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Groupe office chérifien des phosphates

Direction PHOSBOCRA
Ecole Nationale Supérieure d’Électricité et de Division traitement
Mécanique

Direction PHOSBOCRAA
Division

Rapport de stage :
ADRPT : Analyse Des Risques aux Postes de
Travails.

Réalisé par : Fatima AMIOUAR.


Encadré par : Mr. EL HABOUZ.
Du 01/08/2017 au 31/08/2017.
Sommaire :
 Remerciements …………………………………………………………………..
 Introduction ……………………………………………………………………….
I. Présentation de l’OCP …………………………………………………………..
1. OCP, le Groupe ………………………………………………………….
2. PhosBoucrâa …………………………………………………………….
3. Présentation de l’Usine de traitement ………………………………...
II. Présentation de mon sujet ……………………………………………………..
1. Présentation générale …………………………………………………..
2. Réalisation du sujet ……………………………………………………..
3. Résultats obtenus et suite à donner …………………………………..

Annexe 1 : Schéma d’ensemble de l’Usine ………………………………………..

Annexe 2 : Standard d’ADRPT ……………………………………………………...

Annexe 3 : Découpage Mécanique …………………………………………………

Annexe 4 : Exemple d’ADRPT ……………………………………………………...

Annexe 5 : Exemple de mode opératoire réalisé ……………………………….…

Annexe 6 : Avancement de déploiement du standard ………………………….…

Annexe 7 : Planning de déploiement général ……………………………….…….


Remerciements :
Je suis honorée d’être acceptée à faire mon stage d’observation dans cette
prestigieuse entreprise, je tiens pour cela à remercier vivement touts les agents qui
ont m’aider , en particulier Mr. EL AINOUS , le responsable de l’entité de traitement,
et je remercie également mon parrain d’avoir m’accueilli et du temps qu’il m’a
consacré lors de mon stage Mr. El HABOUZ, responsable ,ingénieur en mécanique
à l’usine de traitement , sans oublier Mr. BENJEMOUAA , chef d’atelier mécanique
pour son temps ,attention, et sa disponibilité qui m’ont permis de découvrir de
nombreuses facettes du travail à cet Usine.

Je remercie tout particulièrement Mr. AROUCH, préparateur technique en


mécanique à l’Usine de traitement qui m’a aidé dans l’aboutissement du sujet et a
toujours eu du temps pour répondre à mes différentes questions.

Je veux exprimer ma reconnaissance à tout le personnel du service


mécanique pour me prêter une main forte durant ce stage.

Enfin, j’adresse mes remerciements au service HSE, particulièrement


Mr. AAMAR pour ses efforts nombreux et son soutien durant la période de mon
stage.

Cette première expérience sera très importante pour ma carrière les tâches
auxquelles m’ont associé ont vraiment permis de consolider mes connaissances et
développer de nouvelles.
Introduction  :

PhosBoucraâ est situé aux environs du port de Laayoune,


ville la plus importante économiquement de la région
saharienne qui se trouve à 1200 km au sud de Rabat.
L’entreprise agit dans le domaine de l’extraction et le traitement
du phosphate. Elle assure aussi le chargement des navires qui
assurent la livraison du phosphate à l’étranger.
Pendant ce moi de stage, j’ai travaillé dans l’entité Usine de
traitement où j’ai pu
travailler sur différentes tâches comme l’analyse des risques
aux postes de travail et la rédaction de mode opératoire des
actions de maintenance.
Dans un premier temps, je présenterai l’entreprise. Ensuite, je
présenterai un des projets que j’ai réalisé.
I. Présentation de l’OCP :
1. OCP, le Groupe :
L’OCP ou Office Chérifien du phosphate est une entreprise qui agit dans le
domaine du phosphate. C’est un acteur clé sur le marché international, depuis sa
création en 1920. L’OCP extrait, valorise et commercialise du phosphate et des
produits phosphatés, notamment de l'acide phosphorique et des engrais.
Depuis sa création, OCP est passé de quelques centaines de personnes à près de
23 000 collaborateurs et 46 milliards de DH de chiffre d'affaires en 2014.

a) Bref historique :

Figure 1 : Historique de l’OCP

b) Activité :

Son activité se décompose en deux grandes branches avec l’activité minière


et l’activité de transformation chimique.

L’activité minière est traduite par :


 l’extraction du phosphate.
 la bénéficiation du phosphate.

Quant à l’activité de transformation


chimique, celle-ci est traduite par :
 La production d’acide.
 La granulation d’engrais.
 La production d’autres produits chimiques.

c) Produit :

L’OCP produit et exporte majoritairement 3 types de produits avec


l’exportation de :
 Roche et phosphate brut.
 Acide phosphorique.
 Engrais phosphatés.

Figure2 : Chiffre de l’activité en 2014

d) Filiale et présence à travers le monde :


Figure 3 : Présence de l’OCP dans le monde

e) Site de Production au Maroc :

Pour ses activités au Maroc, l’OCP a trois axes de production majeurs dans le
pays avec :
 L’axe Nord.
 L’axe Centre.
 L’axe Sud aussi appelé PhosBoucraâ.

Figure 4 : Répartition des sites de l’OCP au Maroc

Pour ma part j’ai effectué mon stage à PhosBoucraâ, c’est pourquoi je vais présenter
cet axe dans la partie suivante.
2. PhosBoucraâ :
PhosBoucraâ est une société anonyme à caractère minier et commercial. Son
objectif principal se résume dans l’extraction, le transport, le traitement et
l’exportation des phosphates.

Avec plus de 2.200 salariés, PhosBoucraâ est le premier employeur de la région.


L’entreprise compte dans ces effectifs 76% de personnes issues de la région.
PhosBoucraâ représente 2% de la production et des réserves totales de phosphates
de l’OCP. Cette entité est constituée de 2 sites majeurs :

Figure 6 : Chaine de valeur de PhosBoucraâ

 L’activité d’extraction qui est effectué à Boucraâ située à 80 km de Laayoune au


milieu du désert.
 L’activité de traitement située à proximité du port de Laayoune à 20 km de la ville.
L’entité « Traitement » présente à Laayoune est considérée comme la plus
importante de la société PhosBoucraâ. Elle englobe l’usine de traitement du
phosphate, le laboratoire d’analyses chimiques, la liaison de convoyeur, la centrale
thermique, le restaurant, le wharf (Port de livraison), les grands silos de stockage du
phosphate marchant.

Le transport du produit de la mine de Boucraâ à la division traitement se fait


via une série de convoyeurs (11 tronçons de 6,7 à 11,6Km). La longueur globale de
liaison des convoyeurs qui relie l'extraction et le traitement est de 98.3Km.
L’OCP et notamment PhosBoucraâ sont impliqués dans une démarche
environnementale. Il est à noter que PhosBoucraâ est alimenté à 95 % par
l’électrique éolien de la région Sud situé à Foum el Oued proche du port de
Laayoune.
Figure 7 : Parc éoliens de Foum al Oued

L’entreprise est aussi impliquée dans un programme de préservation de l’eau.


PhosBoucraâ a construit sa propre station de dessalement de l’eau pour ses sites
industriels et l’excèdent est redistribué dans la région.
PhosBoucraâ ainsi que l’OCP a conscience que le salarié doit être au centre
despréoccupations, c’est pourquoi il y a eu la mise en place d’un programme de
Santé et Sécurité au Travail
J’ai donc pu évoluer au sein de cette structure et plus particulièrement à
l’Usine de Traitement.

3. Présentation de l’Usine de traitement :


L’usine de traitement compte 230 agents OCP et un certain nombre de
personnes extérieures qui travaillent sur des missions ponctuelles. Pour réaliser sa
mission, l’Usine de traitement dispose de :
 1 Roue Pelle
 26 Convoyeurs
 6 lignes de production
 2 Halls de stockage
 2 Tanks de Fuel
 6 postes électriques
Figure 8 : Photo de l’Usine

L’organigramme se divise comme suit :

Le traitement du phosphate suit 6 grandes étapes :


1. Alimentation en phosphate brut.
2. Débourbage et mis en pulpe.
3. Criblage.
4. Hydrocyclonnage ou deschlammage.
5. Essorage et rinçage.
6. Séchage et Stockage.

a) Alimentation en phosphate brut

D’abord, le phosphate extrait arrive sur le convoyeur de Boucraa. Ensuite, la Roue


Pelle alimente une trémie qui fait monter ce phosphate brut jusqu’à la goulotte.

b) Débourbage et mis en pulpe


c) Criblage

Le mélange en sortie de trommel est appelé pulpe. Elle


tombe par gravité sur un crible vibrant.

Le criblage est une première étape de classification qui


permet d’enlever les éléments supérieurs à une maille
choisie de la pulpe en sortie de trommel. Ce qui passe
est ainsi collecté dans un bac pour être acheminé vers
l’équipement suivant alors que ce qui ne passe pas est
pris par un convoyeur pour être amené vers la mise à
terril.

d) Hydrocyclonnage

L’hydrocyclonnage est la
seconde étape de
classification. Elle a pour
but d’améliorer la finesse
du produit. L’objectif est
de faire tomber la taille
des particules à 100
micromètres.
Cette étape consiste à
injecter dans un
équipement, appelé
hydrocyclone 1000, la
pulpe à l’aide d’une
pompe centrifuge.

La classification se fait
ainsi par densité car les gros grains sont attirés vers la paroi qui les ralentit
et les fait chuter dans un bac.
e) Essorage et rinçage

La diminution de l’humidité du produit ainsi que de


sa teneur en chlorures provenant de l’eau de mer
(utilisée pour le traitement par lavage), se fait
successivement à l’aide d’un essorage accompagné d’un
rinçage à l’eau douce qui provient de la station du
dessalement de l'eau de mer par la technique d’osmose
inverse.

Cette étape est assurée par le filtre à bande avec une


première étape de rinçage puis une
seconde avec de l’eau douce.

f) Séchage

L’objectif de cette opération et de


réduire l’humidité du phosphate lavé à
moins de 1.5% à travers des fours
sécheurs.

Le produit passe dans les colonnes de


séchage. Un ventilateur de tirage fait
monter les particules dans les colonnes
de séchage. Les particules lourdes
restent le long des parois puis sont
séparés des particules plus fines grâce
à la forme en M puis tombent dans un
convoyeur. Le reste des particules
s’envolent avec le reste des fumées.

g) Stockage

Le phosphate est enfin stocké dans deux silos d’une capacité totale de 460.000 TSM
(Tonne Sèche Marchande), jusqu’au moment de son chargement sur bateaux.
Figure 10 : Silo de stockage du phosphate traité

On trouvera en annexe 1 le schéma de flux de l’Usine de traitement.


Je vais maintenant présenter une des missions qui m’a été attribué en commençant
par présenter le contexte général.

II. Présentation de mon sujet


1. Présentation générale
a) L’approche DuPont

L’OCP a conscience que l’excellence industrielle est intimement liée au


contrôle de la sécurité. Ainsi, de manière à renforcer sa position de leader sur les
questions de sécurité, OCP a établi en 2013 un partenariat avec DuPont, leader
mondial dans le domaine, pour créer « DuPont OCP Operations Consulting », une
joint-venture consacrée à la performance industrielle.
Cette alliance vise à aider OCP à atteindre un niveau de classe mondiale en
termes de
sécurité, de performance et de développement durable.
Cette décision de s’impliquer dans ce domaine s’est traduite par l’établissement de
standards dans le domaine de la sécurité au travail qui devront être mis en
application par les différentes entités.
On trouve parmi ces standards celui de consignation des énergies, celui de
travail en hauteur, celui d’espaces confinés ou encore celui d’analyse des risques au
postes de travail (ADRPT).
J’ai participé pour ma part à l’application et au déploiement du standard ADRPT.

b) Le standard ADRPT

Dans le cadre de l’objectif « Zéro accident », le standard ‘‘ADRPT’’ permet de


définir la méthodologie à suivre afin de maitriser les risques liés aux postes de
travail, à travers l’identification des risques et leur évaluation. Il constitue une donnée
d’entrée pour l’établissement et/ou la mise à jour des instructions de travail et des
modes opératoires.
Le présent standard permet de décrire les différentes étapes à respecter à
savoir :

 Identifier et définir tous les postes de travail propres à une activité donnée.
 Définir les tâches liées à chaque poste de travail.
 Identifier les dangers et les risques liés à chaque tâche
 Evaluer les risques aux postes de travail en fonction de la durée d’exposition, de la
gravité et de la probabilité
 Mettre en place un plan d’actions d’amélioration pour la prévention des risques non
acceptables et ramener le score du risque à une valeur inférieure à 20.
 Etablir ou mettre à jour les modes opératoires si nécessaire.
 Prévoir une communication et une formation des concernés.
 Suivre et verrouiller le plan d’action.

L’objectif de ce projet était ainsi de procéder au déploiement de ce standard.

2. Réalisation du sujet
Identification des équipements et du groupe de travail
Comme pour tout projet, il a fallu dans un premier temps réunir une équipe
projet avec des membres de chaque service de l’Usine à savoir le service électrique,
le service mécanique, le service Exploitation afin de déterminer le découpage des
tâches pour chaque équipement. Il a aussi fallu former le groupe de travail au
standard afin de définir les objectifs.

Découpage des tâches et Identification des taches propres à chaque


équipement
Pour chaque poste de travail, le groupe de travail constitué, assure
l’identification de toutes les tâches associées.

L’identification des tâches doit tenir compte de :

a) tâches de routine et activités ponctuelles


b) tâches de toutes les personnes ayant accès au poste de travail (y compris les
sous-traitants, visiteurs, stagiaires et autres)
c) comportement, compétences et autres facteurs humains.

A la fin de cette étape, on a obtenu 3 découpages des tâches :


 Le premier concerne les tâches du service « Exploitation » sur les équipements
 Le second celui du service « Mécanique »
 Le dernier celui du service « Electrique »

Figure 11 : Extrait du découpage des taches

Cela nous permet de connaitre le nombre minimum d’ADRPT à réaliser étant


donné qu’une tache correspondra à un ADRPT.

On obtient ainsi
Les tâches de certains services peuvent parfois être amenées à être mise à jour. J’ai
ainsi pu participer au maintenance Mécanique.
Rédaction de l’ADRPT
Pour ma part, j’ai participé à la rédaction des ADRPT du service Mécanique.
Dans un premier temps, il m’a fallu déterminer un équipement sur lequel j’allais
travailler. Ils m’ont choisi de travailler sur les convoyeurs parce qu'ils ont besoin de
cela dans leurs analyses.

Pour la rédaction des ADRPT, la première étape est l’identification des étapes
de maintenance liée à la tâche. On obtient par exemple pour le changement palier
gauche du tambour de commande les étapes suivantes :

Figure 12: Etape du changement palier gauche du tambour de commande

Ensuite, j’ai identifié le ou les dangers en utilisant la liste des dangers existants dans
le standard comme présent dans la figure ci-dessous. L’identification des dangers et
des risques doit tenir compte de :

a) Dangers liés aux infrastructures, équipements, matériaux et produits sur le lieu de


travail, appartenant à l’entité ou à ses sous-traitants ou aux fournisseurs ;
b) Dangers identifiés, ayant une origine extérieure à l’entité, susceptibles d'avoir un
impact négatif sur la santé et la sécurité des personnes existantes sur son lieu de
travail ;

c) Méthodes de travail.

Figure 13 : Extrait de la liste des dangers pour les sites OCP

Ensuite, j’ai dû évaluer les risques en me basant sur des critères de cotation selon :

 La durée d’exposition (E) aux risques identifiés.


 La gravité (G) du dommage prévisible
 La probabilité d’occurrence (P) prévisible du dommage
L’évaluation du risque se fait dans un premier temps sans tenir compte des moyens
de prévention des risques en particulier les EPI, modes opératoires et les protections
techniques.
Dans le cas où le score du risque est inférieur ou égal à 20, il est considéré
acceptable et doit être surveillé. Dans le cas contraire, le risque est considéré critique
et une autre évaluation doit être faite en tenant compte des moyens de maitrise
existants.

Une grille de cotation est présente dans le standard afin d’avoir la même cotation sur
tous les sites de l’OCP.

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