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REPUB LIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINIS TERE DE L' ENS EIGNEMENT S UPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERS ITE LARB I B EN M’HIDI OUM EL B OUAGHI
FACULT E DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE

DÉPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES


MEMOIRE
En vue de l'obtention
DU DIPLOME DE MASTER EN
GENIE CHIMIQUE

MODELISATION ET SIMULATION D’UN


REACTEUR OPERANT EN MODE
POLYTROPIQUE

Présenté par : Encadreur :

1. RHASKIL ibtissam Dr. KABOUCHE Azeddine


2. HAMIDANI salima
Promotion 2010/2011
Nous remercions le créateur suprême ‘Dieu ‘qui éclaire notre

chemin

Nous remercions tous qui nos aide de près ou loin a la réalisation

de ce travail surtout notre encadreur monsieur :

KABOUCHE.AZZEDINE

pour l’encadrement sérieux et efficace

Comme nous remercions : leila,yacine, hamza ,farid, Radouane et

Dr.Gherraf .

a votre aide la très efficace

Nous remercions aussi les membres de jury

D’avoir accepter de juger ce travail

Et nous exprimons nos remerciements a trous les professeurs du

département de génie des procédés

En fin, que tous ceux qui ont contribué de prés ou loin à mes

réussites trouvent dans ce présent mémoire ma profonde

reconnaissance.
SOMMAIRE
Introduction générale ………………………………………………………………..1
CHAPITRE I
NOTION GENERALE SUR LES REACTEURS CHIMIQUES
I.1Introduction …………………………………………………………………………....3
I.2 Description………………………………………………..………………………...3
I.3 Principales caractéristiques d’une transformation chimique……………………..…4
I.4 Classification des réacteurs ………………………………………………………...5
I.4.1 Selon la nature des phases en présence ………………………….………………...5

I.4.2 Selon le mode de fonctionnement …………………………….……………………5


I.4.3 Classification des réacteurs du point de vue thermique .…..……………………...8
I.4.4 Classification selon le régime d’écoulement …………………………………........9
I .4.5 Circulation des phases…………………………………………………………….11
I.5 Types de réacteurs…………………………………………………...........................12
I.5.1 Réacteurs monophasiques ………………………………………………………..12
I.5.2 Réacteurs à deux phases ………………………………………………………….16
I.5.3 Bioréacteurs……………………………………………………………………....18
I.6 Choix d’un réacteur …………………………………………………...................18
I.7 Transformation polytropique……………………………………………………..19
I.7.1 Principe…………………………………………………………………………....20
I.7.2 Cas particuliers…………………………………………………………………....20
I.7.3 En génie des procédés…………………………….………………………………21
Chapitre II
BILANS DE MATIERE ET BILANS ENERGETIQUES
II.1 Introduction………………………………………………………….......................22
II.2 Taux de conversion……………………………………………………………….22
II.3 Temps de passage………………………………………………………………...22
II.4 La forme générale du bilan matière ……………………………………………...23
II.5 Les termes du bilan de matière…………………………………………………...23
II.6 Application des expressions de bilans aux différents types de réacteurs
idéalisés…………………………………………………………………………………..24
II.6.1 Réacteur discontinu monophasique………………………………………………24
II.6.2 Réacteur tubulaire à écoulement piston…………………………………………..25
II.6.3 Réacteur agité ouvert (ou continu)………………………………………………..27
II.6.4 Réacteur fermé uniforme………………………………………………………....30
Chapitre III
STABILITE DES REACTEURS
III.1
Introduction………………………………………………………………………….........32
III.2 Définition de l’emballement……………………………………………………….32
III.3 Stabilité d’un réacteur fermé ……………………………………………………..33
III.3.1 Première condition de sécurité……………………………………………………33
III.3.2 Deuxième condition de stabilité…………………………………………..………34
III.3.3 Temps caractéristique d’emballement………………………………………….....34
III.4 Stabilité d’un réacteur semi- fermé………………………………………………...36
III.5 Stabilité d’un réacteur agité continu…………………………………………….....39
III.6 Stabilité d’un réacteur piston continu……………………………………………..46
Chapitre IV
MODELISATION ET SIMULATION DU RAC POLYTROPIQUE
IV.1 La Simulation……………………………………………………………………..51
IV.2 La modélisation…………………………………………………………………..55
IV.3 Résultats et interprétation………………………………………………………....56
IV.4 Conclusion de la première simulation……………………………………………..64
IV.5 Stabilité du réacteur……………………………………………………………….65
IV.6 Conclusion de la deuxième simulation…………………………………………….69
CONCLUSION GENERALE………………………………………………..................70
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………….....71
ANNEXE……………………………………………………………………………….....73
I. Nomenclature :

Symboles Définitions Unités


A Surface d’échange [m2 ]
Aj Constituant chimique -
Capacité calorifique molaire [J/kg K]
La valeur moyenne de entre Te et Ts [J/kg K]
d Opérateur différentielle -
E Energie d’activation [J/mol]
FA0 Débit molaire initiale [mol/ s]
FA Débit molaire [mol/ s]
Fie Débit molaire entrant [ mol/ s]
Fis Débit molaire sortant [mol/ s]
L’enthalpie partielle à l’entrée [J/mol]
L’enthalpie partielle à la sortie [J/mol]
H L’enthalpie [J/mol]
g (c) Fonction de concentration -
J Elévation de température adiabatique [K]
k Constante de la vitesse [1/s]
kB Constant de Boltzmann -
l Distance [m]
n Ordre de la réaction -
ni Nombre de mole à un instant donnée [ mol]
ni0 Nombre de mole initiale [mol]
P Pression [Pascal]

ρ La masse volumique [kg/m3 ]


q Flux de chaleur [m3 /s]
qC Le flux de chaleur évacué par le dispositif de refroidissement
[m3 /s]
qR Le flux de chaleur dégagé par la réaction [m3 /s]
Q Débit volumique [m3 / s]
Qs Débit volumétrique du soutirage [m3 / s]
rj Vitesse de la réaction i [mole.m-3 .s-1 ]
R Constante des gaz parfait [8.31J/mol
K]
Ri Vitesse de transformation du composé i -
η temps de passage [s]
ηc temps de refroidissement [s]
S la section droite du tube [m]
temb temps d’emballement [s]
tP la température de la paroi [K]
tR temps de réaction [s]
tR0 temps initiale de réaction [s]
T la température [K]
T0 la température initiale [K]
TA température d’activation [K]
Tmax température maximal [K]
Tp La température de la paroi [K]
U Coefficient d’échange thermique [w/m2 /K]
V Volume [m3 ]
VR Volume de réacteur [m3 ]
Xi le taux de conversion -

Xs taux de conversion à la sortie -


Xe taux de conversion à l’entrée -
Z taux d’alimentation -
Δ Opérateur différence -
∑ Opérateur somme -

L’avancement chimique [ mol/s]


ΓR Capacité calorifique de réacteur [J /kg K]
Ω surface d’échange de chaleur [m2 ]
- valeur moyenne -
Γ indice adiabatique -
Exp exponentielle
LISTE DES FIGURES

Numéro de la Le titre de la figure page


figure
I.1 Facteurs gouvernant le fonctionnement d’un réacteur chimique 3

I.2 Opération discontinue : différentes phases 6

I.3 Opération semi -continue : différentes phases 7

I.4 Ecoulement à travers un récipient parfaitement agité 10


(Réacteur à cuve parfaitement agité
I.5 Ecoulement de type piston (réacteur tubulaire idéal) 10

II.1 Réacteur parfaitement agité 27

III.1 Critère d’emballement. Réaction du 1 er ordre A B. Réacteur 36


fermé ou piston

III.2 Réacteur fermé. effet de la constante de temps de refroidissement 39

III.3 Réacteur semi- fermé. Effet du temps d’alimentation 40

III.4 Conditions de van Heerden. M et M " sont stables. M’ est instable 41

III.5 Stabilité des points stationnaires suivant la valeur des paramètres α 43


et β

III.6 Réacteur agité exothermique refroidi de l’extérieur. Trajectoires 45


dans l’espace conversion température et stabilité des 3 points de
fonctionnement. En pointillé la courbe iso Ŕη

III.7 Réacteur agité exothermique refroidi de l’extérieur. Trajectoires 47


dans l’espace conversion température en présence d’une boucle de
rétroaction

III.8 Existence d’un point chaud dans un réacteur piston exothermique 47

III.9 paramétrique. Le sens de la flèche (courbes 1,2,3,4,5) 48


indique une diminution de N ou une élévation de
(qualitatif).
III.10 Phénomène de sensibilité paramétrique 49
III.11 Réacteur piston refroidi par le mélange d’alimentation à 50
contre-courant. Existence d’un phénomène d’ignition.

IV.1 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 56


de la
température à TC =20°C.

IV.2 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 57


de la température à TC =30°C.

IV.3 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 58


de la température à TC =40°C.
Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 59
IV.4
de la température à TC =45°C.

IV.5 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 60


de la température à TC =46°C.

IV.6 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 62


de la température à TC =47°C.

IV.7 Variation de C A, CP et T en fonction du temps et C A en fonction 63


de la température à TC =55°C.

IV.8 Stabilité du RAC dynamique par la méthode graphique 69


LISTE DES TABLEAUX

Numéro de Titre de tableau page


tableau
IV.1 Paramètres de la simulation 66

IV.2 Propriétés thermodynamiques 66


INTRODUCTION GENERALE
Les réacteurs chimiques revêtent une grande importance dans l’industrie chimique
et pétrochimique et joue un rôle central dans un procédé, dans ce mémoire on s’est proposé
d’étudier un réacteur chimique opérant en mode polytropique, ce dernier consiste à extraire
la chaleur excédentaire du réacteur par transfert de chaleur soit en utilisant un fluide
caloporteur ou bien un serpentin comme on pourrait utiliser tout autre moyen. Le but est
d’assurer un fonctionnement sécurisé et stable au réacteur, car la chaleur de (des) réactions
pourront causer un emballement de la réaction et la destruction du réacteur. Le mode
polytropique se situe entre le mode isothermique et le mode adiabatique, qui ni l’un ni
l’autre.
Dans le chapitre I, des notions générales sur les réacteurs chimiques ont été
exposées allant de la description au principe de fonctionnement et les caractéristiques
d’une transformation chimique à la classification des réacteurs selon qu’ils soient ouverts
ou fermés monophasiques ou polyphasiques (homogènes ou hétérogènes). Le chapitre II
est consacré aux bilans de matière et de chaleur (énergétique) ou bien encore enthalpique,
l’écriture des bilans est très importante pour la connaissance du comportement du réacteur,
le choix des variables est tout aussi important, il est impératif de savoir écrire les bilans
pour le type de réacteur sur lequel on travaille, en effet un bilan est différemme nt écrit pour
un réacteur fermé que pour un réacteur agité en continu ou un réacteur piston, les régimes
de fonctionnement jouent un rôle déterminant, il est donc indispensable de faire toutes les
hypothèses nécessaires avant l’écriture des bilans. La résolution des équations de bilans est
assurée par les méthodes mathématiques (analytiques ou bien numériques). Le chapitre III
est dédié à la stabilité des réacteurs; vu l’intérêt porté aux réacteurs dont les
transformations chimiques sont exothermiques, l’étude de la stabilité s’impose à plus d’un
titre, deux méthodes peuvent être utilisées la première est graphique et basée sur le
diagramme de Van heerden, la deuxième est numérique et rigoureuse et basée sur le calcul
des valeurs propres de la matrice Jacobienne du système d’équations des bilans de matière
et enthalpique. Dans ce chapitre l’emballement de la réaction est défini, les conditions de
sécurité sont examinés, la stabilité des différents types de réacteurs est étudiée. Dans le
chapitre IV et dernier de ce mémoire, les résultats de la simulation sont exposés et discutés.
Deux programmes différents sont écrits sous Matlab, le premier programme écrit afin de
résoudre le système d’équations différentielles obtenues suite à l’écriture des bilans de
matière et de chaleur sur un réacteur agité en continu dynamique (régime non permanent),
le deuxième programme résout le problème de la stabilité du RAC dynamique en utilisant
les deux méthodes citées dans le chapitre III. L’effet de la variation de la température Tc
du fluide caloporteur sur les résultats de la simulation a été considéré. La méthode pour
l’étude de la stabilité a été détaillée pour les deux méthodes (graphique et numérique).
L’exemple de réaction chimique utilisé est l’hydrolyse de l’oxyde de propylène qui donne
du propylène glycol, la réaction est conduite avec un excès d’eau en présence du méthanol
utilisé comme co-solvant mais ne participant pas à la réaction donc il peut être considéré
comme un constituant inerte. Le réacteur est considéré comme stable si les valeurs propres
calculées (chapitre IV) sont strictement négatives. Une conclusion du travail de
modélisation et simulation est tiré que soit sur le plan mathématique (méthodes de
résolution et traitement des équations de bilan), informatique (à travers le choix du langage
de programmation) ou sur le plan des résultats afin de déterminer les conditions de
fonctionnement sécurisé et stable.
En fin. Ce travail nous a permis d’apprendre à écrire correctement des bilans de matière et
de chaleur sur un réacteur dynamique opérant en mode polytropique, c’est une synthèse
des connaissances déjà acquises au cours de notre
NOTION GENERALE SUR LES REACTEURS CHIMIQUES

I.1 Introduction [1]

On appelle réacteur tout appareillage permettant de réaliser une réaction chimique ou


biochimique, c’est-à-dire de transformer des espèces moléculaires en d’autres espèces
moléculaires. Néanmoins, cette appellation est limitée aux cas où la transformation (ou
conversion) est effectuée dans le but de produire une ou plusieurs espèces chimiques
déterminées ou d’éliminer d’un mélange un ou plusieurs composés.
La figure (I.1) indique schématiquement les principaux facteurs gouvernant le
fonctionnement d’un réacteur. L’objet du génie de la réaction chimique est d’étudier les
interactions entre ces facteurs [2].

Figure I.1 : Facteurs gouvernant le fonctionnement d’un réacteur chimique [2]

I.2 Description [1]


Le réacteur constitue le cœur des unités de fabrications chimiques, rencontrées aussi
bien dans les raffineries ou les complexes métallurgiques que dans les usines chimiques ou
parachimiques.
Dans de telles unités industrielles, le réacteur est généralement entouré d’appareillages,
placés en amont et en aval, permettant les traitements physiques des matières premières et
des produits de la réaction.
Par ailleurs, on trouve également des réacteurs dans les installations de lutte contre la
pollution pour épurer, par voie chimique, un certain nombre d’effluents (gaz de
combustion, eaux résiduaires).
Si, visitant diverses usines réalisant des fabrications chimiques variées, on s’attache à
repérer les appareillages dans lesquels s’opèrent précisément les transformations
chimiques, on peut être surpris par la variété des formes et des dimensions de ces derniers.
En effet, on rencontre ainsi des fours, des chaudières, des bacs, des colonnes, des ballons,
des mélangeurs, des fours tournants, des hauts- fourneaux ou de simples tubes. Aussi, à
première vue, pourrait-on être tenté de considérer toute tentative de classification des
réacteurs chimiques comme illusoire et de penser que chaque appareilla ge rencontré en
pratique constitue un cas particulier. Tous ces appareils ont cependant en commun le fait
que leur fonction est de réaliser une transformation chimique. Donc, en se référant aux
caractéristiques principales d’une réaction chimique, on devra it être capable de définir un
certain nombre de critères qui serviront de base à une classification. En effet, toute analyse
systématique du fonctionnement de ces appareils ne pourra être faite qu’après les avoir
classés en un certain nombre de types bien caractérisés et auxquels les appareillages
industriels pourront être identifiés.

I.3 Principales caracté ristiques d’une transformation chimique [2]


Sans entrer dans le détail, pour une transformation chimique, les principales
caractéristiques à retenir sont :
• les espèces chimiques mises en jeu, les relations stœchiométriques et le chemin
réactionnel. Pour chacun, la thermodynamique est en mesure de nous préciser les
limites au-delà desquelles la transformation n’est pas possible (notion d’équilibre),
ainsi que l’effet thermique qui est associé à la transformation (chaleur de réaction) ;
• la nature des phases en présence durant la transformation chimique, avec indication
de la localisation des réactions ;
• le mode d’activation des réactions (le plus souvent thermique, catalytique ou par
radiation) ;
• la cinétique formelle associée au chemin réactionnel défini précédemment ; il s’agit
d’expressions mathématiques traduisant les lois de vitesse des diverses réactions.
I.4 Classification des réacteurs
I.4.1 Selon la nature des phases en présence [3]

a. Systèmes monophasiques [3]

Le milieu réactionnel est alors constitué par une phase gazeuse ou une phase liquide.
• système gazeux (par exemple, chloration de l’éthylène, vapocraquage).

• système liquide (par exemple, acétate d’éthyle à partir de CH3 COOH+C2 H5OH).

b. Systèmes poly phasiques (ou hétérogènes) [3]


On peut ainsi rencontrer les combinaisons suivantes :
• mélange liquide-liquide (par exemple sulfonation, nitration des aromatiques).

• système gaz- liquide (par exemple oxydation, hydrogénation, chloration d’un réactif
organique en phase liquide).

• système gaz-solide (par exemple combustion de charbon, grillage de pyrites).

• système gaz-solide (catalyseur) (par exemple synthèse deNH3 ).

• système gaz- liquide-solide (par exemple réaction Fischer-Tropsch liquéfaction du


charbon, hydro sulfuration d’une coupe pétrolière.

I.4.2 Selon le mode de fonctionne ment [3]


Un second critère pour notre classification sera en quelque sorte fixé par les exigences
pratiques de l’exploitation du processus chimique. Ainsi, on a le choix entre un mode de
fonctionnement discontinu et une opération réalisée en continu.

a. En discontinu [3]
La figure (I.2) signifie charger le ou les réactifs dans le réacteur adéquat et laisser la
transformation chimique se dérouler dans le temps. On qualifie parfois ces appareils de
systèmes fermés, car durant le laps de temps pendant lequel la réaction se déroule il n’y a
pas de flux de matière entrant ou sortant du système ; ce type d’appareil a la faveur des
industriels pour les opérations jugées très délicates et les petites productions.
Figure I. 2 : Opération discontinue : différentes phases [1]

b. En continu [1]
Les appareils de fonctionnant en continu, qualifiés de systèmes ouverts, sont dotés d’une
ou plusieurs entrées pour introduire les réactifs, et d’une ou plusieurs sorties par lesquelles
les produits de la transformation sont évacués.
Une variante du système discontinu est réalisée lorsqu’une partie des réactifs est
introduite tout au long de l’opération, le déchargement des produits se faisant, là encore, à
la fin de l’opération. On qualifie ce mode d’opération de semi-continu (figure I.3).
On trouve également des cas où les réactifs étant chargés au début de l’opération,
certains produits de la réaction sont progressivement éliminés, tandis que la transformation
se déroule.
Figure I. 3 : Opération semi-continue : différentes phases [1]

D’une manière plus générale, on peut caractériser les deux modes d’opération définis
ci-dessus par le fait que le système discontinu opère d’une manière non stationnaire, alors
que le système continu est généralement conçu pour travailler en régime stationnaire.
Dans le cas de systèmes polyphasiques, il n’est pas exclu d’avoir une phase prisonnière
à l’intérieur du réacteur (donc mise en œuvre en discontinu), alors qu’une autre phase
alimente le réacteur et en est éliminée en continu. Le processus est alors qualifié de continu
ou discontinu en se référant à la phase contenant le réactif principal. Ainsi, une
hydrogénation en phase liquide, pour laquelle le liquide contenant l’espèce à hydrogéner
reste dans le réacteur durant toute l’opération alors qu’une alimentation continue
d’hydrogène est assurée, est qualifiée de discontinue (exemple : hydrogénation des huiles
végétales). De la même manière, un réacteur catalytique à lit fixe sera classé dans la
catégorie des appareils continus, quoique le catalyseur reste prisonnier dans le réacteur.

I.4.3 Classification des réacteurs du point de vue thermique [4]


La classification des réacteurs du point de vue thermique est fondée sur ce qui se
passe au sujet de la quantité de la chaleur au cours de la réaction. Lorsque cette quantité
reste dans le mélange réagissant, nous disons que le réacteur set adiabatique. Si cette même
quantité est entièrement transmise au milieu environnant sans aucun change ment de
température des matières réagissant (T=C te), nous parlons d’un réacteur isotherme. Dans
tous les autres cas, la quantité de chaleur est répartie entre le milieu environnant et les
substances participant à la réaction ; le réacteur occupe donc une place intermédiaire entre
les deux cas extrêmes précédant, et nous le désignons par le terme réacteur polytrope.
Soulignons que les réacteurs que nous rencontrons dans la pratique industrielle ne
correspondant pas aux cas extrêmes précédents, c'est-à-dire qu’ils ne sont ni purement
adiabatique ni isotherme, mais ils fonctionnent dans les domaines voisins des deux cas
extrême.
1. domaine adiabatique. Température variable ; la circulation de la chaleur tend vers
zéro.

2. domaine polytrope. Température variable ; il existe une circulation de chaleur.

3. domaine isotherme. Température constante ; la circulation de chaleur tends vers la


chaleur de réaction.

a. Réacteurs adiabatiques [1]


Le réacteur adiabatique, souvent rencontré industriellement constitue un cas particulier du
cas général correspond à une surface d’échange nulle. On peut noter que des
différenciations d’apparence, ont assez souvent pour origine la localisation de la surface
d’échange thermique. En effet, on peut réaliser l’échange thermique:
 à l’intérieur du réacteur ;

 à travers les parois du réacteur ;

 à l’extérieur du réacteur.

Pour le chauffage ou le refroidissement, on peut utiliser de l’eau, de la vapeur ou un fluide


de caloporteur adapté au domaine des températures envisagées.
b. Réacteurs isothermes [5]
Dans un réacteur isotherme la quantité de la chaleur mise en circulation est transmise par
échange au milieu environnant ont de façon que la température des matières régissantes
reste constant. Si la réaction est isothermique, la chaleur dégagée dans le réacteur est
transmise au milieu environnant ; par contre, dans le cas d’une réaction endothermique la
situation est inversée, on chauffe le réacteur de l’extérieur pour compenser la chaleur
absorbé par la réaction et aussières. La constante de la température, nous analysons
d’abord les réactions exo thermiques.
D’après ce qui précède, il faut construire les réacteurs isothermes de telle manière que
l’échange de chaleur soit le plus favorable possible. Pour qu’un échange de chaleur puisse
se produire, il faut que la température du réacteur soit supérieure à celle du milieu
environnant. C’est cette différence de température ΔT qui est relativement faible, qui
caractérise les réacteurs isothermes.
c. Réacteurs polythermiques [5]
Dans les réacteurs polythermiques la chaleur de réaction n’est compensée qu’une partie par
évacuation de chaleur ou bien par des processus à effet thermique de signe contraire a celui
du processus principal.
Le régime polythermique est caractéristique de nombreux fours verticaux : hauts
fourneaux, fours à chaux, etc., de la plupart des tours à garnissage destinées à l’absorption
ou à la désorption.

I.4.4 Classification selon le régime d’écoulement [1]


Selon le régime d’écoulement, dès l’instant où l’on considère une opération continue
on distingue deux types de réacteurs :
a. Parfaitement agité [1]
Dans le cas d’une cuve parfaitement agitée, le réactif entrant dans le réacteur se trouve
brusquement plongé dans un environnement (milieu réactionnel) qui a une composition
identique à celle du flux sortant du réacteur. Au niveau de l’entrée du réacteur, on a donc
une discontinuité des concentrations dans le flux entrant, alors que, dans l’ensemble du
milieu réactionnel contenu dans le réacteur, les concentrations des diverses espèces
chimiques sont uniformes.

Figure I. 4 : écoulement à travers un récipient parfaitement agité


(Réacteur à cuve parfaitement agité) [1]
b. Tubulaires (piston) [1]
Dans le cas du réacteur tubulaire, l’espèce chimique progresse en même temps que son
environnement tout au long du tube en se transformant progressivement. On conçoit donc
que s’établisse un profil, continu et décroissant, de concentration du réactif considéré entre
l’entrée et la sortie du réacteur. C’est ainsi que ce type de réacteur est parfois qualifié de
réacteur à gradient de concentrations.

Figure I. 5 : Ecoulement de type piston (réacteur tubulaire idéal) [1]

*Un cas intermédiaire entre ces deux modèles idéaux est ce que l’on appelle le réacteur
étagé, constitué par une série de zones parfaitement agitées. Au lieu d’avoir une brusque
discontinuité des concentrations à l’entrée du réacteur, on a une série de discontinuités
moindres à l’entrée de chacune des zones parfaitement agitées.
On retiendra donc, pour notre classification, les modèles définis précédemment :
 discontinu (avec la variante semi -continue).

 Continus:

- tubulaire.
- parfaitement agité.
- étagé.

I.4.5 Circulation des phases [1]


De la même façon que pour les appareils de séparation, on a le choix entre divers
modes de circulation des phases :
a. courants parallèles (ou co-courant),
b. courants croisés ou à contre-courant,
Le rôle primordial joué par la transformation chimique fait que l’arrangement à contre
courant n’est plus forcément optimal comme dans le cas d’un processus purement
physique. C’est pour cette raison aussi que la rétention de chaque phase volume, en
particulier celle de la phase réactionnelle, se révèle être un paramètre important lors de
l’étude d’un réacteur polyphasique.
Il faut enfin remarquer que, pour les systèmes polyphasiques, le type d’écoulement associé
à chacune des phases n’est pas forcément le même pour toutes. On peut ainsi imaginer un
système gaz- liquide, pour lequel la phase liquide serait parfaitement agitée alors que la
phase gazeuse aurait un écoulement de type tubulaire (cas d’un fermenteur par exemple).

I.5 Types de réacteurs [3]


I.5.1 Réacteurs monophasiques [3]
a. Réacteurs discontinus [3]
Ce sont les plus simple que l’on puisse envisager pour réaliser une transformation
chimique. Ils consistent en un récipient dans lequel les réactifs sont introduit au début de
l’opération ; après mise en conditions de tampérature et de pression, la réaction se déroule
jusqu’au taux de transformation désiré.
On peut donc schématiesr, les éléments essentiels du réacteur :
 un récipient capable de contenir un volume V de fluide réactionnel.

 une surface utilisable pour l’échange thermique, cette surface peut etre disposée à
l’intérieur du réacteur (serpentins,plaques), ou à l’extérieur (ou`le dispositif
d’échange thermique est un échangeur classique pour le liquide ou un condensseur
pour la phase vapeur). Elle peut etre encore la paroi du réacteur (double
enveloppe). Il est évident que ces divers systèmes peuvent parfois etre utilisés
simultaniment .

 un système d’agitation pour mélanger, si nécessaire, les réactifs au début de


l’opération et faciliter le transfert thermique avec la surface d’échange .

 diverses tubulures pour l’alimentation et le soutirage de produit ou pour le contrôle


de la réaction.

L’appareil type en phase liquide est le classique réacteur Grignard concu pour travailler à
la pression atmosphérique.
Les hypothèses liées au modèle du réacteur discontinu (en anglais "batch") sont les
suivantes:
 mélange homogène au niveau moléculaire.
 température homogène du milieu.

 volume constant (débit d'entrée = débit de sortie = 0) [7].

* Avantages [8]
 la flexibilité.

 la facilité de transposition à partir d’essais de laboratoire relativement simple.

 la polyvalence de l’appareil et sa facilité d’adaptation.

* Désavantages [7]
 Travaille à des concentrations de réactifs élevées au début de la réaction (problème
de sécurité, moins bonne conversion en cas d'inhibition par le substrat).

 Nécessite un temps mort entre chaque opération (vidange, nettoyage, remplissage)


qui nuit à la performance.

b. Réacteurs autoclaves [3]


Les Autoclaves sont des cuves en acier munies d'un couvercle et d'un dispositif de
fermeture étanche, prévues pour travailler sous forte pression.
Ce couvercle particulier permet en outre l'observation de ce qui ce passe dans le réacteur
grâce à des regards, et il comporte un certain nombre de dispositifs permettront de faire
passe la tige d'un agitateur, un thermocouple, une soupape de sécurités, un manomètre et
de tuyaux d'alimentation et de soutirage des produites
Le chauffage et généralement obtenu par de le vapeur q ui circule dans une double
enveloppe, mais en peut aussi utiliser des résistances électriques, de l'eau chaude, des gaz
chauds.
Bien adapter pour réaliser une réaction en phase liquide, ces appareils conviennent à la
fabrication de faible tonnage, aux installations Passepartout qui travaille par compagne
pour élaborer différents produits, aux réactions complexes mettant en œuvre des produits
chers ou corrosifs à une température élevée. Temps de séjour supérieur à une heure.

c. Réacteur semi-fermé [9]


Qui échange de la matière avec l’extérieur au cours de l’opération, mais dont au moins l’un
des constituants (ou l’une des phases) qu’il contient dés le débit n’est ni apporté ni extrait
au cours de l’opération. La composition à l’intérieur du réacteur varie avec le temps. Le
réacteur.
Le réacteur est encore dit ‘à fonctionnement semi continu’. La cocotte- minute est un
réacteur semi fermé.
* Avantages [7]
 Permet un contrôle de la concentration (meilleure sécurité).

 Permet des réactions nécessitant des variations des conditions opératoires


(notamment changement de la concentration des réactifs).

 Meilleure conversion en cas d'inhibition par le substrat.

 Permet d'atteindre de très hautes densités cellulaires en biotechnologie.

* Désavantages [8]
Nécessite un excellent contrôle du flux d'entrée (danger d'accumulation des réactifs).
 Nécessite un temps mort entre chaque opération (vidange, nettoyage, remplissage)
qui nuit à la performance.

d. Réacteurs parfaitement agités [3]


Dans la pratique industrielle, les réacteurs parfaitement agités sont des simples récipients
cylindriques munis dans dispositif d'agitation interne efficace ainsi que d'une tubulure
d'alimentation et d'une tubulure de soutirage .le temps de séjour est situé entre dix minutes
et quatre heures.
Ces réacteurs se distinguent le plus souvent les une des autres par leur système
d'agitation et par leur système de chauffage ou de refroidissement.
En ce qui concerne l'agitation, on utilise, le plus souvent, un dispositif rotatif : les
ailettes, fixées en bout de l'axe et ayant pour rôle de brasser le liquide, gaz ou le solide,
sont de tailles et de forme très variables.
e. Réacteurs tubulaires [3]
Très répandus à l’échelle industrielle, ces réacteurs sont exploités pour les réactions en
phase gazeuse homogène nécessitant une température élevée, des conditions d’écoulement
piston (temps de séjour compris entre une demi-seconde et une heure) et un important débit
d’échange thermique. Il s’agit, comme leur non l’indique, de simples tubes dont le
diamètre varie entre 80 et 150 mm et la longueur entre 70 et 90 m. en fonction de la
température de fonctionnement (température de la réaction), on distingue :
 les réacteurs à tubes concentriques (température inférie ure à 500 °C)
Dans lesquels un fluide caloporteur (eau chaude, vapeur, sel fondu) circule entre les deux
tubes ; on peut citer comme exemple typique la polymérisation de l’éthylène ;
 les réacteurs disposés dans un four et chauuffés au moyen de bruleurs à gaz ou
à fuel à des températures supérieures à 500 °C.le tube est en forme d’épingles
avec des longueurs droites comprises généralement entre 6 et 12 m. c’est le cas,
par exemple, des réacteurs de cracking thermique et de steamcracking des
hydrocarbures.

Lorsque le réacteur tubulaire traite deux phases fluides, il correspond alors aux colonnes à
contre-courant que l’on utilise pour faire absorber un gaz par un liquide ou pour
l’extraction liquide- liquide. Pour favoriser les contacts entre les phases, ces colonnes sont
munies de plateaux ou de garnissage.
*Avantages de réacteur continu [8]
 Peu de variation dans la qualité d'un produit sur une longue période de temps.

 Haute performance. Bon pour des études cinétiques.

 Travaille à des faibles concentrations de réactifs (meilleure sécurité, meilleure


conversion pour des ordres de réactions inférieurs à 1 ou en cas d' inhibition par le
substrat).

*Désavantages de réacteur continu [7]


 Moins bonne conversion pour des ordres de réactions supérieurs à 1 ou en cas
d'inhibition par le produit.

 Nécessite un excellent contrôle des flux (entrée et sortie).

 Ne permet pas des réactions nécessitant des variations des conditions opératoires.

I.5.2 Réacteurs à deux phases [3]


Parmi les plus répandus dans cette catégorie, on trouve les réacteurs à deux phases
fluides et les réacteurs catalytiques.
a. Réacteurs à deux phases fluides [3]
Il s’agit habituellement des réacteurs des réacteurs dans lesquels sont présentes soit une
phase gazeuse et une phase liquide, soient deux phases liquides non miscibles.
La condition essentielle pour obtenir une réaction efficace étant le transfert rapide de
masse, les critères importants pour évaluer un tel réacteur sont :
 l’aire interfaciale.

 le rapport du débit masse (ou volume) de gaz au débit e liquide .

 l’énergie nécessaire pour mélanger les phases.

Les réacteurs gaz- liquide les plus courants sont : les colonnes à bulles, à plateaux et à
garnissage, les appareils à agitation mécanique et les laveurs de gaz, les réacteurs à
couche- mince.
b. Réacteurs catalytiques [3]
Ce sont lesn plus répandus. Ils se distinguent à la fois par le mode de chauffage, le mode de
travail (continu, périodiqoue, cycliqoue) ; la nature du catalyseur (solid, liquid), lemode de
récupération du catalyseur.
La phase fluide (liquide ou gaz) doit entrer en contact avec la phase solide qui constitue le
catalyseur. On distingue trois types principaux de réacteurs catalytiques : à lit fixe, à lit
mobile et à lit fluidisé.
1. Réacteurs à lit fixe [3]

Dans un réacteur à lit fixe, le catalyseur de forme solide (particules sphériques ou


cylindriques de 1 à 5 mm) est disposé en général dans les tubes de plusieurs mètres de long
ou même de plusieurs dizaines de mètre. Le fonctionnement (pour une bonne rentabilité le
catalyseur doit durer des milliers d’heures) est assuré jusqu’à ce que le catalyseur soit
épuisé. Si le lit de catalyseur est dit à lit fix adiabatique .
2. Réacteurs à lit mobile [3]

Les réacteurs à lit mobile ont un lit de catalyseur en mouvement ; c’est-à-dire que le
catalyseur s’écoule de haut en bas par gravité , tandis que la phase fluide peut s’écouler à
cocorant, à contre-courant ou horizontalement.
Ce type de réacteur permet ainsi la régénération du catalyseur en continu mais les
applications sont limitées étant donné le phénoméne d’atrition (l’usurer des grains de
catalyseur par frottement).
L'un des avantages du réacteur a lit mobile est de permettre un soutirage en continue du
catalyseur [10].
Trois modes opératoires peuvent alors être envisagés :
 le remplacement en continu du catalyseur sans régénération: le réacteur est
alimenté en catalyseur neuf, à débit égale à celui du soutirage. Le système
fonctionne en régime stationnaire.

 La régénération en continu du catalyseur avec remplacement périodique: Le


catalyseur est entièrement ré-introduit dans le réacteur, après régénération. Bien
entendu, l'activité moyenne du catalyseur baisse lentement en fonction du temps, de
fait même de l'usure et, au bout d'un certain temps, il sera nécessaire de remplacer
toute la charge, mobile, de catalyseur.

 La régénération et le remplacement continus : on combine les deux modes


opératoires précédents. l’avantage est, ici, que pour obtenir un régime stationnaire,
il suffit d'injecter un débit très faible de catalyseur, celui correspondant au seul
phénomène d'usure.

Le problème est d'optimiser le débit de catalyseur, soit recycle, soit renouvelé [10].
3. Réacteurs à lit fluidisé [3]

La technique du lit fluidisé, dans laquelle le catalyseur en particules très fines est rendu
fluide par entrainement avec les réactifs, présente des avantages dans les deux cas
suivants :
 lorsque l’appareil requiert une élimentation ou un apport important de chaleur ;

 lorsqu’il est nécessaire de régénérer fréquemment le catalyseur.

 lorsqu’il est nécessaire de régénérer fréquenemment le catalyseur.

Parmi les applications, on cite le caraquage catalytique .

I.5.3 Bioréacteurs [3]


Sous l’appellation de bioréacteurs on désigne les appareils qui, pour effectuer une
réaction déterminée, font appel à des micro-organismes pouvant être, dans une certaine
mesure, le plus souvent, une fermentation, on l’appelle aussi fermenteur.
Les réacteurs utilisés pour conduire les réactions biologiques se distinguent des
équipements traditionnels par le fait qu’ils doivent fonctionner dans des conditions
parfaitement stériles. Ainsi, une étanchéité absolue des connexions, et donc les pertes de
production.
Les bioréacteurs doivent également assurer une bonne évacuation de la chaleur pour que le
milieu réactionnel reste le plus prés possible de l’intervalle compris entre 20 et 40°C
favorable à la plupart des réactions biologiques.

I.6 Choix d’un réacteur [8]


Pour concevoir le meilleur réacteur possible afin de réaliser une réaction donnée, il faut
d’abord choisir le ou les facteurs que l’on à intérêt à privilégier, qui peuvent être :
Le taux de conversion d’un réactif donné ;
Le rendement en produit cherché, c’est-à-dire la sélectivité dans le cas très fréquent ou la
réaction cherchée est accompagnée d’une où de plusieurs réactions parasites ; la recherche
de cette sélectivité peut en effet amener à se contenter d’un faible taux de conversion,
surtout si les réactifs sont faciles à isoler des produits de la réaction en vue de leur
recyclage ;
La minimisation de la formation d’une impureté très difficile à séparer, ou susceptible de
créer des problèmes (pour la sécurité, l’environnement, sa destruction, …etc.)
La minimisation du volume global, autrement dit la maximisation de la capacité de
production, ou la minimisation des investissements ;
La sécurité de fonctionnement ;
- Le tonnage demandé, un fort tonnage favorisant le choix d’un réacteur fonctionnant
en continu, et vice- versa

La qualité du produit du produit obtenu.


Mais il faut tenir compte bien d’autres facteurs, notamment :
De la nature des réactifs et des produits de la réaction. Le réacteur ne peut en effet être le
même selon qu’il s’agit d’une réaction en milieu homogène entre un gaz ou entre liquides,
ou d’une réaction entre deux phases liquide, entre un gaz et un liquide, entre des liquides
mais avec production d’un gaz, entre des solides fondus, …etc.
De la gamme de température et de pression à l’intérieur de la quelle la réaction se déroule ;
De la quantité de chaleur mise en jeu dans la transformation. Cette dernière peut être
endothermique, athermique ou exothermique. On doit remarque à ce propos, à titre
d’exemple, qu’une réaction rapide et fortement exothermique orientera sur un réacteur en
continu, même si les tonnages sont relativement modestes, et que la conception du réacteur
sera influencée par l’intérêt qu’il y a utiliser la chaleur produit, ou une partie de celle-ci,
pour amener les réactifs la température de la réaction.de plus, le chois d’un réacteur peut
influencer fortement les grandeurs aux quelles on veut accorder une priorité : taux de
conversion, sélectivité, volume et coût des appareils.

I.7 Transformation polytropique [11]


Une transformation polytropique est une modification de l'état thermodynamique d'un
système avec un échange thermique partiel entre ce dernier et son environnement. Un état
polytropique se classe donc entre le cas isotherme et le cas adiabatique. En génie des
procédés, un réacteur est dit polytropique quand une partie de la chaleur dégagée par la
réaction est enlevée par le système de refroidissement tandis que le reste de la chaleur est
accumulé dans le réacteur

I.7.1 Principe [11]


En thermodynamique, une transformation polytropique appliquée à un gaz (en général
considéré comme un gaz parfait) est une transformation durant laquelle la pression P et le
volume V du gaz considéré est de la forme :
PVm = Const
La quantité m étant a priori arbitraire. Le nom de transformation polytropique vient de ce
qu'au lieu du volume du gaz, on peut considérer sa masse volumique μ, proportionnelle à
l'inverse du volume, et que dans ce cas la transformation se fait selon la loi:
P = κμγ
Équation décrivant ce que l'on appelle un polytrope. Un polytrope diffère cependant d'une
transformation polytropique : dans une transformation polytropique, l'équation d'état du
gaz est arbitraire, et on suppose que la transformation se fait suivant la loi donnée ci-
dessus. Dans le cas d'un polytrope on suppose que la relation liant P à μ décrit l'équation
d'état de la matière considérée.

I.7.2 Cas particuliers [11]


Dans l'hypothèse où l'on a un gaz parfait, plusieurs valeurs de l'exposant m
correspondent à des cas particuliers simplement interprétables.
m=1
L'équation d'état des gaz parfait s'écrit :
PV = NkBT
Où N est le nombre de particules, T la température et kB la constante de Boltzmann. Dans

la transformation, le cas m = 1 correspond ainsi à Nk BT = Const, c'est-à-dire une


transformation isotherme (à température constante).
m=0
Quand m = 0, l'équation devient immédiatement P = Const : c'est une transformation
isobare (à pression constante).
m infini
1 1
Le cas où m tend vers l'infini correspond à 𝑃 𝑚 𝑉 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡 𝑚 , soit, en faisant tendre m
vers l'infini, V = C' : c'est une transformation isochore (à volume constant)
m =γ
Quand m est égal à l'indice adiabatique γ, défini par le rapport des chaleurs spécifiques à
pression et à volume constant, alors on montre que la transformation s'effectue sans
transfert de chaleur, c'est-à-dire en conservant l'entropie. Une telle transformation est
appelée adiabatique, nom qui justifie l'appellation d'indice adiabatique pour la quantité γ.

I.7.3 En génie des procédés [11]


En génie des procédés, l'expression polytropique est utilisée pour caractériser les
opérations avec des échanges thermiques partielles notamment les opérations de réaction
où une partie de la chaleur produite ou consommée par la réaction est échangée avec le
système de contrôle de température. La conduite polytropique d'un réacteur permet ainsi de
diminuer la puissance de refroidissement de l'installation. Cela se traduit dans le cas d'une
réaction exothermique par une évacuation partielle de la chaleur de réaction et d'une
élévation de la température au sein du réacteur. Ce genre de procédé demande une bonne
connaissance de la chimie de la réaction, car une élévation de la température peut conduire
à un emballement de réaction.
BILANS DE MATIERE ET BILANS ENERGETIQUES

II.1 Introduction [12]


Dans ce chapitre, nous allons apprendre à écrire les équations de bilan qui relient la
composition du mélange réactionnel, les flux de matière entrant et sortant du réacteur, et
les débits de transformation chimique dont le réacteur est le siège. Jointes aux équations de
bilan énergétique, ou à la connaissance des variables physiques (pression, température), les
équations de bilan de matière permettent de calculer l’a vancement des réactions qui ont
lieu dans le réacteur.

II.2 Taux de conversion [13]


Le taux de conversion X est le mole de A réagit par mole de A alimenté.
 Pour le système fermé (batch)

𝑛 𝐴 0 −𝑛 𝐴
𝑋𝐴 =
𝑛𝐴 0
 Pour le système ouvert (flow)

𝐹𝐴 0 −𝐹𝐴
𝑋𝐴 =
𝐹𝐴 0

II.3 Te mps de passage [14]


C'est le temps nécessaire pour faire passé dans un réacteur ouvert à un volume réactionnel
égal avec le volume de réacteur V. En faisant apparaître le temps de passage:
𝐶
η = 0 𝑋𝑠 − 𝑋𝑒 (I)
r
Dans cette équation, il faut bien noter que ' r ' est calculé en se basant sur les conditions de
sortie, qui sont celles qui règnent dans le réacteur. C 0 est la concentration totale des
constituants actifs dans l'état de référence. D'autre forme d'équation caractéristique ( I) est
possible. Si l'on se réfère à un réactif clé A (taux de conversion XA), on obtient la forme
équivalente.

II.4 La forme générale du bilan matiè re [15]


Dans une phase donnée, chaque espèce obéit à une équation de bilan, le bilan s’écrit au
moyen de quantité ou de débits mesurés en moles, masse, nombre d’atomes, etc. la forme
générale est :

𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑖é𝑟𝑒 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑖é𝑟𝑒 𝑑é𝑏𝑖𝑡


+ = + ′
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑 𝑎𝑐𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

Les premier et troisième termes sont des débits de matière. Le second terme traduit le rôle
des réactions chimiques. Le débit de production ne t est la différence entre le débit de
réaction et le débit destruction par ces réactions. Enfin, le quatrième terme traduit
l’évolution dans le temps.
Deux situations fréquentes méritent l’attention :
 le réacteur ouvert en régime permanent : L’état de ce réacteur est supposé
indépendant du temps c'est-à-dire que rien ne s’accumule ou dit qu’il est en régime
établi on continu. Le bilan se traduit à :

𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑖é𝑟𝑒 + 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑖é𝑟𝑒


𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡

L’écart de composition entre l’entrée et la sortie n’est que le reflet de la chimie (ou d’un
transfert à une autre phase).
 le réacteur fermé : il y a ni débit d’entrée, ni débit de sortie. Le bilan se traduite à :

𝑑é𝑏𝑖𝑡
𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
=
𝑛𝑒𝑡
𝑑′𝑎𝑐𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
L’accumulation est le reflet de la chimie (ou d’un changement de phase progressif).

II.5 Les termes du bilan de matiè re [12]


 les termes d’entrée‹‹E›› et de sortie ‹‹S›› représentent les flux de matières qui
rentrent et sortent du système avec les courants (écoulement convectifs).
 un système est dit ouvert (continu), lorsque ces termes sont non nuls (au moins
pour un courant).
 un système est dit fermé (discontinu), lorsque ces termes sont nuls.
 le terme de réaction représente la matière réagie (générée ou consommée) dans le
système suite à une réaction (chimique, biochimique, électrochimique). Si dans le
système il n’ya pas de réaction ce terme est égal à zéro.
 le terme de variation de la masse représente l’accumulation ou l’épuisement de
matière dans le système avec le temps. Dans les systèmes ouverts en régime
stationnaire, ou permanent ce terme est égal à zéro.
 le terme de transfert représente l’échange de matières entre les phases présentées
dans le système. Dans les systèmes monophasiques ce terme est égal à zéro.

II.6 Application des expressions de bilans aux différents types de réacteurs idéalisés
II.6.1 Réacteur discontinu monophasique [16]
Pour un tel réacteur on admet que température et composition sont identiques en tout
point de la phase réactionnelle. Les expressions :
𝑑𝑛𝑖
= 𝐹𝑖𝑒 – 𝐹𝑖𝑠 + 𝑅𝑖 𝛥𝑉 (𝑖 = 1, 𝑆)
𝑑𝑡

(1)
𝑑 𝑛𝑖 𝑕𝑖
= ∑ 𝐹𝑖𝑒 𝑕𝑖𝑒 - ∑ 𝐹𝑖𝑠 𝑕𝑖𝑠 + q 𝛥𝑉 (𝑖 = 1, 𝑆)
𝑑𝑡

(2)
Ecrites pour un élément ΔV peuvent donc s’appliquer à l’ensemble du volume <<V>>
de phase réactionnelle. De plus les termes correspondants aux débits entrant et sortant
Disparaissent puisqu’il n’y a ni apport, ni soutirage de matière.
De ce fait les expressions de bilan deviennent :
 En ce qui concerne les bilans massiques :

𝑑𝑛 𝑖
=𝑅𝑖 V = V(∑𝑉𝑖𝑗 𝑟𝑗 )
𝑑𝑡

𝑖 = 1, 𝑆 , 𝑗(1, 𝑅) (3)
 En ce qui concerne le bilan enthalpique :

𝑑 ( 𝑛𝑖 𝑕 )
𝑖
= q𝑉 (𝑖 = 1, 𝑆)
𝑑𝑡

(4)
Le premier terme de l'équation ci- dessous peut s'expliciter de la manier suivante:
𝑛𝑖 𝑕𝑖 𝑑 𝑛𝑖 𝑑𝑕 𝑖
𝑑 = 𝑕𝑖 + 𝑛𝑖 (5)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

Par ailleurs on peut écrire :


𝑑𝑕𝑖 𝑑𝑕𝑖 𝑑𝑇
= .
𝑑𝑡 𝑑𝑇 𝑑𝑡
𝑑 𝑕𝑖
Etant par définition la capacité calorifique molaire 𝐶𝑝𝑖
𝑑𝑇
Par ailleurs on peut écrire :
𝑑 𝑛𝑗 𝑑 𝜉𝑗´
= 𝑣𝑖𝑗 (6)
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Et donc:
𝑑𝑛 𝑖 𝑑 𝜉𝑗´ 𝑑𝜉𝑗´
𝑕𝑖 = 𝑣𝑖𝑗 𝑕𝑖 = 𝛥𝐻𝑗 (7)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

L’équation (4) peut s’écrire en introduisant l’avancement 𝜉𝑗´ et la capacité calorifique


molaire 𝐶𝑝𝑖 :
𝑑 𝜉𝑗´ 𝑑𝑇
∑( 𝛥𝐻𝑗 )+ 𝑛𝑖 𝐶𝑝𝑖 = 𝑞𝑉
𝑑𝑡 𝑑𝑡

(𝑖 = 1, 𝑆)
(8)
(𝑗 = 1, 𝑅)
On voit ainsi apparaître dans le bilan enthalpique un terme lié à la chaleur produite ou
consommée par la réaction, alors que le second terme traduit l’accumulation d’énergie
calorifique dans la phase réactionnelle.
L’intégration de ces équations pourra se faire. En tenant compte des conditions limites
définissant les valeurs initiales, pour t=0, des nombres de moles contenues dans le réacteur
(𝑛𝑖0 ) et de la température𝑇0 .

II.6.2 Réacteur tubulaire [17]


Ecriture des bilans massiques et énergétiques [17]
Supposons qu’une transformation chimique, symbolisée par 𝑉 𝑖𝑗 𝐴𝑖 = 0, se déroule

dans le fluide qui circule dans le réacteur tubulaire .la position d’un élément de volume de
fluide réactionnel a l’intérieur de réacteur peut être repérée au moyen de la distance l qui le
sépare de l’entrée du tube.
Considérons un élément fluide de volume 𝛥V, délimité par deux section droites du tube,
respectivement a des distances l et l +𝛥l par rapport a l’entrée du tube (l=0). On peut
effectuer des bilans molaires et énergétiques autour de ce volume élémentaire, en
supposant le régime permanent établi.
Bilan molaire pour un compose Ai :
𝐹𝑖 𝑙 − 𝐹𝑖 𝑙+∆𝑙 + 𝑅𝑖 . ∆𝑉 = 0 (i=1, S) (9)
Bilan énergétique global:

𝐹𝑖 𝑕𝑖 𝑙 − 𝐹𝑖 𝑕𝑖 + 𝑞 . ∆𝑉 = 0 (i=1, S) (10)
𝑙+∆𝑙

On a par ailleurs:

𝛥V = S .𝛥l
S étant la section droite du tube.
Si l’on divise tous les termes des équations (9) et (10) par 𝛥l et fait tendre 𝛥l vers 0,
les équations ci-dessus deviennent :
𝑑𝐹 𝑖
− 𝑅𝑖 𝑆 = 0 (11)
𝑑𝑙

𝑑𝐹𝑖 𝑕 𝑖
− 𝑞𝑆 = 0 (12)
𝑑𝑙

qS est la chaleur transférée par unité de temps et unité de longueur de tube.


Pour un système continu, on pouvait définir l’avancement des diverses réaction j,
au moyen de la variable 𝜉𝑗´ . On a ainsi :

𝐹𝑖 = 𝐹𝑖0 + 𝑣𝑖𝑗 𝜉𝑗´ (13)


Par ailleurs:
Ri = 𝑣𝑖𝑗 𝑟𝑗
L’équation (11) peut donc être réécrite comme suit :
𝑑 𝜉𝑗´
= 𝑟𝑗 𝑆 (j=1, R) (14)
𝑑𝑙

L’équation (12) sera par ailleurs réécrite en développent le premier terme :


𝑑𝐹 𝑖 𝑕 𝑖 𝑑𝐹 𝑖 𝑑𝑕 𝑖
= 𝑕𝑖 + 𝐹𝑖
𝑑𝑙 𝑑𝑙 𝑑𝑙

𝑑𝐹 𝑖 𝑑 𝜉𝑗´
= 𝑣𝑖𝑗
𝑑𝑙 𝑑𝑙

𝑑 𝑕𝑖 𝑑𝑕 𝑖 𝑑𝑇 𝑑𝑇
= = 𝐶𝑃𝑖
𝑑𝑙 𝑑𝑇 𝑑𝑙 𝑑𝑙

Finalement on obtient :
𝑑𝑇 𝑑𝜉𝑗´
𝐹𝑖 𝐶𝑃𝑖 + ∆𝐻𝑗 − 𝑞𝑆
𝑑𝑙 𝑑𝑙
𝑖 𝑗

=0 (15)

II.6.3 Réacteur agité ouve rt (ou continu) [12]


Ce réacteur se caractérise par une composition et un état instantanés du mélange
réactionnel parfaitement uniformes dans tout le volume qui lui est offert. Cette condition
est remplie si les réactifs ajoutés sont mélangés dans un temps infiniment court et si la
recirculation interne est telle que le temps mis par une molécule pour aller d’un point
quelconque du réacteur à un autre est infiniment petit devant le temps de passage.
Le courant de produits extrait du réacteur a donc la même composition instantanée que le
mélange réactionnel. Tous les temps de séjour sont a priori possibles, depuis le court-
circuit instantané de l’entrée à la sortie jusqu’au tournoiement qui se poursuit indéfiniment
dans la cuve. Ces points seront précisés plus loin. La présence du court-circuit est un
avantage du point de vue régulation, car la réponse à une perturbation est immédiate dans
le courant de sortie. Elle est, par contre, préjudiciable à l’obtention de conversions élevées,
ce qui rend intuitive la nécessité presque générale de disposer plusieurs réacteurs agités en
cascade. Le mélange parfait est approché de très près en pratique pour des réactions assez
lentes. Il résulte tantôt d’une action mécanique, tantôt d’une turbulence ou d’une diffusion
spontanées.

Figure II.1 : Réacteur parfaitement agité [1]

Ecriture des bilans massiques et énergétiques [18]


Supposons qu’une transformation chimique, symbolisée par 𝑉 𝑖𝑗 𝐴𝑖 = 0, se déroule
dans le fluide contenu dans le réacteur schématisé sur la figure 1. Si l’on désigne par V le
volume de fluide réactionnel contenu dans le réacteur, le bilan molaire de chaque composé
𝐴𝑖 comptabilisé entre l’entrée et la sortie du réacteur pourra s’écrire en régime permanent :
(𝐹𝑖 )𝑒 Ŕ(𝐹𝑖 )𝑠 +𝑅𝑖 𝑉 = 0 𝑖 = 1, 𝑆
(16)
Les indices <<e>> et <<s>> indiquent que la variable correspond respectivement aux
conditions d’entrée ou de sortie.
Le terme de cinétique chimique 𝑅𝑖 sera exprimé sur la base des conditions régnant dans
l’ensemble du volume <<V>> et qui se retrouveront au niveau du soutirage, du fait de
notre hypothèse de mélange parfait.
Le bilan énergétique global s’écrit de façon similaire :
(∑𝐹𝑖 𝑕𝑖 )𝑒 Ŕ (∑𝐹𝑖 𝑕𝑖 )𝑠 +𝑞𝑉 = 0 (𝑖 = 1, 𝑆)
(17)
Si l’on utilise les deux relations générales déjà rencontrées :
Et : 𝐹𝑖 = 𝐹𝑖0 + 𝜐𝑖𝑗 𝜉 𝑗 (𝑖 = 1, 𝑆)
𝑅𝑖 = 𝜐𝑖𝑗 𝑟𝑗 ( 𝑗 = 1, 𝑅)

Les équations (16) et (17) peuvent se réécrire en assimilant (𝐹𝑖 )𝑒 à 𝐹𝑖0 et (𝐹𝑖 )𝑠 à 𝐹𝑖 :
𝜉𝑗´ = 𝜐𝑖𝑗 𝑟𝑗 𝑉
Ou encore
𝜉𝑗´ = 𝑟𝑗 𝑉 (18)
Et :
𝐹𝑖0 [(𝑕𝑖 )𝑒 − 𝑕𝑖 )𝑠 − 𝑖 𝑗 𝜐𝑖𝑗 𝜉𝑗´ (𝑕𝑖 )𝑠 + 𝑞𝑉 = 0 (19)
Dans ces équations, les avancements molaires 𝜉𝑗´ sont pris à la sortie du réacteur. La
double somme de l’équation ci-dessus peut s’expliciter de la manière suivante :

𝑖 𝑗 𝜐𝑖𝑗 𝜉𝑗´ (𝑕𝑖 )𝑠 = 𝑗 Δ𝐻𝑗 𝜉𝑗´ (20)


Les enthalpies de réaction Δ𝐻𝑗 étant calculées pour les conditions régnant à l’intérieure du
réacteur qui sont identiques à celles correspondant au fluide so rtant.
L’équation (19) peut alors s’écrire :
𝐹𝑖0 (Δ𝑕𝑖 )- Δ𝐻𝑗 𝜉𝑗´ + 𝑞𝑉=0 (21)
Le terme Δ𝑕𝑖 traduit la différence des enthalpies molaires partielles entre l’entrée et la
sortie du réacteur.
L’équation (21) comprend trois termes correspondant aux trois composantes du bilan
énergétique :
 1er terme : apport ou élimination de chaleur par l’écoulement continu du
fluide ;
 2e terme : effet thermique dû à la transformation chimique ;
 3e terme : échange d’énergie avec l’extérieur.

Dans la mesure où la variation d’enthalpie molaire partielle est essentiellement due aux
variations de température, le premier terme peut s’écrire :
𝐹𝑖0 𝐶𝑝𝑖 (𝑇𝑒 Ŕ𝑇𝑠 )
𝐶𝑝𝑖 Étant la valeur moyenne de 𝐶𝑝𝑖 entre 𝑇𝑒 et 𝑇𝑠 .
Quant au troisième terme, il s’exprimera le plus souvent, comme pour le cas des
réacteurs discontinus, sous la forme d’un terme d’échange de chaleur, à savoir :
𝑞𝑉 = 𝑈Ω(Tmf − Ts ) (22)
La solution simultanée de (18) et (21) permet de calculer les valeurs de 𝜉𝑗´ et de 𝑇𝑠 ; pour
effectuer cette résolution, il faudra évidemment connaitre toutes les caractéristiques du
système réactionnel (𝑟𝑗 ,Δ𝐻𝑗 ,𝐶𝑝𝑖 , 𝑣𝑖𝑗 ), ainsi que celles du réacteur (V, U, Ω, Tmf ). Les
conditions opératoires seront définies par les valeurs de 𝐹𝑖0 𝑒𝑡 𝑇𝑒 .
Comme pour les autres types de réacteurs, on peut faire apparaitre dans les équations ci-
dessus certaines simplification correspondant aux cas particuliers déjà mentionnés, à savoir
le système isotherme et le système adiabatique.

•Système isotherme [18]


Dans ce cas on a : 𝑇𝑒 = 𝑇𝑠 .
Il faut bien noter que dans tous les cas on a la même température 𝑇𝑠 en tout point du
volume V du réacteur. Aussi l’égalité 𝑇𝑒 = 𝑇𝑠 n’apporte qu’une modification mineure dans
le traitement des équations (18) et (21). En effet, généralement, on résoudra les équations
(18) en supposant une valeur de 𝑇𝑠 , choisie le plus souvent indépendamment de 𝑇𝑒 . Dans
ce cas l’isothermicité apparait donc plus comme une contrainte que comme un cas idéal
auquel est associée une solution plus simple.
• Système adiabatique [18]
Ce cas correspond, comme pour les autres types de réacteurs, à une valeur nulle du
troisième terme de l’équation (21), soit :
𝑞𝑉 = 0.
L’équation (21) peut alors s’écrire :
𝐹𝑖0 𝐶𝑝𝑖 𝑇𝑒 − 𝑇𝑠 = ∆𝐻𝑖 𝜉𝑗´ (23)
La température 𝑇𝑠 de fonctionnement adiabatique est dans ce cas obtenue par la solution
simultanée des équations (18) et de (23). On retrouve l’expression générale de la différence
de température adiabatique, déjà rencontrée :
Δ𝐻𝑗 𝜉𝑗´
𝑇𝑒 − 𝑇𝑒 = (24)
𝐹𝑖 0 𝐶𝑝 𝑖

Lors de la résolution des équations (18) le terme 𝑟𝑗 devra être explicité, ce qui fera
apparaître les concentrations 𝐶𝑖 des diverses espèces chimiques présentes à l’intérieur du
réacteur. Si on appelle 𝒬𝑠 le débit volumétrique du soutirage, on écrira :
(𝐹𝑖)𝑠
𝐶𝑖𝑠 = (25)
𝒬𝑠

Dans l’alimentation du réacteur on pourra, si nécessaire, expliciter de la même manière les


diverses concentration 𝐶𝑖0
Dans beaucoup de cas, on pourra prendre : 𝒬𝑠 = 𝒬𝑒 = 𝒬 [7].

II.6.4 Réacteur fermé uniforme [12]


C’est par exemple une cuve agitée dans la quelle on charge au départ une quantité
donnée de matière qu’on laisse en suite évaluer en fonction du temps. Il n’y a ni flux
d’entrée, ni flux de sortie et le bilan se réduit à :
𝑑 𝑛𝑗
Production = accumulation dans le volume 𝑉𝑅𝑗 =
𝑑𝑡

En effet, l’uniformité du mélange implique que chaque élément unitaire de volume


contribue au même débit de production 𝑅𝑗 .
Par exemple, si 𝑅𝑗 se rapportait à l’unité de masse du mélange, le membre de gauche de
(16) s’écrirait m𝑅𝑗 .
STABILITE DES REACTEURS
III.1 Introduction [12]
Lorsqu’on met en œuvre une réaction exothermique, avec un refroidissement du
mélange soit à la paroi, soit par un serpentin de refroidissement, soit par échange avec le
mélange d’alimentation, plusieurs questions se posent: y-a-t-il un ou plusieurs régimes de
fonctionnement stationnaires? Ces régimes sont- ils stables? Sensibles au réglage des
conditions opératoires? Quel est le comportement du réacteur en régime transitoire avec ou
sans régulation? Ne risque-t-on pas un "emballement" conduisant à la destruction du
réacteur?
Ces questions revêtent une importance accrue depuis que le public et les médias ont
été sensibilisés par une série d’accidents survenus dans des installations chimiques. Les
recherches sur la stabilité du fonctionnement des réacteurs chimiques font appel à des
simulations mathématiques et aux méthodes de la dynamique des systèmes non linéaires,
imaginées au début du siècle par Poincaré et Liapounov, et remises en vigueur dans les
années 60 par des théoriciens du génie chimique comme Aris et Amundson. Elles
bénéficient actuellement de l’intérêt porté par les physiciens aux problèmes de multiplicité
d’états stationnaires, d’instabilité et de bifurcations conduisant dans certains cas à régimes
chaotiques.
Nous donnons ci-dessous des règles simples et nous développons quelques
exemples qui mettent en évidence la complexité du fonctionnement des réacteurs
exothermiques. Il est clair que chaque situation particulière mérite une étude approfondie
par simulation numérique fondée sur un modèle dynamique dûment validé du réacteur.

III.2 Définition de l’emballe ment [19]


L’emballement thermique est la conséquence de la perte de contrôle de la
température d’une substance chimique d’un mélange de réactif et de produits ou d’un
procédé dans une enceinte.
Les conséquences de la perte de contrôle de la température se traduisent par :
 L’augmentation de la vitesse des réactions chimiques.
 L’apparition de réactions secondaires industrielles, le plus souvent des
réactions de décomposition du mélange réactionnel.
 l’augmentation de la pression totale engendrée soit par l’accroissement de la
pression de vapeur saturante du mélange réactionnel en fonction de
l’élévation de température, soit par la production de gaz incondensable de décomposition,
soit simultanément par les deux processus.
Cette dernière conséquence entraîne souvent l’éclatement de l’enceinte d’où parfois la
terminologie d’explosion thermique. cette perte de confinement peut entraîner des
émission toxique et ou inflammable, des effets de souffle ainsi que des effets mécaniques
et thermiques.

III.3 Stabilité d’un réacteur fermé [12]


Considérons une réaction simple A→ Produits d’enthalpie
∆H < 0 et dont la vitesse s’exprime par r = kf(C) avec k = k 0 exp (-E/RT).
En milieu indilatable C=C 0 (1-X) de sorte que la vitesse peut s’écrire r = r0 θ(X), par
exemple pour une réaction d’ordre n, r = kC n , θ = (1 ŔX)n .
Le bilan de matière s’écrit :
dX 𝑟 1 1 𝐸 1 1
= = = θ(X) 𝑒𝑥𝑝 − − (1)
𝑑𝑡 𝐶0 𝑇𝑅 𝑡𝑅𝑝0 𝑅 𝑇 𝑇𝑝

tRpO ce même temps pour un mélange non converti à la température de la paroi Tp . Pour la
réaction d’ordre n, t-1 Rp0 = k(Tp )C0n-1 .
Le bilan de chaleur couplé s’écrit :
𝑑𝑇 𝑇𝑝 −𝑇 𝐽
= +𝑡 (2)
𝑑𝑡 𝜏𝑐 𝑅

∆𝐻.𝐶0 𝜌𝐶𝑝 𝑉
Où 𝐽 = − est l’élévation de température adiabatique et 𝜏𝑐 = est la constante
𝜌𝐶 𝑝 𝑈𝐴

de temps thermique du réacteur. On néglige ici la capacité calorifique des équipements.


III.3.1 Pre miè re condition de sécurité [12]
Si la réaction est poursuivie jusqu’à son terme de manière adiabatique, l’élévation
de température est de JK. Une première condition, évidemment assez forte, est que la
température ainsi atteinte reste inférieure à un seuil acceptable.
T0 + J << 𝑇𝑚𝑎𝑥 (3)
On a proposé une valeur empirique 𝑇𝑚𝑎𝑥 = 1,25𝑇𝑝 . En d’autres termes, ceci signifie
que toute l’énergie chimique potentielle des réactifs, supposée libérée sous forme
thermique, peut être "encaissée" par le réacteur et son contenu. Si cette condition n’est pas
remplie, l’opération n’en est pas pour autant impossible, et des conditions de stabilité
moins astreignantes doivent être recherchées.

III.3.2 Deuxième condition de stabilité [12]


Le flux de chaleur dégagé par la réaction est proportionnel à
𝑑𝑋 𝐽 𝐽 1 1
𝑞𝑅 = 𝐽 𝑑𝑡 = =𝑡 θ(X) 𝑒𝑥𝑝 −𝑇𝐴 −𝑇 (4)
𝑡𝑅 𝑅𝑝 0 𝑇 𝑝

Où l’on a défini une température d’activation TA = E/R.


Le flux de chaleur évacué par le dispositif de refroidissement est proportionnel à
𝑇−𝑇𝑝
𝑞𝑐 = 𝜏𝑐

Le fonctionnement est stable si 𝑞𝑐 augmente plus vite avec T que 𝑞𝑅 , soit


𝜕𝑞 𝑐 𝜕 𝑞𝑅
>> (5)
𝜕𝑇 𝜕𝑇

Ceci se traduit par la condition.

(6)

Notons qu’il s’agit là d’une condition "glissante" qui permet de juger du potentiel de
stabilité du fonctionnement à tout moment de l’évolution. On peut évidemment l’appliquer
au début de la réaction où par exemple 𝑡𝑅 = 𝑡𝑅𝑝0 et T = 𝑇𝑃 .

III.3.3 Te mps caractéristique d’e mballement [12]


Le calcul du temps d’emballement en marche adiabatique donne un autre éclairage
à la condition ci-dessus. Supposons isolée une certaine quantité de mélange réactionnel.
Son échauffement sous l’effet de la réaction est donné par :
𝑑𝑇 𝐽 𝐽𝑟
= = (7)
𝑑𝑡 𝑡𝑅 𝐶0

Supposons qu’on puisse écrire la vitesse de la réaction sous la forme:


𝑟 = 𝐾1 𝑇 2 exp −𝑇𝐴 𝑇 𝑔(𝐶) (8)
Où g(C) est une fonction des concentrations. Le facteur T2 a été explicité dans le
coefficient cinétique global k1 T2 exp(-TA/T) pour les besoins du calcul. Ceci ne change pas
fondamentalement la dépendance de type Arrhénius vis-à-vis de la température. Dans ces
conditions, si le système est sujet à un emballement thermique spontané, on peut intégrer
l’équation (8) en supposant que dans les premiers instants, l’échauffement rapide se
produit avant que la consommation chimique n’ait modifié la composition de manière
significative. On trouve ainsi à partir d’une température T0 :
𝐶0 𝑒𝑥𝑝 𝑇𝐴 𝑇0 −𝑒𝑥𝑝(𝑇𝐴 𝑇)
𝑡= (9)
𝐽𝑇𝐴𝐾1 𝑔(𝐶)

Ceci traduit une évolution exponentielle extrêmement rapide de T qui tend à augmenter
indéfiniment au bout d’un temps fini.
𝐶0 exp 𝑇𝐴 𝑇0
𝑡𝑒𝑚𝑏 = 𝑐𝑎r exp TA T0 >> 1
𝐽 𝑇𝐴 𝐾1 𝑔 𝐶

Introduisons un temps de réaction initial


𝐶0 𝐶0 exp ⁡(𝑇𝐴 𝑇0 )
𝑡𝑅0 = =
𝑟0 𝐾1 𝑇02 𝑔(𝐶)

On définit ainsi le temps d’emballement


𝑡 𝑅0 𝑇02
𝑡𝑒𝑚𝑏 = (10)
𝐽𝑇𝐴

La condition de stabilité est alors que le temps de refroidissement soit beaucoup plus
court que le temps d’emballement pour que ce processus ne puisse pas se produire:
c << 𝑡𝑒𝑚𝑏 , soit
𝑡 𝑅0 𝑇02
>> 1 (11)
𝐽 𝑇𝐴 𝜏 𝑐

On retrouve bien ainsi la condition (6) en remarquant que l’indice zéro caractérise un
état de départ qui peut aussi être considéré comme "glissant".
Des simulations directes à partir des équations (1) et (2) permettent de mieux préciser
cette condition. La condition de stabilité s’exprime ainsi par:

𝑡𝑅 0 𝑡 0 𝐽𝑇
= 𝑅𝑝(12)
>> 2𝐴 1.2
𝜏𝑐 𝜏𝑐 𝑇𝑃
(12)
La figure III.1 montre des résultats de simulations diverses, ainsi que la relation (12)
qui délimite les domaines de stabilité et d’emballement. Répétons que celle-ci n’est
qu’indicative, et qu’une étude précise, notamment par simulation numérique fine, doit être
faite dans chaque cas particulier. Des ordres de grandeur courants sont.
0,01 < TRp0 / c < 100
0,02 < J/TP < 10
10 < TA/TP < 60
A/V = 4,2dréacteur

Figure III.1: Critère d’emballement. Réaction du 1 er ordre A →B. Réacteur fermé ou


piston [11]
1: Barkelew ; 2: Dente and Collina ; 3: Hlavacek et al. ; Van Welsenaere et Froment ;
𝑡 𝑅𝑝 0 𝐽𝑇
5 : Trambouze = ( 𝑇2𝐴 )1,18 .
𝜏𝐶 𝑝

III.4 Stabilité d’un réacteur semi-fermé [12]


Considérons le cas où un réactif est ajouté progressivement à un mélange en cours
de réaction. La différence essentielle avec le cas du réacteur fermé est que cet apport
permet de contrôler la vitesse de réaction et donc d’empêcher l’emballement. Prenons le
cas très simple de la conversion d’un réactif unique. Les bilans couplés de matière et de
chaleur s’écrivent, en négligeant la capacité calorifique du réacteur:
(13)
   
 = V/Q0 est le temps d’alimentation instantané.
Si l’on verse le réactif assez lentement pour qu’il soit consommé au fur et à mesure de son
introduction, il ne s’accumule pas dans le réacteur et dn/dt ≈ 0. Dans ces conditions, la
vitesse de la réaction est égale à la vitesse d’alimentation et r = C 0 /Dans l’équation de
bilan thermique, le terme correspondant à la production chimique devient
𝑟𝐽 𝐽
𝑞𝑅 = = (15)
𝐶0 𝜏

Il est entièrement gouverné par et devient quasiment indépendant de T. La condition


de stabilité.
𝜕𝑞𝑅 / ∂T << 𝜕𝑞𝐶/ ∂T est donc facilement réalisée.
𝑑𝑇 𝑇 −𝑇𝐸
Remarquons que (14) peut s’écrire = 𝑞𝑅 − 𝑞𝐶 − 𝑞𝐸 avec 𝑞𝐸 =
𝑑𝑡 𝜏

Si l’on transpose la condition (5) on peut donc écrire la condition de stabilité

𝜕 𝑞𝑐 𝜕𝑞 𝐸 𝜕𝑞 𝑅
+ >> (16)
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇
1 1 1
Ce qui montre que + 𝜏 joue le rôle de dans le cas d’un réacteur fermé. Mais ce
𝜏 𝑐 𝜏𝑐
𝑅𝐹

terme en (1/ qui traduit le rôle de refroidissement du milieu par l’apport de réactif à TE
n’est pas le plus important dans la stabilisation du réacteur.
Etudions les conditions d’emballement d’un réacteur semi- fermé sur un exemple. Soit à
mettre en œuvre la réaction en phase liquide
A + B→produits ΔH < 0

1 1
De vitesse 𝑟 = 𝑘𝐶𝐴 𝐶𝐵 où 𝐾 = 𝐾(𝑇0 )𝑒𝑥𝑝 −𝑇𝐴 ( − )
𝑇 𝑇0

On place initialement nA0 moles de A (volume VA0 ) dans le réacteur et on verse


progressivement nB0 moles de B (volume VB0 ) dans le réacteur. L’addition de B est repérée
par le taux d’alimentation Z que nous choisissons de nommer par nA0 . La quantité de B
déjà versée à un certain instant est donc 𝑛𝐴0 Z. l’avancement de la réaction est repérée par
le taux de conversion 𝑥𝐴 de A. le volume instantané du liquide est :

𝑉 = 𝑉𝐴0 (1 + 𝜀𝑍) (17)


𝑉𝐵0 𝑛 𝐵0
Où 𝜀 = et 𝑀 = (18)
𝑀𝑉𝐴0 𝑛 𝐴0

Le bilan de matière s’exprime ainsi par :


𝑑𝑋 𝐴 1−𝑋𝐴 (𝑍 −𝑋 𝐴 ) 1 1
= 𝑒𝑥𝑝 −𝑇𝐴 ( − (19)
𝑑𝑡 𝑡 𝑅0(1+𝜀𝑍 ) 𝑇 𝑇0

Où l’on a posé 1/tR0 =k (T0 ) CA0 .


Tous calculs faits, le bilan thermique s’exprime de même par :
𝑑𝑇 𝑑𝑋 𝐴 𝑇−𝑇𝑝 𝑑𝑍
(1 + εZ + 𝛿) 𝑑𝑡 = 𝐽 − 1 + εZ − 𝜀 𝑑𝑡 (𝑇 − 𝑇𝐸 ) (20)
𝑑𝑡 𝜏𝑐

Où l’on a posé :

𝜌𝑐 𝑝 𝑉𝐴0 (−∆𝐻)𝐶𝐴0
𝜏𝑐 = , 𝐽=
𝑈𝐴 0 𝜌𝑐 𝑝

𝛤𝑅
Et 𝛿 = , 𝛤𝑅 étant la capacité calorifique de réacteur.
𝜌𝑐 𝑝 𝑉𝐴0

On peut alors intégrer numériquement le système différentiel (19) (20) à partir de XA = 0 et


T = T0 pour t =0, pourvu que l’on se donne la loi d’addition Z (t).choisissons d’alimenter le
réacteur à débit constant pendant un temps𝑡𝐼 . La fonction Z (t) a l’allure ci-dessous.

Z varie linéairement de 0 à M pour t compris entre 0 et 𝑡𝐼 , il est ensuite constant et égal à


M.
Les figures (III.2) et (III.3) représentent une série de simulations XA(t) et T(t) pour les
valeurs ci-dessous des paramètres:
tR0 =1 ; 𝜀 = 0,2 ; M = 1,5 (c’est-à-dire VB0 /VA0 = 0,3); δ = 0,1 ; J = 200 K ; TA = 10 000 K ;
T0 = TE = TP = 300K.
La figure (III.2) montre une série de courbes obtenues en introduisant tout B dès le
départ (réacteur fermé) soit 𝑡𝐼 =0 pour diverses valeurs de la constante de temps
thermique 𝜏𝑐 . On voit que le réacteur s’emballe et n’est pas stable dès que 𝜏𝑐 > 0,04
environ. On peut pourtant obtenir des marches stables avec des constantes de
refroidissement supérieures à cette valeur (exemple 𝜏𝑐 =0,05) à condition d’introduire B
progressivement. C’est ce que montre la figure (III.3) où l’on voit que l’emballement a lieu
tant que ηI < 0,2 mais qu’il est évité pour des temps d’introduction plus longs. Le modèle
présenté ici peut évidemment être compliqué et servir à des études de stabilité de marche
par simulation numérique. Nous n’avons pas cherché ici à établir un critère de stabilité en
fonction de J,𝑇𝐴 , 𝑇𝑅 , 𝑡𝑅 , 𝜏𝑐 , et 𝜏.il est de loin préférable d’étudier les régions de
fonctionnement par des simulations numériques directes.

III.5 Stabilité d’un réacteur agité continu [12]


Reprenons les expressions de bilan établies dans le cas d’une réaction simple en milieu
incompressible en régime permanent :
Matière X= R (21)
Chaleur T Ŕ TE = JX Ŕ N (T-TP ) (22)
Ou plus généralement T Ŕ TE = JX Ŕ γ(T) (23)
γ(T) étant la loi de refroidissement.
Etudions la stabilité des points stationnaires. Un premier raisonnement, formalisé par Van
Heerden, consiste à supposer de petits écarts autour du point stationnaire.
Figure III.2: Réacteur fermé. Effet de la constante de temps de refroidissement [12]
Figure III.3 : Réacteur semi- fermé. Effet du temps d’alimentation [12]

𝜕𝑅 𝜕𝑅 𝜕𝛾
Posons 𝑅𝑋 = , 𝑅𝑇 = et 𝛾𝑇 = (24)
𝜕𝑋 𝜕𝑇 𝜕𝑇

𝛾𝑇 S’identifie à N pour un refroidissement simple avec N constant.


𝑑𝑋 = 𝑅𝑋 𝑑𝑋 + 𝑅 𝑇 𝑑𝑇
(25)
𝑑𝑇 = 𝐽𝑑𝑋 − 𝛾𝑇 𝑑𝑇

Le long de la courbe du bilan de matière


𝑑𝑋 𝑅𝑇
= (26)
𝑑𝑇 𝑚𝑎𝑡 1−𝑅 𝑋

Le long de la courbe du bilan de chaleur


𝑑𝑋 1+𝛾𝑇
= (27)
𝑑𝑇 𝑐𝑕𝑎𝑙 𝐽

La condition de stabilité est que si l’on s’écarte du point stationnaire, la production de


chaleur varie moins vite que les possibilités d’évacuation. La position relative des courbes
est donc telle que (Fig.III.4)
𝑑𝑋 𝑑𝑋
> , 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑑𝑇 𝑐𝑕𝑎𝑙 𝑑𝑇 𝑚𝑎𝑡

(28)

Mais cette condition suppose implicitement un déplacement le long des courbes


stationnaires.
Voyons ce qui se passe en régime transitoire. Rappelons les équations de bilan pour une
réaction simple en négligeant la capacité calorifique du réacteur. Le régime
hydrodynamique est supposé établi. Seules peuvent varier la composition et la température.
𝑑
𝑄𝐶0 − 𝑟𝑉 = 𝑄𝐶0 1 − 𝑋 + 𝑉𝐶0 𝑑𝑡 (1 − 𝑋) (29)
𝑑𝑇
UA(𝑇𝑝 − 𝑇)=𝑄𝜌𝑐𝑝 𝑇 − 𝑇𝐸 + 𝑟𝑉∆𝐻 + 𝜌𝑐𝑝 V (30)
𝑑𝑡

On a posé ici = 1 − 𝑐 𝑐0 , c’est un simple indice de conversion. Il est en effet difficile de


définir un véritable "taux de conversion" sur les variables entrée/ sortie en régime
transitoire compte tenu des termes d’accumulation, mais X se confond bien avec taux de
conversion en régime permanent.

Figure III.4: Conditions de van Heerden. M et M " sont stables. M’ est instable [12]

𝑈𝐴
Posons 𝜏 = 𝑉 𝑄, 𝜃 = 𝑡 𝜏 , 𝛾 = (T − 𝑇𝑝 )
𝑄𝜌𝑐 𝑝

𝜏𝑟 (−∆𝐻)𝐶0
𝑅= ,𝐽 =
𝐶0 𝜌𝑐𝑝
On obtient le système différentiel.

(31)
(32)

Connaissant l’état initial du réacteur X=X(0), T=T(0), l’intégration de ce système


différentiel fournit la trajectoire représentative de l’évolution du mélange dans le plan
(X,T). Les états stationnaires (𝑋𝑆, 𝑇𝑆 ) sont tels que dX /dθ = dT/dθ = 0, ils sont solution du
système déjà considéré ci-dessus en régime permanent.

𝑋𝑠 = 𝑅(𝑋𝑠 , 𝑇𝑠 ) (33)
𝑇𝑆 = 𝑇𝐸 + 𝐽𝑅 𝑋𝑠 , 𝑇𝑠 − γ(𝑇𝑆 ) (34)
L’équation (34) représente une trajectoire qui n’est plus une adiabatique mais qui est
encore une droite si γ est une fonction linéaire de T. Le point stationnaire ( 𝑋𝑆, 𝑇𝑆 ) est- il
stable? Pour le savoir, effectuons une linéarisation au voisinage de ce point
x = X Ŕ𝑋𝑆 , y = T Ŕ𝑇𝑆 . En se limitant au premier ordre en x et y, on obtient le système
linéaire.
𝑑𝑋
= 𝑋 = 𝑅𝑋 − 1 𝑥 + 𝑅 𝑇 𝑦 (35)
𝑑𝜃
𝑑𝑦
=𝑦 = 𝐽𝑅𝑋 𝑥 + (𝐽𝑅 𝑇 − 𝛾𝑇 − 1)𝑦 (36)
𝑑𝜃

Soit
𝑋 𝐴 𝐵 𝑋
= (37)
𝑌 𝐶 𝐷 𝑌

Où 𝐴 = 𝑅𝑋 − 1, 𝐵 = 𝑅 𝑇 , 𝐶 = 𝐽𝑅𝑋 , 𝐷 = 𝐽𝑅 𝑇 − 𝛾𝑇 − 1
En éliminant y, l’équation d’évolution temporelle de x est
𝑥 − 𝐴 + 𝐷 𝑥 + 𝐴𝐷 − 𝐵𝐶 𝑥 = 0
Ou encore, pour simplifier l’écriture
𝑥 − 𝛼𝑥 + 𝛽𝑥 = 0 (38)

Avec 𝛼 =A+D=𝑅𝑋 -2+𝐽𝑅 𝑇 − 𝛾𝑇


𝛽 = 1 − 𝑅𝑋 1 + 𝛾𝑇 − 𝐽𝑅 𝑇
Cherchons des solutions du type x = est . L’équation caractéristique en s est
𝑠 2 − 𝛼𝑠 + 𝛽 = 0 (39)
Qui admet a priori deux racines 𝑠1 et 𝑠2 réelles ou complexes. La trajectoire au voisinage
du point stationnaire est donnée par
𝑥 = 𝑎1 es1 t +𝑎2 es2t (40)
Où 𝑎1 et 𝑎2 sont des constantes qui dépendent de l’état initial. En vertu d’un théorème dû à
liapounov, la nature des trajectoires (et donc la stabilité) du système non linéarisé est la
même que celle du système linéarisé au voisinage des points stationnaires. On peut donc
étudier la stabilité sur le système linéarisé. La discussion de la nature des trajectoires est
classique. Nous en rappelons les résultats essentiels.
Pour que le système soit stable, il faut que les trajectoires ne s’éloignent pas indéfiniment
du point stationnaire. Pour cela, il faut et il suffit que la partie réelle de s 1 et s2 soit
négative. Or s1 + s2 = α et
s1 s2 = β. Donc la condition de stabilité est que
α < 0 et β >0 (41)
La figure (III.5) représente des régions du plan (α, β) avec l’indication de la nature des
trajectoires, et donc la stabilité des points stationnaires suivant les valeurs de α et β. On
peut ainsi avoir un nœud, un foyer, stables ou instables, un col toujours instable, un centre,
etc. On observe des oscillations (foyer) lorsque s1 et s2 sont imaginaires conjugués, c’est-à-
dire si
α2 - 4β < 0.

Figure III.5: Stabilité des points stationnaires suivant la valeur des paramètres α et β [12]
Revenons aux paramètres de fonctionnement du réacteur. Les conditions s’expriment de la
manière suivante :
Stabilité si β > 0, soit

(1+ γT )(1 - RX) > JRT


(42)
Et α < 0 soit :

2 - RX + γT > JRT
(43)
On reconnaît dans (42) la condition (28) trouvée par le raisonnement de Van Heerden.
Mais elle ne suffit pas à assurer la stabilité au sens strict, il faut lui adjoindre (43). notons
que (42) s’écrit encore.
𝑅𝑋 + 𝐽𝑅 𝑇 − 𝛾 𝑇 < 1 − RX 𝛾 𝑇 (44)
De sorte que si (-𝑅𝑋 ) 𝛾𝑇 < 1, les deux conditions sont respectées simultanément.
Lorsque (42) est respectée mais pas (43), on peut observer un "cycle limite": le réacteur
entre en oscillations entretenues non sinusoïdales, phénomène non prévisible par les
équations linéarisées. C’est un exemple de structure dissipative temporelle.
On obtiendra une réponse oscillante (foyer) si

(45)
4 JRT (-RX) > (RX - JRT + γT)2

On notera qu’en général, 𝑅𝑋 < 0.


Exemple : réaction du premier ordre de vitesse
𝑅 = 𝑘0 𝜏 exp −𝑇𝐴 𝑇 (1 − 𝑋) Avec 𝛾 = 𝑁(𝑇 − 𝑇𝑃 ) et N constant.
Les conditions (42) et (43) s’écrivent respectivement
𝐽𝑇 𝐴 𝑁 +1
< (46)
𝑇2 𝑋(1−𝑋)
𝐽𝑇 𝐴 𝑁 +2 1
< + (47)
𝑇2 𝑋 1−𝑋

Le système d’équations (31) (32) a fait l’objet de nombreuses simulations numériques. La


figure III.6 en donne un exemple avec les valeurs suivantes :
10000
𝑅 = exp 25 − (1 − 𝑋)
𝑇
J=200K, N=1, 𝑇𝐸 = 𝑇𝑝 = 350𝐾
Figure III.6:Réacteur agité exothermique refroidi de l’extérieur. Trajectoires dans l’espace conversion
température et stabilité des 3 points de fonctionnement. En pointillé la courbe iso Ŕη [12]

Les points stationnaires sont alors :

𝑋𝑠 = 0.036
Point froid 𝑇𝑠 = 354 K

𝑋𝑠 = 0.05
Point intermédiaire
𝑇𝑠 = 400 K

𝑋𝑠 = 0.91
Point chaud
𝑇𝑠 = 442 𝐾

Suivant l’état initial du mélange dans la cuve, le réacteur va s’accrocher au point chaud, au
point froid, ou bien diverge. De telles simulations donnent des indications intéressantes sur
la procédure de démarrage du réacteur. Dans l’exemple de la figure (III.6), le point
stationnaire 𝑋𝑠 = 0.5, 𝑇𝑠 = 400 est un col instable vers lequel aucune trajectoire ne peut
converger. Il est néanmoins possible de le stabiliser par l’implantation d’une boucle de
régulation. Supposons par exemple qu’on agisse sur la température de refroidissement par
rétroaction proportionnelle autour de T𝑠 de façon que
𝛾 = 𝑁 𝑇 − 𝑇𝑃 [1 + 𝐾(𝑇 − 𝑇𝑠 )] (48)
La constante K a bien pour effet de s’opposer à un éloignement de T𝑠 puisque si T > TS
(tendance à l’échauffement), on refroidit davantage (γ augmente).Autour de T𝑠 la dérivée
dγ/dT vaut
γT = N [1 + K ( TS Ŕ TP )] (49)
Comme 𝑇𝑆 >𝑇𝑝 , on voit qu’en augmentant la constante d’action propo rtionnelle K, on
pourra toujours faire, en principe, que les conditions (42) et (43) soient vérifiées, et donc
stabiliser le point stationnaire (X𝑠 , T𝑠 ).
Dans l’exemple ci-dessus, on trouve que 𝑅𝑥 = -1, 𝑅 𝑇 = 1/32, tandis que 𝛾𝑇 = 1 + 50 K.
L’application de (42) et (43) donne pour la stabilité 50K > 1.125 et 50K > 2.25. C’est donc
la seconde condition qui est limitante. Le réacteur sera stable autour du point 𝑋𝑠 = 0.5,𝑇𝑠 =
400K pour K > 0.045k -1 .
La figure (III.7) montre les trajectoires observées pour une valeur K = 0.06 K -1 . On voit
que le point 𝑋𝑆 = 0.5, 𝑇𝑆 = 400K, qui était un col instable en boucle ouverte (K = 0)
devient un foyer stable. Le réacteur peut donc fonctionner de manière stable à ce point
stationnaire grâce à la boucle de rétroaction.

III.6 Stabilité d’un réacteur piston continu [12]


Considérons maintenant une réaction exothermique en régime permanent dans un
réacteur piston à paroi refroidie à la température𝑇𝑝 . Les bilans s’écrivent :
𝑑𝑋
= 𝑅(𝑋, 𝑇) (50)
𝑑𝑧

𝑑𝑇
= 𝐽𝑅(𝑋, 𝑇) − 𝑁(𝑇 − 𝑇𝑝 )
𝑑𝑧

A l’entrée du réacteur X = 0 et T = T0 .Si la réaction est suffisamment exothermique


devant les possibilités de refroidissement à la paroi, il existe dans le réacteur un point
chaud (𝑋𝐶 , 𝑇𝐶 ) qui correspond à un maximum de la température et dont les coordonnées
vérifient (fig.III.8):
𝐽𝑅 𝑋𝑐 , 𝑇𝑐 = 𝑁(𝑇𝑐 − 𝑇𝑃 ) (51)
Lorsqu’on change𝑇0 , le point chaud C se déplace dans le plan (X, T) et décrit un lieu
géométrique (C). L’intersection de (C) avec la trajectoire adiabatique issue de 𝑇0 est un
point C dont les coordonnées fournissent une estimation par excès de la température du
point chaud. Par suite du couplage et des non linéarités. Le lieu des points chauds se
déforme d’une manière imprévue, ce qui donne lieu à un phénomène d’instabilité
particulier (Fig. III.9)

Figure III.7: Réacteur agité exothermique refroidi de l’extérieur. Trajectoires dans


l’espace conversion- température en présence d’une boucle de rétroaction [12]

Figure III.8: Existence d’un point chaud dans un réacteur piston exothermique [12]

Figure III.9: Sensibilité paramétrique. Le sens de la flèche (courbes 1,2,3,4,5) indique une
diminution de N ou une élévation de 𝑇𝑃 (qualitatif) [12]
𝑇𝑃 et 𝑇0 étant fixées, supposons que N diminue progressivement. En dessous d’une
certaine valeur critique, les points chauds qui étaient à gauche de AB, sautent brusquement
dans la zone située à gauche de CD. Ceci se traduit par une brutale augmentation de 𝑇𝐶 . De
même, N et 𝑇0 étant fixés, augmentons graduellement la température de paroi TP . Ceci se
traduit par un emballement thermique du réacteur pouvant conduire à sa destruction. Le
phénomène est connu sous le nom de sensibilité paramétrique, car il marque une sensibilité
particulière du comportement du réacteur à de petites variations des paramètres opératoires
(N,𝑇𝑃 ,𝑇0 ). La figure (III.10) montre un exemple de simulation de profils de température à
partir de données expérimentales dans un réacteur catalytique d’oxydation de l’orthoxylène
en anhydride phtalique. On voit clairement apparaître un emballement dans la zone 𝑇 0 =
𝑇𝑃 = 360°C. La prévision exacte de l’emballement nécessite une modélisation soignée. Le
modèle simple d’écoulement piston que nous avons utilisé ici pour mettre le phénomène en
évidence peut s’avérer insuffisant pour des prévisions quantitatives.

Figure III.10: Phénomène de sensibilité paramétrique [12]

Etant donné l’analogie de fonctionnement entre un réacteur fermé et un réacteur piston, le


critère simple de stabilité peut être transposé. L’emballement sera évité si
1.2
𝑡 𝑅𝑝 0 𝐽𝑇 𝐴
>> (52)
𝑡𝑐 𝑇𝑝2

On rappelle que tRP0 est le temps caractéristique de la réaction pour un mélange non
converti à la température de la paroi. Le nombre de Damköhler correspondant est
𝐷𝑎0 = 𝜏 𝑡 𝑅𝑝0 (53)

Compte tenu de la définition du nombre d’unités de transfert N = 𝜏 𝜏𝑐, la condition de


stabilité s’écrit ainsi
1.2
𝑁 𝐽𝑇 𝐴
>> (54)
𝐷𝑎 0 𝑇𝑝2

Les courbes de la figure (III.1), qui délimitent la zone d’emballement, ont effectivement
été établies par simulation pour des réacteurs pistons.
Pour terminer, il est intéressant d’étudier une configuration utilisée dans certains
réacteurs industriels : la paroi est refroidie à contre- courant par le mélange d’alimentation
(température locale T), qui ne subit aucune conversion dans la zone ou il échange de la
chaleur avec la zone réactionnelle (fig. III.11)

Figure III.11: Réacteur piston refroidi par le mélange d’alimentation à contre-courant.


Existence d’un phénomène d’ignition [12]
L’ensemble de l’installation est globalement adiabatique, de sorte que :
𝑇𝑆 − 𝑇𝐸 = 𝐽(𝑋𝑠 − 𝑋𝐸 ). La mise en équation conduit aux équations de bilan ci-dessous
(variables réduites):
𝑑𝑋
= 𝑅(𝑋, 𝑇) (55)
𝑑𝑧

𝑑𝑇
= 𝐽𝑅 𝑋, 𝑇 − 𝑁(𝑋 − 𝑋𝐸 )𝐽 (56)
𝑑𝑧
𝑑 𝑇′
= −NJ(X − 𝑋𝐸 ) (57)
𝑑𝑧
N fait intervenir ici le coefficient de transfert global U entre les deux fluides à travers la
paroi du tube.

Les conditions aux limites sont : z = 0, X = 𝑋𝐸 , T = 𝑇 ′ =𝑇0 , z = 1, 𝑇 ′ = 𝑇𝐸 , Ce qui est


donné, c’est (𝑇𝐸 , 𝑋𝐸 ) mais 𝑇0 est inconnue. La résolution est possible en postulant une
suite de valeurs de 𝑇0 et en calculant TE et TS a posteriori. Il suffit ensuite de "lire " le
calcul à l’envers. Lorsqu’on augmente graduellement TE, on observe un phénomène
d’accrochage du réacteur et d’hystérèse (fig.III.11) qui est très semblable à celui que nous
avons décrit à propos du réacteur agité continu adiabatique. Ce type de réacteur peut donc
présenter des phénomènes d’instabilité qui doivent être examinés sérieusement. Baddour et
coll. ont simulé par cette méthode un tube de système d’ammoniac. Entre TE1 et TE2 , il peut
y avoir trois points de fonctionnement, mais le point intermédiaire est instable. Dans
l’exemple cité productivité optimale est obtenue en B, assez près du point de décrochement
A.
MODELISATION ET SIMULATION DU RAC POLYTROPIQUE
IV.1 La Simulation [6]
La Simulation est la confrontation de l'information obtenue par une voie
quelconque avec l'information qu'on a tirée du modèle d'un phénomène ou d'un processus.
On donne ordinairement le nom de modèles aux systèmes qui ne reflètent que certains
aspects, limités dans la direction voulue, des phénomènes formant un processus donné.
La simulation d'un procédé et de réacteur qui lui correspond débute généralement par
l'étude de l'essence physique du phénomène, par la détermination des variables qui influent
sur le phénomène concerné. A cet effet, on établit ce qu'on appelle dépendance
fonctionnelle générale .ainsi, la vitesse d'un procédé dépend de toute une série de facteurs:
concentration des réactifs C1 est des produits de la réaction C p, coefficients effectifs de
diffusion des réactifs D1 et Dp , température T, pression P, vitesses d'écoulement des réactifs
et des produits wp , leurs densités p1 et pp , viscosités u1 et up , tension superficielle ou
adhésion ζ, coefficients de conductibilité thermique λ, activité des catalyseurs employés
Ac, caractéristiques géométrique de l'appareil Г (telles que hauteur H, diamètre D ou une
dimension linéaire quelconque l) , et ainsi de suite. La dépendance fonct ionnelle générale
de la vitesse de procédé par rapport aux paramètres énumérés s'écrit :
u = f( C1; C p ; D1; DP; T; p; w1; wp; u1; up; ζ; λ ; Ac; Г; l;…). (1)

Ensuite, on peut représenter la dépendance (1) sous forme d’un système d’équations
liant les paramètres principaux qui en font partie. Usuellement, on décrit tel ou tel procédé
technologique (et l’appareil où ce procédé sera réalisé) à l’aide des équations
fondamentales suivantes :
1° équation stœchiométriques de la réaction chimique ;
2° équation de la vitesse de la réaction chimique ;
3° équation de la conservation de la masse des corps ;
4° équation hydrodynamique ;
5° équation de la conservation de l’énergie.
Normalement, le système de ces équations ne peut être résolu, sous sa forme analytique,
que dans des cas bien rares.
Le plus souvent, on est obligé d’admettre plusieurs hypothèses simplificatrices, des
conditions initiales et aux limites, après quoi les équations sont résolues d’une façon
particulière.
On distingue trois types de simulation : Simulation d’après l’égalité des relations
particulières fondamentales, Simulation physique et Simulation mathématique.
 Simulation d’après l’égalité des relations particulières fondamentales [6]

Ce type de simulation est le plus souvent utilisé par les spécialistes d’étude lorsqu’ils
ont à reporter une opération relativement peu importante d’une échelle sur une autre.
Une telle simulation ne nécessite pas d’établir et de résoudre des équations
compliquées, car elle se fonde entièrement sur l’analogie des phénomènes et des
processus qui ont parfaitement fait leurs preuves à l’échelle industrielle.

 Simulation physique [6]

Dans ce cas, on étudie le modèle physique du phénomène concerné reproduit à des


échelles différentes. On examine l’effet de divers facteurs (surtout physiques : vitesse
d’écoulement, intensité d’agitation, température, pression, dimensions géométriques). Si
l’on considère la vitesse d’un procédé chimique, on suppose que la cinétique de la
transformation chimique proprement dite est connue : décrite par les équations
cinétiques appropriées.
Les expériences sont effectuées directement sur modèle étudié, les résultats étant
exprimés à l’aide d’équations de similitude sans dimensions. La forme sans dimensions
permet d’extrapoler les relations obtenues à un groupe de phénomènes similaires. En
règle générale, une équation de similitude comprend une série de critères (nombres
caractéristiques) et de simplexes de similitude. Ordinairement, on prend en
considération les critères de similitude cinétiques, diffusionnels, thermiques et
hydrodynamiques.
Les critères de similitude cinétiques sont : nombre caractéristique de Damköhler qui
caractérise le rapport de la vitesse de réaction chimique à la variation de la concentration
de la matière première de base avec la hauteur (la longueur) du réacteur :
𝐷a = u𝜏 C = u (VC) (2)
Le nombre caractéristique de Margoulis (ou de Staton) qui caractérise le rapport de la
vitesse de procédé à la vitesse de courant réactionnel :
𝑀a = k w (3)
Ici, la vitesse de procédé est exprimée par la constante de vitesse.

Le critère cinétique qui prend en considération l’effet du rapport entre l’énergie et la


d’activation température sur la vitesse de réaction chimique est le nombre caractéristique
d’Arrhenius :
𝐴𝑟𝑛 = 𝐸 𝑅𝑇 (4)
Les critères de similitude diffusionnels sont : le critère de Péclet caractérisant le rapport
de la vitesse d’écoulement à la vitesse réduite de diffusion moléculaire :
𝑃𝑒𝑑 = 𝑤𝑙 𝐷 (5)
Ou l est une dimension linéaire caractéristique (telle que la hauteur ou le rayon du
réacteur) ;
Le nombre caractéristique de Prandtl
𝑃𝑟𝑑 = 𝜇 (𝜌𝐷𝑒 ) = 𝜐 𝐷𝑒 (6)
Caractérisant le rapport des propriétés viscosimétriques à la diffusibilité du systè me, le
critère de Nusselt qui caractérise la mesure du rapport de la vitesse de procédé à la vitesse
réduite de diffusion moléculaire :
𝑘𝑙
𝑁𝑢 𝑑 = (7)
𝐷

Le critère de Nusselt qui caractérise la mesure du rapport de la vitesse de Reynolds


𝑤𝑙
𝑅𝑒 = , d’Archimède
𝜐

𝑔𝑙 3 𝜌1 −𝜌2 𝑤2 ∆𝑝
𝐴𝑟 = − de Froude = , d’Euler 𝐸𝑢 = , ainsi que les critères de
𝑣2 𝜌2 𝑔𝑙 𝜌 𝑤2

𝛼𝑙 𝑣
similitude thermique de Nusselt 𝑁𝑢𝑡 = 𝜆 , de Prandtl 𝑃𝑟𝑡 = .
𝑎

En résolvant une équation de similitude. On choisit ordinairement, en qualité de critère à


déterminer, un des critères de similitude cinétique, la théorie de la similitude. Permet de
donner à l’équation (1)
La forme d’une relation liant le critère (cinétique) à déterminer (nombre de Margoulis par
exemple) aux critères et simplexes déterminants par exemple :
𝑀a = A. Ren . Arnm . PrdP . S r . T q (8)

Où A est une constante qui caractérise la nature du processus.


L’équation (8) définit l’effet des conditions hydrodynamiques du procédé (Re) ; de la
température et de l’activité catalytique (Arn ) ; des étapes de diffusion (Prd) sur la vitesse du
procédé étudié (simulé) ; Γ est un simplexe géométrique, par exemple le rapport de la
hauteur de l’appareil H à son diamètres sur la vitesse de transformation ; S est un certain
simplexe concentrationnel égal, par exemple, au rapport des concentrations réelle et
équilibrée des réactifs. L’expérience sert à déterminer les exposants et le facteur A dans
l’équation (8) ; pour le faire, on résout l’une après l’autre les équations particulières du
type
𝑀a = f1 (Re); 𝑀a = f21 (Arn), et ainsi de suite. Puis, on détermine la précision avec
laquelle on peut appliquer l’équation obtenue, ainsi que ces limites de validité pour chacun
des paramètres intervenant dans l’équation (8).
La méthode de simulation physique est fréquemment utilisée quand on passe de l’étude
d’un procédé à sa réalisation industrielle, surtout s’il s’agit d’un système relativement
simple (hydraulique ou thermique à écoulement monophasé) permettant de se limiter à un
nombre restreint de critères.
Lors de l’examen des systèmes polyphasés complexes (auxquels on a le plus souvent
affaire dans les procédés chimiques), la théorie de la similitude rencontres des difficultés
de principe dues à la complexité des passages d’une échelle à une autre, à un nombre élevé
de critères et de simplexes déterminants, au caractère multilatéral des liaisons dans le
système, à la nécessité d’admettre des hypothèses simplificatrices, etc.

 Simulation mathé matique [6]

Dans le cas de la simulation mathématique, le phénomène est étudié à l’aide de ce


qu’on appelle modèle mathématique. On donne ce nom à un système d’équations (finies ou
différentielles) qui décrit tout l’ensemble des phénomènes constituant le processus
considéré. On suppose alors que l’essence physique du phénomène est connue et que le
modèle qui le décrit est adéquat au phénomène réel. Le modèle doit tenir compte de tous
les facteurs essentiels dont le processus dépend. On utilise à cette fin des prémisses
théoriques caractérisant le phénomène concerné ou un autre phénomène analogue, ainsi
que e des résultats pratiques relatifs aux productions analogue et des renseignements
d’origine expérimentale.
Le trait distinctif principal de la simulation mathématique est le fait que toutes les
modifications des conditions (la déformation du modèle) sont directement appliquées au
modèle (au système d’équations) par variation paramétrique des équations, par addition
d’autres liaisons et par réarrangement des liaisons déjà introduites. Toutes ces
manipulations étant effectuées cybernétiquement à l’aide d’ordinateurs, l’expérience
devient soit inutile, soit beaucoup plus simple grâce à une réduction considérable du
nombre dis variables à étudier sur modèle physique.
Mais la mathématique des procédés et des réacteurs ne s’oppose pas à la simulation .pour
trouver la forme explicite de la relation entre les paramètres déterminants et les
paramètres à déterminer, on se sert des équations de la description mathématique du
procédé (du réacteur) pour établir un algorithme (programme de la résolution) au moyen
duquel le procédé est analysé par un ordinateur. On vérifie alors si le modèle proposé est
adéquat au procédé imité en comparant les résultats obtenus sur modèle aux résultats
fournis par un procédé réel analogue. Normalement, l’adéquation du modèle est vérifiée à
laide d’une certaine fonction qui est l’expression quantitative de l’adéquation :
𝑚
Φ= 𝑖 =1 𝑎𝑖 (𝜁𝑖 − 𝜁 𝑖 )2 (9)

𝜁𝑖 Étant toute valeur d’une variable dans le modèle considéré (de la concentration par
exemple) ;
𝜁 𝑖 La valeur de la même variable obtenue par mesure directe sur l’objet étudié ;
𝑎𝑖 Est le coefficient exprimant la contribution de la valeur d’une variable donnée à un
ensemble complet des variables ;
M est le nombre des paramètres du modèle qui sont à étudié.
Une fois l’adéquation du modèle établie, on détermine, sur ordinateur, les paramètres
principaux du modèle.
La simulation mathématique permet également de procéder à l’optimisation qui
consiste à trouver les paramètres du procédé qui assurent le meilleur rendement de
l’appareil pour la qualité prescrite du produit fini. C’est grâce aux larges possibilités de la
méthode de simulation mathématique, ainsi qu’à l’essor rapide du calcul automatique
qu’on l’applique de plus en plus souvent non seulement en créant de nouvelles usines, mais
aussi pour perfectionner les productions existantes en y installant les systèmes de gestion
automatique des procédés technologiques.

IV.2 La modélisation [20]


La modélisation est une représentation virtuelle de phénomènes réels à partir
d'algorithmes et de modèles mathématiques.
En génie des procédés, le terme « modèle » se réfère à un ensemble d'équations
mathématiques construit sur la base de données expérimentales acquises sur le système réel
et permettant de représenter les relations entre les sorties et les entrées du système.
IV.3 Résultats et interprétation
Les figures suivantes ont été obtenues en faisant marcher le programme sous
MATLAB Function cstr_Rac en Annex. Le programme résout les bilans de matière et de
chaleur dans un réacteur agité en continu opérant en mode polytropique.

graphe N°1 graphe N°3


300 300

299.9 299.9
c A [mol/m3]

c A [mol/m3]
299.8 299.8

299.7 299.7

299.6 299.6
0 2 4 16 18 20
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
0.4 20

0.3 19
c P [mol/m3]

T [0c]

0.2 18

0.1 17

0 16
0 2 4 0 2 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.1 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température à


TC =20°C.

IV.3.1 Interprétation des graphes de la figure 1


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction
du temps (t). O n remarque que la courbe présente une diminution de concentration du
réactif (A) jusqu’à t= 0,8×104 secondes, à ce temps la valeur de concentration est stabilisée
à la valeur de 299,72 mol/m3 .
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit (P) en fonction du
temps(t). On remarque que la courbe est en augmentation jusqu’à t= 0,8×104 secondes, à
cette valeur du temps la concentration est stabilisée à la valeur de 0,28 mol/m3 .
Le graphe N°3 montre la variation de concentration du réactif (A) en fonction de la
température (T). O n remarque que la courbe diminue linéairement avec la diminution du
température.
Le graphe N°4 représente la variation de la température(T) en fonction du temps (t).
On remarque que la courbe présente une diminutio n de température jusqu’à t= 0,6 ×104
secondes à ce temps la valeur de la température est stabilisée à la valeur de 16,3 °C.

graphe N°1 graphe N°3


300 300

299.5 299.5
c A [mol/m3]

c A [mol/m3]
299 299

298.5 298.5

298 298
0 2 4 20 25 30
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
2 30

1.5 28
c P [mol/m3]

T [0c]

1 26

0.5 24

0 22
0 2 4 0 2 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.2 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température


à T C =30° C.

IV.3.2 Interprétation des graphes de la figure 2


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction du
temps(t). On remarque que la courbe présente un minimum (298,5mol/m3 ) au niveau de
t=0,15×104 secondes puis elle augmente de valeur jusqu’à un régime permanent observe à
la valeur de 1,0×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur de 298,7 mol/m3 .
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit(P) en fonction du
temps (t). On remarque que la courbe présente un maximum (1,5 mol/m3 ) au niveau de
t= 0,15×104 secondes puis elle diminue de valeur jusqu’à un régime permanent observe à
la valeur de 1×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur de 1,3 mol/m3 .
Le graphe N°3, on étudie la variation de la concentration du réactif (A) en fonction de la
température (T). On observe qu’il y a une diminution de concentration de (A) avec la
diminution de température jusqu’à un régime permanent observe sur l’intervalle de
température T= [23-24] °C où la valeur de concentration stabilisée à 298,5 mol/m3 avant
d’augmentée en diminuant la température jusqu’à la valeur de 298.65 mol/m3 à T=22,5°C.
Le graphe N°4 représente la variation de la température (T) en fonction du temps (t).
On remarque que la courbe est diminuer jusq u’à t=0,5×104 secondes et elle reste stable
après ce temps où la valeur de température égale à 22,5°C.

graphe N°1 graphe N°3


300 300
c A [mol/m3]

c A [mol/m3]
295 295

290 290

285 285
0 1 2 3 4 25 30 35 40
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
15 40
c P [mol/m3]

10 35
0
T [ c]

5 30

0 25
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.3 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température


à TC=40°C.

IV.3.3 Interprétation des graphes de la figure 3


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction
du temps(t). O n remarque que la courbe présente un minimum (289mol/m3 ) au niveau de
t=0,1×104 secondes puis elle augmente de valeur jusqu’à un régime permanent observe à la
valeur de 1,4×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur 294 mol/m3 .
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit(P) en fonction du
temps (t). O n remarque que la courbe présente un maximum (11 mol/m3 ) au niveau de t=
0,1×104 secondes puis elle diminue de valeur jusqu’à un régime permanent observe à la
valeur de 1,4×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à 6
mol/m3 .
Le graphe N°3 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction de
la température (T). On observe qu’il y a une diminution de concentration de (A) avec la
diminution de température jusqu’à un régime permanent observe sur l’intervalle de
température T= [32-33] °C où la valeur de concentration stabilisée à 288 mol/m3 avant
d’augmentée en diminuant la température jusqu’à la valeur de 294 mol/m3 à T=29°C.
Le graphe N°4 représente la variation de la température (T) en fonction du temps (t). On
remarque que la courbe est diminuer jusqu’à t=0,4×104 secondes et elle reste stable après
ce temps où la valeur de température égale à 29°C.

graphe N°1 graphe N°3


300 300
c A [mol/m3]

c A [mol/m3]

280 280

260 260

240 240
0 1 2 3 4 30 35 40 45
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
60 45
c P [mol/m3]

40 40
0
T [ c]

20 35

0 30
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.4 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température


à TC=45°C.

IV.3.4 Interprétation des graphes de la figure 4


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction du
temps(t). On remarque que la courbe présente un minimum (250mol/m3 ) au niveau de
t=0,13×104 secondes puis elle augmente de valeur jusqu’à un régime permanent observe à
la valeur de 1,1×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur 286 mol/m3 .
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit(P) en fonction du
temps (t). On remarque que la courbe présente un maximum 50mol/m3 au niveau de
t= 0,13×104 secondes puis elle diminue de valeur jusqu’à un régime permanent observe à
la valeur de 1,1×104 seconde à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur de 14 mol/m3 .
Le graphe N°3 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction du
température (T). On observe qu’il y a une diminution de concentration de (A) avec la
diminution de température jusqu’à un régime permanent observe sur l’intervalle de
température T=[39-40,5]°C où la valeur de concentration stabilisée à 249 mol/m3 avant de
croitre en diminuant la température jusqu’à la valeur de 286 mol/m3 à T=33.5°C.
Le graphe N°4 représente la variation de la température (T) en fonction du temps (t). On
remarque que la courbe est diminuer jusqu’à t=0, 3×104 secondes et elle reste stable après
ce temps où la valeur de température égale à 33°C.

graphe N°1 graphe N°3


300 300

250 250
c A [mol/m3]

c A [mol/m3]

200 200

150 150

100 100
0 1 2 3 4 30 35 40 45 50
t [s] 4
x 10 T [ 0C]
graphe N°2 graphe N°4
200 50

150 45
c P [mol/m3]

T [0c]

100 40

50 35

0 30
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.5 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température


à TC=46°C.
IV.3.5 Interprétation des graphes de la figure 5
Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction du
temps(t). O n remarque que la courbe présente un minimum (150 mol/m3 ) au niveau de
t=0,2×104 secondes puis elle augmente de valeur jusqu’à un régime permanent observe à la
valeur de 1,0×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur de 280 mol/m3 .
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit(P) en fonction du
temps (t). On remarque que la courbe présente un maximum (150mol/m3 ) au niveau de
t= 0,2×104 secondes puis elle diminue de valeur jusqu’à un régime permanent observe à la
valeur de 1,1×104 secondes à ce temps la valeur de la concentration est stabilisée à la
valeur de 20 mol/m3 .
Le graphe N°3 on étude la variation de la concentration du réactif (A) en fonction de
la température(T). On observe qu’il y a une diminution de concentration de (A) avec la
diminution de température jusqu’à un régime permanent observe sur l’intervalle de
température T= [46-48] °C où la valeur de concentration stabilisée à 145 mol/m3 et après
T=48 °C la concentration du (A) est augmenter où la température diminuer.
Le graphe N°4 représente la variation de la température (T) en fonction du temps (t).
On remarque que la courbe présente un maximum à T= 49 °C jusqu’au t=0,5×10 4
secondes puis elle diminue de valeur jusqu’à un régime permanent observé à t = 0.5 ×104
secondes où la température stabilisé à 33 °C.
graphe N°1 graphe N°3
300 300

c A [mol/m3]

c A [mol/m3]
200 200

100 100

0 0
0 1 2 3 4 20 40 60 80 100
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
300 100

80
c P [mol/m3]

200

T [0c]
60
100
40

0 20
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.6 : Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température à


TC=47°C.

IV.3.6 Interprétation des graphes de la figure 6


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration du réactif (A) en fonction du
temps(t). On remarque que la courbe présente un minimum (0 mol/m3 ) à t= 0.05×104
secondes, chose qui ne semble pas logique.
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration du produit(P) en fonction du
temps (t). O n remarque que la courbe présente un maximum (300 mol/m3 ) à t= 0,5×104
secondes puis elle diminue de jusqu’à un régime permanent observé à la t = 1,1×104
secondes pour lequel la concentration est stabilisée à la valeur de 25 mol/m3 .
Le graphe N°3 exprime la variation de la concentration du réactif (A) en fonction de la
température (T). On observe qu’il y a une diminution de concentration de (A) jusqu’à un
régime permanent observé sur l’intervalle de température T= [72-89] °C où la
concentration est stabilisée à 0 mol/m3 et avant de croitre en diminuant la température.
Le graphe N°4 représente la variation de la température (T) en fonction du temps (t). On
remarque que la courbe présente un maximum à T= 90 °C jusqu’à t=0,1×104 secondes puis
elle diminue jusqu’à un régime permanent observé à la valeur de la température stabilisée
à de 33 °C.
graphe N°1 graphe N°3
300 300

c A [mol/m3]

c A [mol/m3]
200 200

100 100

0 0
0 1 2 3 4 40 60 80 100 120
t [s] 4 0
x 10 T [ C]
graphe N°2 graphe N°4
300 120

100
c P [mol/m3]

200

T [0c]
80
100
60

0 40
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
t [s] 4 t [s] 4
x 10 x 10

Figure IV.7 Variation de CA , CP et T en fonction du temps et CA en fonction de la température à


TC = 55 °C

IV.3.7 Interprétation des graphes de la figure 7


Le graphe N°1 représente la variation de la concentration de réactif (A) en fonction du
temps(t), on remarque que la courbe est commencée de 0 mol/m3 de réactif à t=0 secondes
et elle fait une perturbation.
Le graphe N°2 représente la variation de la concentration de produit(P) en fonction du
temps (t), on observe que la courbe est commencée de 300 mol/m3 de produit à
t= 0,5×104 secondes et elle fait une perturbation.
IV.3.8 Calcul de taux de conversion

𝑛 𝐴 0 − 𝑛𝐴
𝑋= 𝑛𝐴0

300 −299.72
 à Tc = 20°C : 𝑋= 300
*100 = 0.093%

300 −298.5
 à Tc = 30°C : 𝑋= 300
*100 = 0.5%

300 −289
 à Tc = 40°C : 𝑋= 300
*100 = 3.67%

300 −250
 à Tc = 45°C : 𝑋= 300
*100 = 16.66%

300 −145
 à Tc = 46°C : 𝑋= 300
* 100 = 51.66%

0−120
 à Tc = 55°C : 𝑋= 0
*100 = 0%

IV.4 Conclusion de la première simulation


D’après les graphes et le calcul des taux de conversion, on remarque que :
 Dans le 1er cas à 20°C le taux de conversion est faible tout en augmentant
avec la température jusqu’à Tc = 46°C où le taux de conversion est égale à
51.66%.
 à Tc = 47°C on remarque qu’il y a une disparition brusque et complète du
réactif (A) ce qui est en contradiction avec la cinétique du réaction.
 à Tc = 55°C une instable la réaction.

On remarque aussi que les temps de passage sont presque égaux.


Donc la température Tc = 46 °C c’est révélée comme la température optimale.
IV.5 Stabilité du réacteur [21]
Les résultats de la simulation pour l’étude de la stabilité du réacteur ont été obtenus en
exécutant le programme écrit sous MATLAB : function cstr_vanheerden_jacobian en
Annexe.
Nous avons vu dans le texte que les réactions exothermiques dans un RAC peuvent mener
aux conditions de fonctionnement instables. Il y a deux approches pour déterminer la
stabilité, le premier est graphique et est conceptuellement plus facile à saisir mais le second
est mathématiquement rigoureux. Les deux approches exigent de la solution simultanée du
bilan matière et des bilans énergétiques, donner le profile de la température et de la
composition sortant du réacteur. La première méthode, qui utilise le diagramme de Van
Heerden, consiste à tracer la courbe représentant la variation de la chaleur soutirée et la
chaleur générée en fonction de la température de fonctionnement. La deuxième méthode
évalue le bilan de matière et le bilan énergétique en calculant les dérivées partielles par
rapport à la concentration et la température (variables du système), en obtenant la matrice
Jacobienne. Les valeurs propres de la matrice Jacobienne sont obtenues en résolvant la
fonction du deuxième degré, cette dernière est obtenue en égalisant le déterminant à zéro.
Pour illustrer ces concepts de stabilité pour un RAC dynamique, nous avons choisit un
exemple pris de la littérature, c’est celui de l'hydrolyse de l'oxyde de propylène (PO) qui
donne du propylène glycol de (PG) adaptée de la référence [22]. La réaction s’écrit sous la
forme suivante :
𝐻2 𝑆𝑂4
CH2(O)CHCH3 + H2O → CH2(OH)CH2(OH)CH3 (1)
Cette réaction est conduite avec un grand excès d'eau (w) et un Co-dissolvant le méthanol
(ME). L’expression de la transformation chimique (vitesse de la réaction d’hydrolyse) est
donnée par la relation suivante :
−32,400𝐵𝑡𝑢 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒 −1
𝑟 = (16.96 × 1012 × exp⁡( )𝑕𝑟 ) × 𝐶𝑜𝑥𝑦𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑦𝑙 è𝑛𝑒
𝑅𝑇
Les paramètres d’opération du RAC (CSTR) et les conditions d'alimentation sont résumés
dans le tableau IV.1.
Tableau IV.1: Paramètres de la simulation [21]
Variable Valeur Unité
𝑽𝑹 40.1 𝑓𝑡 3
𝑸𝒇 326.34 𝑓𝑡 3 /hr
𝑵𝑷𝑶𝒇 43.03 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑕𝑟
𝑵𝑾𝒇 802.8 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑕𝑟
𝑁𝑀𝐸𝑓 71.78 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑕𝑟
𝑁𝑃𝐺𝑓 0 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑕𝑟
𝑇𝑓 75 °F
𝐴𝑕 40 𝑓𝑡 2
𝑇𝑎 85 °F
U
100 Btu/hr-𝑓𝑡 2 -°F

Les données thermodynamiques sont données par tableau IV.2. On supposera que la
capacité calorifique ne change pas avec la température.

Tableau IV.2: Propriétés thermodynamiques [21]


Constituant 𝐶𝑝 𝐻𝑓518
(𝐵𝑡𝑢/𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒 − °𝐹) (𝐵𝑡𝑢/𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒)
Oxyde de propylène 35 -66,600
Eau 18 -123,000
Propylène glycol 46 -226,000
Méthanol 19.5 -

Les bilans de matière et d’énergie pour ce système de réaction simple se réduisent à :


0 = 𝐶𝑃𝑂 + 𝐶𝑃𝑂 𝑘θ − 𝐶𝑃𝑂𝑓 (2)
0 = 𝑈𝐴 𝑇𝑎 − 𝑇 − ∆𝐻𝑅 𝐾𝐶𝑃𝑂 𝑉𝑅 + Σ𝑁𝑗𝑓 𝐶𝑃𝑗 (𝑇𝑓 − 𝑇) (3)
La solution de ces deux équations algébriques pour les conditions d’opération rassemblées
dans le tableau 4.1 sont :
𝐶𝑃𝑂 = 0.0892 𝑙𝑏𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑓𝑡3 (Concentration de l’oxyde de propylène)

T = 560.31 R (degré Rankine)


Pour le test graphique de stabilité (diagramme de Van Heerden), ceci nécessite de
substituer CPO de l'équation 2 dans l'équation 3 :
ΔH R KC POf V R
0 = 𝑈𝐴 𝑇𝑎 − T − + ΣNjf CPj (Tf − T) (4)
1+K𝜃

De cette substitution, il en ressort l’équation suivante :


ΔH R KCPOf V R
𝑈𝐴 T − 𝑇 𝑎 + ΣNjf CPj (T − Tf ) = − (5)
1+K𝜃

Puisque nous devons considérer la stabilité uniquement pour des réactions exothermiques,
nous choisissons de récrire le dernier terme de l'équation 5 sous la forme suivante :
∣∆𝐻𝑅 ∣𝑘𝐶 𝑃 0𝑓 𝑉𝑅
𝑈𝐴 T − 𝑇𝑎 + ΣNjf CPj T − Tf = (6)
1+𝑘𝜃

Finalement les deux termes de l'équation 6 sont :

Qrem = 𝑈𝐴 T − 𝑇 𝑎 + ΣNjf CPj (T − Tf )


∣∆𝐻𝑅 ∣𝑘𝐶 𝑃0𝑓 𝑉𝑅
Qgen =
1+𝑘𝜃

Il faut notez que la solution aux équations 2 et 3 est également la solution à l'équation 6, en
égalisant les deux termes, c’est-à-dire :

Qrem = Qgen

Pendant l’exécution du deuxième programme de simulation sous Matlab


(cstr_vanheerden_ jacobian.m) pour l’exemple choisi avec les conditions du tableau IV.1,

les courbes pour Qrem et Qgen sont généré par le programme en utilisant la fonction

plot. On remarque que l’intersection des deux courbes se fait à la température T = 560.31
R. Ce qui correspond à un état de fonctionnement stable du réacteur (RAC) puisque la

pente de la courbe de Qrem est plus grande que celle de la courbe de Qgen .

Maintenant considérons le test rigoureux de la stabilité. En suivant le développement des


équations précédentes, on doit évaluer les dérivés partiels des bilans de matière et
d’énergie pour un RAC à l’état permanent. Ces valeurs sont les éléments du Jacobien des
équations linéarisés. Dans ce qui suit l'oxyde de propylène est considéré comme le
constituant A
Le bilan de matière peut s’écrire alors :
𝑑𝐶𝐴 C Af −C A
= θ
− 𝑘𝐶𝐴 = 𝑓1 (𝐶𝐴 , 𝑇)
𝑑𝑡

Et les dérivés partiels sont :


𝜕𝑓1
= −1
θ
− K = 𝑎11
𝜕𝐶𝐴

𝜕 𝑓1
= −𝐾𝐶𝐴𝑠 𝑅𝑇𝐸 2 = 𝑎12
𝜕𝑇 𝑠

Le bilan énergétique est donné par :


𝑑𝑇 UA (𝑇 𝑎 − T) ∆𝐻 𝑅 𝑘𝐶 𝐴 𝑄𝑓 𝑗 𝑐 𝑗𝑓 𝐶 𝑝𝑗 (T f − T )
= 𝑉 𝑅 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗
− + = 𝑓2 ( 𝐶𝐴 , T)
𝑑𝑡 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗 𝑉 𝑅 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗

Et les dérivés partiels sont :


𝜕𝑓2 −∆𝐻 𝑅 𝑘
= = 𝑎 21
𝜕 𝐶𝐴 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗

𝜕𝑓2 −𝑈𝐴 ∆𝐻 𝑅 𝑘𝐶 𝐴𝑠 𝐸 𝑗 𝑁 𝑗𝑓 𝐶 𝑝𝑗
𝜕𝑇
=
𝑉 𝑅 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗
− 2− = 𝑎22
𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗 𝑅𝑇 𝑠 𝑉 𝑅 𝑗 𝑐 𝑗 𝐶 𝑝𝑗

La solution (T = 560 .31 et CA = 0.0892) est stable si les valeurs propres du


Jacobien ont des valeurs réelles négatives, qui peuvent être trouvées numériquement dans
Matlab en employant les lignes de commande suivantes :
>> A = 𝑎11 , 𝑎12 ; 𝑎21 , 𝑎22
>>Val_propres = eig(A)
Les valeurs propres du Jacobien = eig (A)
On peut également calculer le déterminant suivant :
𝑎11 − 𝜆 𝑎12
=0
𝑎21 𝑎22 − 𝜆
On trouve une équation quadratique en 𝜆 dont la solution donne deux valeurs appelées valeurs
propres
𝜆2 − (𝑎11 + 𝑎22 ) 𝜆 + (𝑎11 𝑎22 + 𝑎21 𝑎12 ) = 0
Pour le cas de notre simulation, les valeurs de la matrice Jacobienne sont :

𝐴 = −12.035 −0.018047
2682.2 2.3508
Et les valeurs propres sont -6,6681 et -3,0163, strictement négatifs, donc le réacteur est
thermiquement stable pour ces conditions de fonctionnement.
On peut maintenant envisager d’étudier les effets de changer quelques paramètres
sur le fonctionnement du réacteur. On pourra changer si la température de fluide de
refroidissement (fluide caloporteur). Dans cet exemple Il a été considéré comme constant
(Ta). Comme on pourrait faire varier le coefficient de transfert de chaleur U et voir le
comportement du réacteur.
6
x 10 Diagramme de Van Heerden pour l'Oxyde de Propylene
2.5
Qrem
Qgen
2

Energie (Btu/hr) 1.5

0.5

-0.5
520 540 560 580 600 620 640
Température (R)

Figure IV. 8: Stabilité du RAC dynamique par la méthode graphique

D’après la courbe de la figure IV. 8, on peut noter que le réacteur est stable puisque

la pente de Qrem (la chaleur prise de réacteur) est supérieure à celle de Qgen (la chaleur

générée par le réacteur) qui coïncide avec les résultats numériques (valeurs propres).

IV.6 Conclusion de la deuxiè me simulation


 Les résultats de l’étude de la stabilité montrent que le réacteur considéré est stable,
deux méthodes différentes ont été envisagées. La méthode graphique qui consiste à
tracer le profile de la courbe représentant la variation de la chaleur de la réaction
exothermique en fonction de la température
 Les valeurs propres calculées à partir de la résolution du système d’équation non
linéaire du Jacobien montrent que le réacteur est stable.
 Les résultats des deux méthodes convergent vers le même résultat.
CONCLUSION GENERALE
Le travail bibliographique nous a permis de faire un choix du réacteur sur lequel on
doit travailler, les données collectées de la littérature nous permettent de simuler le
fonctionnement du réacteur polytropique. La simulation est une méthode d’étudier les
systèmes pour lesquels l’expérience est difficile, impossible ou présentant des risques.
L’étude préalable permet de prévoir des solutions et anticiper des actions de protection du
système étudié.
En conclusion générale, le travail de simulation nécessite un bagage scientifique.
Après écriture des bilans de matière et de chaleur tout en tenant compte des entrée-sorties
du système avec les hypothèses nécessaires, l’analyse des équations obtenu s’impose. Nous
avons été confronté à choisir la stratégie adéquate qui nous permettra de résoudre le
problème de fonctionnement du réacteur. Nous avons choisi le langage de programmation
MATLAB pour plusieurs raisons, le fait que ce langage offre une possibilité de résoudre
les équations différentielles (ou systèmes d’équations différentielles) à travers l’utilisation
directe de fonctions intégrées sans avoir recourt à les traiter par ses propres moyens, on
peut citer ode45, ode23 etc. Une grande étape de traitement mathématique serait raccourcie
en utilisant matlab, de plus la fonction plot de matlab donne la possibilité de visualiser les
résultats sur des graphiques sans avoir besoin d’utiliser d’autres logiciels de graphisme. Il
en résulte un programme plus compact et facile à gérer sous matlab. En fin l’exécution du
premier programme function cstr_Rac ; nous a permis d’obtenir les figures du chapitre IV,
nous avons pu obtenir la température du fluide caloporteur qui permet d’avoir un
fonctionnement optimal du réacteur puisque le taux de conversion est plus grand. A
travers l’exécution du programme function cstr_vanheerden_jacobian, nous avons vérifié
que le réacteur fonctionne dans des conditions stables pour les données considérées.
La méthodologie suivie dans ce mémoire peut être adopté pour la modélisation et
simulation d’autres types de réacteurs et d’autres types de réactions chimiques dont on peut
citer quelques exemples : réacteur piston, réacteur catalytique avec ou sans recyclage de
matière.
BIBLIOGRAPHIE

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l’ingénieur ››,1993.

[2] JACQUES. VILLERMAUX, (Réacteur Chimique : principes), J4010 ‹‹technique de

l’ingénieur ››,1994.

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génie chimique, tome 2, Amiens, 1999.

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Paris ,1984.

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[11] //fr.wikipedia.org/wiki/Transformation_polytropique

[12] J.VILLERMAUX, (génie de la réaction chimique : conception et fonctionnement des

réacteurs), 2e édition, Paris, 1993.

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USA, 1992.
[14] SELAIMIA.M ; LAKEHAL.A, étude et dimensionnement d’un réacteur catalytique à

lits fixe, 2009

[15] DANIEL SCHWEICH, Génie de la réaction chimique, Paris, 2001.

[16] BOUSSID.N ; BOUNEB.F, modélisation de l’oxydation du benzène dans un réacteur

parfaitement agité, 2006

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chimiques conception/calcul/mise en œuvre , Paris, 1984.

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conception à la mise en œuvre, Paris, 2002.

[19] ANDRE LAURENT; Sécurité des procédés chimiques; Paris, 2003, Page 273.

[20] http://www.techniques- ingenieur.fr/base-documentaire/

[21] JAMES B.RAWLINGS ;JOHN G.EKERDT,chemical reactor analysis desing

fundamentals, Texas, 2002.


I- CONVERSION DES UNITES

paramètres La valeur La valeur convertie


Cpj [35, 18, 46,19.5] Btu/lbmole.R [246.69 103 ,126.869 103 ,324.219
103 ,137.441 103 ] J/Kg. °C

Hf [-66600,-123000,-226000, 0] [154912, 286098,525678.26 ,0


Vr Btu/lbmole ]J/mol
Njf 40.1 ft3 1.13551 m3
[43.03, 802.8, 0, 71.78] lbmole/hr [54.217×10-4 ,1011.512×
Qf 10-4 ,0,90.4414×10-4 ]Kmol/s
Tf 326.34 ft3 /hr 9.24092 m3 /hr
Ta 75 + 459.69 Rankine 23.9 °C
U 85 + 459.69 Rankine 29.4556 °C
A 100 Btu/hr.ft2 .R 0.5678 J/hr.°C
R 40 ft2 3.71612 m2
1.987 Btu/lbmole.R 8.314 J/mol K
II- Premier programme de simulation
function cstr_Rac

%% Modélisation et simulation d'un réacteur agité en continu


%avec calorifugeage
clear
clf
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%%%%%%%%%%%
%% definition des paramètres globaux
global cA0 cP0 T0
global VR Aw Uw rho cp TC
global dh E stoss T_B
global cA_zu cP_zu T_zu Vpunkt_zu
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% les températures
TC = 46; % [°c] Température du fluide calorifique
T0 = TC; % [°c] Température initial
T_zu =10; % [°c] Température à l'entrée
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%propriétés physiques
VR = 4; % [m3]
Aw = 15; % [m2] Surface d'échange
Uw = 1000; % [W/m2/K] coefficient d'échange thermique
rho = 1000; %[kg/m3] Masse volumique
cp = 4000; %[J/kgk] capacité calorifique
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%paramètres de la réaction
dh = -7.0e5; %[J/mol] Enthalpie de réaction
E = 21000; %[k] Energie d'activation/R
T_B = 350; %[k] Température de référence
stoss = 0.15; %[1/s] Constante de vitesse
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%conditions d'entrée
cA_zu = 300; %[mol/m3]Cp de A à l'entrée
cP_zu = 0; %[mol/m3]Cp de P à l'entrée
Vpunkt_zu= 2.22222e-3; % [m3/s] Débit volumique
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%condition initiale
cA0 = 300; %[mol/m3]
cP0 = 0; %[mol/m3]

y0(1)= cA0;
y0(2)= cP0;
y0(3)= T0;
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%Intégration
[t,y]=ode23s('cstr_func',[0 36000],y0);
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%%représentation graphiques
% pas du temps
time = t;

subplot(2,2,1);
plot(time,y(:,1),'-k','LineWidth',2,...
'MarkerFaceColor','k');
grid on;
%axis([0 10 0 400]);
title ('graphe N°1');
xlabel('t [s]');
ylabel('c_A [mol/m^3]');

subplot(2,2,3);
plot(time,y(:,2),'-k','LineWidth',2,...
'MarkerFaceColor','k');
grid on;
%axis([0 10 0 400]);
title ('graphe N°2');
xlabel('t [s]');
ylabel('c_P [mol/m^3]');

subplot(2,2,2);
plot(y(:,3),y(:,1),'-k','LineWidth',2,...
'MarkerFaceColor','k');
grid on;
%axis([0 120 0 400]);
title('graphe N°3');
xlabel('T [^0C]');
ylabel('c_A [mol/m^3]');

subplot(2,2,4);
plot(time,y(:,3),'-k','LineWidth',2,...
'MarkerFaceColor','k');
grid on;
%axis([0 10 0 120]);
title ('graphe N°4');
xlabel('t [s]');
ylabel('T [^0c]');

III- Deuxième programme de simulation


function cstr_vanheerden_jacobian
% Ce programme résout le problème de la stabilité dans un RAC avec
% calorifuge (Réacteur Polytropique)
%%
global U R Tf Ta A k caf delta_H sum_NjCpj theta Vr
% Oxyde de propylène = 1
% Eau = 2
% propylène glycol = 3
% méthanol = 4
% Oxyde de propylène = Constituant A dans les bilans
nu = [-1,-1, 1,0]';
Cpj = [35, 18, 46,19.5]'; %Btu/lbmole-R
Hf = [-66600,-123000,-226000, 0]'; %Btu/lbmole
Njf = [43.03, 802.8, 0, 71.78]'; %lbmole/hr
Vr = 40.1; %ft^3
Qf = 326.34; %ft^3/hr
Tf = 75 + 459.69; %Rankine
Ta = 85 + 459.69; %Rankine
%Ta = 85 + 459.69 +20;
U = 100; %Btu/hr- ft^2-R
A = 40; %ft^2
R = 1.987; %Btu/lbmole-R
delta_H = nu'*Hf; %Btu/lbmole
sum_NjCpj = Njf'*Cpj; %Btu/hr
caf = Njf(1)/Qf; %lbmole/ft^3
theta = Vr/Qf; %hr

Initial_guess =[Tf,caf]

disp 'Les valeurs de la Température et la Concentrations sont'


options = optimset ('LargeScale','off','MaxFunEvals', 600);

[x] = fsolve(@fnonisocstr,Initial_guess,options);

T_solution = x(1)
ca_solution = x(2)
disp 'Les résidus des équations algébriques à ces valeurs sont'

residuals = fnonisocstr(x);
disp(residuals)

T = [535:1:635]';
%% Etude de la stabilité
Qrem = U*A*(T-Ta) + sum_NjCpj*(T-Tf);
k = 16.96e12.*exp(-32400./(R.*T)); %hr^-1
ca = caf./(1.+k*theta);
Qgen=k.*ca*Vr*abs(delta_H);
answer = [T Qrem Qgen];

plot(T,answer(:,2),T,answer(:,3))
ylabel('Energie (Btu/hr)')
xlabel('Température (R)')
title('Diagramme de Van Heerden pour l''Oxyde de Propylene ')
legend('Qrem','Qgen')
grid on
% Calcul du Jacobien

dummy = input('Pressez "Enter" pour calculer les valeurs propres du Jacobien. ');
T = T_solution;
ca = ca_solution;
E = 32400;
k = 16.96e12*exp(-32400/(R*T));
% del_f1/del_ca = a11
% del_f1/del_T = a12
% del_f2/del_ca = a21
% del_f2/del_T = a22
a11 = (-1)/theta - k;
a12 = -k*ca*(32400/(R*T*T));
c1 = ca;
c2 = Njf(2)/Qf + nu(2)*ca*k*theta;
c3 = Njf(3)/Qf + nu(3)*ca*k*theta;
c4 = Njf(4)/Qf;
c = [c1,c2,c3,c4]';
sum_cCpj = c'*Cpj;
a21 = (-delta_H*k)/sum_cCpj;
a22 = (-U*A)/(Vr*sum_cCpj) - (delta_H*k*ca*E)/(sum_cCpj*R*T*T) ...
- sum_NjCpj/(Vr*sum_cCpj);
JJ = [a11,a12;a21,a22];
disp 'A est la matrice Jacobienne '
A = JJ;
disp(A)
%JJb = balance(JJ);
eig_JJ = eig(JJ);
valeurs_Propres_Jabcobien = eig(JJ);
disp 'Si les parties réelles des valeurs propres sont strictement négatives, le réacteur est
stable.'
disp(valeurs_Propres_Jabcobien)

function y = fnonisocstr(x)
global U R Tf Ta A k caf delta_H sum_NjCpj theta Vr
T = x(1);
ca = x(2);
k = 16.96e12*exp(-32400/(R*T));
y(1) = (U*A*(Ta-T) - delta_H*k*ca*Vr + sum_NjCpj*(Tf-T))/1000000;
%% NOTE: y(1) est divisé par 1,000,000 car le terme en y(1) est de l'ordre de e6
% et le terme en y(2) est de l'ordre de e(-1). Ceci conduit à une
% matrice pauvrement conditionée et le problème ne converge que si y(1) est
% normalisé.
y(2) = ca + ca*k*theta - caf;

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