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PORC PAR LES CHIFFRES

Édition 2022-2023
la filière porcine en France,
dans l’UE et le monde
SOMMAIRE

Le contexte mondial et
européen de l’élevage porcin
La filière porcine dans le monde
Le commerce mondial.........................................................4
Le cheptel et la production..................................................5

La filière porcine dans l’UE


Évolution de la production...................................................6
Consommation et approvisionnement.................................7
Localisation du cheptel porcin.............................................8
Exploitations porcines spécialisées....................................10

La filière porcine en France


Le bilan L’alimentation animale
Production et consommation............................................12 La fabrication industrielle d’aliments composés ...............27
Flux par maillon.................................................................13
La sélection
Les échanges Les élevages et effectifs de reproducteurs..........................28
Les importations................................................................14
Les exportations................................................................15 L’abattage
Structure des entreprises...................................................29
Les élevages de porcs Répartition géographique.................................................30
Le cheptel .........................................................................16
La répartition régionale.....................................................17 La charcuterie
Les organisations de producteurs et la commercialisation.18 Les entreprises et les produits............................................31
Les signes de qualité .........................................................19
La consommation
Les résultats des élevages Viandes et produits du porc...............................................33
Indicateurs de marge.........................................................21 Distribution .......................................................................34

Les prix
Aux différents maillons......................................................22
Comparaison......................................................................23

Les bâtiments
Les coûts par place selon les stades...................................24
Les équipements annexes et la mécanisation de l’aliment.25
Les coûts pour 3 types d’élevages......................................26
PORC PAR LES CHIFFRES
Édition 2022-2023

La filière porcine
dans le monde����������������������4

La filière porcine
dans l’UE���������������������������������6

LE CONTEXTE MONDIAL
ET EUROPÉEN
DE L’ÉLEVAGE PORCIN

3
La filière porcine
dans le monde

Le commerce mondial

La filière porcine dans le monde


Flux de viandes et de produits du porc dans le monde en 2021
en milliers de tonnes

Zone Europe de l'Est 18


AEUMC UE 311
2 637
197
66 112
161
24 Asie de l'Est
4 003
1 123

334

6 Afrique
459

106
145

163
85
Amérique Australie
2
latine

Source : IFIP d’après douanes

Les échanges dans le monde1


Les principaux exportateurs Les principaux importateurs
En milliers de tonnes En milliers de tonnes
7 000 6 000
UE 2
Chine
6 000 Zone AEUMC Autres Asie de l'Est
(Etats-Unis, Canada, Mexique) 5 000
Japon
5 000 Amérique Latine 4 000 Russie+Ukraine+Biélorussie
4 000
3 000
3 000
2 000
2 000

1 000 1 000

0 0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2011 2013 2015 2017 2019 2021
1
Hors échanges intra UE et intra AEUMC- 2 UE successivement élargie : UE15 (2000-2003), UE25 (2004-2006), UE27 (2007-2013), UE28 (2014)

4
La filière porcine
dans le monde

Le cheptel et la production

L’année 2021 a été marquée par un redéploiement intense de la production porcine en Chine, qui a surpris le monde entier.
De grands complexes de production ont démarré et les petites fermes vivrières ont également profité d’une bonne rentabilité.
En raison de cette augmentation de l’offre en Chine, les importations et le prix du porc ont diminué. La production de l’UE
a continué sa progression au 1er semestre puis a commencé à reculer face aux moindres perspectives de croissance et à des
résultats financiers contraints. Les producteurs ont été affectés par une mauvaise rentabilité des élevages, surtout à partir du
second semestre 2021, en lien avec la hausse des prix des matières premières.
L’impact de la pandémie de Covid-19 a eu des répercussions aux Etats-Unis et a entraîné une baisse de la production en 2021.
A l’inverse, le Brésil a connu une forte croissance. Malgré la hausse des prix des aliments pour animaux, les éleveurs de porcs
ont continué à développer leur production.
En Russie, en raison de nouveaux cas de fièvre porcine africaine, la croissance a été freinée et la production s’est maintenue.
La Russie a bénéficié d’une hausse des importations du Vietnam, qui subit aussi cette épidémie.

Evolution de la production porcine Cheptel et production,


Continents et principaux pays année 20201
70 000 (PIB en 1000 tonnes) Cheptel Production
en millions
têtes tonnes
60 000 Total monde 937 94,0
Asie
Asie 526 53,3
50 000
Chine dont : Chine 407 36,3
40 000 Viêt-Nam 22 2,5
Japon 9 1,3
30 000 Europe Corée du Sud 11 1,4
UE à 28 Philippines 13 1,1
20 000 Amérique du Nord Taiwan 6 0,8
et Centrale
États-Unis Indonésie 9 0,2
10 000 Europe 191 30,3
Amérique du Sud
Brésil dont : UE à 28 148 24,2
0
00 05 10 15 21 Russie 26 3,6
5000
Ukraine 6 0,7
Brésil Amérique du N et C 103 16,4
4000 dont : USA 77 12,8
Russie
Viêtnam Canada 14 2,1
3000 Mexique 12 1,5
Canada Amérique du Sud 68 6,9
2000 Afrique dont : Brésil 37 4,1
Mexique Afrique 44 1,6
Corée du Sud
1000 Japon Océanie 5 0,6
Taïwan dont : Australie 2 0,4
Source : IFIP d’après FAO, USDA, Eurostat et sources nationales
0
00 05 10 15 21 1
Les données de cheptel ne sont pas disponibles pour tous les pays en 2021

5
La filière porcine
dans l’Union européenne

Évolution de la production

La production porcine dans l’UE


En 2021, le marché européen a été affecté par une baisse notable des cours à la production, dans un contexte où l’offre européenne
était en forte hausse et la demande en recul. L’année a aussi été marquée par la sortie du Royaume-Uni de l’espace intra-commu-
nautaire fin 2020. A l’échelle de l’UE à 27, le nombre de porcs abattus s’est alors élevé à 251 millions de porcs, soit plus de 4 millions
de porcs supplémentaires abattus. Les poids d’abattage - bien qu’en léger repli - sont restés assez élevés. L’UE à 27 a ainsi produit
23,6 millions de tonnes de porc en 2021. La production de porcs en Europe s’est redressée de 1,5% en comparaison à l’an dernier,
avec une hausse principalement concentrée sur la première partie de l’année. La consommation intérieure n’a, elle, pas retrouvé
ses niveaux d’avant crise de la Covid-19. Du côté des exportations, les flux se sont notablement réduits, en lien avec la chute de la
demande chinoise.
Dans le même temps, l’Allemagne, touchée fin 2020 par la fièvre porcine africaine, a perdu une grande partie de ses débouchés à
l’export. Les répercussions ont été multiples, à la fois sur le marché intérieur, mais aussi sur les autres pays européens. Le cours du
porc en Allemagne a dégringolé, entrainant dans son sillage les autres cotations européennes. Face à cette situation, la production
allemande a chuté de près de 1% en un an, tout comme les productions néerlandaise et française. L’Espagne et le Danemark ont
en revanche été stimulés par un bon début d’année sur l’export. Les productions nationales ont respectivement progressé de 3,3%
et 6,1% entre 2020 et 2021.

Evolution de la production porcine des principaux pays de l'UE


En indices des tonnages, base 100 en 2005
160
Espagne : 5,1 Mt

150

140 La filière porcine dans l’UE


130
Pays-Bas : 1,9 Mt
120
UE-28 : 24,6 Mt
UE-27 : 23,6 Mt
110 Danemark : 2,1 Mt
Allemagne : 4,7 Mt

100
France : 2,3 Mt
Pologne : 1,8 Mt
90

Source : IFIP d’après Eurostat et douanes


80
2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021

6
La filière porcine
dans l’Union européenne

Consommation et approvisionnement

Consommation par habitant (kg) Bilans d’approvisionnement du porc


Slovenie 23 par pays en 2020 et 2021
Malte 24
Roy.Uni 25 En milliers Disponible à la
Grèce 25 Production Importations Exportations
de tonnes consommation
Finlande 30 équivalent
France 32 2020 2021 2020 2021 2020 2021 2020 2021
Suède 32 2021 carcasse
Bulgarie 34 Espagne 5  002 5  165 240 299 2  723 2  801 2  519 2  663
Luxembourg 35
Italie 35 Allemagne 4  748 4  705 1  366 1  208 2  561 2  454 3  553 3  459
Irlande 38
Roumanie 39 France 2  276 2  254 500 529 647 642 2  129 2  140
UE à 28 40
UE à 27 42 Danemark 2  008 2  131 221 260 1  796 1  878 433 513
Allemagne 42 Pays-Bas 1  933 1  916 501 483 1  631 1  575 803 823
Lettonie 42
Estonie 42 Pologne 1  832 1  822 849 962 717 698 1  963 2  087
Slovaquie 42
Belgique 43 Italie 1  236 1  285 1  073 1  140 310 340 1  999 2  085
Portugal 43 Belgique 1  100 1  151 284 282 912 941 472 492
Croatie 45
Autriche 46 Autriche 467 465 218 219 246 273 439 412
Pays-Bas 47
R.Tchèque 47 Hongrie 418 435 278 290 231 230 464 495
Lituanie 51
Hongrie 51 Irlande 329 381 111 107 247 297 193 192
Pologne 55 Roumanie 348 350 383 424 21 22 711 753
Espagne 56
Chypre 58 Portugal 338 349 177 177 91 85 424 441
Danemark 88
Suède 247 252 118 119 27 37 338 335
R.Tchèque 244 237 354 368 97 97 500 508
Autoapprovisionnement (%)
Grèce Finlande 176 176 31 31 44 42 162 165
28 Slovenie 23
Bulgarie 33 Croatie 120 102 121 Malte 133 43 24 52 199 183
Slovaquie 37 Roy.Uni 25
Malte 38 Slovaquie 85 85 226 Grèce 230 85 2584 227 232
Lettonie 44 Finlande 30
Slovenie 46 Lituanie 81 80 France 92 100 32 3932 141 141
Roumanie 47 Bulgarie 64 79 161 Suède 172 11 1332 215 238
R.Tchèque 47 Bulgarie 34
Croatie 56 Grèce 85 75 198 209
Luxembourg 16 17 35 268 267
Lituanie 56 2021 Estonie 45 44 Irlande
Italie
36 36 24 24 38 57 35 56
Roy.Uni 59
Luxembourg 60 Chypre 42 44 Roumanie 3 39 53
Italie 62 UE13à 28 11 2
40
52
Suède 75 Lettonie 39 35 UE55à 27 66 21 21 4273 79
Estonie 78 Allemagne 42
Portugal 79 Slovenie 28 22 Lettonie63 69 31 42 4260 49
Chypre 84 Estonie 42
Pologne 87 Malte 5 5 Slovaquie
8 8 0 0 4212 12
Hongrie 88 Luxembourg 14 13 22 Belgique 19 10 10 43
26 22
France 105 Portugal 43
Finlande 106 UE-27 * 23  245 23  595 Croatie 159 97 4  960 4  793 18  44345 18  899
Autriche 113 Autriche 46
UE à 28 119 Roy.Uni 974 985 Pays-Bas915 878 267 193 1  62247 1  670
UE à 27 125 UE-28 * 24  219 24  579R.Tchèque 17 19 4  165 4  017 20  0714751 20  580
Allemagne 136 Lituanie
Espagne 194 Hongrie
* Pour l’UE, le commerce concerne les échanges 51
avec les pays tiers. La production et la consommation
Irlande 199 Pologne
pour l’UE à 28 ne correspondent pas à la somme 55
des données des 28 pays, les échanges intra-commu-
Pays-Bas 233 
nautaires, sous-estimés , affectent le calcul des bilans par pays.
Espagne 56
Source : IFIP d’après Eurostat, douanes et sources nationales
Belgique 234 Chypre 58
Danemark 416 Danemark 88
7
La filière porcine
dans l’Union européenne

Localisation du cheptel porcin

Cheptel porcin par pays (1 000 têtes)


Evol Evol
Pays 2021 2011 Pays 2021 2011
2021/2011 2021/2011
Espagne 34 454 25 635 +34,4% Suède 1 373 1 568 -12,5%
Allemagne 23 620 27 402 -13,8% Finlande 1 091 1 290 -15,4%
Danemark 13 152 12 348 +6,5% Croatie 963 1 233 -21,9%
France 12 941 13 967 -7,3% Bulgarie 695 608 +14,2%
Pays-Bas 10 872 12 103 -10,2% Grèce 650 1 120 -42,0%
Pologne 10 242 13 056 -21,6% Lituanie 574 790 -27,4%
Italie 8 408 9 351 -10,1% Slovaquie 448 580 -22,8%
Belgique 6 042 6 328 -4,5% Chypre 361 439 -17,9%
Roumanie 3 765 5 364 -29,8% Lettonie 325 375 -13,3%
Autriche 2 786 3 005 -7,3% Estonie 308 366 -15,8%
Hongrie 2 726 3 044 -10,5% Slovénie 216 347 -37,9%
Portugal 2 221 1 985 +11,9% Luxembourg 78 91 -14,2%
Irlande 1 714 1 553 +10,3% Malte 40 46 -13,5%
Rép. Tchèque 1 493 1 487 +0,4% UE 27 141 556 145 483 -2,7%
 Source : Eurostat, enquête sur le cheptel porcin, traitement ifip

1000 têtes :

10000

5000
1000

8
La filière porcine
dans l’Union européenne

Localisation du cheptel porcin

Cheptel porcin en 2021, les 20 premières régions européennes


Cheptel Evolution SAU Densité
Région Pays
(milliers de têtes) 2021/2020 en % (1000 ha) (porcs/km² SAU)
1 Danemark continental DK 11 453 -3,0% 2 045 420 560
2 Pays-Bas sud-est NL 9 962 -6,0% 839 500 1 187
3 Aragon ES 9 875 +12,5% 2 274 920 434
4 Catalogne ES 8 021 -0,6% 1 115 370 719
5 Basse-Saxe DE 7 757 -7,8% 2 593 670 299
6 Bretagne FR 7 269 -2,6% 1 695 330 429
7 Rhénanie du Nord-Westphalie DE 6 288 -8,1% 1 448 180 434
8 Flandres belges BE 5 659 -3,0% 620 530 912
9 Castille-Leon ES 4 564 +3,7% 5 327 060 86
10 Lombardie IT 3 956 -0,7% 958 380 413
11 Grande Pologne PL 3 723 -12,8% 1 679 770 222
12 Andalousie ES 2 790 +1,1% 4 399 490 63
13 Bavière DE 2 742 -9,4% 3 157 520 87
14 Murcie ES 2 484 +17,1% 377 360 658
15 Castille la Manche ES 1 875 +8,5% 4 037 370 46
16 Estrémadure ES 1 527 +4,9% 2 425 120 63
17 Pays de la Loire FR 1 480 -5,1% 2 131 400 69
18 Bade-Würtemberg DE 1 467 -10,9% 1 421 560 103
19 Alföld és Észak (Est Hongrie) HU 1 408 -14,3% 2 663 850 53
20 Sélande DK 1 397 +9,1% 471 130 297
Type d’enquêtes différentes selon pays. Source : Eurostat, traitement IFIP

9
La filière porcine
dans l’Union européenne

Exploitations porcines spécialisées

Nombre et taille des élevages de porcs et de truies en 2020


en Allemagne, Danemark et Pays-Bas et évolution par rapport à 2010
Nombre de Nombre Nombre
Nombre de d'exploitations
porcs d'exploita- Porcs / truies Truies /
tions porcines
(en milliers) (en milliers) exploitation avec truies
(en milliers) (en milliers) exploitation

Allemagne 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10
Nord-Ouest 16 872 +0,9 14,597 -36,6 1 156 +59,2 947 -22,1 4,056 -52,5 233 +63,8
Basse-Saxe 8 573 +1,7 6,203 -43,6 1 382 +80,2 476 -20,3 1,879 -53,8 253 +72,7
Rhénanie du Nord-Westphalie 6 924 +3,8 7,391 -28,2 937 +44,7 390 -22,3 1,847 -51,5 211 +60,1
Schleswig-Holstein 1 375 -15,1 1,003 -42,4 1 371 +47,4 81 -30,5 0,330 -49,4 245 +37,3
Sud 5 436 -19,9 14,863 -55,2 366 +78,9 376 -42,7 4,157 -62,3 91 +52,1
Bavière  3 070 -16,0 7,866 -54,7 390 +85,6 198 -42,3 2,383 -62,2 83 +52,6
Bade-Wurtemberg 1 670 -21,7 4,010 -53,9 417 +69,8 136 -41,2 1,131 -60,5 121 +49,1
Hesse 544 -25,1 2,407 -57,9 226 +77,8 33 -45,0 0,480 -66,9 68 +66,1
Rhénanie-Palatinat 149 -42,1 0,513 -58,7 291 +40,2 9 -55,9 0,144 -61,4 65 +14,3
Sarre 3 -76,0 0,067 -52,1 43 -49,9 0,1 -84,0 0,019 -36,7 - -
Est 3 992 -1,9 2,392 -38,3 1 669 +59,0 456 -7,4 0,717 -42,6 637 +61,3
Saxe-Anhalt 1 122 +3,6 0,398 -38,8 2 819 +69,2 133 -7,6 0,132 -45,0 1 004 +68,0
Brandebourg 777 -3,4 0,405 -43,4 1 920 +70,6 94 -3,9 0,149 -47,2 632 +81,9
Thuringe 687 -9,2 0,566 -37,8 1 213 +46,1 79 -12,1 0,148 -36,5 533 +38,3
Mecklenbourg Poméranie* 763 -0,4 0,329 -32,0 2 318 +46,6 84 -4,4 0,135 -34,8 620 +46,5
Saxe 643 -2,4 0,694 -37,8 926 +57,0 67 -9,2 0,153 -46,7 439 +70,3
Total 26 300 -4,6 31,852 -47,0 826 +80,0 1 780 -24,7 8,930 -57,1 199 +75,4
*Occidentale

Danemark 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10
Jutland central 4 738 +2,2 0,968 -43,3 4 895 +80,2 367 -6,7 0,492 -43,6 747 +65,4
Jutland du sud 3 828 -3,1 0,868 -38,0 4 410 +56,4 307 -8,9 0,465 -37,6 660 +45,9
Jutland du nord 2 955 +1,6 0,619 -44,3 4 774 +82,4 234 -3,8 0,310 -43,9 756 +71,7
Sélande 1 330 -3,3 0,339 -49,5 3 923 +91,4 109 -8,4 0,162 -51,1 672 +87,2
Capital 311 +3,6 0,127 -28,2 2 451 +44,4 19 -17,9 0,056 -30,9 346 +18,8
Total 13 163 -0,1 2,921 -42,4 4 506 +73,4 1 037 -7,2 1,485 -42,5 698 +61,4

Pays-Bas 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10 2020 20/10
Brabant-Septentrional 5 738 +4,0 1,243 -46,26 4 616 +93,6 528 -4,15 0,635 -46,0 832 +77,5
Limbourg 1 878 +4,6 0,370 -42,90 5 075 +83,3 185 -6,27 0,204 -44,6 905 +69,1
Gueldre 1 800 -16,4 0,801 -55,15 2 247 +86,4 158 -24,00 0,306 -50,1 516 +52,3
Overijssel 1 530 -8,1 0,550 -55,54 2 781 +106,8 132 -19,61 0,223 -46,0 591 +48,9
Utrecht 244 -17,5 0,157 -56,99 1 554 +91,8 22 -24,33 0,051 -49,5 427 +49,9
Drenthe 219 -25,7 0,100 -33,77 2 188 +12,2 19 -36,52 0,054 -23,9 359 -16,5
Groningue 209 +36,0 0,070 -33,96 2 992 +105,9 11 6,99 0,038 -24,0 301 +40,8
Frisland 112 +10,3 0,066 -12,00 1 693 +25,4 13 13,73 0,036 +2,9 355 +10,6
Hollande-Méridionale 95 -26,9 0,085 -58,94 1 120 +78,1 12 1,02 0,039 -42,6 314 +76,1
Zélande 55 -9,9 0,040 -20,00 1 383 +12,6 3 4,32 0,013 -35,0 262 +60,5
Flevoland 48 -30,7 0,025 -46,81 1 906 +30,3 4 -33,50 0,009 -25,0 492 -11,3
Hollande-Septentrionale 23 +1,2 0,050 11,11 455 -8,9 2 -34,31 0,020 -16,7 120 -21,2
Total 11 950 -2,5 3,557 -49,4 3 360 +92,7 1 091 -11,1 1,628 -44,8 670 +61,1
Source : recensements agricoles, DeStatis, Denmark Statistics, CBS

10
PORC PAR LES CHIFFRES
Édition 2022-2023
Le bilan������������������������������������� 12
Les échanges�������������������������� 14
Les élevages de porcs���������� 16
Les résultats des élevages���� 21
Les prix ���������������������������������������� 22
Les bâtiments������������������������ 24
L’alimentation animale��������27
La sélection���������������������������� 28
L’abattage������������������������������ 29
La charcuterie�������������������������31
La consommation����������������� 33

LA FILIÈRE PORCINE
EN FRANCE

11
Le bilan
en France

Production et consommation

Evolution de la production et de la consommation


2400
1000 tonnes équivalent carcasse/an

Données indigènes brutes


Production
2300

2200

Disponible à la consommation
2100

2000
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2021

Une offre élevée et des importations Evolution du bilan de la viande de porc


qui repartent à la hausse
L’année 2021 a été marquée par une offre française
en milliers de tonnes
carcasses (1) 2018 2019 2020 2021 2021/20
soutenue et un affaiblissement des exportations
au fil des mois, causé par le repli de la demande équivalent
chinoise. Cette perte des débouchés asiatiques a Production (PIB) (2) 2 237 2 260 2 276 2 254 - 1,0%
entraîné une moindre valorisation des produits du
porc et des exportations. Ceci s’est déroulé dans Importations 557 538 500 529 + 5,8%
un contexte où les disponibilités européennes à
moindre coût étaient élevées, et ont davantage
Exportations 579 636 647 642 - 0,8%
afflué sur le marché français. Consommation (CIB) (2) 2 214 2 162 2 129 2 140 + 0,5%
En 2021, le nombre de porcs abattus s’est élevé à
23,3 M têtes, un résultat stable par rapport à l’an Solde extérieur 22 98 147 113 -
dernier. La France s’est maintenue à la 3e place
des pays producteurs de porcs en Europe. En lien
Auto-approvisionnement (%) 101,0 104,5 106,9 105,3 - 1,5%
avec une baisse des exportations de porcs vivants Consommation par kg/habitant 33,0 32,2 31,6 31,6 =
(- 264 000 têtes en 2021/20), la production indi-
 Source : IFIP d’après SSP-AGRESTE, Eurostat, douanes, estimations Ifip
gène brute (PIB) s’est légèrement repliée et s’élève (1) Coefficients de conversion identiques à ceux utilisés par Eurostat
à 23,7 M têtes (- 1,1 % en 2021/20), soit 2,25 M téc. (2) PIB : Production Indigène Brute. CIB : Consommation Indigène Brute. Volumes disponibles, y compris auto-
Malgré cette baisse, la hausse des importations consommation, sans tenir compte des variations de stocks.
Carcasses avec tête, sans panne, rognons, ni diaphragme. Ensemble Métropole + DOM
d’animaux vivants (+ 16 000 têtes) et de viandes
(+ 29 000 téc) ont entraîné une hausse des disponi-
bilités sur le marché intérieur et donc un regain de la consommation indigène brute (CIB) . D’après les évolutions des composantes
du bilan d’approvisionnement, le taux d’auto-approvisionnement de la France est en recul.
La reprise des importations françaises pour l’ensemble des produits du porc a été particulièrement marquée à partir du second
semestre. Plusieurs facteurs permettent d’exprimer cette reprise : la réouverture progressive du secteur de la restauration hors domi-
cile, la reprise des échanges avec une logistique moins perturbée qu’en 2020, mais aussi l’offre importante de produits allemands
vendus à des prix inférieurs sur le marché européen.
Les exportations ont quant à elles perdu leur dynamisme au cours de l’année. Exprimées en tonnes, elles affichent tout de même
une hausse de 5,5 % en un an, un résultat en trompe-l’œil au vu des évolutions mensuelles. Sur le 1er semestre, le regain de l’export
s’élève à 8,8 % par rapport à 2020, tandis que sur le second semestre, la progression retombe à + 2,5 %. Sur cette première période,
la demande chinoise était vive, puis, en lien avec l’affaiblissement des achats de la Chine au fil des mois, les flux d’exportations se
sont amoindris et redirigés vers le marché européen. Le ralentissement de l’export a concerné toutes les catégories de produits.
Les bons résultats à l’export en début d’année ont permis un maintien du solde commercial en volume et en valeur. Enfin, il est à
noter que la hausse annuelle de l’export ne s’illustre pas dans le bilan d’approvisionnement qui exprime les exportations en tonnes
équivalent carcasses, ce qui ne comprend donc pas les échanges d’abats.

12
Le bilan
Importations en France Exportations

Flux par maillon

en milliers de tonnes équivalent carcasses en 2021 (1)

Importations PRODUCTION Exportations


Soldes
2 254
Porcs vivants
4 Porcs vivants Porcs vivants 54 +50

ABATTAGE
2 204
Carcasses

15 Carcasses Carcasses 79 +64

DÉCOUPE
299 Pièces 2 140 Pièces 332 +33
Pièces
26 Graisses Graisses 31 +5

11 Longe Longe 81 +70


TRANSFORMATION
1 503
Produits transformés

173 Produits transformés Produits transformés 64 -109 

DISTRIBUTION
Produits transformés Viande fraîche
1 611 529

CONSOMMATION
2 140 (1) France métropolitaine et DOM,
Carcasses sans panne, rognon, diaphragme avec tête.
Source : IFIP d’après SSP AGRESTE, Eurostat, Douanes Autoconsommation comprise.

13
Les échanges
en France

Les importations

Importations françaises de porc en 2021


1000
Repro- Porcs TOTAL
tonnes Porcelets (1) Carcasses Pièces Charcuteries Graisses (2) Abats
ducteurs (1) charcutiers (1) hors vifs
de produits
Total 2 164 134 253 18 568 15,5 261,6 192,3 52,1 81,1 602,6
UE-27 2 133 134 179 18 568 3,0 260,0 190,0 52,1 77,2 582,3
Espagne 100 5 167 1,2 181,9 59,1 5,8 44,5 292,5
Allemagne 668 678 - 0,5 35,5 47,5 8,6 14,9 107,0
Italie - - - 0,0 4,1 32,3 14,7 1,5 52,6
Belgique - 90 053 262 0,9 15,9 26,6 14,6 6,2 64,2
Pays-Bas 1021 35 641 619 0,1 6,8 7,8 1,3 5,4 21,3
Pologne - - - 0,0 1,4 4,0 0,7 2,0 8,1
Portugal - 2 450 - 0,1 2,4 3,7 0,0 0,4 6,6
Autres UE-27 344 5 352 17 520 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Pays tiers 31 74 12,5 1,6 2,3 0,0 3,9 20,3
(1) En têtes (2) lard, graisses et saindoux  Source : IFIP d’après douanes

Evolution des produits importés Pays fournisseurs de la France en 2021


(en milliers de tonnes de produits) Part de chaque pays dans le total importé
250
2001
2011 Autres Pays Tiers 3 %
200 Espagne 49 %
2020
2021 Autres UE 6 %
150 Danemark 1 % UE-27
96,6 %
Pays-Bas 4 %
100
Belgique 11 %
50 Allemagne 18 %
Italie 9 %

0
s

rie
oss s
Ch es
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s
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dés ièce

s (2

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ute

Ab
Piè
cas

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arc
Car

Gra

14
350
Les échanges
en France

Les exportations

Exportations françaises de porc en 2021


1000 tonnes Repro- Porcs TOTAL
Porcelets (1) Carcasses Pièces Charcuteries
Autres Pays Tiers 3 % Graisses (2) Abats
de produits ducteurs (1) charcutiers (1) Espagne 49hors
% vifs
Total 27,1 5,4 467,5 79,2
Autres UE 6394,2
% 71,3 106,3 155,2 806,2
UE-27 18,3 5,4 467,1 78,0
Danemark200,6
1% 39,4 UE-2783,6 42,2 443,6
Espagne 10,0 1,7 131,4 2,3 29,5 3,2 96,6 %47,8 9,7 92,5
Pays-Bas 4 %
Italie 0,6 1,3 20,7 39,6 41,9 2,6 1,0 0,6 85,7
250
Belgique 3,0 1,1 258,7 4,9 18,3 15,2 6,7 12,1 57,2
Belgique 11 %
Pays-Bas 1,5 0,4 2001
1,0 0,4 17,7 2,2 22,6 7,1 50,0
Allemagne 0,8 0,8 2011
41,7 17,6 5,0 11,0
Italie 9% 1,0 Allemagne
5 ,018 % 39,0
200
Pologne 1,2 0,0 2020
0,0 0,0 20,0 1,0 0,0 2,0 23,0
2021
Grèce 0,2 0,0 0,0 10,3 7,0 0 ,0 0,0 0,0 17,0
150
Autres UE-27 1,0 0,1 13,6 2,7 61,3 4,5 4,4 6,5 79,2
Pays tiers 8,8 0,0 0,3 1,2 193,6 31,9 22,8 113,0 362,5
100
Chine + Hong-Kong 6,2 0,0 0,0 0,9 123,5 0,5 9,0 86,1 220,1
Philippines 0,0 0,0 0,0 0,2 20,0 0,0 9,0 12,0 41,0
Roy.-Uni
50 0,0 0,0 0,0 0,0 18,0 13,0 1,0 0,0 32,0
Japon 0,1 0,0 0,0 0,0 13,0 0,0 0,0 1,00 14,0
(1) En milliers de têtes (2) lard, graisses et saindoux  Source : IFIP d’après douanes
0
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ats
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co

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Ab
Piè
cas

isse
arc
Car

Gra

Evolution des produits exportés Pays clients de la France en 2021


(en milliers de tonnes de produits) Part de chaque pays dans le total exporté
350
2001 Autres pays tiers 7 %
300 Italie 11 %
2011 Espagne 11 %
2020 Japon 2 %
250 Belgique 7 %
2021
Philippines 5 % UE-27 Pays-Bas 6 %
200
55 %
150 Royaume-Uni 4 % Allemagne 5 %

100
Chine/Hong-Kong Autres UE 15 %
50 27 %
0
s

rie
oss s
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co
dés Pièce

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ute
s

Ab
Piè
cas

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arc
Car

Ch

Gra

15
Les élevages de porcs
en France

Le cheptel

Répartition des sites d’élevages et des flux de porcs selon l’activité en 2021
Nombre d’animaux chargés sur 2021
Nombre de sites Porcelets (8 et 25 kg) Porcs charcutiers
Sites sortant 300 porcs et plus 9 253 100,0% 11 632 719 100,0% 23 107 683 100,0%
Naisseur-Engraisseur total - NE tot 2 225 24,0% 441 684 3,8% 8 811 353 38,1%
Mixte Engraisseur - ME 727 7,9% 1 629 469 14,0% 3 120 917 13,5%
Mixte Naisseur - MN 462 5,0% 2 439 410 21,0% 1 373 698 5,9%
Naisseur Traditionnel - NT 239 2,6% 1 780 784 15,3% 80 058 0,3%
Naisseur Vente au Sevrage NVS 430 4,6% 4 301 330 37,0% 53 002 0,2%
Engraisseur - E 2 961 32,0% 35 903 0,3% 4 848 210 21,0%
Post-Sevreur Engraisseur - PSE 2 096 22,7% 497 908 4,3% 4 798 097 20,8%
Post-Sevreur - PS 113 1,2% 506 231 4,4% 22 348 0,1%
Sites sortant moins de 300 porcs 4 877 16 216 181 189
Total général 14 130 11 648 935 23 288 872
NEtot, ME, MN : élevages avec truies dont les sorties totales (charcutiers + porcelets) sont composées respectivement de plus de 80 %, de 50 à 80 % et de 20 à 50 % de porcs charcutiers.
NT, NVS : élevages avec truies dont les sorties totales (charcutiers + porcelets) sont composées de plus de 80 % de porcelets, avec C25≥C08 (NT) ou C25<C08 (NVS).
PS, PSE, E : élevages sans truies dont les sorties totales (charcutiers + porcelets) sont composées de plus de 80 % (PS) ou moins de 80 % (PSE, E) de porcelets de 25 kg et les entrées de porcelets
de 8 kg sont inférieures (EN) ou supérieures (PSE) à 80 %. Source : BDPORC, traitement IFIP

En 2021, la France compte environ 14 100 sites d’élevage ayant chargé au moins un porc. Les 9 253 sites (65%) ayant sorti plus de
300 porcs (porcelets + porcs à l’engraissement) dans l’année réalisent 99,2% de la production de porcs charcutiers. Leur nombre
a baissé de 2,5% en un an, pour un nombre de porcs charcutiers produits quasi-stable.
36,9% d’entre eux sont des sites naisseurs-engraisseurs (y compris vendeurs de reproducteurs), 7,2% naisseurs et 55,9% sont
engraisseurs et/ou post-sevreurs.
Les naisseurs-engraisseurs produisent 57,6% des porcs charcutiers. Mais 25% de leurs flux sortant de porcs sont des porcelets (de
25 kg à 65%) qu’ils engraissent sur un autre site leur appartenant, ou qu’ils vendent ou mettent en pension chez des engraisseurs
par manque de places d’engraissement.

Répartition des sites d’élevages et des flux de porcs par classe de taille en 2021
Nombre de porcs chargés sur 2021
Classe de taille,
Nombre de sites Porcelets de 8 kg Porcelets de 25 kg Porcs à l'engrais
en porcs sortis par an
< 300 4 877 34,5% 4 930 0,1% 11 286 0,2% 181 189 0,8%
[300, 1 500[ 3 266 23,1% 78 305 1,3% 96 230 1,7% 2 823 640 12,1%
[1 500,3 000[ 2 374 16,8% 265 806 4,5% 337 117 5,9% 4 565 446 19,6%
[3 000, 5 000[ 1 638 11,6% 503 541 8,5% 702 951 12,3% 5 126 069 22,0%
[5 000, 10 000[ 1 334 9,4% 1 041 124 17,6% 1 906 686 33,3% 6 134 881 26,3%
10 000 et plus 641 4,5% 4 028 279 68,0% 2 672 680 46,7% 4 457 647 19,1%
Total France métropolitaine 14 130 100,0% 5 921 985 100,0% 5 726 950 100,0% 23 288 872 100,0%
 Source : BDPORC, traitement IFIP

Une bonne moitié (51,5%) des sites porcins a sorti entre 300 et 5 000 porcs en 2021. La taille moyenne de ces sites est de
1 992 porcs sortis (1 720 porcs charcutiers et 272 porcelets), en augmentation de 7 porcs sortis (+0,4%) en un an.

16
Les élevages de porcs
en France

La répartition régionale

Répartition de la production porcine dans les régions en 2020


(en % du total France, tonnage produit
selon le poids de carcasse)
5,0
4,4
5,2
5,9 0,1 2,5
57,2 0,1 2,5
58,4 11,3
11,0 2,3
2,3 2,0
1,8
2020
2010
6,6
6,7 4,2
3,7
dont Ouest :
73,7 %
75,3 % 2,8 0,2
3,1 0,2
dont Grand Sud-Ouest :
9,4 %
9,8 % 0,1
Source : IFIP d’après Agreste - Statistique agricole annuelle (SAA) 0,1

Production de porcs charcutiers par région


En têtes 2010 2019 2020
Bretagne 14 512 610 13 492 767 13 353 709
Pays de la Loire 2 811 572 2 575 737 2 350 132
Nouvelle-Aquitaine 1 640 623 1 542 290 1 559 000
Normandie 1 333 150 1 390 440 1 372 970
Hauts-de-France 1 254 572 1 027 162 1 230 341
Auvergne-Rhône-Alpes 1 047 000 877 220 860 402
Occitanie 730 610 733 499 724 591
Grand Est 638 193 609 385 600 539
Centre-Val de Loire 588 497 539 147 532 058
Bourgogne-Franche-Comté 510 700 413 880 422 040
DOM-TOM 192 413 173 986 171 452
Provence-Alpes-Côte d'Azur 41 597 38 921 38 288
Corse 29 250 33 826 38 348
Île-de-France 15 357 15 251 14 265
France hors DOM - TOM 25 153 731 23 289 525 23 096 683
France entière 25 346 144 23 463 511 23 268 135
 Source : IFIP d’après Agreste - Statistique agricole annuelle (SAA)

17
Les élevages de porcs
en France

Les organisations de producteurs et la commercialisation

Taux d’organisation de la production


Rapport
Production organisée/Production contrôlée

100
En 2021 : 33 groupements, représentant 21 millions de porcs
90 charcutiers, soit 90% de la production française
En 2010 : 5 6 groupements, dont 55 en métropole,
80 21,9 millions de porcs vendus
70 soit 87 % de la production abattue en France
En 2005 : 7 6 groupements en France métropolitaine
60 23,4 millions de porcs charcutiers vendus
50 En 2000 : 9 2 groupements, 87 % de la production «France»
En 1990 : 1 45 groupements, 81 % de la production «France»
40 En 1980 : 204 groupements, 59 %
En 1972 : 2 04 groupements, 31 %
30
20
1971 1980 1990 2000 2010 2020

Chiffres clés des groupements de producteurs En 2021, 32 Organisations de Producteurs (OP)


porcines sont reconnues par le Ministère de l’Agri-
2000 2015 2021 culture et de l’Alimentation. Un groupement n’est
Nombre de groupements en activité 92 37 33 pas reconnu en tant qu’OP, ce qui porte le nombre
total de groupements de producteurs de porcs en
Adhérents (nombre) 15 100 9 451 7 441 activité à 33, dont trois sont présents Outre-mer.
Activité (millions de têtes) L’Association d’OP Porc Grand Ouest obtient sa
Porcs charcutiers commercialisés 22,483 22,081 21,005 reconnaissance en septembre 2021 et rassemble
10 OP de l’ouest de la France pour plus de 11 mil-
Source : Guide Orsol, Groupements
lions de porcs commercialisés.
Les 33 groupements ont commercialisé 21 millions
de porcs charcutiers, soit 90,1% de la production
10 premières OP Porcs en 2021 française. Ils rassemblent environ 7 400 adhérents.
82% des groupements sont des coopératives ou
Nb de porcs
union de coopératives, 15% sont des SICA et une
charcutiers
Nom Région principale Dpt OP est associative.
commercialisés Les dix premières OP commercialisent 17,8 mil-
(milliers de têtes) lions de porcs charcutiers et représentent 76% de
COOPERL Bretagne 22 5 599 la production française.
Entre 2000 et 2021, le nombre de groupements
EVEL'UP Bretagne 29 3 600
est divisé par presque 3 et celui de leurs éleveurs
PORC ARMOR EVOLUTION Bretagne 22 2 149 adhérents se réduit de 50%.
EUREDEN Bretagne 29 1 518
CIRHYO Auvergne-Rhône-Alpes 03 1 383
PORELIA Bretagne 29 925
AGRIAL Pays de la Loire 72 782
PORVEO Pays de la Loire 53 778
SYPROPORCS Bretagne 22 622
ALLIANCE PORCI D OC Occitanie 12 466
Sources : Guide Orsol, BDPORC, Groupements

18
Les élevages de porcs
en France

Les signes de qualité

Production porcine sous signes officiels de qualité


(au stade d’élevage)
Label Rouge Porcs biologiques
Activité 2021 Activité 2021
2021 %/2020 2021 %/2020
Nombre d'élevages 835 - 2,7% Nombre d'élevages 652 + 3,0%
Porcs commercialisés 882 782 - 2,8% Nombre de truies 18 267 + 1,9%
Tonnages commercialisés 43 385 - 1,5% Production (têtes) 282 637 + 19,6%
% de porcs commercialisés LR par Tonnages abattus (tec) 26 652 + 17,9%
3,7%
rapport à la production nationale % de la production nationale 1,2%
Source : IFIP d’après données de Agence Bio et Commission Bio Interbev, Sylaporc et Agreste

La production de porcs bio progresse encore en 2021 et atteint près de 283 000 têtes (+20% par rapport à 2020). Cette évolution
s’explique par l’aboutissement de projets lancés voici quelques années. Cette forte croissance est en trompe l’oeil : les projets sont
aujourd’hui limités en filière biologique. Le marché atteint la saturation et une partie des tonnes produites ne s’écoule pas sur le
marché français mais est stockée ou exportée. La production se répartit aujourd’hui dans plus de 650 élevages, pour 18 300 truies.
Le nombre de porcs commercialisés sous Label Rouge est en baisse de 2,75% entre 2020 et 2021. Les tonnages diminuent égale-
ment, après plusieurs années de hausse. Parmi les principaux produits de charcuterie, saucissons secs et jambons cuits regroupent
toujours la majorité des tonnages. Les saucisses cuites et les lardons, plus faibles tonnages, présentent les croissances les plus fortes
(+23% et +200% respectivement). Dans l’ensemble, la production de charcuterie sous Label Rouge atteint 19 000 tonnes, contre
29 000 tonnes pour les IGP* en baisse en 2021, notamment en jambon sec (-12,8%).
Dans l’ensemble, les porcs commercialisés sous signes officiels de qualité en 2021 représentent 5,3% de la production française.

* IGP : Indication Géographique Protégée

Production de charcuterie - salaison


sous signes officiels de qualité Pantone® 711

Evolution
2021 Part des produits
2021/2020 Pantone®
Yellow109
Nombre salaisonniers Label Rouge 122
Tonnages charcuteries sous Label Rouge (t)
Jambon cuit 4 706 25% - 2,3%
Saucisson sec 5 937 31% + 3,1%
Jambon sec 1 635 9% + 0,9%
Pantone®
Pâtés - rillettes 3 835 20% + 3,4% Reflex Blue

Saucisses fraîches 2 370 12% + 3,6%


Saucisse cuite / fumée 368 2% + 23,0% Pantone®
Yellow109
Lardons 169 1% + 199,4%
Total Label Rouge 19 020 100% + 2,3%
Total IG (IGP+AOP) 29 008 - 3,6%
 Source : Sylaporc

19
Pantone®
Les élevages de porcs
en France

Les signes de qualité

Tonnages commercialisés sous Label Rouge (porcs charcutiers)

En milliers de tonnes
50

40

30

20

10

0
2005 2010 2015 2020
Source : Sylaporc

Production de porcs Label Rouge


en selon le type d’élevage
Répartition Répartition
Types élevages tonnages
2021 2010 2021 2010
Bâtiment 75,3% 71,0% 81,6% 78,5%
Fermier paille/courette 6,3% 8,0% 5,4% 10,0%
Fermier plein-air 18,3% 20,0% 13,0% 11,5%
 Source : Sylaporc

20
Les résultats des élevages
en France

Indicateurs de marge

Pour les naisseurs-engraisseurs


Marge sur coût alimentaire et renouvellement en € /truie/an
2 250 Marge sur coût alimentaire et renouvellement en € /truie/an
2 250
2 000
2 000
1 750
1 750
1 500
1 500
1 250
1 250
1 000
1 000
750
750
500
500 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Pour les naisseurs vente au sevrage


Marge sur coût alimentaire et renouvellement en € /truie/an
750 Marge sur coût alimentaire et renouvellement en € /truie/an
750

500
500

250
250

0
0 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Pour les post-sevreurs-engraisseurs


Marge sur coût alimentaire et achat de porcelets en € /porc rentré
60
Marge sur coût alimentaire et achat de porcelets en € /porc rentré
60
50
50
40
40
30
30
20
20
10
100
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
-100
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
-10 21
Les prix
en France

Aux différents maillons

€/kg liées à la pandémie de Covid-19, les répercussions


En 2021, la filière porcine est restée tiraillée par de nombreuses perturbations
2,10
de la fièvre porcine africaine en Allemagne et le décrochage de la demande chinoise. Ce contexte a donné lieu à un repli du
2,00 et de l’énergie n’ont cessé d’augmenter.
prix du porc et des pièces, alors que les coûts de l’alimentation animale
En France, le prix du porc à la production s’est replié de 4,5 % en un1,90 an. La baisse a été particulièrement forte au 1er trimestre par
rapport à 2020. Ensuite, après une reprise des cours au 2 trimestre, les
e
1,80prix se sont ensuite abaissés, pénalisés par un export moins
dynamique. Le prix annuel moyen des porcs classés S et E atteint ainsi 1,701,50 €/kg carcasse (- 4,4 % en 21/20). La baisse des cours à
la production s’est répercutée sur les autres maillons de la filière. L’indice des prix des pièces de découpe au marché de Rungis s’est
1,60
replié de 2,3 % en un an. Des industriels jusqu’aux consommateurs, les prix des viandes et charcuteries de porc affichent des baisses
1,50
annuelles jusqu’à 2 %. A l’inverse, l’évolution des cours des matières premières a enregistré un important mouvement de hausse.
1,40
En Europe, le marché a été marqué par un regain de l’offre et un repli de l’export. La chute de la référence allemande, suite aux problé-
matiques de Covid-19 et de fièvre porcine africaine a entraîné vers le 1,30
bas les autres cotations européennes. Le prix moyen des porcs
à l’échelle de l’Union européenne s’est abaissé de 10,5 % entre 2020 et1,20
2021. Les cours danois et néerlandais ont été particulièrement
2013 2014stimulée
touchés par le recul. La référence espagnole reste en tête du classement européen, 2015 2016 2017bonne
par une 2018 compétitivité
2019 2020 2021 2022
à l’export.

Prix du porc charcutier classe S-E* Prix de l’aliment « porc charcutier »


€/kg * > 55 TMP €/tonne
2,10 380
2,00 360
1,90 340
1,80 320
1,70 300
1,60 280
1,50 260
240

Source : IFIP
1,40
Source : RNM

1,30 220
1,20 200
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

€/kg (1) 2000 2010 2020 2021 2021/2020 (%)


Prix €/tonne
du Porc
380Cotation France Classe S-E 1,40 1,30 1,57 1,50 -4,50
360Cadran breton (2) 1,215 1,145 1,385 1,332 -3,80
340Coches (cadran) 1,017 0,989 1,009 0,866 -14,20
320Porcelets indexés 25 kg 1,885 1,858 2,246 2,039 -9,20
300Aliment IFIP (euros/tonne) 160,00 189,00 248,00 280,00 +12,90
280
Marché de Rungis
260
Longe n°3 2,57 2,23 2,73 2,62 -4,00
240
Jambon sans mouille 2,06 2,00 2,68 2,62 -2,20
220
Prix industriels «Préparations à base de viandes» (Indices INSEE, 100 en 2015)
200
2013
Tous 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 -2021 2022
produits - 110,70 108,60 -1,90
Prix au détail (Indices INSEE, 100 en 2015)
Porc frais 70,50 88,60 110,20 109,20 -0,90
Viandes salées, séchées ou fumées 94,30 94,30 110,90 110,80 -0,10
(1)
Sauf mentions contraires Sources : FranceAgriMer, SSP-Agreste, MPB, IFIP, FNP-Coop de France, RNM, INSEE
(2)
Prix de base MPB, 54 points de TVM en 2000, puis 56 TMP

22
Les prix
en France

Comparaison

Evolution comparée des prix entre 1970 et 2021

2100
2000 1977
SMIC
1900
1800
1700
1600
1500
1400
1300
1200
1085
1100
Bâtiment
1000
900
800
714
700 Inflation
600
500
400 320
300 Aliment (IFIP)
200 Porc (classe U puis classe E)
204
100
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

23
Les bâtiments
en France

Les coûts par place selon les stades

De janvier 2021 à janvier 2022, l’indice national du coût de la construction tous corps d’état
(BT01) a progressé de 5,4 % (soit 3 fois plus que l’an dernier). Il s’agit de la progression la plus
importante sur les 15 dernières années. En effet, il faut remonter en 2007-2008 pour retrouver
des taux de croissance similaire : 4,9 %.
Cette augmentation importante concerne les coûts à la place de l’ensemble des stades
physiologiques. Globalement, ils progressent de 10,7 %. En post-sevrage, en engraissement
et en gestante, la hausse est comprise entre + 5 et + 6 %. Mais, c’est en maternité qu’elle est
la plus spectaculaire (supérieure à + 20 %). Cette dernière peut en partie s’expliquer par les
nombreux investissements réalisés sur ce stade physiologique ces dernières années, en lien
avec l’émergence de la case liberté. De plus, la maternité est l’un des stades demandant le
plus d’équipements et de surface au sol par animal, ce qui tire les coûts à la place vers le haut.
Cette augmentation débuta lors du deuxième semestre de l’année 2020. Elle s’expliquait en
partie par la reprise d’activités très rapide à l’échelle mondiale de tous les secteurs d’activités
suite à deux années perturbées par la pandémie mondiale de la Covid. Malheureusement,
l’année 2021 fut marquée par le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui accentua les difficultés
d’approvisionnement des matériaux. Le marché du bâtiment a déjà connu des difficultés sur
les 15 dernières années. La principale différence avec la crise actuelle est qu’elle est fulgurante
et qu’elle touche tous les secteurs d’activités en même temps. En effet, la plupart du temps,
le coût de toutes les matières premières n’augmente pas en même temps. Il y a donc un
effet tampon sur les coûts globaux des bâtiments à construire. En 2021, le cours de l’ensemble des matières premières a évolué en
même temps et dans le même sens : carte électronique, béton, charpente, métal, plastique... Malheureusement, le marché semble
poursuivre sa hausse sur le premier trimestre en 2022 et peu de raisons nous laissent penser qu’une baisse des tarifs est à venir.

Prix « clés en main » Coûts des matériaux


Janvier 2022
€ / Place € / Place
Maternité
- caillebotis total (chauffage au sol + lampe infra-rouge) 5 084 à 5 840 3 099 à 3 557
Gestation
- caillebotis total / truie bloquée (verraterie) 1 846 à 2 151 1 035 à 1137
- litière (truies en groupe) (D.A.C.) 1 244 à 1 372 785 à 990
- caillebotis total (truies en groupe) • D.A.C. 1 366 à 1 597 884 à 1 061
• bat-flanc 1 700 à 1 845 971 à 1 086
• réfectoire 1 967 à 2 133 1 042 à 1 142
Post-sevrage
- litière accumulée loges de 75 animaux - 0,70 m2/porcelet 174 à 224 89 à 105
- caillebotis total loges de 15 animaux - 0,33 m2/porcelet 320 à 385 170 à 206
Engraissement
- litière accumulée loges de 30 animaux - 1,20 m2/porc 329 à 405 153 à 181
- caillebotis total alimentation au nourrisoupe 144 places (loges 12-0,70 m2/porc) 405 à 456 224 à 250
- alimentation en soupe 144 places (loges 12-0,70 m2/porc) 424 à 492 224 à 256
- a limentation en soupe 72 places (loges 9-0,70 m2/porc) 480 à 520 265 à 292
L’intervalle de prix correspond à des choix techniques différents en termes de matériel pour une même réalisation (plastique à la place du béton par exemple).
Les bâtiments sur caillebotis total sont équipés d’une préfosse de 0,80 m de profondeur. Les silos et la mécanisation de l’aliment ne sont pas inclus.

24
Les bâtiments
en France

Les équipements annexes et la mécanisation de l’aliment

Par truie productive


Prix « clés en main » Coûts matériaux
Janvier 2022
€/ Place €/ Place
Quarantaine
- sur litière 190 à 217 87 à 98
- sur caillebotis total 266 à 341 130 à 153
Local d'attente avant départ à l'abattoir 231 à 275 126 à 151

Les effluents d’élevage


Prix « clés en main »
Janvier 2022
€/ m³
Fosse de stockage du lisier
41 à 60
en béton pour une capacité > 300 m3

La mécanisation de l’aliment y compris les silos


100 truies 200 truies
Janvier 2022
€/ Place €/ Place
Gestation
- alimentation en soupe (1) 165 137
- doseur volumétrique à sec 302 266
Engraissement
- soupe 80 62
- chaîne de transfert : simple 36 33
biphase 62 57
(1)
la machine à soupe n’est pas incluse (engraissement)

25
Les bâtiments
en France

Les coûts pour 3 types d’élevages

Pour 3 chaînes de bâtiments


Verraterie sur caillebotis total
(truies bloquées)
Naissage plein air Naissage plein air ↓
↓ Post-sevrage Gestation
Post-sevrage sur litière sur litière accumulée sur caillebotis total (D.A.C.)

Chaîne accumulée
Engraissement ↓
↓ Maternité sur caillebotis total
de bâtiments Engraissement sur caillebotis total ↓
sur litière accumulée + Post-sevrage
+ Alimentation nourrisoupe
sur caillebotis total
(amenée d’aliment
Alimentation manuelle +
par chaîne)
Alimentation gestantes et
porcs charcutiers en soupe
Janvier 2022 € / Truie productive € / Truie productive € / Truie productive
Reproducteurs 533 à 684 533 à 684 1 576 à 1 779
Maternité - - 1 668 à 1 992
Post-sevrage 767 à 968 767 à 968 1240 à 1 487
Engraissement 2 382 à 2 786 2 937 à 3 268 3 014 à 3 470
Silos + chaînes de distribution 161 410 987
Stockage des déjections 73 292 504
Quarantaine - - 283 à 363
Quai de stockage et chargement 233 à 276 233 à 276 233 à 276
Total 4 483 à 5 331 5 630 à 6 399 9 763 à 11 117

26
L’alimentation animale
en France

La fabrication industrielle d’aliments composés

Structure des usines de fabrication Production d’aliments


d’aliments composés composés industriels
(toutes espèces) en 2020 Evolution
En 1 000 tonnes 2020 2021
Production Nombre 2021/20
Nombre d'usines
annuelle en milliers d’e ntreprises Total toutes espèces(1) 20 519 20 301 -1,1%
de tonnes Nombre Tonnes % Nombre Tonnes % Bovins(1) 5 430 5 345 -1,6%
<5 000 34 11 % 23 11 %
Volailles 8 603 8 556 -0,5%
5-20000 71 23 % 46 23 %
Porcins 4 957 4 847 -2,2%
20 000 - 50 000 75 24 % 46 23 %
Engraissement 3 422 3 385 -1,1%
50 000 - 100 000 58 19 % 28 14 %
Porcelets 740 707 -4,5%
100 000 - 200 000 55 18 % 32 16 %
Truies mères 795 754 -5,2%
> 200 000 17 5% 26 13 % (1)
hors allaitement Source : FEFAC-SNIA- Coop de France N.A.
Total 310 100 201 100
 Sources : Coop de France N.A. - SNIA

En 2021, la production française totale d’aliments composés a diminué (-1,1%). La crise sanitaire et l’augmentation du prix des
matières premières ont affecté la demande en aliments. Une analyse à moyen terme montre une stagnation des volumes d’ali-
ments composés pour les trois espèces sur les 4 dernières années. La production d’aliments composés pour bovins est en baisse
en 2021 (-1,6%). Il en est de même pour les fabrications à destination des volailles et des porcs, respectivement en repli de -0,5%
et -2,2%. La production d’aliment porcin a diminué de presque 1 M de tonnes en 10 ans. La part de fabrication d’aliment à la
ferme est en légère hausse, stimulée par l’augmentation des prix des matières premières, elle couvre environ 45% des besoins
en aliment de la filière porcine française.

Répartition de la production Production d’aliments composés


d’aliments composés pour porc par espèce
(% du tonnage national) (en milliers de tonnes)

1,6 10000
2021
2011 1,7 Volailles
9000
1,4 8 556
1,9 0,7
70,8 1,2 8000
72,5
7,3 0,9
7,8 7000
Source : Coop de France NA - SNIA

0,7 2,1 Porcs


2,1 6000
5 345
5000
5,1 Bovins
4 847
1,5 4,4 4,8
0,0 4,7 4000

3,8 3000
3,0
2000
98 01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21

27
La sélection
en France

Les élevages et effectifs de reproducteurs

Pyramide du dispositif génétique porcin français 2021*


* Effectifs de reproductrices présentes, déclaration des Etablissements de Sélection Porcine Agréés

Centres
Lignées femelles Lignées mâles
3 500 truies
de
9 250 truies Elevages collecte
de Sélection
Cochettes croisées
36 500 truies Verrats croisés
Elevages de Multiplication 450 truies
Obtention d'hybrides

Production

Sources : Agence de la Sélection Porcine 2021, traitements IFIP, données BD Porc

Effectifs* races locales au 01/01/2022


Blanc de
Race Basque Bayeux Gascon Limousin Nustrale**
l'Ouest
Nombre d'élevages 41 23 32 64 24 128
Nombre de truies 177 556 139 1 591 230 1 232
Nombre de verrats 49 65 43 169 34 180
* Effectifs de reproducteurs présents ; **28 sélectionneurs, 100 utilisateurs Source : Ligéral

28
L’abattage
en France

Structure des entreprises

En 2021, les abattages de porcs étaient de 23,3 millions d’animaux et représentaient un volume de 2,2 millions de tec, affichant
ainsi une stabilité par rapport à 2020.
Parmi les 165 abattoirs en France ayant un agrément EU, 23 abattent près de 90 % de l’activité nationale. Cependant, plusieurs
petites unités n’utilisent plus cette autorisation, mais se concentrent uniquement sur l’activité de la découpe de viande.
La concentration apparaît encore plus forte par groupes : 80% des abattages ont été effectués par 7 entreprises qui exploitent
ensemble 20 sites de production. Chacun de ces 7 groupes a une activité annuelle qui dépasse 1 million de porcs. Plus en
détail, 3 entreprises sont responsables de la moitié de l’abattage français. Les plus grands groupes contrôlent de plus en plus de
maillons de la chaîne de production, allant de l’industrie de l’alimentation animale à la transformation de la viande. Au sein des
principaux opérateurs, les statuts juridiques sont variables, des coopératives aux entreprises privées d’origine familiale, de fonds
d’investissement ou du secteur de la distribution.

France : Abattoirs Principaux groupes d’abattage


selon la classe de taille de porcs en France
Activité 2021 en têtes Activité 2021 en têtes
Nombre Nombre Part des abattages Groupes d'abattage Porcs abattus Part d’activité
de porcs par an d'abattoirs nationaux % de porcs en milliers France %
>2 millions 1 11 Cooperl 4 806 21%
1 à 2 millions 8 46 Bigard Socopa 4 460 19%
750 à 999 000 3 10 Agromousquetaire 2 534 11%
500 à 749 000 3 8 Jean Floc'h 2 318 10%
250 à 499 000 8 13 Kermené (Filiale E. Leclerc) 1 978 8%
100 à 249 000 8 5 Tradival (Sicarev) 1 344 6%
<100 000 134 5 Abera (Groupe Avril) 1 316 6%
Total 165 100 FIPSO Industrie 654 3%
Sources : Ifip d’après Bévifranc, Inpaq, Interporc Rhône-Alpes, Ipal, Midiporc,
Uniporc Ouest et Ministère de la souveraineté alimentaire et de l’agriculture Vallégrain 443 2%
Holvia Porc (Groupe Terrena) 383 2%
Top 10 20 235 87%
Abattages nationaux 23 313
 Sources : IFIP d’après Uniporc Ouest, BDPORC

29
L’abattage
en France

Répartition géographique

Localisation des abattoirs (31 unités ayant abattu plus de 100 000 porcs/an en 2020)
Répartition régionale des abattages en 2021

France :
23,313 millions de porcins abattus en 2021 (yc DOM)
24,810 millions de porcins abattus en 2011 (yc DOM)

Nombre de porcs abattus


2021
dans les abattoirs (hors DOM)
2011
de plus de 100 000 porcs/an, en %

2,5
2,5

0,0
63,0 3,5
0,6 1,0
62,3
0,6 0,7

11,0
11,4 2,9
2,1
1,1
0,7

Porcs abattus :

> 1 million
9,4 4,9
500 000
à 1 million 9,2 4,2

250 000
à 500 000
100 000
à 250 000
3,6
2,9 0,0
0,0

Sources : IFIP d’après Bévifranc, Inpaq, Interporc Rhône-Alpes,


Ipal, Midiporc, Uniporc Ouest et Agreste-SSP

30
La charcuterie
en France

Les entreprises et les produits

Dans un contexte de fermeture de la Restauration Hors Domicile en 2020, la production de charcuteries et de produits à base de
viande à destination du marché domestique et de l’exportation recule de 3% en volume pour s’établir à 1,2 million de tonnes. En
valeur, la production est parvenue à se valoriser (+2% en 20/19) au travers d’une montée en gamme de l’offre et de son adaptation
aux attentes sociétales, notamment au travers de démarches de bien traitance animale. Les entreprises de production de charcuterie
salaison déclarent en 2020 (sur la base d’une enquête réalisée auprès de 461 entreprises), un effectif d’à peine 30 000 personnes dans
un contexte sanitaire ayant engendré des difficultés de maintien des effectifs. En terme de répartition du chiffre d’affaires généré
par les entreprises, ce sont 23% des entreprises qui représentent 81% du chiffre d’affaires en 2020.
La production française se caractérise par une grande palette de produits. Cependant plus des deux tiers des produits sont repré-
sentés en volume par les catégories saucisses/saucissons (38%) et viandes cuites de porc (32%) tirées par le jambon cuit, pilier de
la catégorie. Cependant, la production de jambon cuit poursuit son érosion (-2% en 20/19). Les produits traiteurs (plats préparés,
salades...) consolident leur volume.
La grande distribution, incluant les hard-discounters, demeure le principal débouché des produits de charcuterie et les grossistes de
la restauration représentent 13,5%. Les exportations de produits transformés de charcuterie comptent pour 10% du total viande et
coproduits (hors vif ) exportés (en volume), en hausse de 4,5 % en 20/19 témoignant d’une dynamique soutenue, aussi bien à destina-
tion de l’UE que des marchés tiers. Néanmoins, la valorisation unitaire des produits transformés à l’export reste modérée (+ 14ct €/kg).

Chiffres clés de la charcuterie et salaison industrielle


(dont les conserves à base de viande)
2020 Evol. % 2020/2019
Volume (million de tonnes) 1,2 -3%
Chiffre d'affaires HT (milliards d’euros) 8,4 +2%
Base enquête 2020 : 387 entreprises déclarantes. Le périmère traité correspond à l’enquête Prodcom effectuée sur la catégorie préparation industrielle de produits à base de viande.
(Une rupture de série avec l’enquête de 2019 ne permet cependant pas une analyse précise). Source : Enquete EAP Agreste

Production de charcuterie industrielle de porc* en 2020


par catégorie de produits (en %)
*hors VSSF d’abats et de volaille, pâtés et préparations divers à base de volaille ou de gibier et à base de bœuf

Andouilles, andouillette, boudins 4,0%


Saucisses cuites ou à cuire à base de porc 18,6%
Saucisses
Saucissons cuits ou à cuire 3,4% et saucissons
Saucisses et saucissons secs (pur porc et mélanges) 11,8%
Autres cuits (jambonneau, jarret..) 2,9%
Jambon et épaule Viandes
29,3% cuites
Saucisses et saucissons de foie 0,2%
Autres pièces (échines, bacon, coppa…) 2,9%
Source : Enquete EAP Agreste

Jambons, épaules 4,9% Viandes SSF


(salées, séchées fumées)
Poitrine 12,6%
Pâté et préparation à base de foie 1,0%
Rillettes 1,7% Pâtés et
rillettes
Pâtés et préparation autre que de foie ** 6,6%
**campagne, pâté croûte, de tête...

31
La charcuterie
en France

Les entreprises et les produits

Espèce utilisées comme matières premières :


à destination de la charcuterie industrielle
Viande de porc 36%
Volailles 35%
Viandes de bœuf et veau 24%
Viandes d’autres espèces 6%
Abats dont de porc 4% (2%)
Source : Enquete EAP Agreste

Répartition des entreprises de la charcuterie salaison


(par effectif et chiffre d’affaire en 2020 )
Nombre d'entreprise Effectif Chiffre d'affaire
Grande Entreprise (> 250 à salariés) 4% 43% 46%
Moyenne Entreprise (50 à 250 salariés) 19% 33% 35%
Petite Entreprise (10 à 50 salariés) 57% 22% 18%
Micro Entreprise (<10 salariés) 20% 2% 2%
Base enquête 2020 : 461 entreprises déclarantes.  Source : Banque de France pour FICT

Destination des produits de charcuterie salaison par segment de marché (2020)

Grande Distribution (dont Hard Discount) 69,2%


Grossistes RHF 13,5%
Industriels (Produits Agricoles Intermédiaires) 6,2%
Exportation 4,9%
Commerce de détail 3,4%
Autres 2,7%

Source : Enquete EAP Agreste, base entreprises répondantes

32
La consommation
en France

Viandes et produits du porc

Le disponible à la consommation toutes viandes est de 84,7 kg équivalent carcasse par habitant en 2021 soit une lente érosion
sur 10 ans (-0,8%) et une relative stabilité depuis un an (+0,2% en 21/20). Le contexte de crise sanitaire est venu sensiblement
modifier les habitudes alimentaires, favorisant la consommation à domicile aux dépens de la restauration et des produits trai-
teurs. Dans le détail par espèce, la volaille après avoir marqué le pas en 2020, renoue en 2021 avec la croissance (+1,4% en 21/20)
conduisant sur 10 ans à une augmentation soutenue de +22,7%, tirée par le poulet (+46%). Concernant le porc, le disponible à
la consommation est resté stable en 2021 comparativement à 2020, permettant à l’espèce de consolider sa position de première
viande consommée avec 31,6 kg eq. carcasse par habitant soit 37% du total viande. De même, la consommation de l’ensemble
boeuf-veau voit son recul se ralentir (-0,5% en 21/20) compte tenu de la reprise de la consommation en restauration permettant
aux pièces de viande bovine de retrouver des débouchés. Quant aux ovins et caprins, ils enregistrent à nouveau le plus fort recul
(-3,7% en 21/20) parmi les viandes pour s’établir à 2,3 kg équivalent carcasse par habitant et par an.
Au total, la volaille fait état de +6,5 points de part de marché en 21/11 (33,9% vs 27,4%) sur la consommation totale de viande
avec un gain de part de marché qui s’opère aux dépens de l’ensemble boeuf veau (-2,9pts en 21/11) et du porc (-2,7pts en 21/11).
Le total œuf, regroupant les ovoproduits et les oeufs coquille, se maintient sur 3 ans à 13,5 oeufs par habitant par an.

Consommation de viande
(en kg équivalent carcasse / habitant / an)
Evolutions
2000 2011 2019 2020 2021*
2021/2011 2021/2020
Porc (1) 36,6 34,2 32,2 31,6 31,6 -7,6% =
Boeuf + veau 25,0 24,8 22,9 22,2 22,1 -10,9% -0,5%
Ovins-caprins 4,1 3,0 2,5 2,4 2,3 -23,3% -3,7%
Total viandes de boucherie (2) 65,7 62,0 57,6 56,2 56,0 -9,7% -0,3%
Volaille 21,2 23,4 28,4 28,3 28,7 +22,7% +1,4 %
dont poulet 11,1 15,0 20,6 20,9 21,9 +46,0% +4,8%
Toutes viandes (3) 86,9 85,4 86,00 84,5 84,7 -0,8% +0,2%
Oeufs (kg/hab.) 14,0 12,3 13,5 13,5 13,5 +9,7% +0,1%
* données 2001 provisoires ; hors DOM avant 1995 (1996 pour la volaille), avec DOM ensuite ; (1) ensemble des produits du porc ; (2) total viande porcine, bovine et ovine ;
(3) inclus l’ensemble des produits issus de la volaille, hors abats et gibiers Sources : estimations IFIP, SSP, ITAVI, Institut de l’Elevage

Evolution de la consommation de viande par habitant


150 Base 100 = 1990 Volaille
140
130
120
110
100 Toutes viandes
90 Porc
80 Bœuf et veau
70
60
50 y compris DOM à partir de 1996 (1997 pour la volaille)
Ovins-caprins
40
1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017 2021
33
La consommation
en France

Distribution
Les canaux de distribution du porc
Répartition du tonnage (en %) (consommation au foyer)
Porc frais (hors gros achats) Jambons cuits et secs
2000 2019 2020 2021 2021/2020 2000 2019 2020 2021 2021/2020
Hypermarchés 42,4 45,9 45,8 47,1 1,3 pt 41,3 47,1 44,6 46,0 +1,4 pt
Supermarchés et supérettes 34,6 27,1 25,2 24,8 -0,4 pt 36,1 28,6 28,9 27,0 -1,9 pt
EDMP* 5,9 10,1 10,5 10,9 +0,4 pt 14,4 12,5 12,3 12,3 =
Vente en ligne - 1,6 2,6 2,3 -0,3 pt - 5 7,5 7,9 +0,4 pt
Bouchers - charcutiers 12,7 9,5 9,1 7,8 -1,3 pt 6,6 4,0 4,3 3,8 -0,5 pt
Autres (marchés, ventes directes…) 4,4 5,9 6,8 7,1 +0,3 pt 1,6 2,8 2,4 3,0 +1,2 pt
* Enseignes à Dominante Marques Propres, nouvelle dénomination du hard discount Source : IFIP d’après Kantar - FranceAgriMer

En sortie de crise sanitaire et dans un contexte inflationniste qui se manifeste dès le dernier quadrimestre 2021, le consom-
mateur renoue avec l’hypermarché qui regagne ainsi de la part de marché volume. Dans le même temps, l’engouement du
consommateur pour le e-commerce ne se dément pas en charcuterie avec 129 une croissance de 0,4 point de part de marché (PDM).
En revanche 130en porc
121 frais, avec un déficit d’offre de produits traditionnels accessibles en e-commerce, la part de marché de ce
120
circuit se rétracte.
116
Quant aux hard discounters 114
107 110 112 112(ou EDMP) qui sont purement physiques, ils se maintiennent en jambon mais
regagnent110 +0,4 point en porc frais. Les boucheries charcuteries et spécialistes du frais ont gagné en PDM volume. Enfin, le
102 101 104
Moyenne
total =100circuits se développe, compte tenu notamment de la réouverture des Porc
autres frais tandis que la vente directe après un
marchés
française
engouement 97 Charcuterie
90 au plus haut de la crise, est revenue à sa part initiale.
80 84 86
70 74 72
rd

Est

ne

est

est

Est

Est

t
es
No

ien

Indice du niveau moyen d’achat Région parisienne


Ou

Ou

Ou
tre

Sud
is

Nord
Cen
tre

Sud
par

Cen
ion

(quantités achetées en 2021 par ménage acheteur) Est


Rég

Ouest
En 2021, un ménage du Nord de la France a consommé 7% de porc frais et
21% de charcuterie de plus que la moyenne française Centre Centre
Ouest Est
130 129
121 Sud Ouest
120 116 114 Sud Est
107 110 112 112
110 102 101 104
Moyenne =100 Porc frais
française 97 Charcuterie
90 Source : IFIP d’après Kantar
80 84 86 Worldpanel - FranceAgriMer

70 74 72
Niveau Moyen d’Achat en 2021 :
rd

Est

est

est

Est

Est

est

• 7,5 kg de porc frais


nn
No

Région parisienne
Ou

Ou

Ou
tre

Sud
isie

• 29,8 kg de charcuterie Nord


Cen
tre

Sud
par

Cen

par ménage acheteur


ion

Est
Rég

Ouest
Avec la reprise progressive en 2021 de la restauration à domicile, par effet de balancier, le niveau moyen d’achat (quantités
achetées en moyenne par un ménage acheteur du produit sur une année) des produits du porc en consommation à domicile
s’érode à nouveau. Centre Centre
Entre 2020 et 2021, la consommation à domicile en porc frais hors élaborés se rétracte passant de 8,0 à 7,5 kg par ménage Ouest
Est
tandis qu’en charcuterie, elle s’apprécie à la hausse avec une évolution de 28,1 à 29,8 kg par ménage. Par ailleurs, les disparités
Sud Ouest
régionales se sont accrues avec un indice de consommation qui demeure bas en région parisienne et dans le Sud-Est, en porc Sud Est
frais comme en charcuterie.

34
PORC PAR LES CHIFFRES
Édition 2022-2023

Le contexte mondial et européen de l’élevage porcin


La filière porcine dans le monde
La filière porcine dans l’Union Européenne

La filière porcine en France


Le bilan
Les échanges
Les élevages de porcs
Les résultats des élevages
Les prix
Les bâtiments
L’alimentation animale
La sélection
L’abattage
La charcuterie
La consommation

Pour vous accompagner


dans la présentation des filières porcines,
française et internationales…
En bonus à votre téléchargement du Porc par les Chiffres,
le fichier PPT des illustrations (en format image) spécialement intégrées à un powerpoint.
Ces visuels prêts à la projection vous feront gagner du temps pour la préparation de vos présentations,
tout en bénéficiant des derniers chiffres disponibles aux différents maillons de la filière porcine.

Avec le concours financier d­’INAPORC


Par IFIP - Institut du porc, 5 rue Lespagnol , 75020 Paris
www.ifip.asso.fr
© IFIP 2022

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