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RAPPORT DE STAGE DE

FIN D’ETUDE
Sous thème : Etude de la protection du réseau
MP1
AU SEIN DE L’OFFICE CHERIFIEN DES PHOSPHATES

Réaliser par : Hamza ABOULFADIL

Sous l’encadrement de : Mme ENNIH

Parrain de stage : M. SEHIAOUI


Remerciements

Avant d’entamer le vif de mon travail, je tiens à présenter mes


sincèrement remerciements à :

M. SAADELLAH: mon parrain de stage pour son aide et ses


conseils qui m’ont été très intéressantes pour la compréhension du
sujet et le bon déroulement de l’étude de ce dernier.

M. FAHMI, M. TOUFAH, M. MRIBEH, M. ELYATIM et


M.BOUCHTIOUI également pour leur soutien, leur aide ainsi que
leurs conseils.

Je saisie l’occasion pour remercier notre professeur encadrant


Mr. Hemozal, pour sa directive précieuse et ses conseils judicieux, qui
ils ont été un grand appui durant ma démarche.

Je tiens aussi à remercier tous les membres du jury qui m’ ont


fait l’honneur d’accepter de juger mon travail.

Et je présente à la fin mes remerciements au groupe OCP et plus


précisément Maroc Phosphore I pour son accueil et pour
l’opportunité qu’il m’a offert.

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Sommaire

Remerciement ............................................................ 2

Introduction ................................................................ 4

Partie I : Présentation de l’entreprise ..................................... 5

Partie II : Réseau électrique à MPI ............................. 14

Partie III : Interconnexion des trois complexe ............... 21

Partie IV : Réglage et protection de MPI.................... 30

Partie V : Description du relais SEPAM 2000 ............... 43

Conclusion ................................................................ 66

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Introduction

Pour affronter les exigences du marché national et international


en matière de qualité et efficience et suivre leurs évolutions, le
groupe OCP n’a pas cessé de trouver les bons moyens nécessaires
qui tiennent compte de l’évolution économique et technologique
actuelle, afin de faire face efficacement aux impératifs du marché et
des réglementations, aux besoins des clients mais aussi aux
nécessités du développement durable.

Pour répondre aux besoins des complexes chimiques de Safi


(MPI, MPII et MC) en énergie électrique nécessaire pour
l’entraînement des équipements de production, ces usines sont
dotées de trois centrales thermiques équipées au total de huit
groupes turbo alternateurs, avec une puissance installée de 132
MVA, entraînés par la vapeur produite au niveau des ateliers
sulfuriques et les chaudières d’appoints. D’autre part, pour
compenser tout déficit ou excèdent éventuel en énergie électrique et
pour des raisons de stabilité du réseau interne de distribution
électrique, ce dernier est couplé au réseau ONE via six
transformateurs abaisseurs 60 KV/6kV. La connexion à ce réseau se
fait à travers deux lignes aériennes, depuis le poste 60 kV TLAT
BOUGUEDRA (ligne C244 vers MC et la ligne C114 vers MPII- MPI),
avec une puissance totale installée de 76 MVA.

L’office chérifien des phosphates envisage d’effectuer des


réaménagements structurels au niveau de la protection du
réseau électrique 60KV/500V afin d’assurer la sécurité des
biens et des personnes.

1) Etudier le réseau électrique du Maroc Phosphore I.

2) Etudier la protection du réseau MPI.


3) Etude du Relais SEPAM 2000.

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Partie I
Présentation de l’entreprise

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I. LE GROUPE OFFICE CHERIFIEN DES PHOSPHATES :

A. Présentation :

L’Office Chérifien des Phosphates a eu naissance dans l’année 1920, pour devenir
après sa création en 1975 le groupe OCP. Il présente les 3/4 des réserves mondiales en
phosphates. Doté d’une équipe de 19874 employés, entre hommes et femmes, et dont 856
ingénieurs ou équivalents, le groupe OCP veille à ce que la production du phosphate et de
ses dérivés reste en bonne continuation.
C’est le premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes. Il opère dans
l’extraction, le traitement, la valorisation et la commercialisation de phosphate et de ses
produits dérivés.
Le groupe OCP contient de nombreux sites répartis sur les diverses régions et ports du
Maroc :
 Sites d’exploitation minière : Khouribga, Youssoufia, Benguérir et Boucraâ-
Laâyoune .

 Sites de valorisation chimique : Safi et Jorf Lasfar .

 Ports d’embarquement : Casablanca, Safi, Jorf-Lasfar et Laâyoune.

Moteur de l’économie nationale, le groupe OCP joue le rôle d’entreprise citoyenne. Une
volonté traduite par de nombreuses initiatives, notamment en faveur du développement
régional et de la création d’entreprises : (extraits du site officiel du groupe OCP)
- Le Groupe OCP, un acteur d’excellence dans le développement durable de la Province de
Khouribga… (30/06/2008)

- Le Champion National SIFE Morocco sera parrainé par l‟OCP à la « SIFE World Cup
2008»… (03/07/2008)

- Le Groupe OCP parraine le projet El' Maa… (27/06/2008)

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B. Historique :

Parmi les dates qui ont marqué l’itinéraire glorieux du groupe OCP, on site les dates
suivantes :

1920 : Création de l’Office Chérifien des Phosphates.


1931 : Ouverture du centre minier de Youssoufia.
1952 : Mise en œuvre de l’extraction à découvert à Khouribga.
1965 : Démarrage de Maroc chimie I, qui fut la première unité de valorisation pour la
fabrication d’acide phosphorique et d’engrais à Safi.
1975 : Création du groupe OCP intégrant les filiales.
1976 : Intégration d’un nouveau centre minier Phosboukrâa.
1976 : Démarrage de Maroc chimie II et Maroc Phosphore I.
1980 : Ouverture de la mine de Benguerir.
1981 : Démarrage de Maroc Phosphore II à Safi.
1986 : Démarrage du site de valorisation de phosphate à Jorf Lasfar (El Jadida).
1998 : Réalisation de l’usine EMAPHOS pour l’acide phosphorique purifié entre le Maroc, la
Belgique, et l’Allemagne.
1999 : Réalisation de l’usine IMACID de fabrication d’acide phosphorique en en partenariat
avec l’Inde.
2003 : L‟OCP est devenu le seul actionnaire de Phosboucraâ

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C. Organisation du groupe OCP :

L’organisation du groupe OCP a eu grand changement depuis la création du groupe


jusqu’aujourd’hui. La flexibilité de cette organisation rend le groupe OCP plus adapté aux
besoins des employés autant que ceux du marché mondial.
La structure du groupe n’a pas échappé, elle aussi, au changement. Avant c’était la
structure hiérarchique qui régnait. Aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire. La structure est
devenue, depuis quelques années, fonctionnelle. Maintenant, c’est la communication qui
règne. Les anciens agents de l’OCP y sont témoins.

L’organisation suivant est extrait du site officiel du groupe OCP :

Fig. 1 : Organisation du groupe OCP

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D. Activité : La Compagnie Industrielle de Safi :

Situé à 8 Km de la ville de SAFI, le pole chimie Maroc phosphore de Safi (PCS),


nommé aujourd’hui « la Compagnie Industriel de Safi (CIS) », comprend trois complexes :
le complexe Maroc Chimie qui a démarré en 1965, le complexe Maroc Phosphore I qui a
démarré en 1975, et le complexe Maroc Phosphore II qui a démarré en 1981.
Ces différents complexes sont destinés à la production des éléments suivants :
L’acide sulfurique H2SO4.

L’acide phosphorique P2O5.

Les engrais.

Ces derniers sont quasi totalement destinés à l’exportation. Le phosphate utilisé aux
trois complexes est sous deux formes ; Sous sa forme brute (humide) provenant de
Benguerir pour se décharger à MPII et Phosphate sec directement envoyé à MC et MPI, ce
dernier provient de Youssoufia.
Aussi, la compagnie industrielle de Safi (CIS) possède des halls et des bacs de stockage
des différents éléments finaux produits par chaque complexe.

E- Chiffres clés :

La part de marché du groupe OCP dans le phosphate sous toutes formes en 2005
s’élève à 30,7 %, ce qui maintient le Maroc au premier rang mondial des exportateurs de
phosphate sous toutes formes.

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) vient d’annoncer que le groupe a pu réaliser,
à fin août 2009, un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars (11,6 milliards de dirhams),
c’est 75 % du chiffre d’affaires prévisionnel pour toute l’année 2009.
Emploie plus de 19874 personnes et contribue à hauteur de 15 à 20 % aux entrées de
devises et de 2 à 5 % aux investissements engagés au Maroc avec un programme
d’investissement de 4 milliards de dirhams d’ici 2015.
Répartition de la production du groupe OCP dans le marché :
Engrais : La part de marché du groupe OCP dans les engrais en 2005 s’élève à 9,5 %.

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Phosphates : La part de marché du groupe OCP dans le phosphate en 2005 s’élève à
43,5 %.

Acide phosphorique : La part de marché du groupe OCP dans l’acide phosphorique en


2005 s’élève à 47,2 %.
 Part de marché des principaux exportateurs du phosphate brut :

La part de marché du groupe OCP, premier exportateur mondial, dans les exportations
mondiales de phosphate s’est ainsi améliorée en passant de 38,3 % en 2004 à 43,5 % en
2005.

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II. MAROC PHOSPHORE 1 :

La Division Maroc Phosphore I a était construite en 1975 et a connu une extension en


1980. Elle comprend :
Atelier fusion et de filtration soufre

Atelier sulfurique.

Atelier phosphorique

Les ateliers Energie et fluides.

A. Atelier sulfurique :

La fabrication de l’acide sulfurique est réalisée en 3 étapes :


- La combustion consiste à brûler du soufre dans un four pour former l’anhydride sulfureux
(SO2).
- La conversion consiste à combiner l’anhydride sulfureux à l’oxygène dans un
convertisseur pour produire de l’anhydride sulfurique (SO3).
- L’absorption consiste à combiner l’anhydride sulfurique à l’eau dans des tours
d’absorption pour former une solution contenant 98 à 99 % d’acide sulfurique (H2SO4).

B. Atelier phosphorique :

Les 3 phases de production de l’acide phosphorique.


Le broyage : le broyage du phosphate brut a pour but d’augmenter la surface d’attaque
du minerai par l’acide sulfurique. Ce fait a l’aide d’un moteur broyeur

L’attaque filtration : Le phosphate broyé est attaqué par l’acide sulfurique concentré à
98,5 % et l’acide phosphorique moyen (18 à 22 % de P2O5) en milieux aqueux.
Le mélange donne une bouillie. La filtration de cette bouillie consiste à séparer l’acide
phosphorique 30 % P2O5 du phosphongypse. Le produit est ensuite stocké dans des bacs.

La concentration : La fonction de la concentration par évaporation de l’acide


phosphorique est d’évaporer l’eau à l’aide de 20 échelons pour obtenir un acide tirant 54 %
de P2O5.

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Phosphate Réaction filtration
broyé avec H2SO4

P2O5
Concentration P2O5
54 %
30%

PRODUCTION D’ACIDE PHOSPHORIQUE

C. Atelier FFS :

La préparation du soufre fondu passe par quatre étapes principales à savoir :


1. déchargement du soufre solide.

2. fusion du soufre solide.

3. filtration du soufre liquide.

4. stockage du soufre liquide filtré.


En effet, le soufre solide contenu dans des wagons se décharge au niveau de 4 trémie
souterraines, ensuite par un convoyeur principal vers 4 trémies transitoires et mélangé en
même temps avec de la chaux pour neutraliser l’acidité.
Le soufre est acheminé ensuite vers des fondoirs par le biais des extracteurs à bandes.
Le système d’agitation à l’intérieur de chaque fondoir par les agitateurs et la pompe de
circulation assurent le mouvement du soufre vers les serpentins où se fait l’échange de
chaleur par convection et par conséquent la fusion.
Le soufre fondu déverse par débordement vers deux bacs transitoires qui assurent le
stockage intermédiaire du soufre en vue de réduire d’avantage le taux des cendres par
décantation. Il est ensuite refoulé vers des bacs tampons et filtré à travers des filtres en
présence de la terre diatomite. L’intérieur du filtre ainsi que toutes les tubulures par
lesquelles passe le soufre liquide sont chauffées à la vapeur BP 4,5 bars afin de le
maintenir dans son état liquide.

RAPPORT DE STAGE Page 12


D. Atelier de production fluide :

Son rôle est l’alimentation du complexe en différentes qualités d’eau. Cet atelier contient
une station de pompage d’eau de mer qui dispose de 4 pompes, de débit unitaire de 6000
m3/h. Une station d’épuration assurant le traitement de l’eau de mer et de sa livraison aux
différents consommateurs du complexe, il est utilisé dans le refroidissement d’acide
sulfurique, dans les condenseurs principaux à la sortie des turboalternateurs.

E. Atelier énergie :

C’est la centrale thermique ou le groupe alternateurs qui alimente le réseau MPI, il permet
de fournir une tension de 60 kV et une puissance de 12 MVA.

III. SERVICE ELECTRIQUE :

A. Présentation :

Sous le pilotage du chef matériels « Mr. Boujnah » les services électriques du CIS veillent à

ce que l’alimentation électrique des complexes chimiques de Safi (MPI, MPII et MC) reste

dans les bonnes conditions afin de répondre aux besoins nécessaire pour l’entraînement
des équipements de production.

B. Organisation du service électrique MPI :

L’organigramme du service électrique du MPI a subit des changements lui aussi.

L’organigramme ci-dessous est l’édition actuelle

FIGURE 2 : Organisation du service électrique à MPI .

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Partie II
Réseau électrique à MPI

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LE RESEAU ELECTRIQUE DU COMPLEXE MPI
Doté d’une centrale thermique, le Maroc Phosphore I assure la distribution d’énergie
électrique à ses différentes installations et ateliers à travers des jeux de barres de 6KV et
des plusieurs postes d’alimentation.
Le réseau électrique du MPI se compose de trois types de poste de distribution électrique :
 Poste haute tension.
 Poste moyenne tension.
 Poste basse tension.

Dans ce chapitre on va donner une description de chacun de ces trois types, ensuite on
va calculer la puissance d’utilisation maximale des différents postes de Poste haute
tension:
Depuis les différentes centrales de production distribution et enfin on va traiter les pertes

issues du non délestage.

I. PRESENTATION GENERALE :

Électrique du réseau national ONE jusqu’aux consommateurs industriels, le

transport de l’électricité se fait à travers des lignes électriques de 225KV et de 60 KV.

L’utilisation d’une très haute tension et d’une haute tension en lignes de transport n’est pas

arbitraire : Le fait d’abaisser la tension en lignes de départ est accompagnée d’une

dissipation importante d’énergie sous forme de chaleur par effet Joule selon l’illustre

formule P = R x I2, ce qui aurait éventuellement provoquer un surdimensionnement des

lignes de transport. C’est ainsi et pour des raisons économique car non seulement cela

influence le prix des câbles, mais aussi des pylônes qui devront être d’autant plus

résistants que la masse linéique des câbles électriques, l’ONE adopte des tensions

élevées pour le transport de l’énergie.

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Pour compenser tout déficit ou excèdent éventuel en énergie électrique fournie par deux
groupes turbo-alternateurs et pour des raisons de stabilité du réseau interne de distribution
électrique, le réseau MPII est couplé au réseau ONE et au réseau électrique du MPI via
trois transformateurs abaisseurs 60KV/6KV :
23EB01 ,23EB17 et 23EB27. La connexion à ce réseau se fait à travers deux lignes
aériennes, depuis le poste 60 kV TLAT BOUGUEDRA.
Le schéma suivant illustre l’échange d’énergie électrique entre le MPII, le MPI, le

complexe Maroc Chimie et l’ONE.

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II. DESCRIPTION DU RESEAU MT dE MAROC PHOSPHORE I :

Maroc phosphore I a adopté un réseau à structure radiale pour alimenter les

différentes unités de production. Ce réseau comporte trois sous stations autonomes.

Chaque sous station est constituées de deux Systèmes de jeu de barre dont l’un est

alimenté par le groupe turboalternateur et l’autre par un transformateur 60/6.3 KV. Ces trois

sous stations sont continuellement reliées par un couplage longitudinal avec limiteur de

courant. Les ateliers sont alimentés par ces trois stations via des liaisons en câbles ou en

barres et qui sont répartis comme suit :

 Sous station A (23EF21) :

Alimente trois postes :

 Le poste 23EF03 : desservant les deux lignes phosphoriques A et B, l’atelier d’engrais


MAP, quelques installations en pompage d’eau de mer et en traitement d’eau douce.

 Le poste 23EF22 : qui desserve des consommateurs MT de la centrale ainsi que les
deux lignes sulfuriques A et B en BT moyennant des transformateurs MT/BT (6
KV/500).

 Le poste 23EF24A : qui assure la desserte de l’éclairage de l’ensemble de l’usine et


certains équipements névralgique BT. Ce poste est secouru par un groupe diesel 6.3KV
de puissance 2.5 MVA.

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 Sous station B (23EF25) :

Alimente deux postes :

 Le poste 23EF24B qui assure l’alimentation de la centrale, des unités


sulfuriques et certains équipements du pompage d’eau de mer.

 Le poste 23EF26 alimente la ligne D de l’atelier phosphorique et la ligne


B de l’atelier d’engrais MAP ainsi que quelques éléments de la station de
pompage d’eau de mer.

 Sous station C (23EF27) :

Alimente trois postes :

 Le poste 23EF28 qui est partagé en deux parties liées par un disjoncteur
longitudinale dont une tranche peut être alimenté en cas de besoin, par un groupe
diesel de 2MW. Il alimente la quatrième ligne sulfurique et les équipements MT de la
quatrième ligne à la centrale électrique.

 Le poste 23EF29 qui dessert la quatrième ligne phosphorique en MT et BT en plus


d’installations auxiliaires comme le pompage de l’eau de mer.

 Le poste 23EF30

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Le schéma unifilaire du réseau de Maroc Phosphore I est comme suit :

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L’alimentation en énergie électrique de La division Maroc Phosphorique I des lignes A, B, D
et la nouvelle ligne H est réalisée à travers deux sources d’énergie :
 Poste ONE 60KV.
 Groupe diésel.
 La centrale thermique.

A. groupe diésel (de secours) :

Lors de l’absence d’alimentation dans les postes de distribution, un moteur diesel démarre
et entraine en rotation un alternateur qui fournit de l’électricité à ces postes. Ce groupe
électrogène est mis à l’essai une fois par semaine. Sa puissance maximale est 4400 KW,
leur intérêt est de :
 Secourir les agitateurs des bacs de digestion et de cristallisation au phosphorique
pour éviter tout colmatage possible du gypse qu’y est à l’intérieur.
 Assurer l’éclairage dans le complexe et secourir les pompes alimentaires du
sulfurique.

B. la centrale thermique :

Le groupe turboalternateur est destiné essentiellement à la production de l’énergie


électrique
La Vapeur qui parvient à la turbine avec une énergie thermique important se détend dans
celle-ci et se transforme en énergie mécanique au bout de l’arbre qui le transmet par
l’intermédiaire du réducteur de vitesse (655 tr/1500 tr/min) à l’alternateur
Le groupe turboalternateur est constitué :
 D’une turbine à soutirage et à condensation
 D’un réducteur de vitesse
 D’un alternateur
 D’une excitatrice principale
 D’une excitatrice pilot

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Partie III
Interconnexion des trois
complexe MC MP1 MP2

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I. INTRODUCTION :
Afin de pouvoir profiter au maximum des potentiels d’énergie électrique existante dans

les usines de Maroc Phosphore de SAFI et limiter ainsi, l’approvisionnement de l’ONE, une

liaison électrique 60KV a été réalisée entre MPI et MPII. Ainsi, afin de faire bénéficier MC

de l’excès d’énergie des autres usines, une liaison doit être envisagée entre MC et les deux

autres usines MPI & MPII pour combler à la fois aux pénuries d’énergie électrique, et afin

de limiter les pertes engendrer par un déclenchement général de l’usine (frais de

redémarrage, perturbation des cadences des lignes de production, facture trop lourde…).

Ainsi, plusieurs variantes d’interconnexion sont envisageables. Pour ces variantes qui

présentent des avantages et des inconvénients l’une par rapport aux autres, on doit choisir

la meilleur à base de trois aspects :

- Economique : moindre coût d’investissement.

- Continuité de service : plus de flexibilité pour secourir une usine.

- Contraintes sur les équipements existants : la tenue des équipements existants aux
nouvelles puissances de courts circuits.

II. SOLUTIONS D’INTERCONNEXION ET CHOIX DE LA SOLUTION:


A. Solutions d’interconnexion :

D‘après les résultats du premier chapitre, il est fastidieux et important d’avoir une

interconnexion entre les trois complexes afin de pouvoir combler le déficit d’énergie

électrique entre les trois complexes. Trois variantes se présentent ; la première concerne

l’interconnexion en triangle des trois complexes c'est-à-dire ajouter deux liaison, une entre

MC et MPI et l’autre entre MC et MPII comme illustré sur le schéma suivant :

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Arrivée ONE Arrivée ONE

JDB 60KV JDB 60KV

Maroc Chimie Maroc Phosphore II

Arrivée ONE
JDB 60KV
Maroc Phosphore I Câble Existant

Liaison Projetée
Avantages :

- Plus de sécurité pour les trois réseaux en terme de continuité de service: en effet, en
cas d’indisponibilité d’une liaison entre complexes, on ne sera pas obligé de céder l’énergie
électrique à l’ONE et de la ré acheter par l’autre complexe (le prix de vente est beaucoup
plus faible que le prix d’achat, différence de 44%).

Inconvénients :
- Investissement double : on sera obligé d’équiper quatre cellules HT (au niveau de
chaque cellule ; il faudra prévoir un disjoncteur tripolaire, trois sectionneurs, trois combinés
de mesure, trois extrémité de câble, des isolateurs) et tiré six câbles (3×1.8Km+3×3Km),
ainsi que la construction d’une nouvelle cellule HT à MC. Aussi, l’opportunité de la liaison
entre MC et MPII n’est justifiée qu’en cas d’incident grave au niveau du jeu de barres de
MPI, et dans ce cas les deux complexes MC et MPII échangeront l’énergie électrique entre
eux sans passer par l’ONE.

RAPPORT DE STAGE Page 23


La deuxième variante vise à interconnecter MC et MPI

Arrivée ONE Arrivée ONE

JDB 60KV JDB 60KV

Maroc Chimie Maroc Phosphore II

JDB 60KV

Maroc Phosphore I
Avantages :

- Avantageuse par rapport à la première de point de vue économique : on sera obligé


d’équiper seulement deux cellules HT et tirer trois câbles (3×1.8Km). Aussi, les trois
complexes seront dotés d’une double alimentation, donc plus de sécurité de point de vue
continuité de service.

Inconvénients :

- En cas d’indisponibilité d’une liaison avec MPI, un complexe MC ou MPII dépendra de


l’ONE pour compenser son déficit en énergie électrique.

RAPPORT DE STAGE Page 24


La troisième variante vise à interconnecter MC et MPII :

Arrivée ONE Arrivée ONE

JDB 60KV JDB 60KV

Maroc Chimie Maroc Phosphore II

JDB 60KV

Maroc Phosphore I

Avantages :
- Avantageuse aussi par rapport à la première de point de vue économique.
Deux cellules HT au lieu de quatre.

Inconvénients :

- En cas d’indisponibilité de la liaison entre MPI et MPII, pas de moyen pour véhiculer
l’excédent de MPI et MPII sera piloté du réseau ONE.

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B.Situation actuelle au niveau des postes 60kv des trois
complexes :

- Le poste 60KV de Maroc Chimie est constitué de quatre cellules HT (deux cellules
arrivées et deux cellules départ transformateur). Pour l’interconnexion on va se servir de
l’ancienne cellule arrivée ONE (ligne n° 78 qui desservie auparavant la ville de SAFI).
- Le poste 60KV de Maroc Phosphore I est constitué par six cellules HT (deux arrivées
et trois cellules départs transformateurs plus une cellule de mesure). Pour l’interconnexion
de MPI avec MC, on se servira de l’ancienne cellule arrivée ONE (cellule qui desservie le
complexe MPI avant la construction de MPII).
- Le poste 60KV de Maroc Phosphore II est constitué de six cellules HT (trois

cellules arrivées et deux cellules transformatrices plus une cellule de mesure). Pour

l’interconnexion de MPII, on se servira de l’ancienne cellule départ laverie.

RAPPORT DE STAGE Page 26


C.Equipements des cellules HT :

La puissance de court circuit pour laquelle sont dimensionnés les équipements au


niveau 63KV est de 1600MVA pour MPI & MPII et de 1500MVA pour MC. Cette puissance
va nous permettre de choisir les appareils de coupure équipant les cellules départ et
arrivée ainsi que le jeu de barres au niveau de chaque poste. Signalons que tous les
équipements HT seront dimensionnés pour une tension d’isolement de 72.5KV et une
tension de service de 63KV.
Un poste 63KV est constitué de plusieurs cellules, destinées à recevoir soit:
- Une arrivée HT ONE ou poste,

- Un départ HT vers un autre poste,

- Un départ transformateur,

- Une cellule de mesure.


Pour les trois variantes d’interconnexion projetées ci-dessus, les équipements qui

vont abriter les cellules HT sont regroupés dans les tableaux suivants :

Équipements 1ére Variante 2éme 3éme


(MC-MPI-MPII) Variante Variante
(MC-MPI) (MC-MPII)
Sectionneurs
tripolaire 3×800A + 4 2 2
mise à la terre

Disjoncteur tripolaire
à coupure dans le 4 2 2
SF6.
3×800A PDC 1600MVA
Combiné de mesure :
- TP :
60.000/√3/100/√3
4 2 2
200VA cl=0.5
- TC : 200-400/5-5-5-
5A

50VA
Sectionneur tripolaire
3×800A 4 2 2

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Boite d’extrémité 12 6 6
pour câbles HT

Traversées murales 12 6 6

Éclateurs pour
traversées 12 6 6

Une première lecture du tableau montre que l’investissement pour la 1ére variante,
sera le double que pour la 2éme et la 3éme
Aussi, on cas d’une interconnexion éventuelle entre (MC&MPII) et (MC&MPI)

nécessitera la construction au niveau de Maroc Chimie d’une nouvelle cellule HT, ce qui

rendra l’investissement pour cette variante beaucoup plus chère.

B. Choix de la solution d’interconnexion :


D’après les éléments prédits nous avons la situation qui se résume comme suit

Continuité de service
Économique

1ére Variante
+ +++ 2

2ème Variante
+++ ++
1

3ème Variante
++ +
3

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Ainsi, la deuxième variante qui consiste en l’interconnexion entre MC et MPI, est la

plus avantageuse par rapport aux deux autres. En effet, elle présente un coût moindre que

les deux autres, et une fiabilité d’alimentation maximale pour chaque complexe (deux

arrivées 60KV pour chaque complexe).

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Partie IV
Réglage et protection du MPI

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I. INTRODUCTION :

Lorsque un élément du réseau : machine, transformateur, ligne…, est le siège d’un court-
circuit ou d’un défaut d’isolement, il est indispensable de le mettre le plus rapidement
possible hors tension afin de limiter les dégâts que peuvent causer l’arc ou les courants de
défaut et d’éviter les répercussions que le maintien d’un court-circuit aurait sur le
fonctionnement général du réseau : en particulier sa stabilité.
Ainsi, pour ce faire on doit disposer de deux données essentielles :
- le courant minimal des courants de défaut, correspondant au défaut biphasé au point le
plus éloigné du tronçon protégé.
- le courant de défaut maximal résultant lors d’un défaut triphasé juste au pied du dispositif
de protection.
Notons qu’on peut toujours se ramener au seul calcul du courant de défaut triphasé, le

courant biphasé s’en déduit facilement. En effet, un défaut biphasé éloigné électriquement
des machines synchrones entraîne un courant un courant égal en amplitude à √3/2 fois le

courant entraîné par un défaut triphasé au même point.

II. COMPOSANTES D’UN SYSTEME DE PROTECTION :

La mise hors circuit automatique d’un élément devenu défectueux est confiée aux
systèmes de protection. Ces systèmes comportent essentiellement :
 Les réducteurs de mesure : Les grandeurs qui vont servir à alimenter les relais de
protection sont choisies parmi les courants ou les tensions.

 Relais : Un relais de protection est un dispositif automatique donnant des ordres de


sortie destinés à la commande d’un disjoncteur pour la mise hors tension d’un
circuit, lorsque l’état de la ou les grandeurs électriques qui la alimentent franchit un
seuil déterminé.

 Disjoncteurs : Un disjoncteur est un dispositif mécanique capable de couper et de


refermer un courant sous n’importe quelle condition. Le cas où le système est en
défaut est inclus.

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III. QUALITES REQUISES POUR LES SYSTEMES DE
PROTECTION :
Les systèmes de protection doivent assurer en permanence
 La sécurité des utilisateurs.

 La continuité de service.

 La protection des installations électriques contre les surcharges, les courts-circuits


et les chutes de tension.
Ceci tout en réalisant un compromis entre cinq exigences majeures :
 Sensibilité : Etre sensible, c’est fonctionner dans des circonstances où les courants
de défaut se trouvent réduits soit par exemple par la présence d’une résistance de
défaut.

 Rapidité : Les systèmes de protection doivent fonctionner dans des temps aussi
court que possible, afin de limiter les dégâts dus aux arcs et aux courants de court-
circuit.

 Sélectivité : On entend par sélectivité la propriété d’un système de protection de


retrancher à coup sûr du réseau l’organe défectueux et n’éliminer que celui-ci.

 Fiabilité : Elle exprime le degré de confiance que l’on peut apporter à un matériel, les
protections doivent fonctionner à coup sûr quand un défaut survient.

 Autonomie : C’est avoir un comportement le plus possible indépendant de la


configuration du réseau.

IV. DIFFERENTS TYPES DE SYSTEMES DE PROTECTION :


Pour réaliser un système de protection, il faut commencer par déterminer la ou les
grandeurs auxquelles les relais devraient être sensibles pour qu’ils puissent déceler la
présence d’un court-circuit sur l’organe qu’il protège.
En générale un court-circuit se traduit par :
 Des surintensités, des chutes de tensions.

 Brusque diminution de l’impédance apparente entre les phases i et j

𝑉i − 𝑉j
𝐼i − 𝐼j
RAPPORT DE STAGE Page 32
 Apparition des composantes inverses et homopolaires (tension et courant).
 Différence de phase ou d’amplitude entre le courant d’entrée et le courant de sortie
d’un élément du réseau affecté par un défaut.
Ces critères sont à la base de toute une série de systèmes de protection.

A. Protection ampérométrique :

 Cas des défauts entre phase.


Les défauts entre phase se traduisent par une élévation de courant due à la présence
du court-circuit. Le dispositif de protection le mieux adapté et en même temps le plus
simple est la protection ampérométrique. Elle utilise au moins deux relais à maximum de
courant alimentés chacun par un courant de phase. Ces relais ferment un contact lorsque
le seuil de réglage en courant est dépassé.
 Cas des défauts à la terre.
La détection d’un défaut à la terre se fait par un relais de terre qui est parcourus par la
somme des courants des trois phases.
 Sélectivité :
La protection ampérométrique n’est pas généralement sélective, ceci peut encore
s’énoncer en disant que l’apparition d’un court-circuit sollicite toutes les protections
équipant les circuits qui alimentent le défaut. La sélectivité impose que le disjoncteur le plus
près du défaut déclenche seul.
Il existe deux méthodes pour obtenir la sélectivité par la protection ampérométrique :
La sélection par le temps et la sélection par verrouillage.
 Sélection par le temps.
La protection ampérométrique est dotée d’une temporisation qui ne l’autorise à
faire déclencher qu’à l’échéance de celle-ci.
Il existe deux types de temporisation : à temps constant et à temps inverse.
L’échelon de temporisation entre deux successives (intervalle de sélectivité) est

compris généralement entre 0.3s et 0.4s. Ce délai correspond au temps entre le début

d’ouverture du disjoncteur et l’extinction d’arc.

 Sélection par verrouillage (sélectivité logique).


Cette méthode exige des liaisons pilotes entre les postes amont et aval. Elle consiste

à faire empêcher le déclenchement d’un disjoncteur aval qui voit aussi le défaut.

RAPPORT DE STAGE Page 33


V. PROTECTION DIFFERENTIELLE :

Elle consiste à comparer phase par phase le courant de l’élément à protéger en utilisant un

montage sensible à la différence des courants à l’entrée et la sortie. Cette différence est

détectée par un circuit auxiliaire reliant les deux extrémités de l’élément à protéger, pour le

cas des trois complexes on a le relais RN22 siemens. Ce circuit est généralement constitué

par des fils pilotes lorsque les distances sont courtes (jeux de barres, transformateurs,

générateurs), lorsqu’elles sont longues (une ligne par exemple), on utilise la ligne elle-

même comme fils pilote, en superposant au courant de travail à 50HZ des courants de

fréquence élevée dont la gamme s’étend de 50 à 300 KHZ.

A. Réglage des protections :

Les relais de mesure des protections doivent détecter tous les défauts d’isolement
et de court-circuit survenant sur la partie du réseau qu’ils doivent surveiller. Ils doivent
présenter la plus grande sensibilité possible sans risque de fonctionnement intempestif.
En principe, lorsque des protections sont placées en cascade, la sélection de
l’élément du réseau en défaut s’effectue par le temps. La sélection ampèremétrique n’étant
pas totale.
Lorsque des protections sont placées en cascade, la protection amont constitue un
secours pour la protection aval. Cependant, compte tenu de la limite inférieure du réglage,
le secours peut ne pas être assuré d’une façon totale.
La valeur de réglage à adopter résulte d’un compromis entre les risques de

déclenchements intempestifs et de la marche du réseau dans des conditions

anormales.

B. Réglages des protections MT :


Les protections envisagées ici, sont destinées à la sélection et à l’élimination

des défauts d’isolement et de court-circuit de toute forme (monophasé et polyphasé).

La protection contre les surcharges étant assurée en générale par des relais

thermiques.

RAPPORT DE STAGE Page 34


1. Régimes de fonctionnement :

Il est insuffisant de considérer uniquement le régime normale d’exploitation pour définir


les grandeurs caractéristiques du réseau (à savoir : courant de pointe, de court-circuit, de
capacité homopolaire) et par suite le réglage des protections.
Il est nécessaire de considérer le régime de secours normal que l’exploitant est conduit
assez fréquemment à adopter pour rétablir ou maintenir l’alimentation dans les conditions
acceptables et durables, comme par exemple, la mise hors service d’un des deux
transformateurs en parallèle.
Le fonctionnement du réseau dans un tel régime ne doit pas s’accompagner d’une
modification du réglage des protections.
Les régimes de secours exceptionnels destinés à apparaître à des situations délicates

peuvent ne pas être pris en compte. Pour de telles situations, on prévoit en général des

modifications de réglage.

2. Relais ampérométriques de phase :

L’intensité de réglage Ir doit être inférieure à l’intensité Iccb du courant de court-circuit


biphasé au point le plus éloigné du tronçon protégé. Cependant, et pour remplir une
protection de réserve pour les tronçons en aval on peut, dans les limites du réglage minimal
à adopter, considérer le point engendrant l’impédance de court-circuit maximal.
Compte tenu des erreurs des transformateurs de courant (TC) et des incertitudes des
caractéristiques des liaisons, on prend un coefficient de sécurité de 0.8.

Il doit toutefois être choisie supérieur à l’intensité du courant admissible dans le départ
qui doit tenir compte :
Du calibre des TC s’ils sont bien dimensionnés.

câble).

Des courants d’emploi (Ib)

le départ.
Normalement les conditions suivantes sont réalisées.
Ib < I câble <InTC < 0.8Iccb

RAPPORT DE STAGE Page 35


Par suite des surcharges au cours du démarrage, on a intérêt à ce qu’il n’y a pas de déclenchement
lors du démarrage, d’où :
Id < Ir < 0.8Iccb

3. Relais de courant homopolaire :


Lorsque un départ est le siège d’un défaut monophasé, son relais homopolaire est traversé
par un courant 3Io (avec), qui varie, en première approximation, en raison inverse de la
résistance de défaut. L’intensité de réglage Ior de relais doit donc être la plus faible afin de
pouvo
3 I Io 3
Toutefois afin d’éviter des fonctionnements intempestifs par la fausse composante
homopolaire due à la dispersion des caractéristiques des TC en l’absence de défaut, et
compte tenu de la consommation du relais, le réglage ne peut être inférieur à 6% du calibre
des TC. Pour tenir compte de cette incertitude introduite par le relais, le courant de
réglages Ior est corrigé par un coefficient k dépendant de type de relais. La valeur Ior doit
satisfaire la condition :
Ior > k ×(3Io) (k>1)
C. Protection de la liaison 60KV d’interconnexion :

1- Choix de la protection du câble :

Les fonctions de protection seront réalisées par des relais ou des appareils
multifonctions comme le SEPAM.
Les relais de protection comparent en permanence les grandeurs électriques des
réseaux (courant, tension, fréquence, puissance, impédance,…) à des valeurs
prédéterminées et qui donnent automatiquement des ordres d’action (généralement
ouverture d’un disjoncteur) ou une alarme lorsque la grandeur surveillée dépasse un seuil
prédéterminé.
Le rôle des relais est de détecter tout phénomène anormal pouvant se produire sur un

circuit électrique tel que courts circuits, variation de la tension, défauts dans les

machines,…

RAPPORT DE STAGE Page 36


Il faut distinguer entre le défaut à maximum de courant et le défaut terre.
2- Protection à maximum de courante phase directionnelle (code ANSI 67) :
Elle possède une fonction à maximum de courant phase, associé avec une détection de
sens du courant. En effet, pour la fonction maximum de courant phase, elle a pour fonction
de détecter les surintensités monophasées, biphasées ou triphasées. La protection à
maximum de courant phase est activée si les deux conditions suivantes sont réalisées
pendant une durée égale à la temporisation choisie :
- Le courant est supérieur au seuil de réglage,

- La phase du courant par rapport à la tension de polarisation est dans une fourchette,
appelée zone de déclenchement.
La zone de déclenchement de la protection est un demi-plan. Ce demi-plan est défini

par un angle caractéristique θ angle entre la perpendiculaire à la droite limite entre ces

deux zones et le vecteur de polarisation.

RAPPORT DE STAGE Page 37


Lors d’un défaut en A, les deux courants de court circuit Icc1 et Icc2 s’établissent
simultanément. Les cinq protections P1, P2, P3, P4 et P5 sont traversées par un courant
de défaut. Or, pour éliminer le défaut sans couper l’alimentation des départs, seuls les
disjoncteurs D2 et D3 doivent déclencher.
Pour y parvenir, on installe des protections à maximum de courant phase directionnel
en P2 et P3.
- la protection P2 est activée car elle est traversée par un courant circulant dans le sens de
sa détection, elle provoque le déclenchement du disjoncteur D2, le courant Icc1 est coupé.

- La protection P3 elle aussi est activée (le courant circule dans le sens de sa détection) et
provoque le déclenchement du disjoncteur D3.

Ainsi, le défaut est isolé et les deux complexes restent toujours alimentés et connectés
au réseau ONE.
Pour détecter le sens du courant, il faut connaître φcc, le déphasage entre la tension et
le courant de court circuit.
La protection directionnelle en P2 et en P3 voit un courant de court circuit circulant du
jeu de barres du complexe, dont est installée la protection, vers le jeu de barres de l’autre
complexe. Donc la puissance active vue par la protection est négative pour les deux relais
P2 et P3.
𝜋 3𝜋
≤ 𝜑𝑐𝑐, 𝑝1, 𝑝2 ≤ 𝑒𝑡 𝐶𝑂𝑆(𝜑𝑐𝑐, 𝑝2, 𝑝3) ≤ 0
2 2
Pour déterminer ce déphasage, il faut comparer le courant d’une phase par rapport à

Pour un courant dans la phase1, la tension de polarisation la plus fréquemment choisie

est la tension composée entre les phases 2 et 3, c’est à dire la tension perpendiculaire au

courant I1 pour un déphasage nul. De même pour la phase 3, la tension de polarisation

choisie est la tension composée entre les phases 1 et 2.

RAPPORT DE STAGE Page 38


Deux relais sont suffisants pour mettre en évidence le court circuit triphasé équilibré et
les trois courts circuits biphasés, par exemple, un sur la phase 1 et un sur la phase 3. En
effet, quel que soit le court circuit biphasé, au moins une phase 1 ou 3 est concernée.
Le choix de la tension de polarisation s’explique de la manière suivante :
Pour le courant sur la phase 1 :
- lors d’un court-circuit triphasé, la tension vue par la protection est faible, il est donc plus
intéressant d’utiliser une tension composée.

- lors d’un court-circuit biphasé entre les phases 1 et 2, la tension U12 est très faible voire
même nulle si le défaut est proche de la protection. De même, lors d’un court-circuit entre
les phases 1 et 3, la tension U13 peut être très faible, il faut donc prendre la tension
composée U32 pour être sûr d’avoir une amplitude de tension suffisante. Par même
raisonnement, la tension U21 est la tension de polarisation pour le courant sur la phase 3.
Deuxième exemple de court-circuit sur réseau extérieur .

RAPPORT DE STAGE Page 39


Pour un défaut sur le réseau ONE, (par exemple en point C) toutes les protections
seront sollicitées. Or, pour favoriser au plus la continuité de service seul la protection P6
doit intervenir pour déclencher le disjoncteur D6, dans ce cas il sera encore connecté au
réseau ONE via la liaison MC (ligne C244) ce qui implique la non perturbation des
cadences des lignes de production. Pour ce même cas de figure, la protection P4 va jouer
le rôle d’une protection secours avec une temporisation plus élevée que celle de P6 afin de
permettre à celle-ci d’intervenir en premier lieu. Aussi la protection P2 jouera le secours
pour la protection en P3 et P6 (sélectivité chronométrique).
Le même scénario peut s’appliquer lors d’un défaut sur la ligne ONE-MC.

3- Protection différentielle :
Le principe de la protection différentielle consiste à comparer deux courants d’une

même phase qui normalement sont égaux. Si le courant qui rentre dans la zone protégée

n’est pas égal au courant sortant de cette zone, la différence des courants des extrémités

de la zone protégée donne la mesure du courant de défaut.

Cette protection permet de surveiller une zone bien délimitée par deux jeux de
réducteurs de courant (ou transformateurs de courant) : elle est auto sélective et peut donc
être instantanée. En effet, le courant mesuré dans la branche différentielle est proche de
zéro en régime normal ou lorsque le défaut est à l’extérieur de la zone ; il est proportionnel
au courant de défaut lorsque celui-ci est à l’intérieur de la zone protégée.
La mise en œuvre de ce type de protection impose aussi certaines contraintes :
Un TC –Transformateur de Courant‟ par phase à chaque extrémité de la zone contrôlée.

RAPPORT DE STAGE Page 40


Pour l’exemple précité, la protection différentielle éliminera le défaut sur le câble de

liaison entre Maroc chimie et Maroc phosphore I avant l’intervention de la protection max. I

directionnelle, du moment qu’elle est instantané.

D. Réglage des protections MT au niveau de Maroc Phosphore I :


Soit l’exemple du moteur 26PP11 au niveau de l’unité 23EF21.

On trace les courbes de sélectivité du dit moteur (voir figure suivante) :

RAPPORT DE STAGE Page 41


On constate la non sélectivité entre le deuxième seuil du moteur et les seuils du départ

23EF21-5 et l’arrivée transfo 23EB17. Donc un défaut franc affectant le moteur et dont la

valeur est supérieur à 850A et inférieur à 3KA va entraîner le déclenchement des départs

alimentant la station 03EF23 à partir de 23EF21. Ce qui a par conséquence la perturbation

de la marche normale des unités de productions alimentées à partir de 03EF23. Pour

remédier à ce problème nous envisageant les nouveaux seuils suivants :

Seuils Nouveaux
actuels Seuils
Départ moteur 85A/2 85A/2
26PP11 3000A/0,05 800A/0,05
Départ 850A/0,8 850A/0,8
23EF21-5 1500A/0,05 1500A/0,05
Arrivé 1200A/1 1200A/1
Transformateur 6000A/0 ,05 6000A/0,05
23EB17
Couplage 12KA/1,6 12KA/1,6
Transversal 30KA/0 ,05 30KA/0 ,05
GTA 21EC21 2400A/5 2400A/5

La même démarche a été faite pour les autres équipements (transformateur MT/BT, les
moteurs MT).

RAPPORT DE STAGE Page 42


Partie V
Etude et configuration du relais
SEPAM 2000

RAPPORT DE STAGE Page 43


I. DESCRIPTION DU RELAIS SEPAM 2000 :

A. Introduction :

Les buts visés par les dispositifs de protection sont multiples :


- participer à la protection des personnes contre les dangers électriques,

Éviter les détériorations de matériel (un court-circuit triphasé sur un jeu de barres
moyenne tension peut faire fondre jusqu’à 50 kg de cuivre en 1 seconde ;
- la température de l’arc peut dépasser en son centre 10000 °C),

Limiter les contraintes thermiques, diélectriques et mécaniques auxquelles


Sont soumis ces matériels,
- préserver la stabilité et la continuité de service du réseau,

- protéger les installations voisines (par exemple, réduire les tensions induites (Dans
les circuits proches).
Pour atteindre ces objectifs, un système de protection doit avoir des qualités de
rapidité, sélectivité et fiabilité.
Cependant, il faut être conscient des limites de la protection : les défauts doivent tout
d’abord se produire pour qu’elle agisse.
La protection ne peut donc empêcher les perturbations ; elle ne peut que limiter leurs
effets et leur durée. De plus, le choix d’une protection est souvent un compromis technico-
économique entre la sécurité et la disponibilité de l’alimentation en énergie électrique.
L’étude des protections d’un réseau se décompose en 2 étapes distinctes :

- la définition du système de protection, encore appelée plan de protection,

- la détermination des réglages de chaque unité de protection, encore appelée

Coordination des protections ou sélectivité.

RAPPORT DE STAGE Page 44


B. Description:

Le relais de protection SEPAM est un relais performant pour la protection des réseaux
de distribution et les postes HT/MT. Il se présente en 4 séries :
 SEPAM SERIE 10 : pour les applications simples.4 entrée logique, 7 sorties à relais,
1 port de communication.
 SEPAM SERIE 20 : pour les applications usuelles 10 E/S, 8 sorties relais, 1 port
communication Modbus.
 SEPAM SERIE 40 : pour les applications exigeantes 10 entrées logiques, 8 sorties à
relais, éditeur d’équations logiques, 1 port de communication Modbus, 16 entrées
sondes de température
 SEPAM SERIE 80 : pour les applications personnalisées (grands sites industriels)
43 entrées logiques, 23 sortis à relais, éditeur d’équations logiques, 2 ports de
communication Modbus, 16 entrées sondes, cartouche mémoire amovible, pile pour
conservation des historiques, IHM de commande locale, logiciel de programmation
Logipam.

 SEPAM 2000 :
C’est le premier qui existe dans le marché pour les applications exigeantes, 16 entrée et 10
sorties ce nombre n’est pas fixe grâce à la possibilité d’utiliser des carte d’extension, leur
existence dans le marché est disparu à cause de l’encombrement.
Il réalise toutes ces fonctions de façon globale c’est-à-dire que l’ensemble des appareils et
dispositifs généralement situés dans le caisson de contrôle d’une cellule MT est remplacé
par un seul dispositif effectuant :
- Protections.

- Mesures.

- commande et surveillance : mettant en œuvre les protections et les entrées logiques, pour
activer les sorties de déclenchement, d’enclenchement, et l’affichage des signalisations.

RAPPORT DE STAGE Page 45


C. Applications :
Le relais SEPAM se compose de solutions complètes, fiables et simples, pour les
protections des :
- Sous-stations
- Transformateurs
- Moteurs
- Générateurs
- Jeux de barres
- Condensateurs

E. Interface homme-machine :

 Voyants d'états :
on indique que le Sepam 2000 est sous tension,

trip : Sepam a provoqué le déclenchement du disjoncteur suite à la


Détection d'un défaut. Un message d'alarme associé s'est affiché indiquant la cause du
Déclenchement.
oyant rouge indique un défaut interne au Sepam. Tous ses relais de sorties sont au

repos (position de repli).

RAPPORT DE STAGE Page 46


 Touche reset :
L’action des protections entraîne le déclenchement du disjoncteur et la signalisation
Correspondante.
Le voyant rouge trip est allumé.
Après élimination du défaut appuyer sur la touche reset pour acquitter.
Le voyant trip s'éteint, la liste d'alarme est effacée et la fermeture de l'appareil est
possible. La touche reset est sans action si le défaut n'a pas été éliminé.
 Afficheur 2 : L'afficheur indique :

 Touches d'accès aux mesures et traitement d'alarmes :


A, V/Hz, W/ϕ,
Wh/°C.
Chaque touche donne accès à un ensemble de mesures selon un principe de

déroulement en boucle. Une pression sur la touche permet l'accès à la mesure suivante.

 touche clear :
Cette touche efface la valeur mémorisée affichée (remise à zéro) des :
- Maximètres de courant IM1, IM2, IM3.

RAPPORT DE STAGE Page 47


 Touche traitement d'alarme :
Chaque déclenchement ou évènement provoque l'apparition d'un message d'alarme qui est
stocké dans une liste d'alarmes
 Cartouche :
Cette cartouche contient les informations nécessaires au fonctionnement du Sepam telles
que :
Valeurs des réglages.

Informations mémorisées,

Logique de commande et de surveillance…

 Prise console :
Cette prise permet de raccorder la console TSM 2001 ou l'adaptateur ACE 900 au kit SFT

2801 (liaison PC).

E. Identification des différents ports du SEPAM 2000 :

ETOR : entrée logique STOR : sortie logique

RAPPORT DE STAGE Page 48


CE40 : alimentation auxiliaire.

ECM / ECMD : cartes entrées courant (I1, I2, I3, Io) pour TC.

ECA : carte entrées courant (I1, I2, I3) pour capteur CSP.

3U / V0 : carte entrées tension (U21, U32, U13, Vo).

3V +V : carte à 4 entrées tension (V1, V2, V3, VN).

Sonde : carte entrées pour sonde de température.

ESB : carte de 2 entrées et 2 sorties tout ou rien.

SBW : carte à 8 sorties tout ou rien.

EANA : carte à 8 entrées analogiques.

ESTOR : carte de 8 entrées / 4 sorties tout ou rien,

ETOR : carte de 16 entrées tout ou rien,

STOR : carte de 10 sorties tout ou rien.

Les différents équipements nécessaires montés sur le SEPAM2000.

B. Méthode de configuration du relais SEPAM 2000 :

Console TSM 2001 ou avec logiciel SFT 2801 sur PC :


Votre console permet d'accéder à toutes les informations du Sepam 2000 telles que :
Mesures courantes.

Mesures d'aide à l'exploitation.

RAPPORT DE STAGE Page 49


Méthode de raccordement des différentes entrées SEPAM2000 :
Raccordement des entrées courant sur des TC 1 A ou 5 A :
Schéma de principe et de raccordement des TC 1 A ou 5 :

Sélection des modes de fonctionnement (micro-interrupteurs) SW1 et SW2 :

Schéma de raccordement des CSH 120 et CSH 200 :

RAPPORT DE STAGE Page 50


Pour mesurer un courant résiduel jusqu’à 20 A, raccorder le tore sur l’entrée calibre 2A”.
Pour mesurer un courant résiduel jusqu’à 300 A, raccorder le tore sur l’entrée calibre 30A”.

Raccordement de 3 TP :

Ce schéma ne permet pas la mesure de la tension résiduelle par somme des 3 tensions

phases.

Alimentation du relais SEPAM :


Les différentes alimentations possibles pour le relais SEPAM2000 :

Raccordement de l’alimentation du relais SEPAM2000 :

Raccordement du coupleur de communication Jbus :

RAPPORT DE STAGE Page 51


Il existe deux types de communication dans le SEPAM 2000 :
 Ethernet-TP : selon la topologie en étoile ou en anneau, un port de communication
ou deux.

Ces 2 ports permettent de se raccorder sans distinction :


Au port S-LAN (Supervisory Local Area Network), pour raccorder un Sepam à un réseau
Ethernet de communication de supervision, basé sur l‟un des 2 protocoles suivants :
CEI 61850

Modbus TCP/IP TR A15.

Au port E-LAN (Engineering Local Area Network), spécialement réservé pour le


paramétrage et l’exploitation d’un Sepam à distance avec le logiciel SFT2841.
Les interfaces ACE850 existent en deux versions, qui diffèrent uniquement par le type de
leurs ports :
-LAN ou E-
LAN) par liaison Ethernet.

t à un réseau Ethernet (S-LAN ou E-LAN)


par liaison fibre optique en étoile ou en anneau.

RAPPORT DE STAGE Page 52


C.Configuration du relais SEPAM 2000 avec le logiciel SFT2801:

Chaine de protection

La fonction principale du relais SEPAM c’est la détection du défaut pour que le

disjoncteur soit dont état déclanchement ou enclenchement.

II. PROTECTION DU TRANSFORMATEUR MT/BT :

Grâce au relais SEPAM 2000 on va assurer tous les mesures et protection nécessaire,
on doit alors configurer le SEPAM sur plusieurs paramètres pour que notre transformateur
fonctionne dans les bonnes conditions Il est nécessaire de le protéger efficacement contre
tous les défauts susceptibles de l’endommager, qu’ils soient d’origine interne ou externe.
On va profiter de l’option de supervision qui nous facilite la tache et la continuité de
service.

Les principaux défauts qui peuvent affecter un transformateur sont :


 la surcharge : La surcharge peut être due à l’augmentation du nombre de

Charges alimentées simultanément ou à l’augmentation de la puissance absorbée par une

ou plusieurs charges.

RAPPORT DE STAGE Page 53


Elle se traduit par une surintensité de longue durée qui provoque une élévation de
température préjudiciable à la tenue des isolants et à la longévité du transformateur.
 Court-circuit : Le court-circuit peut être interne au transformateur ou externe.

Interne : il s’agit d’un défaut entre conducteurs de phases différentes ou d’un défaut
entre spires du même enroulement. L’arc de défaut dégrade le bobinage du
transformateur et peut entraîner un incendie. Dans un transformateur à huile, l’arc
provoque l’émission de gaz de décomposition ; si le défaut est faible, il y a un petit
dégagement gazeux, et l’accumulation de gaz devient dangereuse.
Un court-circuit violent provoque des dégâts très importants qui peuvent détruire
le bobinage mais aussi la cuve en répandant l’huile enflammée.
Externe : il s’agit d’un défaut entre phases dans les liaisons en aval. Le courant
de court-circuit aval provoque dans le transformateur des efforts électrodynamiques
susceptibles d’affecter mécaniquement les bobinages et d’évoluer ensuite sous
sorme de défaut interne.

 Défaut à la masse : Le défaut à la masse est un défaut interne. Il peut se produire


entre bobinage et cuve ou entre bobinage et noyau magnétique.
Pour un transformateur à huile, il provoque un dégagement gazeux. Comme le
Court-circuit interne, il peut entraîner la destruction du transformateur et l’incendie.
L’amplitude du courant de défaut dépend du régime de neutre des réseaux amont
Et aval, elle dépend aussi de la position du défaut dans le bobinage :
- dans un couplage étoile, le courant à la masse varie entre 0 et la valeur

Maximum selon que le défaut est à l’extrémité neutre ou phase de l’enroulement.


- dans un couplage triangle, le courant à la masse varie entre 50 % et 100 %

De la valeur maximum selon que le défaut est au milieu ou à une extrémité de


l’enroulement.
Configuration du SEPAM2000 pour protection transformateur :
D’après le guide de protection de la société Schneider on va déterminer les défauts à

éviter qui peuvent provoquer une défaillance pour notre transformateur qui suit la norme
d’ANSI :

RAPPORT DE STAGE Page 54


Dans le SEPAM (départ transformateur) :

Caractéristique du transformateur

Puissance apparente S = 1250 KVA

Tension primaire/secondaire 𝑈1= 6300 / 546V


𝑈2

Courant nominale IN 𝐼𝑏 =120,3 / 1322A


primaire/secondaire 𝐼𝑏′

Température d’alarme T = 45 °

Température de déclenchement T = 60 °

Isolement R = 4.2 ohm

RAPPORT DE STAGE Page 55


RAPPORT DE STAGE Page 56
III. PROTECTION MOTEUR MT :
Le moteur assure l’interface entre le domaine électrique et le domaine mécanique. Il est
situé dans un environnement qui est lié à la charge entraînée dont il n’est pas dissociable.
d’autre part, le moteur peut être soumis à des contraintes mécaniques internes du fait qu’il
comporte des pièces mobiles, Un seul moteur indisponible peut compromettre un
processus complet.
Les moteurs modernes ont des caractéristiques très optimisées, qui les rendent peu
aptes à des fonctionnements hors de leurs caractéristiques normales ; il s’agit donc de
récepteurs
Électriques relativement fragiles dont la protection doit être soignée.

Les principaux défauts qui peuvent affecter un moteur MT sont :

Défauts liés à la charge entraînée :


 La surcharge :

Si la puissance appelée est plus élevée que la puissance nominale, il y a surintensité


dans le moteur et augmentation des pertes, ce qui provoque une élévation de température.
 Les démarrages trop longs et trop fréquents :

Le démarrage d’un moteur provoque des surintensités importantes qui ne sont


admissibles que parce qu’elles sont de courte durée. Si les démarrages sont trop fréquents
ou s’ils sont trop longs parce que l’écart entre le c ouple moteur et le couple résistant n’est pas
suffisant, l’échauffement inévitable devient prohibitif.
 Le blocage :

Il s’agit de l’arrêt brusque de la rotation pour une cause quelconque liée à la mécanique
entraînée. Le moteur absorbe le courant de démarrage et reste bloqué à vitesse nulle. Il n’y
a plus de ventilation et l’échauffement est très rapide.
 La perte de charge :

Le désamorçage de pompe ou la rupture d’accouplement provoquent le fonctionnement à

vide du moteur, ce qui n’a pas de conséq uence néfaste directe pour le moteur. Par contre, la
pompe elle-même se détériore rapidement.

RAPPORT DE STAGE Page 57


Défauts de l’alimentation :
 La perte d’alimentation :
Elle occasionne le fonctionnement du moteur en générateur lorsque l’inertie de la
charge entraînée est importante.
 La baisse de tension :
Elle provoque la diminution du couple moteur et de la vitesse : le ralentissement
entraîne une augmentation du courant et des pertes, Il y a donc échauffement anormal.
 Le déséquilibre :
L’alimentation triphasée est parfois déséquilibrée parce que :
- la source d’énergie (transformateur ou alternateur) ne délivre pas une tension triphasée
symétrique,

- l’ensemble des autres consommateurs ne constitue pas une charge symétrique et le


réseau d’alimentation s’en trouve déséquilibré,

- le moteur est alimenté par 2 phases à la suite d’une fusion de fusible,

- Il y a inversion de l’ordre des phases conduisant à un changement du sens de rotation du


moteur.

- Le déséquilibre de l’alimentation provoque l’apparition de composantes inverses, qui


entraîne des pertes très importantes, donc un échauffement rapide du rotor.
 La réalimentation de tension :
Après coupure de l’alimentation du moteur ; ce dernier maintient une tension
rémanente, pouvant conduire à une surintensité
Au redémarrage, voire même une rupture mécanique de transmission.

Défauts internes au moteur :


 Le court-circuit entre phases :
Il est plus ou moins violent selon la position du défaut dans le bobinage et il provoque
des dégâts importants.
 Le défaut à la masse du stator :
L’amplitude du courant de défaut dépend du régime de neutre du réseau d’alimentation
et de la position du défaut dans le bobinage.

RAPPORT DE STAGE Page 58


Le court-circuit entre phases et le défaut à la masse exigent le rembobinage du moteur,
et de plus le défaut à la masse peut provoquer des dégâts irréparables au circuit
magnétique.
 Le défaut à la masse du rotor : (pour les moteurs à rotor bobiné).
La perte d’isolement du rotor peut entraîner un court-circuit entre spires d’où un courant
créant un échauffement local.
 L’échauffement des paliers :
Par usure ou défaut de lubrification.
 La perte d’excitation :
Ce défaut concerne les moteurs synchrones ; le moteur fonctionne en asynchrone
mais son rotor subit un échauffement important car il n’est pas dimensionné en
conséquence.
 La perte de synchronisme :
Ce défaut concerne également les moteurs synchrones, qui peuvent perdre le
synchronisme pour cause :
Mécanique : variation brutale de charge,
Électrique : défaut dans le réseau d’alimentation ou perte d’excitation.

Surcharge : Elle est surveillée :

- Soit par protection à maximum de courant à temps dépendant (ANSI 51),

- Soit par protection à image thermique (ANSI 49RMS) ; l’image thermique fait intervenir
l’échauffement dû au courant,

- Soit par sondes de température (ANSI 49T).

Démarrage trop long et blocage rotor :


La même fonction assure ces 2 protections (ANSI 48-51LR). Pour le démarrage trop long, il
s’agit d’un seuil d’intensité instantané réglé à une valeur inférieure au courant de démarrage qui est
validé après une temporisation démarrée à la mise sous tension du moteur ; cette temporisation est
réglée à une valeur supérieure à la durée normale du démarrage.
Pour le blocage rotor, la protection est activée hors période de démarrage, pour un courant
supérieur à un seuil avec temporisation.
Démarrages trop fréquents :
La protection correspondante (ANSI 66) est sensible au nombre de démarrages dans un
intervalle de temps donné, et à l’espacement de ces démarrages dans le temps.

RAPPORT DE STAGE Page 59


Désamorçage des pompes :
Il est détecté par une protection à minimum de courant à temps indépendant
(ANSI 37), qui est réinitialisée quand le courant s’annule à l’arrêt du moteur.

Perte d’alimentation :
Elle est détectée par une protection directionnelle de puissance active (ANSI 32P).

Baisse de tension :
Elle est surveillée par une protection à minimum de tension directe temporisée (ANSI
27D).
Les réglages du seuil de tension et de la temporisation sont déterminés pour être sélectifs
avec les protections de court-circuit du réseau et pour tolérer les chutes de tension
normales, par exemple lors du démarrage d’un moteur. Cette protection peut être
commune à plusieurs moteurs au niveau d’un tableau.
Déséquilibre :
La protection est assurée par une détection de la composante inverse du courant à
temps dépendant ou indépendant (ANSI 46).
Le sens de rotation des phases est détecté par la mesure de maximum de composante
inverse de tension (ANSI 47).
Réalimentation :
La rémanence du moteur est détectée par une protection à minimum de tension
rémanente (ANSI 27R) qui autorise la réalimentation en dessous d’un seuil de tension.
Configuration du SEPAM2000 pour protection moteur MT :
D’après le guide de protection de la société Schneider on va déterminer les défauts à

éviter qui peuvent provoquer une défaillance pour notre transformateur qui suit la norme

d’ANSI :

RAPPORT DE STAGE Page 60


Les protections et mesure associé au disjoncteur MT pour la configuration du SEPAM2000 (départ
moteur MT) :

Caractéristique du moteur

Tension d’alimentation V = 6 KV

Puissance nominal P = 1750 KW

courant nominal I = 210 A

Couplage des enroulements Etoile

Température ambiante T = 50 °

RAPPORT DE STAGE Page 61


RAPPORT DE STAGE Page 62
VI. SCHEMA ELECTRIQUE DE CABLAGE D’UN DEPART MOTEUR
AU RELAIS SEPAM2000 :

A. SEPAM : ESTOR– entrées sorties :


L’ensemble des entrées et sorties à paramétrer pour la configuration et la protection
de notre installation (départ moteur).

B. La commande du disjoncteur MT :

Le réarmement est dont l’objectif de préparer le ressort à l’état arrêt, lorsque cette

étape est faite on peut mettre le disjoncteur dont la position enclenchement. Anti-pompage

est pour sécuriser notre disjoncteur contre leur défaillance à l’aide d’un contact de maintien

positionner sur elle-même.

RAPPORT DE STAGE Page 63


Disjoncteur Manque
Marche– Arrêt signalisation

C.Réglage - signalisation :

L’ensemble de signalisation et mesure à signaler pour la surveillance de notre installation.

Contact auxiliaire – disjoncteur et chauffage moteur :

Lorsque le moteur se trouve dans état arrêt on alimente une résistance avec 220V, qui

va jouer le rôle chauffage moteur.

RAPPORT DE STAGE Page 64


Chauffage Etat Etat arrêt
du moteur marche

RAPPORT DE STAGE Page 65


Conclusion

Je remarque que cette période de stage m’a permit de


compenser mes cours théorique avec la pratique en ce qui
concerne l’intégration dans le métier professionnel.
Aussi le contact des techniciens expérimentés sur leurs
méthodes du travail qui se différents de l’un à l’autre .
Finalement, ce stage a été très utile, tout d’abord il m’a
placées au vif de l’entreprise par conséquent il m’a permis
d’acquérir des notions de pratique tell que :

L’aptitude à comprendre le fonctionnement d’un matériel.


L’aptitude à maîtriser le temps et à diriger les travaux
pratiques
L’aptitude à évaluer le comportement d’un technicien.
Des notions sur l’automatisation et la supervision et les
variateurs de vitesse.

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