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La doctrine a proposé plusieurs définitions del’infraction
Le courant allemand a opté pour une définition objective en considérantl’infraction comme
étant « la violation matérielle de la loi pénale » ou «l’état de fait puni par la loi
» ou encore «l’endommagement ou la mise en péril d’un bien que lelégislateur pénal doit
protéger, au nom de l’intérêt public, par l’efficacité de la peine ».
La conception française classique tend à ressemble dans la définition de l’infraction toutes
les conditions objectives et subjectives de la responsabilité pénale. Ainsi,l’infraction serait
« la manifestation fautive d’une volonté agissant contre le droit etsanctionné par la loi au
moyen d’une peine ». D’autres auteurs décrivent l’infractioncomme «
la violation d’une loi de l’Etat promulguée pour protéger la sécurité descitoyens, résultant
d’un acte externe de l’homme, positif ou négatif, socialement imputable, ne se justifiant pas
par l’accomplissement d’un devoir ou l’exercice d’undroit et punie d’une peine par la loi
Ces multiples définitions varient selon l’aspect de l’infraction qu’on veut accentuerdans la
définition. Mais, d’une manière générale on peut présenter l’infraction commel’acte ou
l’omission que la société interdit sous la menace d’une sanction pénale.
Les causes objectives de non responsabilité sont des circonstances qui justifient ou légitiment
une infraction. Elles ont un caractère objectif et opèrent in rem, faisant disparaître l'infraction
à l'égard de l’auteur et de son complice. Elles font perdre aux faits leur qualification et font
disparaître par là l’infraction.
Aux termes de l’article 124 du code pénal marocain : « il n’y a ni crime ni délit ni
contravention :
Lorsque le fait ait été ordonné par la loi et commandé par l’autorité légitime ;
1. Ordre de la loi :
On évoque les faits justificatifs fondés quand l’auteur agit sur l’ordre direct de la loi. Par
exemple : le médecin est tenu au secret professionnel mais lorsqu’il reçoit un ordre formel de
la loi, le médecin sera tenu de témoigner sans pour autant être exposer à une quelconque
peine. On parle ici d’une autorisation expresse de la loi.
L’autorisation de la loi est aussi tacite. Ainsi est le cas où la loi autorise l’exercice d’une
profession ou d’un sport. Les conséquences directes qui en découlent de l’exercice ne seront
pas condamnées tant qu’elles ne sont pas contraires avec l’éthique et la morale de la fonction.
Par exemple, un chirurgien ne peut pas être poursuivi pour avoir amputé une main à un patient
souffrant.
1. La contrainte physique :
Selon l’alinéa 2 de l’article 124 du code pénal, il n’y’a ni crime, ni délit, ni contravention
« lorsque l'auteur a été matériellement forcé d'accomplir ou a été matériellement placé dans
l'impossibilité d'éviter l'infraction, par un événement provenant d'une cause étrangère auquel
il n'a pu résister ».
1. La légitime défense :
la légitime défense est le droit offert à une personne qui est victime d’une agression de se
défendre en commettant un acte interdit par la loi.
L’alinéa 3 de l’article 124 du code pénal dispose qu’il n’y’a ni crime, ni délit, ni
contravention « Lorsque l'infraction était commandée par la nécessité actuelle de la légitime
défense de soi-même ou d'autrui ou d'un bien appartenant à soi-même ou à autrui, pourvu que
la défense soit proportionnée à la gravité de l'agression. ».
Conditions de la légitime défense
Pour que la légitime défense soit admise, il faut que plusieurs conditions soient
réunies.
a) Réelle : l’agression ne doit pas seulement exister dans l’imagination de celui qui
allègue la légitime défense. Ce dernier doit avoir raisonnablement pu croire à
l’existence d’un danger. Par exemple : « il en est ainsi lorsqu’une personne, réveillée
la nuit par un malfaiteur qui s’est introduit chez elle pour voler des poules, a cru sa
vie en danger et a déchargé sur ce malfaiteur le fusil dont elle s’était armée ».
Ainsi, « l’agression n’est plus actuelle lorsqu’un propriétaire, après avoir ouvert sa
porte et rencontré un cambrioleur qui tente de tirer sur lui avec une arme à feu
enrayée puis s’enfuit, rentre chez lui, prend un fusil, ressort et fait feu sur le voleur
».
La légitime défense est un fait justificatif, on peut dire même qu’elle constitue un cas
particulier de l’état de nécessité où se trouve une personne qui pour se défendre ou défendre
autrui, menacé par un danger actuel et imminent n’a d’autre solution que d’accomplir un acte
défendu par la loi pénale.