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Fiscalité des entreprises

Modalités contrôles : 50% sur le partiel et 50% CC et aussi beaucoup sur la


participation.

INTRODUCTION

En France, l’impôt sur le revenu est bas mais la pression fiscale est très forte (plus grosse
pression fiscale de l’OCDE) notamment sur les prélèvements sociaux.

Graph : classement de la zone euro en 2014 :


France 4e position : PIB dans les prélèvements obligatoires. En 1960 plutôt bas, et en 2016 :
45% du PIB
Prélèvements obligatoires : charges sociales, CSG, TVA

Evolution des finances publiques : en impôt sur les R : 72mlds d’€, 28,4 Md
150 mds d’€ de TVA en 2017
On est au-dessus de la moyenne pour les prlv sociaux ou TVA.
Assez modéré pour les impôts sur les revenus et IS.

Impôts sur le revenu : prend en compte la situation familiale du foyer.


Créer pour prendre en compte la participation contributive par rapport à sa rémunération et
sa situation.
Avis d’imposition/contribution :
- 47,4% en 2014
- 2015 45,63%
- 2016 42,78%
Élaboration de la Loi de finance : permet de déterminer les ressources de l’année : dépenses
et ressources nécessaires.
Loi de finance proposée sous forme de projet de loi par le 1er ministre devant l’Assemblée
nationale.
Amendement : ajout ou retrait → Sénat pareil → si d’accord, accepte
En décembre vote pour 2018 et la loi de finance rectificative 2017

Le droit fiscal s’est notamment crée avec les lois de finance. Le but de la loi de finance est de
savoir comment on va récupérer de l’argent via la fiscalité et cette loi traite aussi des
dispositions fiscaux qui vont être mis en place.

1 1e partie : L’impôt sur le revenu

A chaque déclaration correspond un foyer fiscal. On commence pas définir le foyer fiscal.
Puis, on va identifier les revenus catégoriels (catégories de revenus) qui vont définir le
montant des impôts pour chaque revenus.
L’impôt sur le revenu est personnel car il s’adapte à la situation familiale. En fonction du
nombre de part, qui représente le quotient familiale, on ne va pas payer le même impôt. Plus
le quotient familiale augmente, moins on paye d’impôt.
Pour savoir le montant des impôts à payer, on doit calculer les revenus du foyer fiscal. Le
montant à payer sera calculer par l’intermédiaire du revenu par part.
1)Foyer fiscal
2)Identification des revenus
3)Application des règles spécifiques
4)On distingue le revenu net par personne, puis on fait la somme
5) On obtient le revenu net global
6) On calcule le quotient familial

En cas pratique, on va identifier le foyer fiscal puis on rattache les revenus. Revoyons ici les
bases.
1.1
Salaire du fonctionnaire est un traitement car il occupe une fonction.

Un crédit d’impôt n’est jamais perdu, on nous le rembourse quoi qu’il arrive.
Une réduction d’impôt est applicable seulement l’année N et pas après.
1.2
1.3
1.4
1.5 Chapitre 1 : les règles générales
1.6

Section 1 : Les personnes imposables

Article 1A, CGI : « il est établi un impôt annuel unique sur le revenu des personnes physiques
désigné sous le nom d’impôt sur le revenu … »

Article 4A, CGI : « les personnes qui ont en France leur domicile fiscal sont passibles de
l’impôt sur le Revenu à raison de l’ensemble de leurs revenus.
Celles dont le domicile fiscal est situé hors de France sont passibles de cet impôt à raison de
leurs seuls revenus de source française. »

➔ La première chose à faire est donc de savoir où se trouve le domicile fiscal :


o Résident fiscal français : responsabilité sur l’ensemble des revenus
o Non résident (dom fiscal hors de France) : imposable uniquement sur les revenu de
source française

La France s'entend ici des départements métropolitains et d'outre-mer, mais non des
territoires et collectivités d'outre-mer.
Français→ Obligation fiscal illimité
Étranger résidant en France→ Obligation fiscale limité

1.6.1
1.6.2 Section 2 : Le foyer fiscal

Il y a 3 critères différents pour être un foyer fiscal Français (résident fiscal Français) avec :

Le critère personnel
- Le lieu où le contribuable habite de manière habituelle et permanente avec sa famille.
- son lieu de séjour principal en France si >183 jours (correspond à 6 mois) (de façon continu
ou discontinu)
- Le lieu de séjour prépondérant parmi les autres lieu de résidence

Le critère professionnel (exercice d’une activité professionnel)


- L’exercice d’une activité professionnelle, elle doit avoir un caractère principal ou
prépondérant. On regarde le temps consacré ou le montant des revenus tiré de cette activité
- Centre des intérêts économiques : le lieu ou pays dans lequel le contribuable a investi, lieu des
principaux actifs, siège des affaires où on administre les biens

Le critère patrimonial

1.6.3
Exercice : Une personne de nationalité anglaise travaille et habite en France depuis
longtemps, dans quel pays est-il imposable ?

Anglais : travail et habite en France depuis de nombreuse années, donc la personne est
imposable en France.
- Lieu de séjour principal se trouve en France
- Et il y travaille
Un seul caractère suffit pour l’imposition d’un contribuable, mais en aucun cas, la nationalité
ne sert pas en fiscalité Française.
(pas dans le cours)
« 1. Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en France au sens de l'article 4 A :
a. Les personnes qui ont en France leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
b. Celles qui exercent en France une activité professionnelle, salariée ou non, à moins
qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
c. Celles qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques.

2. Sont également considérés comme ayant leur domicile fiscal en France les agents de l'Etat
qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans un pays étranger et qui ne sont
pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur l'ensemble de leurs revenus. »

De très nombreuses conventions internationales bilatérales ont été signées par la France afin
qu'une personne physique n'ait qu'un domicile fiscal dans un seul Etat. Bien que n'ayant pas
leur domicile fiscal en France, certaines personnes physiques peuvent être recherchées en
paiement de l'impôt sur leurs revenus de source française. A défaut de revenus, elles peuvent
être taxées sur une base forfaitaire égale à trois fois la valeur locative des habitations
éventuellement possédées en France.
(fin du pas dans le cours).

Art 156 CGI : L’impôt sur le revenu est établi d’après le montant total du revenu net annuel
dont dispose chaque foyer fiscal.
Il faut définir le foyer fiscal et la situation de chacun des membres : célibataire, divorcé, veuf
Si en couple, le type d’union : mariage, pacte

Foyer fiscal = Couple ou célibataire/veuf/divorcé/séparé (VCDS) + personnes à charges.

1.6.4
A partir de 18 ans, je constitue un foyer fiscal indépendant et autonome.
Je peux décider d’être rattaché au foyer fiscal de mes parents :
- Moins de 21 ans
- Moins de 25 ans et poursuit ses études
1.6.5
Cette notion, purement fiscale, permet de regrouper, pour les soumettre à une imposition
unique, tous les revenus ou bénéfices du contribuable ainsi que ceux de tous les membres, en
principe de la famille, composant le foyer, à savoir: les deux époux et les enfants et autres
personnes fiscalement considérées à charge.

Sont considérés à charge du foyer fiscal :


- les enfants célibataires âgés de moins de 18 ans, c'est-à-dire mineurs, sauf imposition distincte
expressément demandée en cas de revenus propres,
- les enfants infirmes,
- les enfants majeurs célibataires ou mariés remplissant les conditions pour être rattachés sur
option au foyer fiscal des parents :
o Les enfants célibataires majeurs < 21 ans (ou < de 25 ans si étudiants).
o Les enfants mariés ou chargés de famille de moins de 21 ou de 25 ans. Le rattachement
est globalement demandé au nom du ménage et de leurs enfants. L’avantage fiscal ne
se traduit pas par une augmentation du nombre de parts, mais par un abattement sur
le revenu imposable de 5 795 € par personne prise en charge, pour les revenus de 2015.
- les personnes titulaires de la carte d'invalidité vivant sous le toit du contribuable.

Exemple :
1. Pascal et Pascaline sont en couple selon différentes situations, sont-ils en couple ?
- en concubinage : 2 foyers fiscaux distincts, pas reconnus sauf pour impôts sur la fortune
immobilière
- lié par un PACS : un seul foyer
- mariés sous le régime de la communauté : un seul
- sous le régime de séparation : un seul

2. Ils sont Mariés et ont 3 enfants, quel est la composition de leurs foyer fiscal selon ces
différentes situations ? :
toujours Pascal et Pascaline qui forment un foyer fiscal
- 1er : 11 ans au collège : obligatoirement
- 2e : 17 ans au lycée : obligatoirement
- 3e : 23 à l’université : sur option peut demander à être rattaché

Conclusion : Le foyer fiscal est toujours composé de : M + MME + les 2 enfants + l’enfant de
23 ans si rattachement.

3. Le couple envisage de recueillir une personne âgée sous leur toit. Il s’agit de la mère de
Pascaline
Si elle vit sous le même toit, et possède une carte d’handicap elle peut être rattachée.
Si une des deux conditions fait défaut, il s’agit de foyers distincts.
Union l’année prochaine :
- 28 avril : pacsé → on considère que les revenu passés font partie du revenu du foyer
- Peut à leur demande, demander d’être imposée sur l’ensemble de l’année de façon

Quand évalue une situation fiscale, on l’évalue le premier janvier ou le 31 décembre et on


prend la situation la plus favorable pour la personne.
1.6.6
1.6.7 Section 3 : Le revenu global passible de l’impôt sur le revenu

Art 1A du CGI : principe de l’IR


Il est établi un impôt annuel unique sur le revenu des personnes physiques désignées sous le
nom d’impôt sur le revenu. Cet impôt frappe le revenu net global du contribuable
Ce revenu net global est constitué par le total des revenus nets des catégories suivantes

- TS : traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes viagères ; activité


exercée dans le cadre d’un contrat de travail incluant un lien de subordination : avocat en
cabinet avec un contrat de travail
- DIR : rémunération de dirigeants et gérants de sociétés ; catégorie particulière pour les
gérants majoritaires
- RF : revenus fonciers ; revenus locatifs de biens loués non meublés et accessoires (panneaux
publicitaires)
- RCM : revenus des capitaux mobiliers ; revenus de produits d’épargne , de produits
d’obligations ou d’actions : dividendes [placement à revenu fixe :on achète des actions de la
sté X, pas sure qu’elle fasse des bénéfices ou qu’ils soient redistribués → titres à revenu
variable. Le livret A est rémunéré à un taux → produit à revenu fixe]
- PV : plus ou moins-values ; de cession à titre onéreux de biens ou de droits de toute nature
- BA : Bénéfices de l’exploitation agricole ; pour ceux qui possèdent une exploitation agricole
et l’exploitent de manière individuelle
- BIC : bénéfices industriels et commerciaux ; le contribuable exerce une profession à titre
indépendant, activité de nature industrielle, commerciale (location de meublés compris) ou
artisanale
- BNC : bénéfices des professions non commerciales et assimilées ; professions libérales,
indépendantes : avocat en profession libérale. Egalement catégorie balai : on y accueille les
revenus qui ne se rattachent à aucune autre catégorie.

Chaque catégorie de revenus a un traitement spécial.


Pour les salaires, il y a un abattement de 10% pour prendre en compte les charges. On peut
faire le choix de déclarer ces charges directes (frais réels) en les listant si on pense qu’elles
sont supérieures au 10% d’abattement.

Art 13-1 CGI


Le bénéfice ou revenu imposable est constitué par l’excédent de produit brut y compris la
valeur des profits et avantages en nature, sur les dépenses effectuées en vue de l’acquisition
ou de la conservation du revenu

Exemple : Si je loue un loyer alors j’ai un certains revenu. Dans le loyer, je vais payer des frais
d’assurance, d’entretien, de travaux, des charges de copropriétés etc… Je vais alors être
imposé sur la différence entre le loyer et les charges qui concernent le loyer. Mes charges liés
au loyer ne vont pas être imposables.

Art 13-3 CGI


Le bénéfice ou revenu net de chacune des catégories de revenues

Expert-comptable→ BNC
Salarié→ TS
Librairie→ BIC
Dividendes→ Revenus des capitaux mobiliers
Location→ Revenus fonciers
Vente d’appartement→ PV

Exemple : revenu global : comment traiter les TS du foyer Z

Foyer fiscal : Salaire Mme Z 45 000 (traitement et salaire)


Salaire M. Z 32 000 (traitement et salaire)
= 77 000

L’option d’abattement est individuelle. Mme Z a des frais justifié pour 6000€.
M. Z va rester à l’abattement à 10% (32000*10% =3 200). En effet, toute personnes qui a
traitement de salaire, on estime qu’il y a 10% qui sont automatiquement enlevés car ils
concernent le travail. On en prend pas en compte ces frais professionnels.
Pour Mme Z, elle va rechercher la meilleure option, si les frais réels sont plus avantageux, en
utilisant le forfait elle aurait un abattement de (45 000*10%=4500). Elle va donc demander
l’application des frais réels car 6000>4500

Pour pouvoir déduire les frais réels, il faut que ce soit des frais professionnels, payés, justifiés
(obligation de preuve)
Déclaration des Revenus
Traitement & Salaire, prime pour l’emploi, pensions et rentes
Mme Z M. Z 1e pers a 2e pers a
charge charge
Revenus 45 000 32 000
Autres revenus 0 0
imposables
Frais réels 6 000 3 200 (pas de frais
mais forfait 10%)

Revenu global du foyer = (45 000 - 6000) + (32 000 – 3200) = 67 800

Revenus positifs – dépenses = Revenu net global imposable.

Les déficits > aux revenus peuvent venir diminuer les revenus des années suivantes « déficits
antérieurs imposables ».

Méthode impôts sur revenus :


- Identification du foyer fiscal
- Identification des différents revenus bruts (TS/BNC/RF/BA…).
- Règle spécifique→ Toujours 10% d’abattement qui correspondent aux frais professionnels.
- On a ensuite le résultat net global
- On calcule le quotient familiale avec R(revenus nets imposables)/N (nombre de parts)=
Quotient familiale, on a : A(1) + B(1) + enfant 1(0,5) + enfant 2(0,5) + enfant 3 (1) + enfant 4
(1)= 5 parts
Dès qu’on dépasse 2 enfants, les prochains représentent une parts au lieu de 0,5.

Barème IR 2022
Exercice :
R = 80 000
N=2
Quotient familiale = 80 000/2 = 40 000

Pour calculer l’IR, on fait :


(26 0 70 – 10 225) * 11% = 15 845*11% +
(40 000 – 26 070) * 30% = 13 930*30%
= 4179 + 1742,95 = 5921,95€ * 2 = 11 843,9 €

A la fin on multiplie par le nombre de parts. Ici, c’était la première méthode pour calculer
l’IR.
La 2ème méthode est : On a un quotient familiale de 40 000, donc on se place à la tranche entre
26 071 à 74 545€.
Puis, on applique la formule :
= (80 000* R) – (6 078,75 * N)
= (80 000* 0,3) – (6 078,75 * 2)
= 24 000 – 12 157,5 = 11 843,9€.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Plafonnement général du Quotient familiale : chaque demi-part au-delà de deux ne peut pas
apporter une économie d’impôt > 1592 euros par demi-part. Chaque demi-part supplémentaire
ne peut engendré une économie fiscale de 1 592€.

Exemple :
1- On part de l’IR avec 4 parts (X)
2- Puis on calcule avec 2 parts (Y)
On va vérifier la différence entre les deux si 1592*4 (demi-parts) = 6368€. Si tel est le cas on
fait Y – 6368 = X.

EXEMPLE
N = 2,5
IR = 25 000€. → Situation avec le gosse

N=2
IR = 28 000€. → Situation sans le gosse

On a donc économisé 3 000€. On a donc 0,5 parts (2,5-2) supplémentaire soit 1 592€. Donc
finalement on aura un IR de 28 000 – 1 592 = 26 408€

Art 156 CGI


L’impôt sur le revenu est établi d’après le montant total du revenu net annuel dont dispose
chaque foyer fiscal

Ce revenu net est déterminé eu égard aux propriétés et aux capitaux que possèdent les
membres du foyer fiscal
Pour 4 parts, on a IR = 29 687,90 €

La différence entre ces 2 montants est de 15 556,2 €

La loi plafonne l’effet du quotient familial en limitant l’économie d’impôt à 1 592€ par demi
parts additionnelle au-delà de 2.

De 2 à 4 parts, il y a 4 demi parts aditionnelles.


Plafond = 4*1592 = 6 368€

Le plafond est dépassé car 15 556 > 6 368

L’impôt sera de = 45 244 – 6 368 = 36 876€.


Remarque : Il est parfois pas avantageux de rattacher les enfants détachables.
Le prélèvement à la source touche tous les types de revenus.
Si on tombe au chômage, Pôle Emploi va être le collecteur de l’impôt tant que le taux n’aura
pas été régularisé.
Les revenus fonciers

- Revenus de location des propriétés :


o Bâties
o Non-bâties

- Revenus accessoires (droit d’affichage, droit de pêche, droit de chasse, etc).


- Revenu imposable = recettes encaissées – dépenses payées

 Attention dans certains cas, BIC ou BNC :


o BIC si loyer d’un appartement/ maison meublé
o Si nu, c’est un RF (Revenus fonciers)

Principe : imputation sur le revenu global jusqu’à 10 700€, la fraction supérieure est
seulement sur les revenus fonciers des 10 années suivantes et à condition que n’aient pas été
générés par des intérêts d’emprunts.
 Pour acheter un studio, on prend un prêt. Les intérêts d’emprunts viennent en déduction de
loyers perçus, mais pas en déduction du revenu global.

Exemple 1 :
Ici, le déficit foncier de 12 000 (charges déductibles : - 2000 + intérêts d’emprunts de 10 000)

10 700 euros sur 6 ans imputable sur RG (si RG < 10 700, alors on peut reporter le reliquat sur
6 ans)

Et 1300 euros sur RF sur 10 ans (si pas utilisés au bout de 10 ans, seront perdus).

Exemple 2 :
Rappel

TMI= taux marginal d’imposition


 Signifie que son revenu a une imposition au
maximum de 41% (ne veut pas dire que la totalité
de son revenu est imposé à 41%, mais seulement 1
partie)

a) Après avoir rappelé ce qu’est le régime du micro-foncier, déterminez l’intérêt de M. Paul


FOREST pour cette option

Le régime micro-foncier est applicable sur les revenus fonciers et pratiquement tous les
revenus professionnels : BNC, BIC, bénéfices agricoles (pas TS)
 Ce régime s’inscrit dans l’idée que si on a des revenus fonciers de faible importance le but est
d’alléger les obligations fiscales et comptables. Ainsi, plus les plus RF seront importants et
plus les obligations seront fortes

Quand on perçoit moins de 15 000 euros bruts de loyers par an, au lieu de faire du réel, il est
permis via le régime micro-foncier, d’estimer les charges pour un montant forfaitaire de 30%
pour les RF.
 Toutefois, si on applique un abattement forfaitaire, on ne crée pas de déficit et on ne peut
donc pas imputer de somme pour diminuer l’impôt.

Le régime du micro-foncier s’appréhende comme une enveloppe globale : le montant perçu


pour tous loyers confondus ne doit pas être supérieur à 15 000€.

Ce régime s’applique de plein droit quand le foyer fiscal perçoit moins de 15 000€ de revenus
fonciers mais il a toujours la possibilité d’opter pour le régime réel et donc déduire le
montant réel des dépenses engagées des loyers perçus (déclaration plus spécialisée : la
déclaration 2042)
On s’aperçoit que le montant réel des charges est inférieur au montant de l’abattement
applicable via le régime du micro-foncier : dans son cas, le régime réel est moins intéressant
que le régime micro-foncier.

PS= prélèvements sociaux


 Contributions sociales qui s’appliquent sur beaucoup de revenus (CSG, CRDS, RSA etc) avec un
taux forfaitaire de 17,2% du montant brut des loyers  Paul FOREST gagne donc 410 + 172=
582 euros avec le régime micro-foncier.

A noter que lorsque que l’on opte pour le régime réel, cette option est obligatoire pendant 3
ans.
 Le régime micro-foncier étant le régime de droit, il n’y a pas de conditions de temps.

➢ Si on est en micro foncier et que d’un coup la somme des loyers dépasse les 15 000 euros,
alors le foyer fiscal ne peut plus prétendre au régime micro-foncier, donc il sera dans le régime
réel d’office. Si les loyers redescendent ultérieurement sous les 15 000€, alors il pourra revenir
de droit sur le régime micro-foncier.
b)Avec un TMI également de 41%, estimez l’impact fiscal de l’investissement envisagé par M.
Vincent Forest

On s’aperçoit que les charges vont être supérieures aux recettes : le déficit de l’année est de
13 150 → on opte donc pour du réel

Pour rappel, on a la possibilité d’imputer les 10 700 premiers euros sur le revenu global sur
l’année n (ou sur les 6 années suivantes).
 Pour la part supérieure à 10 700€ ainsi que les intérêts d’emprunts : ils pourront seulement
être imputables sur les RF pour l’année n (ou sur les 10 années suivantes)

Ainsi, le déficit qui provient des charges autres que la déduction des intérêts d’emprunts est
imputable à hauteur de 10 700 sur le revenu global de n (ou sur celui des 6 années suivantes).
Le reste du déficit foncier pourra être imputé sur les revenus fonciers sur l’année n ou
pendant 10 ans, ici 2 450€.
 Si les charges et travaux n’atteignent pas 10 700, alors cela veut dire que l’enveloppe ne pourra
pas être utilisée en totalité : il faut s’assurer que la somme ne couvre pas d’intérêts
d’emprunts.

Deux avantages :
- Les 2 450€ seront reportables sur les RF du contribuable pendant 10 ans, diminuant ainsi la
fiscalité due
- Le revenu brut global sera diminué, ce qui lui permet d’obtenir un gain fiscal de
10 700 × 0,41 = 𝟒 𝟑𝟖𝟕€

➢ En cas de déficit foncier → ventilation du déficit :


o Venant des charges financières  reportable pendant 10 ans sur les RF
o Venant des autres charges : imputable sur le revenu global de l’année (ou sur les 6
années suivantes) dans une limite de 10 700€, l’excédent étant reportable pendant 10
ans sur les RF.
A- Les revenus mobiliers

Cela vise les revenus de capitaux mobiliers :


(1) Produits de placement à revenu fixe : intérêts reçus en rémunération de prêts (aucune
surprise sur le rendement du placement)
▪ Exonération (livret A ou Livrets de développement durable et solidaire (LDDS)
par exemple)
▪ Régime normal
▪ Taxation supplémentaire (bons anonymes par exemple)
(2) Produits des capitaux à revenu variable : dividendes (rendement aléatoire car on ne peut pas
savoir si l’entreprise va faire des bénéfices ou non → variable d’une année à l’autre : on peut
gagner de l’argent ou en perdre). Ce sont les bénéfices distribués par les entreprises.

Tous les RCM (revenus capitaux mobiliers) (sauf cas d’exonération) vont être soumis à l’impôt
sur le revenu, mais les modalités d’imposition peuvent être différentes :
1- Acompte ou PFNL (en n-1) : 12,8% prélevés d’office → Impôts unique = flat taxe
2- PFU ou IR progressif (en n) + 17,2% de PS
o Régime de plein droit : PFU/ flat taxe (12,8 + 17,2= 30%) taux forfaitaire sans
abattement
 Jusqu’à la présidence de Macron, pratiquement tous les revenus perçus par un foyer fiscal
étaient imposés via le barème progressif de l’IR. Macron a voulu relancer l’investissement et
favoriser l’achat d’actions en diminuant la fiscalité, notamment en n’utilisant plus le barème
progressif mais un taux forfaitaire : peu importe le montant perçu, même montant
d’imposition de 12,8% : si on perçoit 100 et que l’on est exonéré d’IR au niveau du barème
progressif, en mai 2022, on dira qu’on ne veut pas être imposé à hauteur de la flat taxe/ PFU
et opter sur le barème progressif de l’IR : les 12,8% prélevés en 2021 seront donc rendus au
foyer fiscal. L’idée est qu’en fonction de la situation fiscale, il reste une possibilité de changer
de régime d’imposition
Imaginons, je gagne 100€ d’intérêts, l’état me prélève d’office 12,8%, je perçois donc 87,2€.
L’année suivante.
o Option : Barème progressif de l’IR (taux + 17,2%) : le taux est souvent plus élevé que
celui de la flat taxe, mais cela est compensé par des avantages :
▪ Abattement de 40% sur les dividendes (On est imposé sur 60% des dividendes
en non 100% des dividendes).
▪ Fraction de CSG déductible
▪ Les moins-values peuvent être imputables alors que pas possible dans le Flat
taxe

A noter que pour éviter l’optimisation fiscale à outrance, il n’est pas possible d’opter pour le
barème progressif pour seulement quelques catégories de revenus  il s’agit d’une option
globale pour l’année (qui ne nous engage pas pour les années suivantes) pour tous les revenus
du foyer fiscal (donc pour toutes les personnes) perçus qui rentreraient dans le champ
d’application du PFU (RCM, plus-values mobilières)
EXEMPLE Leroy Merlin :
→ Bénéfices donc taxe IS. Lors de l’AGE, une personne qui a des actions a le droit au vote et
aux dividendes.
Si Mme Z a 10 actions, elle a le droit à 150€ de dividendes.
Soit elle sera imposé de 12,8% sur ses 150€, donc elle va perdre 19,2€ (IR) et va gagner
130,8€. Ces 19,2 € donc un acompte qui sera remboursé à Mme Z l’année suivante car c’est
un crédit d’impôt, ce n’est jamais de l’argent perdu. Cela permet à l’état d’avoir de la
trésorerie pendant 1 ans.
L’année suivante, si on est normalement imposé à moins de 12,8% (TMI (impôt sur le
revenu)< 12,8%), elle pourra rajouter 60% de ses dividendes soit sur 90€ eu lieu de 150€. On
va rajouter ces 90€ sur nos impôts sur le revenus, et on nous rend nos 19,2€.

A- Les plus-values immobilières

Droit immobilier : usufruit, nue-propriété, société immobilière, etc → que ce soit « en pierre
ou papier »
Mais exonération d’IR et de PS quand on revend la résidence principale (même si inférieur à
5 ans car appréciation in concreto + bonne foi si contentieux → limite de 5 ans fixée à l’origine
pour éviter la fraude)

Dans cette perspective, une plus-value de 100 000€ sur la cession de la résidence principale
sera exonérée d’impôts (car résidence principale), alors que toute plus-value sur la cession
d’une résidence secondaire sera imposable.

Frais d’acquisition = frais de notaire (soit au réel ou 7,5% forfaitaire)

Pendant les 5 premières années de détention, pas d’abattement pour la durée de détention :
 Au bout de 22 ans, la résidence secondaire est exonérée d’IR et exonérée de PS au bout de
30 ans.

L’abattement augmente avec la durée de détention pour inciter à ce que l’on garde le bien le
plus longtemps possible et éviter la spéculation immobilière.

En abscisse les années et en ordonnée le %

Taux d’imposition applicables :

Ce sont souvent les PS


(prélèvements sociaux) qui
pèsent le plus lourd dans
l’imposition totale
Article 150-0 A CGI : « I. – 1. Sous réserve des dispositions propres aux bénéfices industriels et
commerciaux, aux bénéfices non commerciaux et aux bénéfices agricoles ainsi que des
articles 150 UB et 150 UC, les gains nets retirés des cessions à titre onéreux, effectuées
directement, par personne interposée ou par l'intermédiaire d'une fiducie, de valeurs
mobilières, de droits sociaux, de titres mentionnés au 1° de l'article 118 et aux 6° et 7°
de l'article 120, de droits portant sur ces valeurs, droits ou titres ou de titres représentatifs
des mêmes valeurs, droits ou titres, sont soumis à l'impôt sur le revenu. »
 Ainsi qu’aux prélèvements sociaux au taux forfaitaire de 17,2%

Concernant l’imposition des plus-values mobilières, deux formes possibles :


(1) PFU (régime de plein droit) : acompte de 12,8% + 17,2% PS
(2) Barème progressif de l’IR (option globale) : Barème IR + 17,2% PS
▪ Abattement pour la durée de détention pour les titres acquis avant le 1er
janvier 2018
▪ Fraction de CSG déductible de 6,8% PV brute
 Si les titres vendus ont été achetés après le 1er janvier 2018, il n’y a aucun intérêt à opter pour
le barème progressif car on ne pourra pas bénéficier de l’abattement pour la durée de
détention.
Mais si on revend des titres achetés avant le 01/01/2018, il faut faire les calculs car
l’abattement s’applique.

Plus on garde nos titres longtemps, plus on va avoir de l’abattement d’impôts sur nos actions
et plus on va être amené à conserver nos titres→ favorise un équilibre dans l’investissement
des entreprises.
PV imposable si options. 10 000 5 000 3 500

Abattements fiscalement très intéressants ici

La question des personnes invalides→

Si couple marié + 3 enfants = 4 parts et 1,5 part en plus en cas d’invalidité car ici il y a plus de
2 enfants à charges.

Si couple marié + 1 enfant = 2,5 parts


Si une personne invalide rejoint le foyer fiscale, c’est une part supplémentaire donc +1 car il
y a moins de 2 enfants à charges.
3- Les bénéfices des professions indépendantes

A- Les bénéfices agricoles

Champ d’application → Article 63 CGI : vise les activités de culture, d’élevage, ainsi que les
revenus accessoires (droits de chasse et droits de pêche)

Une difficulté peut naitre lorsqu’une même personne a une double activité qui donne lieu à
des bénéfices agricoles (BA) ainsi que des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
 Cas d’un éleveur (BA) qui est également boucher (BIC).
(1) Principe : Possibilité de garder 2 impositions distinctes en BA pour l’élevage et BIC pour la
boucherie
(2) Option : Possibilité de fiscalement les fusionner pour avoir les mêmes règles sur la double
activité : on se demande quelle est l’activité qui est accessoire à l’autre puisque c’est l’activité
principale qui va venir happer l’activité accessoire. Le critère de détermination est le chiffre
d’affaire→ si l’activité d’éleveur engendre plus de chiffre d’affaires que l’activité de boucher,
alors BA pour les 2 et inversement dans le cas contraire.

B- Les bénéfices industriels et commerciaux

C- Les bénéfices non-commerciaux


Article 92 CGI : « Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non
commerciale ou comme revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices des
professions libérales, des charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de
commerçants et de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se
rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus »
Hypothèse d’un médecin salarié à
l’hôpital qui fait aussi des consultations
en libéral : 2 régime d’impositions
distincts = BNC +TS

 A partir du moment où on ne sait pas mettre une catégorie de revenu (ni BA ni BIC, alors BNC),
peu importe légalité ou moralité source de revenu pour le fisc :
légalité ou moralité source de revenu pour le fisc :
o CE, 27 avril 2009, n° 297471 : Sommes détournées imposées par le fisc comme BNC
o CE, 7 janvier 2004, n° 249713 : Sommes issues proxénétisme imposées par fisc comme
BNC

Salaires BNC BIC


Subordination Activité indépendante Exemple : vente d’aliments par
un vétérinaire

Dépenses au
réel
Régime de Micro BNC si recettes inférieures à 72 600, avec abattement forfaitaire de 34%
 Mais possibilité d’opter pour le régime réel
▪ Engagé pour 3 ans = même principe que régime micro-foncier) : tout dépend de l’activité et des
dépenses
Si le chiffre d’affaire est supérieur à 72 600€, régime avec dépenses réelles d’office.

A noter qu’un déficit n’est jamais imposable à l’impôt

Exemple BNC – déclaration contrôlée :

Honoraires rétrocédés à des confrères→ On donne des honoraires à des confrères, on doit
donc les enlever.
- En matière d’IR, on retient seulement le montant encaissé (≠ facturé)
- Provisions sur honoraire : avance sur honoraire : pris en compte
- Rétrocession d’honoraires : dans les cabinets d’avocats, on peut prendre une affaire, mais il
s’avère qu’on en donne une partie à un autre collègue : on donne une partie des honoraires
perçus au confrère Est déduit car il s’agit de quelque chose qui vient en moins.
- Salaires des collaborateurs : charge déductible sur le revenu
- IR payé : pas pris en compte en matière d’IR
- Frais professionnels payés : pris en compte : viennent en déduction s’ils remplissent des
conditions de forme et de fond.

➢ On impose sur la différence entre les recettes et les dépenses.

Autres informations sur Mme X :


- Elle utilise un équipement, de valeur 18 000€, amortissable sur 5 ans
- Elle a vendu sa voiture en faisant une moins-value de 1 000€.

 Équipement amortissable (pour biens durables) : va prendre en compte la perte de valeur


liée à l’utilisation ou non du bien au cours du temps→ la valeur comptable et fiscale va
diminuer jusqu’à arriver à une valeur résiduelle de 0.

Elle n’est finalement


imposable que sur 64 400
euros.

En pratique, cette somme


au titre des BNC va venir
s’ajouter aux revenus
qu’elle va percevoir et
autres revenus éventuels
des autres membres du
foyer fiscal.
 Cette somme globale
formera le revenu global, et qui ensuite sera soumis au barème progressif de l’IR après
application d’un quotient familial.
4- Les revenus des personnes n’exerçant pas une activité indépendante

A- Traitements et salaires
Les traitements et salaires visent les rémunérations :
- Du privé : salaires
- Du public : traitements
- Les revenus de remplacement : indemnité maladie, de
chômage, etc.
- Les revenus de certains dirigeants

 Pour les sommes versées en fin de contrat → imposition en fonction du type de contrat

➢ Éléments du salaire :

Conditions cumulatives des frais


réels justifiés :
- Dépense doit avoir été engagée dans
le cadre de l’activité professionnelle
- Dépense ait été payée au cours de
l’année d’imposition
- Justification de la nature et du
montant de la dépense

Pour le forfait de 10% :


- Minimum de déduction : 442 €
- Maximum de déduction : 12 829 €

Exemples de déduction forfaitaire :


Quel est la montant des revenus
imposables ?

- M. X : 49 000*0,1= 4 900 → 49 000 – 4


900= 44 100
- Mme X : 150 000*0,1= 15 000 → max
de déduction de 12 652 donc 150 000 – 12
652= 137 348

- Jeune X : Pour les étudiants régime dérogatoire si ont moins de 26 ans et que le montant de
la rémunération annuelle inférieure à 3 fois le montant du smic (fraction exonérée).
o Régime de droit commun : si le jeune est rattaché au foyer fiscal de ses parents : 2
000*0,1= 200 mais minimum de déduction de 442 donc 2 000- 442= 1558
o Mais en réalité sera exonéré car 2000< 3 SMIC = 4 618€
▪ Si rémunération > 4 618, serait imposable en théorie sur la part supérieure.
PARTIE 2 : L’IMPOSITION DES RÉSULTATS DES ENTREPRISES

CH 1 : LE CHAMP D’APPLICATION DES BIC

A noter que si on parle de BIC, on parle automatiquement d’IR.

I- Structure juridique

A- Les différentes catégories de BIC

Les activités mentionnées ne seront imposables dans la catégorie des BIC que si elles sont
exercées :
- De façon habituelle → le simple fait de revendre sa voiture ne fait pas que l’on bascule dans
les BIC
- De façon indépendante
- Dans un but lucratif

Il existe 3 catégories de BIC :

(1) Les BIC par nature :

Article 34 CGI : « Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, pour


l'application de l'impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par des personnes physiques et
provenant de l'exercice d'une profession commerciale, industrielle ou artisanale. »

➢ Caractéristiques :
CE, 18 mars 1981, 06404/07359 : trafic de stupéfiants :
o Actions à titre habituel
o Pour son propre compte les profits retirés doivent être regardés comme
o Dans un but lucratif constituant des BIC → considéré comme une activité
d’achat revente
(2) Les BIC par attraction ou assimilation :

Article 35 CGI : « I. - Présentent également le caractère de bénéfices industriels et


commerciaux, pour l'application de l'impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par les
personnes physiques désignées ci-après : »
 Assimilation d’opération par le CGI à des activités commerciales alors même qu’elles ne
revêtent pas nécessairement au plan juridique un caractère commercial
 En général toutes les activités liées à l’activité immobilière
o Les loyers seront imposables en RF si studio non meublé, mais si loué meuble, loyers
imposés en BIC→ fait partie BIC par assimilation.
o Achat revente d’immeuble

D’abord, on se demande si c’est bien une activité accessoire ou liée.


Puis, on se demande si c’est une activité prépondérante (entre l’élevage ou la boucherie par
exemple). Cette règle marche pour les activités agricoles ou libérales.

(3) Les BIC par accessoire :

Pour les contribuables disposant de sources de revenus imposés dans des catégories
différentes :
 Cas de l’agriculteur qui a plusieurs activités

Article 155 CGI : « 1. Lorsqu'une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à
des opérations dont les résultats entrent dans la catégorie des bénéfices de l'exploitation
agricole ou dans celle des bénéfices des professions non commerciales, il est tenu compte de
ces résultats pour la détermination des bénéfices industriels et commerciaux à comprendre
dans les bases de l'impôt sur le revenu. »
Cela veut dire que si j’ai plusieurs activités, j’ai en théorie plusieurs règles de détermination
des revenus. L’administration et la loi l’autorise à réunir ces revenus sous la même famille
 Cas d’un éleveur et d’un boucher (BA et/ou BIC) selon la prépondérance (chiffre d’affaire ou
temps consacré si équivalent), si :
o Liées (ont un sens d’être toutes les 2)
o Accessoires

Dans tous les cas, il n’y a jamais d’obligation d’associer et de réunir ses revenus : c’est une
possibilité offerte au
foyer fiscal.

B- Les personnes/ sociétés imposables aux BIC

(1) Les exploitants individuels exerçant une activité industrielle ou commerciale → personnes
« à leurs comptes » sans créer de structure juridique spécifique
(2) Les sociétés IS ayant opté pour l’IR → beaucoup plus de sociétés d’IR optent pour l’IS que
l’inverse, mais possible en théorie
(3) Les associés de certaines sociétés relevant de l’IR → notamment les associés de sociétés de
personnes

A contrario, les autres activités sont soumises à l’IS :

Sociétés de droit privé (vert)

Sociétés de droit public


(orange)
➢ Comparaison des sociétés IS/IR :

Opacité fiscale : dans une société IS, si on suit l’argent, si


on fait 100 de bénéfices, l’entreprise paie 28% d’IS, et sur
le reste, elle va décider d’en distribuer une partie aux
actionnaires sous forme de dividendes. Ces derniers vont
également être soumis à l’impôt à leur niveau (IS si
société ou IR si personnes physiques) → double
imposition qui va toucher le même flux économique (le
bénéfice initial de l’entreprise). Il y a ici 2 impôts.

Transparence fiscale : ce n’est pas la même chose


pour les sociétés soumises à l’IR → il n’y a pas cette
imposition intermédiaire qu’il y a dans les IS, d’où la
« transparence ». Il y a ici un impôt. Sous le régime
de l’IR, ce sont les associés qui récupèrent l’argent ou
les experts comptables. L’associé décide s’il prends l’IR ou l’IS.

À la fin de chaque exercice, chaque associé va récupérer une part équivalente de bénéfice
ou de déficit. C’est la société qui va déclarer son IR et c’est chaque détenteur de parts qui
paiera de l’impôt sur le résultat déclaré par l’entreprise.
 Il n’y aura donc qu’un seul impôt alors que pour l’IS on vient de voir qu’il y en avait 2 : c’est le
détenteur de parts qui va faire la modalité de l’impôt qui sera soumis à l’IR (peut également
être IS si l’associé est lui-même soumis à l’IS).

Par exemple, peut être intéressant d’opter pour l’IR quand soumis à l’IS si déficits

On estime que c’est celui qui a le plus de parts qui est le


dirigeant et que ce n’est qu’une avance sur les
bénéfices→ ce ne sera donc pas déductible alors que la
rémunération du dirigeant dans une société soumise à
l’IS est une charge donc déductible du revenu
imposable.

 Alors que si IR, ce n’est fiscalement pas une charge


IS = BIC déductible car une avance sur les bénéfices futurs, donc
réintégration suite à la déduction comptable.
SNC : selon les modalités de l’imposition des associés + de leur quotepart.

Déductible (de l’impôt à payer)

Règles générales de détermination du bénéfice

➢ Qu’est-ce que le résultat fiscal ? « Au regard des autres branches du droit public, comme au
regard du droit privé, la loi fiscale possède une indépendance qui lui permet d’établir ses
propres règles ; le droit fiscal, comme « charbonnier » est maitre chez lui »

Même si le résultat fiscal découle d’un résultat


comptable, les règles ne sont pas les mêmes.

Le résultat comptable et fiscal peut être semblable. Il faudra reprendre à la fin de l’exercice
toutes les actions A- défaites par les entreprises
Les charges non-déductibles peuvent être des amendes etc.
- Charge non-déductible : réintégration extra comptable
- Produit non-imposable : déduction extracomptable

SOLUTION CAS MADAME X


Les charges non-déductibles peuvent être des amendes etc.

- Charge non-déductible : réintégration extra comptable


- Produit non-imposable : déduction extracomptable

 Charge ou élément d’actif ? → différence au niveau du traitement :


o Charge : déductible immédiatement
o Élément d’actif : plan d’amortissement car immobilisation
 A noter que la notation fiscale n’est pas nécessairement la même que la notation comptable

Selon la comptabilité, une immobilisation est un actif identifiable, contrôlé par l’entreprise,
évalué avec une fiabilité suffisante, avec une valeur économique positive → si les 4 conditions
sont remplies, alors on établit que c’est une immobilisation au sens comptable.
 Mais la doctrine et la jurisprudence fiscale considèrent via un raisonnement à contrario que
si ce n’est pas une charge fiscale, alors ce sera une immobilisation.

Ainsi, ne constitue pas une charge déductible fiscalement (et donc une immobilisation) :
- Toute « dépense » augmentant la valeur d’un élément d’actif
- Toute « dépense » ayant pour effet de prolonger de manière notable la durée de vue d’un
élément d’actif immobilisé.

Exemples :
- CE, 29 janvier 1975, 92198 : l’acquisition de moteurs et de pièces de véhicules a pour effet de
prolonger la durée probable d’utilisation des véhicules au-delà de l’achèvement de la période
d’amortissement restant à couvrir → DURÉE PROLONGÉE = ACTIF IMMOBILISÉ
- CE, 30 mai 2012, 33932 : Les dépenses exposées pour permettre l’acquisition et la pose de
logos et d’enseignes lumineuses (…), utilisables pendant plusieurs années, s’inscrivent dans
une stratégie, non d’entretien mais d’accroissement de ma valeur commerciale de la marque,
élément incorporel de l’actif de la société… Ces dépenses concourent, alors mêmes qu’elles
n’auraient pas pour effet une augmentation à très court terme du chiffre d’affaire, à accroitre
la valeur d’un élément incorporel de l’actif immobilisé et ne constituent donc pas des charges
déductibles du bénéfice imposable → UTILISATION SUR PLUSIEURS ANNÉES = ACTIF
IMMOBILISÉ
CE, 14 octobre 2005, 262219 : les redevances payées par une entreprise en contrepartie de
certains droits incorporels qui lui sont accordés peuvent, selon les cas :
- Constituer des charges déductibles des résultats
- Ou bien être regardés comme devant faire l’objet d’une inscription à l’actif immobilisé

 Il faut donc toujours vérifier si l’on est dans le cadre d’une charge ou d’une immobilisation,
car une charge est déductible et pour une immobilisation on procède à un amortissement
avec un plan d’amortissement pour chaque bien→ dès lors que reprend 1 des 2 conditions
o Même un plan d’amortissement pour les biens de faible valeur dès lors que répondait
à la définition d’une immobilisation et pas d’une charge déductible→ l’administration
a donc pris une tolérance pour éviter de devoir faire des plans d’amortissements pour
de trop petits montants.

 Tolérance administrative pour les biens d’une valeur unitaire à 500€ HT : l’administration
admet depuis 1973, parmi les charges immédiatement déductibles de leur bénéfice
imposable, le prix de certaines immobilisations de faible valeur (500€ HT) :
▪ Matériels et outillage
▪ Matériels de bureaux, aux meubles meublants de bureau et au mobilier des
magasins commerciaux
▪ Dépenses d’acquisitions de logiciels
 Article 331-4 (Règlement n°2004-06 du Comité de la Réglementation Comptable) : « Les
éléments d’actifs non significatifs peuvent ne pas être inscrits au bilan ; dans ce cas, ils sont
comptabilisés en charge de l’exercice »

➢ Rattachement des opérations à un exercice → règles de rattachement :


o Les produits ne sont pas pris en compte lors de leur encaissement comme pour les
particuliers mais lorsqu’ils deviennent une créance acquise pour l’entreprise
o Idem pour les charges quand elles deviennent une dette certaine
o Seul le bénéfice réalisé au cours de la période d’imposition est imposable→ il faut
donc se demander à quel exercice on doit le rattacher pour savoir s’il est imposable


Créances acquises :
▪ Les créances doivent être rattachées au résultat de l’exercice au cours duquel
elles peuvent être réputées acquises par l’entreprise créancière
▪ Ainsi une société doit comprendre dans les résultats de chaque exercice les
créances qu’elle a acquises au cours de l’exercice
 Ce sont les créances certaines dans leur principe et dans leur montant
 Idem pour les dettes certaines
• Rattachement des produits d’exploitation (BIC-IS)

On regarde la nature du produit et le critère qui va permettre de rattacher


Notion de livraison→ même critère que pour la TVA

Le report du bénéfice
L’actif commercial

L’exploitant individuel ne possède qu’un seul patrimoine du fait du principe de l’unicité du


patrimoine. L’inscription au bilan va définir de manière fictive le patrimoine professionnel.
 On distingue le patrimoine privé et professionnel car le patrimoine privé donne lieu à la
fiscalité des particuliers et des professionnels pour le patrimoine professionnel. Les règles
sont différentes, notamment au niveau des plus-values.
 Les éléments indispensables au fonctionnement de l’entreprise (fonds de commerce, stock,
créances, dettes professionnelles, etc) font partie du patrimoine professionnel même si ne
sont pas inscrits au bilan
o Pour les autres biens, c’est l’inscription au bilan qui détermine l’affectation

Si actif= produit imposable et charges


déductibles selon fiscalité
professionnelles

Si pas actif commercial : fiscalité


personnelle

Les stocks

Article 211-1 Règlement n°2004-06 du Comité de la Réglementation Comptable : « Un stock


est un actif détenu pour être vendu, ou en cours de production pour une telle vente, ou destiné
à être consommé dans le processus de production ou de prestation de services, sous forme
de matière premières ou de fournitures »

On peut l’évaluer de différentes manières, mais toujours à la clôture de l’exercice :


- Par principe au coût de revient : coût direct et indirect
- Mais également cours du jour au jour de l’inventaire
- Ou au cours du jour inférieur au coût de revient
Régime d’imposition des bénéfices

Dans le cadre d’une entreprise


individuelle, distinction entre la
première catégorie d’activité et les
autres (prestations de service)

On constate que les seuils sont plus


bas dans les prestations de services,
ce qui signifie que les obligations
fiscales et comptables seront
importantes bien plus rapidement.

Régime micro avec abattement mais toujours la possibilité d’opter pour un autre régime
Plus on augmente de chiffre d’affaire et plus les obligations comptables et fiscales seront
importantes.
Option valable pendant 1 an, puis par tacite reconduction pour régime intermédiaire (176200-
81800 HT)
Le régime d’imposition est différent selon le montant du CA en cause dans la structure : plus
le CA est élevé et plus le régime d’imposition est complexe, fiscalement et comptablement
 Pour le régime micro-BNC : déduction des charges sur un montant forfaitaire et pas réel →
mais possibilité d’opter pour le réel afin de créer un déficit car pas possible de le faire quand
juste montant forfaitaire
Compléments du cours

La territorialité
Dès lors que domiciliés fiscalement en FR, imposables sur les revenus de source FR et
étrangères en FR
 On parle d’imposition mondiale : « principe de mondialité » de l’IR

 Mais en matière d’IS, la territorialité est limitée : imposition seulement sur les bénéfices
d’exploitation FR

Article 209 CGI : « I. Sous réserve des dispositions de la présente section, les bénéfices
passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés d'après les règles fixées par les articles
34 à 45,53 A à 57,237 ter A et 302 septies A bis et en tenant compte uniquement des bénéfices
réalisés dans les entreprises exploitées en France, de ceux mentionnés aux a, e, e bis et e ter
du I de l'article 164 B ainsi que de ceux dont l'imposition est attribuée à la France par une
convention internationale relative aux doubles impositions »

 Le critère n’est plus un domicile fiscal mais l’exploitation de l’entreprise ou non en


France  l’exploitation sous-tend cumulativement (selon jurisprudence) :
▪ Une autonomie fiscale Ne fonctionne pas forcément pour certaines
▪ Un siège
filiales ou succursales
▪ Une activité exercée en France
Le critère est l’exploitation quelle que soit la nationalité ou l’immatriculation

- IR → critère de mondialité
o 1ère hypothèse : imposable pour les activités françaises et étrangères à hauteur de 150
000
o 2nde hypothèse : imposition mondiale qu’elle soit bénéficiaire ou déficitaire, donc
imposition à hauteur de 80 000.

- IS → prise en compte des résultats FR seulement


o 1ère hypothèse : 100 000
o 2nde hypothèse : 100 000→ les déficits étrangers ne vont pas venir imputer l’impôt FR

A- Les centres de gestion agréés

On parle de « centres de gestions agréés » pour les BIC et « d’associations agréées » pour les
BNC → elles ont un véritable impact fiscal.

Leur intérêt de faciliter la vie de l’administration fiscale, notamment en termes de contrôles


car ils font une sorte de pré-contrôle

Afin d’orienter les contribuables vers un organisme de gestion agréée, l’administration fiscale
a créé des avantages
Réduction d’impôt → pas de remboursement du reliquat

Majoration des BIC de 25% en cas de non-adhésion :


Si quelqu’un réalise 100, il sera imposable sur 125 du seul fait que n’adhère pas à un organisme
de gestion agréés.

➔ Question de la limitation du salaire du conjoint : si le conjoint vient travailler avec


l’indépendant → cas du boulanger et sa femme vient aider à la vente etc→ au final, la femme
travaillait bénévolement, donc pas de retraite à la fin.

➔ Donc pour assurer une certaine sécurité au conjoint de l’exploitation, création du statut
fiscal et social du conjoint de l’exploitant, si on le rémunère, alors le salaire viendra en
réduction du résultat de l’entreprise
o Jusqu’en 2019, si pas d’adhésion, la déduction était limitée à 17 500 euros alors que
pas de limitation quand on était adhérent. Plus de limitation tout court depuis 2019.
CHAPITRE 2 : LES PRODUITS

Les produits comprennent :


- Les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
o En contrepartie de la fourniture par l’entité de biens, travaux, services ainsi que des
avantages qu’elle a consentis → LES VENTES
o En vertu d’une obligation légale existant à la charge du tiers ; …

I- Les ventes

Article 1604 Code civil : « La délivrance est le transport de la chose vendue en la puissance et
possession de l’acheteur »
 Le critère de la vente est la livraison matérielle

➢ Ventes comportant une clause de réserve de propriété


Article 2367 Code civil : « La propriété d’un bien peut être retenue en garantie par l’effet
d’une clause de réserve de propriété qui suspend l’effet translatif d’un contrat jusqu’au
complet paiement de l’obligation qui en constitue la contrepartie »
 Possible d’utiliser le bien, mais on en sera juridiquement propriétaire que quand on aura payé
les conditions de la clause

➢ Critères de rattachement des produits :


Article 38 CGI : « Les produits correspondant à des créances sur la clientèle ou à des
versements reçus à l’avance en paiement du prix sont rattachés à l’exercice au cours duquel
intervient la livraison des biens pour les ventes ou opérations assimilées et l’achèvement des
prestations pour les fournitures de service
La livraison… s’entend de la remise matérielle du bien lorsque le contrat de vente
comporte une clause de réserve de propriété »

Rattachement à la livraison → rattaché


exercice N

➢ Conversion des créances et dettes en devise

Un gain de change va
apparaitre au passif du
bilan mais ne sera pas
imposable
comptablement car
principe de prudence
(on ne prend pas en compte le gain de change,), mais fiscalement, réintégration
extracomptable

La perte de change va venir diminuer le résultat comptable et faire une provision. La perte
latente est fiscalement constatée et déductible immédiatement (au titre de la perte).

Si on a déjà déduit au titre d’une provision comptable, il y a une double déduction (provision
comptable et perte fiscale) il faut donc réintégrer le montant de la provision comptable pour
déduire la perte ensuite.
 Même chose pour les chiffres car même montant mais pas les mêmes postes : on joue sur la
nature

La perte de change et la
réintégration provisoire se
neutralisent au niveau des
montants.
Au 31/12 : gain de change de 165
euros
- Comptablement, principe de
prudence : il ne se passe rien
- Fiscalement : gain imposable
immédiatement, donc réintégration
extracomptable de 165€.

- 31/12/n+1 : perte de change de 33


o Principe de prudence Provision pour risque et charge au niveau comptable de 33€
o Fiscal : réintégration de la provision et déduction d’une perte

Impôt mathématiquement remboursé


en n+1

Au final fiscalement on paie que 33 qui


correspond à la perte réelle de change.

 Au final perte de change de -33 et gain


de change de 165 en n neutralisé en n+1

Les produits financiers

A- Les produits de créances : imposable au titre des BIC

Pour tout ce qui est produit de créances (produits ordinaires) et lorsque


l’entreprise a une activité industrielle et commerciale soumise à l’IR →
catégorie des BIC

B- Les produits du portefeuille titres

Ils sont imposables dans la catégorie des RCM :


- Revenus variables (dividendes)
- Revenus fixes (intérêts d’un livret)

 Ils doivent être déduits du BIC (sauf s’ils se rattachent à l’exploitation de l’entreprise)
Lorsque l’entreprise est soumise à l’IR et a une activité industrielle et
commerciale, les dividendes et intérêts sont comptablement catégorisés comme
des produits, mais fiscalement, ils ne peuvent pas être imposés dans la
catégorie des BIC : il faut les mettre dans les RCM, donc on les enlève des BIC
pour qu’ils soient imposables au RCM.
 Exemple : Réception d’un dividende de 100 : considéré comme un produit
exceptionnel au sens comptable : + 100 dans le résultat comptable atterrissent dans le
résultat fiscal, qui est imposable au BIC.
o Mais les 100 de dividendes doivent être imposés aux RCM → on déduit extra
comptablement les 100 du résultat imposable au BIC pour pouvoir les imposer
dans la catégorie des RCM. Dès lors, ils bénéficieront de la fiscalité sur les
RCM :
▪ PFU avec ce taux forfaitaire de 12,8%
▪ Option globale pour l’IR

➢ En somme : par définition, dans une entreprise soumise à l’IR qui a une activité
industrielle ou commerciale, tous les produits passent au BIC lors du passage résultat
comptable à fiscal, mais il faut faire attention car certains doivent être changés de
catégorie.
➢ Pour les entreprises imposées à l’IS : il n’existe pas de sous-famille donc toujours des
produits imposables, pas de retraitement extracomptable.

Sans retraitement, les produits


financiers seront imposés au
titre des BIC, donc on les
retraite afin de les isoler et de les
imposer à l’IR, mais dans la
catégorie des RCM.

II- Les produits exceptionnels

A- Les subventions

1) Les subventions d’équipement/ d’investissement

Elles permettent de financer un bien d’équipement qui peut correspondre à un bien


amortissable ou non.
 Cette subvention étant un produit imposable, il va falloir distinguer si le bien est amortissable
ou non :
Elle est souvent financée par l’État ou une collectivité territoriale qui donne de l’argent pour
financer un équipement déterminé :
- Si le bien est amortissable, alors la subvention sera rattachée au fur et à mesure des
amortissements effectués, proportionnellement.
- Si le bien n’est pas amortissable, étalement de l’imposition sur la durée de l’inaliénabilité du
bien
o Si on ne connait pas cette durée, alors étalement de l’imposition sur 10 ans, donc
1/10ème de la somme sera rattachée pendant 10 ans)

20% car amortissement linéaire de 5 ans et calcul au prorata temporis quand année en cours.

Calcul d’un ratio : montant de la subvention * (dotation


aux amortissements de l’année/ montant total de
l’équipement)

360 – 45 = 315 jours

2) Les subventions de fonctionnement

On parle également de subvention d’exploitation ou d’équilibre. Elles sont versées par l’État,
les collectivités publiques ou des tiers.
➢ Elles ont pour but de :
o Compenser des insuffisances de prix
o Faire face à des charges d’exploitation
➢ Régime fiscal : imposition immédiate → Pas de réintégration au fur et à mesure du temps :
on passe directement du résultat comptable à fiscal sans retraitement

B- Les indemnités de toute nature et dommages et intérêts

➢ Régime fiscal : indemnités imposables


o Sauf si elles pour objet de compenser une perte ou une charge elle-même non
déductible
 Exemple d’un cabinet comptable qui a pour but d’aider ses clients dans les opérations de
déclaration fiscale qui omet de déclarer la TVA de l’un de ses clients. Le client va devoir payer
une amende de 50 000€, mais se retourne contre le cabinet. Le cabinet va utiliser ses
assurances pour être remboursé de la majoration. Le client va donc percevoir une indemnité
qui va venir compenser l’amende qu’il a payé. On estime que cette indemnité n’est pas
imposable car elle couvre une pénalité qui n’était pas déductible du résultat fiscal.

En somme :
- Si la charge est déductible, alors l’indemnité sera imposable
- Si la charge n’est pas déductible, l’indemnité ne sera pas imposable

C- Les indemnités d’assurance suite à un sinistre ou une expropriation

Régime fiscal
Vol/ sinistre Produit imposable
Expropriation ou quand compense la Régime des plus ou moins-values
disparition d’une immobilisation (incendie par  Pas considéré comme un produit
exemple) imposable, on applique le régime des +/-
values car on considère qu’elle compense
la disparition d’une immobilisation :
 Si Indemnité 200 000 → valeur comptable
des immeubles détruits de 130 000 →
imposable sur 70 000 EUR

D- Les dégrèvements ou remboursements d’impôt

Si une entreprise bénéficie d’un remboursement d’impôt → 2 hypothèses :


1) Le remboursement correspond à un impôt antérieurement déduit : le remboursement est
imposable
2) Le remboursement correspond à un impôt non-déductible : le dégrèvement n’est pas
imposable et doit être déduit extra-comptablement.

 On vient regarder si l’indemnité vient compenser une charge déductible ou non car certains
impôts sont déductibles et d’autres non :
o L’IS n’est pas considéré comme une charge déductible sur le plan fiscal bien que soit
considéré comme une charge sur le plan comptable. Il faut le réintégrer.
o Mais la cotisation foncière sur les entreprises (remplace les taxes professionnelles),
est considérée comme une contribution déductible, donc le remboursement est
imposable
Si le remboursement correspond à un impôt non déductible, le dégrèvement n’est pas
imposable : on paie l’IS mais on n’avait pas à le faire. On le déduit extra-comptablement, car
sinon le produit aura été comptabilisé sur le plan comptable et fiscal également alors le
produit sera imposable alors que de base la charge n’est pas déductible.

➢ Charge déductible : produit imposable


➢ Charge non déductible : produit non imposable

EXEMPLE

IS =500€ → Résultat comptable = 3000€ - 500€ IS donc Résultat comptable = 2 500€.


Le résultat fiscal lui sera de 3000€.
Si l’entreprise reçoit un remboursement de 200€ car elle s’est trompé sur sa déclaration
d’impôts. Alors RC = 1000+200 = 1200. L’administration fiscal va lui rembourses ses 200€ payé
en trop suite à sa mauvaise déclaration d’impôts.

III- Les profits accessoires

A- Les contribuables disposant de revenus professionnels ressortissant à des catégories


différentes

 Profits
accessoires à l’activité de BIC

B- Les pénalités pour paiement tardif c

Ce n’est pas au moment où le


retard est constaté, mais au
moment où la pénalité est
encaissée.
Les remises de dettes
Société bénéficiaire donc Produits = imposable
Charges = déductibles

Si énormément de dettes, l’entreprise est en difficulté financière, on envisage donc une


procédure collective.

➢ Remboursement de dettes = fiscalement neutre pour l’entreprise


o Mais les remises de dettes ou abandons de créances ne sont pas fiscalement neutres.

 Quand l’entreprise bénéficie d’une remise de dettes ou d’un abandon de créance, alors son
passif diminue et son actif net augmente : par définition, cela correspond à la définition d’un
produit car cela augmente le résultat imposable.

➢ Abandon de créance à caractère commercial


o But : préserver ses sources d’approvisionnement ou ses débouchés commerciaux
• Charge déductible pour la société qui le consent → c’est de l’argent qu’elle ne pourra pas
récupérer mais est considéré comme une charge déductible qui vient diminuer le résultat
imposable
• Produit imposable pour la société qui en bénéficie

 Totalité du montant de l’abandon de créance qui est déductible pour l’un et imposable pour
l’autre.

 Limite : acte anormal de gestion


(risque déraisonné, pas de vrai lien
commercial, etc) → l’intérêt commercial
doit être légitime si le régime fiscal ne veut
pas être remis en cause et ne doit pas être
une contrepartie à une autre discussion
commerciale.

➢ Autre abandon de créance à caractère financier→ notamment quand l’une a des parts dans
l’autre :
Possible de le
déduire si abandon
car filiale en grande
détresse financière
(procédure
collective)

➢ Abandons de créance à caractère financier Mère-Fille


o Pour la fille qui bénéficie de l’abandon : profit imposable, sauf :
▪ Si elle s’engage à augmenter son capital au profit de la mère pour un montant
au moins égal à l’abandon de créance que la mère lui a consenti
▪ Avant la clôture du 2ème exercice suivant l’abandon
o Pour la mère qui consent l’abandon : déductible sous certaines limites.
CH 3 : LES CHARGES

Conditions de déduction des charges (cumulatives)

CONDITIONS DE FOND CONDITIONS DE FORMES


- Engagée dans l’intérêt de l’exploitation - Comptabilisation :
- Se rattache à une gestion normale inscription correcte
 Si gestion anormale, alors pas dans l’intérêt de en comptabilité
l’entreprise→ organisation de l’anniversaire du conjoint du - Justification
dirigeant
 Parfois un cadeau pour un client peut être considéré
comme une charge dans l’intérêt de l’exploitation.
Absence de contrepartie à l’actif
- Pas d’acquisition d’actifs immobilisés
- Pas d’augmentation de valeur
- Pas de prolongation de durée
 Si 1 des 3 critères est rempli, alors devient une
immobilisation, donc amortissement ≠ charge déductible
Ne doit pas être exclue partiellement ou totalement du droit à
déduction par disposition expresse de la loi → cas des « charges
somptuaires »
 Remplissent toutes les conditions de déductibilité, mais la
loi a considéré que par principe, il y a principe de non-
déductibilité de la charge

Pas besoin de retraitement extracomptable, sauf si une des conditions n’existe pas ou plus

p
Case du WC n’a plus de raison
d’être, mais formulaire n’a pas
été mis à jour.

➢ Quand on a une charge qui impacte


plusieurs exercices, on la rattache à un
exercice selon la charge :

On parle de frais, donc de charges, et


finalement on a le choix de soit :
- Laisser les charges en charges avec
une déduction immédiate
- Passer les charges en immobilisation.
C’est un régime fiscal plus avantageux,
inventé par le législateur pour faciliter
certains frais liés à l’investissement.

➢ Charges somptuaires : Principe de non-déductibilité des charges somptuaires

Dès lors que l’objet social


de l’entreprise est
compris ici, toutes les
charges qui y ont attrait
deviendront déductibles
car a un lien avec l’objet
social de l’entreprise
Véhicule particulier : donc pas
d’amortissement sur la totalité du prix
Prise en compte du prix TTC car la TVA n’est
pas récupérable sur les véhicules de
tourisme

Selon l’article du CGI, pour les 80 g/km :


principe de l’amortissement dans une limite de 18 300

20% car 5 ans


Base limitée à 18 300

La différence doit être réintégrée car


est considérée comme une charge
somptuaire qui n’est pas déductible.
Pour le loueur, professionnel donc
TVA récupérable donc base HT
9900 : valeur fiscale pour les
véhicules les plus polluants

4020 réintégration extra-


comptablement dans la case
WE (pour quelqu’un qui loue la
voiture)

I- Autres frais

A- Les charges externes

Article 39 CGI : Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges, celles-ci
comprenant … notamment :
Loyers, pas de porte…

LOYERS ET CHARGES LOCATIVES Commentaires :


Loyers Courus, nécessaires à Loyers, locaux professionnels courus dans la mesure où ne
l’exploitation sont pas anormalement élevé car sinon voudrait dire
qu’on n’a pas agi dans l’intérêt de l’entreprise
➢ Si le montant des loyers est normal par rapport au
normal, déduction des loyers courus

Pas de porte Supplément de loyer, Pas de porte : sommes versées par le preneur à bail du
répartition sur la durée bailleur commercial → considéré comme un supplément
du bail de loyer, et pour éviter une imposition tout de suite,
réparti sur la durée du bail à la fois en tant que produit
imposable pour le bailleur, mais également pour la
personne qui le paie

Crédit-bail Problème pour la part Crédit-bail immobilier : quand on prend en location un


immobilier relative au terrain bien→ possible de devenir propriétaire grâce à une levée
d’option.
 Niveau fiscal, les loyers vont pouvoir être déduits à
partir du moment où ne correspondent pas au
financement en capital du bien. Il faudra donc le
réintroduire si ce n’est pas un loyer (entre le prix
de revient du terrain et le prix de levée de
l’option)
➢ Crédit-bail mobilier : pareil
Dépenses d’entretien et de réparation

Soit déductible immédiatement


(peinture, ravalement, etc) soit amorti
si ça va augmenter durablement la
durée de vie du bien car c’est une
immobilisation.

Commissions, courtages, ristournes commerciales, vacations, honoraires, gratifications…

Charges déductibles

La déclaration se fait sur le


formulaire DSN → l’entreprise
dit à l’administration fiscale ce
que ses salariés ont touché
(honoraires, avantages en
nature, etc)
➢ Cas des cadeaux : Appréciation de la
déductibilité in concreto pour les cadeaux
notamment par rapport aux moyens de
l’entreprise et à ses débouchés.

CE, 10 décembre 1969, n°73973 : La remise des objets dont il s’agit constituait, non des ventes
auxdites collectivités, mais des cadeaux illicites à leurs préposés ; que lesdits cadeaux ne
constituaient pas des commissions au sens de l’article 240 du Code Général des Impôts ; que
ceux-ci ne sauraient dès lors être regardés comme se rattachant à une gestion normale de
l’entreprise.
 Dès lors que cadeau illicite= contraire intérêt de l’entreprise= pas déductible

B - Impôts et taxes :

A apprendre par
cœur

Pénalités et amendes

Par définition, pénalités et


amendes pas déductibles, sauf
en cas de pénalités
contractuelles (retard de
livraison d’immeuble, ou d’une
prestation au sens large, etc)
C- Les charges du personnel

Le revenu de
l’entrepreneur ou des
associés est un bénéfice.
(donc pas déductible).
Le « patron » n’est pas
son propre salarié !
 Si c’est un bénéfice, ce
n’est pas une charge, donc
juste une avance sur
bénéfices.

 Au contraire, le dirigeant de la société est salarié ou assimilé (article 62 CGI)

1- Rémunération dans les entreprises individuelles et les sociétés de personnes

Conjoint :Rémunération
déductible en totalité
(depuis la LF 2019) dès
lors que correspond aux
conditions spécifiques
de la rémunération :
- Rémunération
normale
- Qui vient rémunérer
une activité réelle (donc
pas fictive)

Le régime matrimonial ou l’adhésion au CGA n’a plus d’impact sur la déductibilité du revenu
du conjoint.

➢ CGI ≠ PCG :
Majoration de 15% si pas CGA

100 000 *1,15


= 115 000

147 000

T&S déductible pour l’entreprise mais imposable pour le bénéficiaire

Seule différence est la majoration de 15% quand on n’adhère pas à un CGA


En IS, rémunération
considérée comme un
salaire, donc pas de
réintégration.
La rémunération du
conjoint est déductible
dans tous les cas.

➢ Les charges sociales des dirigeants de structures IR

Toutes les charges sociales


obligatoires sont
normalement déductibles

Mais limites sur les déductions de


régimes complémentaires
2- La rémunération des salariés

Travail
effectif
donc pas
de travail
fictif

Comparaison
avec des
profils de
postes
identiques

Charge déductible car on estime que ces 2 conditions (cumulatives) correspondent à l’intérêt
de l’entreprise :

Si la rémunération est
excessive sur une certaine
part, l’excès de
rémunération ne sera pas
déductible, et est donc
réintégré dans le BI ou
dans l’IS.

Pour le salarié, cet excès


est placé dans les RCM car
on estime que c’est une
distribution déguisée des bénéfices/ dividendes de l’entreprise avec une majoration de 25%
(aurait été baissé à 20% dans la LF 2021)

➢ Les avantages en nature :


o Logement : le logement est considéré comme un avantage en nature car il génère une
économie de loyer substantielle → donc économie imposable
o Nourriture
o Véhicule
 Pour le véhicule de fonction : il n’est pas considéré comme un avantage en nature s’il n’y a pas
de mise à disposition dans le cadre de la vie privée→ mais si mise à disposition du lundi au
lundi : avantage en nature, qui est imposable par rapport à des barèmes
o Téléphone…

Un cadeau n’est pas forcément


considéré comme un avantage en
nature → appréciation en fonction
d’une « somme courante »

Les jetons de présence (rémunération des administrateurs qui participent au conseil


d’administration)

➢ Limites fiscales

Les jetons de présence sont considérés comme des charges comptables ; le traitement fiscal
sera différent selon l’effectif salarié :

L’excédent est
réintégré pour la
société.

Il s’agit d’un revenu


imposable dans les
RCM pour
l’administrateur qui les reçoit (barème IR ou PFU ; mais si barème, pas d’abattement de 40%
comme pour les autres dividendes)

Si le comptable déduit 30 000 alors que fiscalement que 18 000 euros déductibles → les 12
000 euros doivent être réintégrés dans le résultat de l’entreprise pour rééquilibrer.
Les charges financières

1- Les comptes courants d’associés

Les associés peuvent décider de mettre à disposition une certaine somme à l’entreprise dans
laquelle ils ont des parts. Celle-ci rémunère l’associé à un taux d’intérêt contractuellement
décidé.

En comptabilité, mo.

➢ Limites applicables à toutes les sociétés

Pas d’intérêt
déductibles si le
capital est libéré
seulement à 95%.

Le taux d’intérêt est


revu tous les ans et a
été fixé à 1,17% pour
l’année civile 2020.
Donc peu importe le taux négocié contractuellement, seulement déduit la part de 1,18%.
Capital pas entièrement
libéré donc intérêts non-
déductibles

En 2021, le taux est de 1,17 et non de 1,18. On remplace donc dans l’énoncé et les calculs,
par conséquent, on trouve 1170 d’intérêts fiscaux.

Autres charges

5 pour 1000 du chiffre


d’affaires

Si on met de l’argent dans un club mais que personne ne le sait, ne peut pas être considéré
comme une charge déductible→ toujours regarder en fonction de l’intérêt de l’entreprise.

Le don n’est pas considéré comme une charge, mais comme une réduction d’impôt (bien que
considérée comme une charge sur le plan comptable). On réintègre donc la charge (car elle
n’est pas déductible) et elle passe ensuite comme une réduction d’impôt.
Ce n’est donc pas parce que c’est
comptablement traité comme une charge qu’il
s’agit d’une charge déductible du revenu ou du
bénéfice de l’entreprise : peut également être
considéré comme une réduction d’impôt.

EN 2021, IS BRUT EST DE 25% ET NON DE 28%.

II- Les amortissements

La définition n’est pas la même


entre la fiscalité et le PCG.

A- Conditions fiscales de déductibilité des amortissements

1) Les amortissements ne peuvent porter que sur des immobilisations inscrites à l’actif du bilan
et soumises à dépréciation
2) L’amortissement ne constate que la dépréciation subie et ne peut donc être pratiqué que sur
la base et dans la limite de la valeur d’origine
3) L’amortissement doit être effectivement pratiqué en comptabilité
4) L’amortissement doit respecter la règle de l’amortissement minimal
Pas exactement la
même durée

A- Base de l’amortissement

B- Modalités d’amortissement

Linéaire : pratiqué en
comptabilité

Dégressif / exceptionnel :
spécifique à la fiscalité

Le système
dégressif est plus
rapide, et est donc
soumis à des
conditions :
(1) Le bien doit
absolument être
neuf
(2) Le bien doit
être sur la liste
exhaustive de
l’article 22 CGI (liste
relativement floue)
Pas
d’amortissement
dégressif en
dessous de 3 ans.

Décision
d’incitation
d’investissement
fiscal

➢ Modalités de calcul de l’amortissement dégressif


Le coefficient est déterminé par
la loi dans le CGI

Taux amortissement dégressif > taux linéaire

B- Contraintes ou facilités fiscales propres aux amortissements

➢ La règle de l’amortissement minimal


Au minimum,
on doit passer
une dotation
qui correspond
à
l’amortissement linéaire → mais pas obligé chaque année de le faire

Si on ne respecte pas ce
contrat de base=
amortissement
irrégulièrement différés →
sont perdus

 Par exemple, en N+4, le montant cumulé doit au moins être égal à la somme cumulée des
amortissements linéaires
La partie qui n’a pas été passée est perdue

Il faut s’assurer que le


cumul dégressif > cumul
linéaire chaque année : le
contrat minimal est le
cumulé linéaire

 On doit seulement réintégrer les 225 et non pas l’entièreté de la dotation qui n’a pas été
comptabilisée
III- Les dotations aux provisions
A- Conditions fiscales de déduction des provisions

Conditions de fond
cumulatives

B- La reprise des provisions

La reprise d’une provision n’est imposable que si la dotation de la provision a été déduite
de l’assiette de l’impôt.

 On procède à une réintégration extracomptable des provisions quand :


1) La perte/charge se réalise → provision sans objet, devient une perte
2) Le risque provisionné n’existe plus → provision devient sans objet
3) Quand une condition de forme/ fond n’a pas été réalisée depuis le début → vice
de forme, donc réintégré dans la procédure

La reprise de provision
n’est imposable que si la
dotation à l’origine a été
déduite → si n’a pas été
déduite ne sera pas
imposable
CH 4 : LES PLUS ET MOINS VALUES

Section 1 : principes généraux

I) Les opérations imposables

Article 38 CGI : « … Le bénéfice imposable est le


bénéfice net, déterminé d’après les résultats
d’ensemble des opérations de toute nature effectuées
par les entreprises, y compris notamment les cessions
d’éléments quelconques de l’actif, soit en cours, soit
en fin d’exploitation »

Peuvent être considérées comme


PV/MV toutes les opérations qui
auraient pour conséquence de
faire sortir un actif de l’entreprise
→ pas de liste exhaustive
 Destruction du bien suite à un
incendie → entraine une sortie qui
oblige à calculer une PV/ MV

II) La détermination de la plus-value

Si le bien amortissable = valeur


d’acquisition – amortissements
comptables → on part du prix
de cession – la VNC déterminé=
résultat exceptionnel (charge
ou produit)

Prix de cession = prix payé net


payé au vendeur – frais ayant
grevé les opérations de cession (comme une commission à l’intermédiaire)
 Donc déterminé par valeur vénale

Section 2 : Régime fiscal des plus ou moins-values

I) Distinction du court et du long terme

Les modalités d’imposition sont différentes en fonction de la durée de détention (bien que
soit pareil que ce soit pour IR ou IS)
- CT : imposition
normale
- LT : taux réduit
 Quand on est dans du
LT, on doit retraiter extra-
comptablement la PV pour
l’imposer au bon taux.
Quand on passe du résultat
comptable au résultat
fiscal, si on ne fait rien, alors
le bénéfice est soumis au
taux normal → pas de
problème pour les PV à CT car tout est soumis au taux normal. Mais si PV LT, il faut l’enlever,
puis le réintégrer pour l’imposer au taux réduit.
La distinction CT/LT repose sur un double critère :
- Durée de détention en jours → si on détient depuis +/- de 2 ans
- Nature de l’immobilisation : si on est dans le cas d’une immobilisation amortissable ou non

➢ Retraitement fiscal des PV/ MV

Si société
soumise à IS,
la PV ou MV
sera à CT
que soit
supérieur ou
inférieur à 2
ans/ que soit
amortissable
ou non →
toujours
imposition
taux normal

 Exceptions pour titres de participations + redevances de brevet : régime + favorable


Barème progressif = taux normal
La moins-value va venir en diminution d’un PV ou
directement déductible du résultat au taux normal

La durée de
détention et
le caractère
amortissable
n’ont pas
d’incidence
Cas 1:
l’ensemble
de la plus-
value est
considéré à
CT →
imposition
au taux
normal
(barème
progressif)

Imposition à CT dans la limite des amortissements → taux normal pour 6 000 car 6 000 < 24
000

➢ Quand on est sur du LT, ne pas oublier de de les déduire pour que l’on puisse les retraiter
extra-comptablement
➢ Compensation des PV/MV dès lors qu’elles sont toutes 2 de CT ou de LT
Possibilité d’étalement sur 3 ans afin d’éviter de passer à un TMI trop important → pour éviter
ce bon d’imposition, le législateur a décidé que dès lors que IR : PV CT imposable au taux
normal, possible d’opter pour son étalement sur 3 ans pour éviter de sauter trop de tranches
→ une option à demander (pas par défaut).

On enlève les 2/3 de 80€ car


étalement sur les deux prochaines
années

La moins-value a déjà été


prise en compte dans les
100 000 → on ne fait rien

II) Régimes spécifiques

A- Titres de participations
+ de 10% de capital : titres
de participation
– de 10% de capital : titre de
placement → régime fiscal
différent

Même régime pour les


entreprises soumises à l’IR

➢ Mais pour les entreprises soumises à l’IS : S’il s’agit réellement de titres de participations et
qu’ils sont détenus depuis plus de 2 ans → plus-value LT → exonérée d’impôt à condition
d’une réintégration quote-part frais & charges 12% PV brute (donc en réalité exonérée à 88%)
 S’il manque une de ces conditions, pas possible de bénéficier du régime de faveur

PV brute = 1 000 (pas 800) → réintégration


de 12% de 1 000
B- Redevances de brevet

La redevance est un produit


imposable dans le cadre de la PV

Si on opte pour une imposition


allégée, une partie des redevances
pourra bénéficier du taux réduit →
pour déterminer la fraction,
utilisation de la méthode nexus
(niveau UE)

On diminue le taux à 10% pour une fraction des redevances → régime de faveur optionnel
 Ne pas oublier les PS à hauteur de 17,2%
CH 5 : LA DÉTERMINATION DU RÉSULTAT

Section 1 : Le résultat de l’exercice

I) Le résultat de l’exercice

II) Résultat de l’exercice et liasse fiscale

Section 2 : Le report des déficits

I) Le report en avant du déficit

Règle différente qu’il s’agisse IR ou


IS :
- IR : possible de reporter le déficit en
avant, mais uniquement sur durée
limitée de 6 exercices / 6 ans
- IS : report en avant illimité en termes
de durée
Résultat déficitaire de 18
000 euros → en IR seront
reportables sur les 6
années suivantes

➢ Plafond du report en avant IS

Pas de limite
temporelle mais
limite de
montant
II) Le report en arrière des déficits

Report en arrière : j’ai un déficit, l’année


dernière j’avais un bénéfice donc j’ai payé de
l’impôt, on fait imputer la perte en arrière, on
réduit le bénéfice imposable à postériori →
crédit d’impôt → permet de récupérer une créance d’impôt assez rapidement

Report arrière limité à 1 an, et si au bout


de 5 années la créance n’est pas utilisée,
elle sera remboursée

Uniquement sur l’exercice directement


entre montant le plus faible et 1 million
d’euros

Ce qui n’a pas été imputé en arrière sera


imputé en avant

On enlève la fraction du bénéfice qui a fait


l’objet d’une distribution (aux actionnaires)

Que pour les entreprises soumises à l’IS (pas


possible pour l’IR)
CH 6 : DÉCLARATION DU RÉSULTAT, CALCUL ET PAIEMENT DE L’IMPÔT

I) Impôt sur le revenu

A- Rappel des règles en matière d’IR

Pas de changement au niveau de


la déclaration mais au niveau du
paiement → prélèvement à la
source

Pas une obligation légale

B- Cas des sociétés de personnes


Impôt payé par les associés en
fonction de leur quote part dans
la société (IR) → rémunération
pas déductible (doit être
réintégrée fiscalement) car
considéré comme une avance sur
bénéfices

Si un des associés est une société


→ impôt payé à l’IS
II) Impôt sur les sociétés

3 mois pour déclarer suite à la


clôture de l’exercice

Forme de
progressivité du
taux → on regarde
de plus en plus le
montant du CA
soumis à l’IS pour
regarder à quel taux
elle sera imposée

Le régime des PME


est plus important
qu’avant
42500€ (1er janvier
2023)
Montant des acomptes fonction
du taux

➢ Si exercice inférieur à 3 000 →


pas tenu de verser des acomptes →
peut tout verser en 1 seule fois

III) Exonération et crédits d’impôts

A- Exonérations
B- Crédits d’impôts
Le crédit d’impôt n’est jamais
perdu

Réintégration de la
charge déduite par le
comptable
Exemple dividendes :
Titre 3 : LA TVA

CH 1 : CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA

La Taxe sur la Valeur Ajoutée est un impôt sur la consommation créé en France en 1954. La
TVA représente environ 45% des recettes fiscales de l’État Français. Il s’agit également d’un
impôt européen harmonisé.
 Cet impôt est considéré comme « injuste », car il n’y pas de prise en compte de la situation
réelle des contribuables comme cela est le cas en matière d’IR, où il y a une prise en compte
de la situation financière et des charges du foyer. De fait, la TVA n’est supportée que par le
consommateur final, et le montant est identique quel que soit le niveau de richesse du
consommateur → il n’y a pas d’ajustement in concreto.

En d’autres termes, la TVA est une taxe générale qui s’applique, en principe, à toutes les
activités. C’est également une taxe à la consommation supportée par le consommateur
final : cette taxe ne pèse pas sur les entreprises. Elle constitue en un pourcentage de prix et
est perçue de façon fractionnée par un système de paiements partiels. Ce mécanisme assure
la neutralité de l’impôt, quel que soit le nombre des transactions. Elle est versée à
l’administration fiscale par le vendeur des biens, qui est « l’assujetti », mais dans les faits,
elle est payée par l’acheteur au vendeur : il s’agit donc d’une taxe indirecte.
 Le fournisseur collecte la TVA pour le compte de l’administration fiscale. Ensuite, soit le
vendeur utilise le bien en tant que consommateur final (et supporte donc la TVA), soit l’achat
va continuer à être dans le cycle économique, auquel cas il pourra déduire la TVA payée au
fournisseur.

➢ Impôt territorial :
o France continentale, Corse et Monaco
o Eaux territoriales + plateau continental
 Exceptions : les départements de Guadeloupe, Martinique et Réunion sont considérés
comme des territoires d’exportations.
➢ Impôt réel ≠ Impôt personnel
➢ Impôt indirect à paiements fractionnés
I) Les opérations imposables et taxées

A- Définition générale des opérations soumises à TVA

On parle de « champ »
d’application de la TVA →
Les opérations dites « dans le
champ » sont les opérations
imposables.
 Mais il est possible d’être
exonéré en cas de disposition
spécifique → cas des
exportations afin de faciliter la
concurrence

Au contraire, les opérations qui ne sont pas soumises à la TVA sont considérées comme
« hors-champ : cela concerne les TS, dividendes, etc.

➢ Opérations imposables par nature : 3 critères cumulatifs selon article 256 CGI : « Sont
soumises à la taxe sur la valeur ajoutée les livraisons de biens et les prestations de services,
effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant comme tel »
(1) Livraisons de biens meubles corporels (LBMC) ou prestation de services
(2) A titre onéreux (paiement)
(3) Effectué par un assujetti agissant en tant que tel (=assujetti → critère d’activité
économique à titre habituel)
 Si on revend une voiture d’occasion juste 1 fois, on ne sera pas considéré comme un assujetti
donc on ne paiera pas de TVA ; mais si on vend une voiture toutes les semaines, alors on devient
assujetti et on paiera de la TVA

1) Les livraisons de bien meubles corporels

Article 256 CGI : « II. 1° Est considéré comme livraison d’un bien, le transfert du pouvoir de
disposer d’un bien corporel comme un propriétaire »
 Renvoie à la notion d’exigibilité : fait de pouvoir disposer d’un bien corporel comme un
propriétaire (qu’on l’ait payé ou non).

Clauses de réserve de propriété : Lorsque l’on estime qu’on est propriétaire que quand on a
payé toute la somme

➢ Sont également considérés comme des biens meubles corporels l’électricité, le gaz, la
chaleur, le froid et les biens similaires.
➢ Sont considérées comme des livraisons :
o Les ventes de biens meubles corporels
o Les apports en société de biens meubles corporels
o Les échanges de bien meubles corporels
o Le prêt de consommation
 En somme, dès qu’il ne s’agit pas d’une livraison de bien meuble corporel, c’est une
prestation de services
Article 256 CGI : « V. L’assujetti, agissant en son nom propre, mais pour le compte d’autrui,
qui s’entremet dans une livraison de bien ou une prestation de services, est réputé avoir
personnellement acquis et livré le bien, ou reçu et fourni les services considérés. »

Pour être considéré comme assujetti → 4 conditions cumulatives :


(1) Doit s’inscrire dans une opération économique (à titre onéreux) → vente par exemple
(2) Effectuée à titre habituel
(3) Effectuée à titre indépendant → un salarié d’une entreprise ne peut pas être assujetti à la
TVA dans le cadre de l’entreprise dans laquelle il travaille
(4) Agissant en tant que tel

2) Les prestations de service

Article 256 CGI : « IV. - 1° Les opérations autres que celles qui sont définies au II, notamment
la cession ou la concession de biens meubles incorporels, le fait de s'obliger à ne pas faire ou
à tolérer un acte ou une situation, les opérations de façon, les travaux immobiliers et
l'exécution des obligations du fiduciaire, sont considérés comme des prestations de services

 En pratique, une prestation est une opération qui n’est pas considérée comme une livraison.

3) Les opérations effectuées à titre onéreux

La contrepartie est la relation


entre l’avantage versé par le
bénéficiaire et la contrevaleur
versée
B- Les opérations imposables en vertu d’une disposition spéciale de la loi

1) Les livraisons à soi-même

Transaction interne →
C’est lorsqu’on est à la fois
le fournisseur et
l’utilisateur/
consommateur
 Exemple d’une
entreprise qui crée des
immeubles à usages
professionnels et qui construit
un local sur son terrain car en
a besoin. Elle aurait pu faire
appel à quelqu’un d’autre
pour le faire, mais elle préfère
le faire construire par sa
société.
 Exemple de biens que
l’entreprise prend sur ses
stocks pour les distribuer gratuitement à ses salariés

➢ On doit déterminer si la livraison à soi-même a une utilité selon les besoins de l’entreprise
ou non → critère qui permettra de déterminer l’imposition à la TVA ou non.

Vaut pour les immobilisations et autres biens et services (y compris stocks) :

Utilisation pour les besoins de l’entreprise Utilisation pour des besoins


autres que ceux de
l’entreprise
Soumis à la TVA si l’acquisition du bien auprès d’un autre assujetti Soumis à TVA si les biens ou
n’ouvrirait pas droit à une déduction complète de la TVA (exclusion services ont donné lieu à
ou limitation du droit à déduction) déduction (partielle ou
Non soumis à la TVA si l’acquisition du bien auprès d’un autre totale) lors de leur
assujetti ouvrirait droit à une déduction intégrale de la TVA acquisition
2) Les importations et les acquisitions intra-communautaires

FR → pays UE : livraison
intracommunautaire
Pays UE → FR : acquisition
intracommunautaire

Pays hors-UE → FR :
importation
FR→ Pays hors-UE :
exportation

 Tout dépend de si on est dans la zone communautaire ou non

LIC/ XION

Le vendeur est exonéré de TVA


pour être concurrentiel avec
d’autres pays → donc si pas

imposable à la TVA il ne pourra plus déduire sa


TVA

On considère qu’imposable à 0% si l’opération


suivante est exonérée.

➢ L’acquisition intracommunautaire :
L’acquisition intracommunautaire a un régime spécifique : l’auto-liquidation
On répute que le lieu
d’acquisition est situé
en France, dans ce cas,
la TVA sera exigible en
France → TVA collectée

L’entreprise FR sera garante de la TVA collectée pour le compte du fournisseur néerlandais,


mais elle va vendre des produits finis donc elle pourra déduire de la TVA.

La même entreprise va à la fois collecter et déduire la TVA : c’est le principe de l’auto-


liquidation
 L’auto-liquidation a un effet neutre car elle porte sur un même taux et même montant : pas
de décaissement.
 Mais si on ne la mentionne pas sur la CA3 (déclaration trimestrielle du CA), on devra payer une
amende correspondant à un % des sommes omises de mentionner sur cette déclaration,
même si on ne porte pas préjudice au Trésor car on ne devait rien verser → sert juste à vérifier
qu’il n’y a pas de fraude.

Auto-liquidation quand
même entité juridique
collecte et déduit la TVA
pour une même base (donc
un même montant) →
opération neutre

➢ Échange avec les pays tiers :


On parle d’importation car ce sont des biens qui proviennent d’un pays hors-UE. Les biens
sont soumis à la TVA, quelle que soit la qualité de l’acheteur (assujetti ou non).

𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑑′ 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑑𝑜𝑢𝑎𝑛𝑒 + 𝑓𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑜𝑢𝑎𝑛𝑒 + 𝑓𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑜𝑖𝑟𝑒𝑠


 Frais accessoires : frais de commission, emballage, transport, assurance, etc.

Le redevable de la TVA est la personne désignée comme destinataire réel des biens sur la
déclaration d’importation (qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise). La TVA est
perçue lors des opérations de dédouanement ou, pour certains redevables agréés, par auto-
liquidation (sur option 3 ans renouvelable)
 Pour être considéré comme redevables agréés, il faut être une entreprise assujettie, avec une
activité économique qui permette de justifier qu’elle va avoir une TVA déductible : elle va
utiliser des biens importés pour créer une nouvelle opération qui sera assujettie à la TVA.
 Pour éviter un décalage entre collecte et déduction de TVA, elle peut demander à faire
directement une auto-liquidation, qui permettra de ne pas décaisser (mais seulement sur
option et valable seulement sur 3 ans)

3) Les cessions de biens mobiliers d’investissement


4) Les opérations concourant à la livraison ou à la production d’immeubles
5) Les achats à des non-redevables (?) de certains produits
6) Les opérations faites par les coopératives et leurs unions

Section 2 : Les opérations exonérées

Liste déterminée par la loi dans le CGI :

Exonération sans option Exonération avec option


- Commerce extérieur (livraison intra- - Banque et finance :
communautaire, exportation) Opérations de crédits et de garanties (sauf
- Médical et paramédical pour les intérêts)
- Assurance Opérations sur les effets de commerce (sauf
- Enseignement agios)
- Certaines opérations bancaires et Opérations sur comptes et chèques
financières (intérêts, agios, cessions de bancaires
créances) - Activités libérales (avocats,
- Intérêts de retard demandés par fournisseur auteurs, etc)
- Activités de location (habitation nue ou - Location de locaux nus à usage
meublée) professionnel

➢ L’intérêt d’opter est de maintenir un droit à déduction (sauf exportation, car on maintien un
droit à déduction alors qu’exonéré)
 Par exemple, par définition les avocats sont exonérés, mais ils ont le choix d’opter ou non. S’ils
n’optent pas, ils vont facturer HT, mais ils ne pourront pas utiliser leur droit à déduction. Ils
devront donc tout payer TTC sans pouvoir déduire. Certains préfèrent donc opter pour une
imposition à la TVA : ils facturent avec TVA et donc collectent de la TVA, mais ils auront
également la possibilité de la déduire sur certaines de leurs opérations.

Section 3 : Les opérations hors-champ

Ne sont pas soumises à TVA car ne


rentre pas dans le champ (≠ exonéré)
→ mais peuvent être soumises à un
autre impôt
 Pour les dividendes versés par les
sociétés IS : IS ou IR, mais pas de TVA

➢ Le cas des subventions publiques, aides entre entreprises et dons

Il y a 2 questions à se poser pour savoir si elles entrent dans le champ d’application de la TVA :
- S’il s’agit d’une contrepartie d’une opération réalisée au profit de la partie versante → quand
le don/ aide doit mener à une contrepartie : subvention qui doit aider à financier un service
précis :S
o Si oui : dans le champ d’application, donc imposable à la TVA
o Si non : il s’agit de savoir si la somme donnée est le complément du prix d’une
opération imposable
▪ Si oui : dans le champ d’application de la TVA (municipalité qui donne une
subvention à un théâtre, qui fixe le montant des places en fonction de la
subvention → le montant de la subvention est fonction des ventes, donc
assimilable à une opération imposable)
▪ Si non, hors champ de TVA

Selon la jurisprudence :
Dans le champ Hors-champ
Convention particulière … Contributions, fixées globalement en fonction des
réalisation … d’une étude perspectives générales d’action … ne correspondaient pas à
précisément déterminée … des prestations de service individualisées … absence d’un
rémunération spécifique … lien direct entre le montant des contributions versées … et
Cette activité constitue une les opérations réalisées
prestation de services effectuée à Il n’y a pas de prestations de services à titre onéreux
titre onéreux
 Si pas individualisé/ trop général
CE,6 juillet 1990, n° 88-224
Exercice 1 : champ d’application

Dans le champ d’application


car :
- Assujetti
- Français
- Prestation de service à titre onéreux

 La TVA est déductible peu importe la qualité du client, le fait que ces 3 conditions soient
réunies sont suffisantes pour dire que c’est dans le champ d’application de la TVA

Exercice 2 : champ d’application


France : Livraison de biens meubles
corporels effectuée par un assujetti à titre
onéreux et vente en France → dans le
champ d’application de la TVA

Autres pays européens : Livraison


intracommunautaire (dans le champ
mais exonérée)

Amérique du Sud : exportation (dans le champ mais exonérée)

Exercice 3 : champ d’application


La société Bidule est français
Belge : acquisition intra-
communautaire : auto-
liquidation

Achat d’un pays hors-UE


(Taiwan) : importation → TVA
collectée à la douane par l’acheteur et TVA déductible (s’il n’est pas le consommateur final +
option pour une auto-liquidation)

Exercice 4 : champ d’application

Dividendes : hors-champ d’application

Intérêt sur un prêt : dans le champ mais


exonéré sans option

Exercice 5 : Acquisition intracommunautaire

Pour l’entreprise Allemande :


LIC (dans le champ mais
exonéré)

En France : considéré comme


une acquisition intra-
communautaire → TVA
collectée pour 10 000 – 20%

Collecte et déduit la TVA


10 000 ∗ 20% au même
moment → opération neutre sur la CA 3 car du même montant et au même montant

Exercice 6 : Livraison à soi-même

Vu que si l’opération avait été


réalisée par une autre personne
cela aurait ouvert droit à
déduction, alors le bien n’est pas
imposable à la TVA

Exercice 7 :
1e partie : L’impôt sur le revenu ................................................................................................ 2
Chapitre 1 : les règles générales ............................................................................................ 3
Section 2 : Le foyer fiscal ................................................................................................... 4
Section 3 : Le revenu global passible de l’impôt sur le revenu ........................................ 7

2 La location nue à usage professionnel est une prestation exonérée


avec possibilité d’option
 intérêt si le preneur du bien est assujetti (cas d’espèce) car pourra déduire la TVA

 Tout dépend de qui on s’adresse


 Si option le montant sera de 20 000 + TVA

Exercice 8 :

Le docteur en droit est assujetti et imposé


car il donne des consultations juridiques
en option

Exercice 9 :
Il s’agit de savoir si la subvention est
hors-champ ou dans le champ de la TVA
→ on cherche à savoir si c’est la
contrepartie d’opérations réalisées au
profit de la partie versante (= est-ce
que la mairie a quelque chose en
contrepartie de cette subvention) : si
oui, dans le champ de la TVA.
Si non, on se demande si la subvention
d’exploitation pourrait être considérée
comme le complément du prix d’une opération imposable : si oui, dans le champ. Si non,
hors-champ.
 Ici, on estime que la subvention est dans le champ, donc la subvention est imposable.
Exercice 10 :

Pas de contrepartie individualisée et


ne constitue pas de complément de
prix

Exercice 11 :

Autres exercices :
CORRECTION JUSQU’À PAIEMENT FACTURE EDF
Pour les véhicules de tourisme, il est toujours impossible pour l’entreprise de récupérer la TVA
dessus.

- Facture séminaire des cadres (frais de transport et d’hébergement)→ Exclu des droit de
déduction comme les charges somptuaires. Donc la TVA n’est pas récupérable. Cela est du car
lorsque l’on loue un hôtel, nous sommes consommateur, donc on est l’utilisateur finale donc
ici il n’y a aucune déduction possible sur la TVA.
- Pour la prestation de service des prestations de services (Travaux), la tva déductible est de 250
(1500/1,2) que l’entreprise pourra déclarer.

3)Divers : TVA IRRÉCUPÉRABLE car on est en janvier 2022 or elle était récupérable jusqu’à Décembre
2021.

Un crédit de TVA peut toujours être conservé. Donc pour calculer la TVA, on fait :
TVA collectée – TVA déductible – 300€ pour connaître la TVA à payer.
1) Ici, on est dans la TVA collectée. Vente de marchandise = livraison de biens meubles corporels.
Il faut que la livraison soit faite en France, en 2022 à titre onéreux pour récolter la TVA sur
l’exercice. 380 000*0,2 = 76 000€ de TVA à récolter.
Tout ce qui est exportation de la France vers un pays dans l’UE ou hors UE→ Exonéré de récolte
de TVA.
Ici, l’entreprise à opté pour les débits (les clients de l’entreprise ont optés pour les débits),
donc l’exigibilité de la TVA sera au moment de la facturation et non au moment de la prestation
de service. On fait 120 000€*0,2 = 24 000€ de TVA collecté.
Au total, on aura 76 000€ + 24 000€ = 100 000€ de TVA collectée.

2) Livraison de biens corporels, donc la TVA est déductible à la livraison. Mais, pour être
déductible, la machine doit être affectée totalement ou partiellement à l’activité de
l’entreprise, sinon TVA non déductible. De plus, il faut une facture, sinon c’est non déductible.
Enfin, on regarde le moment de la déduction, l’exercice auquel la déduction est rattachée.
La TVA déductible sera de 42 600€ (213 000*0,2 car le montant est en hors taxe).

Véhicule de tourisme→ TVA non récupérable, donc la TVA fait l’objet d’une exclusion express
du droit à la déduction.

Camion transport marchandise→ Ici, achat d’une camionnette pour l’activité (partiellement
ou total), donc la TVA sera déductible à hauteur de 7 600€ (38 000*0,2)

3) On fait 456 000 – 156 000 = 270 000 puis on fait 270 000*0,2 = 54 000 € de TVA collectée.
Sur nos 106 000, 66 000 dont l’exigibilité est à la facture On fait 66 000*0,2 = 13 200€ de TVA
déductible. Prestation de service, exigibilité à l’encaissement. Il y a donc 40 000 ou on va devoir
attendre l’encaissement pour la TVA.

76 000 ont l’option sur les débits, donc TVA déductible de 76 000€ déjà prises en compte lors
de la facturation donc on s’en fou. On fait donc 91 000 – 76 000 = 15 000€ et on fait 15 000*0,2
= 3000€.

On a un total de TVA de 120 400€.

On a à la fin on fait 100 000 – 120 400 – 3808 (question 4) = - 24 208€ = crédit de TVA que
l’état doit à l’entreprise.

Ici, il y a une déclaraion mensuel de TVA. A la fin de la déclaration de Juillet 2022, il y a un crédit
de TVA égal à 8 000€. Le mois suivant, le crédit de TVA est de 3808€. Donc en septembre 2022
on a 100 000 de collecté et 120 400 de déductible et on a encore notre crédit de TVA de 3808€
donc on reporte et on l’enlève.

CH 2 : TERRITORIALITÉ DE LA TVA

Section 1 : Livraison de biens transfrontalières

➢ Lieu des livraisons de biens, réputé se situer en France, lorsque le bien se trouve en France :
o Au moment de l’expédition à destination de l’acquéreur
o Lors du montage
o Lors de la mise à disposition
o Au moment du départ à destination d’un autre État de l’UE, en cas de transport par
avion, bateau, train
➢ France continentale, Corse Monaco
➢ Eaux territoriales et plateau continental
 Les départements Guadeloupe, Martinique et Réunion sont considérés comme des territoires
d’exportation
 Pas de TVA en Guyane et à Mayotte

FR → UE assujetti →
exonération de TVA mais
conservation du droit à
déduction

FR → Hors-UE : l’exonération
ne fonctionne que s’il y a un
numéro d’identification.
Sans numéro d‘identification
du client, on estime que
l’opération est considérée
comme une vente en FR à un
particulier, car la loi FR estime
que le fait que l’on s’adresse à un particulier ne justifie pas une exonération avec un maintien
du droit à déduction

UE → FR : auto-liquidation

➢ Vente par correspondance/ vente à distance :


Quelles sont les règles de territorialité applicables ?

Le montant des ventes annuelles va


déterminer le lieu d’imposition à la TVA
des ventes selon un seuil choisi par chaque
pays.

➢ Si le montant annuel > seuil


déterminé par le pays de destination : TVA
pays d’expédition qui s’applique, et du pays de
départ dans le cas inverse.

 En FR : seuil de 35 000 → si une ent allemande réalise des ventes à distance pour la FR pour
28 000 alors < 35 000 donc TVA pays de départ = ALL
➢ Échanges avec les pays tiers

Autres prestations matérielles (article 259 A CGI)


Prestations Critère d’imposition Commentaires :
Services se rattachant à un Immeuble en France Localisation de l’immeuble qui fait foi →
immeuble imposition en FR peu importe localité
du propriétaire ou nationalité

Prestations de transport de Distance parcourue en On compare les distances parcourues


passagers France dans chaque pays → et c’est celui pour
lequel la distance sera la plus grande qui
déterminera le lieu d’imposition
Prestations artistiques, Exécution en France
sportives, scientifiques
Ventes à consommer sur
place
Prestation des agences de Siège ou établissement
voyage stable en France

Prestations immatérielles (article 259 B CGI) → liste non-exhaustive :

➢ Récapitulatif des prestations « immatérielles » :


 Résumé : prestations matérielles ou immatérielles :
o Prestations matériellement localisables → prise en compte du lieu de réalisation
 Pas d’importance que le prestataire soit assujetti ou non
o Prestations « immatérielles » :
▪ Pas de prise en compte du lieu de réalisation
▪ Mais prise en compte de l’implantation
• Du prestataire
• Du preneur/ bénéficiaire

Exercice 1 : Territorialité

Prestation de
services
matérielle sur un
bâtiment en
France →
imposition en France

La société espagnole doit


payer de la TVA, donc si
elle ne la paie pas, on ne
va pas aller la récupérer
en Espagne ; donc pour
pouvoir exercer en
France, elle doit avoir un
représentant fiscal qui parlera en son nom et engagera sa responsabilité le cas échéant

 Si la société espagnole n’a pas de représentant fiscal, alors Distribintec fera une auto-
liquidation, elle collectera et déduira la TVA
TVA exigible : 100 000
Exercice 2 : Territorialité
Prestation de service
immatérielle
Le bénéficiaire de la
prestation est Français
et assujetti à la TVA et le
prestataire est situé
dans un autre État de
l’UE que la France, donc
la TVA doit être payée en
France
CH 3 : CALCUL DE LA TVA EXIGIBLE

Section 1 : Fait générateur et exigibilité

- Fait générateur de la taxe : fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires
pour l’exigibilité de la taxe
 Notion très peu utilisée en pratique car seulement en cas de changement de régime/
taux/ règles : par exemple, quand on est passés de 19,6 à 20%, on s’est référés au fait
générateur de la taxe et pas à l’exigibilité de la taxe
- Exigibilité de la taxe : droit que le Trésor peut faire valoir aux termes de la loi, à partir d’un
moment donné, auprès du redevable pour le paiement de la taxe, même si le paiement peut
en être reporté
 L’exigibilité de la taxe est utilisée dans le quotidien : permet de savoir à quel moment la
taxe est collectée et peut être déductible

I) Livraisons de biens meubles corporels

Fait générateur et exigibilité = délivrance du bien


Opérations Date d’exigibilité
Vente à crédit Transfert du bien (ø conséquence règlement)
Vente avec clause de réserve de Transfert du bien (clause ø incidence)
propriété
Crédit-bail Pendant la période de location, la TVA est due sur les loyers versés, à l’exercice de
l’option d’achat, la taxe est due sur le prix stipulé
Location-vente Transfert du bien, l’assiette de la taxe étant égale au cumul des loyers prévus

 Sur les ventes, le paiement n’a aucune incidence sur la TVA → le magasin devra collecter
la totalité de la TVA à partir du moment où le bien est livré (paiement du canapé en 10 fois
sans frais par exemple). La TVA collectée et déductible alors que le client n’a pas encore
payé le prix du bien dès lors qu’il a été livré

➢ Livraisons à exécution échelonnée : livraisons de biens meubles corporels donnant lieu à


décomptes et encaissements successifs :
o Fait générateur : expiration des périodes de décomptes et encaissement
o Électricité, gaz, chaleur, froid : exigibilité sur option au moment du débit

II) Prestations de services

Fait générateur : exécution de la prestation


Exigibilité : encaissement du prix, sauf option pour le régime des « débits »
Mode de règlement Date d’exigibilité
Chèque En principe encaissement du chèque (en pratique : réception du chèque)
Virement bancaire Inscription au compte du fournisseur
Effet de commerce Échéance de l’effet ; l’endossement au profit d’un tiers ou l’escompte ø
incidence
Affacturage Au paiement effectif du client au profit de la société d’affacturage ; les
commissions prélevées ne diminuent pas la base imposable
Pour les prestations de service →
si 10% du prix payé, alors 10% de
TVA collecté et 10% de TVA
exigible
 À chaque montant payé, une
exigibilité est déclenchée

➢ Option sur les débits :


Création d’un régime hybride :
quand une entreprise a à la fois
prestations de service + LBMC →
option qui permet d’unifier
l’exigibilité à la facturation
 C’est l’entreprise qui décide d’opter, et
donc le critère ne sera pas
l’encaissement ni la livraison mais
l’émission de la facturation

III) Règles particulières d’exigibilité : les acquisitions intra-communautaire

Pour les acquisitions intra-


communautaires (auto-
liquidation) : fait générateur =
livraison et exigibilité :
- Le 15 du mois suivant celui où
est intervenu le fait générateur
- Ou la date de la facture, à
condition qu’elle précède la date
d’exigibilité (livraison) et qu’il ne
s’agisse pas d’une facture
d’escompte→ dans ce cas c’est la
date de facture qui fera foi, et non
pas le 15 du mois suivant.
Nature de l’opération Fait générateur Exigibilité
Livraison de biens meubles Délivrance du bien Délivrance du bien
corporels
Prestations de services Exécution de la prestation Encaissement du prix (sauf
option pour les débits)
Acquisitions intra- Délivrance du bien Dépend de la date de
communautaires facturation

Section 2 : Base d’imposition

- Éléments dans la base :


o Subventions, aides, abandons de créances → à partir du moment où sont dans le
champ de la TVA
o Échanges
o Frais accessoires
▪ Intérêts : mais intérêts moratoires hors-champ TVA
▪ Emballage
▪ Frais de transport
▪ Pourboire
▪ Assurance
o Impôts et taxes
- Éléments exclus :
o Réductions de prix
o Remboursements des mandataires
o Indemnités

Section 3 : Taux de TVA


CH 4 : CALCUL DE LA TVA DÉDUCTIBLE

I) Principes généraux de déduction

La TVA est déductible à condition de remplir ces conditions cumulatives :


(1) Le bien ou le service est totalement ou partiellement affecté à l’activité de l’entreprise et ne
fait pas l’objet d’une exclusion expresse du droit à déduction (cas des véhicules de tourisme
qui ne peuvent pas bénéficier du droit à déduction)
 Que l’opération suivante soit dans le champ de la TVA + imposable (pas exonérée) → car si
exonérée, TVA ne sera plus déductible
(2) L’opération est assortie d’une facture justifiant de son existence et de sa nature → sans
facture, pas de droit à déduction de la TVA
(3) Le droit à déduction a pris naissance chez le client → il est exigible chez le fournisseur et le
prestataire → pour LBMC : livraison

➢ Calcul du montant de la TVA déductible

Le coefficient de déduction est le produit de 3 coefficients :


coefficient d’assujettissement * coefficient de taxation *
coefficient d’admission

A- Le coefficient d’assujettissement

Le coefficient d’assujettissement est égal, pour chaque bien ou service, à la proportion


d’utilisation de ce bien ou service à des opérations imposables.

Dès l’acquisition, l’importation ou la première utilisation d’un B/S, il faut déterminer la
valeur du coefficient d’assujettissement
 Équivaut à la proportion d’utilisation à une activité imposable à la TVA → on doit se
demander si dans le champ ou hors champ d’application de la TVA
▪ Si hors-champ, coefficient = 0 ;
▪ Si dans le champ, coefficient =1 ;
▪ Si opération à la fois dans le champ et hors
champ, en fonction de la proportion
d’utilisation champ et hors-champ

B- Le coefficient de taxation
Le coefficient de taxation traduit le principe selon lequel, au sein des opérations imposables,
seule peut être déduite la taxe grevant des biens ou des services utilisés à des opérations
ouvrant droit à déduction → juste pour des opérations dans le champ, on regarde celles qui
ouvrent ou n’ouvrent pas droit à déduction de la TVA
 Si opération exonérée de TVA → remise en cause du droit à déduction → plus de droit à
déduction
▪ Opération exonérée → n’ouvre pas droit à déduction de la TVA → = 0
▪ Si ouvre droit à la TVA et que pas de réduction du droit à déduction = 1
▪ Si ouvre le droit que partiellement le droit à la TVA → rapport exo/
imposable

C- Le coefficient d’admission

Contrairement aux deux autres coefficients, qui dépendent de l’activité de l’assujetti et de


l’utilisation des biens et services, le coefficient d’admission dépend uniquement de la
réglementation en vigueur → Il traduit l’existence de dispositifs particuliers qui excluent de
la déduction tout ou partie de la taxe afférente à certains B/S → si pas de disposition qui va
l’exclure = 1
 Pour les véhicules de tourisme : ils remplissent toutes les conditions quand utilisées dans
le cadre d’opérations ouvrant droit à TVA, mais la loi les exclut expressément du droit à
déduction.
o Si le véhicule de tourisme va être au service de commerciaux, le coefficient
d’assujettissement sera de 1 car uniquement utilisé entre le lundi et le vendredi
par les commerciaux
o Le coefficient d’affectation sera de 1 car il va ouvrir la porte à des opérations
taxables à la TVA,
Mais la loi exclut expressément les véhicules de tourisme du droit à déduction
donc 0

1×1×0=0

Si le coefficient total = 1, alors la totalité du montant de la TVA est déductible

➢ Valeurs de certains coefficients d’admission :


B/S utilisés à > 90% à des fins étrangères à l’entreprise 0
Dépenses de logement au profit des dirigeants et du 0
personnel
Véhicules de transport de personnes 0
Transport de personnes 0
Biens fournis sans rémunération ou à prix trop bas 0 sauf pour les objets publicitaires d’une
valeur unitaire ≤ 65€ TTC
Services afférant à des biens exclus 0
Produits pétroliers 0
Cas particuliers :
- Essence = 0
- Gazole (véhicules exclus) = 0,8
- GPL = 1
- Gaz de pétrole (véhicules exclus)
= 0,5
EXEMPLE

2019→ ici, 0,7 est le coefficient d’assujettissement. Si on a pas d’infos, le coef de taxation est
de 1. En 2019, n aura un coeff de 0,7*1*1= 0,7

En 2020→ 0,7-0,4 = 0,3 et 0,3 > 0,1 donc il y a une régularisation à faire. On fait donc :
(0,7-0,4) *3000 = 900 et 900*0,2 = 180.

Entre 2019 et 2022, la redevance de TVA déductible est de (0,7-0,5) * 3 000 pour régulariser.
Ici, l’année de référence est de 2019. Les 60% dans l’énoncé est le coeff d’assujetissement
(soit 0,6) et le coeff d’admission est resté à 1.
Le coeff de déduction est de 0,48 (c’est 0,6*0,8*1).
En 2019 La TVA est de 1600 *0,48 = 768€

0,30*0,5*1 (coeff d’admission qui est donné selon la loi) = 0,15 = coeff de déduction en 2020.
On a un différentiel de 0,33 (0,48-0,15) et ce différentiel est supérieur à 0,1 don on va devoir
faire une régulation qui sera de (0,48-0,15)*1600*1/5 = 105,60 et ç sera de la TVA à reverser
à. L’état car le coefficient à diminué et n’a pas augmenté pa rapport au coeff initial qui était
de 0,48.
Les 1/5 viennent du fait que l’on est que sur 5 an.

Pour 2021 :
On a un coeff de 0,6 donc différentiel de 0,12>0,1 donc régulation égal à (0,6-0,48)*1600*1/5
= 38,40€ et ça sera de la TVA déductible en plus. Ça sera une déduction supplémentaire de
TVA.

La période de régularisation est toujours sur 5 ans, c’est pour cela que nous prenons 1/5 car
on est sur une année de la période de régularisation.

II- Conditions et modalités du droit à déduction

▪ Justification :
o Sur factures d’achats
o Sur documents douaniers
o Auto-liquidation si acquisition intra-communautaire

▪ Date de la déduction : L’exigibilité chez le vendeur ou le prestataire ouvre le droit à


déductibilité chez le client ou le preneur
▪ Régularisations chaque année si la variation du coefficient de déduction > 10%

III- Coefficients de taxation forfaitaire et unique


- Coefficient de taxation forfaitaire :
o Numérateur : opérations ouvrant droit à déduction (y compris subventions liées au
prix des opérations)
o Dénominateur = montant du CA afférant à des opérations imposables (dans le
champ) :
▪ Opérations ouvrant droit à déduction + opérations n’ouvrant pas droit à
déduction

𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 + 𝑜𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑛′ 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 à 𝑑é𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑑é𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

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