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COURS DE FISCALITE DES PARTICULIERS

L'IMPOT SUR LE REVENU


GEA 1

I- Introduction
L'impôt sur le revenu est devenu aujourd’hui la deuxième ressource budgétaire de l’État (77 milliards pour
2020, soit près d’un quart des recettes fiscales) après la TVA.
On compte environ 39 millions de foyers fiscaux en France dont 44,7 % imposables.

Les grands principes de l'impôt sur le revenu :

L'impôt sur le revenu est un impôt

- annuel ;
- déclaratif (même si la déclaration peut être pré-remplie des informations transmises par les employeurs,
les banques et certains organismes, appelés «tiers déclarants») ;
- établi sur l'ensemble des revenus disponibles, c’est-à-dire dont le contribuable a eu la disposition au cours
de l'année d'imposition. La déclaration des revenus est déposée chaque année entre avril et juin de l'année
N+1 pour les revenus de l'année N. ;
- calculé pour l'ensemble des revenus dont ont disposé toutes les personnes constituant le foyer fiscal (cf.
ci-dessous pour la notion de foyer fiscal) ;
- progressif : l’impôt est soumis à un barème progressif composé de 5 tranches d'imposition qui vont de 0 %
à 45 %.

Suite au dépôt de la déclaration (voir ci-dessus), chaque foyer fiscal reçoit, à compter du mois d'août, un
avis d'imposition qui récapitule les revenus de l’année précédente et le montant de l’impôt dû.

En fonction des acomptes payés au cours de l’année précédente (par prélèvement à la source pour les
salaires, les retraites, les revenus bancaires, ou par système d’acompte pour les autres revenus, voir ci-
dessous au paragraphe X), soit il bénéficie d’un remboursement (trop-payé), soit le paiement d’un solde
est exigé.

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II- La territorialité de l'impôt sur le revenu
Une personne est considérée comme fiscalement domiciliée en France si elle répond à au moins l'un de ces
trois critères :
• Critère d'ordre personnel : elle a sur le territoire français son foyer (lieu où elle et sa famille
résident habituellement) ou le lieu de son séjour principal (soit un séjour totalisant plus de 183
jours par an, quel que soit le lieu de ce séjour : habitation personnelle, hôtel, etc.) ;
• Critère d'ordre professionnel : la personne exerce sur le territoire français une activité
professionnelle non accessoire, salariée ou non. Lorsque les contribuables exercent simultanément
plusieurs professions ou la même profession dans plusieurs pays, les intéressés sont considérés
comme domiciliés en France s'ils y exercent leur activité principale, qui s'entend de celle à laquelle
ils consacrent le plus de temps effectif, même si elle ne dégage pas l'essentiel de leurs revenus.
• Critère d'ordre économique : la personne a en France le centre de ses intérêts économiques, c'est
à dire ses principaux investissements, le siège de ses affaires. Ce peut être également le lieu où les
contribuables ont le centre de leurs activités professionnelles, ou d'où ils tirent la majeure partie de
leurs revenus.
Il suffit de répondre à l'un de ces trois critères pour être fiscalement domicilié en France.
Les règles de droit interne s'appliquent en priorité, mais compte tenu des règles propres à chaque pays, un
contribuable peut être considéré comme résident fiscal par deux États différents. Il y a alors ce que l’on peut
appeler un conflit de résidences qui sera tranché par application de la convention internationale liant les
deux États.

Conséquences :
Les personnes qui ont en France leur domicile fiscal sont passibles de l'impôt sur le revenu à raison de
l'ensemble de leurs revenus, quelle qu'en soit l'origine, y compris les revenus de source étrangère.
Les personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal en France sont passibles de l'impôt sur le revenu à raison de
leurs seuls revenus de source française.

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III- La composition du foyer fiscal

La règle de l'imposition par foyer consiste à une imposition unique de l'ensemble des revenus perçus par
les personnes qui composent le foyer fiscal.
Le foyer fiscal est composé :
1) du contribuable qui peut être :
• soit une personne seule (contribuable célibataire, séparé, divorcé ou veuf) ;
• soit un couple marié ou composé de deux partenaires liés par un PACS. Les concubins font
obligatoirement l'objet d'une imposition distincte.

2) des personnes à charge de plein droit :

• les enfants mineurs (moins de 18 ans au 1er janvier de l'année d'imposition) ou infirmes dont le
contribuable a la charge ; Un enfant est considéré comme infirme s'il est hors d'état de subvenir à
ses besoins, peu importe qu'il soit ou non titulaire d'une carte d'invalidité.
• Les enfants mineurs recueillis. L'enfant mineur recueilli (qu'il y ait ou non des liens de parenté) est
considéré à charge de droit à condition qu'il vive au foyer du contribuable ET que ce dernier assume
la charge effective et exclusive, tant sur le plan matériel que de l'éducation.
• Les personnes titulaires de la carte d'invalidité et vivant sous le toit. Une personne invalide (sans
condition d'âge, de parenté ou de revenu) est considérée à charge de droit à condition qu'elle vive
sous le toit du contribuable ET qu'elle soit titulaire de la carte d'invalidité.

3) des personnes à charge par voie de rattachement.

Peuvent demander leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents :

• les enfants majeurs de moins de 21 ans (au 1er janvier de l'année d'imposition),
• des enfants majeurs de moins de 25 ans (au 1er janvier de l'année d'imposition) s'ils sont
étudiants,

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Date à retenir pour apprécier la composition du foyer fiscal

La situation de famille et les charges de famille (les personnes à charge) sont appréciées :
• au 1er janvier de l'année d'imposition dans la majorité des cas ;
• au 31 décembre de l'année d'imposition en cas de modification de la situation (mariage, Pacs,
divorce, séparation…) ou en cas d'augmentation des charges de famille au cours de l'année
considérée.

Règles liées aux événements (mariage, PACS, séparation, divorce, décès) :


• Mariage ou PACS en cours d'année : les personnes qui se marient ou qui se pacsent en cours
d'année déposent une seule déclaration commune comprenant l'ensemble des revenus perçus par
le foyer durant l'année entière.
• Divorce ou séparation : l'année du divorce ou de la séparation, chaque ex-conjoint doit déposer une
déclaration avec ses revenus et ses charges pour l'année entière.
• Décès : l'année du décès, le conjoint survivant doit déposer deux déclarations : une déclaration
pour le couple qui comprend les revenus du 1er janvier à la date du décès ; une déclaration pour le
conjoint survivant qui comprend les revenus de la date du décès au 31 décembre.

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IV Le quotient familial et le calcul du nombre de parts

Le quotient familial est le montant qui est soumis au barème de l'impôt afin de déterminer le montant brut
de l'impôt, avant réduction ou crédit d'impôt.
Il est égal au rapport suivant :
Quotient familial = revenu net imposable du foyer* / nombre de parts
* le revenu net imposable est défini au IX-c)
Le nombre de parts est déterminé ainsi :

Contribuable 1 part
Conjoint (pour les personnes mariées ou pacsées) 1 part
1ère personne à charge ½ part
2ème personne à charge ½ part
1 part par personne à charge
À partir de la 3ème personne à charge
supplémentaire

Exemple : 1 couple marié ayant 4 personnes à charge (enfants mineurs, majeurs ou personnes recueillies) : 1
+ 1 + 0,5 + 0,5 + 1 + 1 = 5 parts.

Pour mémoire :
les enfants en résidence alternée font bénéficier à chaque parent de la moitié des parts auxquelles ils
auraient droit s'ils les avaient à leur charge exclusive (soit ¼ ou ½ part).

Majorations du nombre de parts :

Des demi-parts supplémentaires sont attribuées en fonction de situations particulières :


• parent vivant seul avec ses enfants au 1er janvier de l'année d'imposition : ½ part supplémentaire
(pour en bénéficier, le contribuable coche la case T de la déclaration),

• personne veuve ayant des personnes à charge : elle est traitée comme des contribuables mariés
ayant le même nombre de personnes à charge soit une majoration d'une part (soit 1,5 part au titre
de la première personne à charge). Le contribuable veuf, bien que vivant seul avec des personnes à
charge, bénéficie d'une majoration spécifique, il ne peut donc pas bénéficier de la majoration
"parent isolé". Il ne doit pas cocher la case T.

A noter: cette liste n'est pas exhaustive, en effet, il existe d'autres majorations du nombre de parts pour
tenir compte de la situation personnelle des contribuables.
Par ailleurs, l’avantage lié à une demie-part supplémentaire est plafonné à 1 592 €.

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V La catégorie des traitements, salaires, pensions et rentes

La catégorie des traitements, salaires, pensions et rentes est la 1ère catégorie de la déclaration d'impôt sur
le revenu.

a) Les traitements et salaires


Les traitements et salaires comprennent toutes les sommes versées pour une activité exercée sous la
subordination juridique d'un employeur.
Les principaux revenus imposables en traitements et salaires :
• Le salaire de base, qu'il soit fixe ou qu'il s'agisse de commissions,
• Les primes et gratifications,
• Les avantages en nature tels que la mise à disposition d'un téléphone mobile, d'un véhicule ou d'un
appartement de fonction que l'employé a le droit d'utiliser en dehors des heures de service. Il faut
alors les évaluer et rajouter ce montant aux revenus perçus durant l'année.
• Les revenus de remplacement tels que les indemnités ou allocations chômage et certaines
indemnités versées en cas d'arrêt de travail suite à une maladie ou un accident.

Les principales exonérations :


• les bourses d'étude, indemnités de stage ;
• les salaires versés aux étudiants : s'ils sont âgés de moins de 25 ans au 1er janvier de l'année
d'imposition, les étudiants peuvent bénéficier d'une exonération des revenus qu'ils perçoivent au
titre de « jobs d'été », dans la limite annuelle de 3 fois le SMIC (pour info : 4 690 € pour 2021) ;
• le salaire des apprentis dans la limite annuelle de 18 760 € en 2020 (pour info) ;
• Le revenu de solidarité active (RSA) ;
• Les allocations familiales ou sociales en général ;

Déduction des frais professionnels :


Chaque membre du foyer fiscal qui déclare des salaires a la possibilité de déduire un montant
correspondant aux frais qu'il a engagés durant l'année pour son travail.
De plein droit, il bénéficie d'une déduction forfaitaire de 10%, qui couvre notamment (liste non limitative) :
• les frais de déplacement domicile-travail,
• les frais de restauration sur le lieu de travail,
• les frais de documentation et de mise à niveau.
S'il estime qu'il a engagé des frais pour un montant supérieur à 10% des salaires qu'il déclare, le
contribuable peut opter pour la déduction des frais réels.
Dans ce cas, il peut déduire, sous réserve de les avoir engagés dans l'année, d’être effectués en vue de
l’acquisition ou la conservation du revenu et de pouvoir les justifier, tous les frais inhérents à son travail,
c’est-à-dire ceux relevant des 3 catégories citées ci-dessus, mais également d'autres frais tels que des frais
vestimentaires, frais d'hôtel, frais de matériel qu'il a lui-même payé, etc.

L'option pour les frais réels s'applique de manière indépendante pour chaque membre du foyer fiscal.

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Concernant les frais liés à l'usage de son véhicule personnel, il peut utiliser le barème kilométrique mis à sa
disposition par l'administration et réévalué chaque année. Celui-ci permet de calculer le montant des frais
de véhicule engagés en fonction de la puissance fiscale du véhicule et la distance parcourue pendant
l'année.
Ce barème couvre les frais suivants :
• carburant ,
• dépréciation du véhicule,
• réparation et entretien, dont pneumatiques,
• assurance auto.
La distance autorisée entre le domicile et le lieu de travail est limitée à 40 km. Ainsi un salarié ne peut, sauf
circonstances très particulières, déclarer plus de 80 km par jour, soit un seul aller-retour. Si le contribuable
a engagé des frais autres que ceux couverts par le barème, il peut les ajouter : frais de parking, de péage,
intérêts d’emprunts pour l'achat du véhicule.

Le montant de la déduction pour frais professionnels forfaitaire de 10 % ne peut pas être inférieur à un
certain montant (448 € pour 2021) ni supérieur à un autre montant (12 829 € pour 2021).
Si le contribuable choisit la déduction forfaitaire de 10%, il lui suffit de déclarer le montant des salaires (et
revenus accessoires) perçus pendant l'année. À noter que ce montant figure généralement déjà sur la
déclaration adressée au contribuable. Le système déduit automatiquement les 10%.
S'il opte pour la déduction des frais réels, le contribuable doit déclarer, en plus de ses salaires (et revenus
accessoires) perçus pendant l'année, le montant total des frais réels qu'il a calculé, en joignant un détail de
ses calculs à sa déclaration.

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b) Les pensions, retraites et rentes
Les pensions, retraites et rentes font partie intégrante de la première catégorie de revenus à l'impôt sur le
revenu, à savoir la catégorie des traitements et salaires, pensions retraites et rentes.
Elles comprennent :
• les pensions de retraite,
• les pensions alimentaires perçues par les ex-époux pour leur entretien ou celui des leurs enfants, ou
perçues directement par les enfants,
• certaines allocations ou rentes telles que allocations de vieillesse, rentes viagères.
Comme pour les traitements et salaires, un abattement de 10% est appliqué aux sommes déclarées.
Il existe également un minimum à cet abattement (400 € pour 2021) et un maximum (3 912 € pour 2021).
En revanche aucune option pour les frais réels n'est prévue, puisqu'aucun frais n'est censé exister.

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VI Les catégories des revenus de capitaux mobiliers (RCM) et les plus-values
de cession de valeurs mobilières

a) les revenus de capitaux mobiliers


Les revenus des placements financiers sont imposables dans la catégorie des revenus des valeurs et
capitaux mobiliers (catégorie 2 de la déclaration d’impôt sur le revenu). Chaque type de placement a des
règles spécifiques d’imposition.
Les revenus mobiliers proviennent des placements financiers : revenus des comptes bancaires, revenus
financiers (actions, parts de SARL, obligations, bons de capitalisation, contrats d'assurance-vie, etc.). Ils ne
doivent pas être confondus avec les plus-values mobilières encaissées lors de la cession de ces mêmes
valeurs abordées infra.

Sont exonérés les intérêts de certains comptes sur livret : livret d’épargne populaire, livret A,
compte d’épargne-logement ouvert avant le 1.1.2018, plan d’épargne-logement ouvert avant
le 1.1.2018 et de moins de 12ans; livret jeune ; livret de développement durable, etc.

b) Les plus-values de cession de valeurs mobilières


Sont imposables les personnes physiques qui, dans le cadre de la gestion de leur patrimoine privé, réalisent
des opérations de cessions de valeurs mobilières et de droits sociaux, soit directement, soit par personne
interposée (sociétés ou groupement exerçant la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières).

La plus-value imposable est déterminée par différence entre le prix de cession corrigé et le prix d'acquisition
corrigé des titres (= plus-value brute).

Elle est imposable dans la catégorie 3 de la déclaration d’impôt sur le revenu.

c) Imposition
Les RCM ainsi que les plus-values de cession de valeurs mobilières sont soumis, sauf exceptions :
• au prélèvement forfaire unique de 12,8 % à l'impôt sur le revenu,
• auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %. Il s'agit en fait de l'amalgame de divers
prélèvements à des taux différents.

Soit un taux global de 30 % appelé prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou « Flat Tax ».

Concernant l’impôt sur le revenu, le contribuable peut, s’il y a intérêt, opter pour l'imposition au barème
progressif de l'ensemble de ses revenus de capitaux mobiliers et plus-values de cession de valeurs
mobilières. Dans ce cas, l’option emporte nécessairement l’imposition au barème progressif des 2
catégories de revenus.
Dans tous les cas, les RCM restent imposables aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

Détail des prélèvements sociaux et leurs taux en 2021


Contribution sociale généralisée (CSG) 9,20 %
Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) 0,50 %
Prélèvement de solidarité 7,5 %
TOTAL 17,20 %

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VII La catégorie des revenus fonciers

La catégorie des revenus fonciers est la 4ème catégorie de la déclaration d'impôt sur le revenu.
Elle comprend les revenus provenant de la location d'immeubles nus, c’est-à-dire :
• les revenus de la location de propriétés bâties, telles que maisons, appartements, usines, magasins,
bureaux, bâtiments ruraux, etc.,
• les revenus de la location de propriétés non bâties de toute nature, telles que les terres agricoles,
les étangs, etc.

Les recettes à retenir pour déterminer le revenu foncier sont celles qui ont été effectivement encaissées au
cours de l'année de l'imposition, quelle que soit la période à laquelle elles se rapportent. On doit donc faire
état non seulement des loyers perçus à leur échéance normale, mais aussi des encaissements se rapportant
à des loyers arriérés ou perçus d'avance.
En revanche, les loyers venus à échéance en cours d'année et demeurés impayés par suite de la carence des
locataires n'ont pas à être déclarés.
Les charges locatives ne sont pas imposables car elles représentent des sommes à la charge du locataire
(eau, électricité, enlèvement des ordures ménagères) et ne font que « transiter » par le bailleur, qui doit les
reverser aux véritables bénéficiaires.

Il existe deux dispositifs déclaratifs différents concernant les revenus fonciers :


– le régime d'imposition simplifié appelé micro-foncier.
– ou le régime réel d'imposition.

a) Le micro-foncier
Le micro-foncier est applicable aux contribuables dont le revenu brut foncier annuel est inférieur ou égal à
15 000 €.

Modalités d'imposition du micro-foncier :


Le revenu annuel doit être déclaré directement sur la déclaration principale des revenus (modèle 2042),
rubrique 4BE. Il comprend les recettes de toute nature perçues par le propriétaire, à l'exclusion des charges
locatives.
Le revenu net imposable est déterminé par l'administration en appliquant au revenu ainsi déclaré un
abattement de 30 % représentatif de l'ensemble des charges de la propriété (aucune autre déduction ne
peut être opérée sur le revenu brut).
Si le contribuable relève du régime du micro foncier, il peut opter pour le régime réel par le simple dépôt
d'une déclaration de revenus fonciers no2044. Cette option est irrévocable pendant trois ans.

b) Le régime réel d'imposition des revenus fonciers


Il est obligatoire pour les contribuables qui perçoivent plus de 15 000 € bruts par an, ou dans certains cas
particuliers.
Il peut être choisi sur option du contribuable, irrévocable pendant trois ans, s'il estime que ses charges sont
supérieures de plus de 30% par rapport à ses revenus fonciers.
Dans ce cas, le contribuable souscrit une déclaration annexe à la déclaration de revenus : la déclaration de
revenus fonciers n°2044. Elle va lui permettre de calculer le montant à reporter sur la déclaration principale
des revenus (qu'il s'agisse d'un bénéfice ou d'un déficit).

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Au-delà du délai de 3 ans, le contribuable dont les recettes sont inférieures à 15 000 € peut décider chaque
année de rester au régime réel ou de repasser au régime micro-foncier.

1) Les recettes imposables


Les recettes à retenir sont celles qui ont été effectivement encaissées au cours de l'année de l'imposition,
quelle que soit la période à laquelle elles se rapportent. II s'agit :
• du loyer brut (hors charges locatives), y compris éventuellement les recettes accessoires,

2) Les frais et charges déductibles


Les frais et charges déductibles des revenus fonciers sont principalement les suivants :
• les dépenses de réparation, d'entretien ou d'amélioration (mais pas les dépenses de construction
ou d'agrandissement) ;
• la taxe foncière (hormis le montant de la taxe sur les ordures ménagères, due par le locataire);
• les intérêts des emprunts pour l'acquisition du bien immobilier;
Ainsi, la différence entre les revenus et les charges peut être un bénéfice si elle est positive, ou un déficit si
elle est négative.

3) Le sort du bénéfice ou du déficit foncier


La déclaration n°2044 permet de déterminer le résultat (bénéfice ou déficit foncier)
Si le résultat est un bénéfice, il doit être reporté sur la déclaration de revenus
S'il s'agit d'un déficit,
• une part de ce déficit est imputable sur le revenu global (c’est-à-dire sur la somme des revenus
des autres catégories de revenus) dans la limite de 10 700 €
• et le reste n'est pas imputable l'année-même, mais elle est imputable sur les revenus fonciers
des 10 années suivantes, s'ils existent.

4) Le principe de report du déficit foncier sur les 10 années suivantes:


Lorsque le revenu foncier de l'année N est un bénéfice, les déficits des 10 années antérieures qui n'ont pas
encore été imputés viennent en diminution du bénéfice de l'année N, à commencer par le plus ancien.
Les déficits antérieurs à la 10ᵉ année précédant l'année N qui n'ont pas pu être imputés sont perdus.

c) L’imposition des revenus fonciers

- Le bénéfice foncier, qu’il soit déclaré selon le régime du micro-foncier ou du régime réel, est, en tant que
revenu net catégoriel, soumis au barème de l’impôt sur le revenu. Ainsi, il est compris dans la somme
algébrique de tous les revenus nets catégoriels soumis à l’impôt sur le revenu, appelée revenu brut global
(cf. supra).
Par ailleurs, ce bénéfice foncier est soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2% (pour 2021).
Exemple: un bénéfice foncier de 10 000 € (déclaré au micro foncier ligne 4BE ou au régime réel ligne
4BA) sera:
- ajouté aux autres revenus net catégoriels pour être imposé au barème de l’impôt sur le revenu,

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- imposé au prélèvement sociaux au taux de 17,2 %, soit un montant de prélèvements sociaux de
10 000 x 17,2 % = 1 720 €.

- Le déficit foncier quant à lui, vient soit en diminution du revenu brut global, soit en diminution des
bénéfices fonciers des 10 années suivantes (cf. supra).

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VIII La catégorie des revenus des professions non salariées
La catégorie des revenus des professions non salariées est la 5ᵉ catégorie de la déclaration d'impôt sur le
revenu.
Elle regroupe les bénéfices réalisés par des personnes physiques qui exercent une profession non salariée
(absence de lien de subordination avec un employeur).

A la différence des activités organisées en société, qui sont généralement soumises à l'Impôt sur les sociétés
(SA, SARL, etc.), ces personnes sont organisées sous la forme d'une exploitation individuelle. On appelle
couramment ces travailleurs, selon la forme juridique de leur entreprise, des entrepreneurs individuels ou
des sociétés de personnes imposables à l’impôt sur le revenu.

Leurs revenus annuels qu'ils tirent de leur activité doivent être déclarés sur la déclaration complémentaire
n°2042-C PRO.
Il s'agit des bénéfices agricoles (BA), des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et des bénéfices non
commerciaux (BNC) :
➢ Les bénéfices agricoles (BA) : il s'agit de toutes les activités agricoles (ventes de produits animaux
ou végétaux dès lors que la personne participe au cycle de production, prestations équestres, etc.)

➢ Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : ce sont les activités commerciales, industrielles ou
artisanales :

• vente de marchandises (commerce de détail),


• activités industrielles : transformation, extraction, industries minières, manutention,
• location de biens meubles (matériels, véhicules....),
• fourniture de logement (location meublée, hôtellerie,...) ou de nourriture (restauration..),
• autres prestations de service.

➢ Les bénéfices non commerciaux (BNC) : regroupent les professions pour lesquelles l'effort
intellectuel est prépondérant, et les revenus ne relevant d'aucune autre catégorie.

• - les bénéfices des professions libérales,


• - les revenus des œuvres des l'esprit, notamment les artistes,
• - les revenus des charges et offices,
• - les revenus ne relevant d'aucune autre catégorie.

Pour chaque sous-catégorie de revenu, BIC, BNC ou BA, il existe 2 types de régimes fiscaux, qui sont
fonctions du chiffre d'affaires annuel, de la forme juridique ou de l’activité :
– le régime d'imposition ultra-simplifié appelé micro-entreprise (ou, selon la sous-catégorie :
micro-BIC, micro-BNC ou micro-BA).
– ou le régime réel d'imposition.

a) Le régime micro-entreprise BIC ou BNC

Le régime micro-BIC est le régime de droit

Les entrepreneurs qui exercent une activité industrielle, commerciale ou artisanale peuvent
bénéficier du régime micro-BIC au titre de l’année N lorsque le montant de leurs recettes annuelles
de l’année N-2 (ajusté au prorata temporis de la durée d’exploitation s’il s’agit de l’année de

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création) ou de l’année N-1 n’ont pas excédé :
• 176 200 euros lorsque l’activité consiste en la vente de marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement meublés de
type hôtels, chambres d’hôtes, meublés de tourisme.
• 72 600 euros pour les autres activités (prestations de service et autres locations en
meublé).

Le régime micro-BNC est le régime de droit

Les entrepreneurs qui exercent une activité non commerciale peuvent bénéficier du régime micro-
BNC au titre de l’année N lorsque le montant de leurs recettes annuelles de l’année N-2 (ajusté au
prorata temporis de la durée d’exploitation s’il s’agit de l’année de création) ou de l’année N-1
n’ont pas excédé 72 600 euros.

Détermination du revenu imposable

Activités soumises au régime micro-BIC ou micro BNC

Le revenu imposable est déterminé par l'administration en appliquant au chiffre d'affaires ainsi
déclaré un abattement représentatif de l'ensemble des charges de fonctionnement de l'entreprise.
Cet abattement, qui diffère selon la nature de l'activité est le suivant :

BIC -Ventes 71 %
BIC - Prestations de services 50 %
BNC 34 %

Aucune autre déduction ne peut être opérée sur le chiffre d'affaires.

Option pour le régime réel d'imposition


Une entreprise placée de plein droit sous le régime des micro-entreprises peut opter pour le régime réel
d'imposition. Cette option est irrévocable pendant 2 ans.

b) le régime micro-BA

Le régime micro BA s'applique de plein droit en 2020 aux exploitants dont la moyenne des recettes hors
taxe des trois années précédentes (soit 2017, 2018 et 2019) n'excède pas 85 800 €, lorsqu'ils ne sont pas
expressément exclus de ce régime et n'optent pas pour le régime réel

Le régime réel d’imposition BA ne sera pas abordé.

c) le régime réel d'imposition BIC ou BNC

Les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse les plafonds applicables au régime des micro-entreprises
ou pour celles qui ont opté pour le régime réel sont imposées à l'impôt sur le revenu selon le montant de
leur bénéfice net annuel, déterminé à partir de leur compte de résultat comptable.
Ainsi, le bénéfice ou le déficit est égal au chiffre d'affaires de l'entreprise après déduction des charges
réelles de celle-ci.
Elles déposent alors une déclaration annexe à la déclaration des revenus, différente selon le type d'activité

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(BIC ou BNC).

Conditions générales de déduction des charges


Pour être admises en déduction du bénéfice, les dépenses doivent remplir un certain nombre de
conditions :
- être engagées dans l'intérêt de l'entreprise. Les dépenses à caractère personnel de type loyers
d'appartements privés, amendes... ne sont pas déductibles.
- être prises en compte pour leur montant réel et justifiée. Les factures constituent le plus souvent ce type
de justificatifs.

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IX Le calcul de l'impôt sur le revenu

a) Les revenus nets catégoriels

Les 5 catégories de revenus :

Catégorie 1 Catégorie 2* Catégorie 3* Catégorie 4 Catégorie 5


Traitements, Revenus des
Revenus de Plus-values sur
salaires, pensions Revenus fonciers professions non
capitaux mobiliers cession de valeurs
et rentes (RF) salariées (BIC,
(RCM) mobilières (PV)
(TS) BNC, BA)

Les revenus déclarés dans une seule et même catégorie sont additionnés, après application des
abattements légaux (10% ou frais réels pour les TS, 30% pour le micro-foncier). Cette somme est appelée
revenu net catégoriel (ou revenu net par catégorie).
Exemple : pour un couple sans enfants dans lequel monsieur est retraité et Madame salariée. Monsieur
déclare 30 000 € de retraite et Madame 50 000 € de salaires et 10 000 € de frais réels.
Le revenu net catégoriel de la catégorie 1 est égal à : (30 000 – 3 000) + (50 000 – 10 000) = 67 000 €.

b) Le Revenu brut global

La somme des revenus nets catégoriels est appelée le Revenu brut global.

Revenu brut global = somme des revenus nets catégoriels des catégories 1 à 5

* Attention : les revenus des catégories 2 et 3 (RCM et PV) ne sont ajoutés au revenu brut global qu’en
cas d’option pour l’imposition au barème de l’impôt. Sans option, ces revenus sont imposés au taux
forfaitaire de 12,8 % à l’impôt sur le revenu, et ne font donc pas partie du revenu brut global.

c) Le Revenu net imposable


Certaines charges, déclarées dans la catégorie 6, sont déductibles du revenu brut global. Il s'agit
principalement :

• des pensions alimentaires versées par les contribuables à des ascendants ou des descendants, à
condition qu'ils puissent en justifier,
• d'une part (6,8%) de la contribution sociale généralisée (CSG) qui a été payée sur les revenus du
patrimoine (revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers, plus-values de cessions de valeurs
mobilières) de l'année précédente. Cette part est en effet déductible des revenus de l'année suivant
celle au titre de laquelle elle est due. (En 2020, CSG déductible calculée sur les revenus de 2019,
payée en 2020)
• de dépenses diverses telles que les cotisations versées sur un plan d'épargne retraite.

Le Revenu net imposable est égal au Revenu brut global moins les charges déductibles du revenu brut
global.

Revenu net imposable = Revenu brut global – charges déductibles

Version du 15/10/ 2022 16 Rédacteurs : François Bezout – Julien Marecesche - DDFiP49


d) Le Revenu net imposable par part (ou quotient familial)

Le Revenu net imposable par part, appelé quotient familial, est calculé ainsi :

Revenu net imposable par part (Quotient familial) = Revenu net imposable / Nombre de parts

e) Calcul de l'Impôt brut

L'Impôt brut est calculé par application du barème de l'impôt. Le quotient familial est successivement
soumis au taux de chaque tranche, en commençant par la première jusqu'à celle dans laquelle il se situe.
Cette dernière tranche détermine le taux marginal d'imposition appliqué au revenu du foyer fiscal.
La somme des montants d'impôt calculés pour chaque tranche est égal à l'impôt pour une part. On
multiplie ensuite ce montant par le nombre de parts pour connaître le montant de l'impôt dû.

Quotient familial 2021 Taux


Jusqu'à 10 225 € 0%

De 10 225 € à 26 070 € 11 %

De 26 070 € à 74 545 € 30 %

De 74 545 € à 160 336 € 41 %

Au-delà de 160 336 € 45 %

Exemple : pour un revenu net imposable de 80 000 € pour 4 parts, le revenu net imposable par part est égal
à 20 000 €. L'impôt brut par part est égal à 10 225 x 0% + (20 000 – 10 225) x 11% = 1 075,25 €, soit un
impôt total de 1 075,25 x 4 = 4 301 € pour les 4 parts qui composent le foyer.
Le taux dit «marginal» est de 11%, car c'est le taux le plus élevé applicable dans ce cas.

Formule directe

Il existe une formule qui permet de déterminer directement l'impôt dû, sans effectuer le calcul tranche par
tranche détaillé ci-dessus.

Tranche du quotient familial R/N Taux marginal Formule de calcul de l'impôt


(en €) (1) d'imposition brut (1)
Jusqu'à 10 225 € 0% -
De 10 225 € à 26 070 € 11 % (R x 0,11) – (1 124,75 x N)
De 26 070 € à 74 545 € 30 % (R x 0,3) – (6 078,05 x N)
De 74 545 € à 160 336 € 41 % (R x 0,41) – (14 278,00 x N)
Au-delà de 160 336 € 45 % (R x 0,45) – (20 691,44 x N)
(1) R : revenu net imposable ; N : nombre de parts

Exemple: pour un revenu net imposable de 80 000 € pour 4 parts, le foyer fiscal est imposé dans la tranche à
11% (car 80 000 €/4 = 20 000 €, compris entre 10 225 € et 26 070 €. Il faut donc appliquer la formule
(80 000 € x 0,11) – (1 124,75 x 4) pour connaître directement le montant de son impôt, soit 4 301 € (le
même qu’avec le calcul littéral).

Version du 15/10/ 2022 17 Rédacteurs : François Bezout – Julien Marecesche - DDFiP49


f) Calcul de l'Impôt net
Plusieurs dispositifs diminuent le montant de l'impôt à payer : les réductions d'impôt et les crédits d'impôt.
Ces dépenses sont limitativement énumérées par la loi.
Ils s'obtiennent lorsqu'une dépense réalisée au cours de l'année par le foyer entre le champ d'application de
la réduction ou du crédit d'impôt (par exemple le paiement d'une cotisation syndicale ou le fait qu'un des
enfants rattachés suive des études universitaires). Dans ce cas, le montant à déduire de l'impôt peut être
forfaitaire ou fonction de la dépense réalisée.

L'Impôt net est égal à l'Impôt brut moins les réductions d'impôt, moins les crédits d'impôt.

- Exemples de dépenses ouvrant droit à réduction d’impôt :

• Dons à des organismes d'aide aux personnes en difficulté : Il s'agit des versements à des associations
situées en France qui assurent la fourniture gratuite de repas ou de soins médicaux ou qui favorisent le
logement de personnes en difficulté, en France et à l'étranger.
Exemple : Restaurants du cœur, Croix-Rouge, Secours catholique, Secours populaire, Armée du salut...

La réduction d’impôt est égale à 75% des versements dans une limite de 1000 €. La fraction des versements
excédant les 1 000€ ouvre droit à une réduction d’impôt de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable.

• Dons aux organismes d’intérêt général établis en France : Un seul plafond global (20 % du revenu
imposable) et un taux de réduction unique (66 %) s'appliquent pour les versements (dons ou cotisations
consentis sans contrepartie) ainsi que l'abandon de revenus ou de produits effectués au profit de certains
organismes.

- Exemples de dépenses ouvrant droit à crédit d’impôt :

• Frais de garde des jeunes enfants : Toute personne domiciliée en France bénéficie d'un crédit d'impôt égal
à 50 % des dépenses engagées pour la garde des enfants à charge âgés de moins de 6 ans au 1 er janvier de
l'année des revenus. Pour l’imposition des revenus de 2021, il s’agit des enfants nés après le 31/12/2014.

Ces dépenses correspondent à une garde à l'extérieur du domicile. Aucune condition relative à l'exercice
d'une activité professionnelle par le ou les parents des enfants pour lesquels les frais de garde sont engagés,
n'est imposée.

Le crédit d'impôt est égal à 50 % des dépenses engagées, retenues dans la limite annuelle de 2 300 €
(1 150 € par enfant en résidence alternée) par enfant de moins de 6 ans.

• Emploi d'un salarié à domicile : Toute personne domiciliée en France peut bénéficier d’un crédit d’impôt
pour les dépenses engagées au titre de services rendus par un salarié dans la résidence principale ou
secondaire ou dans la résidence d’un des ascendants remplissant les conditions pour bénéficier de
l’allocation personnalisée d’autonomie.
Le crédit est égal à 50% des dépenses retenues dans la limite de 12 000 € (20 000 € si un des membres du
foyer a une carte d’invalidité) majorée de 1 500 € par enfant à charge ou rattaché et par membre du foyer
âgé de plus de 65 ans.
La limite ainsi majorée ne peut pas dépasser 15 000 €.

Version du 15/10/ 2022 18 Rédacteurs : François Bezout – Julien Marecesche - DDFiP49


 Différence entre les réductions et les crédits d'impôt

Si le montant des réductions d'impôt est supérieur à celui de l'impôt brut, celui-ci est ramené
à zéro après qu'elles lui ont été appliquées. En revanche, l'impôt ne peut être négatif à ce
stade. Le montant des réductions d'impôt non utilisé est perdu ;

A la différence des réductions d'impôt, les crédits d'impôt peuvent permettre d'inverser
l'impôt en conduisant à une restitution (somme remboursée au contribuable).

Impôt net = Impôt brut – Réductions d'impôt – Crédits d'impôt

Exemple : si l'impôt brut est égal à 2 000 €, les réductions d'impôts égales à 3 000 € et les crédits d'impôt
égaux à 6 000 €, l'impôt net est égal à :
2 000 – 2 000 (1 000 € sont perdus) – 6 000 = - 6 000 €.

Le contribuable sera remboursé de 6 000 €.

X Le prélèvement à la source
a) champ d’application
Le prélèvement à la source, entré en vigueur le 01/01/2019, vise à adapter le recouvrement de l’impôt au
titre d’une année à la situation réelle de l’usager au titre de cette même année. Il supprime le décalage d’un
an, observé jusqu’alors, entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt correspondant à ces
revenus.
Le prélèvement à la source concerne uniquement les modalités de paiement de l’impôt sur le revenu. Les
règles de calcul de l’impôt sur le revenu ne sont pas modifiées.

Le prélèvement à la source s’applique selon 2 modalités différentes :

1- Les revenus soumis à la retenue à la source :


Les salaires, les pensions, les rentes viagères à titre gratuit et les revenus de remplacement (indemnités
journalières de maladie, allocations de chômage...).L’impôt est prélevé à la source par l’organisme qui verse
les revenus (employeur, Pôle emploi, caisses de retraites..).

2 - Les revenus soumis à acompte contemporain :


Les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices agricoles, les bénéfices non commerciaux, les
revenus fonciers, les pensions alimentaires...).L’impôt fait l’objet d’acomptes mensuels (ou trimestriels sur
option) calculés par l’administration fiscale sur la base de la dernière déclaration de revenus souscrite. Ces
acomptes sont prélevés sur le compte bancaire du redevable par l’administration fiscale.

b) impact sur la déclaration et l’impôt en N+1


L’année suivant la perception des revenus , une déclaration doit être déposée.
L’impôt sera calculé sur l’ensemble des revenus y compris ceux qui n’ont pas fait l’objet du prélèvement à la
source après déduction du PAS déjà appliqué.

*
* *

N.B. : les mentions en bleu sont des notions qui ne doivent pas être apprises par cœur (lorsqu’il s'agit de
chiffres notamment, car certains sont réévalués chaque année) ou qui sont fournies à titre d'information.

Version du 15/10/ 2022 19 Rédacteurs : François Bezout – Julien Marecesche - DDFiP49

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