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Le « Canon de Paris »
Nom officiel:
l'arme à Guillaume
(Wilhelmgeschütze)
Surnom: Canon de
Paris (Pariser
Kanonen)
Source : site
Internet
Réponds aux questions suivantes à l’aide des trois documents proposés (voir aussi document page suivante) :
Pourquoi ce canon a-t-il été surnommé le « Canon de Paris » ? ................................................................................
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Ce canon est très long (34 mètres en tout). Cela lui permettait :
De tirer aussi sur les avions
D’atteindre Paris à plus de 120 km de distance
De tirer sans faire de bruit, le tube étant un silencieux
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L’église Saint-Gervais
Eglise St Gervais, Paris, dégâts dus aux bombardements à longue portée du Canon de Paris du 29 mars 1918.
Source : Bibliothèque Nationale de France
Photographie 2
Cette photographie représente des Parisiennes et des Parisiens réfugiés dans un abri pour éviter les bombardements.
Photographie parue dans le journal "Excelsior" du dimanche 10 mars 1918.
© Excelsior – L'Equipe / Roger-Viollet
Pense à : comment ces gens sont-ils arrivés dans cet abri et pour quelle raison ?
Utilise 4 des mots suivants : Alerte – sirène – bombardement – abri – peur – joie
Hier soir, samedi 9 mars 1918, je suis descendue avec toute ma famille dans la cave de
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Reporte sur la photographie les numéros suivants (attention, tu peux utiliser le même numéro plusieurs fois):
1. Seine
2. Mitrailleuses
3. Soldats français
4. Plate-forme de la tour Eiffel
5. Arrière-plan : ville de Paris
A ton avis, pourquoi a-t-on utilisé la tour Eiffel comme point de défense de Paris ? .................................................
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26 juillet 1916, mitrailleuse contre avions installée sur la deuxième plate-forme de la tour Eiffel.
Photographie de Jacques Moreau © ECPAD
Paris, ville bombardée
Paris n’a pas été occupée par les Allemands durant la Première Guerre mondiale. Elle est restée une ville de l’arrière.
Pourtant, les Parisiens ont dû faire face à des bombardements allemands dès 1914. Des bombardements d’abord
aériens puis par canons. Si le bilan humain et matériel est resté relativement limité, Il a tout de même fallu se
protéger et se défendre.
Le « Canon de Paris »
Nom officiel:
l'arme à Guillaume
(Wilhelmgeschütze)
Surnom: Canon de
Paris
(PariserKanonen)
Source : site
Internet
Réponds aux questions suivantes à l’aide des trois documents proposés (voir aussi document page suivante) :
Pourquoi ce canon a-t-il été surnommé le « Canon de Paris » ?La Une du journal montre qu’il a tiré sur la capitale
Ce canon est très long (34 mètres en tout). Cela lui permettait :
De tirer aussi sur les avions
D’atteindre Paris à plus de 120 km de distance
De tirer sans faire de bruit, le tube étant un silencieux
Eglise St Gervais, Paris, dégâts dus aux bombardements à longue portée du Canon de Paris du 29 mars 1918.
Source : Bibliothèque Nationale de France
Cette photographie représente des Parisiennes et des Parisiens réfugiés dans un abri pour éviter les bombardements.
Photographie parue dans le journal "Excelsior" du dimanche 10 mars 1918.
© Excelsior – L'Equipe / Roger-Viollet
Pense à : comment ces gens sont-ils arrivés dans cet abri et pour quelle raison ?
Utilise 4 des mots suivants : Alerte – sirène – bombardement – abri – peur – joie
Hier soir, samedi 9 mars 1918, je suis descendue avec toute ma famille dans la cave de
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Reporte sur la photographie les numéros suivants (attention, tu peux utiliser le même numéro plusieurs fois):
1. Seine
2. Mitrailleuses
3. Soldats français
4. Plate-forme de la tour Eiffel
5. Arrière-plan : ville de Paris
A ton avis, pourquoi a-t-on utilisé la tour Eiffel comme point de défense de Paris ? Parce qu’elle est suffisamment
haute pour offrir un promontoire efficace et une vue à très longue portée. Par ailleurs, on peut aussi y voir la
défense d’un symbole.
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26 juillet 1916, mitrailleuse contre avions installée sur la deuxième plate-forme de la tour Eiffel.
Photographie de Jacques Moreau © ECPAD
Pour aller plus loin…
Les bombardements allemands sur Paris
* Les zeppelins - Les zeppelins sont des dirigeables capables de transporter des bombes de taille beaucoup
plus importante.Ils font leur apparition dans le ciel de Paris en mars 1915 et jusqu’en 1917 ils constituent, à
travers leurs raids, la principale source de bombardements aériens. Le bilan de ces raids est variable :
plusieurs d’entre eux ne causent que des destructions limitées. Ceci étant, dans la nuit du 29 au 30 janvier
1916, un zeppelin, après avoir lâché des fusées lumineuses afin de reconnaître le terrain, largue 17 bombes
sur le quartier de Belleville. L’une d’elles défonce la voûte du métro, près de la station de Couronne, juste
après le passage d’une rame ; on relève 108 victimes, 75 tués et 33 blessés.
A partir de 1917, les perfectionnements de l'aviation permettent la mise au point d'avions bombardiers, les gothas,
aux effets beaucoup plus destructeurs que les dirigeables car plus maniables, permettant des bombardements plus
précis, et surtout beaucoup moins faciles à détruire.
*Les gothas - Ces avions de 12 mètres de long, armés de trois mitrailleuses, peuvent transporter jusqu’à 600
kilos de bombes. Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, 30 gothas chargés de 18 tonnes d’explosifs se
présentent aux portes de Paris. Onze d’entre eux franchissent les tirs de barrage. A partir de 23h30 et en
l’espace de 20 minutes, 91 torpilles s’abattent sur la capitale et 164 sur la banlieue. Les magasins généraux
d’Aubervilliers flambent, illuminant la banlieue nord. A Paris, ce sont les rues Réaumur, Saint-Sauveur et
l’avenue de la Grande Armée qui essuient les dégâts les plus importants. On relève 63 morts et 207 blessés
alors même que certaines des bombes n’ont pas explosé. Au cours du raid du 8 mars, une centaine de
projectiles font 19 morts et 50 blessés. Celui du 11 est le plus meurtrier mais 70 des 104 décès surviennent
au cours de la panique du métro Bolivar. Les 11 raids qui se succèdent ensuite jusqu’au 15 septembre font
peu de victimes et de dégâts. Au total, entre le 30 janvier et le 15 septembre 1918, les gothas ont largué 664
bombes sur la région parisienne dont 295 sur la capitale elle-même.
C'est l’entreprise Krupp qui est chargée de l'étude et de la réalisation du Wilhelmgeschutze (l'engin-à-Guillaume,
l'arme-à-Guillaume), le nom officiel du Paris Kanone (« canon de Paris »).La fabrication et la mise au point prennent
deux années. Le premier obus est tiré sur Paris le 23 mars 1918 depuis le « Mont-de-Joie » dans la forêt de Crépy-en-
Laonnois. Les obus de 210 mm sont lancés à partir d’un tube de 380 mm, long de 17 m, à l’intérieur duquel était
ajusté un autre tube, de 210 mm, dépassant de 11 m la bouche du premier. Un 3ème tube, de 210 mm mais à âme
lisse, long de 6 mètres, termine le tout. La longueur totale est de 34 mètres et l’ensemble de la pièce pesant 138
tonnes doit être déplacé sur des rails.
Ce « Canon de Paris »est appelé « Grosse Bertha » par les Parisiens (du prénom de la femme du métallurgiste Krupp.
Voir le bombardement de l’église Saint-Gervais). Les canons sont réglés sur le Palais de Justice sur l'île de la Cité dans
le centre de Paris, pour une distance phénoménale de 121km.
Au total, en 46 jours de tirs, entre le 23 mars et le 8 août 1918, 367 obus ont atteint la capitale et sa banlieue
causant 256 morts et 620 blessés.
Obsédés par les méfaits du début de la guerre de la « Bertha », obusier de 420 qui a reçu le prénom de la fille de
Krupp, les Parisiens lui attribuent aussi la tragédie du 29 mars 1918. Or, c’est le « Canon de Paris »appelé ainsi par les
artilleurs allemands qui a tiré sur la capitale.Le bilan est lourd : 88 morts, autant de blessés, une majorité de femmes,
vieillards et enfants. Le bombardement a eu lieu le vendredi saint, un jour de forte affluence.
La réaction des Parisiens est surprenante : les victimes de Saint Gervais sont transformées en martyrs. Ainsi les
Français sous le choc pensent que les Allemands seront jugés pour leurs crimes et ne peuvent s’empêcher de penser
que leur défaite sera leur châtiment. Le bombardement a réactivé la « guerre de civilisation ».
Les destructions
A l’instar du bilan humain, le bilan matériel est finalement limité. Après la fixation du front à l’automne 1914,
l’objectif allemand n’était pas de détruire la capitale mais de causer suffisamment de dégâts pour démoraliser la
population et causer un choc psychologique.La relative des dégâts à Paris ne doit toutefois pas masquer l’importance
des destructions sur le territoire français, en particulier dans toutes les régions situées sur la zone du front.
Au début de la guerre, les Parisiens ne croient pas au danger. Un certain nombre, entre 100 et 200 000 pour les
quatre années de guerre, quittent la capitale, la plupart vaque normalement à ses occupations.Ainsi, lors d’un raid le
21 mars 1915, au lieu de se cacher, les Parisiens descendent dans les rues pour observer le spectacle. Les raids, dans
un premier temps sont plutôt des moments de curiosité. Mais à l’automne 1915, des attaques de zeppelins sur
Londres causent de sérieux dégâts et à Paris, la menace est désormais prise au sérieux : la préfecture de police
décrète le black-out permanent. La population est davantage gagnée par la peur, se sentant beaucoup plus
vulnérable.
Paris, comme d’autres villes, s’adapte alors avec la mise en place de systèmes de défense, des postes d'écoute, de
détection et de garde aérienne. Dès 1914, des postes de DCA avaient été installés pour riposter aux avions adverses
et tenterde les détruire. Ainsi, au cœur de la capitale, la tour Eiffel se transforme en poste de défense : un
détachement d’infanterie et d’artillerie armé de canons occupe la troisième plate-forme. Sa mission est de tirer sur
les ballons et dirigeables qui tenteraient une approche.
Les autorités civiles de leur côté aménagent des abris d'urgence. Vers la fin de la guerre, Paris dispose de près de
11 000 abris. Certains sont des caves et sous-sols, signalés par des lanternes suspendues à l’entrée des immeubles et
une pancarte indique le nombre de places prévues. D’autres sont des cryptes d’églises ou encore ces 27 stations de
métro repérées pour leurs voûtes suffisamment épaisses.