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Liste des figures
concentration en P2O5……………………………………………………….38
temps………………………………………………………………………64
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Liste des tableaux
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SOMMAIRE
Introduction générale………………………………………………………………………...7
Partie I : Fabrication de l’acide phosphorique……………….………………………….8
1. Présentation de l’OCP ……………………………………...……………………...9
1.1. Historique……………………………………………………………...9
1.2. Présentation du complexe de Jorf Lasfar……………………...………9
2. Procédés de la fabrication d’acide phosphorique………………………...………11
2.1. Procédés par voie sèche………………………………………………11
2.2. Procédés par voie humide…………………………………………....12
3. Description de l’atelier phosphorique…………………………………...………..14
3.1. Unité Broyage……………………………………………………….15
3.2. Unité d’Attaque-filtration…………………………………….………16
3.3. Unité Stockage……………………………………………………….19
3.4. Unité Concentration……………………………………………...….21
Partie II : Positionnement du problème………...……..…………………………….......23
1. Les pertes affectant l’attaque filtration…………………………………………..24
1.1 Pertes en inattaqué……………………………………………………24
1.2 Pertes en syncristallisé……………………………………………….25
1.3 Pertes soluble eau…………………………………………………….26
1.4 Pertes par entraînement………………………………………………27
2. But du travail………………………………………..…………………………...27
Partie III : Etude de la filtration...………………………………………………………...29
1. Généralités sur la filtration…...…………………………………..……………...30
2. Equation de base de la filtration…………………………………………………31
3. Description du filtre UCEGO………………………………………………...….32
4. Rendement de la filtration………………………………………………………. 34
Partie IV : Les paramètres de l’attaque et de la filtration…………………………….36
1. Introduction……………………………………………………………………….37
2. Paramètres de l’attaque…..……………………………………………………….37
3. Paramètres de la filtration………………………………………………………...42
4
4. Optimisation de quelques paramètres…………………………………………….44
4.1. L’épaisseur du gâteau………………………………………………...45
4.2. Le vide………………………………………………………………..47
Partie V : Solutions proposées……………………………………………………………50
1. Ajout d’un agent anti-mousse……………………………………………………51
1.1. Partie théorique………………………………………………………51
i.Concepts sur la formation des mousses…………...……………51
j. L’agent anti-mousse « polydiméthylsiloxane »………………..52
1.2. Partie expérimentale …...…………………………………………….54
2. Essais sur l’eau de lavage………………………………………………………...57
2.1. Influence des différentes densités d’eau gypseuse…………………….57
2.2. Partie expérimentale…………………………………………………..60
3. Décanteur……………...…………………………………………………………63
3.1. Partie théorique………………………...………………................63
3.2. Dimensionnement du décanteur……………………………………….65
Conclusion générale………………………………………………………………………...75
Annexes……………………………………………………………………………………….77
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Introduction générale
Notre projet de fin d’études s’inscrit dans le cadre d’améliorer le rendement de l’acide
par récupération optimale de P2O5 soluble comme sous le nom pertes en soluble eau. Pour cela,
nous avons déterminé les différents paramètres qui influencent sur la filtration afin de détecter
les effets pour pouvoir recenser les causes et trouver des solutions pour y remédier.
Notre rapport comporte six parties, la première partie est consacrée pour la description
du procédé de fabrication de l’acide phosphorique, la deuxième partie est consacrée pour le
positionnement du problème en précisant les pertes qui affectent l’attaque filtration et les
paramètres qui influencent sur le rendement de la filtration. L’étude de la filtration est faite
dans la troisième partie, ensuite nous avons optimisé les différents paramètres de l’attaque et de
la filtration au niveau de la quatrième partie ainsi nous avons détecté la source du problème
d’où dans la partie qui suit c'est-à-dire la cinquième partie nous avons proposé des solutions
pour l’amélioration du rendement de la production et enfin la dernière partie nous avons
effectué une étude économique des solutions proposées.
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Partie I :
Fabrication de l’acide
phosphorique
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1. Présentation de l’OCP Jorf Lasfar
1.1 Historique
L’Office Chérifien des Phosphates OCP fut crée au 7 août 1920 par dahir, le dahir
réservera à l’état tous les droits de recherche et d’exploitation du phosphate, ainsi que la
monopole des ventes de ce minerai sur le marché. L’exploitation effective du minerai ne fut
entreprise qu’en 1921 dans la région de Oued Zem.
L’OCP a commencé une très large industrialisation avec son activité et a crée des usines
pour les dérivés des phosphates (acide phosphorique 29%, 54% ; acide phosphorique purifié,
fertilisant (DAP, MAP, TSP, NPK) etc.…), ce qui constituera le noyau du groupe OCP.
Cependant, en ces dernières années, l’activité a repris grâce au dynamisme que connaît le
groupe actuellement, et au développement de la politique du partenariat avec les pays
importateurs en créant des entreprises mixtes.
Le groupe OCP livre aux cinq continents de la planète ; ses exportations représentent 25
à 30% du commerce international des phosphates et de ses dérivés présents dans cinq zones
géographiques du pays (trois sites d’exportations minières : Khouribga, Youssoufia, Boucraa-
Laayon et deux sites de transformation chimique : Jorf lasfar et Asfi qui constituent un vecteur
de développement régional et national important.
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Une partie de cette production est transformée localement en engrais DAP, MAP, NPK et
TSP, soit environ 1.8 millions de tonnes équivalent DAP et en acide phosphorique purifié, soit
0.12 million de tonne de P2O5 par an. L’autre partie est exportée en tant qu’acide phosphorique
marchand.
Le complexe industriel du groupe OCP à Jorf Lasfar comporte :
Les unités de production d’acide phosphorique et d’engrais Maroc Phosphore III et IV
qui ont démarré en 1986 et qui appartiennent totalement à l’OCP ;
L’unité de production d’acide phosphorique purifié Euro Maroc Phosphore
(EMAPHOS), en partenariat avec le groupe Belge Prayon (40%) et le groupe allemand
CF Budenheim (20%), qui a démarré en 1998 ; et
L’unité de production d’acide phosphorique Indo Maroc Phosphore (IMACID), en
partenariat avec le groupe Indien Birla (50%), qui a démarré en 1999.
H3PO4 54%
Soufre Atelier
sulfurique
Atelier
phosphorique EMAPHOS
Phosphate
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2. Procédés de fabrication de l’acide phosphorique
L’acide phosphorique est le principal intermédiaire de la fabrication de tous les engrais
phosphatés, les détergents (tripolyphosphate de sodium), les traitements de surface des métaux
(décapage, phosphatation,…).
En général, les minerais phosphatés ont une concentration faible en P 2O5 (Pentoxyde de
phosphore). Pour être valorisables et utilisables pour la production d’acide, ces minerais
doivent être traités et débarrassés de leurs impuretés.
En effet, celles-ci influencent sur la qualité de l’acide produit, le choix du procédé, le coût
d’entretien des installations de traitement et finalement sur le prix de revient de P2O5 produit.
La fabrication de l’acide phosphorique est réalisée selon deux procédés, procédé par voie
thermique et par voie humide:
Le procédé thermique permet d’oxyder le phosphore dans des fours électriques pour
obtenir l’anhydride phosphorique P2O5 qui est ensuite hydraté en acide phosphorique, la charge
du procédé est constituée par :
Des minerais de phosphate tricalcique broyé, tamisé, et séché.
Du coke séché jusqu’à une teneur en humidité résiduelle de 1%, et alimenté en léger excès
par rapport aux conditions strictes.
De la silice sous forme de quartzite tamisé, ajouté en quantité telle que le rapport
(SiO2/CaO) soit compris entre 0.8 et 1, le phosphate tricalcique est réduit en mono calcique
par chauffage a haute température dans un four électrique.
L’équation de réaction est :
Ca3 (PO4)2 + 3 SiO2 + 5 C 3 (CaO, SiO2) + 5 CO + 2 P
Le four travaille à pression légèrement supérieur à la pression atmosphérique et la température
atteint 1450 à 1500 °C.
P2 + 5/2 O2 P2O5
P2O5 + 3 H2O 2 H3PO4
Ce procédé est coûteux mais permet d’avoir un acide phosphorique de grande pureté.
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2.2 Procédé par voie humide
En pratique, la fabrication de l’acide phosphorique par voie humide fait intervenir les
opérations suivantes :
- Broyage du minerai ;
- Dosage des matières premières ;
- Attaque du phosphate ;
- Séparation de l’acide produit ;
- Concentration de l’acide.
Broyage
Suivant l’origine du phosphate, il y a lieu de lui faire subir ou non un broyage, l’opération
de broyage est très coûteuse à cause de sa forte consommation en énergie.
Le broyage par voie sèche est le plus utilisé et l’installation de broyage est moins coûteuse.
Le dosage de ces matières doit être précis, car c’est de cette précision que dépend le
rendement de l’attaque et toute irrégularité peut engendrer des perturbations dans l’exploitation
de l’installation.
Attaque du phosphate
L’attaque des minerais phosphates par l’acide est réalisée dans une série de cuves ou
dans une cuve unique, en présence d’une agitation appropriée. En effet, cette dernière permet
l’homogénéisation de la bouillie et le maintien en suspension des cristaux formés.
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Les réactions qui se produisent sont largement exothermiques, et comme la température
du milieu conditionne la forme cristalline, le contrôle de la température de la cuve d’attaque
s’avère donc important, il nécessite l’élimination des calories en excès.
La réaction d’attaque conduit à la formation des cristaux de sulfate de calcium, il
convient donc de séparer l’acide phosphorique produit.
Le sulfate de calcium résiduaire, après avoir subi différents lavages, est évacué vers des
champs, il est ultérieurement traité pour d’autres objectifs.
Concentration de l’acide
Pour augmenter la concentration en P2O5 de l’acide phosphorique récupéré des filtres,
trois procédés sont employés :
- L’évaporation directe par barbotage d’air chaud ;
- Le chauffage indirect de l’acide suivi d’une évaporation sous vide ;
- L’évaporation par combustion immergée.
Notons que le deuxième procédé est le plus utilisé surtout si on dispose de la vapeur
basse pression pour chauffer l’acide avant l’évaporation.
La réaction qui se déroule à la cuve d’attaque, elle consiste à la conversion du phosphate
tricalcique en acide et en sulfate :
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Selon les conditions maintenues pendant l’attaque du phosphate (température,
calcium peut précipiter sous forme de CaSO4, 2H2O dite dihydrate (DH) ou CaSO4, 1/2H2O dite
Parmi les contraintes du procédé dihydrate, il y a la production d’un acide phosphorique à bas
titre (on ne dépasse pas les 29% en P2O5 dans l’acide produit).
Les chercheurs ont alors été menés à mettre au point des procédés dans lesquels le
sulfate de calcium précipite sous forme de HH permettant ainsi la production d’un acide dont la
concentration peut atteindre 50% environ.
Le procédé le plus utilisé dans les installations de fabrication de l’acide phosphorique à travers
le monde est le procédé DH.
La fabrication de l’acide phosphorique par voie humide est le seul procédé adopté par
l’OCP.
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L’unité de stockage : l’acide produit à 29% est stocké dans les bacs après avoir subi
une désursaturation, par la formation des sels, et une décantation afin d’éliminer le
maximum d’impuretés.
L’unité de concentration : lieu où s’effectue la concentration de l’acide Phosphorique
jusqu’à 54% par évaporation d’eau.
Il existe aussi un autre procédé en plus, c’est le procédé Rovemping (comme un
nouveau projet qui est réalisé pour augmenter la capacité de la production), et qui est connu le
plus souvent sous le nom de procédé Jorf.
Il existe actuellement 8 lignes concernant chaque unité, pour la zone nord il y a trois
lignes Rovemping et une seule Rhône Poulenc et la zone sud il y a deux lignes Rovemping et
deux Rhône Poulenc.
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Le phosphate brut est stocké dans une trémie comportant un extracteur vibrant dont le
paramètre de réglage est le débit.
L’extracteur vibrant (T02) alimente un transporteur à bande (T03) et à sa jetée est installé un
déférailleur dont le rôle est de retirer les pièces métalliques contenues dans le phosphate.
La bande transporteuse (T03) déverse le produit dans un élévateur à godets (T04). Le produit
est ensuite repris par un transporteur-distibuteur vibrant (T05, T06). Le refus des cribles est
dirigé par graviter vers le broyeur (B01). Le produit broyé, rejoint le phosphate brut dans
l’élévateur afin d’être diriger à nouveau vers les cribles qui assurent le contrôle de la finesse.
Le produit fini, qui a traversé les cribles, est repris par un aéroglisseur qui le verse dans un
second élévateur à godets (T013). Le produit fini est acheminé par un transporteur(T22) qui
alimente en priorité l’unité d’attaque et le surplus est récupéré dans un silo de stockage et peut
être extrait en cas de besoin par fluidisation.
En générale pour l’unité de broyage, il n’existe pas une grande différence entre les deux
procédés existants à Jorf Lasfar (Rhône Poulenc et Rovemping) :
Procédé Rovemping : le phosphate de routeur (sortie de broyeur) dirigé vers un nouveau
élévateur (T19) et en suit transporté vers la production finale (vers l’attaque ou vers le silo) ce
qui favorise un augmentation de la cadence des lignes (150 T/h).
Par contre pour la procédé Rhône Poulenc (90T/h) le phosphate de routeur fait un cycle fermé
(vers T04 et en suit vers les cribles et ainsi de suite).
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L’unité dispose d’une grande salle de contrôle moderne et d’un laboratoire local pour
assurer la conduite optimale des lignes de production.
Description de l’attaque
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Les principaux paramètres contrôlés sont :
la concentration de P2O5 de la phase liquide ;
la concentration en H2SO4 de la phase liquide ;
la concentration en solide de la bouillie ; et
la température de la bouillie.
Dans le procédé Rhône Poulenc, ces paramètres sont contrôlés dans la cuve d’attaque.
o Procédé Rovemping
Le nouveau procédé de production de l’acide phosphorique mis au point est fondé sur
l’augmentation de la capacité nominal de production d’acide 29% de 500 à 700 t P 2O5 /j/ligne,
soit une augmentation de capacité de 40% grâce aux améliorations suivantes :
Au broyage
Elimination du poste sélection du phosphate après son passage dans le broyeur. En d’autres
termes une fois le phosphate broyé il ne subit plus l’opération de criblage (comme on a déjà vu
présida ment).
Attaque-filtration
Augmentation du volume réactionnel par installation d’un digesteur agité.
L’augmentation de la capacité de refroidissement au moyen d’évaporateur d’eau sous vide
dans le flash-cooler afin de travailler dans la zone dihydrate (CaSO4, 2H2O).
Le principe de ce procédé consiste à utiliser un flash-cooler alimenté par l’acide
sulfurique 98%, l’acide phosphorique recyclé ainsi que la bouillie d’un débit d’environ
1600m3/h.
Par un trop plein, le flash déborde dans un digesteur équipé d’un agitateur, les gaz sont
acheminés vers un divisiculeur où se produit une opération gaz/liquide, le liquide est recyclé
vers le digesteur puis, envoyé vers la cuve d’attaque par une gouttière de débordement.
Les gaz séparés sont lavés par l’eau de mer, puis évacués vers l’égout, par contre les gaz
récupérés au niveau du digesteur et de la bouillie contenue dans la cuve d’attaque sont lavés par
l’eau brute et subissent le même acheminement pour le procédé Rhône Poulenc.
La cuve d’attaque déborde par une gouttière vers la cuve de passage puis envoyé vers le
filtre UCEGO par la pompe à bouillie P01.
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Description de la filtration
Dans le but d’accélérer la filtration, le filtre est soumis à une dépression créée dans la boîte
à vide. Au dessus du filtre, sont disposés des barrages et des nacelles mobiles ayant pour rôle la
répartition de la bouillie et des divers liquides de lavage. La bouillie formée dans la cuve
d’attaque (DO8) va déborder dans la cuve de passage (M02) par une gouttière, puis refoulée
par la pompe (P01) vers le présecteur du filtre. Le filtrat du présecteur et celui du secteur
moyen (premier lavage avec l’acide faible) sont envoyés vers la cuve d’attaque par la pompe
(P04), le filtrat du secteur fort est refoulé vers l’unité de stockage (R01 : acide phosphorique à
29%) par la pompe (P03). Le filtrat du secteur faible (deuxième lavage à l’eau gypseuse) est
envoyé vers le secteur moyen par la pompe (P05) et qui sera refoulé vers la cuve d’attaque
après filtration. La vis d’Archimède d’extraction permet l’évacuation du gypse vers la mer par
l’eau de mer propre ou polluée. Et la mince couche de gypse restant, non extraite par la vis, est
lavée par des pulvérisateurs réglables en direction dont 32 verticaux assurent le lavage des
toiles et les 32 autres inclinés d’un angle de 45° assurent le débatissage des toiles.
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Il est par conséquent nécessaire d’installer une unité de stockage après l’attaque
chimique qui a pour rôle de :
Refroidir l’acide pour favoriser des réactions chimiques à basse température (formation des
sels).
Diminuer d’avantage le taux de solide (par décantation).
L’acide chaud filtré qui est chargé principalement d’impuretés (gypse et fluosilicates) à
l’état sursaturé s’écoule dans un grand bac de désursaturation qui a pour rôle de diminuer la
température de 80 à 60°C par contact de l’air et favoriser ainsi la formation des cristaux de
différentes natures. L’agitateur dont est équipé le bac agite l’acide produit pendant 8h afin
d’éviter la formation des dépôts. L’acide déborde, par un trop plein, dans le décanteur où se
situe le racleur pour retenir les boues au fond et laisser l’acide seulement remonter.
Les bous formées sont récupérées par le bas et recyclée par une pompe volumétrique vers la
cuve d’attaque. L’acide décanté déborde dans un autre bac intermédiaire avant son pompage
vers l’unité de concentration.
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3.4. Unité Concentration
L’unité de concentration permet, par évaporation d’eau, d’élever la teneur en acide 29%
jusqu'à 54% en P2O5. La chaleur nécessaire à l’évaporation est fournie par la vapeur basse
pression de 4 à 5 bars. Cette vapeur transmet la chaleur à l’acide en circulation dans la boucle,
par l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur. La séparation acide vapeur s’effectue dans le
bouilleur à une pression de 60 mmHg et à une température de 78°C.
La valeur basse pression utilisé est obtenue à l’aide d’un transformateur qui reçoit la vapeur
moyenne pression de la centrale thermique.
La concentration de l’acide phosphorique est effectuée pour pallier les inconvénients
qu’entraîne la faible concentration en P2O5 et qui sont les suivant :
Surcroît important de transport d’eau supplémentaire si l’acide n’est pas mis en ouvre
sur place,
Impossibilité de fabrication de certains engrais par suite de faible concentration de
l’acide.
D’un bouilleur ;
D’un échangeur ;
D’un condenseur ;
L’acide ACP en circulation entre dans l’échangeur côté tubes qui est chauffé de 77°C à
85°C (soit un ΔT de 8°C).
La vapeur entre dans l’échangeur avec une vapeur basse pression à courant croisé côté
calendre, Elle effectue son échange avec l’acide à travers les blocs en graphite et se transforme
en condensats.
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Ces dernières sont collectées dans un ballon à condensats puis reprises par une pompe vers
la partie inférieure de l’échangeur pour le préchauffage de l’acide et pour chuter la température
des condensats puisque la condensation se fait sous un régime de condensation isotherme.
Une fois l’acide est chauffé, il se rencontre avec de l’acide 29% puis s’accompagne
ensemble vers le bouilleur ou s’effectue l’évaporation d’eau sous une dépression de 60 Torrs.
La dépression à l’intérieur du bouilleur est réalisée par le jet d’eau de mer à l’intérieur des
condenseurs puis les incondensables sont sucés vers l’unité à vide qui est composée de 03
éjecteurs de vapeur en série et 03 inter condenseurs en série.
L’acide surnageant titre en P2O5 déborde par la conduite du trop plein à l’intérieur du
bouilleur qui alimente la pompe d’acide produit 54% qui le transfère vers les bacs de stockage
54% Non clarifié. L’acide concentré est ensuite refroidi et clarifié avant le stockage final.
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Partie III:
Positionnement du problème
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1- Les pertes affectant l’attaque filtration
Les performances de l’atelier phosphorique peuvent être évaluées par les pertes en P 2O5 dans le
gypse évacué, ces pertes peuvent être divisées en quatre catégories comme indiquées ci-
dessous.
Pertes en inattaqué.
Pertes en syncristallisé.
Pertes soluble eau.
Pertes par entraînement
Ces pertes résultant principalement de l’enrobage des grains de phosphate par le sulfate
de calcium qui précipite à leur surface s’opposant ainsi au bon contact des produits
réactionnels.
L’attaque du phosphate est très rapide dans un milieu ou la teneur en H 2SO4 est
maintenue à sa valeur optimale (valeur qui dépend de la nature du phosphate, de la
concentration de l’acide phosphorique, et de la température d’attaque).
Plus la solubilité du milieu est grande, plus l’attaque est rapide et plus les cristaux de
gypse formés sont éloignés des grains de phosphate. Ce qui permet de poursuivre l’attaque sans
risque de blocage .Car la solubilité du gypse diminue quand la teneur en ions SO 42- libres du
milieu augmente. On aurait donc intérêt à tenir celle-ci aussi bas que possible. Mais il faut aussi
tenir compte de la filtration qui se dégrade, et des pertes en P2O5 syncristallisé.
Enfin une température élevée favorise le rendement d’attaque. Sa limite supérieure est
fixée par le voisinage de la cristallisation en semi hydrate et par des conditions de teneur et
d’entartrage du matériel.
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Film de diffusion
Surface du phosphate
Réactifs
Produits
HPO42- Ca2+
SO42-
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Les principaux facteurs affectant ce phénomène sont :
L’origine du phosphate : la présence des impuretés perturbe le réseau cristallin, favorisant
ainsi l’entrée d’autres ions dont HPO42-.
L’aspect de l’acide (teneur en P2O5, SO42- …) : plus la teneur en P2O5 est élevée, plus la
probabilité de remplacer un ion SO42- par un ion HPO42- est grande.
Les zones de bas sulfate dues à un manque d’agitation.
Le temps de séjour.
Le profil de la température de la cuve d’attaque.
La qualité de la cristallisation
Concentration en P2O5
La teneur en P2O5 est d’une extrême importance, elle conditionne la qualité de la
filtration par son effet sur la viscosité de l’acide. Pour une teneur supérieure à 30%, l’acide
devient plus concentré, sa viscosité augmente et il filtre mal. Par contre, une faible
concentration en P2O5 se traduit par un acide produit de faible titre.
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La qualité de l’eau de lavage
Un bon lavage est assuré par le maintient d’une certaine hauteur de liquide dans les
secteurs de lavage. Ceci peut être assuré en positionnant couramment les barrages se trouvant
à l’aval des nacelles de distribution des liquides de lavage. La température des liquides de
lavage affecte l’efficacité de cette opération car, elle active la diffusion de l’acide
phosphorique mouillant les cristaux de gypse, vers le liquide de lavage.
L’étude du rapport de la quantité d’eau de lavage sur la quantité de gypse montre que
l’on obtient un lavage efficace quand ce rapport est voisin de 1.25, mais à condition que le
liquide de lavage soit bien reparti. La température des liquides affecte l’efficacité du lavage
car elle active la diffusion de l’acide phosphorique mouillant les cristaux de gypse, vers le
liquide de lavage. Cette température doit être aux alentours de 55 à 60°C.
La technique de filtration
Dans ce cadre, s’inscrivent les paramètres réglables de la filtration à savoir, la vitesse du
filtre, l’épaisseur du gâteau, la pression absolue à travers le gâteau. Nous allons dans la suite
tester l’impact de ces paramètres sur les pertes en soluble eau.
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2. But du travail
La filtration de la bouillie est une étape déterminante qui conditionne la qualité de
l’acide phosphorique ainsi que les pertes au niveau du gâteau de la filtration.
Le présent stage s’inscrit dans le cadre d’améliorer d’avantage le rendement de la
filtration ainsi la qualité de l’acide produit. Pour ce faire, nous nous focalisons sur les pertes en
soluble eau parce qu’elles représentent la principale cause de chute du rendement de la
filtration.
27
Partie III :
Etude de la filtration
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1. Généralité sur la filtration
Suivant la proportion de solides en suspension dans le préfiltre (solution à filtrer), on
distingue deux types de filtrations :
soit une clarification de liquide lorsqu’il contient, en suspension, une très faible
quantité d’impuretés solides ou colloïdales ;
soit une rétention ou extraction de solides lorsque la proportion de solides en
suspension atteint une certaine valeur, chacune des deux phases, solide ou liquide,
pouvant être récupérée pour un traitement ultérieur ou rejetée.
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Remarque
Une grande porosité entraîne une bonne filtration, d’où la nécessité du bon déroulement de
l’attaque qui conditionne la cristallisation.
Il est à noter que l’équation ci-dessus suppose une uniformité de la structure du gâteau
c'est-à-dire que celui-ci est incompressible.
Avec
ρS : poids spécifique du solide.
C : concentration en solide rapportée à l’unité de volume filtrats.
S : surface de filtration.
30
2 hk ( 1−ε ) S
Dp S 0
2
3
Par conséquent, Q = μ.r .c .V avec r = ε ρs (II)
D’après la relation de (I) et (II) on déduit que la filtration dépend des facteurs suivants :
L’épaisseur du gâteau de gypse.
La dépression exercée (le vide).
La viscosité du filtrat et par suite sa densité.
Résistance spécifique du gâteau.
L’état des toiles filtrantes.
L’agent floculant.
Fonctionnement du filtre
L’attaque du phosphate par l’acide sulfurique forme une bouillie qui contient en plus de l’acide
phosphorique et des particules solides : le gypse. A l’aide d’une pompe cette bouillie est
ramenée au dessus du filtre. Une nacelle l’étale sur la surface pour former une couche uniforme
de bouillie appelée gâteau. A l’issue de cette première nacelle, une dépression est crée sous la
table pour faciliter la filtration, on est en secteur fort et les filtrats obtenus sont de l’acide 29%
de concentration qui sera acheminé vers les bacs de stockage en attente de concentration. Ce
secteur est délimité par une deuxième nacelle qui à son tour étale un acide dilué pour effectuer
un premier lavage du gâteau.
L’acide obtenu à l’issue de ce lavage est appelé acide moyen et il est renvoyé à la cuve
d’attaque pour faciliter la réaction entre le phosphate et l’acide sulfurique. Le gâteau est lavé
pour une deuxième et dernière fois par l’eau gypseuse obtenue lors du lavage des toiles
filtrantes. Cette eau gypseuse est étalée sur le filtre par l’intermédiaire d’une troisième nacelle.
Les filtrats obtenus sont de l’acide dilué.
31
C’est cet acide qu’on a utilisé précédemment pour le premier lavage. Après ce secteur, il ne
reste que le gypse sur la table qui sera évacué par une vise rampe et de buses. Le cycle peut
ensuite recommencer.
La table filtrante
Entièrement en acier inoxydable, il est réalisé en éléments à augets multiples assemblés
par boulons et soudures d’étanchéité au montage. La surface supérieure est garnie de tôles
perforées démontables exécutées en acier inoxydable et fixées par vise. Cette surface porte des
toiles filtrantes qui sont maintenues par des profilés en caoutchouc flexible antiacide.
L’évacuation du jus filtrés se fait par des tuyauteries collectrices soudés sous les augets
et de même nuance d’acier inoxydable.
La table de filtration est supportée par une structure en acier au carbone placée à l’abri des
projections d’acide et qui maintient l’horizontalité du filtre. Cette structure est fixée sur une
poutre circulaire appelée couronne de la table.
Boite à vide
Pour réaliser des conditions optimum de filtration une dépression est crée au dessous
des toiles filtrantes. Le rôle de la boite à vide est d’assurer la rotation du filtre tout en
préservant une parfaite étanchéité. Elle est constituée de deux parties : un plateau fixe et un
plateau mobile.
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Trémie d’évacuation
Elle est en acier inoxydable, constituée de deux compartiments différents. Un
compartiment pour l’évacuation du gypse, et un pour récupérer l’eau de lavage des toiles
légèrement chargées de solide, pour être utilisée à nouveau comme eau de lavage gâteau.
Bande de contenance
C’est une courroie sans fin placée autour de la table pour assurer le maintien du gâteau.
Lors du passage par la vis à gypse, cette bande s’écarte de la table pour permettre l’évacuation
du gypse.
Commande de la table
La commande de la table est assurée par un moteur et un réducteur à vitesse variable par
variation de fréquence.
4. Rendement de la filtration
Le rendement chimique
Le rendement chimique permet l’évaluation des pertes dans le gypse, il est exprimé par
la relation :
( M P2 O 5 ) A−( M P2 O 5 ) p
RC=
( M P2 O 5 ) A
( M P2 O 5 ) p
RC=1−
( M P2 O 5 ) A
Où
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En tenant compte des pertes en P2O5 mentionnées ci-dessus, l’expression du rendement
chimique est donnée par la formule rigoureuse suivante :
( )
( P2 O 5 ) pp
( P2 O 5 ) g .( CaO ) pp−( CaO ) p ( P2 O 5 )g
( P2 O 5 ) p
RC= 1− ×100
( P2 O 5 ) pp
(CaO ) g .( P2 O 5 ) pp−( CaO ) p ( P2 O 5 )g
( P2 O 5 ) p
On suppose que le CaO dans l’acide produit est très faible comme on considère que
(P2O5)pp=(P2O5)p ;on obtient :
RC= 1−
( ( P2 O 5 ) g .(CaO ) pp
(CaO) g .( P2 O 5 ) pp ) ×100
le rendement d’attaque
On peut aussi définir le rendement d’attaque et le rendement filtration par les expressions ci-
dessous.
Ra= 1−
( ( P2 O5 )a .(CaO ) pp
(CaO ) g (P2 O 5 ) pp )
×100
Rendement de la filtration
Rf =
( 1−
( P2 O5 )se .(CaO ) pp
(CaO)g ( P2 O5 ) pp ) ×100
34
Partie V :
Les paramètres de l’attaque et
de la filtration
35
1. Introduction
L’unité (Attaque – Filtration) possède plusieurs paramètres qui conditionnent l’état de
sa marche, mais ces paramètres sont eux aussi conditionnés par le bon fonctionnement et la
sincérité des appareils utilisés (débitmètres ; vannes automatiques etc.…), ces paramètres se
dérèglent une fois une anomalie, est constatée dans l’un de ces appareils.
Le déréglage aura des conséquences mauvaises sur la réaction et la filtration et
perturbe le contrôle du processus.
Cependant chaque conducteur d’installation doit essayer de maintenir la stabilité de la
marche et éviter les dégâts des appareils.
Finesse du phosphate
Les gros grains du phosphate sont difficilement attaquables par l'acide sulfurique une
couche de gypse peut se former sur ces grains et empêcher l'attaque complète (blocage
d'attaque).
Par contre si les grains sont très fins on aura une attaque poussée et par conséquent une
augmentation spontanée de la température dans les réacteurs.
Température
Une augmentation de la température favorise l'attaque et améliore la cristallisation en
abaissant la viscosité de la bouillie, ce qui facilite la diffusion de la matière, dés lors la filtration
est facile à conduire, cependant la température est limitée dans le procédé dihydrate, en effet,
une température trop élevée conduit à la formation de l'hémihydrate qui a pour conséquence le
colmatage du filtre, et donc une augmentation des pertes en P2O5 soluble eau.
Toutefois, la zone de stabilité du dihydrate est limitée à 80°C pour la production de l'acide
phosphorique 29%.
36
Parallèlement, une diminution de la température provoque le piégeage de HPO 2-4 dans le
gypse et donc une augmentation du syncristallisée. D'autre part, elle évite la formation de
mousse stable.
La courbe suivante donne un aperçu sur les zones de cristallisation du gypse CaSO4.
37
Ce facteur a une influence considérable sur l'attaque –filtration, une teneur élevée en
acide sulfurique active la réaction suivante dans le sens 1:
1
2 CaSO4, 2 H2O + 2 H2O, HPO42- (CaSO4)(CaHPO4), 4 H2O + SO4 2-
2
Dans le sens 1, les pertes en P2O5 syncristallisé augmentent, alors la faible teneur en
acide sulfurique conduit à une mauvaise filtration due à la formation de petits cristaux sous
forme de losanges et avec une vitesse de croissance assez faible.
Taux de solides
Le taux de solide est contrôlé par le recyclage de l'acide de retour. Le maintien d'un
taux de solide faible est assuré par l'augmentation du débit d'acide de retour, ce qui implique
une réduction de la cadence de production.
D'autre part, le faible taux de solide favorise la nucléation et donc la formation de
faibles cristaux.
Une augmentation de taux de solide conduit à une bonne cristallisation, qui s'explique
par une augmentation de temps de séjour, cependant elle rend l'agitation difficile.
38
o Le carbonate de calcium
La présence élevée de carbonate de calcium a pour conséquence une consommation
excessive de l'acide sulfurique, donnant ainsi naissance au dioxyde de carbone qui engendre, en
présence des matières organiques, des mousses responsables du blocage de la croissance des
cristaux de gypse. De plus ces mousses limitent le volume utile de la cuve d'attaque est celui de
la cuve de passage.
o Le fluor et la silice
Une teneur élevée en fluor provoque une consommation élevée d'acide sulfurique.
L'acide fluorhydrique produit est un élément très corrosif, sa présence bloque le processus de
cristallisation et entraîne une diminution de la filtrabilité du gâteau.
La présence de la silice du phosphate favorise la formation de l'acide fluosilicique qui a
pour conséquence l'amélioration de la cristallisation du gypse. La présence de la silice réactive
dans le phosphate dans un rapport massique en SiO 2/F supérieur à 0.53 favorise la
transformation totale de HF en H2SiF6.
o Le fer d'aluminium
Ces éléments présentent des effets antagonistes:
Le fer ou l'aluminium consomme l'acide phosphorique ce qui diminue le rendement industriel.
M2O3 + 2 H3PO4 2 MPO4 + 3 H2O
Le phosphate métallique formé augmente la viscosité de l'acide avant de se déposer sous forme
de boue lors du stockage.
Des études faites sur la cristallisation du gypse ont montré que pour une teneur
convenable en fer et aluminium, on obtient une bonne cristallisation.
o Le magnésium
A des basses teneurs en MgO inférieures à 0.5%, la qualité de l'attaque filtration n'est
pas affectée. Mais pour des teneurs en MgO, on a une réduction de la filtrabilité par
augmentation de la viscosité du milieu.
o Le Sulfate
Une teneur élevée de SO3 entraîne une diminution de la consommation H2SO4.
39
Le tableau suivant, regroupe l'influence des principaux paramètres d'attaque et composants du
phosphate, sur la marche de la fabrication d'acide phosphorique et la qualité d'acide produit.
Paramètres Impacts
- Température élevée - Meilleur attaque
- Bonne filtration
- Baisse P2O5 syncristallisé
- Risque de formation d'hémihydraté
- Température basse - P2O5 syncristallisé élevée
- Filtration moyenne
- Evite la formation de mousses stables
- Teneur en P2O5 élevée - Réduction du taux d'attaque
- P2O5 inattaqué et soluble eau élevés
- Teneur en P2O5 basse - Bonne filtration
- Meilleur rendement global
- Frais de concentration élevé
- Sulfate élevé - Excellente filtration
- P2O5 inattaqué élevée
- Sulfate bas - Mauvaise filtration
- P2O5 syncristallisé élevé
- Taux de solide élevé - Temps de séjour élevé
- Bonne filtration
- Taux de solide bas - Mauvaise cristallisation
- Réduction de la cadence
40
- Blocage du processus de cristallisation
- SiO2 - Formation de l'acide fluosilicique
- Amélioration de la cristallisation
- M2O3 - Baisse du rendement
M=Fe ou AL - Amélioration de la cristallisation
- MgO - Viscosité élevée
- SO3 - Diminution de la consommation
de H2SO4
41
Tableau 2 : Paramètres influençant l'attaque
Epaisseur du gâteau
Parmis les causes de déréglage de l'épaisseur du gâteau, la vitesse du filtre et le débit de la
pompe à bouillie.
A débit de pompe à bouillie constant, l'épaisseur du gâteau est fonction de la vitesse du
filtre. Une augmentation de l'épaisseur du gâteau entraîne:
- un mauvais essorage.
- Un mauvais lavage.
- Le vide devient faible.
La vitesse du filtre
Une augmentation de la vitesse du filtre entraîne :
- Une diminution de l'épaisseur du gâteau.
- Un casse vide.
- Filtration très forte dans tous les secteurs.
Une diminution de la vitesse du filtre entraîne:
- Une augmentation de l'épaisseur du gâteau.
- Une surcharge du filtre.
- Une augmentation de l'ampérage de la vis d'extraction.
- Une mauvaise filtration.
- Un risque de cassure des barrages.
Le vide
42
Il ne doit pas être trop élevé pour ne pas favoriser la précipitation des sels sous forme
d'incrustations dans les conduites des boites à vide, de même quand le vide est poussé le gâteau
est fortement asséché et les lavages passent très vite à travers ce dernier entraînant une
extraction moins efficace.
Liquide
de lavage
Cristaux de
phosphogypse
43
-Chute de température de l'eau de lavage.
-Diminution de la température de la bouillie.
Conséquences de déréglage :
-Mauvais lavage toile.
-Bouchage des mailles des toiles filtrantes.
- Mauvais filtration.
-Pertes en P2O5
44
4.1. L’épaisseur du gâteau
Il faut chercher que l’épaisseur du gâteau ne soit ni trop faible pour rendre le lavage
inefficace, ni trop élevée pour rendre la filtration difficile, afin de visualiser l’impact de
l’épaisseur du gâteau sur le rendement de la filtration, nous avons effectué des essais industriels
sur la deuxième ligne pour une qualité de phosphate K02.
Durant cet essai, nous avons fait varier l’épaisseur du gâteau dans une gamme de 50mm
à 80mm. Les autres paramètres ont été gardés constants :
Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour les divers essais effectués avec
différentes caractéristiques de la bouillie.
45
Essai N° 1
- Densité bouillie = 1.522
- Densité filtrat = 1.175
- Concentration de sulfate libre = 27 g /l
- Taux de solide = 35.7%
Vitesse du filtre tr/h 26 24 20
Epaisseur du gâteau mm 50 60 75
Densité acide faible 1.028 1.030 1.042
Soluble eau 0.25 0.26 0.5
Rendement de filtration 98.67 98.61 96.17
Essai N° 2
- Densité bouillie = 1.490
- Densité filtrat = 1.260
- Concentration de sulfate libre = 34-30 g /l
- Taux de solide = 33.2%
Vitesse du filtre tr/h 24 22 19
Epaisseur du gâteau mm 50 60 70
Densité acide faible 1.023 1.026 1.028
Soluble eau 0.29 0.31 0.46
Rendement de filtration 98.48 98.38 97.15
Essai N° 3
- Densité bouillie = 1.528
- Densité filtrat = 1.285
- Concentration de sulfate libre = 28 g /l
- Taux de solide = 35.09%
Vitesse du filtre tr/h 28 27 26
Epaisseur du gâteau mm 55 65 72
Densité acide faible 1.018 1.024 1.033
Soluble eau 0.23 0.30 0.35
Rendement de filtration 98.83 98.48 98.23
Essai N° 4
- Densité bouillie = 1.533
- Densité filtrat = 1.275
- Concentration de sulfate libre = 24 g /l
- Taux de solide = 34.7%
Vitesse du filtre tr/h 27 25 24
Epaisseur du gâteau mm 50 60 70
Densité acide faible 1.028 1.044 1.048
Soluble eau 0.25 0.48 0.54
Rendement de filtration 98.68 97.48 97.16
Tableau 3 : Essais sur l'épaisseur du gâteau
46
Ces résultats sont schématisés sur le graphe ci-dessous.
4.2. Le vide
Pour optimiser le vide, nous avons effectué des tests à l’échelle industrielle sur l’effet de la
variation du vide. Pour des bouillies ayant des caractéristiques différentes, nous avons essayé
de garder tous les paramètres de la filtration constants sauf la valeur du vide qui a été changé :
- Epaisseur du gâteau : 60 mm
- Température de la cuve d’attaque : 78 °C
- Débit eau de procédé : 160 m3/h
- Cadence sulfurique : 45
Densité
1.522 1.524 1.533 1.518
bouillie
Densité filtrat 1.275 1.276 1.275 1.280
Sulfate libre 26-29 29-31 24 31
Vide absolu 0.6 0.7 0.75 0.6 0.7 0.75 0.5 0.6 0.4 0.5
Soluble eau 0.29 0.34 0.36 0.48 0.52 0.56 0.26 0.32 0.44 0.25
Densité A 1.02 1.03 1.036 1.02 1.03 1.034 1.02 1.03 1.03 1.02
47
faible 4 6 6 3 4 6 8 5
Rendement de 98.4 98.2 97.4 97.2 98.6 98.3 97.7 98.6
98.11 97.08
filtration 8 2 8 9 3 2 3 7
Tableau 4 : Essais sur le vide
98.8
98.6
rendement de filtration
98.4
98.2
98
97.8
97.6
97.4
97.2
97
0.4 0.5 0.6 0.7 0.75
D’après l’histogramme ci-dessus on peut conclure que, plus la dépression à travers le filtre
diminue, plus le rendement de filtration s’améliore jusqu'à une valeur de 0.5 bar.
D’après les abaques, la température d’ébullition de l’eau à 0.3 bar (0.7 bar absolu) est de
69.07°C, dans le tableau ci-dessous nous trouvons les températures des différents secteurs
du filtre :
Secteur Secteur Secteur Eau
Présecteur
fort moyen faible gypseuse
Températures 80°C 74°C 72°C 66°C 60°C
48
Tableau 6 : Températures des différents secteur de la filtration
On peut déduire que dès sa déposition sur le filtre, l’eau contenue dans la bouillie
s’évapore le long des trois premiers secteurs : Présecteur ; secteur fort et le secteur moyen. Ce
qui cause une augmentation de la viscosité de l’acide retenu dans le gâteau, rendant ainsi la
qualité de la filtration mauvaise. D’autre part, pour des grandes dépressions, le temps de
contact entre l’eau de lavage et l’acide contenu dans le gâteau se trouve réduit ce qui altère
directement le phénomène de la diffusion.
Au dessous de 0.5 bar absolu, la filtration devient mauvaise. Parmi les principales
causes de cette chute de vide au niveau du filtre, nous citons les prises d’air dans les différents
circuits de cheminement de l’acide (boite à vide, capillaires, conduites en SVR entre boite à
vide et séparateur, séparateur..). Ces fuites sont indétectables lors du fonctionnement du filtre,
par conséquent il faudra effectuer des tests d’étanchéité au moins deux fois par an. Les tests
d’étanchéité sont effectués en faisant circuler les eaux de lavage sur le filtre via la pompe 08,
tout en maintenant la pompe à vide en arrêt. Une fois les fuites sont repérées, il devient
indispensable de les réparer.
49
Partie VI :
SOLUTIONS PROPOSEES
50
1. Essais de l’agent antimousse
La formation des mousses constitue l’un des problèmes gênant dans le procédé de
fabrication de l’acide phosphorique. Ces mousses sont observées, pour différentes lignes
d’attaque filtration, dans différents points du procédé. Notamment, dans le digesteur, dans la
cuve d’attaque et dans le filtre.
L’attaque des matières organiques par l’acide sulfurique et le dégagement de gaz
carbonique de la réaction,
CaCO 3 + H 2 SO 4 ⇔ CaSO 4 ,2 H 2 O + CO 2 , provoquent la formation
des mousses. Les conséquences des mousses sont nombreuses, gênantes et même dangereuses.
Les mousses forment une sorte de couche calorifuge à la surface de la bouillie. Elles empêchent
les calories dégagées par l’attaque d’être évacuées. La température de la bouillie monte
rapidement. Si l’on n’intervient pas, le gypse cristallise dans le domaine du semi hydrate. En
présence des mousses, le phosphate d’alimentation reste éparpillé sur la surface de la bouillie.
Il est mal attaqué. La filtration n’est que plus mauvaise et les pertes en P 2O5 ne sont que plus
grandes.
51
Filtre
Généralement les mousses sont développées dans deux zones du filtre : la zone du pré-
secteur et la zone du 2ème lavage.
52
Dispersion aisée même dans un milieu déjà mousseux.
Pas de point d’huile.
Compatible avec une large gamme de surfactants.
Aspect : Liquide blanchâtre.
53
Les méthyles pendants forment un arrangement régulier apolaire que la mobilité du
squelette siloxane permet d’orienter facilement et de manière préférentielle selon la nature de
l’interaction moléculaire à laquelle est soumis le polydiméthylsiloxane.
Ainsi orientés vers la surface extérieure, les méthyles donnent au matériau silicone un caractère
hydrophobe et des propriétés de surface uniques . Ce qui donne à l’agent polydiméthylsiloxane
un caractère d’antimousse.
54
200g/T de P2O5 dans la nacelle à bouillie
Tableau 7 : Essais de l’agent antimousse
Le tableau suivant résume les résultats obtenus des essais effectués en prenant en considération
les différents débits, les points d’injection de l’antimousse et les paramètres de la filtration.
55
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Sans
Essai 8 Essai 7 Essai 6 Essai 5 Essai 4 Essai 3 Essai 2 Essai 1 Essais
antimousse
Pression
500 507 499 496 511 510 490 507 506
filtre (torrs)
Dosage
400 400 300 300 200 200 150 100 0 d’antimousse
(g/T.P2O5)
Vitesse filtre
25 25 26 25 26 26 25 26 26
(tr/h)
P2O5 soluble
0.33 0.34 0.34 0.35 0.28 0.33 0.39 0.39 0.38
eau
Rendement
98.30 98.32 98.30 98.29 98.56 98.31 97.95 97.91 97.97 de la
filtration (%)
56
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Résultats et Interprétation
D’après les résultats obtenus, nous avons constaté que:
- L’injection de l’agent antimousse au niveau de la cuve d’attaque et la cuve de passage a
un effet remarquable sur le rendement de la filtration qui a augmenté de 0.6%, cela
revient à la disparition des mousses qui empêchent les calories dégagées par l’attaque
d’être évacuées c'est-à-dire le refroidissement de la bouillie.
- L’injection de l’antimousse au niveau du filtre soit à la nacelle bouillie soit au bac de
l’eau gypseuse n’a pas un grand impact sur le rendement de la filtration, nous avons
observé une très faible augmentation du rendement.
D’un autre coté, nous avons remarqué la réduction des mousses au présecteur et au
secteur 2ème lavage pour une quantité d’antimousse de 300g / T P2O5 et presque une
disparition totale pour 400g / T P2O5.
- Pour les faibles concentrations d’antimousse (100 et 150g / T P2O5), le rendement de la
filtration est resté presque constant ainsi qu’une faible réduction des mousses au niveau
du filtre.
D’après les résultats obtenus, on peut conclure que l’injection de l’antimousse dans le filtre
n’a pas un effet sur le rendement alors que les mousses se réduisent ce qui nous permet de
dire que la présence des mousses dans le filtre n’a pas un impact sur le rendement, par
contre l’injection de l’antimousse dans la cuve d’attaque et surtout dans la cuve de passage
a donné un résultat positif soit au niveau du rendement soit au niveau de la réduction des
mousses par une augmentation du rendement de 0.6%.
57
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Bilan matière
Cuve
Filtre
d’attaque
AP GH
58
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On prend mB = 1000g.
On note :
o B : bouillie
o AR : acide recyclé
o AP : acide produit
o GH : gypse humide
o Qe : débit d’eau de procédés
Q A.P = Q PP
× titre P 2 O5 ρρ × RChimique
Avec
o Q pp : Quantité du phosphate à déterminer.
o titre P 2 O 5 ρρ = 31%
o R Chimique = 94%
Cherchons Q pp :
Soit
CaO + H 2 SO4 ⃗
H 2 O CaSO4 , 2 H 2 O
56 172
QG . S ×56
Q pp = titreCaO pp ×d C ×172 = 235 g
Avec
o QG.S = 350 g.
o Titre CaO pp : titre de CaO dans le phosphate est 50%.
o RC : degré de décomposition qui vaut 97%.
Alors Q AP = 66.27 g / T P2O5
Q59
AP = 228.5 g
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pp AR
Q P2O5 ( AR)
Q AR = 523,6 g
Q AR = titre P2O5 AR d’ou
Eau de procédé
B Filtre AP
D’après le bilan sur le filtre : QB + AR
Qe = Q AP +GH
Q AR + Q GH
On trouve
Qe = 396 g
2.2. Partie expérimentale
Durant la manipulation, nous avons essayé de travailler de telle façon à garder les
mêmes paramètres du filtre lors de l’échantillonnage :
- Le temps de filtration de chaque filtrat (l’acide faible et l’acide fort et l’acide moyen) en
prenant en considération la vitesse du filtre et le débit de la bouillie.
Pour chaque essai, nous avons pesé m=1000g de bouillie ; cette quantité est filtrée
ensuite lavée avec la quantité m = 475.2g déjà calculée d’acide faible, le gâteau obtenu est
relavé avec une quantité m = 451.4g de l’eau gypseuse pour différentes densités :
Le gâteau obtenu est quarté puis analysé pour déterminer le P 2O5 soluble eau, ainsi nous avons
mesuré la densité de l’acide faible à l’aide d’un densimètre pour avoir une idée sur l’efficacité
de la filtration.
Résultats obtenus
61
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0,5
0,4
Soluble eau
0,3
0,2
0,1
0
1 1,05 1,1 1,15 1,2
Densité d'acide faible
62
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En considérant les valeurs ci-dessus, Nous constatons que la densité de l’acide faible est
fonction des pertes en soluble eau ; plus la densité de l’eau gypseuse diminue, plus la densité de
l’acide faible diminue ainsi les pertes en soluble eau diminue, ce qui augmente le rendement de
la filtration. Ces essais confirment notre observation quant à l’impact de la qualité de l’eau de
lavage sur le rendement de la filtration.
Nous retenons de ce qui précède que plus l’eau de lavage est claire, plus les pertes en
soluble eau sont faibles et par conséquent plus le rendement est élevé.
Nous remarquons que la densité de l’acide faible augmente avec la décantation de l’eau
gypseuse. Autrement dit, plus la densité de l’eau gypseuse est faible plus la densité de l’acide
faible est petite et donc plus le lavage est efficace.
On retient que pour un lavage efficace, il faut un liquide de lavage de faible densité.
Donc les pertes en soluble eau pourraient être réduites considérablement en clarifiant au
maximum possible le liquide de lavage. La clarification de l’eau de l’eau gypseuse est alors une
solution pour améliorer le rendement de la filtration, ce qui nous a amené à penser à la
décantation de l’eau gypseuse en utilisant un décanteur à l’échelle industrielle.
3. Décanteur
63
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Principe de l’épaississement
Si l’on verse dans une éprouvette une suspension de concentration suffisante (> 0,5 %
en volume), on observe les phénomènes suivants (voire figure ci-dessus) :
Au départ les gros grains sédimentent rapidement et se déposent sur le fond de l’éprouvette
(zone a). La hauteur de cette zone augmente rapidement et se stabilise après la décantation des
sables de dimension supérieure à 0,1 mm ; ensuite, il apparaît rapidement, et parfois
immédiatement, une interface entre un liquide clair (zone b) et une phase boueuse. La phase
boueuse peut être elle-même divisée en deux parties : une partie supérieure conservant l’aspect
de la suspension de départ (zone c) et une zone inférieure d’aspect intermédiaire (zone d).
64
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On peut par la suite établir la courbe suivante qui présente la hauteur de l’interface en
fonction du temps de sédimentation :
65
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66
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Un décanteur travaillant en continu peut être divisé en quatre zones, comme le montre la figure
suivante :
La surface du décanteur doit être suffisante pour permettre à la particule, dont la vitesse
de chute est la plus faible, d’atteindre le fond de l’appareil. Or, puisque la vitesse de chute varie
suivant la zone où l’on se situe, il est nécessaire que le volume soit suffisamment grand pour
que la particule puisse passer d’une zone à l’autre.
De même, le débit de la surverse clarifiée doit être limité, afin d’éviter toute turbulence dans
l’appareil, et la vitesse ascendante du liquide doit être inférieure à la vitesse de sédimentation
de la particule la plus lente.
67
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Mode opératoire
Pour le dimensionnement de ce décanteur, nous suivrons la mode opératoire suivant :
L’essai de décantation sera conduit à température ambiante, sans ajout d’un agent floculant,
dans une éprouvette graduée de 1000ml, comme suit :
On relève la température ambiante du laboratoire T=22°C.
On pèse l’éprouvette vide et on note sa masse mepvide = 638g.
On agite rigoureusement la solution de l’eau gypseuse afin d’homogénéiser la suspension.
On verse rapidement l’équivalent d’un litre de suspension dans l’éprouvette et on
déclenche simultanément le chronomètre.
On suit alors la descente de l’interface A/B (entre le liquide clair et la suspension de
départ). On relève sa côte ainsi les intervalles de temps correspondants.
On note le volume de la suspension versée initialement dans l’éprouvette Visus =1000 ml
On note le volume des boues déposées au fond : Vboue= 440 ml
On pèse l’éprouvette avec son eau gypseuse : meppleine =1813g.
On prend une fiole jaugée de 100 ml qu’on pèse vide : mf.vide=156g.
On verse dans cette dernière, jusqu’au trait de jauge, l’eau clair de l’éprouvette, puis on la
pèse : mf.pleine= 257g.
68
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ρ
o La masse volumique de l’eau claire : eau clair
meau clair
ρeau clair =
Elle est donnée par :
V eau clair
Or, la masse de 100 ml du liquide claire dans la fiole jaugée est :
101
ρeau clair = =1. 01 kg /l
Donc 100
( ) ( )
V boue 440
C0 = ρisus −ρ eau clair∗ 1− =1 .175−1. 01∗ 1−
V isus 1000
69
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0 . 6094
ρboue= =1 .385 kg/l
0 . 44
o La concentration finale du solide : Cf
Elle correspond à la masse totale du solide contenu dans les boues divisée par le volume total
mboue
des boues : Cf =
V boue = 1.385 kg/l
70
FSTM – Département GPE OCP – Jorf Lasfar
hi=f(ti)
1200
1000
800
hi (ml)
600
400
200
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28
ti (min)
71
FSTM – Département GPE OCP – Jorf Lasfar
0 0 0
1,385 1,385 1,385
Tableau 12 : Calcul de la concentration de l'eau gypseuse à chaque instant
Dimensionnement du décanteur
L’étude qu’on a faite va être exploitée dans le dimensionnement d’un décanteur
industriel.
Pour cela, on va se servir de l’expression qui donne la surface minimale nécessaire pour
effectuer cette décantation, qui est la suivante :
Ai = vi / [(1/Ci) - (1/Cf)]
Et calculer la vitesse de décantation en m/mn en divisant par la section de l’éprouvette qui est
égale à : Ω = π* (6/2)2 = 28.27 cm2.
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vi(m/mn)
i ti(mn) hi(ml) Ci (kg/l) vi(ml/mn) Ai 1/Ai
10-2
0 0 1000 0.609 0 0 0 ***
1 0,52 950 0.624 51.92 1.18 0.021 47.98
2 1,3 900 0.641 39.23 1.38 0.017 60.43
3 2,33 850 0.641 43.34 1.53 0.018 54.69
4 3,37 800 0.641 44.81 1.58 0.019 52.90
5 4,43 750 0.641 45.37 1.60 0.0191 52.24
6 5,47 700 0.641 45.88 1.62 0.0193 51.66
7 6,5 650 0.641 46.31 1.54 0.0195 51.18
8 7,59 600 0.687 37.82 1.34 0.0182 54.82
9 9,13 550 0.687 36.92 1.30 0.017 56.17
10 10,36 500 0.687 33.59 1.08 0.016 61.73
11 12,13 450 0.887 19.62 0.69 0.017 58.63
12 14,18 440 1.385 0 0 0 ***
13 15,2 440 1.385 0 0 0 ***
14 17 440 0 0 0 0 ***
15 20,12 440 0 0 0 0 ***
16 24,18 440 0 0 0 0 ***
17 26,41 440 0 0 0 0 ***
Tableau 13 : Tableau récapitulatif pour calcul de la surface
Donc la surface minimale est obtenue pour la valeur de Aimin, soit pour (1/Ai)max :
On a (1/Ai)max = 61.73 min.l.m-1.kg-1
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Détermination de la hauteur :
H EC
EC EC
TEC = 40°C
H EG Eau gypseuse
Boue
Hb
Boue
TB =
Alors la hauteur H = 2.5 m ; On multiplie la hauteur par un coefficient de sécurité de 3.25 m
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Conclusion
La surface dimensionnée du décanteur 221.65 m2 est très grande devant la surface du 1er
étage 650 m2 où se trouve le bac d’eau gypseuse.
Cette surface, ou le décanteur peut être déposé, comporte : 214 m2 du filtre et 200 m2 nécessaire
pour les équipements du filtre, donc la surface restante est 236 m 2. Cette surface est insuffisante
pour l’installation du décanteur et de ses équipements.
Certes, le calcul de cette surface est soumis aux erreurs de manipulation dues soit à la lecture
approximative de la hauteur de l’interface A/B soit à la variation de température au cours de la
manipulation.
Il faut mentionné que la décantation de l’eau gypseuse provoque le refroidissement de
cette dernière, ce qui influence négativement sur la qualité de la filtration, d’où la nécessité
d’ajout d’une source d’énergie sous forme d’un échangeur afin d’augmenter la température de
l’eau gypseuse.
En effet, la décantation est une opération unitaire très élémentaire dans l’industrie, car
elle permet d’éliminer une part très importante des impuretés qui peuvent influencer les
propriétés physico-chimiques des solutions utilisées. Mais la réalisation de cet objectif est
relative au bon dimensionnement des décanteurs industriels.
D’après notre étude, la proposition d’un décanteur était loin des prévisions attendues
ainsi, cette solution est irréalisable dans l’unité attaque filtration vu la grande surface du
décanteur et l’importance des coûts d'investissement nécessaires pour le montage de ce projet
qui sont dus aux différents appareillages de l’installation (l’échangeur, la pompe, les
conduites...etc.).
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CONCLUSION GENERALE
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Notre étude était basée sur l’amélioration de la marche de l’unité attaque filtration en
identifiant tous les facteurs qui influencent sur le rendement. Pour ce faire, nous avons analysé
tous les paramètres de marche afin de les optimiser, nous avons également effectué des essais
sur un agent antimousse pour l’abattement des mousses et d’autres sur l’eau de lavage pour
évaluer sa qualité.
Pour une parfaite maîtrise des paramètres de marche, ainsi une bonne récupération de P 2O5
soluble, nous avons effectué une série d’essai à l’échelle industrielle à savoir :
L’effet de la variation de l’épaisseur.
L’effet de la variation du vide.
A partir de ces essais nous avons tirées les conclusions suivantes :
L’épaisseur optimale du gâteau du phosphate est de 50 cm.
La valeur du vide doit être maintenue à 0,5 bar.
Afin d’évaluer la qualité de l’eau de lavage, nous avons effectué des essais à l’échelle
laboratoire et nous avons trouvé que la clarification de l’eau gypseuse est une solution pour
améliorer le rendement de la filtration, ce qui nous a amené à penser à la décantation de l’eau
gypseuse en utilisant un décanteur à l’échelle industrielle, mais d’après les calculs effectués ça
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reste une solution irréalisable à l’unité attaque filtration vue la grande surface du décanteur
dimensionné et l’importance des coûts d’investissement.
Annexes
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BROYAGE A B C D X Y Z U
ATTAQUE--FILTRATION A B C D X Y Z U
STOCKAGE 29% A B C D X Y Z U
CONCENTRATION E H G F A K B L CM D N X P Y Q Z R U S
Station
STOCKAGE 54% Ncl E F A B C D X Y Prétraiteme
nt
Z U
STOCKAGE 54% CL
Vers Vers
ENGRAIS EMAPHOS
Vers Stockage principal
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Procédé Rhône-Poulenc
02JT07 02JT09
02JT05
02JT06 02JT22
SILO
Trémie
de phosphate 02JT20
brut
02JT10
02JT16
02JT01
02JB01
02JT02
02JT03 02JT04
02JT19
02JT14 02JT14
02JT13
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BROYAGE INITIAL
02JC01 02JC02
02JS05 02JS06
02JT07 02JT09
02JT05
02JT06 02JT22
SILO
Trémie
de phosphate
brut
02JT10
02JT16
02JT01
02JB01
02JT02
02JT03 02JT04
02JT14 02JT14
02JT13
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Procédé Revamping
PROCEDE INITIAL
Eau de procédé
Acide de retour
Acide sulfurique
02JT03 JW01
Air
JC02
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Procédé Rhône-Poulenc
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PROCEDE JORF
Eau de procédé
Eau de mer
Acide sulfurique Acide recyclé
JR01 Bouillie
JE03
JD07
JT03 JW01
JT16
JC02 Air
Air
JA08-11 JA02-07
JP02 JD01 JR04 JP02 JP21 JR17 JM05 JM01 JP20 JM02 JP01
ANTIMOUSSE
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Procédé Revamping
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