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Leur confusion est amplifiée, disent les chercheurs, par leur incapacité à faire
comprendre à la communauté clinique qu'il existe un type de rêverie, qui consiste
en une immersion chronique dans des épisodes imaginatifs qui sont « irrésistibles,
durables et compulsifs », qui est vécue comme une addiction et qui comporte un
lourd poids psychologique et des limitations dans la capacité de s'investir
normalement dans la vie.
Schupak et Bigelsen ont mené une étude avec 90 personnes qui postaient des messages
dans ces sites web et s’identifiaient comme des « rêveurs inadaptés » afin de mieux
connaître ce trouble et le distinguer de la rêverie normale.
Des recherches futures devraient être menées afin de mieux comprendre le phénomène,
estiment les chercheurs, et surtout afin d'étudier des méthodes potentielles pour
diminuer la détresse et l'atteinte fonctionnelle vécues par les « rêveurs
excessifs ».
Le rêve, un phénomène neurocognitif qui n'est pas seulement lié au sommeil mais se
produit aussi le jour
La rêverie diurne inadaptée, ou compulsive, est une condition dans laquelle les
gens s'engagent dans des rêveries très détaillées et réalistes qui peuvent durer
des heures au détriment du fonctionnement normal.
Elle n'est pas reconnue comme un syndrome psychiatrique formel. Nirit Soffer-Dudek
du Département de psychologie de l'Université Ben-Gurion de Néguev (Israël), l'un
des plus grands experts de cette condition, espère qu'elle sera ajoutée à la
prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1),
ce qui favorisait les recherches rigoureuses sur le sujet.
Des études précédentes ont observé des niveaux élevés de TDAH chez les personnes
présentant une rêverie diurne inadaptée, soulevant ainsi la question de savoir si
celle-ci est distincte du TDAH.
Le rêve, un phénomène neurocognitif qui n'est pas seulement lié au sommeil mais se
produit aussi le jour
Le rêve, un phénomène neurocognitif qui n'est pas seulement lié au sommeil mais se
produit aussi le jour
PsychomédiaPublié le 25 août 2018
« Le rêve n'est pas lié au seul état cérébral qu'est le sommeil », explique G.
William Domhoff, 81 ans, chercheur en psychologie à l'Université de Californie à
Santa Cruz, dans son nouveau livre The Emergence of Dreaming : Mind-Wandering,
Embodied Simulation, and the Default Network (2017).
« Les rêves sont des simulations imaginatives, mais largement réalistes de la vie
éveillée. » Ils prennent naissance dans les mêmes parties du cerveau qui
constituent le réseau dit par défaut, connues pour être les plus actives pendant le
vagabondage de l'esprit ou la rêverie diurne (« daydreaming »).
Les humains passent 20 à 30 % de leur temps d'éveil dans cet état de dérive
mentale, indique Domhoff. Neurophysiologiquement, c'est le même processus qui se
produit, renforcé, pendant le sommeil.
« C'est ce qui rend les rêves si réels », souligne Domhoff. « C'est la même chose
avec la rêverie. Parfois, on peut le sentir. Le sentiment d'être un participant
incarné est ce qui distingue le rêve des autres formes de pensée ».