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DIEU AGIT AVEC SON PEUPLE PAR DES PROPHETES

Après la mort de David, de nombreux rois vont se succéder, mais beaucoup vont oublier
Dieu et être de "mauvais" messies, de mauvais guides pour le peuple. Des hommes vont
alors se lever, appelés par Dieu, pour dire et redire l'Alliance entre l'homme et l'Amour
infini. Ce sont les prophètes...un prophète est un homme inspiré par l’Esprit Saint
pour parler de la part de Dieu.
Dieu a envoyé des prophètes pour rappeler l’ Alliance à son peuple et le soutenir
dans l’attente du sauveur

Les prophètes dérangent souvent parce qu'ils accusent: les riches qui oppriment les
pauvres, les rois qui profitent de leur pouvoir, les prêtres qui oublient Dieu et le prochain, le
peuple qui adore les statues et les idoles et qui ne regarde pas son frère...

Il y a eu de très nombreux prophètes... Parmi eux, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel sont des
figures importantes. Leurs expériences et leurs espérances ont largement influencé le
judaïsme et le christianisme.

Avant Isaïe, par exemple, le peuple n'attendait pas de messie. Les messies étaient les rois
qui recevaient l'onction... Mais Isaïe se rend compte qu'ils ne sont pas les véritables
messies voulus par Dieu. L'onction n'a pas pénétré leur coeur (voir Samuel), l'Esprit de
Dieu n'habite pas leur corps. Ils n'ont pas compris que Dieu les appelait, qu'IL voulait
emplir leur vie, l'inonder, afin qu'ils deviennent témoins de LA Lumière pour tout un
peuple...

Des prophètes plus proche de chez nous ; bienheureux Père LAVAL à Maurice
bienheureux Frère SCOUBILLON à la Réunion et bienheureuse Victoire Rasoamanarivo  à
Madagascar
Frère Scubilion, Jean-Bernard Rousseau.

- Nom : Frère Scubilion, Jean-Bernard Rousseau.


- Naissance : 22 mars 1797 Annay la Côte, Yonne.
- Décès : 13 avril 1867 Sainte-Marie, La Réunion.
- Fonction(s) :
- Frère des Écoles chrétiennes.

Frère Scubilion, Jean-Bernard Rousseau est né le 22 mars 1797, dans le petit village d'Annay
la Côte, dans l'Yonne, lieu où il est baptisé. Il passe son enfance toujours dans l'Yonne à
Tharoiseau.

Il arrive à Paris en 1822, pour y faire l'apprentissage de sa vie religieuse. Il entre le 9 novembre
1822, à l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes. Le jeune novice prend le nom de Frère
Scubilion.

Après cinq ans d'étude et d'enseignement, le Frère Scubilion prononce ses vœux perpétuels,
le 27 septembre 1827.

Le 9 mars 1833, les désirs missionnaires du Frère Scubilion sont exaucés, il est désigné pour se
rendre à l'île bourbon (La Réunion). Le 14 juillet 1833, le navire "Le commerce" arrive en rade
de Saint-Denis amenant le Frère Scubilion et les frères, Jean de Martha, et Vétérins.

Le Frère Scubilion enseigne aux enfants réunionnais de Saint-Benoît et de Saint-Paul.

Il joue un rôle important dans l'émancipation des esclaves, à cette époque il y a, à Bourbon 60
000 esclaves, les frères trouvent dans leur foi assez de courage pour créer, après les classes du
jour, les catéchismes du soir, une manière habile de canaliser et de mettre dans le droit chemin
les esclaves noirs. Malgré les résistances des colons, il mène à la fois catéchèse et
alphabétisation dans les villages éloignés.

Le Frère Scubilion arrive à Saint-Leu le 17 novembre 1843, sa venue est une récompense pour
cette ville. Les Noirs sont nombreux, il devient rapidement l'enseignant, le défenseur, l'avocat de
cette communauté. Il prépare plus d'un millier d'esclaves au baptême et à la première communion.
L'esclave devenait par le Christ et dans l'eau baptismale le frère de son maître.

Le 20 décembre 1848, Sarda Garriga, le gouverneur de l'île proclame l'abolition de l'esclavage,


cette transition de servitude à la liberté s'accomplit sans violence, les esclaves remercient Dieu
pour cette résurrection sociale. C’est l’aboutissement d’un dur combat pour la liberté. Le Frère
Scubilion, en lien avec son évêque et les curés de l’île, y a beaucoup contribué par l’instruction et
l’évangélisation.

L'émancipation de 1848, ne termine pas le travail civilisateur. Beaucoup d'esclaves ont échappé à
l'action du catholicisme. En septembre 1850, le Frère Scubilion arrive à La Possession, il se
dévoue sans compter, il enseigne la doctrine Catholique, les noirs se convertissent en foule. il
parcourt les Hauts, les Ravines, les Mornes. Toujours le sourire aux lèvres, il anime des groupes...
il fonde avec ses amis une Mutuelle ouvrière.

Par la suite en 1856, le Frère Scubilion enseigne à Saint-Denis, à Salazie et à Sainte-Marie, sa


flamme apostolique l’amène à rencontrer les ouvriers des plantations de cannes à sucre et de
leurs usines. De nombreux pèlerinages manifestent la joie de croire et créent entre tous une âme
commune.
En 1866, il part pour Madagascar ouvrir une école pour les petits Malgaches.

Il revient à Sainte-Marie, son arrivé est triomphale.

Le frère Scubilion s'éteint le samedi 13 avril 1867 à l'âge de 70 ans. Sainte-Marie se plonge dans
le deuil et la consternation, un défilé ininterrompu de fidèles vient prier auprès du défunt. Le corps
du religieux devient aux yeux de chacun, une relique qu'il faut honorer et conserver avec un très
grand soin.

Les funérailles ont lieu le 14 avril 1867, une foule immense accourt de toute l'île. De son vivant,
déjà Frère Scubilion était vénéré comme un saint par la population de son quartier. Des histoires
de guérison commencent à circuler. Ce n'est qu'un début. Aussitôt commencent les pèlerinages
individuels. Les habitants de Sainte-Marie, puis d'autres bourgs de l'île, viennent se recueillir sur
sa tombe. Des guérisons ou conversions inespérées se produisent. On les attribue, à
l'intercession du vieux frère. Sur le lieu de sa sépulture, poussait un hibiscus. Les pèlerins en
arrachent les feuilles, puis l'écorce, puis la racine. Devant cette ferveur populaire qui ne cesse
d'augmenter, les autorités religieuses décident l'ouverture d'un procès de béatification, en 1902.
Les conclusions de l'enquête sont remis à Rome en 1909, où elles s'endorment pour près de 50
ans.

Cependant à La Réunion, la ferveur des habitants ne s'est pas relâchée. Et les autorités de l'île
décident en 1939 de bâtir à Saint-Denis, la capitale, un tombeau plus digne du " Saint ". La
population de Sainte-Marie se démena pour garder au moins quelques reliques, Ce qu'on lui
accorda.

En janvier 1947, sous la présidence de Monseigneur Cléret de Langavant, le cercueil contenant


les restes du Frère Scubilion, est déposé dans un mausolée à l’angle des rues Montreuil
et Monseigneur de Beaumont à Saint-Denis.

En 1976, le nouvel évêque de Saint-Denis, Monseigneur Gilbert Aubry, écrit à Rome pour rouvrir
le dossier. En même temps il demande aux Frères des Ecoles Chrétiennes de mettre l'accent, non
pas sur les événements d'une existence qui s'est déroulée il y a un siècle, mais sur la richesse
profonde de Scubilion, son souffle évangélisateur, sa passion de catéchiser au milieu des pires
difficultés.

Jean Bernard Rousseau, Frère Scubilion est béatifié par le Pape Jean-Paul II, le 2 mai
1989 à Saint-Denis, il est dans tous les cœurs l’apôtre de l’Amour du Christ pour les petits, les
exclus.

Un siècle après sa mort, la popularité du Serviteur de Dieu, est restée vivante à La Réunion. Des
pèlerinages se succèdent, tant à Sainte-Marie qu'à Saint-Denis. A Saint-Denis comme à Sainte-
Marie, le Frère Scubilion, guérit, soulage et console…

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