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Etude sur Moïse et ses enseignements

Ceci est une présentation de différents textes et passages, venant des livres cités,
et relatant des détails de la vie de Moïse, pouvant coïncider avec l’explication du livre de
vie de l’agneau – selon le regard qu’on porte et qui doit prendre en compte qu’aucun des
écrits qui suivent n’avaient connaissance de l’enseignement du livre de vie.

Faisant alors face à un défaut de savoir du rédacteur (ou d’interprétation du lecteur ^^).

Par exemple, lorsqu’il est question de l’Atlantide, cela peut correspondre effectivement à
un continent englouti, au début de l’humanité (qui comptait alors en cycles lunaires) et /
ou à une métaphore sur notre présent monde, prenant en image une géologie passée.

Jésus peut être le nom que l’on donnait à Jean, puisqu’on les a confondus dès le départ …

Les dates ou les faits rapportés peuvent être lus avec une largeur d’esprit qui permet de
concevoir que nous ne savons pas tout et que nous ne lisons pas encore le livre de vie,
ni la Bible, avec une parfaite et absolue connaissance, de même que les systèmes de
comptage des époques et les langages ont beaucoup changé, depuis que l’Humanité est.

etc.

Je propose un ordre de lecture dans une logique de récit du moins au plus technique,
employant alors des termes, des expressions et présentant des détails de plus en plus
hermétiques (c'est-à-dire ésotériques, imagés, profonds et anciens).

Cette lecture fait appelle à l’imaginaire, à la connaissance ainsi qu’à l’Esprit d’Emmanuel
que nous avons tous reçu.

C’est une étude faite pour cultiver la curiosité et l’érudition, rien d’autre.

Bien à chacun. Par amour de l’Eternel, qui est Celui qui sait.

Heureuse et lumineuse lecture !

Mes notes personnelles seront en Orange, les passages du livre de vie seront en Bleu
L’histoire de Moïse – Asarsiph (de son nom de naissance)
l’origine de ses enseignements écrits dans la Torah – l’Ancien Testament -
jusqu’à sa prise de conscience

Le langage hébreu daterait de 1000 à 2000 ans av. J.C.


L’écriture hébraïque se rédige de la droite vers la gauche (comme les phases croissance /
décroissance de la Lune) et s’écrit de haut en bas.

C’est une écriture en code numérique – chiffres-lettres (comme le latin)


Par exemple : Père + Mère = Enfant et Abraham = 248

A l’origine, la Torah ne comporte pas de forme de Présent


Elle est écrite sans voyelle, ponctuation, ni espace entre les mots !

Les paroles de la Torah auraient été aussi clamées à l’oral ou chantées


(comme Homère avec la Mythologie grecque)

On pense qu’il y a eu une réécriture de la Torah, par Ezra (ou Esdras) au 5e siècle av. J.C. (?)

A cause des problèmes de traduction ou de courant religieux / scientifiques,


beaucoup de textes ont été modifiés, adaptés ou retirés, durant les siècles …

Bonne lecture !
L’Ancien Secret de la Fleur de Vie (témoignage d’un homme qui dit avoir communiqué avec Hermes -
Thot)

Comment est-ce possible ?


Il y a tellement d'évidences dans ces tablettes d'argile (sumériennes) et tout cela est de
nature si extraordinaire que l'esprit ordinaire des gens ne l'absorbe pas très rapidement.

À l'école, on m'a enseigné que Moïse a écrit la Genèse aux environs de l'an 1250 avant J.-C,
c'est-à-dire il y a 3250 ans. C'est ce que j'ai toujours lu et, jusqu'à maintenant, c'est ce que je
comprenais comme étant vrai.

Pourtant, les tablettes de Sumer existent.

Elles ont été écrites au moins 2000 ans avant la naissance de Moïse et donnent le même
compte rendu ou presque que dans le premier chapitre de la Bible.
Ces tablettes mentionnent même Adam et Eve, le nom de chacun de leurs fils et de chacune
de leurs filles ainsi que tous les événements décrits dans la Genèse. Tout a été écrit avant
même que Moïse ait reçu son inspiration. Cela prouve en fait que Moïse n'est pas l'auteur de
la Genèse. Il est bien évident que cette vérité sera difficile à accepter par la communauté
chrétienne et, pourtant, elle est exacte.

Je peux comprendre pourquoi cette connaissance prend tant de temps à être absorbée dans
notre culture moderne. Elle constitue une immense déviation de l'histoire de la Terre telle
qu'elle a déjà été acceptée, et cette vérité mineure ou majeure (comme vous préférez) au
sujet de Moïse ne représente qu'une petite fraction seulement de la vérité tout entière.
Récit d’un voyageur de l’astral (dont l’auteur fut enseigné par un guide pendant des sorties de corps)

Moïse dévoila initialement douze commandements, les deux derniers, de nature plus
ésotériques que les précédents furent rapidement soustraits à la connaissance de
tous.

Leur enseignement risquait d’être mal compris.


Dans trois ou quatre siècles peut-être, si l’homme sort victorieux de la naissance du
« Verseau », les deux commandements mystérieux seront révélés.

Tu ne tueras point.
Tu ne porteras point de faux témoignages.
Tu ne convoiteras point ce qui est à autrui.
Tu ne déroberas point.
Tu ne commettras point d'adultère.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Tu n'opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par la violence.
Tu ne prendras point le nom de l'Éternel en vain.
Tu ne te feras point de statues (des images taillées) pour les adorer.
Tu travailleras six jours et tu te reposeras le septième jour.
Et Jésus ajouta :
Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toutes tes pensées, de toutes tes forces ;
et tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Ce qui fait deux commandements en plus des dix premiers. Ne sont-ils pas révélés aujourd’hui,
car tout est créé par Dieu, pour lui-même.
lorsque que le livre de vie nous dit :
C'est pourquoi je dis que vous n'êtes point : vous, mais : Lui.

L’Amour cosmique est la Lumière de l’Esprit, la Lumière qui guide les univers.
Il n’existe pas d’autre secret.

Les êtres qui méditent devant les yeux de ta conscience sont de très grands sages.
Le monde chrétien les appellerait « saints ». Le monde des Initiés les appelle «
christs ». Tu es surpris ?… Ne le sois pourtant pas car « christ » ne signifie pas «
crucifié » ainsi que le supposent beaucoup d’hommes. Christ signifie « oint » par la
grâce de Dieu, choisi par l’Éternel. Ces hommes sont «christs» car la Parole est
dans leur cœur. Ils naquirent sur cette terre avec
une mission sacrée. Ce sont eux qui vont sauver la
Connaissance atlante et tout ordonner afin qu’elle se trouve un jour dans les mains
de Moïse. Ces hommes vont créer ce qui désormais s’appelle les « Grands Mystères
Sacrés » de l’Égypte.

Leurs enseignements sont, aujourd’hui encore, les plus riches qu’on puisse trouver
sur Terre avec ceux venus des plus hautes contrées du Tibet.
Ils sont à la fois étrangement simples et étrangement complexes.
Comprenne celui qui veut comprendre.
« Aide-toi, le Ciel t’aidera. »
La lumière qui t’attire tant ici n’est autre que la lumière qui émane du corps de ces
christs de l’ancienne Égypte.
Considère leurs habits de chair comme des médiateurs entre l’Esprit et la Matière.
Ce sont de véritables transformateurs d’énergie divine.
Souviens-toi des chakras.

— Hommes, le temps est venu où la Connaissance va se perdre. C’est pour cette


raison que j’ai tenu à vous voir. D’ici quatre cycles complets des saisons, les
étrangers venus de l’Est seront à nos frontières.
Il est maintenant de notre devoir de protéger l’antique science du Cheval. La Kabbale
Agissons comme les prêtres du continent perdu. J’ai déjà tenu conseil avec les plus
sages d’entre vous. Nous en sommes venus à la conclusion qu’une seule et unique
solution restait possible afin que demeure vivant le culte vrai.
Cachons-nous sous le voile de la grande Isis. Enfouissons notre savoir sous l’épais
manteau du Mystère, déguisons-le afin qu’il n’apparaisse qu’aux yeux du pur. La
science des artistes et des poètes nous servira.

Je vois le scepticisme dans le cœur de certains d’entre vous…


Hommes, ne vous y trompez pas !
Pharaon ne saura résister aux attaques multiples que subiront nos frontières.
Notre tâche est maintenant de décroître et de vivre sous terre. Préservons la graine,
donnons-lui toute sa force afin que vienne le règne de l’envoyé qui la fera germer.
Elle nourrira un autre peuple en un autre temps.
Non, je vous l’affirme, ce n’est pas nous qui récolterons le fruit du Soleil. Voilà, en
peu de mots, ce que j’avais à vous dire. Pour le reste, vous en savez autant que moi.
Nous autres, prêtres d’Aton, allons mourir aux yeux du monde.
Nous ne ferons pourtant que vivre à la façon de la chenille qui tisse son cocon.
Pensez à tout ceci et au rôle qui sera désormais le vôtre. Il se pourrait qu’Aton ne
soit plus même connu sous ce nom. Mais quelqu’un connaîtra-il jamais le véritable
nom de l’Être Unique ? Votre souci ne doit pas porter sur ce point.
Considère ces instants à leur juste valeur. Ce sont des points forts dans l’Histoire
humaine. Vois ce prêtre qui se recueille devant le calice. Il en sait beaucoup plus qu’il
n’en dit . Il sait exactement qui sera Moïse. Il sait que Moïse sera un Égyptien et non
un Hébreu comme on le croit aujourd’hui.
Moïse était un Égyptien. La légende lui a prêté des parents hébreux afin qu’il soit
accepté par le peuple qu’il devait conduire. L’histoire de l’enfant sauvé des eaux est
en fait celle d’un roi qui vécut bien avant lui.
Cela viendra en son temps. Bientôt.
Ce que le profane connaît actuellement de l’œuvre de Moïse n’est que le dixième de
ce qu’elle fut. Moïse connaissait les secrets du Sphinx et de la Grande Pyramide.
Il a pénétré dans leurs salles souterraines et pris connaissance des messages que
lui préparent les hommes assis devant toi et surtout de celui qui fut le plus grand des
fondateurs de l’Atlantide : Hermes - Thot.
Son enseignement, essentiellement ésotérique, se retrouve dans la Kabbale. C’est
pourquoi, tout à l’heure, tu as entendu l’expression : « l’antique science du Cheval ».
La Kabbale, c’est le cheval, l’un des emblèmes de l’Atlantide, c’est la science
rassemblée par les derniers sages du continent perdu afin de perpétuer la Tradition.
La Kabbale c’est en quelque sorte, Pégase, le cheval ailé qui saute d’un monde à
l’autre.
Les hommes que tu as devant toi dans cette salle souterraine vont parachever la
grande œuvre entreprise au début de l’ère zodiacale du Lion par les Atlantes : le «
Tarot ».

La prédiction de l’avenir ne représente que l’aspect le


moins important du Tarot. Le Tarot est, avant tout, le résumé de la somme des
connaissances qui traduisent la marche des univers.
Il est la clef d’un savoir incommensurable.
Il ouvre des portes qui donnent sur d’autres portes et ainsi de suite, à l’infini.
Non, le prêtre connaît l’avenir plutôt par le silence. Celui qui sait faire naître en lui un
silence total, pas même troublé par les battements de son cœur, vit d’étonnants
instants de clairvoyance et connaît les probabilités du futur. Sache que la vie
terrestre et ses vicissitudes créent un courant de parasites qui empêchent l’être
humain de se mettre à l’écoute de son âme et de son esprit.
Sers-toi de ton corps, perfectionne-le, car il peut te mener loin, mais considère-le
seulement comme un instrument dense, comme une limite à dépasser chaque fois
que cela est nécessaire…

Certains grands sages de l’Égypte antique savaient que Moïse ne serait pas, il s’en
faut de beaucoup, le dernier maillon de la chaîne qui doit conduire la Terre vers son
ultime étape spirituelle. Ils savaient que l’Évolution ne connaît pas de limites et
qu’après Moïse, il viendrait d’autres Envoyés parmi lesquels le Christ-Jésus.
Ils savaient que le culte du Positif débouche sur le culte Universel. Ils connaissaient
les lois véritables de l’équilibre des contraires.
Ils savaient que l’ Ishwa-ra de l’Inde antique n’est autre que l’Oshi-ris de l’Égypte
Atlante, le Jeshu-roi des Chrétiens, le Régent cosmique, la force active du Grand-
Tout qui vient pénétrer l’univers des phénomènes.
Ils savaient que le Messager divin de leur peuple était le même que celui des tout
premiers Hébreux et des hommes blancs installés définitivement en Inde.
Aujourd’hui encore, tes semblables ne soupçonnent pas la somme de connaissances
dont ils disposaient. d’en chercher les traces sur les obélisques ou sur les murs des
chambres funéraires. Elles ne s’y trouvent pas.
Elles attendent depuis des millénaires que l’homme qui viendra au seuil de l’ère du
Verseau les fasse surgir de terre.

L’homme doit comprendre qu’aucun des grands évènements terrestres n’est le fruit
du hasard. Les Envoyés de l’Esprit, qu’ils aient été des Noirs, des Jaunes ou des
Blancs, ont toujours agi de concert selon un même plan afin de repousser les
ténèbres de l’oubli et de l’ignorance. Il importe donc plus que jamais que tes
semblables comprennent le sens profond de la lutte menée afin d’éviter l’abîme qui
s’ouvre chaque jour davantage sous leurs pieds.

Tu as vu juste, ce sont des disques, dans tous les sens du terme.


Tu pourrais les croire de pierre, mais il ne s’agit pas du tout de cela.
Ils sont faits d’un métal dont les hommes ont oublié la composition.
Ils ont été déposés ici par les derniers descendants directs des Atlantes aidés de
quelques Êtres venus d’un autre monde. Prends ton temps.
Observe-les bien car leur valeur est inestimable.
En eux sont renfermées les Annales des Temps terrestres passés.
C’est donc toute l’histoire des civilisations antérieures à l’Atlantide et celle de
l’Atlantide elle-même qui dorment devant toi. Ces disques contiennent également le
résumé des Plans divins en ce qui concerne l’avenir de ta planète.
Ces disques renferment les noms de Moïse, de Mithra, de Dionysos, de Cernunnos,
de Jésus et de bien d’autres.

Les choses arriveront en leur temps. Il existe, dans l’Himalaya, des instruments dont
la fonction est de déchiffrer les Annales que tu as devant toi.
Ils attendent également dans le calme de la solitude et de l’obscurité que l’heure
vienne.

Si tu le veux bien, faisons le point maintenant sur ce que tu connais de l’histoire des
religions. Je t’ai parlé de l’empire de Ram, des dissidents qui quittèrent l’Inde pour
envahir le Moyen-Orient et apporter leur croyance sur les terres de la Perse antique,
de la Thrace, de la Grèce et enfin de l’Égypte.
Je t’ai appris le nom des entités incarnées sur Terre dans le seul but de montrer à
nouveau le chemin de la Lumière : Krishna, Zarathoustra, Orphée.
En lisant les Annales du Temps, tu as pu aussi te rendre compte par toi-même de
quelle façon les choses se déroulèrent en Égypte, c’est-à-dire comment et pourquoi
furent créés les Mystères.
Ce que tu ne connais pas encore ou mal, c’est le fondement des croyances
égyptiennes héritées de l’Atlantide et cachées sous terre par les Initiés.
Avant de rejoindre ton corps, apprends donc tout cela, apprends à reconnaître
quelles furent les connaissances de base de Moïse.
La science de Moïse était celle de Thot et celle de Thot était vouée au Dieu Unique.
Oui, ceci reflète la pure vérité : la religion vraie de l’Égypte antique était un
monothéisme. Ce monothéisme enseignait la puissance du nombre trois, c’est-à-dire
qu’il admettait une Trinité : Osiris, Isis, Horus.
Cela mis à part, l’initié adorait un dieu unique : Râ ou « Amon-Aton-Râ » selon les
époques. Maintenant, ouvre ton esprit et retiens mot pour mot.
Il est un texte qui dit ceci : « Râ effectua la Création par l’émission de son propre
nom tout-puissant et, ainsi, produisit tout ce qui est dans l’univers. »
Vois-tu ? Comme l’Être Suprême de toutes les grandes religions, Râ crée au moyen
du Verbe. Invite les hommes à réfléchir à cela car, si dans la plus belle des prières
chrétiennes nous trouvons :
« Que ton nom soit sanctifié », ce n’est pas un hasard et la formule n’est pas creuse.

Moïse était un homme à la peau très brune et au nez aquilin. Les êtres de la Terre
l’ont souvent représenté avec les cheveux longs et la barbe, ne sachant pas qu’il ne
les porta que vers la fin de sa vie. L’esprit des peuples a gardé de lui l’image même
du patriarche, d’un patriarche pénétré du sens profond de sa mission.
Cela est vrai, mais il faut savoir également que le conducteur des Hébreux fut durant
toute sa vie, terriblement déchiré intérieurement. La chair impose sa loi. L’incarnation
d’une haute entité dans le monde physique est un sacrifice permanent car le corps
matériel désire toujours imposer ses limites à ce qui n’en a pas…

Moïse, l’ami intime de Pharaon et non l’ennemi qu’en a fait la légende. Moïse ignoré,
dont la tâche était de faire passer le savoir de la Force positive des Atlantes aux
Hébreux… Moïse, toute sa vie durant, fut en possession de très lourds secrets qu’il
ne communiqua qu’oralement à deux ou trois hommes privilégiés.
Comparez Orphée et Moïse ! Ce travail semble stupide, mais l’analogie est une clé
dont il faut savoir user. Les travaux des deux grands hommes sont analogues bien
que différents, et apparemment contraires. Une grande complémentarité les
rassemble. Orphée dirige, canalise le côté ionique multiplie des aspects de la
Divinité ; Moïse en développe la face unique, dorique.
On pense toujours beaucoup parmi les hommes de la Terre. On pense mais on
hésite à dire : « Le Dieu de Moïse n’est pas un Dieu bon, le Dieu de Moïse est un
Dieu vengeur, plein de courroux, plus apte à punir qu’à récompenser. » Et on ne
comprend pas très bien le rapport qui pourrait exister entre Lui et celui qui s’est
présenté comme son Fils : le Christ-Jésus.
Posons donc la question : « Comment le Christ-Jésus, dont la parole n’est qu’un flot
d’amour, peut-il faire un seul et même Esprit avec un Dieu qui se manifeste
essentiellement par des cataclysmes ou plus généralement par des épreuves d’ordre
physique ? »

Bien souvent la parole de Vérité choque. Cependant, elle doit être prononcée. Le
Dieu de Moïse n’est pas le dieu vrai. Il n’est que le reflet, que l’image déformée.
Dieu peint par les hommes, Dieu fait à l’image des hommes, réduit à l’ombre de Ses
manifestations.
Dans la langue des symboles, il est un Dieu noir, c’est-à dire le dieu des profanes, le
dieu qui frappe les sensibilités pour être cru. Les créatures aux âmes faibles doivent
craindre pour aimer. Moïse fit redouter son Dieu afin d’empêcher le peuple hébreu de
tomber dans le polythéisme le plus total…

Dieu de l’Ancien Testament, saura-t-on que tu n’es que l’ombre terrestre du Créateur
Infini. Tu es l’ombre de Dieu, de même que l’homme de chair n’est que l’ombre de
son propre Esprit.
Il y a Dieu et dieu, Homme et homme : le dieu des anciens Hébreux ne représente
rien d’autre que l’envoyé sur Terre de la Puissance Divine.
Il se résume essentiellement en un mot : « Ælohim ».
Les Ælohim sont les bras agissants des Fils de Lumière. Ils sont les êtres d’un autre
monde qui tentèrent d’indiquer à la race humaine la seule voie possible. Les Ælohim
et leur « Esprit directeur » ont pourvu le peuple hébreu de lois rigides afin qu’il résiste
à l’épreuve du Temps et puisse perpétuer en secret la Tradition.
Moïse est double. Double est son rôle : donner une loi pour tous, une Tradition pour
quelques-uns. Être le point de contact vivant avec les créatures d’un autre monde,
mais être aussi en communion avec les sphères de l’Esprit.
Moïse fut le Messager aux deux visages, celui de l’ombre et celui de la lumière. Lire
correctement la Bible, c’est faire la part entre la lumière et l’ombre de la lumière. La
Bible est le livre de tous, mais aussi le livre d’une élite, élite non pas de l’intellect ni
du cœur, mais des deux à la fois.
Hommes de la Terre, vous saurez un jour que le Christ-Jésus n’est pas venu effacer
le savoir caché de Moïse mais l’image qu’un peuple avait de Dieu.
Dieu des Anciens de l’Inde et Dieu de Moïse, tu ne fais qu’un !
Ishwara, nom sanscrit du Dieu, régent de l’univers cosmique.
Ishwara-El , source d’Israël, « Esprit royal du Seigneur ».
Hommes de la Terre, regardez Israël, ambassadeur divin.
Il indique la santé de la race humaine.
Considérez les trente-deux voies de la Kabbale, celles des dix Sephiroths et des
vingt-deux lettres. Ces chiffres sont sacrés. Vous les retrouverez en Inde. Au nombre
de dix sont les incarnations de Vishnou et vingt-deux sont les quarts de ton de
l’octave musicale.
Les hommes mûrs sauront voir clair car la musique est vibration. Il faut penser à la
puissance de la vibration et à celle du Verbe, penser à la cause du schisme hindou. Il
faut rapprocher le « Aum » et l’« Amen » si mal traduit par « ainsi soit-il ».
L’Amen est le Verbe créateur.
Écoutons l’Apocalypse de Jean : « Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et
véridique, le principe de la Création de Dieu. » (Jean. III : 14) »
Mu, le continent perdu (l’étude de tablettes des commencements de l’humanité, datées de milliers d’années)

J'appris aussi la véritable histoire de la création du monde.


C'était sur le continent de Mu que l'homme avait fait sa première apparition.
J'ai suivi la trace de cette même histoire de Mu en Inde, où s'étaient établis les
premiers colons du continent disparu, d'Inde en Egypte, de l'Egypte au temple
du Sinaï où Moïse la copia, et de Moïse à la traduction erronée d'Ezra 800 ans
plus tard. La véracité de ces faits sera évidente même pour ceux qui n'ont pas
étudié le sujet avec soin, quand ils constateront l'étroite ressemblance entre
l'histoire de la création telle que nous la connaissons et la tradition originaire de
Mu.
Les tablettes abordaient plusieurs sujets, chacun étant développé sur plusieurs
d'entre elles.
Le plus court en exigeait deux, le plus long seize. Heureusement pour nous, nous
découvrîmes deux tablettes qui donnaient la clef des divers symboles et
hiéroglyphes. J'ai classé les tablettes comme suit:
Série 1. Une description de la création jusques et y compris l'apparition de
l'homme.
Série 2. Le jaillissement des montagnes sous la poussée des « feux sous la terre
» (les gaz) et des dispositions pour la suppression des gaz futurs.
Séries 3 et 4. Les origines et les influences de la grande force primaire de la terre,
divisée en deux sections.
Série 5. L'origine et les influences de la grande force atomique de la terre,
première section de la série précédente.
Série 6. L'origine de la force qui crée et entretient la vie, seconde section de la
Série 4.
Série 7. Les origines de la vie, ce qu'elle est, son évolution.
Série 8. La création de l'homme, révélant ce qu'est l'Homme et comment il
diffère des autres créatures.
Série 9. L'arrivée de l'homme sur la terre, le lieu de sa première apparition
appelé dans les tablettes la « Mère-patrie de l'Homme ». Elles représentaient
indiscutablement le commencement d'une longue série, sans doute la première
Histoire de Mu.
Série 10. Elle était formée de deux tablettes, beaucoup plus grandes que les
autres, servant de clef aux écritures et aux symboles des autres tablettes.
C'est grâce à cette clef que nous avons pu traduire le document tout entier, car
sans elle nos chances de déchiffrer ces signes auraient été bien minces. De plus
notre travail était facilité par l'incroyable somme de connaissances du passé de
ce grand prêtre. S'il déchiffrait la première ligne d'une tablette, il savait aussitôt
de quoi il s'agissait et ce qu'elle contenait.
En les classant dans leur bon ordre, les tablettes commencent ainsi:
« A l'origine, l'univers n'était qu'une âme ou esprit. Tout était inanimé, sans vie,
calme, silencieux, sourd. L'immensité de l'espace était néant et ténèbres. Seul
l'Esprit Suprême, le Grand Pouvoir, le Créateur, le Serpent à Sept Têtes, existait
dans cet abîme de ténèbres. Le désir lui vint de créer des mondes et Il créa des
mondes; et le désir Lui vint de créer la terre, habitée d'êtres vivants, et Il créa la
terre et tout ce qu'elle contient. »
Et voici comment la terre et tout ce qu'elle contient ont été créés:
« Les sept intelligences superlatives du Serpent à Sept têtes donnèrent sept
commandements. »
Le premier commandement intellectuel était:
«Que les gaz qui sont sans forme et répandus dans l'espace soient réunis pour
former la terre:
les gaz se rassemblèrent alors en forme de tourbillon. »
Le deuxième commandement était:
«Que les gaz se solidifient pour former la terre: les gaz se solidifièrent alors,
avec des volumes laissés au-dehors qui devaient former les eaux et l'atmosphère;
et les volumes furent enveloppés dans le nouveau monde. Les ténèbres régnaient
et il n'y avait aucun son, car ni l'atmosphère ni les eaux n'étaient encore formées.
»
Vint ensuite le troisième commandement:
«Que les gaz de l'extérieur se séparent et qu'ils forment l'atmosphère et les eaux:
et les gaz se séparèrent; une partie forma les eaux, et les eaux se répandirent sur
la surface de la terre et la couvrirent si bien qu'aucune île n'apparaissait nulle
part. Les gaz qui ne formèrent pas les eaux firent l'atmosphère et « la lumière fut
contenue dans cette atmosphère ».
«Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de lumière dans l'atmosphère et
formèrent le jour. Ainsi, la lumière fut. Et la chaleur était contenue aussi dans
l'atmosphère.
« Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de chaleur et lui apportèrent la
vie. »
Le quatrième commandement:
«Que les gaz qui sont enfermés dans l'intérieur de la terre la soulèvent au-dessus
de la surface des eaux: alors les feux du centre de la terre soulevèrent des îles et
des continents, et les eaux s'écartèrent. »
Le cinquième commandement fut:
«Que la vie apparaisse dans les eaux: et les rayons du soleil rencontrèrent les
rayons de la terre dans la boue des eaux et il s'y forma des œufs cosmiques
(germes de vie) parmi les cellules de la boue. Et la vie jaillit de ces œufs
cosmiques selon le commandement. »
Le sixième commandement fut:
«Que la vie apparaisse sur la terre: et les rayons du soleil rencontrèrent les
rayons de la terre dans la poussière et il s'y forma des œufs cosmiques; et de ces
œufs cosmiques la vie jaillit, selon le commandement. »
Et quand tout cela fut fait, le septième commandement fut donné:
«Créons un homme à notre image et donnons-lui le pouvoir de régner sur cette
terre.
« Ainsi Narayana, l'Intelligence à Sept têtes. le Créateur de toutes les choses de
l'univers, créa l'homme et plaça dans son corps un esprit vivant et impérissable,
et l'homme devint comme Narayana une intelligence. Et la création était parfaite.
»
Les sept commandements indiquent. Sans aucun doute, sept différentes périodes.
Une période ne peut se mesurer en nombre d'années spécifiques. Cela peut
signifier un jour, une année, des millions d'années. Ainsi, les tablettes
n'indiquent pas le temps qu'a demandé la création. Elle a pu se faire en dix
millions ou cent millions d'années. Il est simplement déclaré que la terre a
été créée en sept périodes de temps, et non en sept jours comme le dit la Bible.
Mais la ressemblance entre le début des tablettes Naacal et la Genèse est
remarquable, tout comme sont remarquables les divergences avec la Bible qui
viennent ensuite.
Parmi tous les peuples de la terre il existe une légende de la création et dans tous
les cas j'ai été frappé par la similitude de ces légendes, et je n'ai pu qu'en
conclure qu'elles avaient une origine commune, et que leur genèse était Mu.
Le septième commandement fut le plus difficile à traduire. Le déchiffrage en soi
fut assez facile mais nous nous trouvâmes dans l'impossibilité de découvrir des
mots dans nos langues modernes ayant exactement la même signification que
ceux de cette langue morte. Par exemple, « âme » et « esprit » ont été les plus
proches que nous ayons pu donner à « ce qui a été placé dans le corps de
l'homme »; le mot vivant » n'est peut-être pas exactement ce qu'ont pensé les
auteurs du texte original. Le mot « impérissable » est, sans nul doute,
absolument correct. Mais que veut dire au juste « à notre image »?
Certainement pas une ressemblance physique. Cela se réfère probablement aux
pouvoirs mentaux et mystiques, confirmés par cette phrase: « Donnons-lui le
pouvoir de régner sur la terre. »
La Bible emploie un bon symbole quand elle parle du « souffle de Dieu ». Quoi
qu'il en soit, il est clair que cela signifie des pouvoirs spéciaux reçus de Dieu,
l'homme pouvant être ainsi considéré comme une partie de Dieu, comme la
feuille fait partie de l'arbre.
L'homme est venu de Dieu et doit y retourner.
Au commencement de notre étude, mon ami m'apprit qu'il serait impossible de
déchiffrer les tablettes et les inscriptions anciennes si l'on ne connaissait pas ce
qu'il appelait la langue Naga-Maya, car tous les anciens écrits ayant trait à mu
sont dans cette langue et parce que tous les documents Naacal ont des sens
ésotériques (ou cachés) connus des seuls Naacals et de ceux qu'ils enseignaient.
Il avait la clef de cette langue mystique, et quand il me l'eût apprise, elle se
révéla un vrai sésame qui m'ouvrit bien des portes mystérieuses.
Pendant près de deux ans, j'étudiai cette langue ancienne et m'en servis pour
déchiffrer les tablettes.
Les Hindous, les Chaldéens, les Egyptiens, les Mayas et les Grecs plus tard, ont
éliminé les côtés scientifiques, dans leurs récits de la création, et relaté au
moyen de symboles les faits simples, sans les pourquoi ni les comment. La
raison en est donnée par Clément d'Alexandrie qui dit:
« Les Egyptiens gardaient le secret de leurs mystères et ne dégradaient pas leur
connaissance des choses divines en les confiant aux profanes; ils les réservaient
pour l'héritier du trône, et pour les prêtres qui excellaient en vertu et en sagesse.
»
Autrement dit, les significations ésotériques n'étaient pas rendues publiques.
Il est absolument certain que la légende égyptienne de la création, d'après
laquelle Moïse a écrit la Genèse, était venue de l'Inde quand les Naacals allèrent
en Egypte comme missionnaires, pour y enseigner les sept écritures inspirées et
sacrées, la religion et les sciences. Par conséquent. l'histoire racontée aux enfants
à l'école du dimanche et au catéchisme dans tout le monde chrétien d'aujourd'hui
a son origine dans le continent perdu de Mu.

Les formes les plus primitives de symboles étaient les lignes droites et les
figures géométriques. Au début, il y en eut peu, mais avec le temps leur nombre
s'accrut, ils devinrent plus complexes, jusqu'à ce que nous arrivions à l'ère
égyptienne où ils devinrent si nombreux et compliqués que la moitié seulement
des prêtres égyptiens les comprenaient.
Moïse a conçu la doctrine du monothéisme, fille de la religion d'Osiris, mais il a
continué d'utiliser de nombreux symboles originels dans ses enseignements; on
en trouve même quelques-uns aujourd'hui dans les synagogues.
Le Christ enseignait par paraboles. Il a distinctement expliqué qu'Il prêchait par
paraboles parce que c'était le seul moyen de faire comprendre Sa parole au
peuple. Les paraboles sont des symboles verbaux.

Parmi les 2 600 tablettes trouvées par Niven au Mexique, il n'y a qu'un seul
cercle ailé, et celui-ci ne ressemble pas du tout aux autres. Tous, en effet, ont des
ailes d'oiseau mais celui du Mexique porte des ailes de papillon.
Pour trouver le cercle ailé sous sa forme la plus parfaite, il nous faut avancer
dans le temps jusqu'aux Assyriens, aux Babyloniens. aux Chaldéens et aux
Egyptiens, de 3000 av. J.-C. à 1000 av. J.-C.

Cercle ailé peint au fond de la chambre funéraire de la reine Hatshepsut, celle-là


même qui, jeune princesse. découvrit Moïse dans son berceau d'osier, à la dérive
sur le Nil. La courbe implique une protection exceptionnelle.

L'étude de nombreux documents anciens m'a apporté la conviction que ce culte


des ancêtres est originaire de la destruction de Mu. Ce culte. la vénération des
ancêtres, apparaît fortement dans les rites et cérémonies d'Egypte où les aïeux de
la terre de Mu figurent pour une grande part.
On le retrouve dans les inscriptions de certains monuments mayas, et aussi dans
l'alphabet grec.
Müller, encore, dans Origin of Religions Laws, nous dit: « La croyance que
l'auteur des lois religieuses bénéficiait d'une intimité avec Dieu plus étroite que
le commun des mortels imprègne les anciennes traditions de nombreuses nations.
Selon Diodore de Sicile, les Egyptiens croyaient que leurs lois avaient été
communiquées à Mnevis par Hermès. Les Crétois professaient que Minos avait
reçu les lois de Zeus. Les Lacédémoniens croyaient qu'Apollon avait donné les
lois à Lycurgue. Les Ariens que Zathrauste les avait reçus du Bon Esprit. Selon
Gatel, Zamolscis les avait reçues de la déesse, Hestia et les Juifs disent que Dieu
remit les tables de la loi à Moïse. Indiscutablement, les Sept Ecritures Sacrées
Inspirées de la Mère-patrie sont à l'origine de cette croyance universelle.
« Il a existé une religion primitive arienne, sémite, turanienne avant l'apparition
de laquelle chacune de ces races primitives était divisée. par la langue, le culte et
le sentiment national.
Le Dieu le plus haut reçut le même nom dans les anciennes mythologies de
l'Inde, de la Grèce, de l'Italie et de l'Allemagne, et le garda, qu'il soit adoré dans
l'Himalaya, sous les chênes de Dodone, au Capitole ou dans les forêts de
Germanie. Ce nom était Dyaus en sanscrit, Zeus en grec, Jovis en latin et Tiu en
germain.
« Ainsi les ancêtres de la race arienne. des milliers d'années peut-être avant
Homère et le Veda, adoraient un être invisible sous le même nom, le plus beau,
le plus exaltant qu'ils purent trouver dans leur vocabulaire, sous le nom de
Lumière ou Ciel. Après cela, nul ne peut prétendre que tout n'était que culte de
la nature et idolâtrie. Non, la religion était autre chose, bien qu'elle ait pu
dégénérer par la suite.
« Dyaus ne signifiait pas le ciel bleu, pas plus que le ciel n'était personnifié; la
signification était ailleurs. Nous avons dans le Veda l'invocation Dyaus Pitar, le
Zeus Pater grec et le latin Jupiter, qui ont gardé la même signification quand ces
langues furent transformées. Cela signifie Ciel Père, ou Père Céleste. »

Manetho dit encore: « Ce n'est qu'au temps de la Dix-huitième Dynastie que des
formes animales de dieux furent placées dans les chambres funéraires des
disparus. Sous le règne de Thotmès III, ces figures se retrouvent constamment.
portant la tête de l'animal qui était embaumé. Après le règne de Ramsès, le culte
des animaux prit une extraordinaire extension.
Voilà un exemple d'une prêtrise sans scrupules, avide de pouvoir et de richesse,
qui pour arriver à ses fins dégrada la simple, belle et pure religion d'Osiris
enseignée par Thoth à saïs.
D'après d'anciens documents, il semblerait qu'environ 2000 av. J.C. toutes les
religions du monde dégénérèrent. tombant en bien des pays jusqu'aux affreux
sacrifices humains.
Seul Moïse résista et maintint son peuple dans le droit chemin.
Dans les anciennes traditions, jusqu'au temps de Moïse même, nous trouvons «
l'eau au-dessus du firmament et les eaux au-dessous distinction apportée par le
pluriel. Dans ces cas l'eau se rapporte à l'éther qui remplit l'espace au-delà de
l'atmosphère.
Il ne peut être mis en doute que toutes les traditions de la Création, où qu'on les
trouve. Ont une origine commune. Peu importe qu'il s'agisse de nos traditions
bibliques, de celles des Hindous, des Chaldéens, des Egyptiens, des Mayas, des
Polynésiens ou autres; leur source est la même et remonte au premier homme, à
des dizaines de millénaires et peut-être davantage.

Une dissection de toutes les traditions révèle des faits ahurissants. Le plus
surprenant est sans doute que les Polynésiens, qui ont été séparés du reste du
monde pendant plus de 12 000 ans, aient une tradition de la Création concordant
point pour point avec le récit biblique, jusqu'aux noms du premier homme et de
la première femme, disant que la femme fut créée avec les os de l'homme et que
l'homme est une création spirituelle de Dieu. Ces indigènes n'ont pas pu obtenir
ces traditions du monde extérieur. Ils les possèdent depuis plus de 12 000 ans.
La tradition biblique commença avec Moïse il y a quelque trois mille ans à peine,
ce qui prouve qu'elle fut communiquée à Moïse sous une forme quelconque. Les
Naacals et les Egyptiens nous démontrent sous quelle forme, et quelle était son
origine.

Serpents.
Depuis les temps les plus reculés, le serpent a été vénéré par presque tous les
peuples, pour qui il incarnait la sagesse divine.
Dans toutes mes études, j'ai découvert que tous les mythes ont une base, et que
cette base est une légende ou une tradition. Les mythes, inventions, légendes et
traditions du serpent sont innombrables.

L'arbre et le serpent.
D'innombrables légendes imprègnent la littérature ancienne et moderne
de l'Arbre de Vie et du Serpent. Toutes ces légendes sont devenues des mythes;
et finalement on fit pousser sur l'arbre une récolte de pommes. Ces pommes
devenaient nécessaires pour poursuivre le mythe, car sans elles, comment Eve
aurait-elle tenté Adam? Elles étaient indispensables pour causer la chute d'Adam,
selon le mythe. Ainsi, depuis toujours, la pauvre femme est accusée d'être la
cause de tous les maux qui s'abattirent sur l'homme. Un monumental exemple de
lâcheté de la part de l'homme, et Ezra est le coupable; si Ezra avait su lire
correctement les symboles des écrits de Moïse, il aurait donné une version toute
différente de l'histoire du vieux serpent rusé et de l'Arbre de Vie.
L'illustration est une vignette tirée des Ecritures Sacrées de Mu.

Je dois d'abord signaler, au sujet des premières conceptions religieuses de


l'homme, qu'on lui enseigna qu'il n'y avait qu'une seule véritable vie sur terre,
l'âme de l'homme, appelée parfois par les anciens l'Homme, ou l'Homme
Intérieur.
Le corps matériel de l'homme n'était qu'une habitation provisoire. Toutes les
autres formes de ce que nous appelons la vie avaient aussi un caractère
temporaire: prises de la terre et retournant à la terre-mère.
Entre toutes les créatures terrestres, l'homme était le seul à avoir une partie
immortelle qui survivait au corps matériel et vivait éternellement; par
conséquent, l'âme de l'homme était la seule véritable vie de la terre.
L'homme fit son apparition sur la terre de Mu; par conséquent, la seule véritable
vie apparut pour la première fois à Mu. L'homme est aussi comparé à un fruit.
Les arbres portent des fruits, et l'homme était le premier fruit d'un arbre, et ce
fruit était la vie. La Terre de Mu était l'Arbre de Vie. Ainsi, Mu est symbolisée
par un arbre, l'arbre de vie.
La vignette du document Naacal montre l'arbre enlacé par un serpent, qui
entoure le tronc. Le serpent se nomme Khan, c'est un serpent sans ornement,
donc le symbole des eaux. On nous montre symboliquement que Mu était
entourée d'eau. Cette vignette nous explique intelligemment ce qu'était l'Arbre
de Vie et pourquoi il est entouré d'un serpent.
Dans la légende biblique, des anges brandissent des glaives de feu autour du
Jardin d'Eden (Mu) pour empêcher Adam et Eve d'y revenir.
Là, Ezra n'a pas su déchiffrer un hiéroglyphe égyptien complexe. Il devrait se
lire ainsi: Mu sombrant dans un abîme de feu. Les flammes des feux des
profondeurs jaillirent et enveloppèrent son corps quand elle s'engloutit.
Engloutie, submergée, elle ne permettait plus à l'homme de regagner le Jardin
d'Eden, puisque Mu était morte, disparue sous les eaux.
Si les anciens ont attribué tant de symboles à la Divinité, c'est qu'ils se croyaient
indignes de prononcer Son nom; ils l'appelaient Sans-Nom. Les divers symboles
représentent Ses nombreux attributs.

On sait que les premiers livres de l'Ancien Testament furent écrits par Moïse
d'après des archives de temples égyptiens. Hiéroglyphes et symboles étaient la
forme d'écriture courante des anciens. Un hiéroglyphe ou un symbole est
l'emblème d'une chose, et par conséquent ne doit pas être pris au sens littéral. Il
ne faut jamais cesser de se dire qu'ils représentent quelque chose, mais ne sont
pas cette chose. C'est en oubliant de faire une différence entre le symbole et ce
qu'il représente que bien des auteurs et traducteurs nous ont transmis des
interprétations erronées et bien souvent, en matière religieuse, ont fait passer
pour de l'idolâtrie ce qui était en fait une profonde vénération et un culte de la
Divinité. On peut surtout le constater dans les traductions des textes traitant de la
religion osirienne. J'entends par religion osirienne celle qui fut prêchée par
Thoth à saïs au commencement de l'histoire de l'Egypte, et non celle qui fut
enseignée plus tard par les mauvais prêtres à partir de la Onzième Dynastie et
jusqu'à la Dix- Huitième.
Selon l'Ancien Testament de Moïse, l'homme est une création spéciale de Dieu
et fit son apparition dans le Jardin d'Eden. Où était ce Jardin d'Eden? Les limites
bibliques de ce jardin sont géographiquement impossibles, comme n'importe qui
peut le constater en consultant un atlas et en essayant de les retracer. Voilà donc
une erreur biblique. Mais comment a-t-elle pu être commise? Moïse était un
érudit, un Maître, il avait atteint les plus hauts degrés dans la religion et la
science. Il lui aurait été parfaitement impossible de répéter de telles
impossibilités; nous devons donc chercher ailleurs l'origine des nombreuses
erreurs de la Bible.
Moïse, très certainement, écrivit un récit simple, avec de simples faits, dans une
langue symbolique; une histoire symboliquement écrite, mais vraie sous tous ses
aspects. Ce furent les traductions successives qui en déformèrent le sens.
Les écrits de Moïse étaient en hiéroglyphes égyptiens et en caractères
hiératiques. Des savants hébreux m'ont dit que certains étaient sur des tablettes
d'argile, d'autres sur papyrus; je le répète comme on me l'a dit.
Huit cents ans après l'Exode d'Egypte des Hébreux, Ezra, avec une équipe de
scribes, rassembla toutes les tablettes et tous les écrits se rapportant à l'histoire
des Israélites, et en fit un livre qui devint la Bible.
Ceux qui avaient été écrits par Moïse étaient, nous l'avons vu, en hiéroglyphes.
Est-ce surprenant qu'Ezra et ses associés aient fait tant de contresens, alors
qu'aucun d'eux n'était capable de comprendre à fond l'écriture égyptienne de
Moïse? Seul un Maître aurait pu comprendre, et ni Ezra ni son équipe n'étaient
des Maîtres. Leur incapacité devient flagrante lorsque l'on compare leurs
traductions avec les documents originaux que l'on trouve en Egypte, en Chaldée,
en Inde et chez les Mayas. Moïse écrivait des choses sensées; ses traducteurs en
ont fait par endroits un tissu d'absurdités. Moïse écrivait dans le style
symbolique de son époque et ses traducteurs ont essayé de transcrire
littéralement ses paroles.

Ils n'y ont réussi qu'à moitié, et quand ils tombaient sur une suite d'hiéroglyphes
qu'ils ne comprenaient pas, ils ont ajouté des mythes au texte historique. Les
limites du Jardin d'Eden font partie d'un de ces mythes.
J'ai découvert de multiples preuves qui me permettent d'affirmer que Moïse a
écrit les premiers livres de la Bible d'après les archives des temples, apportées en
Egypte, de la Mère-patrie par les Naacals, qui y arrivèrent en traversant la
Birmanie et l'Inde, et que ces archives égyptiennes étaient des copies des Sept
Ecritures Sacrées et Inspirées de Mu. Ces copies sont écrites sur des tablettes
d'argile et concernent la Création. Le Jardin d'Eden, le Déluge, le dernier grand
cataclysme magnétique et l'érection des montagnes sont des additions plus
récentes.

Moïse n'a pas pu faire une erreur en recopiant ces documents, alors il a sans
aucun doute laissé des copies parfaites. Huit cents ans plus tard, une tentative de
traduction en hébreu a été faite par des hommes qui ne comprenaient pas les
anciens caractères ésotériques, d'où la différence entre l'original et leur
traduction.
Ezra et ses scribes comprenaient même si peu ces écrits que je doute fort qu'il
existe aujourd'hui un seul Juif qui connaisse la signification du buisson ardent et
ce que le sacrifice symbolise.
Avant la submersion de Mu, le mot sacrifice était inconnu, dans quelque langue
que ce fût. Il fut imaginé pour décrire la destruction de Mu; et un feu sur un
autel symbolisait le souvenir de la Mère-patrie bien-aimée.

La conception des quatre dieux, piliers ou génies n'est pas complètement rejetée
par les Juifs.
Bien qu'il n'en soit jamais question dans les livres écrits par Moïse, ce n'est pas
un critère car certains de ses ouvrages ont été perdus. et l'allusion aux quatre
points cardinaux pouvait s'y trouver. Mais plus tard, nous trouvons cette
conception chez les Juifs, dans le livre d'Ezéchiel, I, 10 « Les quatre avaient une
figure d'homme, une face de lion, une face de bœuf et une tête d'aigle. » Et, plus
loin: « La première figure était celle d'un ange, la deuxième celle d'un homme,
la troisième celle d'un lion et la quatrième celle d'un aigle. »
Il s'agit là d'une vision d'Ezéchiel. A l'époque où il écrivit ces lignes, il était
prisonnier des Chaldéens.

« L'homme peut vivre mille ans. » Cette extravagance fut enseignée au peuple il
y a des millénaires, et a été religieusement transmise jusqu'à notre génération. Le
peuple apprenait que c'était son corps matériel qui pourrait survivre à condition
qu'il veuille bien obéir aux directives du clergé et payer un peu, moins que rien,
simplement offrir toute sa fortune terrestre. Mais voici la traduction complète de
cette tablette: « L'homme peut vivre mille ans.
C'est l'Homme, l'étincelle divine qui survit, et non son corps matériel, qui
retourne à la terre, sa mère. » Quand Moïse traduisit cette phrase, il ne sut
l'interpréter, et écrivit: « La vie d'un homme est de 70 années...
Ici, l’interprétation de Churchward l’empêche de comprendre que Moïse
parle de la moyenne de vie de l’humain-ténèbres

— Mon fils, il est étrange que les chrétiens connaissent et comprennent si peu
leur Bible. Prends par exemple la légende dans laquelle le serpent de Moïse
avale les serpents des prêtres, devant Pharaon. Ils prennent cela littéralement et
parlent de miracle, alors que Moïse et les prêtres pratiquaient les anciennes
sciences cosmiques pour s'éblouir les uns les autres.
Moïse fut vainqueur. Tu comprendras mieux si j'appelle cela de l'hypnotisme
collectif. Moïse et les prêtres détenaient le pouvoir d'élever leurs vibrations au-
dessus de celles du peuple et de Pharaon. Moïse était capable de les élever
davantage que les prêtres, parce qu'il était un plus grand maître. Les prêtres
étaient donc sous sa domination et ils étaient contraints de voir tout ce que leur
suggérait Moïse. Il leur fit voir son serpent avalant les leurs, et ils le virent,
ainsi que Pharaon et tout le peuple, qui étaient aussi dominés par Moïse. Ce
prétendu miracle n'est qu'un mirage de l'esprit, causé par le pouvoir de Moïse.

Les premiers chapitres de la Bible étaient destinés à enseigner aux hommes le


travail de ces Forces cosmiques, mais ce fut un échec dû à des contresens et à
une traduction fautive des écritures mosaïques, lesquelles étaient rédigées dans
la langue et avec les caractères de la Mère-patrie et n'étaient autres que des
copies des Ecrits inspirés et sacrés de Mu que Moïse avait découverts et
interprétés alors qu'il était grand-prêtre d'un temple de Saïs. Les tablettes
ésotériques égyptiennes relataient la raison du Déluge, en expliquant ce qu'avait
été réellement le phénomène. Quiconque écrivit ces chapitres, tels que nous les
connaissons aujourd'hui, n'a pu comprendre pleinement la forme ancienne de
l'écriture, tout comme l'homme moderne ne peut comprendre pleinement les
symboles qui étaient alors exactement recopiés.
Par conséquent, le début de la Bible n'a pas entièrement atteint son but. La Bible
que Moïse écrivit n'était autre que les Ecrits inspirés et sacrés de Mu, l’œuvre la
plus grande et la plus profonde jamais rédigée par l'homme, contenant une
science dépassant les conceptions de l'humanité d'aujourd'hui. Cependant, rien
n'est perdu, semble-t-il : dans diverses régions de la Terre, on découvre des
livres qui, si on les assemble, nous révèlent une grande partie de ce
qu'étaient les Ecrits inspirés et sacrés de Mu.

Tablette mexicaine N° 1 584 : Cette tablette se lit ainsi : « L'homme fut créé
avec le double principe mâle et femelle. Le Créateur a provoqué chez cet
homme un profond sommeil (la mort) et pendant qu'il dormait les deux principes
furent séparés par les Forces cosmiques. A son réveil (sa renaissance) il était
deux, un homme et une femme. »
D'innombrables textes nous disent que l'homme a d'abord été créé seul, et que la
femme a été faite d'une partie du premier homme. Je cite ici les textes les plus
importants, ainsi que quelques légendes.
La Bible, Genèse 2, v. 21-22.
« Alors l'Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme (chez les
Anciens, la mort était appelée sommeil, par conséquent ce sommeil d'Adam est
semblable à notre mort), qui s'endormit (donc il mourut); il prit l'une de ses côtes,
à la place de laquelle il referma la chair.
De la côte qu'il avait prise à l'homme l'Eternel Dieu forma une femme qu'il
amena à l'homme.
»
Cela est la traduction faite 800 ans plus tard par Ezra des écrits de Moïse, des
copies de textes Nagas, rédigés dans la langue et l'écriture de la Mère-patrie et
certainement mal compris par Ezra qui n'était pas devenu un Maître chez les
Chaldéens de Babylone où il était en servitude.

La Bible
Je me réfère de nouveau à la Bible et, afin de prouver l'extrême ancienneté de
certains passages directement inspirés des Ecrits inspirés et sacrés de Mu, je
tiens à attirer l'attention sur quelques faits.
II est indiscutable que Moïse tire ses lois religieuses de la religion osirienne pure
enseignée par Thoth. Prenons par exemple ses dix commandements. Dans la
grande salle de Vérité d'Osiris, quarante-deux dieux sont placés en rang, pour
poser à l'âme, quand elle se présente dans la salle du Jugement, quarante-deux
questions concernant la vie du corps matériel dans lequel cette âme a vécu.
Moïse a tiré de ces questions quarante-deux commandements, qu'il a ensuite
résumés en dix.
Ce changement radical était nécessaire, pour répondre aux conditions du peuple
de Moïse. Il n'a rien changé à la conception; il a simplement souligné comment
les hommes devaient vivre sur cette Terre, appliquant ces lois aux vivants plutôt
qu'aux morts. Cependant, on trouve les dix commandements dans les Ecrits
inspirés et sacrés de Mu, vieux de plus de 70 000 ans, mais sous forme de
questions. Rappelons encore que, jusqu’à une certaine époque, les hommes
calculaient le temps en cycles lunaires, d’où l’explication des 70 000 ans
Le peuple juif ne fut certainement pas le seul à croire que ses lois religieuses lui
venaient directement du Dieu unique; nous ne savons pas qui est l'auteur des
écritures de Mu et partout il est dit qu'elles sont inspirées et sacrées. Qui les a
inspirées? Quel était son nom?

L'arbre et le serpent
Cet ouvrage serait incomplet si je ne parlais pas de l'arbre et du serpent. Dans
toutes les religions, on trouve d'innombrables légendes relatives à l'arbre et au
serpent. L'arbre est invariablement appelé « Arbre de Vie » et le serpent qui
l'entoure est le « tentateur », ou tout autre mot évoquant Satan. L'Arbre et le
Serpent fut d'abord une légende puis un mythe et finalement l'arbre fut
représenté couvert de fruits fantastiques. Ces fruits, des pommes, devenaient
nécessaires pour perpétuer le mythe, car sinon comment le vieux Satan aurait-il
pu tenter Eve et lui faire manger la pomme? Et avec quoi Eve aurait-elle tenté
Adam? La pomme était donc indispensable pour provoquer la chute d'Adam. La
malheureuse femme est ainsi devenue la cause de tous les malheurs de
l'humanité. C'est un exemple monumental de la lâcheté de l'homme qui a rejeté
de cette façon toutes ses responsabilités sur le dos de la femme. Or, c'est stupide,
car ni l'homme ni la femme n'étaient à blâmer. L'alibi « Eve » dure depuis plus
de 3 000 ans et il est temps de le réfuter. Si Ezra avait été capable de lire
correctement les symboles figurant dans les écrits de Moïse, il aurait donné une
toute autre version de la tentation et de l'arbre du bien et du mal.

Dans ces écrits, l'homme est aussi assimilé à un fruit. Les arbres portent des
fruits, et l'homme était le premier fruit d'un arbre qui donnait la vie. Les Terres
de Mu étaient donc l'arbre de vie. Par conséquent, Mu était symbolisée par un
arbre.
La petite vignette figurant dans les Ecrits sacrés représente un serpent entourant
l'arbre. C'est un serpent sans ornement, donc c'est le Khan, symbole de Khanab,
les « Grandes Eaux » ou l'océan. Mu est ainsi entourée d'eau. C'était une grande
île continentale, et le serpent représentait les eaux qui entouraient Mu de toutes
parts.
Cela explique clairement ce qu'était l'Arbre de Vie, et pourquoi il était entouré
d'un serpent.
Le texte de Moïse était indiscutablement fort simple, écrit en langage
symbolique, dont chaque fait était une vérité. Les traductions, les contresens, en
ont fait tout autre chose si bien que ce que nous lisons aujourd'hui de ces écrits
est erroné.

Mais revenons de quelques siècles en arrière, au temps où les Hébreux étaient


les esclaves des Egyptiens. Un Maître surgit chez les Israélites, appelé Moïse.
Qui était Moïse? Et comment fonda-t-il une religion? Peu importe de savoir qui
il était; il fut un Maître, le plus grand de son époque, et fut même à un moment
donné le grand-prêtre du temple du Sinaï, qui était un temple osirien. On sait que
sa femme était une Israélite, et qu'il prit fait et cause pour les Hébreux et les
défendit dans leur adversité. Ils en firent leur chef. Il constata que la religion
osirienne, ou la religion inspirée de Mu, était avilie par l'idolâtrie et comme il
voulait en sauver son peuple il modifia l'ancienne religion osirienne afin de
l'adapter aux conditions et à la mentalité du temps. Il écarta presque
complètement les symboles des attributs de la Déité, n'en gardant que quelques-
uns qui ne risquaient guère d'être adorés. Il limita l'adoration au Seigneur Dieu
unique, la Déité.
La plupart des enseignements de la religion osirienne étaient présentés sous
forme de questions. Moïse les condensa, et en fit des commandements, des
affirmations. Comparons, par exemple, la question osirienne : « As-tu honoré
ton père et ta mère, etc.? » Moïse en fait :
« Honore ton père et ta mère, etc. » Il y avait 42 questions dans la religion
osirienne. Moïse en fit les 10 Commandements.
Beaucoup de lecteurs de la Bible sont perplexes quand ils tombent sur le passage
où Moïse transforme en serpent le bâton d'Aaron et présente ensuite le serpent à
son peuple dans le désert. Certains voient là de l'idolâtrie. Il n'en est rien. Les
circonstances obligeaient Moïse à recourir au symbolisme. Le symbole — le
Serpent — était destiné à concentrer les pensées des Israélites sur Dieu le
Créateur, le pourvoyeur de toutes choses bonnes.

Moïse était-il hébreu? Selon un texte égyptien tout porte à croire qu'il n'aurait
pas été un Israélite de pure race. En voici un passage : « Moïse était le fils d'une
princesse égyptienne qui devint plus tard la grande reine Hatshepout. » Il n'est
absolument pas question de roseaux ni de « Moïse » voguant sur le Nil.

Les Hébreux : Le mot « hébreu » vient d'ebber, signifiant « plus loin en arrière ».
Apparemment, les Juifs descendaient de quatre groupes ethniques. Deux des
tribus entrèrent en Palestine vers 1375-1350 av. J.-C. Plus tard, dix autres tribus
les rejoignirent. Ces dernières arrivèrent d'Egypte environ en 1200 av. J.-C.,
c'est-à-dire de 150 à 175 ans après les deux premières.
Vers 993 av. J.-C., les tribus se séparèrent, les deux premières provoquèrent une
sécession et élurent pour roi Jéroboam. Reaboam était à cette époque le roi des
dix autres tribus.
Longtemps après, les Assyriens attaquèrent les dix tribus, et l'histoire rapporte
qu'ils les massacrèrent. Vrai ou non, toujours est-il qu'elles disparurent et qu'on
les appelle dans l'histoire les « tribus perdues ».
Il est inconcevable que tous, hommes, femmes et enfants, aient été passés au fil
de l'épée.
Certains durent être emmenés en captivité, et s'assimilèrent aux Assy-riens,
d'autant que les deux races étaient sémites.

Ezra et ses condisciples écrivirent la Bible. Ce que nous savons du livre de


Moïse fut écrit par eux à partir de documents obtenus des tribus qui venaient
d'Egypte. Le texte de Moïse était écrit en partie en Naga, en partie en égyptien.
Ezra apprit vaguement la langue Naga chez les Chaldéens, au temps de sa
captivité; mais ni Ezra ni ses disciples ne parlaient couramment l'égyptien.
II n'est donc guère surprenant que la traduction de l'égyptien fourmille d'erreurs.
Cependant, malgré toutes ces erreurs, l'ouvrage est admirable.

Tour de Babel : La Tour de Babel de la Bible a toujours été prise pour une
structure de pierre ou de brique. Cependant, si l'on étudie des écrits anciens, on
découvre que le terme était purement symbolique, et que la « confusion des
langues » était l'unique propos.
Cette légende ne fut pas écrite durant l'existence de Mu. Elle fut imaginée
beaucoup plus tard, alors que l'on commençait à s'intéresser de nouveau à
l'histoire ancienne et que l'humanité peuplait toute la terre. C'est par conséquent
un produit de la Nouvelle civilisation.
Les extravagances commises dans les divers temples, écoles et collèges
concernant la théologie et la technologie étaient la cause de cette « confusion
des langues »; et la religion et la science étaient la véritable Tour.
Chaque temple, chaque école avait ses propres termes et des mors particuliers
concernant sa théologie. Ainsi, aucun temple ne parvenait à comprendre les
enseignements d'un autre. En fait, tous s'exprimaient dans des langues
différentes, ce qui aboutit à la « Tour de la Confusion », « une Babel des langues
», Si bien que le nom attribué à la chose était le seul qui put la décrire.
Aujourd'hui nous connaissons une semblable confusion. Il existe plus d'une
centaine de sectes chrétiennes, et pourtant il n'y a qu'un seul Dieu. Chaque secte
affirme que l'autre est dans l'erreur. Elles ne se comprennent plus, elles ne
parlent pas la même langue. A Mu, il n'y avait pas de sectes, aucune théologie.
Tous les enseignements étaient formulés si simplement que le plus ignare
pouvait les comprendre. Les enseignements religieux de Mu persistèrent durant
20 000 ans. Lorsque l'actuelle Tour de Babel s'écroulera, une nouvelle structure
surgira de ses ruines. Et cette structure sera la simple religion de Mu.

Le Déluge : La légende biblique du Déluge n'est ni un mythe ni un symbole. Elle


a été mal racontée, mal traduite. Les auteurs de la description du Déluge
ignoraient ou ne comprenaient pas les écrits de Moïse.
II y eut un Déluge, qui détruisit la moitié de la terre, environ, et toutes les
formes de vie qui s'y trouvaient; mais il ne fut pas le résultat de pluies
torrentielles. Le Déluge fut provoqué par des influences magnétiques.
Le dernier grand cataclysme magnétique, le Déluge de la Bible, et le mythe
géologique, la période glaciaire, ne forment qu'un seul et même phénomène.
Le Choix Atlante (compte-rendu de l’enseignement Hermétique)
Lorsque des auteurs parlent de Paul, c’est en fait de Jean qu’ils parlent, sans le savoir,
puisque tous les personnages du Nouveau Testament sont une création de l’esprit et de la
main de Jean par écrit
De la même manière, tous les témoignages qui relatent que Jésus fut enseigné en Inde, ou
chez les esséniens, ou encore qu’on le vit à tel ou tel autre décrivent la vie physique de
Jean

Jusqu'à ce que vienne le nouveau testament, dans les pays, disons,


colonisés par les romains, on parlait de lui seulement et non de Jésus,
et on élevait son nom au ciel. Et c'est bien parce qu'il en fut ainsi que
son nom se répandit parmi les peuples et notamment dans le pays des
gaules où ce nom fut fort usité. Car aux yeux de tous, Jean était le
sauveur, l'oint de Dieu, celui qui délivrerait les hommes de l'emprise
des romains.
Isis dévoiléé (traité sur les origines de la Science et de la Religion, rempli de références)

Mais les chrétiens oublient apparemment que Moïse était un aussi magicien et que Daniel
fut « un Maître des Magiciens, des Astrologues, des Chaldéens et des devins » (Daniel, V. II)

Alors qu’enchanteurs, devins, astrologues sont rigoureusement condamnés dans les livres de
Moïse, le don de prophétie, celui de seconde vue et Nabia paraissent y être considérés
comme des pouvoirs supérieurs. Ceux qui, autrefois, étaient doués de ces pouvoirs, étaient
appelés Epoplaï, mot grec signifiant voyants, clairvoyants ; ils furent plus tard désignés sous
la dénomination de Nebim « pluriel de Nebo, dieu babylonien de la Sagesse ». Les cabalistes
font une distinction en voyant et magicien, l’un étant passif et l’autre actif. Nebirah est celui
qui voit dans l’avenir, c’est le clairvoyant ; Nebi-poel est celui qui possède des pouvoirs
magiques.

La bibliothèque Astor, de New-York, s’est récemment enrichie du fac-similé d’un Traité


Egyptien de médecine écrit au XVIe siècle avant Jésus-Christ (ou, plus précisément, 1552 ans
avant J.-C.). Ce traité, selon la chronologie communément adoptée, remonte à une époque
ou Moïse avait juste 21 ans. L’original est écrit sur l’écorce intérieure d’un Cyperus papyrus
et le professeur Schenk, de Leipzig, l’a déclaré non seulement authentique mais encore le
plus parfait que l’on n’ait jamais vu. Il consiste en une simple feuille de papyrus jaune foncé,
de la plus belle qualité, ayant 30 centimètres de large, sur plus de 22 mètres de long et
formant un rouleau divisé en 110 pages, toutes soigneusement numérotées. Il a été acheté
en Egypte en 1872-1873 par l’archéologue Ebers « d’un riche arabe de Luxor ».
La New-York Tribune, commentant ce fait s’exprime ainsi : « ce papyrus porte en lui-même la
preuve qu’il est un des six Livres Hermétiques sur la médecine mentionnés par Clément
d’Alexandrie. »

Le verset si profondément significatif de la Genèse : « Et à toutes les bêtes de la terre, à tous


les oiseaux de l'air, à tout ce qui se meut sur la terre, j'ai donné une âme vivante » devrait
arrêter l’attention des lettrés Hébreux capable de lire les Ecritures dans le texte original et
les dispenser de suivre la traduction erronée dans laquelle on lit : « où il y a de la vie »
(Genèse, I, 30).
Depuis le premier chapitre jusqu'au dernier, les traducteurs des livre sacrés des Juifs ont
faussement interpréter le sens des textes. Ils ont même changé l'orthographe du nom de
Dieu comme le prouve Sir W Drummond. Ainsi El, correctement écrit, devrait se prononcer
Al car dans l'original il y a Al. Or, d'après Higgins, ce mot signifie le dieu Mithra, le soleil, le
conservateur le sauveur. Sir W. Drummond pause montre que Beth-El signifie la maison du
soleil, en traduction littérale, et nullement la maison de Dieu.
« El, dans la composition de ces noms Chananéens, ne signifie pas Deus mais Sol.
(Voir William Drummond : Oedipus judicius, page 250).
C'est ainsi que la théologie a défiguré la Théosophie antique et la Science l'ancienne
Philosophie.
Faute d'avoir compris les grands principes théosophiques et philosophiques, les méthodes
de la science moderne, quoique exacte, n'aboutiront qu’au néant.

Les premiers Père de l'Église et les théologiens qui les ont suivis se sont trouvés dans
l'absolue nécessité de commettre ces pieuses fraudes.
C'est évident. Remarquons que, s'ils avaient laissé subsister le mot al tel que le donne
l'original, il devenait trop clair, sauf pour les initiés, que le Jéhovah de Moïse et le soleil
étaient identiques. Les multitudes ignoraient que les anciens hiérophantes considéraient le
soleil visible comme un emblème du soleil central invisible et spirituel ; autrement, auraient
alors accusé Moïse, comme l'ont fait d'ailleurs beaucoup de commentateurs, d'adorer les
corps planétaires et, en un mot, de s'être rendu coupable de Sabianisme.

Il n'est point une de ses branches qui puisse démontrer l'origine et la fin des choses . Au lieu
de chercher la trace des effets en partant de la cause première, la science procède
inversement. Les types les plus élevés, dit-elle, résultent tous de l'évolution de types
inférieurs. Elle part du bas du cycle, n'ayant pour se guider dans le grand labyrinthe de la
nature, que le fil de la matière. Aussitôt que ce fil se rompt et que la direction est perdue, la
science recule, effrayée, devant ce qui lui semble l’Incompréhensible et l'Inconnu : elle se
reconnaît impuissante. Ce n'est point ainsi que procédèrent Platon et ses disciples. D'après
lui, les types inférieurs sont simplement les images concrètes des types abstraits les plus
élevés. L'esprit qui est immortel a un commencement arithmétique, de même que le corps
en a un géométrique. Ce commencement, en sa qualité de reflet du grand ARCHÆUS
universel, est doué d'un mouvement qui lui est propre et, du centre du macrocosme rayonne
sur tout le corps du microcosme. Et j’ajoute : tout simplement.

La figure géométrique fondamentale de la Cabale, cette figure que la tradition et les


doctrines ésotériques nous disent avoir été donnée par Dieu lui-même à Moïse sur le mont
Sinaï (Exode, XXV, 40) contient, dans sa combinaison grandiose, parce qu’elle est simple, la
clé du problème universel.
Cette figure contient en elle-même toutes les autres.
Pour ceux qui savent en faire usage, il n’y a nul besoin d’exercer l’imagination. Il n’y a pas de
microscope terrestre qui puisse être comparé à la perception spirituelle.
Et même pour ceux qui ne sont point versé dans la GRANDE SCIENCE, la description de la
genèse d’une graine, d’un fragment de cristal, de tout autre objet, fût-elle donnée par un
psychomètre-enfant, bien préparé, vaut tous les téléscopes et tous les microscopes de la
« Science exacte ».

Maimonides, le grand théologien et historien Juif qui, à une certaine époque, fut presque
déifié par ses concitoyens – et plus tard traité comme hérétique, – remarque que plus le
texte du Talmud paraît absurde et vide de sens et plus sa signification secrète est sublime.
Ce savant a victorieusement démontré que la magie chaldéenne, la science de Moïse et des
autres thaumaturges étaient, toutes, basées sur une connaissance étendue de diverses
branches, maintenant oubliées, de la science naturelle. Parfaitement au fait des ressources
des règnes végétal, animal et minéral, experts en chimie et en physique, psychologues aussi
bien que physiologistes, pourquoi s’étonner si les initiés et les adeptes, instruits dans les
sanctuaires mystérieux des temples, pouvaient opérer des merveilles qui, même de nos
jours, paraîtraient surnaturelles ?
C’est une insulte à la nature humaine que de flétrir la magie et les sciences occultes en les
traitant d’impostures.
Croire que pendant tant de milliers d’années une moitié du genre humain a pratiqué le
mensonge et la fraude équivaut à dire : la race humaine est presque exclusivement
composée de malfaiteurs ou d’idiots incurables. Or, quel est le pays où la magie n’ait pas été
pratiqué ? A quelle époque fut-elle entièrement oubliée ?

En dépit de leur apparent polythéisme, les anciens, et, dans tous les cas, ceux des classes
éclairées, étaient complètement monothéistes ; et cela, des siècles et des siècles avant
l’époque de Moïse. Dans le papyrus d’Ebers, ce fait est démontré positivement. Voici un
texte traduit des quatre premières lignes de la planche I : « Je vins d’Héliopolis avec les
grand Etres de Het-aat, les seigneurs de Protection, les maîtres de l’éternité et du salut. Je
vins de Saïs avec les mères-déesses qui me protégeaient. Le Maître de l’Univers m’apprit
comment on délivre les dieux de toutes les maladies mortelles. » Les hommes éminents sont
apelés dieux par les anciens. La déification des hommes mortels et les faux dieux n’est pas
plus un argument contre le monothéisme que l’érection, par les chrétiens modernes, de
monuments et de statues à leur héros n’est une preuve de leur polythéisme. Les Américains
de notre siècle trouveraient absurde leur postérité si, dans trois mille ans, elle les classait
parmi les idolâtres pour avoir dressé des statues à leur dieu Washington. La philosophie
Hermétique était entourée de mystère, aussi Volney affirme que les anciens adoraient leurs
grossiers symboles matériels, comme divins eux-mêmes, et, cependant, ils étaient
simplement considérés comme une représentation des principes ésotériques. Dupuis
également, après avoir consacré plusieurs années à l’étude du problème, après avoir
consacré plusieurs années à l’étude du problème, s’est mépris sur le cercle symbolique et il
attribue la religion des adeptes à la seule astronomie. Eberhart et plusieurs autres écrivains
allemands du dernier siècle et du nôtre traitent fort irrévérencieusement la magie et la
croient issue du mythe Platonicien du Timée.
Mais comment, sans la connaissance des mystères, aurait-il été possible à ces hommes (ou à
toute autre personne) de découvrir le plus ésotérique de tout ce qui se cache derrière le
voile d’Isis et n’est visible qu’aux yeux des initiés ? Il leur aurait fallu le don subtil d’intuition
d’un Champollion.
Nul ne conteste le mérite de Champollion comme Egyptologue. D’après lui, tout démontre
que les anciens Egyptiens étaient profondément monothéistes. Il confirme dans ses
moindres détails l’exactitude des ouvrages du mystérieux Hermès Trismégiste dont
l’antiquité remonte dans la nuit des temps. Ennemoser, de son côté, s’exprime ainsi :
« Hérodote, Thalès, Parménide, Empédocle, Orphée et Pythagore sont allés en Egypte et en
Orient pour s’instruire dans la Philosophie Naturelle et la Théologie. » Ce fut aussi là que
Moïse acquit ses connaissances. Jésus y passa les premières années de sa vie.

Moïse devait son instruction à la mère de la princesse Egyptienne Thermutis qui le sauva des
eaux du Nil. La femme de Pharaon, Batria, était elle-même une initiée et les Juifs lui doivent
la possession de leur prophète « instruit dans toute la science de l’Egytpe, puissant en
œuvres et en paroles ». Justin Martyr, se basant sur l’autorité de Trogue Pompée, nous
présente Joseph comme ayant acquis de grandes connaissances dans les arts magiques
auprès des prêtres de l’Egypte.

Origène, qui avait appartenu à l’Ecole Platonicienne d’Alexandrie, déclare que Moïse, outre
les enseignements de l’alliance, avait communiqué, aux soixante-dix anciens, des secrets
extrêmement importants « tirés des profondeurs les plus cachées de la loi ». Il leur
enjoignait de les transmettre à ceux-là seuls qu’ils jugeraient dignes.

Aussi, à l’avenir, « vous errerez dans les ténèbres » et « vous voyagerez dans l’humilité », par
les forêts et les montagnes, à la recherche du « Mot perdu ». Passez, vous ne le trouverez
jamais tant que vous limiterez vos pérégrinations aux sept ou même aux sept fois, pace que
« vous marchez dans les ténèbres » et qu’il faut l’éclatant flambeau de la vérité pour dissiper
cette obscurité. Or, seuls, les légitimes descendants d’Ormazd portent ce flambeau. Ils
peuvent seuls vous apprendre la véritable prononciation du nom révélé à Enoch, à Jacob et à
Moïse. « Passez ! »
Jusqu’à ce que votre V.R.S ait appris à multiplier 333 et à frapper, à sa place, 666 le nombre
de la Bête de l’Apocalypse, vous ferez bien d’observer la prudence et d’agir sub rosa.

(…)

J’ai pas eu le temps de copier plus de passages de ce bouquin,


je repars sur les routes pour partager la Bonne Nouvelle ;)
La Doctrine Secrète (l’étude de la tradition hermétique, des commencements de l’humanité)

Le "Dragon de Sagesse" est l'Un, l' "Eka" ou Saka. Il est intéressant de


remarquer que le nom de Jéhovah en Hébreu, est aussi Un, Achad. "Son nom
est Achad", disent les Rabbins. Les Philologues devraient décider lequel des
deux termes est dérivé de l'autre, au point de vue linguistique et
symbolique ce n'est certes pas le sanscrit. "L'Un" et le "Dragon" sont des
expressions dont les anciens se servaient en parlant de leurs Logoï
respectifs. Jéhovah (en tant qu'Elohim) – ésotériquement parlant – est aussi
le Serpent ou Dragon qui tenta Eve et le Dragon est un ancien glyphe pour la
Lumière Astrale (Principe Primordial), "qui est la Sagesse du Chaos". La
Philosophie archaïque ne reconnaissant ni le Bien ni le Mal comme pouvoir
fondamental ou indépendant, mais prenant pour point de départ le TOUT
Absolu (la Perfection Eternellement Universelle), nous montre ces deux
forces comme les aspects de la pure Lumière qui se condense
graduellement en forme et, de là, devient Matière, ou Mal. Ce fut le fait des
ignorants Pères des débuts de l'Eglise de dégrader l'idée philosophique et
hautement scientifique de cet emblème, pour en faire l'absurde superstition
appelée le "Diable". Ils l'empruntèrent aux derniers zoroastriens qui
voyaient, dans les Dévas hindous, des Diables ou le Mal, et le mot Evil est
devenu par une double transmutation D'Evil (Diabolos, Diable, Diavolo,
Teufel). Mais les Païens ont toujours montré un discernement
philosophique dans leurs symboles. C'est ainsi que le symbole primitif du
serpent désignait la Sagesse et la Perfection divines, et a toujours
représenté la Régénération et l'Immortalité psychiques. C'est pourquoi
Hermès appelait le Serpent le plus spirituel de tous les êtres ; Moïse, initié
dans la Sagesse d'Hermès, dit la même chose dans la Genèse ; le Serpent
Gnostique, avec les sept voyelles sur sa tête, était l'emblème des Sept
Hiérarchies de Créateurs Septénaires ou Planétaires. De là, aussi, l'idée du
Serpent hindou, Shésha ou Ananta, l' "Infini", un nom de Vishnou, dont il est
le premier Vâhan ou Véhicule sur les Eaux Primordiales. [Comme les Logoï
et les Hiérarchies de Pouvoirs, ces Serpents doivent pourtant être
distingués l'un de l'autre. Shésha ou Ananta, la "Couche de Vishnou", est une
abstraction allégorique, symbolisant le Temps infini dans l'Espace qui
contient le Germe et en projette périodiquement l'efflorescence, l'Univers
manifesté tandis que l'Ophis Gnostique contient le même symbolisme triple,
dans ses sept voyelles que l'Oeaohu de la doctrine Archaïque, avec ses une,
trois et sept syllabes, c.-à-d. le premier Logos non Manifesté, le Second ou
Manifesté, le Triangle qui se concrétise dans le Quaternaire ou
Tétragrammaton, et les Rayons de ce dernier sur le plan matériel.]
Les anciens firent, cependant, toujours une différence entre le bon et le
mauvais Serpent (la Lumière Astrale des Kabalistes) – entre le premier,
incorporation de la Sagesse divine, dans la région du Spirituel, et le second,
le Mal, sur le plan de la Matière. [Car la Lumière astrale ou Ether des
anciens Païens – le nom de Lumière Astrale est tout moderne – est Esprit-
Matière qui, procédant du plan purement spirituel, devient plus grossier en
descendant, jusqu'à constituer la Mâyâ ou le Serpent tentateur et trompeur
sur notre plan.]

La raison pour laquelle Moïse défend qu'on mange le pélican et le cygne


(Deutéronome, XIV, 16, 17), et classe ces deux oiseaux parmi les animaux
impurs, tandis qu'il permet de manger "le scarabée et les sauterelles de
toute espèce" (Lévitique, XI, 22), est purement physiologique, et ne se
rapporte à la symbologie mystique qu'en ce que le mot "impur", comme
tout autre mot, ne doit pas être pris dans son sens littéral, car il est
ésotérique comme tout le reste et peut signifier aussi bien "sacré" que le
contraire. C'est un "voile", particulièrement suggestif dans le cas de
certaines superstitions – chez les Russes, par exemple, qui ne mangent pas
le pigeon, non parce qu'il est "impur", mais parce qu'on dit que le "Saint-
ème
Esprit" est apparu sous la forme d'une colombe. Voir vol. 2, 2 Partie,
Section 5. Sur la Divinité Cachée, ses Symboles et ses Glyphes.

Sans aucun doute, la symbologie du Pentateuque et même du Nouveau


Testament viennent de la même source. Mais assurément la pyramide de
Chéops, dont toutes les mesures, d'après les découvertes du professeur
Piazzi Smythe, [I 95] ont été répétées dans le prétendu et mythique Temple
de Salomon, n'est pas plus récente que les livres de Moïse. Par conséquent,
s'il y a une aussi grande identité qu'on le prétend, c'est que l'imitation
servile est imputable aux Juifs et non aux Egyptiens. Les glyphes des Juifs –
et même leur langage, l'Hébreu, ne sont pas originaux. Ils sont empruntés
aux Egyptiens, de qui Moïse acquit sa connaissance au Kopte, apparenté au
vieux Phoenicien sinon son ancêtre, et aux Hyksos que Josèphe prétend être
les ancêtres des Egyptiens. Oui mais que sont les pasteurs Hyksos ? Et
qu'étaient les Egyptiens ? L'Histoire ne sait rien à ce sujet, et les
spéculations et théories vont leur train au gré des historiens. "Le Khamisme,
ou vieux Kopte, vient de l'Asie occidentale et contient quelques germes de
Sémite, témoignant ainsi de l'unité ou de l'analogie primitive des races
aryenne et sémite", dit Bunsen, qui place les grands événements d'Egypte
9.000 ans avant J.-C. Il est certain que dans l'Esotérisme archaïque et dans la
pensée aryenne nous trouvons une grande Philosophie, tandis que dans les
archives hébraïques nous ne trouvons qu'une adresse incomparable pour
inventer des apothéoses au culte phallique et à la théogonie sexuelle.

Que dit l'enseignement ésotérique au sujet du Feu ? "Le Feu est la réflexion
la plus parfaite et la moins adultérée, dans le Ciel comme sur la Terre, de la
FLAMME UNE. C'est la Vie et la Mort, l'origine et la fin de toute chose
matérielle. C'est la "Substance" divine." Ainsi, non seulement les Adorateurs
du Feu, les Parsis, mais même les tribus errantes et sauvages de l'Amérique
qui se disent "enfants du Feu", montrent plus de science dans leur croyance
et de vérité dans leurs superstitions que toutes les spéculations de la
physique et du savoir modernes. Le chrétien qui dit : "Dieu est un Feu
vivant", et qui parle des "langues de Feu" de la Pentecôte et du "Buisson
Ardent" de Moïse, est aussi adorateur du Feu que n'importe quel "Païen".
Parmi les Mystiques et les Kabalistes, les Rose-croix étaient ceux qui
définissaient le Feu le plus correctement. Achetez une lampe de bazar,
garnissez-la d'huile, et vous pourrez allumer à sa flamme les lampes, les
bougies et les feux de tout le globe sans diminuer cette flamme. Si la
Divinité, l'Un radical, est une Substance éternelle et infinie, jamais
consumée ("le Seigneur, ton Dieu, est un feu qui consume", il ne paraît pas
raisonnable que l'enseignement Occulte soit tenu pour non-philosophique
lorsqu'il dit : "Ainsi furent formés les (Mondes) Arûpa et Rûpa : d'UNE
Lumière, Sept lumières ; de chacune des Sept, sept fois Sept", etc.

Clément d'Alexandrie rapporte que, dans les temples égyptiens, un


immense rideau séparait le tabernacle de la partie où se tenaient les fidèles.
Les Juifs aussi. Chez les deux, le rideau couvrait cinq colonnes (le Pentacle)
symbolisant nos cinq sens, et ésotériquement, les cinq Races-Racines,
tandis que les quatre couleurs du rideau représentaient les quatre points
cardinaux et les quatre éléments terrestres. Le tout était un symbole
allégorique. C'est par les quatre hauts Gouverneurs des quatre points
cardinaux et des Eléments que nos cinq sens peuvent connaître les vérités
cachées de la Nature ; ce n'est donc pas, comme Clément le prétendait, les
éléments per se qui donnaient aux Païens la Connaissance Divine ou celle de
Dieu. Tandis que l'emblème égyptien était spirituel, celui des Juifs était
purement matérialiste, et n'honorait, en fait, que des Eléments aveugles et
des "points" imaginaires. Que signifiait, en effet, le Tabernacle carré élevé
par Moïse dans le désert, s'il n'avait pas la même signification cosmique ?
"Tu feras un rideau... bleu, pourpre et écarlate... et cinq piliers de bois de
Shittin pour le suspendre..., quatre anneaux d'airain dans les coins..., des
panneaux de bois fin pour les quatre côtés, le Nord, le Sud, l'Ouest et l'Est...
du Tabernacle... avec des Chérubims savamment travaillés." Le Tabernacle
et la cour carrée, les Chérubims, etc., étaient précisément les mêmes que
dans les temples égyptiens. La forme carrée du Tabernacle, signifie tout à
fait la même chose que ce qu'elle veut dire aujourd'hui dans le culte
exotérique des Chinois et des Tibétains – les quatre points cardinaux
exprimant ce que marquent les quatre côtés des pyramides, des obélisques
et autres constructions carrées. Josèphe a soin de tout expliquer. Il déclare
que les colonnes du Tabernacle étaient les mêmes que celles élevées à Tyr
aux quatre éléments et qui étaient placées sur des piédestaux dont les
quatre angles faisaient face aux quatre points cardinaux et il ajoute que "les
angles des piédestaux portaient les quatre figures du Zodiaque", lesquels
représentaient la même orientation.

En un mot, aucun des soi-disant Eléments n'existait, tel qu'il est aujourd'hui,
durant les Rondes précédentes. Autant que nous le sachions, le FEU a pu
être pur AKASHA, la Matière primordiale du "Magnum Opus" des Créateurs
et Constructeurs, cette Lumière Astrale que le paradoxal Eliphas Lévi
appelle à un certain moment "le Corps du Saint-Esprit" et l'instant d'après
"Baphomet", le "Bouc androgyne de Mendès" ; l'AIR a pu n'être que de
l'Azote, le "Souffle des Soutiens du Dôme Céleste", comme l'appellent les
Mystiques Mahométans ; l'EAU était, peut-être, ce fluide primordial
indispensable, suivant Moïse, pour faire une "Ame Vivante". Cela peut
expliquer les contradictions flagrantes et les idées antiscientifiques qu'on
trouve dans la Genèse. Séparez le premier chapitre du second ; lisez le
premier en le considérant comme un écrit des Elohistes, et le second en le
considérant comme celle des Jéhovistes qui leur sont très postérieurs ; vous
retrouverez toujours, entre les lignes, le même ordre attribué à l'apparition
des choses créées ; c'est-à-dire le Feu (Lumière), l'Air, l'Eau et l'Homme (ou
la Terre). En effet, la phrase du premier chapitre (Elohistique) : "Dans le
commencement Dieu créa le ciel et la terre", est un contresens ce n'est pas
"le ciel et la terre", qu'il faut dire, mais le Ciel duplex, ou double, le Ciel
Supérieur et le Ciel Inférieur, ou la séparation de la Substance Primordiale
qui était lumineuse dans sa partie supérieure et obscure dans sa partie
inférieure (l'Univers manifesté), sous sa dualité de l'invisible (aux sens) et
du visible à nos perceptions. "Dieu sépara la lumière des ténèbres", puis
créa le firmament (Air). "Qu'un firmament soit au milieu des eaux et qu'il
sépare les eaux entre elles", c'est-à-dire "qu'il sépare les eaux qui étaient
sous le firmament [notre Univers visible manifesté], de celles qui étaient au-
dessus du firmament [les plans d'existence qui sont (pour nous) invisibles]".
Dans le second chapitre (Jéhovistique), les plantes et les herbes sont créées
avant l'eau, exactement comme, dans le premier, la lumière est créée avant
le soleil. "Dieu créa la terre et les cieux et toutes les plantes des champs
avant qu'elles ne fussent dans la terre et toutes les herbes des champs avant
qu'elles ne poussassent, car le Seigneur Dieu [Elohim] n'avait pas encore
fait pleuvoir sur la terre, etc." – une absurdité, à moins que l'on n'accepte
l'explication ésotérique. Les plantes furent créées avant qu'elles ne fussent
dans la terre – car la terre n'existait pas alors telle qu'elle est aujourd'hui et
l'herbe des champs existait avant de pousser comme elle existe aujourd'hui
dans la Quatrième Ronde.

Ce fluide ambiant et qui pénètre tout, ce rayon détaché de la Splendeur du


Soleil [Central ou Spirituel]... fixé par la pesanteur de l'atmosphère [?!] et le
pouvoir de l'attraction centrale... La Lumière Astrale, cet éther électro-
magnétique, ce calorique vital et lumineux, est représenté sur d'anciens
monuments par la ceinture d'Isis qui entoure deux bâtons... et dans les
théogonies anciennes par le serpent qui dévore sa propre queue, emblème
de la prudence, et de Saturne [emblème de l'infini, de l'immortalité et de
Kronos – le Temps – et non pas du Dieu Saturne ou de la planète]. C'est le
Dragon ailé de Médée, le double serpent du caducée et le tentateur de la
Genèse mais c'est aussi le serpent d'airain de Moïse entourant le Tau... enfin,
c'est le démon du dogmatisme exotérique et c'est vraiment la force aveugle
[elle n'est pas aveugle et Lévi le savait bien] que les âmes doivent dominer
afin de se détacher des liens de la terre, car si elles ne la dominaient pas,
elles seraient absorbées par la force même qui leur a d'abord donné
naissance, et retourneraient au feu central et éternel.

On a maintenant montré que tout cela a été la source et l'origine des


dogmes Chrétiens. Ce que les juifs ont pris à l'Egypte, par l'entremise de
Moïse et d'autres Initiés, était assez confus et défigurés dans les derniers
temps, mais ce que l'Eglise a pris à tous deux est encore plus mal interprété.

Il est toutefois établi que le système hébraïque, en ce qui concerne


spécialement le symbolisme – cette clef des mystères de l'astronomie, dans
leurs rapports avec ceux de la génération et de la conception – est identique
aux idées qui, dans les religions antiques, ont développé l'élément phallique
de la théologie. Le système juif de mesures sacrées, appliqué aux symboles
religieux, est le même, pour les combinaisons géométriques et numériques
du moins, que celui de la Grèce, de la Chaldée et de l'Egypte, car il fut adopté
par les Israélites pendant leur esclavage et leur captivité séculaires dans ces
deux derniers pays. Qu'était ce système ? L'auteur de The Source of
Measures croit fermement que "les livres de Moïse étaient destinés, au
moyen d'artifices de langage, à exposer un système géométrique et
numérique de science exacte, qui devait être employé comme origines des
mesures". Piazzi Smyth partage la même opinion. Quelques érudits sont
d'avis que ce système et ces mesures sont ceux mêmes dont on s'est servi
lors de la construction de la Grande Pyramide : mais ce n'est qu'en partie
vrai. "La base de ces mesures était la proportion Parker", dit Ralston
Skinner dans The Source of Measures.

Comme nous l'avons dit dans Isis Dévoilée (IV, 125) : "Jusqu'à présent, en
dépit de toutes les controverses et de toutes les recherches, l'Histoire et la
Science restent aussi ignorantes que jamais au sujet de l'origine des juifs. Ils
peuvent aussi bien être les Chandâlas exilés de l'Inde ancienne, les
"maçons" dont parlent Véda-Vyâsa et Manou, que les Phéniciens d'Hérodote,
les Hyksos de Joseph, les descendants de bergers Pali, ou bien un mélange
de tous ceux-ci. La Bible parle des Tyriens comme d'un peuple apparenté et
prétend régner sur eux... Néanmoins, quoi qu'ils aient pu être, ils sont
devenus un peuple hybride peu après l'époque de Moïse, car la Bible nous
les montre s'unissant librement par les liens du mariage, non seulement
avec les Chananéens, mais encore dans toutes les nations ou races, avec
lesquelles ils venaient en contact."

Ils le possédaient assurément et c'est sur ce "savoir" qu'était fondé le


programme des MYSTERES et de la série des Initiations. Il en résulta la
construction de la Pyramide, éternelles archives et symbole indestructible
de ces Mystères et de ces Initiations sur Terre, comme l'est dans le ciel la
course des étoiles. Le cycle de l'Initiation était une reproduction en
miniature de cette grande série de changements cosmiques, à laquelle les
astronomes ont donné le nom d'Année Tropique ou Sidérale. De même qu'à
la fin du cycle de l'Année Sidérale (25.868 ans), les corps célestes
reviennent aux positions relatives mêmes qu'ils occupaient à son début, de
même, à la fin du cycle de l'Initiation, l'Homme Intérieur a regagné l'état
primitif de pureté et de connaissance divines, d'où il est parti pour
entreprendre son cycle d'incarnation terrestre.
Moïse, Initié de la Mystagogie égyptienne, basa les mystères religieux
de la nouvelle nation qu'il fonda, sur les mêmes formules abstraites
dérivées de ce cycle sidéral, symbolisé par la forme et les dimensions du
Tabernacle, qu'il est supposé avoir construit dans le Désert. Sur ces
données, les Grands-Prêtres juifs postérieurs édifièrent l'allégorie du
Temple de Salomon – construction qui n'a jamais réellement existé, pas plus
que le Roi Salomon lui-même, qui n'est qu'un mythe solaire, tout comme le
plus récent Hiram Abif des Maçons, ainsi que l'a bien prouvé Ragon. Par
conséquent, si les mesures de ce Temple allégorique, symbole du cycle de
l'Initiation, coïncident avec celles de la Grande Pyramide, cela tient à ce
qu'elles en dérivent en passant par les mesures du Tabernacle de Moïse.

Que le système archaïque Esotérique ait donné naissance au pouce


britannique ou non, cela n'a toutefois que peu d'importance pour le
métaphysicien rigoureux et vrai. Et la façon ésotérique de lire la Bible de M.
Ralston Skinner ne devient pas incorrecte par cela seul que les mesures de
la Pyramide peuvent ne pas concorder avec celles du temple de Salomon, de
l'arche de Noé, etc., ou parce que les mathématiciens refusent d'accepter la
Quadrature du Cercle de M. Parker. Le procédé de M. Skinner s'appuie, en
effet, avant tout, sur les méthodes Cabalistiques et sur la valeur que les
rabbins donnaient aux lettres de l'alphabet hébreu. Mais il est extrêmement
important d'établir si les mesures employées dans l'évolution de la religion
symbolique des Aryens, dans la construction de leurs temples, dans les
chiffres que renferment les Pouranas et surtout dans leur chronologie, leurs
symboles astronomiques, la durée des cycles et dans d'autres computations,
étaient ou n'étaient pas les mêmes que celles employées dans les calculs et
les glyphes de la Bible. Cela prouverait, en effet, que les juifs, à moins qu'ils
n'aient emprunté leurs mesures et leur coudée sacrée aux Egyptiens –
Moïse ayant été initié par leurs prêtres – doivent les avoir tirées de l'Inde.
En tout cas, ils les ont transmises aux premiers chrétiens. Ce sont donc les
Occultistes et les Cabalistes qui sont les vrais héritiers de la Connaissance,
ou Sagesse Secrète, qu'on trouve encore dans la Bible, car eux seuls en
comprennent maintenant la vraie signification, tandis que les profanes, juifs
et chrétiens, ne s'attachent qu'à l'extérieur et à la lettre morte. Il est
aujourd'hui prouvé par l'auteur de The Source of Measures que c'est à ce
système de mesures que fut due l'invention des noms d'Elohim et de
Jéhovah ainsi que leur adaptation au Phallicisme et que Jéhovah est une
copie peu flatteuse d'Osiris. Mais ce même auteur et M. Piazzi Smyth
semblent être tous les deux sous l'impression
a. que la Priorité du système appartient aux Israélites, la langue hébraïque
étant la langue divine, et
b. que cette langue universelle appartient à la révélation directe !

Dépouillés de leur choquante crudité moderne, ces tableaux de la Nature et


de l'homme dévoileront, en s'appuyant sur l'autorité des corps célestes et
de leurs mystères, les évolutions du mental humain et prouveront à quel
point cette manière de voir était naturelle. Les prétendus symboles
phalliques ne sont devenus choquants qu'en raison de l'élément matériel et
animal qu'ils contiennent. Au début, ces symboles n'étaient que naturels,
parce qu'ils avaient pris naissance parmi les races archaïques, qui, se
sachant issues d'ancêtres androgynes, représentaient, à leurs propres yeux,
les premières manifestations phénoménales, de la séparation des sexes et
du mystère en vertu duquel ils créaient à leur tour. Si les races postérieures
et surtout "le peuple élu" ont dégradé ces symboles, cela ne change en rien
leur origine. Cette petite tribu Sémite – l'un des moindres rameaux issus,
après la disparition du grand Continent, du mélange des quatrième et
cinquième sous-races, les Mongolo-Touraniens et les prétendus Indo-
Européens – ne pouvait accepter ses symboles que dans le sens qui leur
était donné par les nations qui les lui avaient fournis. Il est probable qu'au
début de la période Mosaïque les symboles n'étaient pas aussi grossiers
qu'ils le devinrent plus tard, sous la direction d'Ezra qui refondit le
Pentateuque tout entier. Pour en donner un exemple, le glyphe de la fille de
Pharaon (la femme), du Nil (le Grand Abîme et l'Eau), et de l'enfant
masculin que l'on trouva flottant dessus, dans une corbeille d'osier, ne fut
pas tout d'abord composé pour Moïse, ni par lui. Il avait déjà servi, d'après
des fragments trouvés sur les carreaux babyloniens, dans l'histoire du roi
Sargon qui avait vécu bien avant Moïse.

[Dans ses Assyrian Antiquities, M. George Smith dit : "Dans le palais de


Sennachérib, à Kouyundjik, j'ai trouvé un autre fragment de la curieuse
histoire de Sargon... traduit par moi dans les Transactions of the Society of
Biblical Archeology. La capitale de Sargon, le Moïse babylonien, était la
grande ville d'Agadi, que les sémites appellent Akkad et dont la Genèse fait
mention comme de la capitale de Nemrod... Akkad se trouvait non loin de la
ville de Sippara sur l'Euphrate et au nord ." Il y a une autre "coïncidence"
étrange dans le fait que le nom de Sippara, la ville voisine, est le même que
celui de la femme de Moïse – Zipporah . Il va sans dire que cette histoire est
une habile interpolation d'Ezra qui ne pouvait ignorer la véritable. Cette
curieuse histoire se trouve sur des fragments de tablettes provenant de
Kouyundjik et elle est ainsi conçue : de Babylone
1. Sargina, le roi puissant, le roi d'Akkad, c'est moi.
2. Ma mère était une princesse, mon père je ne l'ai pas connu : un frère de
mon père gouvernait le pays.
3. Dans la ville d'Azupiranu, située près du fleuve l'Euphrate.
4. Ma mère, la princesse, me conçut : c'est avec difficulté qu'elle me mit au
monde.
5. Elle me mit dans une corbeille d'osier dont elle enduisit le fond de bitume.
6. Elle me mit à flots sur le fleuve qui ne me noya pas.
7. Le fleuve me porta jusqu'à Akki, le porteur d'eau, qui m'éleva.
8. Akki, le porteur d'eau, dans la tendresse de ses entrailles, me prit.
Comparons maintenant cela au récit de la Bible dans l'Exode :
Et lorsqu'elle [la mère de Moïse] ne put le cacher plus
longtemps, elle prit une corbeille de joncs, l'enduisit
d'argile et de poix et y mit l'enfant, puis la déposa parmi
les roseaux au bord de la rivière.

On suppose que le fait se produisit environ 1.600 ans


avant J.-C., un peu antérieurement à l'époque assignée à
Moïse et, comme nous savons que la renommée de
Sargon est parvenue jusqu'en Egypte, il est probable que
ce récit a quelques rapports avec les événements
mentionnés dans le livre II de l'Exode, car tout acte qui a
été accompli a une tendance à se répéter.
Mais maintenant que le professeur Sayce a eu le courage de reculer de
deux mille ans les dates assignées aux rois chaldéens et assyriens, Sargon se
trouve avoir précédé Moïse d'au moins 2.000 ans. L'aveu est suggestif, mais
il manque encore un ou deux zéros au nombre ci-dessus.]
Quelle conclusion logique tirerons-nous de cela ? C'est assurément que
nous avons le droit de dire que l'histoire de Moïse, racontée par Ezra, avait
été apprise par lui pendant son séjour à Babylone et qu'il appliqua au
législateur juif l'allégorie concernant Sargon. En un mot, que l'Exode n'a
jamais été écrit par Moïse, mais refait par Ezra, avec d'anciens matériaux.

Pour rappeler combien de fois la religion ésotérique de Moïse a été écrasée


et remplacée par le culte de Jéhovah tel que l'avait rétabli David, entre
autres par Ezéchiel, comparez avec Isis Dévoilée (IV, 122). Assurément il
devait y avoir de bonnes raisons pour que les Sadducéens, qui fournissaient
presque tous les Grands-Prêtres de Judée, se fussent attachés aux Lois de
Moïse et eussent rejeté les prétendus "Livres de Moïse", le Pentateuque de
la synagogue et le Talmud.

En effet, "qu'est-ce que le Chaos Primordial, sinon l'Æther ?", demande-t-on


dans Isis Dévoilée. Non pas l'Ether moderne ; non pas tel qu'il est admis
maintenant, mais tel qu'il était connu des philosophes anciens, bien avant
l'époque de Moïse – l'Æther avec toutes ses propriétés mystérieuses et
occultes contenant en lui-même les germes de la création universelle.
L'Æther Supérieur, ou Akâsha, est la Céleste Vierge et Mère de toutes les
formes et de tous les êtres qui existent, du sein de laquelle sont appelées à
l'existence la Matière et la Vie, la Force et l'Action, aussitôt qu'elles ont été
soumises à "l'incubation" de l'Esprit Divin. L'Æther est l'Aditi des Hindous
et c'est en même temps l'Akâsha. L'électricité, le magnétisme, la chaleur, la
lumière et l'action chimique sont si peu compris, même de nos jours, alors
que des faits nouveaux élargissent sans cesse le champ de nos
connaissances. Qui sait où finit le pouvoir de ce géant protéen – l'Æther ; ou
quelle est son origine mystérieuse ? Qui peut nier l'Esprit qui travaille en lui
et en évolue toutes les formes visibles ?

En traitant cette question dans Isis Dévoilée, nous avons dit : "Le Chaos des
anciens, le Feu Sacré de Zoroastre, ou l'Atash-Behram des Parsis ; le Feu-
Hermès, le Feu Elmès des anciens Germains ; l'Eclair de Cybèle, la Torche
Flamboyante d'Apollon, la Flamme sur l'autel de Pan, le Feu Inextinguible
du temple de l'Acropole et de celui de Vesta, la Flamme de feu du casque de
Pluton, les Etincelles brillantes des coiffures des Dioscures et de la tête de la
Gorgone, du casque de Pallas et du bâton de Mercure, le Ptah-Ra des
Egyptiens, le Zeus Cataibates grec (Celui qui descend) de Pausanias, les
Langues de Feu de la Pentecôte, le Buisson Ardent de Moïse, la Colonne de
Feu de l'Exode et la "Lampe Brûlante" d'Abraham, le Feu Eternel de
"l'Abîme sans fond", les Vapeurs de l'oracle de Delphes, la Lumière sidérale
des Rose-Croix, L'akasha des Adeptes hindous, la Lumière Astrale d'Eliphas
Lévi, l'Aura Nerveuse et le Fluide des Magnétiseurs, l'Od de Reichenbach, les
Forces Psychodes et Ecténiques de Thury, la Force Psychique de Sergeant
Cox et le magnétisme atmosphérique de quelques Naturalistes, le
galvanisme et enfin l'électricité – tout cela n'est que la terminologie variée
des multiples manifestations, ou des effets de la même Cause mystérieuse et
omnipénétrante, l'Archée Grecque." Nous pouvons ajouter maintenant :
c'est tout cela et bien plus encore.

Dans la mythologie égyptienne, Kneph, l'Eternel, Dieu Non-Révélé, est


représenté sous l'emblème du serpent de l'Eternité enroulé autour d'un
vase d'eau, la tête s'agitant au-dessus de l'eau qu'il féconde de son souffle.
Dans ce cas le serpent est l'Agatho-daïmon, le Bon Esprit ; dans son aspect
opposé c'est le Kako-daïmon, l'Esprit Mauvais. Dans les Eddas scandinaves,
la rosée de miel, le fruit des Dieux et des laborieuses abeilles créatrices
Yggdrasil, tombe durant les heures de la nuit, lorsque l'atmosphère est
imprégnée d'humidité et dans les mythologies du Nord, comme principe
passif de la création, elle typifie la création de l'Univers issu de l'Eau. Cette
rosée est la Lumière Astrale dans l'une de ses combinaisons et possède des
propriétés créatrices, aussi bien que destructives. Dans la légende
chaldéenne de Bérose, Oannès ou Dagon, l'homme-poisson, instruisant le
peuple, montre le Monde nouveau-né comme issu de l'Eau et tous les êtres
comme sortant de cette Prima Materia. Moïse enseigne qu'il n'y a que la
Terre et l'Eau qui puissent donner naissance à une Ame Vivante et nous
lisons dans les Ecritures que l'herbe ne pouvait pousser, jusqu'au moment
où l'Eternel fit pleuvoir sur la Terre. Dans le Popol Vuh mexicain, l'homme
est créé de boue ou d'argile (terre glaise), prise au fond de l'Eau. Brahmâ,
assis sur son Lotus, ne crée le grand Mouni, ou premier homme, qu'après
avoir appelé les esprits à la vie, qui eurent ainsi la priorité d'existence sur
les mortels, et il le tire de l'Eau, de l'Air et de la Terre. Les alchimistes
prétendent que la Terre primordiale ou préadamique, lorsqu'elle est
réduite à sa substance première, est, dans son stage second de
transformation, comme de l'Eau claire, tandis qu'elle est, dans le premier,
l'Alkahest proprement dit. Cette substance primordiale contient dit-on en
soi l'essence de tout ce qui sert à édifier l'homme ; elle contient non
seulement tous les éléments de son être physique, mais même le "souffle de
vie" à l'état latent et prêt à être éveillé. Elle tire celui-ci de l' "incubation" de
"l'Esprit de Dieu" sur la surface des Eaux – le Chaos. En fait, cette substance
est le Chaos lui-même. C'est d'elle que Paracelse prétendait pouvoir faire
ses Homoncules et c'est pourquoi Thalès, le grand philosophe naturel,
soutint que l'Eau était le principe de toutes choses dans la nature... Job dit
que les choses mortes sont formées au-dessous des Eaux, ainsi que ses
propres habitants. Dans le texte original, au lieu de "choses mortes", il y a
Rephaïm morts, les Géants ou les puissants Hommes Primitifs, d'où
l'évolution fera peut-être descendre un jour notre race actuelle.

Le Tabernacle Cosmique de Moïse, érigé par lui dans le Désert, était carré et
représentait les quatre Points Cardinaux et les quatre Eléments, comme
Josèphe l'explique à ses lecteurs (Antiq., I, VIII, ch. II). L'idée avait été tirée
des pyramides d'Egypte et de celles de Tyr, où les pyramides devinrent des
piliers. Les Génies, ou Anges, habitent respectivement ces quatre points.

Lorsque les Théosophes et les Occultistes disent que Dieu n'est pas un ETRE,
car Ce n'est Rien, AUCUNE CHOSE, ils sont plus révérencieux et
religieusement respectueux envers la Divinité, que ceux qui appellent Dieu
IL, et font, par conséquent, de Lui Un MALE gigantesque.
Celui qui étudie la Cabale découvrira bientôt la même idée dans la pensée
finale de ses auteurs, les premiers et grands initiés hébreux, qui reçurent
cette Sagesse Secrète à Babylone des Hiérophantes Chaldéens, comme
Moïse acquit la sienne en Egypte. Le système du Zohar ne peut être bien
jugé par ses traductions latines et autres, alors que toutes ses idées ont été
adoucies et conformées aux idées et à la politique des adaptateurs
chrétiens ; car ses idées originales sont identiques à celles de tous ces
autres systèmes religieux. Les différentes Cosmogonies démontrent que
l'Ame Universelle était considérée par chaque nation archaïque comme le
"Mental" du Créateur Démiurge, et qu'elle fut appelée la Mère, Sophia ou la
Sagesse féminine, par les Gnostiques, Séphira par les Juifs, Saravasti ou
Vâch par les Hindous : le Saint-Esprit étant aussi un Principe féminin.

Chez les anciens Juifs, comme l'a démontré Le Clerc, le mot Oulom signifiait
tout simplement un temps dont le commencement et la fin n'étaient pas
connus. A proprement parler, le mot "Eternité" n'avait pas dans la langue
Hébraïque la signification que les Védantins attachent, par exemple, à
Parabrahman.

Lorsque la période active est arrivée, Séphira, le Pouvoir actif, appelé le


Point Primordial et la Couronne, Kether, jaillit de l'éternelle essence d'Ain-
Soph. Ce n'est que par son entremise que la "Sagesse Sans-Bornes" pouvait
donner une forme concrète à la Pensée abstraite. Deux côtés du Triangle
supérieur, par lequel l'Essence ineffable et son corps manifesté, l'Univers,
sont symbolisés, le côté droit et la base sont composés de lignes continues,
le troisième côté, le gauche, est en pointillé. C'est à travers ce dernier
qu'émerge Séphira. Se répandant dans toute direction, elle entoure
finalement le Triangle entier. Dans cette émanation, la triple Triade est
formée. De la Rosée invisible qui tombe de l'Uni-Triade supérieure, la
"Tête" – ne laissant ainsi que sept Séphiroth – Séphira crée les Eaux
Primordiales, ou, en d'autres termes, le Chaos prend forme. C'est la
première étape vers la solidification de l'Esprit qui, à la suite de diverses
modifications, produira la Terre. "Il faut, dit Moïse, de la terre et de l'eau
pour faire une âme vivante." Il faut l'image d'un oiseau aquatique pour la
relier à l'Eau, l'élément féminin de la procréation, à l'oeuf et à l'oiseau qui le
féconde.
Lorsque Séphira émerge comme Pouvoir Actif hors de la Divinité Latente,
elle est femelle ; lorsqu'elle prend le rôle d'un Créateur, elle devient mâle ;
par suite elle est androgyne. Elle est le "Père et la Mère, Aditi" de la
Cosmogonie Hindoue et de la DOCTRINE SECRETE. Si les plus anciens écrits
Hébreux avaient été conservés, l'adorateur moderne de Jéhovah aurait
trouvé que les symboles du Dieu créateur étaient multiples et malséants. La
grenouille dans la lune, emblème typique de son caractère générateur, était
le plus fréquent. Tous les oiseaux et les animaux que la Bible appelle
maintenant "impurs", ont été dans les anciens temps les symboles de cette
Divinité. Un masque d'impureté leur était imposé pour les protéger contre
la destruction, et cela parce qu'ils étaient trop sacrés. Le serpent d'airain n'a
rien de plus poétique que le cygne ou l'oie, si l'on doit prendre les symboles
à la lettre.

C'est parce que le serpent est ovipare qu'il devient le symbole de la Sagesse
et l'emblème des Logoï, ou des NES D'EUX-MEMES. Dans le temple de Philæ,
dans la Haute Egypte, on préparait artificiellement un oeuf, avec de l'argile
mêlée à divers encens. On le faisait éclore par un procédé spécial et il en
sortait un céraste, ou vipère à cornes. On en faisait jadis autant dans les
temples des Indes, pour le cobra. Le Dieu créateur émerge de l'OEuf qui sort
de la bouche de Kneph, sous forme d'un Serpent ailé, car le Serpent est le
symbole de la Toute Sagesse. Chez les Hébreux, la même Divinité est
représentée par les "Serpents Ardents", ou Volants, de Moïse, dans le
désert ; et chez les Mystiques d'Alexandrie, elle devint l'Orphio-Christos, le
Logos des Gnostiques. Les Protestants essaient de prouver que l'allégorie
du Serpent d'Airain et des "Serpents Ardents" a un rapport direct avec le
mystère du Christ et de la Crucifixion, tandis qu'en réalité elle a des
rapports infiniment plus proches avec le mystère de la génération
lorsqu'elle est dissociée d'avec l'OEuf qui a un Germe Central, ou d'avec le
Cercle et son Point Central. Les Théologiens Protestants
voudraient que nous acceptions leur interprétation [uniquement parce que
le serpent d'airain était dressé sur un mât ! Alors que cela se rapportait
plutôt à l'OEuf Egyptien, tenu debout et supporté par le Tau sacré, puisque
l'OEuf et le Serpent sont inséparables dans l'ancien culte et dans la
symbologie de l'Egypte et que les Serpents d'Airain comme les Serpents
Ardents, étaient des Séraphins, les Messagers brûlants "Ardents" ou les
Dieux-Serpents, les Nâgas de l'Inde. Sans l'OEuf, c'était un symbole
purement phallique, mais lorsqu'on l'y associait, il se rapportait à la
création cosmique]. Le Serpent d'Airain n'avait nullement la signification
sacrée que les protestants voudraient lui attribuer et il ne fut pas non plus
glorifié au-dessus des "serpents ardents" contre la morsure desquels il
n'était qu'un remède naturel ; la signification symbolique du mot "Airain"
étant le principe féminin et celle des mots "Ardent" ou "Or" le principe
masculin.
[L'airain était un métal qui symbolisait le monde inférieur... celui de la
matrice où doit être donnée la vie... Le mot qui voulait dire serpent en
Hébreu était Nachash, mais ce mot signifie aussi airain.
Il est dit dans les Nombres que les Juifs se plaignaient du désert où il n'y
avait pas d'eau, après quoi "le Seigneur envoya des serpents ardents" pour
les mordre et ensuite, pour plaire à Moïse, il lui donna comme remède le
serpent d'airain sur un mât, pour qu'ils le regardassent ; après quoi "tout
homme, lorsqu'il regarda le serpent d'airain... vécut" (?). Ensuite le
"Seigneur", rassemblant le peuple au puits de Beer, lui donna de l'eau et
Israël reconnaissant entonna le chant, "Jaillis, ô Source". Lorsque, après
avoir étudié la symbologie, le lecteur chrétien commence à comprendre la
signification intérieure de ces trois symboles, de l'Eau, de l'Airain et du
Serpent, et de quelques autres encore, dans le sens qui leur est donné dans
la Sainte Bible, il n'a guère envie d'établir un rapport entre le nom sacré de
son Sauveur et l'incident du "Serpent d'Airain". Les Séraphins ‫ םיפרש‬ou
Serpents Ailés Ardents, sont sans doute inséparablement liés à l'idée du
"Serpent de l'éternité – Dieu", comme c'est expliqué dans l'Apocalypse de
Kenealy, mais le mot Ché rubin signi iait aussi Serpent dans un sens,
quoique sa signi ication courante fû t diffé rente, car les Ché rubins et les
Dragons Ailé s des Perses (Γρυ̉ πες) qui sont les gardiens de la montagne d'or,
ne font qu'un et la composition du nom des premiers explique leur
caractère, car il est formé de Kr (‫ )רכ‬cercle et de aub ou ob (‫ )בוא‬serpent et
signifie, par conséquent, un "serpent dans un cercle". Cela établit le
caractère phallique du Serpent d'Airain et justifie Ezéchiel de l'avoir détruit.
Verbum satis sapienti. !]
Les Cabalistes Juifs ont senti la nécessité de cette immutabilité chez une
Divinité éternelle, infinie et ont, par suite, fait l'application de cette pensée
au Dieu anthropomorphe. L'idée est poétique et très convenable dans son
application. Dans le Zohar nous lisons ceci :
Comme Moïse veillait sur le Mont Sinaï, en compagnie de la Divinité, qui
était cachée à sa vue par un nuage, il sentit une grande crainte l'envahir et
demanda, tout à coup : "Seigneur, où es-tu... dors-tu, O Seigneur ?..." Et
l'Esprit lui répondit : "Je ne dors jamais ; si je venais à m'endormir un seul
instant AVANT MON TEMPS, toute la création tomberait aussitôt en ruines."
"Avant mon temps" est très suggestif. Cela démontre que le Dieu de Moïse
n'est qu'un substitut temporaire, comme Brahmâ, le mâle, un substitut et un
aspect de CELA qui est immuable et qui, par conséquent, ne peut
aucunement participer aux "jours" ou aux "nuits", ni s'occuper en aucune
façon de réaction ou de dissolution.

Tandis que les Occultistes de l'Orient ont sept modes d'interprétation, les
Juifs n'en ont que quatre, savoir : l'interprétation réelle-mystique,
l'allégorique, la morale et la littérale ou Pashout. Cette dernière est la clef
des Eglises exotériques et ne mérite pas discussion. Voici quelques phrases
qui, lues au moyen de la première clef, ou clef mystique, montrent l'identité
de la base sur laquelle reposent toutes les Ecritures Saintes. Elles sont
données dans l'excellent livre d'Isaac Myer sur les ouvrages Cabalistiques
qu'il paraît avoir bien étudiés. Je cite textuellement.
"B'raisheeth barah elohim ath hashama' yem v'ath haa'retz, c'est-à-dire : Au
commencement, le(s) Dieu(x) créa(èrent) les cieux et la terre : (ce qui
signifie) les six (Séphiroth de construction - Les "Constructeurs" des
STANCES), au-dessus desquels se tient B'raisheeth, appartiennent tous au
Bas. Il en créa six (et) sur ceux-ci reposent (existent) toutes Choses. Et
celles-ci dépendent des sept formes du crâne jusqu'à la Dignité de toutes les
Dignités. La seconde "Terre" n'entre pas dans les calculs et c'est pourquoi
l'on a dit : "Et d'elle (cette Terre) qui a subi la malédiction, il en sortit... Elle
(la Terre) était sans forme et vide et les ténèbres étaient sur la surface de
l'Abîme et l'esprit d'Elohim... soufflait (me'racha'pheth, c'est-à-dire planait,
couvait se mouvait...) sur les eaux. Treize dépendent de treize (formes) de la
Dignité la plus respectable. Six mille années gisent dans (se rapportent aux)
six premiers mots. Le septième (mille, le millénaire) au-dessus d'elle (la
Terre maudite) est celui qui est fort par Lui-même. Et elle fut ravagée
entièrement pendant douze heures (un... jour...). Durant la Treizième, Elle
(la Divinité) les rétablira... et tout sera renouvelé comme auparavant et tous
ces six continueront."
Dira-t-on que c'est une coïncidence ? C'en serait une bien étrange, en vérité,
lorsque nous voyons que même Moïse, trouvé dans les eaux du Nil, a dans
son nom la consonne symbolique. Et la fille de Pharaon "lui donna le nom de
Moïse, en disant : c'est parce que je l'ai retiré des Eaux". En outre, dans la
langue hébraïque, le nom sacré de Dieu qui s'applique à cette lettre M est
Méborach, le "Saint" ou le "Béni" et le nom de l'Eau du Déluge est Mbul.
Pour en finir avec ces exemples, on peut rappeler les "Trois Maries" au
Crucifiement et leur rapport avec Mare, la Mer ou l'Eau. C'est pour cela que
dans le Judaïsme et le Christianisme, le Messie est toujours lié avec l'Eau par
le Baptême et aussi avec les Poissons, le signe du Zodiaque qui s'appelle en
sanscrit Mînam, de même qu'avec l'avatar de Matsya (Poisson) et le Lotus,
symbole de la matrice, ou avec le nénuphar qui a la même signification.

Exode, II, 10, Jusqu'aux sept filles du prêtre Madianite, qui vinrent Puiser de
l'eau et que Moïse aida à abreuver leurs troupeaux : service pour lequel le
Madian donna pour femme à Moïse sa fille Zipporah ou Sippara, l'Onde
brillante (Exode, II, 16-21). Tout cela a la même signification occulte.

Chez les anciens sages, il n'y avait ni nom, ni idée, ni symbole d'une Cause
Première. Chez les Hébreux, la conception indirecte en était exprimée en un
terme de compréhension négative, c'est-à-dire Ain-Soph ou Sans Bornes.
Mais le symbole de sa première manifestation compréhensible était la
conception d'un cercle avec son diamètre pour donner une idée à la fois
géométrique, phallique et astronomique... car l'unité prend naissance du
zéro ou du cercle, sans lequel elle ne pourrait exister et du 1 ou de l'un
primordial sortent les neuf chiffres et, géométriquement, toutes les formes
planes. Ainsi, dans la Cabale, ce cercle avec son diamètre représente les 10
Séphiroth ou Emanations composant l'Adam Kadmon ou Homme Archétype,
origine créatrice de toutes choses... Cette idée d'établir un rapport entre la
représentation du cercle et de son diamètre, c'est-à-dire entre le nombre 10
ou la signification des organes génitaux et l'Endroit le Plus Sacré était
appliquée à la construction de la Chambre du Roi ou du Saint des Saints de
la Grande Pyramide, du Tabernacle de Moïse et du Saint des Saints du
Temple de Salomon... C'est la représentation d'une double matrice, car en
Hébreu la lettre Hé (‫ )ה‬est en même temps le nombre 5 et le symbole de la
matrice et deux fois 5 font 10, c'est-à-dire le nombre phallique.

Cette "double matrice" montre aussi la dualité de l'idée transportée du plan


supérieur ou spirituel au plan inférieur ou terrestre et limitée à ce dernier
par les Juifs. Chez eux, par conséquent, le nombre sept a pris la place la plus
importante dans la religion exotérique qui est le culte des formes
extérieures et des cérémonies vides, comme par exemple, leur Sabbat, le
septième jour consacré à leur Divinité la Lune, symbole du Jéhovah
générateur. Mais chez d'autres peuples, le nombre sept représentait
l'évolution théogonique, les cycles, les plans cosmiques et les Sept Forces ou
Pouvoirs Occultes du Cosmos considéré comme un Tout Sans Bornes, dont
le premier Triangle supérieur était inaccessible à l'intellect limité de
l'homme. Tandis que d'autres nations, dans leur limitation forcée du
Cosmos dans l'Espace et le Temps, ne s'occupaient donc que de son plan
septénaire manifesté, les Juifs ne plaçaient ce nombre que dans la Lune et
basaient dessus tous leurs calculs sacrés. C'est pourquoi nous voyons
l'auteur réfléchi du manuscrit que nous venons de citer faire remarquer, à
propos de la métrologie des Juifs, que :
Si l'on multiplie 20.612 par 4/3, le produit donnera une base pour arriver à
déterminer la révolution moyenne de la lune et si l'on multiplie encore ce
produit par 4/3, le nouveau produit donnera une base pour fixer la période
exacte de l'année solaire moyenne... cette forme... devenant d'une grande
utilité pour trouver les périodes astronomiques de temps.

"L'arbre est connu par ses fruits" ; la nature d'un Dieu par ses actions. Il
nous faut juger ces actions, soit en prenant à la lettre les récits qui les
décrivent, soit en les acceptant allégoriquement. Si nous comparons entre
eux, Vishnou, en sa qualité de défenseur et de champion des dieux vaincus,
et Jéhovah, en sa qualité de défenseur et de champion du peuple "élu", ainsi
nommé, sans doute, par antiphrase, car c'étaient les Juifs qui avaient choisi
ce Dieu "jaloux", nous constaterons que tous deux font appel à la tromperie
et à la ruse. Ils agissent ainsi en vertu du principe que "la fin justifie les
moyens", afin d'avoir raison de leurs adversaires et ennemis respectifs – les
Démons. Ainsi, tandis que, selon les Cabalistes, Jéhovah prend la forme du
Serpent tentateur dans le Jardin d'Eden, envoie Satan avec la mission
spéciale de tenter Job, harcèle et lasse Pharaon avec Sarah, la femme
d'Abraham et "endurcit" le coeur d'un autre Pharaon contre Moïse, afin de
ne pas s'enlever l'occasion de frapper ses victimes "de grands fléaux",
Vishnou est représenté dans son Pourâna comme ayant recours à une ruse
non moins indigne d'un Dieu respectable.

Nous pourrions ajouter quelque chose à ce qu'écrivait Thomas Taylor en


1797, notamment que "les Juifs ne semblent pas s'être élevés plus haut que...
l'Artisan immédiat de l'Univers, car Moïse parle des ténèbres qui
recouvraient l'Abîme, sans même insinuer que leur Existence eût une cause.
Jamais dans leur Bible – ouvrage purement ésotérique et symbolique – les
Juifs n'ont dégradé leur divinité métaphorique autant que l'ont fait les
Chrétiens en acceptant Jéhovah comme leur Dieu vivant, unique et pourtant
personnel.
En tout cas, les bons chrétiens, et surtout les Protestants Bibliques
devraient montrer plus de respect pour les Quatre Eléments, s'ils voulaient
en conserver un peu pour Moïse. La Bible, en effet, prouve, à chaque page du
Pentateuque, la considération qu'avait pour eux le Législateur hébreu et le
sens mystique qu'il leur attribuait. La tente qui contenait le Saint des Saints
était un Symbole Cosmique, consacré, dans une de ses significations, aux
Eléments, aux quatre points cardinaux et à l'ETHER. Josephe nous la décrit
comme étant la couleur blanche, la couleur de l'Ether. Cela explique aussi
pourquoi, dans les temples égyptiens et hébreux, selon Clément
d'Alexandrie, un rideau gigantesque, porté par cinq piliers, séparait de la
partie accessible aux profanes, le Sanctum Sanctorum – représenté
aujourd'hui par l'autel dans les églises chrétiennes – où les prêtres seuls
étaient autorisés à entrer. Par ses quatre couleurs, ce rideau symbolisait les
quatre Eléments principaux et [avec les cinq piliers] signifiait la
connaissance de ce qui est divin, que les cinq sens permettent à l'homme
d'acquérir à l'aide des quatre Eléments.

Il dit que toutes choses proviennent de l'Ether, et que tout retournera à lui ;
que les images de toutes choses y sont imprimées d'une façon indélébile et
que c'est là la réserve des germes ou restes de toutes les formes visibles et
même de toutes les idées. On dirait que ce cas corrobore d'une étrange
façon notre affirmation, que quelles que soient les découvertes que l'on
puisse faire de nos jours on constatera qu'elles avaient déjà été faites des
milliers d'années auparavant par nos "ancêtres simples d'esprit".

Si les Astronomes, en l'état actuel de leurs connaissances, s'en étaient tenus


à l'hypothèse de Laplace, qui traitait simplement de la formation du
Système Planétaire, elle aurait pu, avec le temps, donner des résultats
ressemblant quelque peu à une vérité approximative, mais les deux parties
du problème général – celle qui traite de la formation de l'Univers, ou
formation des Soleils et des Etoiles tirés du sein de la Matière primordiale,
puis du développement des Planètes autour de leur Soleil – reposent sur
des faits de Nature entièrement différents et la Science elle-même le
reconnaît. Ces deux parties occupent les deux pôles opposés d'Etre.

Depuis la découverte du spectroscope, son pouvoir magique n'a révélé à ses


adeptes qu'une seule transformation de ce genre pour une Etoile et cette
observation elle-même prouvait précisément le contraire de ce qu'il aurait
fallu pour constituer une preuve à l'appui de la Théorie Nébulaire, attendu
qu'elle a permis de voir une Etoile se transformant en une nébuleuse
planétaire. Ainsi que le fait est rapporté dans The Observatory, l'étoile
temporaire découverte par F. F. J. Schmidt dans la constellation du Cygne,
en novembre 1876, donnait un spectre coupé par des lignes très brillantes.
Graduellement, le spectre et la plupart des lignes disparurent, ne laissant
finalement subsister qu'une seule ligne brillante qui semblait coïncider avec
la ligne verte de la nébuleuse.

Pythagore, et après lui Philon le Juif, considéraient le nombre 12 comme


sacré.
Ce nombre duodécimal est parfait. C'est celui des signes du Zodiaque, que le
Soleil visite en douze mois, et c'est pour honorer ce nombre que Moïse a
divisé sa nation en douze tribus, qu'il a établi les douze pains de proposition
et qu'il a placé douze pierres, précieuses sur le pectoral des pontifes.

Comme on a maintenant la certitude que les tables chaldéennes, qui


donnent une description allégorique de la Création, de la Chute et du Déluge,
voire même la légende de la Tour de Babel, ont été écrites "avant l'époque
de Moïse" (Chaldean Account of Genesis, de Smith), comment peut-on
appeler le Pentateuque une "révélation" ? C'est tout bonnement une autre
version du même récit.

Suivant Pindare, ce Kabir, dont le nom était Adamas, était, d'après la


tradition de Lemnos, le type de l'homme primitif né du sein de la Terre.
C'était l'archétype des premiers mâles dans l'ordre de la génération et il
était l'un des sept ancêtres ou progéniteurs autochtones de l'humanité. Si
nous rapprochons de cela le fait que la Samothrace fut colonisée par les
Phéniciens et, avant eux, par les mystérieux Pélages qui vinrent de l'Orient,
et si nous nous souvenons de l'identité des Dieux des mystères des
Phéniciens, des Chaldéens et des Israélites, il sera facile de découvrir d'où
ont été tirés les récits confus au sujet du Déluge de Noé. On ne peut
désormais plus nier que les Juifs, qui doivent leurs premières idées sur la
création à Moïse, qui les tenait lui-même des Egyptiens, ont composé leur
Genèse et leurs premières traditions cosmogoniques, lorsqu'elles furent
rédigées à nouveau par Ezra et autres, en se servant du compte rendu
Chaldéo-Akkadien. Il suffit donc d'étudier les inscriptions cunéiformes ou
autres des Babyloniens et des Assyriens, pour y trouver également,
disséminée de-ci, de-là, non seulement la signification originale du nom
d'Adam, d'Admi ou d'Adami, mais aussi la création de sept Adams, ou
racines d'Hommes, nés, physiquement, de la Mère Terre et, spirituellement
ou astralement, du Feu Divin des Progéniteurs. Les Assyriologues ignorant
les enseignements Esotériques, on ne pouvait guère s'attendre à les voir
prêter plus d'attention au mystérieux nombre sept, qui est sans cesse
mentionné sur les cylindres babyloniens, qu'ils ne lui en accordèrent
lorsqu'ils le rencontrèrent dans la Genèse et dans le reste de la Bible.
Pourtant les nombres des esprits ancestraux et des sept groupes de leur
progéniture humaine existent sur les cylindres malgré l'état de
délabrement dans lequel se trouvent leurs fragments et on les y retrouve
aussi clairement que dans Pymandre et dans le Livre du Mystère Caché de la
Cabale. Dans cette dernière, Adam Kadmon, est trouvé l'ARBRE Séphirotal,
ainsi que "l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal". Cet ARBRE, dit le
verset 32, "a autour de lui sept colonnes" ou palais des sept Anges créateurs,
qui opèrent dans les Sphères des sept Planètes, sur notre Globe. De même
qu'Adam Kadmon est un nom collectif, celui de l'homme Adam, l'est aussi.
George Smith dit dans son Chaldean Account of Genesis :
Le mot Adam, employé dans ces légendes pour désigner le premier être
humain, n'est évidemment pas un nom propre mais est simplement employé
pour désigner l'humanité. Adam est mentionné comme nom propre dans la
Genèse, mais certainement, dans quelques passages, il n'est employé que
dans le sens qui est donné au mot assyrien.

De plus, ni le Déluge Chaldéen, ni le Déluge Biblique, avec leurs histoires de


Xisuthrus et de Noé, ne sont basés sur le Déluge universel ou même sur le
Déluge Atlantéen, rapportés dans l'allégorie indienne de Vaivasvata Manou.
Ce sont des allégories exotériques basées sur les Mystères Esotériques de
Samothrace. Si les anciens Chaldéens connaissaient la vérité Esotérique que
voilaient les légendes Pourâniques, les autres nations ne connurent que le
Mystère de Samothrace et l'allégorisèrent. Ils l'adaptèrent à leurs notions
astronomiques et anthropologiques, ou plutôt phalliques. La Samothrace
est historiquement connue comme ayant été célèbre dans l'antiquité, en
raison d'un déluge qui submergea la contrée et atteignit le sommet des plus
hautes montagnes, événement qui se produisit avant l'époque des
Argonautes. Elle fut très soudainement submergée par les eaux du Pont-
Euxin, qui, jusqu'à cette époque, avait été considéré comme un lac. Les
Israélites possédaient, en outre, une autre légende sur laquelle ils pouvaient
baser leur allégorie, celle du déluge qui transforma pour la dernière fois le
désert actuel de Gobi en une mer, il y a quelque 10.000 ou 12.000 ans, et qui
poussa un grand nombre de Noés à se réfugier avec leurs familles sur les
montagnes qui l'entourent. Comme ce n'est que maintenant que l'on
reconstitue les récits Babyloniens, grâce à des centaines de mille de
fragments brisés – le mont Kouyounjik seul a fourni plus de vingt mille
fragments d'inscriptions à la suite des fouilles dirigées par Layard – les
preuves que nous citons ici sont relativement rares ; néanmoins, telles
qu'elles sont, elles corroborent presque tous nos enseignements : du moins
trois d'entre elles, très certainement. Les voici :
1. La première race qui tomba dans la génération fut une race sombre
(Zalmat Qaqadi), qu'ils appelaient la Race d'Adamou, ou Race Sombre ; la
Race de Sarkou, ou Race Claire, resta encore pure pendant longtemps.

2. Les Babyloniens admettaient l'existence, à l'époque de la Chute, de deux


Races principales, qui avaient été précédées toutes deux par la Race des
Dieux, des Doubles Ethérés des Pitris : c'est l'opinion de Sir H. Rawlinson.
Ce sont nos Seconde et Troisième Races-Racines.

3. Les sept Dieux, dont chacun créa un Homme ou Groupe d'hommes, étaient
"les Dieux emprisonnés ou incarnés". Ces Dieux étaient : le Dieu Zi ; le Dieu
Zi-Kou (Noble Vie, Directeur de la Pureté), le Dieu Mir-Kou (Noble
Couronne), "Sauveur de la mort des Dieux emprisonnés [plus tard]" et
créateur des "races sombres que sa main a faites" ; le Dieu Libzou, "sage
parmi les Dieux" ; le Dieu Nissi ; le Dieu Souhhab ; et Héa ou Sa, leur
synthèse, le Dieu de la Sagesse et de l'Abîme, identifié avec Oannès-Dagon, à
l'époque de la Chute et collectivement appelé le Démiurge ou Créateur.

Il existe deux prétendues "Créations" dans les fragments babyloniens, et


comme la Genèse a adhéré à ce principe, nous constatons que ses deux
premiers chapitres font mention l'un de la Création Elohite et l'autre de la
Création Jéhovite. L'ordre correct n'y est pourtant pas observé, pas plus que
dans tous les autres comptes rendus exotériques. Or, ces "Créations",
suivant les Enseignements Occultes, ont respectivement trait à la formation
des sept Hommes primordiaux, par les Progéniteurs, les Pitris ou Elohim, et
à celle des Groupes humains, après la Chute.
Tout cela sera étudié à la lumière de la Science, à mesure que nous
avancerons, et des comparaisons seront tirées des Ecritures de toutes les
nations antiques, y compris la Bible. En attendant, et avant d'aborder
l'Anthropogenèse des Races préhistoriques, il serait peut-être bon de se
mettre d'accord au sujet des noms à donner aux continents sur lesquels les
quatre grandes Races qui précédèrent notre Race Adamique, naquirent,
vécurent et moururent. Leurs noms archaïques et Esotériques furent
nombreux et varièrent avec la langue parlée par la nation qui en faisait
mention dans ses annales et dans ses Ecritures. L'endroit que, dans la
Vendidad, par exemple, on désigne sous le nom de Airyana Vaêjo et où
naquit le Zoroastre original, est appelé dans la littérature pouranique
Shveta Dvîpa, Mont-Mérou, Demeure de Vishnou, etc., et dans la Doctrine
Secrète on l'appelle simplement la "Terre des Dieux", sous la direction de
leurs chefs, les "Esprits de cette Planète".
Aussi, en raison de la confusion possible et même très probable qui pourrait
naître, nous croyons qu'il est préférable d'adopter, pour chacun des quatre
Continents dont on a constamment à faire mention, un nom qui soit plus
familier au lecteur cultivé. On propose donc de donner au premier
continent, ou plutôt à la première terre ferme sur laquelle la Première Race
fut évoluée par les divins Progéniteurs, le nom de :
I. Terre Sacrée Impérissable.
Ce qui motive le choix de ce nom, c'est qu'il est dit que cette "Terre Sacrée
impérissable" n'a jamais éprouvé le sort des autres continents, car c'est la
seule qui soit destinée à subsister, depuis le commencement jusqu'à la fin
du Manvantara, durant chaque Ronde. C'est le berceau du premier homme
et la demeure du dernier mortel divin choisi comme Sishta pour la future
semence de l'humanité. Sur cette terre mystérieuse et sacrée, on ne peut
dire que peu de choses, sauf, peut-être, suivant la poétique expression
employée dans un des Commentaires, que "l'Etoile polaire la surveille d'un
oeil vigilant, depuis l'aurore jusqu'à la fin du crépuscule d'un jour du GRAND
SOUFFLE ".
II. Le continent Hyperboréen.
Tel sera le nom choisi pour le second Continent, la terre qui étendait ses
promontoires au sud et à l'ouest du Pôle Nord, pour recevoir la Seconde
Race qui englobait tout ce qu'on appelle aujourd'hui l'Asie du Nord. C'était
le nom que les plus anciens Grecs donnaient à cette région lointaine et
mystérieuse, où, suivant leur tradition, Apollon l'Hyperboréen se rendait
tous les ans. Astronomiquement, Apollon est, cela va sans dire, le Soleil qui,
abandonnant ses sanctuaires Hellènes, se plaisait à visiter annuellement
son lointain pays, où l'on dit que le soleil ne se couche jamais pendant la
moitié de l'anné e. "Έγγυς γαρ νυκτος τε κα̉ ι ηματος ει̉σι κελευθοι", dit un
vers de l'Odyssée.

Pourtant, au point de vue historique, ou mieux, peut-être, au point de vue


ethnologique et géologique, la signification est différente. La terre des
Hyperboréens, la contrée qui s'étendait au-delà de Borée, le Dieu des neiges
et des ouragans au coeur glacé, qui aimait à dormir lourdement sur la
chaîne du Mont Rhipæus, n'était ni une contrée idéale, comme le croient les
Mythologues, ni même une contrée voisine de la Scythie et du Danube.
C'était un continent réel, une terre bona fide, qui ne connaissait pas d'hiver
à cette époque primitive et dont les tristes restes n'ont maintenant encore
pas plus d'une nuit et d'un jour durant l'année. Les ténèbres nocturnes ne
s'abattent jamais sur cette terre, disaient les Grecs, parce que c'est la "Terre
des Dieux", la demeure favorite d'Apollon, le Dieu de la lumière, et que ses
habitants étaient ses prêtres et serviteurs bien-aimés. Cela peut être
considéré comme une fiction poétisée, maintenant ; c'était une vérité
poétisée, à cette époque.
III. La Lémurie.
Nous proposons d'appeler le troisième continent, Lémurie. Ce nom est une
invention ou une idée de M. P.L. Sclater, qui, entre 1850 et 1860, affirma, en
s'appuyant sur des faits zoologiques, l'existence réelle aux époques
préhistoriques d'un continent qui s'étendait, d'après lui, de Madagascar à
Ceylan et Sumatra. Il comprenait quelques parties de ce qui est, aujourd'hui,
l'Afrique, mais à part cela ce gigantesque Continent, qui s'étendait depuis
l'Océan Indien jusqu'à l'Australie, a aujourd'hui complètement disparu sous
les eaux du Pacifique, ne laissant voir, disséminés ça et là, que quelques-uns
des sommets de ses hauts plateaux, qui sont aujourd'hui des îles. Le
naturaliste A.R. Wallace, dit M. Charles Gould,
Etend l'Australie des périodes tertiaires jusqu'à la Nouvelle Guinée et aux
îles Salomon et, peut-être, jusqu'aux îles Fidji, et déduit de ses types de
marsupiaux une liaison avec le continent du nord durant la période
secondaire.
Cette question est longuement traitée ailleurs.
IV. L'Atlantide.
C'est le nom que nous donnons au quatrième continent. Ce serait la
première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus
d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon,
connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce grand continent .
V. L'Europe.
Le cinquième Continent était l'Amérique, mais comme elle est située aux
antipodes, ce sont l'Europe et l'Asie Mineure, presque ses contemporaines,
qui sont généralement désignées par les Occultistes Indo-Aryens sous le
nom de cinquième continent. Si leurs enseignements signalaient
l'apparition des continents dans l'ordre géologique et géographique qui leur
appartient, il y aurait lieu de modifier cette classification ; mais comme on a
établi la succession des continents d'après l'ordre de l'évolution des Races,
depuis la Première jusqu'à la Cinquième, notre Race-Racine Aryenne, c'est
l'Europe qu'on doit appeler le cinquième grand Continent. La Doctrine
Secrète ne tient aucun compte des îles et des péninsules, ne suit pas la
distribution géographique moderne des terres et des mers. Depuis l'époque
de ses premiers enseignements et de la destruction de la grande Atlantide,
la surface de la terre a changé plus d'une fois. Il fut un temps où le delta de
l'Egypte et l'Afrique du Nord faisaient partie de l'Europe, avant que la
formation du détroit de Gibraltar et le soulèvement ultérieur du continent
n'eussent entièrement modifié l'aspect de la carte de l'Europe. Le dernier
changement sérieux s'est produit il y a quelque 12.000 ans (Encore une
"coïncidence" :
"Il est aujourd'hui établi qu'à une époque récente au point de vue
géologique, cette région du Nord de l'Afrique constituait, en fait, une
péninsule de l'Espagne et que son union avec l'Afrique (proprement dite)
fut réalisée, au Nord, par la déchirure de Gibraltar et au Sud par un
exhaussement qui a donné naissance au Sahara. Les rivages de cette
ancienne mer du Sahara sont encore indiqués par les coquilles des mêmes
gastéropodes qui vivent sur les rivages de la Méditerranée." Professeur
Oscar Schmidt, Doctrine of Descent and Darwinism, p. 244.) et fut suivi de la
submersion de la petite île de l'Atlantique à laquelle Platon donnait le nom
d'Atlantis à cause du continent dont elle avait fait partie. La géographie
faisait partie des Mystères, aux temps jadis. Le Zohar dit :
Ces secrets [des terres et des mers] furent divulgués aux hommes de la
science secrète, mais non aux géographes.

L'affirmation que l'homme physique fut, à l'origine, un colossal géant pré-


tertiaire, et qu'il existait, il y a 18.000.000 d'années, doit sembler
déraisonnable aux admirateurs et aux fidèles de l'enseignement moderne.
Tout le posse comitatus des Biologistes se détournera de la conception de
cette Troisième Race de Titans de l'Ere Secondaire, de ces êtres bien faits
pour lutter, avec succès, contre les monstres gigantesques de l'air, de la mer
et de la terre; quant à leurs ancêtres, les prototypes éthérés de l'Atlantéen,
ils n'avaient guère à craindre ce qui ne pouvait leur faire de mal.
L'Anthropologue moderne peut bien se moquer de nos Titans, comme il se
moque de l'Adam Biblique et comme le Théologien se moque de l'ancêtre
pithécoïde de l'anthropologue. Les Occultistes et leurs critiques sévères
peuvent éprouver l'impression d'avoir aujourd'hui réglé leurs comptes
mutuels d'une manière assez satisfaisante. En tout cas, les Sciences Occultes
prétendent moins et donnent plus que l'Anthropologie Darwiniste ou la
Théologie Biblique.

La Science enseigne que Vénus reçoit du Soleil deux fois autant de lumière
et de chaleur qu'en reçoit la Terre. Aussi cette planète, qui est le précurseur
de l'aube et du crépuscule, la plus radieuse de toutes les planètes, donne,
dit-on, à la Terre, un tiers de la provision qu'elle reçoit et en conserve deux
pour elle-même. Cela a une signification Occulte aussi bien
qu'astronomique.
Vénus est représentée ainsi : ♀ et la Terre ainsi : ♁
Dans la Philosophie Esotérique, Vénus est mâle et femelle, ou
hermaphrodite ; c'est ce qui explique la Vénus "barbue" de la mythologie.

C'est par l'entremise de Shoukra que les "êtres doubles" [les hermaphrodites]
de la Troisième [Race-Racine] descendirent des premiers "Nés-de-la-Sueur".
C'est pourquoi c'est représenté par le symbole • • [le cercle et le diamètre],
durant la Troisième [Race], et par le symbole durant la Quatrième.
Cela a besoin d'être expliqué. Le diamètre, lorsqu'on le trouve isolé dans un
cercle, représente la Nature féminine, le premier Monde Idéal, auto-généré,
et auto-imprégné par l'Esprit de Vie universellement répandu de sorte qu'il
se rapporte aussi à la Race-Racine primitive. Il devient androgyne à mesure
que les Races et toutes choses sur la Terre se développent en leurs formes
physiques, et le symbole est transformé en un cercle avec un diamètre d'où
part une ligne verticale, qui exprime les aspects mâle et femelle non encore
séparés – c'est le premier Tau égyptien, le plus ancien, ; ensuite le symbole
devient • , ou les aspects mâle et femelle séparés et tombés dans la
génération. Vénus (la planète) est symbolisée par un globe au-dessus d'une
croix, ce qui indique qu'elle préside à la génération naturelle de l'homme.
Les Egyptiens symbolisaient Ankh, "la vie", par une croix ansée ou ☥ce qui
n'est qu'une autre forme de Vénus (Isis), ♀, et voulait dire, ésotériquement,
que l'humanité et toute vie animale étaient sorties du cercle spirituel divin
et étaient tombées dans la génération physique, mâle et femelle. Ce signe,
depuis la fin de la Troisième Race, a la même signification phallique que
"l'Arbre de Vie" de l'Eden. Anouki, une forme d'Isis, est la Déesse de la Vie ;
et Ankh a été pris aux Egyptiens par les Hébreux. Il fut introduit dans la
langue par Moïse, qui était instruit dans la Sagesse des prêtres d'Egypte, en
même temps que beaucoup d'autres mots mystiques. Le mot Ankh, en
Hébreu, lorsqu'il est accompagné du suffixe personnel, veut dire "ma vie" –
mon être – qui "est le pronom personnel Anochi", tiré du nom de la Déesse
Egyptienne Anouki.

C'est pourquoi, si nous laissons de côté son aspect métaphysico-religieux, la


Croix des Chrétiens est un symbole bien plus phallique que la Svastika
Païenne. Comparez avec le vol. I, p. 72 (Adyar Edition.)
La croix ansée est le signe astronomique planétaire de Vénus, "signifiant
l'existence de l'énergie parturiante dans le sens sexuel et c'était un des
attributs d'Isis, la Mère, d'Eve, Hauvah ou la Terre-Mère et était admis
parmi tous les anciens peuples sous un mode d'expression ou un autre".
(Extrait d'un manuscrit Cabalistique moderne.)
Voyez le Hindû Pantheon, de Edward Moor. [Voir les Notes
Additionnelles.]

Adam-Jéhovah, Brahmâ et Mars sont, dans un sens, identiques ; ce sont tous


des symboles des puissances génératrices primitives ou initiales destinées à
la procréation humaine. Adam est rouge, comme le sont aussi Brahmâ-Virâj
et Mars – Dieu et Planète. L'Eau est le "sang" de la Terre ; c'est pourquoi
tous ces noms ont un rapport avec la Terre et l'Eau. "Il faut de la terre et de
l'eau pour créer une âme humaine", dit Moïse. Mars est identique à
Kârttikeya, Dieu de la Guerre (dans un sens) – lequel Dieu est né de la Sueur
de Shiva, de Shivagharmaja et de la Terre. Dans le Mahâbhârata on le
représente comme né sans l'intervention d'une femme. On l'appelle aussi
Lohita, rouge comme Adam et les autres "premiers hommes". Aussi l'auteur
de The Source of Measures a-t-il tout à fait raison de penser que Mars (et
tous les autres Dieux ayant les mêmes attributs), étant le dieu de la guerre et
de l'effusion du sang, n'était qu'une idée secondaire découlant de l'idée
primordiale d'effusion du sang dans la première conception". C'est
pourquoi Jéhovah devint plus tard un Dieu combattant, "Seigneur des
Armées" et celui qui dirige la guerre. Il est l'agressif Zodh – ou Caïn, par
permutation, qui égorgea son frère (femelle), dont "le sang cria de la Terre",
la Terre ayant ouvert la bouche pour recevoir le sang. (Genèse IV, 10-11.)

Apollon-Karneios est certainement une transformation grecque du Krishna-


Kirana hindou. Kirana veut dire rayonnant, et Karneios, qui était l'un des
titres d'Apollon chez les Celtes comme chez les Grecs, voulait dire "né-du-
Soleil".

C'est pourquoi, dans la Genèse, les Elohim disent : "Voyez ! l'Homme est
devenu comme l'un de nous" : mais, dans la Cosmogonie ou "Création"
hindoue, Brahmâ-Prajâpati crée Virâj et les Richis, spirituellement ; c'est
pourquoi ces derniers sont clairement dénommés les "Fils de Brahmâ nés-
du-Mental", et cette manière déterminée d'engendrer excluait toute idée de
Phallisme, tout au moins chez les premières nations humaines. Cet exemple
illustre bien la spiritualité respective des deux peuples.

Le lecteur doit être maintenant prêt à comprendre la véritable signification,


la signification Esotérique, de ce qui suit. De plus, il y a un point important
qu'il faut éclaircir. La théologie chrétienne ayant arbitrairement décidé et
convenu que Satan et ses Anges déchus appartenaient à la première
création et que Satan était le premier créé, le plus sage et le plus beau des
Archanges de Dieu, le mot d'ordre fut donné, la tonique choisie. Dès lors
toutes les Ecritures païennes furent amenées à se plier à la même
signification, toutes furent déclarées diaboliques et l'on a prétendu et l'on
prétend encore que la vérité et les faits appartiennent au Christianisme et
ne commencent qu'avec lui. Les Orientalistes et les Mythologues eux-
mêmes, bien que quelques-uns ne soient pas du tout des Chrétiens, mais
des "infidèles" ou des hommes de Science, sont entrés, inconsciemment et
par la simple force de l'association des idées et des habitudes, dans l'ornière
théologique.

Des considérations purement Brahmaniques, basées sur la soif du pouvoir


et sur l'ambition, ont permis aux masses de rester dans l'ignorance des
grandes vérités ; et les mêmes causes ont poussé les Initiés qui se
trouvaient parmi les premiers Chrétiens à garder le silence, tandis que ceux
qui n'avaient jamais connu la vérité défigurèrent l'ordre des choses, en
jugeant la Hiérarchie des "Anges" d'après leur forme exotérique. Aussi, de
même que les Asouras étaient devenus les Dieux inférieurs rebelles qui
luttaient contre les Dieux supérieurs dans la croyance populaire, de même
le plus grand des Archanges, en réalité, l'Agathodæmon, le plus ancien
Logos bienveillant, devint, dans la théologie, "l'Adversaire" ou Satan. Mais
tout cela est-il garanti par l'interprétation correcte d'une quelconque des
antiques Ecritures ? La réponse est : très certainement pas. De même que
les Ecritures mazdéennes, le Zend Avesta, la Vendidad et d'autres encore,
corrigent et démasquent l'ingénieuse confusion dans laquelle furent jetés
plus tard les Dieux du Panthéon Hindou et rendent aux Asouras, grâce à
Ahoura, leur véritable place dans la Théogonie ; de même la récente
découverte des tablettes chaldéennes fait rendre justice au bon renom des
premières Emanations divines. C'est facile à prouver. L'Angélologie
Chrétienne est directement et uniquement dérivée de celle des Pharisiens,
qui rapportèrent leurs dogmes de Babylonie. Les Saducéens, en vrais
gardiens des Lois de Moïse, ne connaissaient aucun Ange et n'admettaient
même pas l'immortalité de l'Ame humaine (non pas celle de l'Esprit
impersonnel). Dans la Bible, les seuls Anges dont il soit question sont les
"Fils de Dieu", mentionnés au chap. VI de la Genèse VI – et qui sont
aujourd'hui considérés comme les Néphilim, les Anges Déchus, – et
plusieurs Anges à forme humaine, les "Messagers" du Dieu juif, dont le rang
personnel a besoin d'être analysé de plus près que cela n'a été fait jusqu'à
présent. Comme nous l'avons montré plus haut, les premiers Akkadiens
appelaient la Sagesse Ea, nom qui fut défiguré plus tard par les Chaldéens et
les Sémites et transformé en Tiamat, Tisalat et le Thalatth de Bérose, le
Dragon de Mer femelle, aujourd'hui Satan. En vérité – "Combien n'es-tu pas
déchue [par la faute de l'homme], ô brillante Etoile, Fille du Matin !"

Or, Anou fait partie de la Trinité Chaldéenne et, sous un aspect, il est
identique à Sin, la "Lune". Et dans la Cabale Hébraïque, la Lune est l'Argha
de la semence de toute vie matérielle et elle est encore plus étroitement liée,
au point de vue cabalistique, avec Jéhovah, qui a deux sexes, tout comme
Anou. Ils sont tous deux représentés dans l'Esotérisme et étudiés sous un
double aspect : mâle ou spirituel, femelle ou matériel, ou bien encore Esprit
et Matière, les deux principes antagonistes. Aussi les "Messagers d'Anou",
qui est Sin, la "Lune", sont-ils représentés, dans les lignes de 28 à 41,
comme étant finalement dominés par le même Sin, avec l'aide de Bel, le
Soleil, et d'Ishar, Vénus. Les Assyriologues considèrent cela comme une
contradiction, mais ce n'est que de la métaphysique dans l'enseignement
Esotérique.
Il y a plus d'une interprétation, parce qu'il y a sept clefs au mystère de
la "Chute". De plus, il y a deux "Chutes" dans la Théologie : la rébellion des
Archanges et leur "Chute", puis la "Chute" d'Adam et d'Eve. Ainsi les
Hiérarchies inférieures tout comme les Hiérarchies supérieures sont
accusées d'un crime supposé. Le mot "supposé" est le terme vrai et correct,
car dans les deux cas ce crime est fondé sur une fausse interprétation.
L'Occultisme considère les deux comme des effets Karmiques et tous deux
appartiennent à la loi de l'Evolution – intellectuelle et spirituelle d'une part,
physique et psychique de l'autre. La "Chute" est une allégorie universelle.
Elle place à l'une des extrémités de l'échelle de l'Evolution la "rébellion",
c'est-à-dire l'action de l'intellection différenciatrice ou conscience, sur ses
divers plans en cherchant à s'unir à la Matière ; et à l'autre, à l'extrémité
inférieure, la rébellion de la Matière contre l'Esprit, ou de
l'action contre l'inertie spirituelle. C'est là que se trouve le germe d'une
erreur qui a produit de si désastreux effets sur l'intelligence des sociétés
civilisées, pendant plus de 1.800 ans. Dans l'allégorie primitive, c'est la
Matière – par conséquent les Anges plus matériels – qui était considérée
comme ayant vaincu l'Esprit, ou les Archanges qui "tombèrent" sur ce plan.
Ceux de l'épée flamboyante [ou passions animales]
avaient mis en fuite les Esprits des Ténèbres.
C'étaient pourtant ces derniers qui, combattant pour la suprématie sur
la Terre de la spiritualité consciente et divine, échouèrent en succombant à
la puissance de la Matière. Mais dans les dogmes théologiques, c'est
l'inverse que nous voyons. C'est Michel, "qui est semblable à Dieu", le
représentant de Jéhovah, qui est le Chef des Légions Célestes – comme
Lucifer est celui des Légions Infernales, dans l'imagination de Milton – qui
l'emporte sur Satan. Il est vrai que la nature de Michel dépend de celle de
son Créateur et Maître. Qui est ce dernier, c'est ce qu'on peut découvrir en
étudiant soigneusement l'allégorie de la "Guerre dans les Cieux" à l'aide de
la clef astronomique. Comme le montre Bentley, la "Guerre des Titans
contre les Dieux", dans Hésiode et la Guerre des Asouras, ou Târakâmaya,
contre les Dévas, dans la légende Pouranique, sont identiques en tout, si ce
n'est les noms. L'aspect des étoiles, – Bentley ayant choisi l'an 945 av. J.-C.
comme la date la plus voisine d'une telle conjonction – prouve que :
Toutes les planètes, sauf Saturne, se trouvaient du même
côté des cieux, comme le Soleil et la Lune.
Et, par suite, étaient ses adversaires. Pourtant c'est Saturne, ou le
"Dieu-Lunaire" Juif, qu'Hésiode ainsi que Moïse désignent comme le
vainqueur, sans qu'aucun des deux n'ait été compris. C'est ainsi que la
véritable signification fut déformée.

A ceux qui demanderaient : Qu'est-ce que l'Hydrogène a à faire avec l'air ou


l'oxygénation ? on répond : Etudiez d'abord l'ABC de l'Alchimie Occulte.
Dans leur désir anxieux d'identifier prophétiquement Pymandre, la "bouche
de mystère", avec saint Jean-Baptiste, les Symbologues Chrétiens ont donc
identifié aussi les sept Kabires et les Taureaux Assyriens, avec les Chérubins
des Juifs et les Apôtres. De plus, ayant à tirer une ligne de démarcation
entre les quatre et les trois – ces derniers étant les Anges Déchus, et, en
outre, pour éviter d'avoir à les rattacher aux "Sept Esprits de la Face", les
Archanges, ils rejetèrent sans se gêner tout ce qui ne leur plaisait pas de
reconnaître. De là la perturbation dans l'ordre des Eléments, afin de les
faire concorder avec l'ordre des Evangiles et d'identifier l'Homme-Ange
avec le Christ. Chez les Chaldéens et les Egyptiens – auxquels Moïse
emprunta les Chroub (les Chérubins dans leur forme animale), – et chez les
Ophites, les Anges, les Planètes et les Eléments, étaient symbolisés,
mystiquement et alchimiquement, par le Lion (Michel), le Taureau (Uriel),
le Dragon (Raphaël), l'Aigle (Gabriel), l'Ours (Thot-Sabaoth), le Chien
(Erataoth), le Mulet (Uriel ou Thantabaoth). Tout cela a une signification
qualificative.

Adam (Kadmon) est, tout comme Brahmâ et Mars, le symbole du pouvoir


générateur et créateur qui typifie l'Eau et la Terre, – un secret alchimique.
"Il faut de la Terre et de l'Eau pour créer une âme humaine", a dit Moïse.
Mars est le Mangala hindou, la planète Mars, identique à Kartikeya, le "Dieu
de la Guerre" ; il est Gharma-ja, né de la sueur de Shiva et de la Terre. Il est
Lohita, le rouge comme aussi Brahmâ et Adam. Le Mars Hindou n'est, tout
comme Adam, mis au monde par aucune femme, par aucune mère. Chez les
Egyptiens, Mars était le Principe générateur primordial et c'est ce que sont,
aussi, Brahmâ, dans l'enseignement exotérique, et Adam, dans la Cabale.

Notre Cinquième Race – les non-initiés de cette Race – entendant parler de


nombreux Déluges, les a confondus entre eux et n'en connaît plus qu'un
seul. Celui-là modifia tout l'aspect du Globe, par les changements qu'il
provoqua dans les mers et les terres.
Nous pouvons comparer cela avec la tradition des Péruviens, d'après
laquelle :
Les Incas, au nombre de sept, ont repeuplé la terre après
347
le déluge.
Humboldt mentionne la version mexicaine de la même légende, mais
confond quelque peu les détails de la légende qui existe encore au sujet du
Noé Américain. Néanmoins, l'éminent Naturaliste mentionne deux fois sept
compagnons et l'oiseau divin qui précédait le navire des Aztèques, ce qui
fait ainsi quinze élus, au lieu de sept et de quatorze. Cela fut probablement
écrit sous l'empire d'une involontaire réminiscence de Moïse, qui aurait,
dit-on, mentionné quinze petit-fils de Noé comme ayant été sauvés avec
leur grand-père. Xisouthrous, le Noé chaldéen, est, lui aussi, sauvé et
transporté "vivant" au ciel – comme Enoch – avec les sept Dieux, les Kabires,
ou les sept Titans divins. Le Yao chinois est, lui aussi, accompagné de sept
effigies qui font voile avec lui et qu'il animera lorsqu'il débarquera, pour les
employer comme "semence humaine". Osiris, lorsqu'il entre dans l'Arche,
ou Bateau Solaire, prend sept rayons avec lui, etc.

Quelle est la forme primitive de l'homme futur ? Un grain, un corpuscule,


disent quelques Physiologistes ; une molécule, un rudiment d'oeuf, disent
d'autres. Si on pouvait l'analyser – au moyen du microscope ou autrement –
de quoi devrait-on s'attendre à le voir composé ? Par analogie, nous
répondrions : d'un noyau de matière inorganique séparé de la circulation au
point germinal et uni à un dépôt de matière organique. En d'autres termes,
ce noyau infinitésimal de l'homme futur est composé des mêmes éléments
qu'une pierre – des mêmes éléments que la Terre que l'homme est appelé à
habiter. Les Cabalistes s'appuient sur Moise à cause de sa remarque qu'il
fallait de la terre et de l'eau pour faire un être vivant et l'on peut ainsi dire
que l'homme apparaît d'abord sous forme d'une pierre.

Voyez Isaïe, XXX, 6 : "La vipère et le serpent de feu volant" et les serpents
ardents vaincus par le serpent d'airain de Moïse.

En effet, si l'on enseigne aux fidèles de l'Eglise Romaine que Mercure et


Esculape ou Asclepios, qui, en réalité, ne font qu'un sont des "démons et des
fils de démons" et que la baguette et le serpent du dernier, sont "la baguette
du Diable", que fait-on du Serpent d'Airain de Moïse ? Aucun érudit n'ignore
que la "baguette" païenne et le "serpent" Juif, ne constituent qu'une seule et
même chose, c'est-à-dire le Caducée de Mercure, fils d'Apollon-Python. Il est
facile de comprendre pourquoi les Juifs ont adopté la forme d'un ophidien
pour leur "séducteur". Chez eux l'emblème était purement physiologique et
phallique et toute la casuistique de l'Eglise Catholique Romaine serait
impuissante à lui donner un autre sens, si l'on étudiait bien la langue des
mystères et si les rouleaux de parchemin hébreux étaient lus
numériquement. Les Occultistes savent que le Serpent, le Nâga et le Dragon,
ont chacun un sens septénaire ; que le Soleil, par exemple, était l'emblème
astronomique et cosmique des deux Lumières opposées et des deux
Serpents des Gnostiques, le bon et le mauvais. Ils savent aussi qu'une fois
généralisées, les conclusions de la Science, comme celles de la Théologie,
constituent deux extrêmes parfaitement ridicules. En effet, lorsque la
Science nous dit qu'il suffit de suivre à la trace les légendes des serpents et
de remonter jusqu'à leur source primordiale la légende astronomique et de
méditer sérieusement sur le Soleil, le vainqueur de Python et sur la Vierge
Céleste du Zodiaque, repoussant le Dragon dévorant, si l'on veut découvrir
la clef de tous les dogmes religieux postérieurs – il est aisé de s'apercevoir,
qu'au lieu de généraliser, l'auteur a simplement les yeux fixés sur la
Religion Chrétienne et sur l'Apocalypse. C'est ce que nous appelons l'un des
extrêmes. Nous découvrons l'autre lorsque la Théologie, répétant la
fameuse décision du Concile de Trente, cherche à convaincre les masses
que :
Depuis la chute de l'homme jusqu'à son baptême, le
diable exerce un plein pouvoir sur lui et le possède de
droit – diabolum dominium et potestatem super
501
homines habere et JURE eos possidere.
A cela la Philosophie Occulte répond : "Prouvez d'abord l'existence du
Diable en tant qu'entité et nous pourrons alors croire à une pareille
possession congénitale. Une très faible dose d'observation et de
connaissance de la nature humaine, peut suffire à établir la fausseté de ce
dogme théologique. Si Satan avait quelque réalité, dans le monde objectif ou
même [III 261] dans le monde subjectif (au sens ecclésiastique), c'est le
pauvre Diable qui subirait une obsession et même une possession
chronique, de la part des méchants – c'est-à-dire de la part de la grande
masse de l'humanité. C'est l'humanité elle-même, et particulièrement le
clergé, conduit par la hautaine, peu scrupuleuse et intolérante Eglise
Romaine, qui a engendré le Malin, l'a enfanté et élevé avec amour ; mais
c'est une digression.
L'Eglise reproche au monde entier de la pensée d'avoir
adoré le serpent.
L'humanité tout entière lui a brûlé de l'encens ou l'a lapidé. Les Zends
en parlent comme le font les Rois, les Védas, l'Edda... et la Bible... Partout, le
serpent sacré (le Nâga) a son sanctuaire et son prêtre ; à Rome, ce sont les
Vestales qui... préparent ses repas avec le même soin qu'elles apportent à
entretenir le feu sacré. En Grèce, Esculape ne peut guérir sans son
assistance et lui délègue ses pouvoirs. Tout le monde a entendu parler de la
fameuse ambassade romaine, envoyée par le Sénat au dieu de la médecine
et de son retour avec le non moins fameux serpent, qui se dirigea de sa
propre volonté et tout seul vers le temple de son maître, situé sur l'un des
îlots du Tibre. Il n'existait pas une Bacchante qui ne l'enroulât [le Serpent]
dans ses cheveux, pas un Augure qui ne l'interrogeât avec soin, pas un
Nécromancien dont la tombe fût privée de sa présence. Les Caïnites et les
Ophites l'appellent Créateur, tout en reconnaissant, comme le faisait
Schelling, que le serpent est "mauvais dans sa substance et dans sa
personne".

La Bible, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, n'est qu'une série


d'archives historiques de la grande lutte entre la Magie Blanche et la Magie
Noire ; entre les Adeptes de la Voie de Droite, les Prophètes, et ceux de la
Voie de Gauche, les Lévites, le Clergé des masses brutales. Les étudiants de
l'Occultisme, bien que certains d'entre eux puissent se baser [III 264] sur un
plus grand nombre de manuscrits archaïques et sur un enseignement direct
éprouvent eux-mêmes de la difficulté à tirer une ligne de démarcation entre
les Affiliés de la Voie de Droite et ceux de Gauche. Le grand schisme qui
divisa les fils de la Quatrième Race, dès que les premiers Temples et les
premières Salles d'Initiation eurent été érigés sous la direction des "Fils de
Dieu", est allégorisé par les Fils de Jacob. Ce qui prouve qu'il y avait deux
Ecoles de Magie et que les Lévites orthodoxes n'appartenaient pas à celle
des deux qui était sainte, ce sont les paroles prononcées par Jacob mourant.
508
Ici encore il est bon de citer quelques lignes d'Isis Dévoilée .
Jacob mourant décrit ainsi ses fils : "Dan, dit-il, sera un serpent sur la
route, une vipère sur le sentier, mordant les pieds des chevaux de façon que
les cavaliers tombent en arrière [c'est-à-dire qu'il enseignera la Magie Noire
aux candidats]. J'ai attendu ton salut, ô Seigneur !" Au sujet de Siméon et de
Lévi, le patriarche fait remarquer que "ce sont des frères ; des instruments
de cruauté se trouvent dans leurs demeures. O mon âme, ne partage pas
leur secret, ne te rend pas à leur assemblée". Or, dans l'original, au lieu des
mots "leur Secret", on lit – "leur Sod". Sod était le nom donné aux grands
Mystères de Baal, d'Adonis et de Bacchus, qui étaient tous des Dieux
Solaires et avaient pour symboles des serpents. Les Cabalistes expliquent
l'allégorie des serpents ardents, en disant que c'était le nom donné à la tribu
de Lévi, à tous les Lévites en un mot et que Moïse était le chef des Sodales.

C'est aux Mystères qu'il faut remonter pour avoir la signification première
des "Tueurs de Dragons" et la question est traitée à fond, plus loin.

En attendant il va de soi que, si Moïse était le chef des Mystères, il en était le


Hiérophante et, de plus, que si nous voyons en même temps les Prophètes
tonner contre les "abominations" d'Israël, c'est qu'il existait deux Ecoles.
Les mots "Serpents Ardents" n'étaient donc que l'épithète qui servait à
qualifier les Lévites de la caste sacerdotale, après qu'ils s'étaient écartés de
la Bonne Loi, enseignements traditionnels de Moïse, ainsi que tous ceux qui
s'adonnaient à la Magie Noire. Isaïe, lorsqu'il parlait des "enfants rebelles"
qui auront à transporter leurs richesses dans les contrées d'où viennent "la
vipère et le serpent ardent volant", c'est-à-dire dans la Chaldée et l'Egypte,
dont les Initiés avaient déjà beaucoup dégénéré de son temps (700 avant J.-
C.), faisant allusion aux sorciers de ces pays, qu'il faut avoir grand soin de
ne pas confondre avec les "Dragons ardents de Sagesse" et avec les "Fils du
Brouillard de Feu".

Les mêmes cornes de bélier se retrouvent sur les têtes de Moïse que
l'auteur a vues en Palestine sur de vieilles médailles, dont une est encore en
sa possession. Les cornes qui font partie de l'auréole brillante qui orne, à
Rome, la statue de Moïse par Michel-Ange, sont verticales au lieu de
s'infléchir vers les oreilles, mais l'emblème est le même ; de là le Serpent
d'Airain.

Si nous en croyons la tradition, il nous faut accepter la suite de l'histoire, à


savoir que du mariage des descendants des hiérophantes de l'île et de ceux
de Noë Atlantéen, naquit une race mêlée de justes et de méchants. D'un côté
le monde avec ses Enochs, ses Moïses, ses divers Bouddhas, ses nombreux
"Sauveurs" et ses grands hiérophantes, et de l'autre côté, il avait ses
"magiciens naturels" qui, manquant de la force de maîtrise que confère
l'illumination spirituelle... pervertirent leurs dons pour de mauvais desseins.

Le Pymandre de nos musées et de nos bibliothèques est un abrégé de l'un


des Livres de Thoth, rédigé par un Platonicien d'Alexandrie. Durant le
Troisième Siècle, il fut refait par un Cabaliste Juif, d'après des Manuscrits
Hébreux et Phéniciens et fut appelé la Genèse d'Enoch. Pourtant ses restes
déformés prouvent eux-mêmes à quel point son texte concorde avec la
Doctrine Archaïque, comme le démontre la création des sept créateurs et
des Sept Hommes Primitifs. Quant aux noms d'Enoch, Thoth ou Hermès,
Orphée et Cadmus, ce sont tous des noms génériques, branches et rameaux
des sept Sages primordiaux – Dhyân Chohans et Dévas incarnés dans des
corps illusoires, niais non mortels – qui enseignèrent à l'Humanité tout ce
qu'elle savait et dont les premiers disciples prirent chacun le nom de son
Maître. Cette coutume passa de la Quatrième à la Cinquième Race. De là la
similitude des traditions qui se rapportent à Hermès – les Egyptologues en
comptent cinq – à Enoch, etc. ; tous sont les inventeurs des lettres ; aucun
d'eux ne meurt ; ils vivent encore et sont les premiers Initiateurs et les
Fondateurs des Mystères. Ce n'est que tout récemment que la Genèse
d'Enoch disparut parmi les Cabalistes. Guillaume Postel la vit. Ce fut
certainement, dans une large mesure, une transcription des Livres
d'Hermès, bien antérieure aux Livres de Moïse, comme Eliphas Lévi le dit à
ses lecteurs. (Voir édition française : Hermès Trismégiste, traduction
complète précédée d'une étude sur l'origine des livres hermétiques, par
ie
Louis Ménard, Paris, Didier-Perrin et C .)

Shloka 40. Supériorité de la Race Atlantéenne sur les autres Races


660
Alors les Troisième et Quatrième grandirent en
orgueil : "Nous sommes les rois, nous sommes les dieux"
(a).

Shloka 41. Elles tombent dans le péché et engendrent des enfants et des
monstres.
Ils prirent des épouses belles à voir. Des épouses prises
parmi les privés de mental, les têtes étroites. Ils
donnèrent naissance à des monstres, des méchants
661
démons, mâles et femelles et aussi à des Khado au
petit mental (b).

Shloka 42. Premiers germes de l'Anthropomorphisme et de la religion


sexuelle. Elles perdent leur "troisième oeil".

Ils élevèrent des temples pour le corps humain. Ils


adorèrent des mâles et des femelles (c). Alors le
Troisième OEil cessa de fonctionner (d).
(a) Tels furent les premiers hommes vraiment physiques, dont la
caractéristique dominante était – l'orgueil ! C'est le souvenir de cette
Troisième Race et des gigantesques Atlantéens qui s'est transmis de race en
race et de génération en génération, jusqu'à l'époque de Moïse et auquel on
a donné une forme objective en en faisant ces géants antédiluviens, ces
terribles sorciers et magiciens, au sujet desquels l'Eglise Romaine a
conservé des légendes à la fois si pleines de vie et si défigurées. Tous ceux
qui ont lu et étudié les Commentaires de la Doctrine Archaïque
reconnaîtront facilement, dans quelques-uns de ces Atlantéens, les
prototypes des Nemrods, des Constructeurs de la Tour de Babel, des
Hamites et tutti quanti dont "la mémoire est maudite", suivant l'expression
employée dans la littérature théologique ; en un mot, de tous ceux qui ont
fourni à la postérité les types orthodoxes de Satan. Cela nous conduit tout
naturellement à nous enquérir de la morale religieuse de ces Races
primitives, si mystiques qu'elles puissent être.
Quelle fut la religion des Troisième et Quatrième Races ? En s'en tenant
au sens que l'on donne habituellement à ce terme, ni les Lémuriens, ni
même leurs descendants les Lémuro-Atlantéens, n'eurent de religion,
attendu qu'ils n'avaient connaissance d'aucun dogme et qu'ils n'avaient pas
à croire par foi. Aussitôt que l'oeil mental de l'homme se fut ouvert à
l'entendement, la Troisième Race sentit qu'elle ne faisait qu'un avec le Tout,
avec la Divinité Unique et Universelle à jamais présente et, en même temps,
destinée à demeurer à jamais inconnue et invisible. Doué de pouvoirs divins
en sentant en lui-même son Dieu intime, chacun eut conscience qu'il était
Dieu-Homme par sa nature, bien qu'animal par son soi physique. La lutte
entre les deux prit naissance le jour même où ils goûtèrent au fruit de
l'Arbre de Sagesse ; lutte pour la vie, entre le spirituel et le psychique, entre
le psychique et le physique. Ceux qui vainquirent les "principes" inférieurs
en maîtrisant le corps, rejoignirent les "Fils de la Lumière". Ceux qui
tombèrent, victimes de leurs natures inférieures, devinrent les esclaves de
la Matière. Après avoir été des "Fils de Lumière et de Sagesse", ils finirent
par devenir des "Fils des Ténèbres". Ils succombèrent dans la lutte engagée
entre la vie mortelle et la Vie Immortelle et tous ceux qui succombèrent de
la sorte devinrent la semence des futures générations d'Atlantéens

Le sens que l'on donne ici à ce nom « Atlantéens », en fait un synonyme de


"sorciers". Les Races Atlantéennes étaient nombreuses et leur évolution
dura pendant des millions d'années. Tous n'étaient pas mauvais, mais
finirent par le devenir vers la fin de leur cycle, comme nous sommes en
train de le devenir rapidement, nous autres de la Cinquième Race.

Ainsi, Vaivasvata, Xisouthrous, Deucalion, Noé, etc. – tous les personnages


principaux des Déluges du Monde, universels ou partiels, astronomiques ou
géologiques – tous fournissent par leurs noms mêmes l'exposé des causes et
des effets qui ont provoqué l'événement, pourvu que l'on soit capable de
déchiffrer ces noms complètement. Tous ces Déluges sont basés sur des
événements qui se sont produits dans la Nature et servent d'archives
historiques – qu'ils aient été sidéraux, géologiques ou même simplement
allégoriques – d'événements moraux qui se sont produits sur d'autres plans
plus élevés de l'être. Nous pensons que cela a été suffisamment démontré
au cours de la longue explication nécessitée par les STANCES allégoriques.
Parler d'une race ayant neuf yatis, ou vingt-sept pieds de haut, dans un
ouvrage qui a la prétention d'avoir un caractère plus scientifique que, par
exemple, l'histoire de "Jack, le Tueur de Géants", c'est là un procédé quelque
peu inusité. Où sont vos preuves, demandera-t-on à l'auteur ? Dans
l'histoire et dans la tradition, telle sera la réponse. Les traditions qui
mentionnent une race de Géants, au temps jadis, sont universelles ; on les
retrouve dans les doctrines orales et écrites. L'Inde avait ses Dânavas et ses
Daityas ; Ceylan avait ses Râkshasas ; la Grèce ses Titans ; l'Egypte ses
Héros colossaux ; la Chaldée ses Izdubars (Nemrod) ; et les Juifs les Emims
de la terre de Moab, ainsi que les fameux géants Anakim. Moïse parle d'Og,
un roi dont le "lit" mesurait neuf coudées de long (15 pieds 4 pouces) et
quatre de large et la taille de Goliath était de "six coudées et un empan" (ou
10 pieds et 7 pouces). La seule différence que l'on trouve entre "les
écritures révélées" et les preuves que nous fournissent Hérodote, Diodore
de Sicile, Homère, Pline, Plutarque, Philostrate, etc., est la suivante : Alors
que les Païens ne font mention que des squelettes de géants, morts bien des
siècles auparavant, vestiges que certains d'entre eux avaient
personnellement vus, les interprètes de la Bible ne rougissent pas de
demander à la Géologie et à l'Archéologie de croire que plusieurs contrées
étaient habitées, à l'époque de Moïse, par de pareils géants, auprès desquels
les Juifs ressemblaient à des sauterelles et qui existaient encore à l'époque
de Josué et de David. Malheureusement, leur propre chronologie s'y oppose ;
il leur faut choisir entre elle et les géants.

Que la volonté de l’Esprit éternel qui nous anime tous et de l’Unité divine
qui nous permet d’être continue de permettre à tout ce magnifique univers
de nous faire ressentir toute la joie de l’étude des choses de la vie

Merci, à toi qui lit, d’exister

<4

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