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IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES

Chargé de cours : Mr AUXENCE DJAMBO

Administrateur des Régies Financières Option : Impôts

Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature de Yaoundé

IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES

Introduction

Il est créé un impôt annuel unique sur le revenu des personnes physiques. Cet impôt, désigné
sous le nom d’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques « I.R.P.P », frappe le revenu net
global du contribuable. ART 73

Ce revenu net global est constitué par le total des revenus nets des catégories suivantes :

- Traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes viagères ;


- Revenus fonciers
- Bénéfices industriels et commerciaux ;
- Bénéfices des exploitations agricoles ;
- Plus values des particuliers ;
- Bénéfices des professions non commerciales ;
- Revenus des capitaux mobiliers.

 Caractéristique de l’I.R.P.P

L’I.R.P.P est :

En principe l’impôt est calculé et payé au cours de


l’année qui suit celle de réalisation du revenu
ANNUEL imposable

L’I.R.P.P est calculé selon un BAREME


PROGRESSIF PAR TRANCHE
PROGRESSIF

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Le calcul de l’impôt tient compte de la situation
PERSONNALISE personnelle du contribuable (charges de famille,
âge, état de santé)

Le RÔLE est la liste des contribuables passibles


de l’impôt. Elle est dressée par la Direction
RECOUVRE PAR Générale des Impôts au vu des éléments fournis
VOIE DE ROLES par les services d’assiette

 Personnes imposables

L’impôt sur le revenu des personnes physiques est dû par toutes les personnes ayant une
résidence habituelle au Gabon. (Article 74 du CGI).

Sont considéré comme ayant une résidence habituelle au Gabon :

- Les personnes qui possèdent une habitation à leur disposition à titres de propriétaires,
d’usufruitiers ou de locataires ;

- Les personnes qui, sans disposer au Gabon d’une habitation, y ont néanmoins le lieu de
leur séjour principal.

- Sont également passibles de l’IRPP, pour leur revenu ayant leur origine au Gabon, y
compris les traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions e(t rentes viagères, les
personnes qui ont leur résidence habituelle à l’étranger

- Sont également passibles de l’IRPP, les personnes disposant ou non d’une résidence
habituelle au Gabon qui recueillent des bénéfices ou revenus dont l’imposition est
attribuée au Gabon par une convention internationale relative aux doubles impositions.

- Sous réserve des conventions internationales, sont également passibles de l’IRPP, pour
leurs revenus ayant leur origine au Gabon, les personnes qui ont leur résidence habituelle
à l’étranger.

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EXEMPTIONS : Sont affranchis de l’IRPP, les agents diplomatiques, les consuls et agents
consulaires de nationalité étrangère, mais seulement dans la mesure où les pays qu’ils
représentent concèdent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires
gabonais.

 Territorialité de l’impôt : la notion de domicile Fiscal

Pour apprécier la situation au regard de l’IR, il faut distinguer selon que les personnes
physiques ont leur domicile fiscal au Gabon ou hors du Gabon. Alors que dans le premier cas,
leur obligation fiscale est en principe illimitée, elle est seulement restreinte dans le second.

Les critères de domiciliation : ART 74

 la personne a son foyer au Gabon (lieu où sa famille habite), lieur de


résidence habituelle sans qu’il soit tenu compte des séjours effectués
temporairement ailleurs pour des raisons professionnelles
 La personne a son lieu de séjour principal au Gabon. Ici on retient
uniquement le lieu de séjour de la personne elle-même (quelles que soient
les conditions de ce séjour : vie à l’hôtel par exemple) sans s’attacher au
lieu de séjour de sa famille.
 La personne exerce une activité professionnelle au Gabon
 La personne a le centre de ces intérêts économiques, lieu ou l’intéressé a
effectué ses principaux investissements, ou le lieu dont il tire la majeure
partie de ses revenus.

Concerne les personnes domiciliées à l’étranger ne possédant pas de résidence


au Gabon.

 La notion de Foyer fiscal

Une personne physique n’est pas, en tant que telle, personnellement assujettie à l’IRPP. La loi
pose, en effet un double principe :

 Au regard des règles d’assiette : le principe d’imposition par foyer fiscal ;

Assis sur l’ensemble des revenus des membres du foyer fiscal


(contribuable et personnes à charge).
L’impôt est :
Etabli au nom du contribuable.

 Composition du foyer fiscal : le foyer fiscal est composé du contribuable et des


personnes à charge.

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- soit une personne seule (célibataire, divorcée,
séparée)
- le contribuable est :
- soit un couple marié

NB : toute personne physique devient contribuable de plein droit lors de la majorité civile, à
18 ans (ou par mariage).

Les personnes à charges :

- elles entrent dans la composition du foyer fiscal


- elles sont à la charge du contribuable

Sont considérés comme étant à la charge du contribuable :

- Ses enfants mineurs légitimes, légalement reconnus ou légalement adoptés ;


- Ses enfants infirmes légitimes, légalement reconnus ou légalement adoptés, à sa
charge ;
- Ses enfants majeurs légitimes, légalement reconnus ou légalement adoptés, lorsqu’ils
poursuivent leurs études jusqu’à l’âge de 28 ans ;
- Les enfants orphelins recueillis par lui à son propre foyer.

Cette charge s’établit exclusivement par la production de l’un des documents suivants :

- livret familial d’allocataire de la C.N.S.S ;


- extraits de naissance délivrés par l’état civil
- certificat de vie et d’entretien délivrés par les maires et sous préfets pour les orphelins.

Pour les enfants majeurs infirmes :


- certificat médical précisant que l’intéressé ne peut subvenir lui même à son entretien ;

pour les enfants majeurs poursuivant leurs études jusqu’à 28 ans :


- certificat de scolarité pour l’année en cours.

 Date d’appréciation de la composition du foyer fiscal

La situation et les charges de famille sont appréciées :


- au 1er janvier de l’année d’imposition, dans la généralité des cas ;
- au 31 décembre en cas d’augmentation des charges de famille au cours de l’année
considérée.

 Conséquences de l’appartenance au foyer fiscal

Les revenus de tous les membres du foyer sont ajoutés à ceux du contribuable et font l’objet
d’une imposition unique.

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 Une personne physique ne peut, pendant une même période, appartenir simultanément à
deux foyers fiscaux.
 Au cours d’une même année civile un enfant mineur peut être à charge de droit de deux
foyers fiscaux différents mais successifs

 Le quotient familial : détermination du nombre de parts

Le principe du quotient familial est un des moyens de la personnalisation du calcul de


l’impôt sur le revenu. Il a pour fondement l’attribution à chaque foyer fiscal d’un nombre de
parts fixé en fonction :

- de la situation de famille : célibataire, divorcé, veuf ou marié.


- des charges de famille : personnes à charge de droit
- d’autres éléments personnels ou sociaux : invalidité….

 Le quotient familial permet le calcul de l’impôt en atténuant la progressivité du barème.

Le calcul de se fait en trois étapes :

Q.F = revenu net global imposable


DETERMINATION Nombre de parts
DU QUOTIENT
FAMALIAL
= revenu imposable pour une part

TAXATION DU Appliquer au Q.F le barème progressif par


QUOTIENT
tranches
FAMILIAL

Résultat = IMPOT POUR UNE PART

Impôt pour une part multiplié par le


DETERMINATION nombre de parts
DE L’IMPOT BRUT

 Détermination du nombre de parts applicable en matière d’IRPP

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N.B : L’enfant infirme, majeur ou mineur compte pour 1 part, au lieu d’une demi-part.

LE REVENU IMPOSABLE

La doctrine administrative a donné du revenu la définition suivante :

« Le revenu d’une personne physique ou morale s’entend de l’ensemble des ressources en


argent ou en nature, susceptibles de se renouveler, qui découle d’une source durable ou
aménagée et qui sont mises à la disposition de cette personne au cours d’une période
déterminée considérée avant toute utilisation ».

La notion de revenu s’oppose à celle de gain en capital, ce qui n’exclut pas la possibilité
d’imposer les plus values de ce genre.

 Caractéristiques du revenu imposable

Le revenu imposable est :

Annuel En principe les revenus rendus disponibles au cours d’une même année
civile donnée sont imposables au titre de la même année.

Déclaré
6
Les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration d’ensemble de
leurs revenus, et éventuellement, des déclarations annexes.

Six catégories de revenus participent à la formation du revenu


Différencié imposable. Chaque catégorie présente des caractéristiques particulières
et fait l’objet d’une évaluation distincte.

En règle générale le revenu imposable de chaque catégorie est


déterminé en déduisant du produit brut, les dépenses effectuées en vu de
l’acquisition et la conservation du revenu en cause.

On obtient ainsi un revenu catégoriel net ou un déficit catégoriel

Global Le revenu imposable est constitué par la somme algébrique de tous les
revenus
non exonérés de tous les membres composant le foyer fiscal.
Sauf exception, les revenus imposables sont ceux dont le contribuable a
Disponible eu la disposition au cours de l’année d’imposition.( a perçu )

Le revenu global imposable est un revenu net à double titre :


- Il est formé le total algébrique des revenus nets de chaque
catégorie
Net
- De ce total sont éventuellement déduits :
. les déficits antérieurs ;
. les charges déductibles du revenu global.

Sont prises en compte, après détermination du revenu net global et sous


Personnalisé forme d’abattements, certaines situations personnelles (personnes âgées
ou invalides de conditions modeste ; enfants rattachés bien qu’ayant
fondé un foyer distinct).

 Charge à déduire du revenu global

 Intérêts des emprunts pour l’habitation principale du propriétaire sise au Gabon (limité
à 6 000 000 F CFA) ;

 Pensions alimentaires fixées par jugement ;

 Versement volontaire retraite et sécurité sociable à l’exclusion des retenues faites par
l’employeur (récépissé) ; limité à 10% du revenu global

 Arrérage de rentes à titre obligatoire et gratuit (certificat de non imposition des


bénéficiaires, justification des versements, non et adresse des bénéficiaires, lien de
parenté) ;

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 Primes d’assurances vie (attestation de la compagnie) ; limité à 5% du revenu global.

TITRE 1 : TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGERES

Références : articles 90 à 96 du CGI

A- DEFINITIONS DES REVENUS IMPOSABLES

 SALAIRES :

Sommes perçues dans le cadre :


 d’une activité professionnelle
 exercée par une personne physique
 placée dans un état de subordination ou d’étroite dépendance vis-à-vis de son
employeur.

Article 90 du C.G.I : En principe, toutes les rémunérations perçues en raison


d’une activité salariée sont imposables dans la catégorie des Traitements et salaires
quels que soient :
 leur dénomination : émoluments, allocations, solde, indemnités ;
 leur forme : en espèce ou en nature ;
 leur mode de calcul : fixe ou proportionnel.

 Traitements :

 publics
 privés

Sont imposables lorsque l’activité rétribuée est exercée au Gabon

 Pensions :

 de retraite
 d’invalidité
 alimentaires. Les pensions et rentes viagères sont
réputées perçues au Gabon, lorsque le
 Rentes viagères : débiteur est domicilié ou établi au
Gabon

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(Rente perçue durant sa vie)

 à titre onéreux,
 à titre gratuit.

B- LES PERSONNES IMPOSABLES

 La qualité de salarié :

Toute personne liée à son employeur par un contrat de travail écrit ou


verbal

Ou

Placée dans les faits, dans un état de subordination ou d’étroite dépendance

 La qualité de pensionné :

Toute personne titulaire d’une pension à quelque titre que ce soit : pension
d’invalidité, pension de vieillesse, pension alimentaire.

 La qualité de retraité :

Toute personne titulaire d’une pension de retraite

 La qualité de crédirentier :

Toute personne bénéficiaire d’une rente viagère.

C- LES EXONERATIONS

Sont affranchis de l’impôt :

 Les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à


l’emploi, dans la mesure où elles sont effectivement utilisées conformément à leur
objet et ne sont pas exagérées, sous réserve que la rémunération principale des
intéressés (salaires bruts et autres indemnités) ne soit pas supérieure à 600 000
francs par mois ;

 Les allocations ou avantages à caractère familial ;

9
 Les allocations, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit
par l’Etat, les collectivités et établissements publics en vertu des lois et décrets
d’assistance et d’assurance ;

 Les bourses d’étudiants ;

 La retraite de combattant ;

 Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes


d’accident du travail ou à leurs ayants droit ;

 Les pensions pour blessure et invalidité accordées aux personnes ayant servi aux
forces armées, aux veuves de guerre, aux victimes civiles de la guerre ou à leurs
ayants droit ;

 Les rentes viagères servies en représentation de dommages intérêts en vertu d’une


condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel
ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente totale l’obligeant à avoir
recours à l’assistance d’une tierce personne pour effectuer des actes ordinaires de
la vie ;

 Le capital décès

 Les indemnités représentatives des frais versés aux fonctionnaires et personnels


assimilés par la Direction générale du Budget (direction de la solde ) à savoir :

- indemnité de logement, résidence et ameublement ;


- indemnité de transport ;

 Les frais de voyage pour congé réellement exposé dans la limite de la valeur d’un
billet par an au tarif normal ; ceux-ci s’entendent du lieu de travail au lieu
d’origine en ligne directe.

De manière générale, les éléments ayant la nature de remboursement de frais ou la


couverture d’un risque (selon la position de l’administration fiscale) doivent être considérés
comme non imposables et on peut citer :

- L’indemnité de déplacement
- L’indemnité d’entretien du véhicule
- La prime de transport
- La prime de panier
- La prime de caisse
Ces éléments, en raison de leur nature, sont exclus de l’assiette imposable sous certaines
réserves qui seront précisées ultérieurement.

D- MODALITE DE CALCUL DE L’I.R.P.P

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1/- Schéma directeur

Assiette

- Salaires, traitements, pensions, rentes, indemnités, émoluments,

- Plus AVANTAGES EN NATURE ainsi évalués :

. logement fourni : 6 % du salaire de base net


(toutefois et dans le cas de versement d'une indemnité représentative d'avantages en
nature pour logement, la fraction de l'indemnité qui dépasse 250.000 F.CFA ou 40 %
du salaire brut mensuel est comprise en totalité dans le revenu imposable) ;

. eau, électricité fournies : 15 % ;

. domesticité : 5 % ;

. nourriture fournie : 25 % du salaire, dans la limite de 120.000 F.CFA par personne et


par mois.

- Moins COTISATIONS salariales de sécurité sociale, de retraite et de prévoyance ;

- Moins TAXE COMPLEMENTAIRE SUR LES SALAIRES "TCS" ;

- Moins DEDUCTION FORFAITAIRE DE 20 % POUR FRAIS PROFESSIONNELS


(dans la limite de 10.000.000 de F.CFA).

Exemptions

Elles sont prévues par l’article 91 du CGI


 Indemnité de déplacement
 Indemnité entretien de véhicule
 Indemnité de caisse
 Prime de transport
 Indemnité de licenciement
 Indemnité de voyage, mission, de blanchissage
 Prime de salissure

2/- Composition du salaire brut

 Le salaire brut est constitué de : salaire de base + tous les compléments de salaire,
accessoires, avantages en nature et en argent ayant le caractère de salaire.

 Le salaire de base : rémunération versée en contrepartie du travail fourni qu’elle soit


fixe ou proportionnelle. Le cas échéant, la rémunération de base doit être majorée des
heures supplémentaires ou du sursalaire.

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 Les compléments de salaire : indemnité d’exportation, prime de rendement, prime de
risque, prime d’assiduité, prime d’insalubrité, prime d’ancienneté, gratification, prime
de fin d’année et prime de bilan.

 Salaire brut imposable :

Les éléments qui entrent dans la détermination du salaire brut imposable sont :
 Le salaire de base ;
 Le sursalaire, prime d’ancienneté, d’assiduité ou de rendement, des primes inhérentes
à la nature et aux conditions de travail (prime de fonction) ;
 Indemnités d’éloignement, de brousse ou d’exportation ;
 Les allocations ou indemnités des congés payés ;
 Indemnités de préavis
 gratifications

 Taxe complémentaire

La Taxe Complémentaire sur les Salaires (T.C.S) est un impôt auquel sont assujettis les
salariés percevant plus de 150.000 francs par mois (article 346 du CGI)
La base des impôts est constituée par le montant brut des salaires versés auquel il faut
ajouter les avantages en nature après déduction des cotisations versées à la CNSS (2,5%)

Son taux est de 5% sur les traitements et salaires.

3/- Calcul de l’I.R.P.P

Le montant de l’impôt est calculé en fonction du revenu net imposable ( R ) et du nombre de


parts fiscales ( P ).

On effectue successivement :

 Le calcul de la base de l’I.R.P.P pour une part : le quotient familial « Q »


 La détermination de l’impôt dû pour une part : « K »
 Le calcul du montant de l’impôt à précompter

(1)- Calcul de Q : Q = Salaire net imposable


Nombre de parts
(2)- Calcul de K :

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(3)- Calcul de l’I.R.P.P : K*P

TITRE 2 : REVENUS FONCIERS

 DEFINITIONS DES REVENUS FONCIERS :

Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d’une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d'une profession non
commerciale : art 85

 Les revenus des propriétés bâties telles que : maisons, magasins, usines,
appartements…

Ainsi que les revenus :

 de l’outillage des établissements industriels attachés au fonds à perpétuelle


demeure, ou reposant sur les fondations spéciales faisant corps avec l’ensemble ;

 de toutes installations commerciales ou industrielles assimilables à des


constructions ;

 les revenus provenant de la location du droit d’affichage, de la concession du droit


d’exploitation des carrières, des redevances analogues ayant leur origine dans le
droit de propriété ou d’usufruit ;

 Les revenus des propriétés non bâties de toute nature y compris ceux des terrains
occupés par des carrières ; étangs, marrais.

Exemptions : les revenus des immeubles dont le propriétaire se réserve la jouissance


n’entrent pas dans la détermination des revenus fonciers.

 LES PERSONNES IMPOSABLES :

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Principes :

 Les loyers sont imposables au nom du propriétaire


 Une seule déclaration est souscrite pour l’ensemble des revenus fonciers des différents
membres du foyer fiscal.

Cas particuliers :

Chaque indivisaire est imposable pour la part du


INDIVISION revenu foncier correspondant à ses droits dans
l’indivision.

Lors d’un démembrement de propriété, c’est l’usufruitier


USUFRUIT qui perçoit les loyers et qui est donc imposable.

ASSOCIES DE
SOCIETES Chaque associé est imposé à son nom dans la
CIVILES catégorie des revenus fonciers, sauf cas particuliers
IMMOBILIERESNO
N SOUMISES A
l’IS

 DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE :

LE REVENU FONCIER IMPOSABLE EST :

le montant
des revenus
bruts

UN REVENU égal à la au cours de


NET différence ET la même
entre année

le total des
charges de
propriété

 Le revenu foncier est un résultat d’ensemble :

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 il est calculé en tenant compte de tous les revenus fonciers réalisés dans le
cadre du foyer fiscal ;
 il intègre les revenus des parts de Sociétés Civiles Immobilières non
passibles de l’IS déterminés distinctement ;
 il correspond à la somme algébrique des résultats nets obtenus au titre de
ces propriétés

 Détermination du revenu brut :

Il est constitué par :

le montant des recettes brutes perçues par le propriétaire

montant des dépenses incombant normalement à ce


dernier et mises par conventions à la charge des
locataires

-
montant des dépenses supportées par le propriétaire
pour le compte des locataires

 Détermination des charges de propriétés :

Pour être déductibles, ces dépenses doivent être :

- supportées par le propriétaire ès qualités ( à la différence des


charges locatives ),
- effectuées pour l’acquisition ou la conservation du revenu,
- payées au cours de l’année d’imposition,
- justifiées à la demande du service.

Elles comprennent :

 les intérêts de dettes contractées pour la conservation, l’acquisition,


la construction, la réparation ou l’amélioration desdites propriétés ;

 les impositions autres que celles incombant normalement à


l’occupant, perçues à raison desdites propriétés ;

 une déduction forfaitaire de 30% des revenus brus représentant les


frais de gestion, d’assurance, d’entretien et d’amortissement
applicable aux seuls revenus déclarés spontanément par les titulaires
desdits revenus dans les délais de prévus par les régimes déclaratifs
avant toute relance ou mise en demeure par les services des impôts.

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Toutefois, le contribuable peut opter pour la prise en considération
des frais réels justifiés par des factures, mais cette option est
irrévocablement valable pour trois années consécutives.

Abattement CHARGES
REVENU forfaitaire de DEDUCTIBLES :
FONCIER REVENU
BRUT DES (30%)
OU
DEFICIT
= IMMEUBLES - Ou +  Intérêts des dettes
LOUES Frais réels  Taxe sur les loyers
FONCIER justifiés (option  Reports déficitaires
3 ans)

TITRE 3 : BENEFICES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES

 DEFINITION art 132

Sont considérés comme provenant de l’exercice d’une profession non commerciale ou


comme revenus assimilés aux BNC, les bénéfices des professions libérales, des charges et
offices (notaires, huissiers, commissaires priseurs) dont les titulaires n’ont pas la qualité
de commerçant, et de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne
se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus.

Ces bénéfices concernent notamment :

- les produits des opérations de bourse effectuées à titre habituel par les particuliers ;

- les produits de droits d’auteurs perçus par les artistes, les écrivains, les
compositeurs ou tous autres bénéficiaires et par leurs héritiers ou légataires ;

- les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de
fabrique, procédés ou formules de fabrication.

Les émoluments perçus par les greffiers sont imposés suivant les règles applicables
aux bénéfices des charges et offices.

B.N.C =
 tous les PROFITS
 ayant le caractère d’un revenu
Susceptibles de
renouvellement
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et trouvant leur source
dans des actes
ou des opérations

 non expressément exonérés


 qui ne sont pas soumis à l’impôt dans une autre catégorie
 même s’il ne résulte pas d’une activité professionnelle.

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TITRE 4 : BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX

DIVISION 1 : Principes généraux de détermination du résultat imposable

CHAPITRE 1 : Les personnes imposables à l’IRPP dans la catégorie BIC

Ce sont les personnes physiques qui réalisent des bénéfices provenant d’une activité
commerciale, industrielle, artisanale. Il s’agit :

 Des exploitants individuels


 Des membres des sociétés de personnes et assimilées n’ayant pas opté pour l’IS.

L’article institue pour les sociétés de personnes un régime de semi transparence fiscale. Ces
sociétés se caractérisent par la responsabilité illimitée des associés. Elles sont tenues de
déclarer leur résultat, mais ce sont les associés qui sont personnellement soumis à l’IR à
raison de leur participation dans les bénéfices. Il s’agit des :

 Sociétés en nom collectif


 Sociétés en commandite
 Sociétés en participation
 Sociétés créées de fait
 SARL ayant opté pour le régime des sociétés de personnes
 Sociétés civiles de moyens
 GIE.

CHAPITRE 2 : Les revenus imposables dans la catégorie BIC

Le BIC est un revenu catégoriel pris en compte pour la détermination du revenu global soumis
à l’impôt sur le revenu.

Les revenus imposables :

Ils sont énumérés par les articles 3 et 4 de l’Acte Uniforme portant Droit Commercial : de
manière générale, opérations d’achat revente de biens meubles et immeubles etc.

Les bénéfices industriels et commerciaux sont ceux réalisés par des personnes physiques et
provenant de l’exercice d’une profession commerciale, industrielle ou artisanale.

- activité de marchand de biens immobiliers ou d’intermédiaire pour l’achat ou la vente


de biens immobiliers ;
- lotissement, travaux d’aménagement et de viabilité puis vente ;
- location d’un local commercial ou industriel équipé ;
- location ou sous location meublée d’immeubles ;
- exploitation d’un domaine forestier.

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Le CGIDI prévoit différents régimes d’imposition.

2.1. Le régime de base

Condition : chiffre d’affaires inférieur à 20 000 000 FCFA et qui exercent dans des secteurs
spécifiés à l’article 141 du CGI.

.
2.2. Le régime réel simplifié

CA compris entre 20 000 000 et 80 000 000 FCFA.

2.3 Le régime réel normal

CA supérieur à 80 000 000 fcfa.

CHAPITRE 3 : Principes généraux de détermination du résultat imposable

Section 1 : du résultat comptable au résultat fiscal

Démarche : RC +/- corrections extra comptables = RF

Les réintégrations ont essentiellement pour objet d’ajouter au résultat comptable des charges
comptabilisées alors qu’elles ne sont pas déductibles du point de vue fiscal, il s’agit
notamment :

 De la rémunération du travail de l’exploitant


 Des avantages personnels non déductibles
 Des amortissements excédentaires, etc.…

Section 2 : la liberté de gestion

Principe fondamental d’origine jurisprudentiel, arrêt du CE du 7/07/1958 « l’Administration


ne peut s’immiscer dans la gestion des entreprises. La décision de gestion régulière, c’est
à dire conforme à la loi et prise dans l’intérêt de l’entreprise est opposable au
contribuable et à l’Administration ». Ce principe trouve une application particulièrement
importante au regard de la question de la consistance du patrimoine professionnel de
l’entreprise individuelle.

Conformément aux principes du droit commercial et du droit civil, l’entreprise individuelle


n’a pas de personnalité juridique et ne possède donc pas de patrimoine autonome. Seul
l’exploitant individuel est sujet de droit et possède un patrimoine unique et indivisible sur la
totalité duquel il est responsable des dettes de l’entreprise. Aucune règle de droit ne délimitant

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le patrimoine professionnel, celui ci est constitué de l’ensemble des biens et dettes que
l’exploitant individuel décide d’affecter à l’entreprise. Cette affectation se traduit par
l’inscription ou la non inscription d’un bien à l’actif du bilan. Cette décision est totalement
libre, mais l’inscription à l’actif a des conséquences fiscales.

3 situations doivent être considérées

 le bien est inscrit à l’actif : l’entreprise est fiscalement considérée comme


propriétaire du bien. Il en résulte que tous les produits générés par ce bien sont
imposables dans la catégorie BIC.
 le bien n’est pas inscrit à l’actif : le bien fait alors partie du patrimoine privé de
l’exploitant. Il ne concerne pas l’entreprise. Ses produits et charges ne participent pas
à la détermination du BIC de l’exploitant
 le bien est utilisé par les besoins de l’exploitation : que le bien soit inscrit ou non à
l’actif du bilan, toutes les charges liées à l’utilisation de ce bien sont déductibles.

Section 3 : limite au principe de liberté de gestion : l’Acte Anormal de gestion

Bien que l’administration ne soit pas autorisée à s’immiscer dans la gestion des entreprises,
elle peut remettre en cause les opérations qui ne se rattacheraient pas à une gestion normale
ou n’auraient pas été réalisées dans l’intérêt de l’entreprise. L’acte anormal de gestion est
donc un acte contraire aux intérêts de l’entreprise. L’administration apprécie le caractère
normal ou anormal de l’opération sous le contrôle du juge.

Cas d’application

 L’entreprise supporte des charges étrangères à ses intérêts ( dépenses d’agrément dont
le rapport avec l’objet de l’entreprise ne serait pas établi)
 L’entreprise se prive d’une recette ou accepte une minoration de son profit sans
contrepartie (ex : avances sans intérêts consenties à un tiers).

Dans ces cas, l’Administration réintègre au bénéfice imposable la dépense anormale ou le


manque à gagner résultant d’une renonciation anormale à des recettes.

CHAPITRE 4 : Définition du bénéfice imposable

Section 1 : description analytique (article 8 al 1)

Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris notamment les cessions
d’éléments quelconques de l’actif en cours, soit en fin d’exploitation.

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Il convient de prendre en compte l’ensemble des produits et des charges qui trouvent leur
origine dans des opérations de toute nature effectuées par l’entreprise. Cette définition
recoupe la détermination du résultat comptable par la somme des :

 Résultat d’exploitation
 Résultat financier
 Résultat exceptionnel

Il n’en demeure pas moins que ces produits et ces charges doivent être admis fiscalement
donc le cas échéant, faire l’objet de corrections extra comptables.

Section 2 : article 8 al 2

Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt diminués des
suppléments d’apport et augmentés des prélèvements effectués au cours de cette période par
l’exploitant ou par les associés.
Dans cette optique, le bénéfice résulte de la variation de l’actif net entre l’ouverture et la
clôture de l’exercice.

CHAPITRE 5 : Rattachement des produits et des charges

Section 1 : la notion de créances acquises et dettes certaines

A les créances acquises

Une créance ne peut être considérée comme acquise que si elle est certaine dans son principe
et déterminée dans son montant : l’accord est réalisé entre les parties sur la chose et sur le
prix.

Le problème se pose avec particulièrement d’acuité quand l’opération s’étale sur plusieurs
exercices.

Exemple : une entreprise reçoit une commande au cours de l’exercice N-1, livre le client au
cours de l’exercice N, encaisse le règlement de ce dernier en N+1.

La question se pose de savoir quel est l’événement déterminant qui doit intervenir pour
qu’une opération puisse être regardée comme réalisée au cours d’un exercice. Quel est le fait
générateur du produit imposable

En matière de vente le produit doit être rattaché à l’exercice au cours duquel intervient la
livraison du bien.

En matière de prestation de services, le produit doit être rattaché à l’exercice au cours duquel
intervient l’achèvement de la prestation (pour les prestations continues ex : loyers les

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produits correspondants doivent être pris en compte au fur et à mesure de l’exécution du
contrat

B Rattachement des dettes certaines

Les frais et charges sont déductibles des résultats de l’exercice au cours duquel ils sont
engagés, c’est à dire au cours duquel ils ont fait naître à la charge de l’entreprise des dettes
certaines dans leur principe et dans leur montant. Il en est ainsi quelle que soit la date
d’exigibilité ou de paiement de ces dettes.

Division 2 : les règles de détermination du résultat : les opérations courantes

CHAPITRE 1 : Les produits imposables

 Les produits de gestion courante


 Les produits divers : il s’agit de produits réalisés à l’occasion de la gestion
commerciale de l’entreprise mais ne se rattachant pas à son objet principal ou
provenant de la mise en valeur de certains éléments de l’actif. Sont ainsi visés les
revenus des immeubles, les revenus agricoles ou non commerciaux, les redevances, les
subventions d’exploitation
 Les produits financiers (produits de créances, dépôts et cautionnement, comptes
courants)

CHAPITRE 2 : Les charges déductibles

Pour être admis en déduction, les frais et charges doivent satisfaire aux conditions suivantes :

- Etre exposés dans l’intérêt direct de l’exploitation ou se rattacher à la gestion normale de


l’entreprise
- Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes
- Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise
- Etre compris dans les charges de l’exercice au cours duquel ils ont été engagés

Références : article 11 du Code Général des Impôts

Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges nécessitées directement par
l'exercice de l'activité imposable au Gabon et notamment :

- les frais généraux ;

- les charges financières ;

- les provisions déductibles ;

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En outre, le Code Général des Impôts Directs et Indirects instaure certaines limites à la
déductibilité des charges, et notamment :

- le caractère exagéré de certaines rémunérations ;

- les cotisations sociales versées à titre obligatoire aux caisses étrangères de retraite
limitées à 15 % du salaire brut de l'assuré ;

- les commissions de bureaux d'achats limitées à 5 % du montant des achats ;

- non-déductibilité des redevances de marques et de brevets versées à une entreprise située


hors UDEAC et participant à la gestion ou au capital d’une entreprise de l’UDEAC ;

- déductibilité des redevances versées aux entreprises situées dans un des pays de l’OCAM
ou en France, participant à la gestion ou au capital d’une entreprise gabonaise, si le
montant de ces redevances n’est pas supérieur à la valeur intrinsèque des droits pour
lesquels elles sont payées ;

- non-déductibilité du produit des locations, autres que celles des immeubles, consentis
par un associé détenant plus de 10 % du capital de la société ;

1 Rémunérations et prestations diverses

L'article 11 du CGIDI prévoit que le bénéfice net imposable est établi sous déduction de
toutes charges nécessitées directement par l'exercice de l'activité imposable au Gabon, et
précise de manière générale dans son paragraphe A.I.a).1 que :

a) Personnel

En principe, toutes les sommes versées au personnel salarié de l'entreprise, que ce soit à titre de
salaires de base, de compléments de salaires, de gratifications ou d'indemnités représentatives
d'avantage en nature ont, par nature, le caractère d'une charge d'exploitation déductible du
bénéfice imposable. La seule réserve étant que "les rémunérations ne sont admises en déduction
que dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas exagérées".

Cette disposition s'applique à toutes les rémunérations directes ou indirectes y compris les
indemnités, allocations, avantages en nature et remboursements de frais. »

b) cotisations sociales

« Les rémunérations allouées à un salarié ne sont admises en déduction des résultats que
dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas exagérées
Toutefois, l'article 11 du même code limite la portée de ces dispositions en prévoyant que :

- les cotisations sociales versées aux caisses étrangères de retraite par les entreprises sont
admises en déduction pour l'assiette de l'impôt lorsqu'elles présentent un caractère obligatoire
et dans la limite de 15 % du salaire brut alloué à l'assuré social.

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- les cotisations de retraite versées à titre volontaire à des caisses installées au Gabon, par les
entreprises au profit de leurs salariés, et constituant à ce titre des frais généraux, sont
déductibles du bénéfice imposable sous réserve du respect de deux conditions :
- les cotisations doivent être versées à des compagnies d’assurance vie ou à des banques
commerciales installées au Gabon ;
- lesdites compagnies ou banques doivent être agréées à cet effet par le Ministère des
Finances ;

La charge déductible est limitée à 10% du salaire brut alloué à l’assuré social.

c) Commissions, courtages et honoraires.

Les sommes allouées à ce titre sont en principe déductibles, sous réserve d'avoir été
régulièrement déclarées, conformément à l'article 189 du Code Général des Impôts (soit,
normalement, avant le 15 février).

D'autre part, le Code Général des Impôts , prescrit que les commissions ou courtages portant sur
des marchandises achetées à l'étranger, pour le compte d'une société gabonaise, ne doivent pas
dépasser 5 % du chiffre des achats (montant CAF).

Ces commissions doivent faire l'objet d'une facture régulière jointe à celle des fournisseurs.

d) Charges locatives.

Les loyers à la charge de l'entreprise sont, en principe, déductibles de l'assiette de l'impôt sur les
BIC.

Toutefois, les loyers des immeubles ne sont déductibles qu'à la seule condition qu’il ne présente
aucune exagération par rapport aux locations habituellement pratiquées pour des immeubles
similaires

Il convient en outre de rappeler le principe posé par l'article 11§-2, selon lequel, lorsqu'un associé
(ou actionnaire) détient au moins 10 % des parts ou actions d'une société, le produit de ses
locations de biens mobiliers, consenties à cette société ne peut être admis dans les charges de
l'entreprise.

e) Primes d’assurance.

Les primes payées en vue de garantir les risques encourus par les éléments de l'actif de
l'entreprise sont normalement déductibles de l'assiette de l'impôt.

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En revanche, les sommes constituées par l'entreprise en vue de sa propre assurance, ne sont
pas admises en déduction du bénéfice imposable

f) Déplacements, missions et réceptions.

Ces frais peuvent figurer parmi les dépenses déductibles de l'assiette de l'impôt, dès lors qu'ils
ont un caractère strictement professionnel et qu'ils sont justifiés par le volume de chiffre
d'affaires de l'entreprise.

g) Publicité, relations publiques.

Ces dépenses sont déductibles dans la mesure où elles sont engagées "dans l'intérêt de la bonne
marche ou du développement de l'affaire".

h) Libéralités, dons et subventions.

Les libéralités, dons et subventions ne constituent pas des charges déductibles du bénéfice
imposable

Cependant, sont admis dans la limite de 0,50 pour mille du chiffre d'affaires de l'exercice, les
versements à des œuvres ou organismes d'intérêt général, à caractère philanthropique, social ou
familial et situés au Gabon.

En outre, la Direction Générale des Impôts assujettit à l'IRCM (20 % de droits simples) la
fraction "excédentaire" (c'est-à-dire non-déductible) des libéralités, dons et subventions.

i) Voyages pour congés.

Le CGI n'affranchit d'IRPP les billets pris en charge par l'employeur que dans llimite d'un seul
billet au tarif normal (par an et par membre de la famille).

j) Impôts, taxes, amendes.

L’article 11 prévoit que seuls sont déductibles les impôts professionnels mis en recouvrement
au cours de l’exercice et qui sont bien à la charge de l’entreprise pour la part incombant aux
opérations réalisées au Gabon.

Ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impôt les transactions, les amendes,
les confiscations et les pénalités de toute nature mises à la charge des contrevenants aux
dispositions légales, économiques et fiscales.

2 Amortissements sous section 5

a) distinction entre amortissement et frais généraux

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b) Principes généraux régissant les amortissements.

Les taux d’amortissement actuellement applicables résultent de l’arrêté n° 00176/MFBP/DG-


CDI/SG du 3 août 1992.

Au plan fiscal, l'article 11-v-a du CGI dispose que sont déductibles :

« Les amortissements réellement comptabilisés sur la base de la durée probable d'usage telle
qu'elle ressort des normes accusées par chaque nature d'exploitation... sans que les taux
puissent être supérieurs à ceux fixés en annexe... »

c) Amortissements différés.

Les entreprises peuvent différer la charge déductible 1 correspondant aux amortissements. Le


régime fiscal des amortissements différés varie selon que l'exercice est bénéficiaire ou déficitaire,
étant précisé que le caractère déficitaire ou bénéficiaire s'apprécie par rapport au résultat
comptable de l'exercice2.

3. Provisions

a) Rappel des règles générales de déductibilité.

Il convient de rappeler les conditions de fond et de forme pour qu'une perte ou charge puisse
donner lieu à constitution de provision déductible fiscalement :

a.1) Conditions de fond

La perte ou la charge :

- doit être probable et non pas simplement éventuelle ;


- doit trouver sa source ou son origine dans des faits survenus au cours de l'exercice ;
- doit être déductible ;
- doit être nettement précisée.

1
2 Circulaire UDEAC d'application de l'impôt sur les sociétés p. 48

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a.2) Conditions de forme

Les provisions doivent, pour être déductibles, être effectivement constatées dans les écritures de
l'exercice et figurer sur le relevé des provisions.

D'autre part, aux termes de l'article 11 du Code Général des Impôts Directs et Indirects, une
provision est considérée comme devenue sans objet lorsque le risque de perte ou de charge en
vue duquel elle avait été constituée ne se réalise pas (par exemple : encaissement d'une créance
qui avait fait l'objet d'une provision pour créance douteuse).

Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'Administration Fiscale est
fondée à procéder au redressement nécessaire dès qu'elle constate que les provisions sont
devenues sans objet. Dans cette hypothèse, les provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux
résultats du plus ancien des exercices soumis à vérification.

Certaines provisions ne sont pas déductibles ; il s'agit notamment :

- des provisions pour impôt sur les sociétés ;

- des provisions pour congés payés (incluant, à titre d'accessoire, les frais de voyages et de
transport) ;

- des provisions pour indemnités de services rendus (ou de licenciements).

Ces provisions doivent être réintégrées au Tableau 7 de la Déclaration Statistique et Fiscale


Modèle 90.

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