
économiquement profit du potentiel de son personnel, incorporé dans ses connaissances,
compétences, expérience, innovation, créativité, loyauté, efficacité, capacité d'apprentissage,
motivation à développer, etc. (Tatiana Andreeva and Tatiana Garanina, 2017). Gupta et Roos
(2001) affirment que les employés d'une organisation génèrent du capital par le biais de leurs
compétences, leurs attitudes et leur agilité intellectuelle. Les compétences se rapportent aux
connaissances, à l'expérience et au savoir-faire des individus. L'attitude des individus se
traduit par des schémas comportementaux : motivations, comportements, conduites et valeurs,
ainsi que par la prédisposition à l'apprentissage. L'agilité intellectuelle est liée à la capacité
d'innover, d'être créatif, adaptable et polyvalent.
Auteurs Définitions
Schultz, T. W. (1961) Connaissances, compétences et capacités des personnes
employées dans une organisation.
Becker (1993) L’investissement dans l'éducation, la formation, les
compétences, la santé et d'autres valeurs qui ne peuvent être
séparées de l'individu.
Edvinsson et Malone (1997) La connaissance organisationnelle qui est présente chez les
employés mais qui ne reste pas dans l'organisation quand ils
rentrent chez eux.
Bontis et al (1999) Le facteur humain de l'organisation est la combinaison de
l'intelligence, des compétences et de l'expertise qui donne à la
l'organisation son caractère distinctif. Les éléments humains
de l'organisation sont ceux qui sont capables d'apprendre, de
changer, d'innover et de fournir l'élan créatif qui, si
suffisamment motivée peut assurer la survie à long terme de
l'organisation.
M. Armstrong (2006) Les connaissances et les compétences que les individus créent,
entretiennent et utilisent
Banque mondiale (2006) La capacité productive incarnée dans les individus, en mettant
l'accent sur sa contribution à la production économique.
OCDE (2017) Les connaissances, les aptitudes, les compétences et les
attributs des individus qui facilitent la création du bien-être
personnel, social et économique.
Oxford English Dictionary Les compétences que la main-d'œuvre possède et qui sont
considérées comme une ressource ou un atout.
Le capital humain est un processus dynamique qui présente plusieurs facettes et qui englobe
divers horizons temporels. Il représente le stock de connaissances individuelles dans une
organisation qui est représenté par ses employés avec leurs compétences, leurs attitudes et
leur capacite ou agilité intellectuelle (Roos, Dragonetti, Edvinsson, 1998).
5.1 Compétences :
Le capital humain est le stock de compétences que possède la main-d’œuvre. L’OCDE a
défini le capital humain comme étant le savoir, les compétences, et les attributs incarnés chez
les individus qui facilitent la création d'un bien-être personnel, social et économique.
Nous pouvons évoquer la notion de compétence comme :"La capacité des personnes à mettre
en œuvre les savoirs et les savoir-faire constitutifs des connaissances de l'entreprise dans des
conditions de travail contraintes données : Le poste de travail, un rôle déterminé, une mission
spécifique. Ainsi la compétence se réalise dans l'action : c'est un processus qui, au-delà des
savoirs et des savoir-faire, fait appel aux comportements des personnes, à leur savoir être, à
leurs attitudes éthiques" (Grundstein, 1995).
La compétence d'un employé est donc sa capacité à faire un travail donné, elle inclue les
qualifications et l'éducation. Générée par les connaissances, les talents et les habiletés de
l'employé. La connaissance indique les connaissances techniques et académiques des choses.
Elle est généralement liée au degré d'éducation des personnes. La connaissance est une chose
Sveiby (1997) affirme que les compétences individuelles peuvent être considérées comme
l'ensemble de cinq éléments mutuellement dépendants :
Les connaissances et les habiletés ne sont pas suffisantes pour les firmes. Ces dernières ont
besoin de travailleurs qui sont capables d'utiliser leurs connaissances et leurs capacités en
faveur de la firme et qui peuvent motiver tout le monde pour atteindre le but de l'entreprise.
Les attitudes sont un concept de base de longue date (Allport 1935) et l’importance continue
de la psychologie sociale. Les dernières années ont vu une explosion de littérature sur le
traitement des attitudes (Une littérature recherche sur l'index des citations en sciences sociales
avec des opérateurs booléens "”à partir de 2005 jusqu’en février 2010 a donné 1 771
références). Ce travail a informé et revigoré débats sur la meilleure conceptualisation des
attitudes (Fabrigar et al. 2005, par exemple), ainsi que théorisation intégrative sur les liens
En général, lorsque nous nous référons aux attitudes d’une personne, nous essayons
d’expliquer
comprendre son comportement. Les attitudes sont une combinaison complexe de choses que
nous avons tendance à appeler personnalité, croyances, valeurs, comportements et
motivations.
C'est le modèle d'attitudes à trois composantes (voir la figure ci-dessous). Une attitude
comprend trois composantes : Un affect (un sentiment), une cognition (une pensée ou une
conviction) et un comportement (une action).
5.3 Capacités :
Le capital humain (Appelé aussi caractéristiques individuelles) représente le stock de
connaissances individuelles dans une organisation qui est représenté par ses employés avec
leurs compétences, leurs attitudes et leur capacité ou agilité intellectuelle (Roos, Dragonetti,
Edvinsson, 1998).
Les capacités est une dimension des caractéristiques individuelles qui figure à son tour à côté
des compétences, des attitudes, de l’agilité intellectuelle, des expériences et de l’éducation.
De nombreux universitaires ont également affirmé que les ressources et les capacités
pouvaient prendre la forme du capital humain (Coff, 1997).
La capacité est cette combinaison émergente d'attributs qui permet à un système humain de
créer une valeur de développement. Peter Morgan (Mai 2006) ; Enfin, nous utilisons le terme
« Capacité » pour désigner la capacité globale d’un système à créer de la valeur.
Peter morgan (2006) a identifié dans son rapport : Study on capacity, change and performance
cinq caractéristiques centrales du concept de capacité.
• Est agile dans le domaine des idées et des concepts, rigoureux dans le raisonnement et
vif dans l’argumentation et dans l’échange.
• Il sait faire preuve de subtilité pour aborder avec nuance des questions sensibles.
Selon (B.McGowan1 ; 2019) Les personnes qui possèdent et, ce qui est plus important, font
preuve d'agilité sont celles qui exploitent un appétit insatiable pour apprendre, s'attaquent aux
1 Brian McGowan, directeur général et responsable mondial des services et solutions de santé, chez ZRG
Partners, LLC, où il a effectué des centaines de recherches fructueuses parmi ses employés. Il croit que la
caractéristique professionnelle de l’agilité - apprenant continu, leader décisif et penseur stratégique - définira le
leadership de la prochaine génération dans les organisations d’aujourd’hui. Dans l'interview, il explore la
possibilité de trouver des employés agiles, de développer l'agilité chez les personnes et de déterminer comment
les organisations peuvent devenir plus agiles.
L’expérience est un phénomène subjectif et holistique3 dans lequel les utilisateurs construisent
l’expérience éventuelle dans les paramètres offerts par l’environnement. Il est clair que le
contexte dans lequel cette interaction a lieu joue un rôle important dans la définition de
l'expérience. Le contexte a été utilisé de manière interchangeable pour adresser des espaces et
des lieux. Cependant, Harrison & Dourish4 soutiennent que les espaces sont une
représentation du contexte dans lequel les activités humaines sont possibles. Considérant que
les lieux sont appelés les réalités vécues où l'expérience réelle se produit. Pour eux, "L'espace
est l'occasion et le lieu est la réalité comprise"
L’expérience, dans son sens fondamental, est ce qui, en nous mettant en jeu nous-mêmes,
nous modifie profondément, de manière à ce qu’après l’avoir traversée, endurée, traversée,
nous ne serons plus jamais les mêmes : Souffrir de maladie, de deuil, de joie, aimer, voyager,
écrire un livre, peindre sont des « expériences » au premier sens philosophique, certes
simples, mais néanmoins triviales.
L’expertise a tôt intéressé les chercheurs en sciences sociales ; un intérêt non dénué de
réflexivité dans la mesure où étaient non seulement posés les problèmes de la réception du
discours savant dans la société, mais aussi ceux de l’épistémologie et de la nomenclature des
savoirs.
Scardamalia et Bereiter (1991) ont constaté que les définitions de l ’ « expertise » établies
dans la littérature étaient incomplètes et ont donc créé une nouvelle définition basée sur leur
discussion.
À cette époque, la définition actuelle d'un expert comme étant capable de rappeler « des
schémas complexes et spécifiques à une tâche et la facilité avec laquelle ils ont accès à la
bonne information » (Scardamalia et Bereiter 1991, p. 172) n'a pas pleinement pris en compte
les différentes manières dont un novice et un expert abordent un problème. Scardamalia et
Bereiter décrivent la distinction entre novices et experts comme n'étant pas basée sur la
3 [11] WRIGHT, P., MCCARTHY, J., MEEKISON, L. 2003. Making sense of experience. In BLYTHE, M.,
OVERBEEKE, K., MONK, A., WRIGHT, P. Funology – From usability to enjoyment. Kluwer Academic
Publishers. 43-53.
4 HARRISON, S., DOURISH, P. 1996. Re-Place-ing Space: The Roles of Space and Place in Collaborative
Systems. Proc. ACM Conf. Computer-Supported Cooperative Work CSCW’ 96 (Boston, MA). New York :
ACM.
Cette interaction entre des formes de connaissance est une distinction très importante car elle
aide à expliquer non seulement en quoi le processus de résolution de problèmes chez les
novices et les experts, mais aussi en quoi le développement de nouvelles connaissances fait
progresser un domaine ou des domaines de l’activité humaine. La définition de Scardamalia et
Bereiter montre que l’expertise n’est pas aussi simple qu’une quantité sur un seul continuum,
mais plutôt un processus basé sur l’interaction de capacités différentes. Ils illustrent ce point
en discutant de la manière dont un expert alphabète doit être un expert en lecture et en écriture
dans certains domaines et que cette expertise tire non pas de ces compétences de manière
individuelle, mais de « l’interaction productive entre ces activités » (Scardamalia et Bereiter
1991, p. 175).
Contexte de
Auteur Année Dimensions
l’étude
Klapton and 1996 USA La capacité des employés/ la satisfaction
Norton des employés et la rétention des employés.
Source: Auteurs
Les déterminants issus de la revue de littérature peuvent être mis à l’épreuve dans nos
prochaines études empiriques pour les enrichir, les confirmer et les classer et leurs effets sur
d’autre construits comme : « la qualité », « la performance », « la création de la valeur »
…Etc
Références bibliographiques
[1] ALŢBETA KUCHARČÍKOVÁ (2011). « HUMAN CAPITAL – DEFINITIONS
AND APPROACHES », Human Resources Management & Ergonomics, Volume 5, 2/2011.
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l’immatériel », l’expansion management review, N°95, Décembre, p.37-46.
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[15] OCDE (2017). ‘Human Capital: How what you know shapes your life’, Chapter 2:
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[19] Salima Abdelhai, Bouchra Lebzar (2018). « Exploration des composantes du capital
immatériel : Etude de cas d’une entreprise suisse », International Journal of Innovative
Research in HumanSciences, Vol 2. Issue 1(Février, 2018) 022–032.
[20] Schultz, T. W. (1961). «Education and economic growth», in N. B. Henry (ed.) Social
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