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Menace terroriste: quand les chats

contre-attaquent
Hier soir, la police a demandé de ne plus divulguer d’informations concernant
l’opération en cours. Les internautes belges ont posté des photos de chats afin de
brouiller les pistes.

Par la rédaction
Publié le 23/11/2015 à 13:01 Temps de lecture: 3 min
Ce dimanche, la police a demandé « le silence radio sur les médias sociaux
concernant les opérations de police en cours à Bruxelles ».

Les internautes belges ont respecté le mot des forces de l’ordre et ont trouvé une
réponse originale. Ils ont commencé à brouiller les pistes en postant des photos de
chats et en utilisant le hashtag #BrusselsLockdown. Les personnes poursuivies
utiliseraient les réseaux sociaux pour avoir des informations sur les opérations en
cours. Le Soir a également décidé de s’associer au mouvement.

 https://twitter.com/MarieN_ELLE_be/status/668548627699232769

La France sous le charme des chats belges


Très vite, les médias français ont remarqué ce mouvement « chat ». De nombreux
journaux ont évoqué ce phénomène. Comme l’explique Le Monde, le mouvement a
été lancé par NordPresse. « Un site parodique, NordPresse, avait lancé le
mouvement en milieu de semaine en créant le personnage d’Abou Miaou, un chat
portant une ceinture d’explosif, présenté comme le véritable instigateur des attentats
du 13 novembre à Paris ».

Très vite, le #BrusselsLockdown devient le deuxième sujet le plus discuté sur


Twitter. « Derrière cette pirouette, l’objectif était à la fois de détendre l’atmosphère
(le chat est, paraît-il, un animal attachant) et de noyer les éventuelles informations
sur les opérations de police dans une masse de gifs à poils. Mission réussie, sur ce
terrain-là du moins. Dimanche peu après 23h30, #BrusselsLockdown était le
deuxième sujet le plus discuté de Twitter dans le monde » a déclaré Le Figaro dans
un article.

Pour Marianne, le comportement des médias belges est en opposition total avec


celui des médias français. « Ce dimanche 22 novembre au soir, radios, sites,
télévisions et réseaux sociaux belges ont donc opté pour le silence et l’humour. Un
comportement radicalement différent de celui des médias français une semaine plus
tôt. Ces derniers n’avaient cependant pas reçu de consigne de discrétion de la part
des autorités françaises ».

20 minutes a même décidé de réaliser une vidéo sur le phénomène « chat ».

Voir la vidéo sur mobile

Grâce aux internautes, les informations concernant l’opération en cours postées sur
Twitter ont vite été noyées sous de nombreuses photos de chatons. Suite à cette
réponse inattendue, le Centre de Crise a tenu à remercier les médias et les
internautes sur Twitter : « Merci aux médias et citoyens pour leur collaboration au
silence médiatique demandé dans le cadre des actions judiciaires
#BrusselsLockdown ».

Ce lundi midi, la Police Fédérale a également tenu à remercier les « chats » sur
Twitter :« Pour les chats qui nous ont aidé hier soir... Servez-vous !
#BrusselsLockdown »

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