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La Destination de l'homme
Avant-propos
Livre I. Doute
Livre II. Savoir
Livre III. Croyance
I
II
III
Bibliographie
Éditions allemandes des œuvres de Fichte
Traductions françaises
Ouvrages et articles généraux sur Fichte
Préfaces et articles sur La Destination de
l'homme
Chronologie
La destination de l'homme
Johann Gottlieb Fichte
La destination de l'homme
ISBN 2-08-070869-4
août 1999
4me de couverture
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Introduction
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La Doctrine de la science et la
religion chrétienne
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Jean-Christophe Goddard
Avant-propos
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Livre I. Doute
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***
***
Ici, une fleur est sortie du sol, et [13] j'en conclus qu'il y a
une force formatrice dans la nature. Une telle force
formatrice n'existe somme toute pour moi que dans la
mesure où il y a pour moi cette fleur et d'autres fleurs, des
plantes en général et des animaux. Je ne puis décrire cette
force que par son effet, et elle n'est pour moi absolument
rien d'autre que ce qui produit un tel effet - que ce qui
engendre des fleurs, des plantes, des animaux, et d'une
manière générale des formes organiques. J'affirmerai en
outre qu'une fleur - et cette fleur déterminée - n'a pu naître
à cet emplacement que dans la mesure où toutes les
circonstances ont été réunies pour la rendre possible. Par
cette réunion de toutes les circonstances qui l'ont rendue
possible, je ne m'explique toutefois nullement l'effectivité
de la fleur ; et je suis contraint d'admettre, en plus de cette
réunion des circonstances, une force naturelle originaire
particulière, agissant efficacement par elle-même, et même
une force produisant d'une manière déterminée une fleur.
Car une autre force naturelle aurait peut-être dans les
mêmes circonstances produit tout autre chose. J'obtiens en
conséquence la conception suivante de l'univers : si je
considère l'ensemble des choses comme Un, comme une
unique Nature, alors il y a une force unique. Si je considère
les choses comme individuelles, alors il y a plusieurs forces,
qui se déploient selon leurs lois internes et passent par
toutes les formes qu'elles sont susceptibles de prendre ; et
tous les objets dans la nature ne sont pas autre chose que
ces forces mêmes dans une certaine détermination. La
manifestation de chaque force naturelle individuelle est
déterminée. Chaque force devient la force naturelle qu'elle
est, partie par son essence intime, partie par ses propres
manifestations antécédentes, partie par les manifestations
de toutes les autres forces naturelles avec lesquelles elle
est en rapport ; et elle est bien en rapport avec toutes les
autres forces, puisque la nature est un Tout cohérent82.
Elle est irrésistiblement déterminée par tout cela. Dès lors
que, conformément à son essence intime, elle est ce qu'elle
est et se manifeste dans telles circonstances, sa
manifestation se trouve être nécessairement telle qu'elle
est, et il est absolument impossible qu'elle soit le moins du
monde différente de ce qu'elle est.
***
***
***
***
***
***
***
***
[36] L'Esprit
Moi
En effet, je l'admets.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Tiens donc ! Il n'est pas impossible que par la suite tu
reviennes sur cette affirmation d'après laquelle tu vois, tu
sens et tu entends les objets91. Mais à présent je veux
parler comme tu parles, comme si, par la médiation de ta
vue, de ton toucher, etc., tu percevais effectivement des
objets. Mais aussi seulement par la médiation de ta vue, de
ton toucher, et de tes autres sens externes. Ou bien n'en
est-il pas ainsi ? Perçois-tu autrement que par les sens ? Et
y aurait-il pour toi un quelconque objet si tu ne le voyais ou
le touchais, etc. ?
Moi
Aucunement.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Oui.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
En aucun cas.
L'Esprit
L'Esprit
Moi
Je le reconnais.
L'Esprit
[38] Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Cela ne peut être décrit. Vois, dirige ton regard vers cet
objet ; ce que tu ressentiras par la vue en le voyant, voilà ce
que j'appelle rouge. Touche la surface de cet autre objet ;
ce que tu sentiras alors, voilà ce que j'appelle lisse. C'est de
cette même manière que je suis parvenu à cette
connaissance, et il n'y a pas d'autre moyen de l'obtenir94.
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Pas autrement.
L'Esprit
Moi
***
[41] L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
[42] Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
En effet.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
[43] Moi
Aucunement.
L'Esprit
Moi
Je ne peux le nier.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Qu'est-ce donc que tu penses derrière la surface ?
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Aucunement.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Si je la brise, je percevrai.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Si je brise la surface du corps, je trouve en effet derrière
elle quelque chose de perceptible, comme je le prédisais.
Oui, là encore, il me faut te donner raison.
L'Esprit
Moi
[47] L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Il en va bien ainsi.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Oui.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Oui.
L'Esprit
Moi
C'est ainsi.
L'Esprit
Moi
Il me faut le concéder.
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Ne me traite pas comme un enfant, et ne me prête pas des
absurdités évidentes. C'est seulement par le principe de
raison que je parviens à des choses hors de moi ; comment
pourrais-je donc à l'inverse être parvenu à ce principe
seulement à partir de ces choses qui existent hors de moi ?
La Terre repose-t-elle sur le grand éléphant, et le grand
éléphant de nouveau sur la Terre ?
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Incomparablement. Mais d'où viennent la nécessité et
l'universalité avec lesquelles tu énonces des principes
comme, ici, le principe de raison ?
Moi
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
[61] Moi
L'Esprit
Moi
Oui.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Comment le pourrais-je, puisque ma conscience [62] ne
devient possible qu'avec et par leur séparation - ; puisque
ma conscience même est à proprement parler ce qui les
sépare ? Or, au-delà de la conscience, il n'y a pas de
conscience.
L'Esprit
Moi
C'est ainsi.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
C'est ainsi.
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
C'est cela.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Pourtant, l'intuition procède nécessairement de la
perception de ton propre état ; seulement, tu n'as pas
toujours clairement conscience de cette perception, ainsi
que tu l'as compris précédemment par le raisonnement. Et
même dans cette conscience, où tu te perds dans l'objet, il y
a toujours quelque chose qui n'est possible que si, sans le
remarquer, tu penses à toi-même et observes précisément
ton propre état.
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Et quelle sorte de représentation est la représentation de
quelque chose qui t'affecte ?
Moi
L'Esprit
Les deux, bien sûr, sous des aspects et selon des points de
vue différents. Tu dois pourtant pouvoir prendre conscience
de cet acte de penser l'objet ?
Moi
L'Esprit
Moi
Oui.
L'Esprit
Moi
Il n'en va pas autrement. Nous avons déjà expliqué tout
cela d'une manière générale.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Non.
L'Esprit
Moi
Aucunement.
L'Esprit
Entre cet état ressenti et cet espace qui flotte devant toi, il
n'y a donc pas la moindre connexion, sauf le fait que tous
deux se produisent dans ta conscience. Ou bien vois-tu par
hasard encore une autre connexion ?
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
***
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Il se peut bien.
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
Il n'y a nulle part rien de permanent, ni hors de moi ni en
moi, mais seulement un changement incessant. Nulle part
je ne connais d'être, pas même mon propre être. Il n'y a pas
d'être. Moi-même, je ne sais absolument rien et ne suis
rien. Les images sont : elles sont la seule chose qui existe,
et elles ont connaissance d'elles-mêmes à la manière des
images - des images qui passent, flottantes, sans qu'il y ait
quelque chose devant quoi elles passent ; qui se rapportent
les unes aux autres par des images d'images ; des images
sans qu'il y ait en elles rien de figuré, des images sans
signification et sans but. Moi-même, je suis une de ces
images ; non, même cela je ne le suis pas, mais seulement
une image confuse des images. Toute réalité se transforme
en un rêve merveilleux, sans une vie qui serait rêvée et
sans un esprit qui rêverait ; en un rêve qui se rapporte à un
rêve de lui-même. L'intuitionner est le rêve ; le penser - la
source de tout être et de toute réalité que j'imagine en moi,
de mon être, de ma force, de mes fins - est le rêve de ce
rêve129.
L'Esprit
Moi
L'Esprit
Moi
L'Esprit
As-tu la vue si courte ? Tes semblables parlent d'infamie
lorsque l'on se fait fort de voir ce qui est, et que l'on voit
aussi loin qu'eux-mêmes, et même encore plus loin. Je t'ai
laissé tirer à ton gré les résultats de notre examen, je t'ai
laissé les exposer, les formuler en termes hostiles. Crois-tu
donc que ces résultats m'étaient moins connus qu'à toi, et
que je ne concevais pas autant que toi comment, par ces
principes, toute réalité serait de part en part anéantie et
transformée en un rêve ? M'as-tu donc pris pour un
admirateur et un apologiste aveugle de ce système, comme
système complet de l'esprit humain ?
***
Je dis donc que je sens cet élan. Mais est-ce que je le dis
bien moi-même et est-ce que je le pense en le disant ? Est-
ce que, aussi, je sens effectivement ou est-ce que je pense
seulement sentir ? Est-ce que d'aventure ce que je nomme
sentiment n'est pas seulement placé devant moi par mon
penser objectivant et n'est pas seulement le premier et le
véritable point par lequel passe toute objectivation ? Et est-
ce que je pense aussi effectivement ou est-ce que je pense
seulement penser ? Et est-ce que je pense effectivement
penser ou est-ce que je pense seulement penser le penser ?
Qu'est-ce qui peut empêcher la spéculation de s'interroger
ainsi et de poursuivre à l'infini ces interrogations ? Que
puis-je lui répondre, et où est le point où je pourrais lui
intimer l'ordre d'arrêter ses questions ? Je sais bien sûr, et
je dois concéder à la spéculation, que chaque détermination
de la conscience peut être de nouveau réfléchie et qu'une
nouvelle conscience de la conscience précédente peut être
produite ; que par là on déplace toujours la conscience
immédiate d'un degré vers le haut, tout en obscurcissant et
en rendant douteuse la conscience qui précède, et que,
dans cette ascension, l'on n'atteint jamais de degré
suprême. [89] Je sais que tout scepticisme se fonde sur ce
procédé ; je sais que ce système, qui m'a si violemment
ébranlé, se fonde sur l'application et la conscience claire de
ce procédé.
***
***
Cette voix qui retentit dans mon for intérieur, cette voix
à laquelle je crois et en vertu de laquelle je crois tout ce
que, par ailleurs, je crois, ne m'ordonne pas seulement
d'agir en général. C'est là une chose impossible. Toutes
ces propositions universelles ne sont formées que par
mon attention arbitraire à de nombreux faits et par ma
réflexion sur eux, mais n'expriment jamais elles-mêmes
un fait. Cette voix de ma conscience m'ordonne, elle, de
faire en chaque situation de mon existence ce que j'ai à
faire de déterminé dans cette situation et d'éviter ce qui
doit être évité dans cette même situation141. Elle
m'accompagne, pour peu que je l'écoute attentivement,
à travers tous les événements de ma vie et elle ne refuse
jamais de m'instruire lorsque j'ai à agir. Elle crée
immédiatement la conviction et emporte irrésistiblement
mon approbation : il m'est impossible de lutter contre
elle.
***
II
***
Même dans la simple contemplation du monde tel qu'il
est, abstraction faite du commandement, s'exprime en
mon for intérieur le vœu, l'aspiration, non pas la simple
aspiration, mais l'exigence absolue d'un monde meilleur.
Je jette un regard sur les relations actuelles des hommes
avec leurs semblables et avec la nature, sur la faiblesse
de leur force, sur la violence de leurs désirs et de leurs
passions. Irrésistible, une voix retentit en mon for
intérieur : "Il est impossible que cela puisse demeurer
ainsi ; il faut, oh oui, il faut que tout devienne autre et
meilleur147."
***
En sera-t-il éternellement ainsi ? Non, jamais de la vie, si
l'existence humaine n'est pas tout entière un jeu
insignifiant et sans but ! Ces tribus sauvages ne peuvent
toujours rester sauvages ; il n'est pas possible qu'une
espèce engendrée avec toutes les dispositions lui
permettant de parvenir à l'humanité parfaite soit
destinée à ne pas développer ces dispositions et à ne
jamais aller au-delà d'un niveau de développement pour
lequel suffirait la nature d'un animal perfectionné. Ces
sauvages sont destinés à être la souche de générations
plus fortes, plus cultivées et plus dignes ; on ne saurait
sinon penser aucune fin à leur existence ni concevoir la
possibilité de cette existence dans un monde disposé
rationnellement. Les tribus sauvages peuvent être
civilisées, car elles l'ont déjà été, et les peuples les plus
civilisés du monde moderne descendent eux-mêmes de
sauvages. Quant à savoir maintenant si la culture se
développe naturellement et immédiatement à partir de
la société humaine ou si elle doit toujours provenir de
l'extérieur, par l'instruction et par l'exemple, et si la
source de toute civilisation humaine est à chercher dans
une instruction surhumaine, je ne saurais le dire : c'est
par la voie qu'ont empruntée les sauvages d'autrefois
pour parvenir à présent à la civilisation que, peu à peu,
les sauvages d'aujourd'hui acquerront également la
civilisation. Ils connaîtront, il est vrai, les dangers et les
corruptions caractéristiques de la première civilisation
seulement sensible, les mêmes qui accablent
actuellement les peuples cultivés ; mais ils iront par là
rejoindre la plus grande partie de l'humanité et seront
susceptibles de prendre part à ses progrès ultérieurs.
***
***
III
***
***
***
***
***
***
Voilà donc ma destination sublime tout entière, mon
véritable être. Je suis membre de deux ordres : un ordre
purement spirituel, en lequel je règne par la simple
volonté pure, et un ordre sensible, dans lequel je produis
des effets par mon action. Le but final de la raison réside
entièrement dans la pure activité de celle-ci, absolument
par elle-même et sans avoir besoin d'un instrument hors
d'elle, ce but final consiste dans l'indépendance à l'égard
de ce qui n'est pas la raison même dans l'absolue
inconditionnalité. La volonté est le principe vivant de la
raison, lorsqu'elle est comprise comme pure et
indépendante, elle est la raison même. La raison est par
elle-même active ; cela signifie que la pure volonté,
simplement comme telle, agit efficacement et règne.
C'est immédiatement et exclusivement dans cet ordre
purement spirituel que vit la raison infinie. L'être fini,
qui n'est pas le monde rationnel même mais seulement
un individu parmi les nombreux membres qui composent
ce monde, vit nécessairement en même temps dans un
ordre sensible, c'est-à-dire dans un ordre tel qu'il lui
présente encore un autre but en dehors de celui de la
pure activité rationnelle : une fin matérielle à
promouvoir par des instruments et en usant de forces
[125] qui sont, certes, sous la dépendance immédiate de
la volonté, mais dont l'efficacité est aussi conditionnée
par leurs propres lois naturelles. Cependant, aussi
sûrement que la raison est raison, la volonté doit agir
absolument par elle-même, indépendamment des lois
naturelles par lesquelles l'action est déterminée ; et c'est
pourquoi toute vie sensible du fini annonce une vie
supérieure. C'est la volonté qui, seulement par elle-
même, introduit le fini en cette vie supérieure et lui en
assure la possession - une possession qui, à vrai dire,
nous sera de nouveau présentée sur le mode sensible
comme un état, et en aucun cas comme une simple
volonté.
***
IV
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Bibliographie
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3 Idem.
8 Ibid., p. 1358.
10 Idem.
25 Ibid., p. 113.
26 Ibid., p. 107.
27 Ibid., p. 113.
31 Ibid., p. 108.
32 Ibid., p. 102.
37 Ibid., p. 134.
38 Ibid., p. 138-139.
41 Ibid., p. 146.
42 Ibid., p. 138.
43 Ibid., p. 148.
50 Idem.
66 Ibid., p. 85.
68 Ibid., p. 336.
107 Rien ne peut être donné au moi, "le moi n'a pas
d'organe auquel le donné pourrait être rattaché". Le monde
entier se trouvant dans notre sphère générale, on ne peut
poser quelque chose d'extérieur au moi qu'à condition de
poser le moi, à l'intérieur de cette sphère, comme une
sphère plus petite. Ce qui a lieu par la dissociation de
l'activité réelle, limitée du moi, et de l'activité idéale, en
laquelle le moi se sent uniquement actif ; par là, "le pâtir du
moi est rejeté au-dehors, et l'objet est rendu possible" (NM,
124).
155 "La vie en soi et pour soi n'a pas la moindre valeur."
Toutefois, comme être moral, "je dois vouloir vivre, non
pour la vie, mais par égard pour une action en vue de
laquelle j'ai besoin de la vie". La vie est ainsi par rapport à
l'être spirituel de l'homme ce qu'est l'être en général à
l'égard de la chose, "non pas une propriété, une
détermination, mais seulement la condition de toutes ses
déterminations" (Éth, 252).