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Traitement des Eaux douces

la déminéralisation

Réaliser par : M Abdelkader LEBDAOUI


Sous traitant : SVN

1
Remerciement

Je tiens à exprimer ma profond


Gratitude et mes chaleureux remerciements à toutes les
personnes qui ont contribué de proche ou de loin, à
l’accomplissement de ce rapport.
Mme Ouassima BENOHOUD : Chef de projet
M Omar FADOUL : Chef service production utilités et sulfurique
M Rabia SARDOUNI : Chef D’atelier énergie et fluide
M Karim BELLAKZIZE : Chef d’atelier énergie et fluide
M Hatim ELGNAOUI : Chef d’atelier énergie et fluide
M Alaa NIAOUI : Chef d’équipe d’atelier énergie et fluide
J’adresse mes vifs remerciements à tous les personnes du
service Ois/C/P/S et particulièrement les agents d’atelier TED qui
m’ont aidé de prés ou de loin, à fin d’établir mon rapport.
M Youssef FADOUACH
M Mohammed LAMRIMI
M Jawad HENNANI
M Abdelhadi BERTIT
Je tiens à remercie aussi à mes collègues et les responsable de la
société Safi Vert de Nettoyage.

2
Liste des abréviations

OCP SA : Office chérifien des phosphates société Anonyme


MC : Maroc chimie
TED : Traitement des Eux Douces
VHP : Vapeur à Haute Pression
VMP : Vapeur à moyenne pression
CP5 : Chaine primaire 5
CP6 : Chaine primaire 6

3
Liste des figures

Figure 1: Schéma d’atelier énergie et fluide


Figure 2 : Schéma de distribution de l’eau brute
Figure 3: Schéma de la chaine déminéralisation (CP6)
Figure 4: Schéma circuit des réactifs de réactifs de régénération (CP6)
Figure 5 : Schéma d’un dégazeur
Figure 6 : Schéma de la chaine de déminéralisation en production « CP6 »
Figure 7 : Schéma de la chaine de déminéralisation en régénération « CP6 »
Figure 8: la production et la consommation journalière en eau désilicée
en Octobre 2023

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Liste des tableaux

Tableau 1 : La teneur des réactifs dans l’eau


Tableau 2 : Etude comparatif entre CP5 et CP6
Tableau 2: la production et la consommation journalière en eau désilicée
en Octobre 2023 (Ref : fichier de paramètres marches de la TED).

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Sommaire

Remerciement ……………………………………………………………………………………………………….... 2
Liste des abréviations ………………………………………………………………………………………………..3
Liste des figures …………………………………………………………………………………………………………… 4
Liste des tableaux ……………………………………………………………………………………………………….. 5
Présentation du groupe OCP…………….……………………………………………. 8
I- Introduction……………………………………………………………………. 8

II- Activité du groupe OCP…………………….………………………………….. 8

III- Présentation du complexe chimique de Safi………………………..……..….. 9

1 - La division Maroc chimie………………..…………………………………... 9

1-1 Atelier phosphorique…………………………………………………………. 10


1-2 Atelier sulfurique …………………………………………………………… 10

1-3 Atelier de production des engrais…………………………………………….. 10


1-4 Atelier de l’énergie et fluide……………………………….…………………… 10
Description de la nouvelle centrale thermoélectrique……………………………….. 11
I- Introduction…………………………………………………………………...... 11

11
II- Le rôle de la centrale thermique………………………………………………………

12
III- Les composants de la centrale thermique…………………………………………..

Description de la station de traitement des eaux douces …………………………. 13


I- Introduction ………………………………………………………………………13
II-L’épuration des eaux……………………………………………………………… 14
2-Description des équipements de l’installation d’épuration …………………15
2-1-Ouvrage de comptage ………………………...................................................15
2-2-Ouvrage de régulation …………………………………………………………… 15
2-3-Les répartiteurs ………………………………………………………………… 16
2-4-La cloche ………………………………………………………………………….. 17
2-5-Les décanteurs ……………………………………………………………………. 18
2-6- Filtres à sable …………………………………………………………………….. 18
2-7- Château d’eau ……………………………………………………………………. 19
Les paramètres de marche de la station d’épuration………………………………… 20
6
20
I- La chaine de déminéralisation…………………………………………………..

Introduction ……………………………………………………………………… 20
2- Description de la chaine……………………………………………………………….. 22
2-1-Le déchlorure ……………………………………………………………………. 23
2-2- Echangeur cationique …………………………………………………………… 23
2-3-Dégazeur ………………………………………………………………………25
2-4- Echangeur anionique ……………………………………………………………. 26
2-5- le Mixed-Bed……………………………………………………………………… 26
3-Cycle de production……………………………………………………………………… 27
3-1 déchloration……………………………………………………………………………. 27
3-2 éliminations des cations………………………………………………………………… 27
3-3 dégazages……………………………………………………………………………. 27
3-3 Elimination des anions…………………………………………………………………. 27
3-4 la dissilication…………………………………………………………………………28
4 - Cycle de régénération…………………………………………………………………… 29
5- Caractérisation physico-chimique de l’eau à déminéraliser pH…………………. 32

6- Modes d’exploitation………………………………………………………………… 34
7- Etude comparatif entre CP5 et CP6……….……………………………………..…. 36
8- Actions d’amélioration des performances des chaînes de déminéralisation……. 37
9-L’optimisation du cycle de production de l’eau désilicée……………………………39
Introduction …………………………………………………………………………… 39
Conclusion général………………………………………………………………………… 41
Bibliographie ………………………………………………………………………… 42

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Présentation du groupe OCP
I- Introduction
L'Office Chérifien des Phosphates (OCP), fondé le 7 août 1920 au Maroc et
transformé en 2008 en une société anonyme (OCP SA), est l'un des principaux exportateurs
de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde.

Leader mondial sur le marché du phosphate et des produits dérivés, et première


entreprise du Royaume, le Groupe OCP opère sur les cinq continents.

Son ouverture traditionnelle sur l’international lui a poussé à développer, en


permanence, des capacités d’adaptation, de flexibilité et d’anticipation pour pouvoir
répondre aux exigences, de plus en plus fortes, des clients dans un marché fortement
concurrentiel.

II- Activité du groupe OCP


Le Groupe OCP extrait le phosphate brut du sous-sol marocain grâce à des
chantiers à ciel ouvert ou des mines souterraines. C’est le premier exportateur du
phosphate au monde (plus de 95% de ses produits) et il réalise un chiffre d’affaires annuel
de 1,3 milliard de dollars.

Le phosphate provenant des sites d’exploitation minière limités à Khouribga,


Benguérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâyoune subit plusieurs opérations de traitement. Le
phosphate ainsi traité peut suivre deux orientations :

● Exportation comme matière première à une quarantaine de pays à travers le monde.


● Livraison aux industries chimiques du Groupe localisées à Safi et à JorfLasfar pour
être transformé en produits dérivés comme l’acide phosphorique de base, l’acide
phosphorique purifié et les engrais solides.

Il occupe la première place dans la liste des exportateurs du phosphate sous toutes ses
formes.

8
L’exportation du phosphate brut est de 36,6 % de parts de marché en 2004 tandis
que celle d’acide phosphorique est de 44,4 %. Il occupe aussi la troisième place comme
exportateur des engrais solides avec 9,9 % de parts de marché en 2004.

III- Présentation du complexe chimique de Safi


Le complexe chimique de Safi a démarré en 1965 par la création de l’usine Maroc
Chimie. Actuellement le site des industries chimiques de Safi comporte outre cette usine,
les complexes Maroc Phosphore I et II, crées respectivement en 1975 et 1978 [2].

Ledit complexe est situé au sud-ouest à 9Km de la ville de Safi. Cet emplacement
est justifié par deux raisons :

⮚ La présence d’une voie ferrée permettant l’approvisionnement en phosphate brut à partir


de Youssoufia et Benguérir ainsi qu’une ligne ferroviaire avec le port de Safi ;

⮚ A proximité de la côte atlantique pour l’utilisation de l’eau de mer en tant que fluide
réfrigérant.

1 - La division Maroc chimie

La Division Maroc Chimie est l’une des plus anciennes divisions


constituant l’ossature du Pôle Chimie de Safi. Elle englobe principalement les
ateliers de production suivants :

1-1 Atelier phosphorique

La division dispose de deux ateliers de production d’acide phosphorique :

● Atelier phosphorique I (PPI) : fonctionnant selon le procédé PRAYON avec


un rendement de 95%.
● Atelier phosphorique (PPII) : fonctionnant selon le procédé RHÔNE-
POULENC avec rendement de 94,5%.

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1-2 Atelier sulfurique

Son activité principale est la production de l’acide sulfurique, matière


première pour la production de l’acide phosphorique, et la vapeur produite au
niveau des chaudières de récupération.

1-3 Atelier de production des engrais

La division MC dispose de deux lignes (démarrée en 1965) de production


d’engrais TSP "Triple Super Phosphate" :

● Ligne Nord : cette ligne assure la production du TSP.


● Ligne Sud : cette ligne assure la production du TSP et des produits azotés.

1-4 Atelier de l’énergie et fluide

Cet atelier est destiné à produire les différentes utilités nécessaires


pour le fonctionnement des unités de production du complexe (à savoir
: énergie électrique, vapeur, eau filtrée, eau désilicée, eau de mer, Air
comprimé…) .Il est composé des sous ateliers de production suivants :

Figure 1: Schéma d’atelier énergie et fluide

10
Description de la nouvelle centrale
thermoélectrique

I- Introduction
Depuis sa création en 1965 le complexe Maroc Chimie vise à réaliser une autonomie au
niveau de la production d’énergie électrique par la centrale thermoélectrique, ce
dernier est une utilité pivot puisqu’elle assure principalement la production et la
distribution de l’énergie électrique et de la vapeur moyenne pression aux différents
utilisateurs de toute la division.
Suite aux vieillissements, la dégradation des équipements et le dépassement de la
technologie des anciens groupes turboalternateurs et ses accessoires ainsi que
l’extension et l’aménagements que Maroc chimie à planifier voir une nouvelle ligne
sulfurique PSIV, unité de traitement acide et unité de broyage ,il était évident de
recommander à installer une nouvelle centrale thermoélectrique en intégrant la
nouvelle technologie constituée essentiellement de deux groupes turboalternateurs
ayant, chacun, une puissance nominale de 16,5 MW. Chaque groupe utilise la vapeur
haute pression produite par les chaudières de récupération de l’atelier de production
d’acide sulfurique et, en cas de besoin, de la chaudière auxiliaire à fuel, dont le but est
d’augmenter le rendement de production de l’électricité et de satisfaire les besoins en
vapeur moyenne pression des autres ateliers.

II- Le rôle de la centrale thermique


La centrale thermoélectrique assure à la fois :
-La production et la distribution de l’énergie électrique, résultante de la
transformation de l’énergie calorifique emmagasinée dans la vapeur haute pression

11
VH produite par les ateliers sulfuriques en énergie électrique, par l’intermédiaire des
groupes turboalternateurs ;

-La distribution de la vapeur moyenne pression VM suivant les besoins des ateliers
de production cette vapeur est produite par les ateliers sulfuriques et les soutirages
des groupes turboalternateurs ;
-Pompage, filtration et distribution de l’eau de mer ;
-Conditionnement et traitement d’eau désilicée produite par la station traitement
des eaux douces TED ;
-Distribution de l’eau alimentaire pour les chaudières ;
-Distribution de l’eau filtrée produite par la station traitement des eaux douces TED ;
-Distribution de l’eau potable produite par la station traitement des eaux douces
TED ; -Dépotage, stockage et distribution du fuel-oil.

III- Les composants de la centrale thermique


Elle se compose des éléments suivants :

• Chaudière auxiliaire BW2 ;


• Bassin de filtration ;
• 2 groupes turboalternateurs ;
• Une bâche alimentaire ;
• Une bâche à condensats ;
• Echangeur NORIA ;
• Groupe électrogène ;
• Compresseur d’air ;

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Description de la station de traitement des eaux
douces
I- Introduction
La station TED est constituée de deux stations : station de l’épuration et
station de déminéralisation. Le but essentiel de TED est d’obtenir à partir d’une
eau brute, une eau filtrée, potable et désilicée afin d’éviter les trois phénomènes
qui peuvent nuire à la bonne marche de production à savoir :

● La corrosion :

Phénomène électrochimique qui se caractérise par la mise en solution de


métaux par attaque acide ou par l’action de l’oxygène .

● Le primage :

Phénomène identifié par l’entraînement de fines gouttelettes d’eau par la vapeur


dans la chaudière et le dépôt de cristaux salins entraînant des surchauffes
locales.

● L’entartrage :

Du à des précipitations cristallines sur les parois internes des chaudières. D’où
les conséquences suivantes :

o Diminution de section de canalisation et éléments de circuits.


o Naissance de phénomène d’aération différentielle générateur de corrosion
électrochimique.
o Diminution des échanges thermiques se traduisant par des pertes d’énergie
et éventuellement élévation de température de surfaces métalliques pouvant
favoriser la déformation et la destruction du métal.

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Eau brute Eau dessalée

MP I MC MP II

Traitement de
l’eau à l’unité
TED

Eau filtrée Eau sanitaire Eau disilicée

Alimentation des chaudières

Ateliers sulfurique
Tous les ateliers
Phosphorique

Figure 2 : Schéma de distribution de l’eau brute

II- L’épuration des eaux

Introduction
L’épuration est une clarification de l’eau brute, consiste à élimine des particules en
suspension, des substances dissoutes et des corps colloïdaux par un traitement chimique avec
des coagulants et des floculants. Ils forment avec ces substances des flocons et des
agglomérats qui ensuite éliminés par décantation. En complément, des lits de percolation
(couches et matériaux granuleux) absorbent des sels minéraux comme ceux du fer et du
manganèse. Les matières organiques et les bactéries sont détruites par stérilisation par l’eau
de javel (NaOCL).

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Description des équipements de
l’installation d’épuration

2-1-Ouvrage de comptage :
L’eau brute provenant du Barrage SIDI Abderrahmane Safi accède, après
le passage par le poste de répartition sur les trois usines du complexe chimique
de Safi, à Maroc Chimie à travers une conduite de diamètre Ø = 450 mm

Avant d’être accueillie dans la station de traitement, elle passe par une
soupape de sécurité tarée sur une pression de réponse de 5 bars, sachant que la
pression mesurée à l’entrée de la station est d’environ 3,8 bars, une vanne
manuelle d’isolement qui permet l’isolement de l’usine de sa source en eau
brute, puis un compteur qui comptabilise l’eau consommée, cette partie de
l’installation est dite ouvrage de comptage.

2-2-Ouvrage de régulation :
L’ouvrage de régulation vient après pour régler d’une façon permanente
le débit de l’eau brute qui ne dépasse pas les 1000 m3/h, cet ouvrage est
composé d’un bassin dans lequel finit la conduite de Ø = 450 mm , ainsi se
crée une perte de charge et se réalise l’alimentation du bassin de son bas, un
clapet sous forme de chapeau et en liaison avec un flotteur guidé surmonte cette
conduite et agit sur le débit de l’eau entrant, il se ferme quand le flotteur monte
–grâce à la montée du niveau d’eau dans le bassin- et s’ouvre quand le niveau de
l’eau chute : descente du flotteur. L’alimentation de la station d’épuration se fait
à travers une vanne dont le clapet est commandé par une crémaillère, elle a cette
désignation de ce fait. Elle alimente le canal reliant ce bassin aux répartiteurs,
dits aussi ouvrage de répartition, ce canal est alimenté aussi en cas de besoin par
une conduite de Ø = 300 mm sur laquelle est placée la vanne manuelle de by-

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pass, c’est le cas actuel de l’installation suite à l’endommagement du
clapet/flotteur. L’eau déborde dans le canal en U les quatre répartiteurs par
différence de niveau (1,7 m).

2-3-Les répartiteurs :
La station est équipée de quatre répartiteurs alimentant chacun une cloche.
Au niveau de chaque répartiteur, a lieu l’injection des réactifs de coagulation,
floculation et désinfection. L’agitation de ses réactifs est assurée par un simple
débordement d’eau dans les répartiteurs.

▪ Coagulation – Floculation :
La couleur et la turbidité d’une eau de surface sont dues à la présence de
particules de très faible diamètre : les colloïdes. Leur élimination ne peut se baser
sur une simple décantation. En effet, leur vitesse de sédimentation est
extrêmement faible.

Le temps nécessaire pour parcourir 1m en chute libre peut être de


plusieurs années. La coagulation et la floculation sont les processus qui
permettent l’élimination des colloïdes.

La coagulation consiste à les déstabiliser. Il s’agit de neutraliser leurs


charges électrostatiques de répulsion pour permettre leur rencontre. La
floculation rend compte de leur agglomération en agrégats éliminés par
décantation et filtration.

Au niveau de la station de TED, les réactifs les plus utilisé sont :

● Le sulfate d’alumine AL2 (SO4)3 20 à 35 mg/l ; sert à coaguler les


matières en suspension et donne naissance à un précipité selon les
réactions suivantes :
Al2 (SO4)3 + 3Ca (HO3C) 2 2Al (OH) 3 +3CaSO4+6CO2

Al2 (SO4)3 + 3Mg (HO3C) 2 2Al (OH) 3 +3MgSO4+6CO2

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● Super floc : c’est un adjuvent (floculant) il agit sur les charges électriques
en les changeant à des forces d’attraction, favorise le rassemblement
des matières au cours de coagulation et augmente le volume des flocs
pour faciliter leur décantation.

▪ La désinfection :
L’eau de javel (NaOCL) est utilisée pour éliminer les micro-organismes et
les pathogènes contenus dans l’eau, et donner un pouvoir de défense contre les
bactéries.

La teneur des réactifs dans l’eau

Sulfate d’alumine Super floc Eau de javel

Teneur 20à35mg/l 1mg/l *0.1mg/l (eau filtrée)

*0.82mg/l (eau sanitaire)

Tableau 1 : La teneur des réactifs dans l’eau

2-4-La cloche :
Elle a pour rôle d’agiter l’eau par simple oscillation du niveau d’eau. A
l’aide des pompes à vide la cloche reçoit ces eaux qui y font une montée et
descente pour l’obtention des pulsations, cette agitation permet d’augmenter le
rendement de la coagulation. La cloche reçoit ces eaux qui y font une montée et
descente pour l’obtention des pulsations, les moyens sont le vide auquel sont
mises les cloches pendant la période de montée (40 secondes environ) et qui est
cassée par simple mise à l’atmosphère (descente de niveau d’eau en 10
secondes) moyennant des électrovannes reliées à un contact de position actionné
par le flotteur. Pour la sécurité des pompes à vides qui aspirent environ
250m3/h, des vannes (casse vide) manuelles sont implantés pour l’utilisation en
cas de blocage des premières. Cette agitation est utile pour garder animé le floc

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formé au fond et par conséquent, élever le rendement de la coagulation,
effectivement la plus grande partie des suspendus dans l’eau finit sur ce floc.
Malheureusement ces cloches sont tombées en panne il y a quelques années,
donc l’eau passe directement des répartiteurs vers les décanteurs.

2-5-Les décanteurs :
La décantation a pour but de permettre le dépôt des particules en suspension
dans l’eau.

Quatre décanteurs PULSATEUR, (chacun d’eux est relié à une cloche), sont
installés pour retenir les flocs formés suite à l’injection des réactifs de
coagulation et floculation.

Ils sont équipés de :

● 12 conduites de répartition d’eau installée au fond du décanteur.


● 12 tranquillisateurs situés juste au-dessus des conduites permettant
d’éviter l’agitation de l’eau qui risque de perturber le lit de boue.
● 2 concentrateurs de boue, avec deux purges d’extraction de celle-ci.
● 1 purge de fond pour la vidange complète du bassin.
● 18 conduites situées à la surface du décanteur pour récupérer l’eau
décantée
Le décanteur pulsateur est constitué par un bassin à fond plat muni à sa
base d’une série de tuyaux perforés permettant d’introduire l’eau brute
uniformément sur toute la surface du décanteur.

L’eau sortant de la cloche arrive dans le décanteur par le bas. Des


tranquillisateurs sont placés tout le long des bassins pour tranquilliser l’eau et
empêcher les boues de monter à la surface du bassin.

A la surface du bassin il y a des tubes perforés pour assurer l’écoulement


de l’eau décantée vers les filtres à sable par un canal de distribution.

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Les dimensions des bassins sont les suivantes :

● Longueur 10,75m

● Largeur 9m

● Hauteur 3,35m
2-6- Filtres à sable :
L'eau décanté accède vers les dix filtres à l'aide d'un clapet a retenu dont
l'ouverture dépend du niveau d'eau.

Chaque filtre à une surface de 21m2 est équipé de :

● Planchette de dalles ;
● Un lit filtrant de 0.7m de sable silex de granulométrie voisine d'un 1 mm
● Des buses empêchant le passage du sable avec l'eau filtrée.
● Une conduite de purge dotée d'une vanne manuelle située au fond du
décanteur ;
● Une conduite d'air de soufflage provenant des deux compresseurs sur
laquelle est fixée une vanne pneumatique ;
● Une conduite de sortie d'eau vers les siphons et d'entrée d'eau de lavage.
● 2 pompes de 420m3/h pour assurer le lavage des filtres.

2-7- Château d’eau :


Il est divisé en deux parties :

- Partie haute de stockage d’eau filtrée (1000 m3)


- Partie basse pour stockage d’eau potable (100m3)
Chaque partie est dotée :

- D’une conduite d’alimentation.


- D’un trop plein
- D’une purge de vidange liée au trop plein
- D’une sortie d’eau vers usine
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- D’un indicateur de niveau d’une sortie vers l’installation de
déminéralisation
L’eau potable est obtenue par une injection d’eau de Javel dans l’eau filtrée,
qui est refoulée vers le château d’eau. L’eau de Javel provient d’un bac de
stockage de 18m3, 45° Cl2, on la dilue par l’eau filtrée pour obtenir de l’eau
Javel de concentration : 4°Cl2.

⇒ Les paramètres de marche de la station d’épuration

⮚ Pression du château
⮚ Niveau du château
⮚ Niveau de la citerne
⮚ Teneur des réactifs dans l’eau
-Sulfate d’alumine
- Super floc
- Eau de javel
⮚ Pression et ampérage des pompes
- 4 pompes d’eau filtrée
- 2 pompes d’eau sanitaire
- 2 pompes de lavage des filtres

I- La chaine de déminéralisation
- Introduction :
La déminéralisation sur résine est une technologie de purification de
l’eau qui élimine les ions dissous de l’eau et remplace par d’autres ions de charge
électrique identique ou similaire (hydrogène H+ ou hydroxyde OH-) pour
produire une eau pure. Les cations ciblés pour l’élimination sont le calcium
(Ca+), le magnésium (Mg+), le sodium (Na+), le potassium (K+), et le fer

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(Fe++). Les anions ciblés pour l’élimination sont le chlorure de bicarbonate
(HCO3-), le chlorure, le sulfate, la silice (SiO2) ….

Les changeurs d'ions sont des corps solides, insolubles et granulés dont
l'origine et la nature chimique peuvent être très variables, mais qui présentent
dans leurs molécules certains groupements à caractère acide ou basique.

La déminéralisation fait l'objet d'un certain nombre de variantes basées


essentiellement sur les paramètres suivants :

● Qualité d'eau à obtenir


● Composition de l'eau à traiter
● Consommation de réactifs de régénération
La production de l’eau désilicée à (TED) est assuré par deux chaînes très
avancées (CP5etCP6) créent respectivement en 2001 et 2008.

Figure 3: Schéma de la chaine déminéralisation (CP6)

21
Figure 4: Schéma circuit des réactifs de réactifs de régénération (CP6)

2- Description de la chaine
La chaîne de déminéralisation CP6 comprend principalement :

 Un pompage d’eau filtrée


 Une déchloration sur le charbon actif
 Un échangeur cationique à deux compartiments contenant des résines
cationiques fortement acide
 Un dégazeur atmosphérique
 Un pompage de reprise de l’eau dégazée
 Un échangeur anionique à deux cellules faible et forte
 Un lit mélangé (Mixed-Bed)
 Un ensemble de stockage et dosage d’acide sulfurique comprenant :
 Un bac jaugeur
 Deux pompes pour la chaîne primaire

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 Deux pompes pour le Mixed-Bed
 Un ensemble de stockage et dosage de soude caustique comprenant :
 Un bac jaugeur
 Deux pompes pour la chaîne primaire
 Deux pompes pour le Mixed-Bed
 Deux suppresseurs d’air pour le mélange des résines Mixed-Bed
2-1-Le déchlorure :

C'est un filtre à charbon actif calibré, placée à l’entrée de la chaîne pour


l’élimination du chlore libre en vue de protéger les billes de résine qui risquent
une déréticulation par le chlore, et rétention de matières en suspension
résiduelles

Cette masse de charbon est rincée, à contre-courant avant chaque


régénération, pour ramener la valeur de perte de charge à ce niveau à son
optimal.

Il est caractérisé par :

● Un diamètre de 1,4 m
● Une hauteur de 2 m
● Une pression de 2.5 bar
2-2- Echangeur cationique :

Le cation comprend deux cellules identiques superposées chargées chacune


de 14 350 litres de résines cationiques fortes qui échange les ions H+ avec
les cations présents dans l’eau (K+, Na+, Mg2+, Ca2+…) suivant la réaction :

R-H + AB RA +BH

Avec R radical de la résine cationique.


Exemple :
R-H + Na Cl R Na +HCl

CaCO3 + 2 R-H R2Ca + H2CO3

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Il faut rappeler que les résines cationiques présentent les caractères suivants :

● L'affinité de la résine pour un cation augmente avec la charge électrique


de ce dernier (les cations qui ont la plus grande valence sont captés les
premiers par la résine).
● Pour différents cations de même charge électrique, l'affinité augmente
avec le numéro atomique.
● L'affinité des principaux cations contenus dans l'eau est donnée par la
somme des inégalités ci-dessous :

H+< Na+< NH4+< K+< Mg2+< Ca2+< AL3+< Fe3+

⮚ Les couches supérieures de résines vont se trouver donc saturées d'ions à


grande affinité (Ca2+ et Mg2+ dans le cas le plus général car les ions Fe 3+et
AL3+ se trouvent en faible quantité dans l'eau).

Lorsque l’hydrogène remplace les cations de l’eau, il se forme des acides

très dilués et les bicarbonates donnent naissance à de l’acide carbonique

qui se transforme ensuite en gaz carbonique ou CO2 libre.

Ca (HCO3)2 + 2RH R2Ca + 2H2CO3


(Acide carbonique)
(Bicarbonates de calcium)
H2CO3 CO2 libre+ H2O
(Acide carbonique)

L'eau sortante du cationique est dite débrasée. Elle a les caractéristiques


suivantes :

✔ TH = 0 °F
✔ PH= 3 à 4
✔ TAC = 60 à 70 °F

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2-3-Dégazeur :

Le dégazeur est un éliminateur à contre-courant chargé d’une masse de contact


constituée d’anneaux. Il est basé sur le principe du dégazage à froid à double
effet, le premier effet est une séparation mécanique qui permet d’atteindre la
solubilité Blank par simple pulvérisation. Le second effet est une diffusion
gazeuse par stripping à l’air au travers de la masse de contact.

Figure 5 : Schéma d’un dégazeur

✔ Principe de fonctionnement de dégazeur :

Dans un premier temps on injecte l’eau provenant d’échangeur cationique à


travers un piège à
Résine dans le dégazeur qui le reçoit à travers un collecteur placé en haut du
cylindre du dégazeur. L’opération de dégagement de gaz est assurée par un
ventilateur en bas de la tune vise.
L’élimination de gaz carbonique et l’oxygène qui présents dans l’eau sont des
agents de corrosion très actifs vis-à-vis de résine qui sera traduit comme un
travail de plus au niveau des mixed-Bed.
L’équation de formation de cet acide est :
H2CO3 H2O + CO2

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2-4- Echangeur anionique :

L’anion comprend deux cellules différentes superposées, la cellule


inférieure est chargée de 16 600 litres de résines anioniques faibles, et la
cellule supérieure de

13 050 litres de résines anioniques fortes

L’eau décationnée arrive à l’échangeur anionique, ce dernier capte les


anions contenus dans l’eau tel que Cl-, SO42-, CO32-… suivant la réaction :

BH + R’-OH BR’ + H2O

Avec R’ : radical de la résine anionique

Exemple :

R’-OH + Cl- R-Cl + OH-

L’eau passe à travers l’échangeur cationique tous les cations sont


remplacés par l’ion H+ l’eau sortant passe à travers un échangeur anionique ce
dernier retient les anions et libère les ions OH-

Les ions OH- se combinent avec les ions H+ selon la réaction :

H+ + OH- H2O

2-5- le Mixed-Bed

Il est composé de 2800 litres de résine fortement acide et de 2800 litres de


résine fortement basique régénéré à contre-courant. La dissilication ou bien la
déminéralisation totale a pour objectif de capter les fuites ioniques de la chaîne
primaire et éliminer la silice afin de produire une eau désilicée de haute pureté.
C’est une étape de finalisation est faite par le biais d’une Mixed-Bed. A base de
deux résines, au niveau de cette dernière on enlève la silice et en même temps le
reste d’anions et de cations pour avoir comme finalité une eau désilicée.

26
3-Cycle de production
L’alimentation d’eau filtrée et dessalée et assurée par deux pompes
pour chaque chaine.

La production l’eau désilicée passe par 5 étapes

3-1 déchloration
C’est étape d’élimination du chlore libre se fait dans filtre à charbon actif
placé à l’entrée du chaque chaine, pour protéger les billes de résine qui risquent
une déréticulation par le chlore. L’eau passe en haut vers le bas, pour rappeler
que lavage du déchlorure se fait en deux mode, mode manuelle pour CP5 et
automatique pour CP6. Cette opération se fait contre-courant.

3-2 éliminations des cations

Après déchloration l’eau déchlorée acheminée vers l’échangeur cationique qui


contient une résine fortement acide dans cette étape du changement des cations
présents dans l’eau avec les ions H+ l’eau passe le bas vers le haut. (Contre -
courant)
3-3 dégazages

L’eau décationnée passe vers le dégazeur à travers une vanne régulatrice


(XV303) et un piège de résine (CP6).
Cette vanne permette de régler le débit l’eau avec le système du niveau chez le
dégazeur augmentation du niveau entraine la fermeture progressivement de la
vanne pour éviter le débordement par contre chute du niveau entraine
l’ouverture de la vanne. Pour (CP6) chute du niveau donc déclanchement
automatiquement de la chaine.
Le dégazage se fait par un ventilateur en bas du tube. Chaque dégazeur possède
deux pompes de recirculation (P14-11A et P14-11B) pour (CP6) pour (CP5)
(P12-11A et P12-11B).
3-3 Elimination des anions
Après le dégazage l’eau décationnée acheminée vers l’échangeur anionique par
les pompes de recirculation, l’eau entrée par le bas vers le haut (contre- courant).
C’est une étape du changement des anions présents dans l’eau décationnée avec
les ions OH-, dans chaque sortie de l’échangeur en un conductimètre qui
27
mesurer la conductivité d’eau traité pour éviter la pollution des chaines en doit
contrôler la conductivité ne dépasse pas 10micro siemens pour (CP6) et 5 micro
siemens pour (CP5) pour la chaine (CP5) augmentation de la conductivité au
niveau sortie anionique entraine l’arrêt automatiquement de la chaine.

3-4 la dissilication
C’est une étape de finalisation totale de l’eau entrée par le haut vers le bas au
niveau sortie il y a un conductimètre qui contrôle la conductivité d’eau traitée
après le transfert vers les bacs du stockage si la conductivité passe 0.9 us/cm
donc le déclanchement automatique de la chaine pour éviter la pollution.
3-5 Le stockage
Au niveau (TED) en a deux bacs avec capacité de 500 mètre cube pour chaque
Bac 500A et Bac 500B et un Bac avec capacité de 1000 mètre cube chez la
centrale thermique
Le Bac 500B possède trois pompes de transfert vers le Bac 1000 m3, entre le
Bac 500A et Bac 500B en a circuit de communication un système de
débordement pour chaque Bac pour éviter le débordement en à toujours
contrôler le niveau de chaque bac. Le niveau ne dépasse pas 449m3 pour Bac
500B et 487m3 pour 500A. Un conductimètre qui contrôler la conductivité de
chaque Bac avant le transfert, Il faut rappeler que la chaîne (CP5) alimente les
deux Bac par contre la chaîne (CP6) alimente le Bac 500A.
Chaque chaine possède un cycle de production.

28
Figure 6 : Schéma de la chaine de déminéralisation en production « CP6 »

4-Cycle de régénération
Lorsqu’un cycle de production arrive à son terme
Déchlorure colmaté
La chaine primaire ou secondaire est saturé
La saturation de la résine est mise en évidence une augmentation de la
conductivité au niveau sortie anionique et sortie Mixed-Bed.
Il faut alors procéder à la restauration de leurs performances initiales pour se
faire on procède aux opérations du lavage pour le filtre à charbon actif et de
régénération pour les échangeurs d’ions
La régénération est une opération essentielle pour l'efficacité de l'extraction, les
résines sont généralement régénérables, la résine cationique est régénéré par une
solution acide forte (acide chlorhydrique ou sulfurique) qui libéré les cations
fixés est remplacé par les ions H+, au niveau (TED) en utilise l'acide sulfurique
() pour les résines anioniques sont traités par la soude caustique (NaOH) qui
libérer les anions fixés est remplacé par les ions OH.
29
 Lavage de déchlorure
Après le colmatage du filtre à charbon actif indiqué par l’augmentation de la
perte de charge, le système procède automatiquement au lavage à contre-courant
en suivant l’acheminement suivant :
Mise en niveau pendant 3 min
Lavage à contre-courant durant 15 min
Remplissage pendant 2 min
Rinçage équi-courant pendant 10 min
Régénération de la chine primaire :
La régénération après saturation de la résine est obligatoire, suivant le mode de
l’exploitation programmée, cette régénération peut être automatique comme elle
peut être entièrement manuelle, mais en tous les cas et pendant la régénération
on doit respecter les étapes suivantes :
Pré-injection des réactifs : cette étape à pour but de bien régler le début d’eau de
dilution en 150 m 3/h pour l’acide et 55m3/h pour la soude pendant 1 min.
Injection (1) des solutions de régénération :
Acide H2SO4 2% + soude NaOH 3% (22 min)
Avec densité d’acide (d=1,010) et la soude (d=1,015)
Injection (2) des solutions de régénération :
Acide H2SO4 4% + soude NaOH 3% (35min
Débit dilution acide 90m3/h et la soude 55m3/h avec densité (d=1,020) pour
l’acide(d=1,015) la soude
Déplacement des deux réactifs H2SO4 + NaOH
Pendant 35 min
Mise en attente l’échangeur anionique alors que l’échangeur anionique est en
cours de déplacement 32 minutes de plus
Recyclage : l’opération de recyclage se débute 25 min avant la mise en
production de la chaîne.

30
Figure 7 : Schéma de la chaine de déminéralisation en régénération « CP6 »

 Régénération de la chaine secondaire :


La régénération du Mixed-Bed peut être réalisée correctement si on suit les
étapes suivantes :
La séparation : pendant 20 min afin de séparer les deux résines anionique et
cationique mélangées
Décantation : mise en arrêt pour stabiliser la résine (10 min)
Pré-injection des réactifs pour contrôler le début d’eau de dilution (1 min)
Injection (1) des réactifs : passage des réactifs simultanément pendant 30 min
Injection (2) des réactifs (programme de réserve / 0 min)
Déplacement (1) des réactifs pendant 35 min
Déplacement (2) des réactifs pendant 10 min
Déplacement (3) des réactifs (programme de réserve / 0 min)
Vidange : mise en niveau pendant 10 min

31
Brassage à l’air : mélange des deux résines pendant 20 min
Remplissage : 5 min
Rinçage final : 20 min
Contrôle final : ce contrôle de conductivité est effectif pendant toute la durée de
séquence de rinçage final. le passage en production n’est autorisé que si la
conductivité est inférieure au seuil fixé.
III- Caractérisation physico-chimique de l’eau à déminéraliser
Les paramètres à analyser sont choisis en fonction de l'objectif recherché. Les
paramètres déterminés sont : le pH, la conductivité, la dureté (TH), le titre
alcalimétrique (TA), le titre alcalimétrique complet (TAC), le titre en acides
forts (TAF), la teneur en ions chlorures, et la teneur en silice SiO2.
 Détermination du pH
Le pH est un paramètre important pour définir le caractère agressif ou incrustant
d’une eau. Pour mesurer le pH nous avons utilisé un pH mètre muni d’une
électrode préalablement étalonnée avec des solutions tampons.
 Conductivité
La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau
comprise entre deux électrodes métalliques d’un cm² de surface et séparées l’une
de l’autre d’un cm. Elle est égale à l’inverse de la résistivité électrique. Elle est
exprimée en micro siemens par centimètre (µs/cm). Elle est proportionnelle à la
minéralisation. Elle varie en fonction de la température. La mesure de la
conductivité est effectuée à l’aide d’un conductimètre. Elle indique la valeur de
la salinité totale de l’eau. Elle est pratiquement nulle quand l’eau est
parfaitement pure.
 Dureté TH
La dureté ou le titre hydrotimétrique TH indique la concentration en ions
alcalino-terreux : calcium et magnésium essentiellement. Une valeur élevée
entraîne le tartre. Il est exprimé en degré Français (°F) qui est égal à N/5000. Le
TH est exprimé par la relation suivante : TH= [Ca2+] + [Mg2+]
La détermination de la dureté totale est faite par un dosage volumétrique de
l’eau par l’éthylène diamine tétra acétique (EDTA) avec le noir d’Hériochromat
comme indicateur coloré et le tampon K10. Celui-ci donne une couleur rouge
foncée ou violette en présence des ions calcium et magnésium. On ajoute la
solution EDTA N/50 jusqu’au virage du rouge au bleu.

32
TH = Tb (°F)
Titre alcalimétrique TA
Mesure la teneur de l’eau en ions hydroxydes ; OH-, carbonates alcalins (CO32-)
et les ions fortement basiques. Le TA est donné par la relation suivante :
TA= [OH-] + ½[CO32-] + 1/3[PO43-]
Le titre alcalimétrique TA correspond à la neutralisation des ions OH- et à la
transformation de la moitié des ions CO32- en HCO3- par un acide fort (acide
sulfurique) en présence phénophtaléine comme indicateur coloré. On ajoute
l’acide sulfurique jusqu’à décoloration de la solution qui au début avait une
couleur rose.
TA = Tb x 2 (°F)
Titre alcalimétrique complet TAC
Le titre alcalimétrique complet TAC exprime l'alcalinité totale de l'eau. Il
correspond à la neutralisation des ions OH-, CO32- et HCO3- par un acide fort
(acide sulfurique) en présence de l’hélianthine comme indicateur coloré. On
ajoute l’acide sulfurique jusqu’au virage du jaune au jaune orange.TAC = (Tb +
Tb’) x 2 (°F)
Il exprime la teneur de l’eau en totalité des ions alcalins, sauf les phosphates
dont il n’en contient que les deux tiers. Le TAC est exprimé par la relation
suivante :
TAC= [OH-] + [CO32-] + [HCO3-] + 2/3[PO43-]
Chlorures Cl-
Les chlorures sont analysés par la méthode volumétrique dont le principe
consiste à ajouter le nitrate d’argent AgNO3 à une solution de chlorures ce qui
fait apparaître un précipité blanc de chlorure d’argent AgCl. Ce dernier se forme
tant que subsistent des ions Cl- dans la solution selon la réaction suivante :
Cl- + AgNO3 ClAg + NO3-
Pour permettre en évidence la fin de la précipitation, on opère en présence d’un
indicateur coloré le chromate de potassium K2CrO4. Ce dernier colore la
solution en jaune citron. Lorsque tous les chlorures sont entièrement précipités,
la première goutte d’AgNO3 en excès donne à la solution une coloration rouge
orangée persistante due à la formation du chromate d’argent selon la réaction
suivante :
CrO42- + 2 Ag+ Ag2CrO4

33
Teneur en SiO2
On ajoute à un volume d’eau, le Molybdate d’ammonium et l’acide oxalique.
L'anhydride silicique donne avec le molybdate d'ammonium à pH 1,2 une
coloration jaune due à la formation d'acide silico-molybdique. Ce dernier est
réduit à l'aide d'Ascorbate de sodium en Anhydride silico-molybdique de
coloration bleue pouvant être dosée par le spectrophotomètre UV Visible à une
longueur d'onde de 720 nm.
6- Modes d’exploitation
Plusieurs modes sont disponibles pour l’exploitation de la 6ème
chaîne de déminéralisation, on peut alors choisir le mode d’exploitation le plus
convenable.
- MODE AUTOMATIQUE :

Dans ce mode ci la mise en régénération (ou lavage) est entièrement


automatique, elle démarre immédiatement dès que le paramètre décisionnel est
atteint, le cycle complet se déroule en mode automatique intégral, selon la
programmation préalablement paramétrée.
En fin de régénération, la chaîne passe soit en attente (en attendant la demande
de production), soit directement en production et ce automatiquement.
- MODE SEMI-AUTOMATIQUE NORMAL :

Dans ce mode, une fois que le paramètre décisionnel est atteint, un signal
d’alarme est activé pour avertir l’opérateur que la fin de cycle de production est
atteinte, ce dernier doit venir valider le départ du cycle de régénération. En suite
tout se passe comme en mode automatique.
- MODE SEMI-AUTOMATIQUE ANTICIPE :

Ce mode consiste à écourter le cycle, le départ en régénération est anticipé, à la


suite du cycle est identique au mode précédent.
- MODE PAS A PAS :

Ce mode peut se déclencher dans n’importe quel mode précédent.


L’opérateur doit être présent pendant toute la durée de la régénération. Il doit
valider chaque enchaînement de séquence.
Dans ce mode de fonctionnement, l’automatisme et les asservissements sont
conservés alors que la base est inopérante. Dans ce cas l’opérateur doit
chronométrer chaque séquence et décider de sa durée.

34
- MODE MANUEL

Dans cette configuration, les moteurs sont commandés en marche forcée, les
vannes sont manœuvrées directement en actionnant les commandes manuelles
des électrovannes pilotes.
Les sécurités et les automatismes sont inopérants dans ce mode de
fonctionnement.
- MODE DE FONCTIONNEMNTS PRTICULIERS

Parmi ces modes on retiendra


Le fonctionnement de la chaîne primaire sans dégazeur. Dans cette disposition,
les divers modes vus ci-dessus sont applicables, seule la consigne du cycle brut
est à reparamétrer à la baisse préalablement.
Les transferts pour définage (mode entièrement manuel).
Les régénérations (éventuelles) chlorhydriques à pratiquer en cas de sulfatation
des résines cationiques (mode entièrement manuel) étude comparative entre CP5
et CP6

35
7- Etude comparatif entre CP5 et CP6

Chaîne de déminéralisation n° 5 Chaîne de déminéralisation n° 6

Débit d’eau à
50 à 75 m3/h 100 à 150 m3/h
traitée
Lavage, après colmatage,
Déchloreur Lavage, après colmatage, manuel
automatique
Echangeur Quantité de résines chargées Quantité de résines chargées
cationique 5250*2=10500 litres 14350*2=28700 litres
Quantité de résines chargées : Quantité de résines chargées
 5500 litres de résine  16600 litres de résine
Echangeur
anionique faible anionique faible
anionique
 5400 litres de résine  13050 litres de résine
anionique forte anionique forte

Quantité de résines chargées : Quantité de résines chargées :


 850 litres de résine  2800 litres de résine
Mixed-Bed cationique forte cationique forte
 850 litres de résine  2800 litres de résine
anionique forte anionique forte

Protection contre
toute fuite de Aucune Piège à résine
résine
Système de
chauffage de soude Chauffage par vapeur Système de chauffage électrique
caustique
Passage des réactifs de Passage des deux réactifs de
Régénération régénération l’un après l’autre régénération simultanément
Mixed-Bed
Recyclage avant mise en service Pas de recyclage
Cycle de
520 m3 1200 m3
production
La durée de
480 minutes 600 minutes
production

Tableau 2 : Etude comparatif entre CP5 et CP6

36
8- Actions d’amélioration des performances des chaînes de
déminéralisation
Pour augmenter la productivité des chaînes, il faut pensent à améliorer la
qualité de l’eau filtrée, conditions de régénération (concentration et température
des réactifs), état des résines, et élimination du CO 2.

- Qualité d’eau filtrée

L’eau filtré ne doit contenir ni matière en suspension, ni algues, ni huiles, ni


autre impuretés qui se fixeraient sur les résines et diminueraient leur
capacité. Car les résines d’échange d’ions doivent rester propres pour
fonctionner efficacement.

De plus, les matières organiques colmatent les sites actifs et empoisonnent la


résine, alors, il faut procéder au nettoyage de la résine par un traitement
appelée le détassage.

Un intérêt particulier doit être donc, donné à l’installation de prétraitement


de l’eau brute, c’est-dire, l’installation de décantation et de filtration d’eau
brute :

 Suivi de la turbidité de l’eau (visuel et par analyse).


 Contrôle de la préparation et de dosage des réactifs (Sulfate d’alumine, et
Super floc).
 Changement sable du filtre à sable et contrôle l’état du buse
 Mise en service des cloches
 Nettoyage des décanteurs à chaque mois et contrôle l’état des
tranquillisateurs

- Conditions de régénération
 Concentration de régénération

Les concentrations d’acide sulfurique 2%, 4% utilisées pour la régénération


des échangeurs cationiques ne sont pas choisies au hasard, mais pour éviter
la précipitation et l’enrobage de la résine par les sulfates de calcium.
37
Toute fausse manœuvre lors de dosage des réactifs peut avoir des
conséquences néfastes pour la tenue de la résine et sa capacité de production.

Par conséquence, il faut remettre en état de marche le système de réglage des


courses des pompes doseuses pour avoir la concentration correcte.

 Température de régénération

La capacité utile de la résine varie avec la température du régénérant qui


améliore la cinétique chimique de la réaction.

Le constructeur a préconisé une température de 40°C d’eau de dilution de


soude caustique pour la régénération des échangeurs anioniques. Il a prévu
pour ça deux échangeurs de chaleur et même le conditionnement de la soude
caustique dans les bacs de stockage pour éviter sa cristallisation à des
températures inférieures à 15°C.

Il est donc nécessaire de remettre en état de marche les dits échangeurs de


chaleurs.

- Etat des résines

Selon la documentation et les fiches techniques des fournisseurs de la résine


échangeuse d’ion, la résine perd 3% de sa capacité annuellement. Il faut
donc renouveler la résine chaque 5 ans.

- Elimination du CO2

Les dégazeurs de CO2 sont utilisés dans les installations de déminéralisation


afin d’éliminer, par aération, le gaz carbonique formé à la sortie d’échangeur
d’ions cationique par transformation de l’acide carbonique en dioxyde de
carbone.

38
9- L’optimisation du cycle de production de l’eau désilicée

Introduction :
La production de l’eau désilicée n’est pas linéaire, elle est en fonction de sa consommation qui
est aussi n’est pas stable, en traçant les courbes de la production et de la consommation journalière
pendant le mois d’octobre 2023, on remarque que les deux courbes sont proches, donc il n’y a ni
manque ni surplus. Donc pour minimiser la production, il faut minimiser la consommation en agissant
dans la centrale thermique en gérant les fuites, en récupérant la vapeur sortie des purges et en évitant les
accidents de pollution des condensats.

Jours Production Consommation


1 1890 2200
2 2018 2148
3 2330 2090
4 1835 2045
5 1974 1884
6 1961 2101
7 1788 2068
8 2505 2225
9 2163 2203
10 2564 2184
11 1961 2031
12 2653 2112
13 2572 2412
14 2738 2358
15 2651 2365
16 2501 2251
17 2009 2369
18 2510 2330
19 2140 2240
20 1790 2260
21 2220 2060
22 2140 2290
23 1882 2122
24 2275 2045
25 1920 2088
26 1853 2003
27 1807 1727
28 2639 2109
29 2394 2014
30 2437 2067
31 1944 1994

Tableau 2: la production et la consommation journalière en eau désilicée en Octobre 2023


(Ref : fichier de paramètres marches de la TED).

39
3000

2500

2000

Consommation
1500
Production
Jours
1000

500

0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31

Figure 8: la production et la consommation journalière en eau désilicée en Octobre 2023

40
Conclusion générale

Au Maroc chimie l’alimentation des unités sulfuriques en eau déminéralisée et


l’alimentation du circuit des eaux de chaudières en eau désilicée d’appoint est assurée par 2
chaine de déminéralisation dont la vérification de leur dimensionnement a donné les résultats
suivants :
Sur la base de la composition de l’eau à la construction, les lignes sont largement
dimensionnées, elles sont aussi compatibles avec la composition actuelle de l’eau à traiter.
Cependant, la consommation du complexe en eau déminéralisée, et surtout en eau désilicée
d’appoint est très variable et dépasse largement la capacité de production horaire dans une
large mesure.
Afin de palier à ce manque, il faut améliorer les actions suivantes :
les quantités de résines mises en œuvre doivent augmenter pour dépasser et de loin, les
quantités installées à la construction, surtout que la quantité d’eau d’appoint produit
actuellement et proche à la quantité déterminer théoriquement.
De faire des actions d'amélioration et d'économie des réactifs en surveillant en continue les
processus de décantation et de filtration d'eau brute pour préserver la capacité de la résine et
assurer une bonne exploitation des chaînes de déminéralisation.

L’installation de nouveaux appareils de suivi des paramètres physico-chimiques,


notamment le turbidimètre, et la conductivité et leur entretien régulier est nécessaire.

41
Bibliographie

Anciens rapports de stage :


Rapport de M. Houssine BAHOUSS
Rapport de Mlle Samya LMAKROUD
Rapport de M Othmane SAIF EDDIN
Rapport interne OCP

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