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Rapport de stage  floculation des boues

Encadré par :
M. Chik

Année Universitaire : 2003/2004

Durée de stage : de 01/07/2004 au 29/07/2004

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Rapport de stage  floculation des boues

Je tiens à agréer mes vifs remerciements à M D. MSATEF


Directeur de recherche et de développement, et M J.MAGHNOUJ
Directeur adjoint du CERPHOS, de m'avoir offert l'opportunité
d'effectuer ce stage.

Mes vifs remerciements et ma sincère gratitude vont à mon


encadrant M.CHIK pour Le choix du sujet et m'en avoir donner la
responsabilité.

Je mentionnerais particulièrement M.My A. ALAOUI,


responsable du laboratoire de recherche et de caractérisation
physique que je remercie profondément pour son aide et ses
exhortations.

Je remercie également M.IFRINI, M.O.SEKKAT, M.A.KESSAB,

M.BADIL et M.O.JIRANI, malgré leurs énormes occupations, ils

ont été toujours disponibles pour me conseiller, m’orienter,

m’informer et me fournir les fiches techniques nécessaires à

l’aboutissement de ce travail, et ils ont toujours eu le temps pour

m’écouter, ainsi que toutes les personnes qui m’ont aidé de près ou de

loin pour que mon stage se déroule dans les meilleures conditions

possibles.

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Rapport de stage  floculation des boues

Je dédie ce modeste travail à mes parents, à mes

sœurs et à tous mes formateurs de la Faculté des

Sciences et Techniques de Mohammedia « FSTM » pour

la formation théorique et pratique qui m’a vraiment aidé

à atteindre ce domaine.

Ma dédicace va aussi au Département chimie et

Organisation de CERPHOS et à son personnel, sans

oublier Mme. Malika Karoumi et Mr Amara qui m’ont

vraiment soutenu durant la période de stage.

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Rapport de stage  floculation des boues

SOMMAIRE
Programme du stage… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 6

Sujet de stage… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 6

Groupe OCP … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 7

Présentation du CERPHOS… … … … … … … … … … … … … … … … … … ..7

Présentation du CR/LP… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..12

Introduction… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 14

A- Partie théorique
I- La gestion des déchets industriels … … … … … … … … … … … … … …15

II- La réutilisation de l'eau dans les industries… … … … … … … … … …17

III- Les boues… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 19

1) Nature des boues … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …19

2) Production des boues… … … … … … … … … … … … … … … … … … … 20

3) Destination finale des boues et finalité de leur traitement… 27

IV- Principe de la décantation… … … … … … … … … … … … … … … … … 27

1) Principe de la décantation statique… … … … … … … … … … … … …27

2) Vitesse de sédimentation des particules dans un liquide… … … 27

V- Rôle de la coagulation-floculation… … … … … … … … … … … … … … …28

1) Les suspensions colloїdales… … … … … … … … … … … …… … … … 28

2) Temps de coagulation et de floculation… … … … … … … … … … 32

3) Les floculants… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 32

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Rapport de stage  floculation des boues

B- Partie pratique
I- Traitement physique et chimique… … … … … … … … … … … … … … … 34

1) Dissolution du floculant … … … … … … … … … … … … … … … … … …34

2) Essai de floculation … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..34

3) La floculation piston… … … … … … … … … … … … … … … … … … … 35

4) La floculation diffuse… … … … … … … … … … … … … … … … … … …37

II- Caractérisation physique et chimique… … … … … … … … … … … …39

1) Caractéristiques physiques… … … … … … … … … … … … … … … …39

a- Granulométrie à laser… … … … … … … … … … … … … … … …39

b- Diffraction aux rayons X… … … … … … … … … … … … … … 41

2) Caractéristiques chimiques … … … … … … … … … … … … … … … …47

a) Dosage de l'anhydride phosphorique P2O5 par

spectrophotométrie automatique… … … … … … … … … … … … … … 47

b) Dosage de l'anhydride carbonique co2 par calcimètre Bernard

c) Dosage de calcium par complexomètrie à l'E.G.T.A. …48

CONCLUSION…… … … … … … … … .. … ………… ……………………… ..49

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Rapport de stage  floculation des boues

Programme du stage

NOM : Mlle ATMANI Chahlae

FORMATION  : Faculté des sciences et

Techniques de Mohammedia

ANNEE D’ETUDE ET SPECIALITE  : 3ème année, techniques

d’analyse et contrôle de qualité

PERIODE DE STAGE  : Du 01-07-04 au 01-08-04

DIRECTION D’ACCUEIL  : centre d’étude et de

recherche des phosphates minéraux (CERPHOS) CASABLANCA

SUJET  de stage  :

Floculation des boues du phosphate

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Rapport de stage  floculation des boues

Groupe OCP
L’office chérifien des phosphates (OCP) est une entreprise semi-

publique crée le 7 Août 1920. Elle a débuté ses travaux en 1921.

Le 5 juillet 1975, son conseil d’administration a approuvé la

création d’une structure de groupe pour l’OCP et ses filiales,

dénommée « Groupe OCP ».

Dans le double objectif d’anticiper et accompagner ces

changements et de promouvoir le rôle citoyen de l’entreprise dans

l’économie marocaine, une structure simple dénommée « Institut

OCP » a été crée le 19 décembre 1996.

Cette réorganisation s’inscrit dans l’optique :

De l’intégration des activités minières et de valorisation locale

des phosphates.

Du développement harmonieux des autres entités filiales

lesquelles exercent des activités complémentaires.

Actuellement, le groupe OCP est organisé en :

14 directions dont la société Maroc Phosphore

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Rapport de stage  floculation des boues

10 filiales participent :

 MAROC PHOSPHORE … … … (100% OCP)

 PHOSBOUCRAA … … … … … (65% OCP, 35% SEPI-Espagne)

 SMESI (Société Marocaine d’Etudes Spéciales et

Industrielles…100%OCP)

 MARPHOCEAN … … … … (83,7% MAROC PHOSPHORE, 16,3%

COMANAR-MAROC)

 STAR (Société de Transport et d’Affrètements Réunis …

100%OCP)

 FERTIMA (Société Marocaine de Fertilisation …70% OCP, 30%

en Bourse)

 STOREG (Société de Transports Régionaux …100% OCP)

 CERPHOS (Centre d’Etudes et de Recherches des Phosphates

Minéraux …100% OCP)

 EMAPHOS (EURO-Maroc Phosphore …40% OCP, 40% PRAYON,

20% CFB-Allemagne)

 PRAYON … … … … (50% OCP, 50% SRIW-Belgique)

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Rapport de stage  floculation des boues

CERPHOS
Historique :

• 1947 : Création en France du Comptoir des phosphates d’Afrique du

Nord (C.P.A.N).

• 1961 : Liquidation du C.P.A.N et création de CERPHOS_FRANCE qui

a repris toutes les activités techniques de C.P.A.N (Actionnaires de

CERPHOS_FRANCE : pays producteurs de phosphates d’Afrique du

Nord et de l’Ouest).

• 1974 : Liquidation de CERPHOS_France.

•1975 : Création CERPHOS_MAROC, sous forme de société anonyme,

filiale du Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP) avec

reprise de toutes les activités de CERPHOS_FRANCE.

• 1977 : Début des travaux.

Infrastructure :

• Des Laboratoires d’Analyses et de Recherches situées à Roches

Noires. (Superficie : 10.500m²).

• Une Station d’Essai comprenant les unités pilotes et les gros

équipements de traitement de minerais à Aïn Sebaâ (superficie

32000 m²).

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Rapport de stage  floculation des boues

Fiche technique :

Dénomination : Centre d’Etudes et de Recherches des Phosphates

Minéraux

Abréviation : CERPHOS

Capital Social : 10 000 000

Date de Création : Octobre 1975

Siége Social : 73 à 87 Bd Moulay Ismail Casablanca 20300 MAROC

Téléphone : (212) 022 40-85-43 à 47

Fax : (212) 022 24-64-41

Télex : 25679M

E-mail : Cerphos@mbox azure.net

Cite web: http://www.azure.net/cerphos

Moyens humains :

L’effectif du Centre d’Etudes et de Recherches des

phosphates Minéraux est répartit comme suit :

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Rapport de stage  floculation des boues

• 25 Ingénieurs & Chercheurs.

• 80 Techniciens Spécialisés.

Le CERPHOS est constitué de laboratoires d’analyses, d’études

et de recherches et de centre d’essai pilote :

 Laboratoire Central d’Analyses :Il réalise les analyses chimiques

des différents produits : phosphates, produits dérivés, rejets

industriels ; Il s’occupe également de la prise au point des méthodes

d’analyses.

 Laboratoire de Recherches Chimiques : Il s’occupe de toute la

recherche en rapport avec le phosphate.

 Laboratoire de Recherches en Eau, Environnement et Qualité :

Il s’occupe des études concernant l’environnement et contribue au

développement de la qualité au CERPHOS.

 Laboratoire de Recherches et de Caractérisation Physique : Il

réalise des études et recherches dans les domaines de physico-

chimie des phosphates et des produits dérivés. Il s’occupe

également des analyses physiques des matériaux.

 Laboratoire de Recherches en Matériaux : Il s’occupe des

études concernant la recherche de matériaux résistant aux

conditions difficiles de fabrication d’acide phosphorique (corrosion,

abrasion, usure) et des engrais.

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Rapport de stage  floculation des boues

 Laboratoire de Recherches en Minéralurgie et Traitement : Il

réalise des études et recherches en minéralurgie et en traitement

des minerais (lavage, classification, classification, flottation,

séchage, calcination…).

 Centre d’Essais Pilotes Acide : Son rôle est de tester à l’échelle

pilote, les différentes qualités de minerais de phosphates dans la

fabrication d’acide phosphorique pour orienter les exploitations dans

le choix des produits.

Centre d’Essais Pilotes Minéralurgie : Il réalise des essais

minéralogiques à l’échelle pilote des minerais de phosphates

(traitement thermique, lavage, flottation, broyage….).

 Centre d’Essais Pilotes Engrais : Il réalise les essais pilotes

concernant la fabrication d’engrais.

 Centre de Recherches Documentaires : Il suit l’actualité

concernant le phosphate et les nouvelles technologies dans le but

d’alimenter systématiquement le fichier bibliographique du

CERPHOS en matière d’information et de documentation.

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Rapport de stage  floculation des boues

Structure Organisationnelle du CERPHOS

Le Directeur

Laboratoire de Recherche Comité d’Assurance


Chimique Qualité

Laboratoire de Recherche Responsable Qualité


en Matériaux

Laboratoire Central Responsable Métrologie


d’Analyse

Laboratoire de Recherche et Responsable Technique


Caractérisation Physique

Laboratoire de Recherche en Service Administratif et


Financier
Minéralurgie et Traitement

Laboratoire de Recherche Service


en Eau et Environnement Approvisionnement et

Centre d’Essai Pilote


Minéralurgie

Centre d’Essai Pilote


Acide

Centre d’Essai Pilote


d’Engrais

Centre de Recherche
Documentation

Coordinateur des Etudes et de


Recherche

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Rapport de stage  floculation des boues

Présentation du CR/LP

Le Laboratoire de Recherche et de Caractérisation Physique

réalise des analyses physique sur des échantillons provenant du

groupe OCP (qualités, marchandes, sources des qualités

marchandes…) et pour des clients EXTRA-OCP (LPEE, REMINEX,

ST-MICROELECTRONICS, MAGHREB-TUBES…).

Il réalise également des études et recherches à caractère

physico-chimique, les échantillons analysés au CR/LP sont de

différentes natures ; phosphates, engrais, acides phosphoriques,

gypses, métaux, alliages métalliques et des matériaux divers (sols,

ciments, résines échangeuses d’ions, briques réfractaires, charbon,

rejets solides…).

 Moyens Matériels

Microscope électronique à balayage

Diffractomètre à rayons X

Spectromètre à rayon Gamma

Analyseur CHNS pour la détermination de la composition

centésimale des matières organiques.

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Rapport de stage  floculation des boues

Granulomètre à laser (Mesure de la distribution granulométriques

des produits finis)

Porosimètre à Mercure.

Sorptomètre à gaz (mesure de la surface spécifique des produits).

Appareillage d’évaluation de la résistance à l’écrasement.

Calorimètre.

 Moyens Humains

2 Ingénieurs de recherche

5 Techniciens Supérieurs

 Son Activité

Caractérisation minéralogiques et études des structures des

solides et des produits divisés.

Etudes du comportement thermiques des produits.

Caractérisation texturale.

Microanalyse.

Analyse de la radioactivité gamma de produits solides et liquides.

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Rapport de stage  floculation des boues

 Mission

Caractérisation et analyses physico-chimiques, sur des matrices

minérales, et organiques.

Etudes et Recherches dans le domaine de la physico-chimie des

matériaux

 Organisation

*2 principales sections :

Etude thermique et texturale

Etudes spectroscopiques

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Rapport de stage  floculation des boues

Conséquence naturelle du développement et résultat direct des

activités crées, suite à la révolution industrielle, le rejet de

matériaux de plus en plus important, représente une menace pour

l'environnement. Les boues, constituent le résidu inévitable de

l'épuration des rejets d'eaux industrielles, et à l'instar des autres

industries celle du phosphate ne peut échapper à cette

problématique.

Alors, vu qu'un matériau n'est considéré déchet que dans la

mesure où son détenteur ne pouvait le valoriser, la manière la plus

radicale de s'en débarrasser semblait de lui trouver une utilisation.

C'est toute la question de l'identification d'un équilibre durable

entre la production de ces rejets, son recyclage et son élimination

d'une part, et la protection de la santé humaine et de

l'environnement d'une manière acceptable, durable et rentable

d'autre part, qui demeure le défi de dix voire des vingt prochaines

années.

Dans le présent rapport qui vient à l'issue d'un stage effectué

au laboratoire de recherche et de caractérisation physique au

CERPHOS, il nous a été fixé pour objectif de :

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Rapport de stage  floculation des boues

 Donner un aperçu général sur ce type de rejets et leur mode de

gestion.

 Donner un aperçu sur le principe de décantation.

 Étudier la floculation des boues.

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Rapport de stage  floculation des boues

A-PARTIE THEORIQUE

I- LA GESTION DES DECHETS INDUSTRIELS

La question des déchets fait l’objet depuis le début des années

90 d’une attention croissante qui s’est traduite par l’adoption

de Directives et Lois aux objectifs ambitieux. L’application

pratique de ces outils législatifs devrait provoquer, à l’horizon

2000, un bouleversement des modes de gestion des déchets.

Les différents textes législatifs mettent l’accent sur la

nécessité de développer les filières de valorisation des

déchets.

Le travail d’inventaire des déchets municipaux et industriels

effectué dans le cadre des plans départementaux et régionaux

d’élimination des déchets devrait permettre, sous peu, de

disposer d’informations supplémentaires sur les flux de

déchets. À plus long terme, la mise en oeuvre complète de la

législation (disparition des décharges traditionnelles et de

nombreuses unités d’incinération de petite capacité,

renforcement des filières de recyclage,...) devrait avoir pour

conséquence une plus grande transparence de l’information.

En ce qui concerne le recyclage, une harmonisation des

définitions des différents taux (de récupération, de

recyclage,...) s’avère aujourd’hui nécessaire : prise en compte ou

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Rapport de stage  floculation des boues

non des imports-exports, du recyclage interne des

producteurs,...

Enfin, d’autres aspects de la gestion des déchets pourraient

être explorés à l’avenir : rejets atmosphériques des unités

d’incinération, conditions de stockage et de traitement des

déchets toxiques,...

Certaines formes de valorisation nécessitent absolument un tri

ou une collecte sélective des déchets. C’est le cas en particulier

lorsque le déchet est destiné à entrer dans le cycle de

fabrication d’un nouveau produit. Selon le stade auquel il

intervient et le produit final qu’il permettra de créer, on parle

de recyclage, réemploi, réutilisation, ou régénération2. D’autres

modes de valorisation permettent de traiter conjointement des

déchets d’origines différentes ; la valorisation énergétique par

exemple consiste à utiliser les calories contenues dans les

déchets en récupérant l’énergie produite lors de l’incinération.

Le compostage, également, s’il ne concerne que la fraction

organique, permet une valorisation de déchets d’origines

diverses (papiers, cartons et déchets verts).

Il est de plus en plus évident, cependant, qu’une valorisation de

bonne qualité et une minimisation des nuisances lors du

traitement passe par un tri préalable. Ainsi, on s’oriente vers la

production de compost de grande qualité, réalisé par l’utilisation

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Rapport de stage  floculation des boues

exclusive de déchets fermentescibles, notamment ceux des

jardins et espaces verts. De façon générale, le choix des

filières de valorisation doit se faire de manière intégrée sur la

base d’une analyse du gisement (quantités, composition), de son

évolution probable, des contraintes locales,... Cette réflexion

est au coeur de l’élaboration des Plans Départementaux

d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés qui est en

cours actuellement.

Cas particulier des boues d’épuration

Une partie des déchets de la collectivité est constituée par les

boues des stations d’épuration. Des boues sont en effet

produites au cours des différentes phases d’épuration des eaux

usées. Après traitement (épaississement, stabilisation,

désinfection), elles sont à l’état semi-liquide ou solide et

essentiellement constituées de matière organique. Elles sont

donc susceptibles d’être utilisées comme engrais et épandues

sur les terres agricoles. Certaines boues, cependant,

présentent des valeurs élevées en métaux lourds d’origine

industrielle (cadmium, cuivre, zinc, mercure, chrome) ou

urbaine, du fait du ruissellement de l’eau sur les chaussées, les

toits et dans les canalisations (cadmium, plomb, zinc, cuivre). En

France, la norme AFNOR U 44041 réglemente les teneurs en

métaux des boues destinées à une valorisation agricole.

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Rapport de stage  floculation des boues

II -LA REUTILISATION DE L’EAU DANS LES INDUSTRIES

Grâce à la réutilisation de l'eau, les eaux résiduaires ne sont plus

envisagées comme un problème de mise au rebut mais comme une

ressource précieuse.

La réutilisation réduit les coûts de production

La réutilisation des eaux résiduaires municipales ou industrielles

correctement traitées peut réduire les coûts de production en

s'appuyant sur :

 des coûts réduits de traitement des eaux résiduaires et de

process

 une consommation d'eau et de produits chimiques réduite

 Des rejets réduits d'eaux résiduaires et un impact moindre sur

l'environnement

 l'adaptation des qualités de traitement à vos différents

besoins

 le recyclage de la chaleur et des produits résiduaires

valorisables

 la diminution du risque d'arrêt de production en cas de

sécheresse

 l'augmentation de la production sans augmenter la

consommation des sites en eau douce

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Rapport de stage  floculation des boues

 les avantages financiers découlant de subventions ou réductions

fiscales accordées aux solutions bénéfiques pour

l'environnement

 le respect de la législation sur l'environnement ou des permis

de construction

 les avantages en matière de développement durable figurant

dans votre rapport environnemental annuel

 l'avantage d'une grande expérience sur le long terme de

projets similaires

La réutilisation de l'eau, le recyclage et la récupération de l'eau sont

des expressions largement utilisées dans différentes parties du

monde pour désigner l'utilisation bénéfique des eaux résiduaires

correctement traitées.

L'eau est souvent perçue comme étant une ressource peu onéreuse et

illimitée mais il peut s'agir de la matière première la plus chère dans

certaines industries si l'on tient compte de tous les coûts liés au

traitement de l'eau sur site.

Combien coûte votre eau en tenant compte de l'achat, du pompage,

du chauffage, du traitement, du stockage ainsi que de la

maintenance, de la main d'oeuvre, de la dépréciation du capital, de la

mise au rebut des eaux résiduaires et de la gestion des boues 

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Rapport de stage  floculation des boues

 Coût de l'eau potable........... 1 unité de devise

 Eau adoucie ou déminéralisée........... 2 - 3 unités de devise

 Vapeur........... 10 - 12 unités de devise

 Condensat........... 2 - 4 unités de devise

 Eaux résiduaires et boues..........2 - 4 unités de devise

Les eaux résiduaires sont une précieuse source d'eau

Les eaux résiduaires peuvent être une source précieuse d'eau déjà

disponible sur place pour réduire vos coûts :

Si vous avez besoin de plus grandes quantités les eaux résiduaires

municipales traitées peuvent être une source d'eau de process plus

intéressante que l'eau de surface car elles ont tendance à moins

varier en qualité, en température et ne subissent pas l'impact des

sécheresses. Il existe de très nombreux exemples de bonne pratique

en ce qui concerne cette application dans les industries de l'énergie,

du raffinage, de la papeterie et de la microélectronique.

Sur de nombreux sites industriels, le « zéro rejet liquide (ZLD : Zero

Liquid Discharge)» est justifié par les analyses économiques. De tels

systèmes sont en place depuis de nombreuses années dans les

industries des pâtes et papiers, de l'électricité et de l'automobile.

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Rapport de stage  floculation des boues

Les débits vont de 500 à 50 000 m3/jour et nous disposons d'environ

90 références industrielles et municipales installées, dont plus de

30 systèmes ZLD.

III -LES BOUES

1- nature des boues

• Origine des boues :

Selon le type de traitement des eaux usées, une station d’épuration

peut produire, à l’origine, trois grandes catégories de boues :

Boues de traitement primaire : elles sont produites par une simple

décantation des matières en suspension (MES) contenues dans les

eaux usées. 70 % des MES peuvent ainsi être retenues. Avec

l’évolution de la conception des stations, ce type de boues est en

train de diminuer.

Boues de traitement physico-chimiques : variante du type

précédent, les matières organiques particulaires ou colloïdales 

contenues dans les eaux usées sont agglomérées par addition d’un

réactif coagulant (sels de fer ou d’aluminium). 90 % des MES peuvent

ainsi être captées. Séparées par décantation, les boues obtenues

renferment une partie importante de sels minéraux issus des eaux

- 25 -
Rapport de stage  floculation des boues

brutes et de l’agent coagulant. Les boues physico-chimiques sont

surtout produites dans des stations balnéaires ou touristiques, aux

variations de populations très grandes dans une courte période.

Boues de traitement biologique : ces boues sont essentiellement

formées par les résidus de bactéries “Cultivées” dans les ouvrages

d’épuration. Ces bactéries se sont nourries des matières organiques

contenues dans les eaux usées et les ont digérées.

Pour maintenir l’activité biologique de la station à un bon niveau, une

partie de la masse des bactéries ou “biomasse en excès” doit être

prélevée soutirée régulièrement, entretenant ainsi la dynamique de

reproduction bactérienne.

• Traitement des boues : objectifs visés

Quel que soit le mode d'épuration des eaux usées, les boues sont

initialement constituées d’eau (99 %), de matière organique fraîche,

très fermentescible , et de matières minérales dissoutes ou

insolubles.

2-Production des boues

Selon l’utilisation qui doit en être faite, des traitements

complémentaires leurs sont appliqués :

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Rapport de stage  floculation des boues

- pour réduire leur teneur en eau : du simple épaississement par

gravité en passant par une déshydratation partielle (moins de 80 %

d’eau), jusqu’à un séchage presque total (5 à 10 % d’eau),

- pour stabiliser la matière organique, en diminuant sa

fermentescibilité pour réduire ou même supprimer les mauvaises

odeurs,

- pour les hygiéniser, si nécessaire, en détruisant les micro-

organismes pathogènes.

On produit ainsi toute une gamme de boues aux propriétés diverses :

boues épaissies, déshydratées, séchées, digérées, chaulées,

compostées, etc. Ces traitements influencent directement les

propriétés fertilisantes des boues

En conséquence, il est de la plus haute importance de choisir le mode

de traitement des boues également en fonction des débouchés

agronomiques identifiés dans le secteur géographique proche de la

station d’épuration.

Une logique assez similaire prévaut pour les autres voies

d’élimination. Si la boue doit être incinérée, mieux vaut qu’elle soit la

plus déshydratée et la plus organique possible : la capacité à brûler

(ou PCI) est alors maximisée. Si la boue doit aller en décharge, sa

fermentescibilité doit être réduite et se présenter sous forme

déshydratée (30 % de matière sèche au minimum) ; par exemple, les

boues pourront être fortement chaulées, ou même incinérées

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Rapport de stage  floculation des boues

préalablement, pour ne plus avoir à enfouir que des cendres, après

conditionnement ultime si nécessaire.

3-Destination finale des boues et finalité de leur traitement

La valorisation des boues est souvent aléatoire et leur évacuation

constitue presque toujours une charge d'exploitation importante. Sur

le plan économique le but à atteindre est en réalité de limiter les

frais de leur traitement et de leur transport. Cette optimisation

dépend des conditions d'écoulement du produit, des besoins en

énergie et du coût de celle-ci, du prix de la main d'œuvre, des

réactifs de conditionnement, etc.

Parallèlement, l'hygiène du travail et la protection de

l'environnement imposent le développent de solutions provoquant le

minimum de nuisances tout en restant économiquement supportables.

Les principales destinations des boues et sous- produits issus de leur

traitement sont les suivantes.

Amendement des sols

On peut utiliser des boues provenant du traitement d'ERU et de

certaines ERI. Des essais encourageants ont été également menés

avec des boues provenant du traitement physico-chimique d'ERU. Les

caractéristiques agronomiques principales des boues provenant de

- 28 -
Rapport de stage  floculation des boues

stations d'épuration biologiques d'ERU, exprimées en pourcentage

sur M.S.sont:

Décantation Décantation Aération


primaire primaire+épuration prolongée
biologique
Fraîches Digérées Fraîches Digérées
Matières 55-65 40-55 60-80 40-65 55-70
Organiques 2,5-3 2-2,5 3,5-4,5 2-2,5 4-5
N 1-1,5 0,5-1 2-2,5 1-1,5 2-2,5
P 0,2-0,3 0,2-0,3 0,2-0,3 0,2-0,3 0,2-0,3
K 5-15 5-15 5-15 5-15 5-15
Ca

Mais les boues sont généralement plus intéressantes par le matières

humiques qu'elles apportent et par l'amélioration du pouvoir de

rétention d'eau du sol que par le seul apport de matières nutritives

la forme sous laquelle se présentent ces matières nutritives est

également importante car la vitesse d'assimilation en dépend :

l’azote, par exemple n'est assimilable qu'en partie la première année:

Environ 30 à 50% pour les boues déshydratées. Les taux

d'assimilation annuelle vont ensuite en décroissant. L'intérêt de

l'utilisation des boues dépend de la culture des sols, (en particulier

pH, teneur en Ca), des cultures, et des types d'exploitation, ainsi que

du mode d'épandage.

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Rapport de stage  floculation des boues

Du fait des besoins cycliques des cultures, une politique d'utilisation

agricole des boues n'est viable que si une solution a été trouvée à la

variabilité des besoins en agents nutritifs tout au long de l'année:

Rotation de cultures, stockage, existence d'une autre voie

d'évacuation des boues .une capacité de stockage importante et

suffisante est, dans la quasi totalité des cas la condition première

dont dépend la fiabilité d'une solution d'utilisation en cultures. La

constante de la qualité du produit a aussi son importance.

Les boues digérées présentent l'avantage d'une forte réduction de

germes pathogènes et évitent le dégagement de mauvaises odeurs à

l'épandage .cependant les risques bactériologiques ne doivent pas

être surestimés, car la décontamination par voie microbienne dans le

sol est importante.

En dehors de la présence excessive dans certains cas de graisses ou

fibres le risque potentiel le plus important de l'utilisation des boues

en culture est celui lié à la présence de métaux lourds dont l'origine

est essentiellement industriel (en particulier traitement des

surfaces métalliques). Les cations dangereux les plus fréquemment

rencontrés sont Zn,Cd,Cu,Ni,Cr,Hg.

Les quantités de boues épandables dépendent de la législation en

vigueur qui, généralement, prend en compte la durée de l'épandage et

les teneurs initiales du sol en éléments riches en métaux lourds. Ces

quantités ne doivent pas conduire à un accroissement notable de

l'azote lessivable.

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Rapport de stage  floculation des boues

L'épandage est à proscrire sur les sols dont le pH conduit à une

forte mobilité des éléments trace. Après l'épandage des boues le pH

du sol ne doit pas être inférieur à 6.Bien que les apports annuels

doivent être déterminés après une enquête agronomique locale, une

dose d'application de 3 t.MS/ha.an est une valeur guide raisonnable.

Les boues peuvent être utilisées:

-soit sous une forme liquide,

-soit une forme pâteuse (avec structure thixotropique),

-soit à l'état solide plastique (faible adhérence du produit) avec

possibilité de pelletage et correspond à des teneurs en MS de

l'ordre de 15% dans le cas de boues biologiques colloïdales et de

<50%dans le cas de boues minérales très denses,

-soit à l'état solide friable conduisant à un morcellement du résidu

sous contrainte mécanique,

-soit à l'état de granulés ou de poudre nécessitant un séchage

thermique en plus d'une déshydratation mécanique.

Dans ce cas, la valeur agronomique du produit peut être améliorée par

rapport d’argents nutritifs complémentaires.

Les boues liquides ou pâteuses peuvent être épandues en surface ou

enfouies. Ce dernier mode d'utilisation réduit les dégagements

d'odeurs qui sont spécialement à craindre sur des boues

fermentescibles à forte teneur en eau.

Généralement plus la quantité de boues est élevée, plus la

déshydratation est élevée poussée de façons à réduire les coûts

- 31 -
Rapport de stage  floculation des boues

d'évacuation. En effet, il s'agit alors d'agglomérations importantes

avec des zones de cultures fort éloignées du centre ville.

Récupération de produits

La récupération n'est envisageable que sur certains éléments

contenus dans. en particulier:

-récupération de fibres dans les industries du papier-carton et du

bois,

-récupération de protéines (en particulier dans les industries de la

viande) à des fins de production d'aliments du bétail, ou pour la

pisciculture,

-récupération de produits coagulants dans les boues provenant de la

clarification d'eaux de rivière (par exemple acidification de boues

d'hydroxydes d’Al),

-récupération du carbonate de calcium et de la chaux des boues

provenant d'un traitement massif à la chaux. Tel est le cas, par

exemple des boues de décarbonatation d'eau potable utilisées pour

le conditionnement avant déshydratation de boues a prédominance

organique d ERU.

-récupération de ZN, CU, CR, dans les boues provenant d'une

épuration d eaux de traitement de surfaces métalliques,

-réutilisation de boues minérales après séchage thermique ou de

cendres incinération dans la construction de revêtements routiers,

de produits stabilisateurs de sol ou de béton (mais, une telle

réutilisation n a jusqu a ce jour reçu que des applications limitées).

- 32 -
Rapport de stage  floculation des boues

Récupération d’énergie

La récupération d'énergie n'est pas normalement le but premier du

traitement des boues. L’emploi des boues comme combustible

exportable en dehors de l'usine d'épuration est rare .tel peut être

le cas pour des boues déshydratées provenant de la décantation de

certaines eaux usées très chargées en combustible (poussière de

charbon par exemple) pour des suspension huileuses ou des graisses

récupérées par flottation ou même encore pour des organique

séchées sous forme de granulés ou de poudre. La production de

granulés (voire de poudre), à partir de boues très organiques, est

également proposée pour la fabrication de combustibles. La

récupération d'énergie se réalise essentiellement sous formes

principales:

-production de gaz méthane par fermentation .le gaz est utilisé pour

le chauffage, l’alimentation des groupes électrogènes et le

conditionnement thermique des boues elle-même,

-production calorifique dans les fours d'incinération .L'énergie ainsi

produite sert essentiellement, sinon totalement, à sécher

préalablement les boues. Lorsque la siccité initiale des boues le

permet, l'énergie thermique excédentaire peut être transformés en

énergie électrique.

- 33 -
Rapport de stage  floculation des boues

Toute récupération d'énergie s'accompagne de la réduction partielle

ou totale des germes pathogènes dans les boues.

Décharge

C'est encore sans doute la destination finale la plus fréquente des

boues produites. Le résidu peut être plus ou moins important, mais

même dans le cas d'incinération il demeure un sous-produit de

volume non négligeable et rassemblement normalement tous les

métaux lourds contenus dans les boues.

Cette décharge peut aller de la simple ''lagune à boues liquides''

alimentée en boues stabilisées et dont le drainage et l'évaporation

nécessitent des mois ou des années, jusqu'au remblaient

d'excavations ou de dépressions à l'aide de boues sèches dont le

compactage est plus rapide.

Une solution parfois envisagée, en particulier sur les boues toxiques,

est avant décharge d'incorporer aux boues liquides des produits

solidifiant (silicates, ciments, etc.). Ce mode de traitement présente

l'inconvénient de condamner définitivement des surfaces aux sols

importants. De plus les risques de lixiviation par les eaux de

ruissellement ne semblent pas totalement écartés.

Enfin, la mise en décharge commune des boues avec les ordures

ménagères est une pratique encore fréquente. Les législations en la

matière vraiment suivant les pays. Il convient de ne pas dépasser une

- 34 -
Rapport de stage  floculation des boues

teneur maximale en eau du produit, de veiller à son homogénéité et

de prendre dispositions nécessaires à la protection de la nappe, avec

collecte et traitement du lixiviat.

Rejet en mer

Cette solution expéditive consiste le plus souvent en un déversement

discontinu au large moyen de barges et chalands.

Dans quelques cas cette évacuation est réalisée par un émissaire

sous-marin suffisamment long et immergé en profondeur. Le choix

d'un rejet en mer nécessite au préalable un examen minutieux est

prolongée des courants ainsi que des études bactériologiques,

biologiques et piscicologiques de la qualité. La destruction des germes

pathogènes et la dégradation des matières organiques en milieu marin

sont lentes.

Les boues déversées en mer doivent être débarrassées des matières

flottantes. La digestion anaérobie est le prétraitement

Préalable le plus souvent adopté.

Réinjections dans le sol

Cette solution envisagée essentiellement sur des boues toxiques ou

des eaux très concentrées consiste à injecter les boues à l'état

liquide à grande profondeur dans les poches poreuses du sous-sol

isolées entre des couches continues perméables. Une étude

géologique très sérieuse est évidemment indispensable.

- 35 -
Rapport de stage  floculation des boues

IV- principe de la décantation

La décantation est la méthode de séparation la plus fréquente des

MES et des colloïdes (rassemblés sous forme de floc après une étape

de coagulations –floculation)

1-principe de la décantation

La décantation statique fait appel à la sédimentation de particules

solides dans un liquide, qui est habituellement de l’eau ou une solution

aqueuse, sous l’action de la pesanteur. Elle est continue quand on

extrait en permanence les matières qui se sont déposés (sous verse

ou boues) et que l’on recueille simultanément et séparément le

liquide clarifié (surveuse ou surnageant ou liquide clair). De nombreux

facteurs régissent la séparation solide liquide, dont les principaux

sont :

 La taille des particules solides et leur distribution

granulométrique : les particules les plus fines ont la vitesse de

sédimentation la plus lente et les boues en résultant sont moins

chargées en solides que lorsqu’il s’agit de particules grossières ;

 La concentration en solides, qui conditionne la surface unitaire

des appareils

(m2.t-1.h-1) ;

 La différence entre les masses volumiques du solide et du

liquide, la forme et les caractéristiques superficielles des

- 36 -
Rapport de stage  floculation des boues

solides et la viscosité du liquide, qui influent sur la vitesse de

sédimentation.

2-Vitesse de sédimentation des particules dans un liquide

La théorie de la sédimentation de solides fins dans un liquide, qui

obéit à la loi de stokes, montre que la vitesse de chute d’une

particule est proportionnelle à la différence des masses volumiques

entre la particule et le liquide et au carré de la dimension de la

particules. En conséquence, tout phénomène susceptible d’augmenter

le diamètre des particules favorise la sédimentation de façon très

significative, de sorte que la floculation est devenue une partie

intrinsèque. La plupart des matériaux en suspension dans un liquide

sont naturellement floculés et. De ce fait. Peuvent être concentrés

par sédimentation, bien que celle-ci soit parfois très lente.

V –rôle de la coagulation floculation :

Les procédés de coagulation et de floculation facilitent l’élimination

des MES et colloïdales. Celle-ci est réalisée dans une étape

ultérieure de séparation solide liquide : décantation, flottation ou

filtration.

- 37 -
Rapport de stage  floculation des boues

L’élimination des substances dissoutes nécessite pour chaque espèce

un traitement spécifique ou non d’une coagulation- floculation, voire

d’une séparation solide liquide.

1-les suspensions colloïdales :

Les composés contenus dans l’eau peuvent se regrouper en 3

catégories,

 Matières en suspensions

 Matières colloïdales

 Matières dissoutes

Les matières minérales peuvent être d’origine minérale (sables,

limons…) ou organiques (produits de la décomposition des matières

végétales ou animales). Ces substances sont responsables en

particules de la turbidité et de la couleur.

Les matières colloïdales font moins de 1 micron de diamètre, leur

origine est la même que les matières en suspension (MES). Mais leur

décantation est très lente. Elles sont à l’origine de turbidité et de

couleur.

Les matières dissoutes font moins de quelques nanomètres. Ce sont

généralement des cations et des anions. On trouve également

quelques gaz.

- 38 -
Rapport de stage  floculation des boues

Temps de décantation de différentes particules colloïdales.

Diamètre mm Type de Temps de Surface


particule décantation spécifique
pour 1 m d’eau m2.m-3
10 Gravier 1 seconde 6.102
1 Sable 10 secondes 6.103
10-1 Sable fin 2 minutes 6.104
10-2 Argile 2 heures 6.105
10-3 Bactérie 8 jours 6.106
10-4 Colloïde 2 ans 6.107
10-5 Colloïde 20 ans 6.108
10-6 colloïde 200 ans 6.109

Les colloïdales sont des particules impossibles à décanter

naturellement et pour lesquelles les phénomènes de surface sont

primordiaux.

Les colloïdes sont soumis à 2 types de forces

-forces d’attraction de van der vaals (Ea)

- forces de répulsion électrostatiques liées aux charges

superficielles des colloïdes (Eb)

Pour déstabiliser la suspension et afin de favoriser l’agglomération

des particules, il faut diminuer les forces électrostatiques. C’est la

coagulation qui réalise cette déstabilisation.

- 39 -
Rapport de stage  floculation des boues

Théorie de la double couche.

Les colloïdes présents dans l’eau sont généralement chargés

négativement (imperfection du réseau cristallin, ionisation des

groupements ioniques périphériques…)

Afin de neutraliser cette charge négative de surface, des ions

positifs présents dans l’eau brute viennent former autour du colloïde.

Plusieurs théories ont été avancées. La plus répandue, celle de

STREN, considère la formation d’une double couche. La première est

adhérente au colloïde, la seconde est plus diffuse, avec une

diminution plus lente du potentiel.

Le colloïde se déplace avec une partie de sa double couche.

Le colloïde se caractérise par 2 potentiels :

E : potentiel à la surface du colloïde ou potentiel thermodynamiques.

Z : potentiel à la surface du plan de cisaillement ou potentiel

électrocinétique.

Couche adhérée couche diffuse

Ce potentiel est appelé le potentiel zéta, l’électrophorèse permet de

le définir : quand une particule est soumise à un champ électrique,

elle atteint presque instantanément une vitesse telle qu’un équilibre

s’établit entre la force électrique, elle atteint presque

instantanément une vitesse telle qu’un équilibre s’établit entre la

- 40 -
Rapport de stage  floculation des boues

force électrique d’attraction et la force de frottement due à la

viscosité du milieu.

Le calcul conduit à la relation suivante entre la mobilité

électrophorique et le potentiel zéta :

me=ξz /kη

me : mobilité électrophorique

ξ : constante diélectrique du milieu

η : viscosité dynamique

k : 4 à 6 suivant les hypothèses.

Des particules ayant le même potentiel zéta possèdent la même

mobilité électrophique indépendant de leur diamètre.

La coagulation est L’ANNULATION DU POTENTIEL ZETA.

Les différentes étapes de l’agrégation sont résumées dans le

tableau suivant.

stade Phénomènes terminologie

AJOUT DE Réaction avec l’eau : HYDROLYSE


FLOCULANT Ionisation, hydrolyse,
polymérisation.
Compression de la
DESTABILISATION double couche.
Absorption spécifique
d’ions à la surface de

- 41 -
Rapport de stage  floculation des boues

la particule. COAGULATION
Inclusion du colloïde
dans un précipité
d’hydroxyde.
Liaison
interparticulaire par
des espèces
polymériques du
coagulant.
Mouvement brownien.
TRANSPORT Energie dissipée FLOCULATION
(gradient de vitesse).

La coagulation est la déstabilisation des particules colloïdales par

addition d’un réactif chimique, le coagulant.

La floculation est l’agglomération de ces particules «déchargées » en

microfloc, puis en flocons volumineux et décantables, le floc. Cette

floculation peut être améliorée par l’ajout d’un autre réactif : le

FLOCULANT ou ADJUVANT DE FLOCULATION.

La notion du gradient de vitesse.

Le gradient de vitesse est défini par :

G=√ (p /v.η)

G : gradient de vitesse moyen s-1

P : puissance réellement dissipée w

η : viscosité dynamique kg/m.s

V : volume occupé par le fluide en m3

- 42 -
Rapport de stage  floculation des boues

Le gradient de vitesse est un paramètre important jouent sur la

probabilité de rencontre des particules. Pour des valeurs trop

élevées de G, le floc formé subit un cisaillement mécanique

entraînant sa destruction.

2-temps de coagulation et de floculation :

Les temps nécessaires pour les réactions de coagulation et de

floculation sont des paramètres essentiels.

La cinétique est influencée par la nature du milieu la température, la

concentration en colloïdes, la présence d’inhibiteurs, etc.…

La mise ne œuvre de ces réactions est caractérisé par un nombre

adimensionnel G.tc (tc temps de contact). La valeur de tc peut être

déterminée par un essai de floculation.

3-les coagulants et floculants

Les coagulants  

Les cations trivalents : la neutralisation des charges négatives à la

surface des colloïdes est réalisée par addition de cations dans

l'hypothèse où l'on utilise un coagulant inorganique. Les ions

trivalents sont 10 fois plus efficaces que les ions divalents. Les ions

trivalents de sels de fer et d'aluminium sont très largement utilisés

dans les traitements par coagulation. 

- 43 -
Rapport de stage  floculation des boues

L’influence du pH : les coagulants inorganiques changent les

propriétés physico-chimiques (pH, conductivité,..) de l'eau à traiter

en raison de leur hydrolyse. 

  M 3+ + 3 H2O <=> M (OH)3 + 3 H+

Le pH nécessaire pour la coagulation peut être adjusté en ajoutant une base ou un acide. 

Cation pH optimum pour la 


Coagulation-Floculation

Al3+ 6.0 – 7.4

Fe3+ >5

Production de boues : La formation d'hydroxyde métallique va de

paire avec la production de boues. Ces boues peuvent être enlevé

dans le processus final de séparation solide-liquide.

Des coagulants organiques peuvent être utilisés. L'avantage de ces

cations polyéléctroniques provient du fait qu'ils neutralisent

directement les charges négatives des colloïdes. Ce qui à pour

conséquence de fortement réduire la production de boues.

Les adjuvants de floculation

Polymères organiques (silice activée) et polymères naturels


(starches, algues) sont les premiers à avoir été utilisés. Mais
l'utilisation de d’adjuvants de floculation synthétiques permet de
minimiser la production de boues. Si l'on combine ces adjuvants de
floculation avec des techniques de séparations modernes, on peut
produire des boues denses qui seront directement traitées dans des
unités de déshydratation.  

- 44 -
Rapport de stage  floculation des boues

B-PARTIE PRATIQUE
I- traitement physique et chimique

1-dissolutiuon de floculant
Les solutions de floculant étant extrêmement visqueuses, il est
difficile d’obtenir des concentrations élevées. D’autre part, les
solutions sont sensibles à la dégradation peu à peu leur efficacité.
Au laboratoire, suivant les conditions de test, on conseille la
dissolution des floculants à :
- 5 grammes au litre, stabilité : deux semaines
- 1 grammes au litre, stabilité : 6 jours

Les solutions sont préparées en laissant tomber lentement à l’aide


d’une spatule, la poudre dans l’eau agitée par un agitateur
magnétique ou mécanique. Il est essentiel de bien disperser la poudre
sans agglomération pour une dissolution rapide. Dans ces conditions,
une agitation d’une heure à deux heures est normalement suffisante
pour obtenir une efficacité maximum.
Dans nos essais on a utilisé le floculant UD.
On a la solution mère de concentration 5g/l, et on veut préparer une
solution fille de
C= 0,2 g/l.
Pour 5g on a 1000cc donc pour 0,2g on prend 40cc.
Dans une fiole jaugée d’un litre, on verse les 40cc de floculant UD, on
ajoute environ 40 ml d’eau, on agite jusqu’à la dissolution, et on
ramène avec de l’eau jusqu’à 1000ml.
2-Essai de floculation :
On prend une solution de 58g/l de boues.
On a effectué des essais à 250, 300 et 350 ppm.
On détermine en fonction du temps de sédimentation des flocs, et de
la clarté de l’eau, la quantité du floculant qu’il faut rajouter, pour
avoir une bonne floculation des argiles et une récupération d’une eau
bien claire.
 Floculation à 250 ppm il faut ajouter 72,5 ml du floculant.

- 45 -
Rapport de stage  floculation des boues

 Floculation à 300 ppm il faut ajouter 87 ml du floculant.


 Floculation à 350 ppm il faut ajouter 101,5 ml du floculant.
a- floculation piston :

La vitesse de sédimentation est mesuré en éprouvette d’un litre en


suivant la hauteur de bous en fonction du temps :
- on remplie une éprouvette d’un litre de suspension à traiter.
- on ajoute le floculant dilué à l’aide d’une pipette.
- on retourne 4 fois lentement l’éprouvette (ou on agite quatre fois à
l’aide d’un pulpeur constitué d’une tige et d’un disque perforé).
- on mesure la hauteur des boues à intervalles constants.
- on trace la courbe de décantation.
250 ppm

hauteur 28 27,4 26,6 26,3 26 25,2 23,8 22,4


minutes 0 2 4 6 8 10 15 20

hauteur

30

25

20

15 hauteur

10

0
1 2 3 4 5 6 7 8

300 ppm

hauteur 28 19,6 17,4 16,8 16,2 15,6 15,4 15,4 14,8 14,6

- 46 -
Rapport de stage  floculation des boues

minute 0 2 4 6 8 10 12 14 20 25

350 ppm

hauteur 28 16 15,1 14,6 14,2 14 14 14


minutes 0 2 4 6 8 10 15 20

hauteur

30

25

20

15 hauteur

10

0
1 2 3 4 5 6 7 8

Interprétation

D’après le trois courbes, on remarque que la vitesse de floculation

augmente (le temps diminue) au fur et au mesure que la quantité de

floculant augmente.

Donc la concentration de floculant influe sur la floculation des

boues.

b-la floculation diffuse :

- 47 -
Rapport de stage  floculation des boues

Dans le cas de suspensions diluées, les vitesses de floculation sont

faibles et les Flocs obtenus séparés les uns des autres. Il est alors

nécessaire de soumettre la suspension à une floculation lente et

prolongée. Les résultats dans ce cas peuvent qu’être comparatifs.on

utilise dans ce cas un agitateur à plusieurs positions appelé jar-test

ou floculateur :

- On remplie les 5 béchers du floculateur d’un litre de

suspension

- On ajoute le floculant sous agitation 100 tours/minutes

pendant 10 secondes pour le disperser

- On agite 3 minutes à 40 tours/minutes

On compare les divers produits entre eux et à divers dosages en ce

qui concerne la taille des flocs. La clarification du surnagent et la

vitesse de sédimentation.

Volume des flocs Clarté de l’eau


(ml)

- 48 -
Rapport de stage  floculation des boues

250 ppm 300 Présence d’une grande


quantité de particules en
suspension.

300 ppm 290 Clarification de plus en


plus bonne

350 ppm 260 Eau claire

Interprétation  :

La vitesse de sédimentation des flocs est fonction de la quantité du

floculant ajoutée et de la concentration en solide dans les boues, en

effet, on remarque que le temps diminue au fur et à mesure que la

quantité de floculant augmente jusqu’à une clarification totale de

l’eau.

II- CARACTERISTIQUES PHYSIQUE ET CHIMIQUE :

1-caracteristiques physiques :

- 49 -
Rapport de stage  floculation des boues

a- granulométrie à laser

 Partie expérimentale de Granulomètre laser  :

 Domaine d’application de Granulométrie CILAS 920:

Le granulomètre CILAS 920 est un appareil de conception

moderne destiné à effectuer des mesures granulométriques de

produits pulvérulents dans une gramme continue de 0,7 à 400 μm.

Ces mesures sont effectuées sur des poudres en suspension dans un

liquide approprié.

 Principe de l’appareil :

La lumière cohérente issue d’une diode laser de faible puissance,

émettant à la longueur d’onde de 830 nm, traverse une cuve

contenant un échantillon du produit à analyser mis en suspension dans

un liquide approprié ; il en résulte une diffraction du faisceau

lumineux.

La répartition de l’énergie lumineuse dans la figure de diffraction

dépend de la dimension des particules diffractant. Si toutes ces

particules sont sphériques et de même diamètre, l’énergie diffractée

forme une tâche d’AIRY, c’est à dire qu’il y a formation à l’infini d’une

tâche centrale et d’une série d’anneaux concentriques dont les

diamètres sont inversement proportionnels au diamètre des

particules. Plus celles-ci sont petites, plus l’angle de diffraction est

- 50 -
Rapport de stage  floculation des boues

élevé. Par contre, s’il s’agit d’un ensemble de diamètres différents, la

figure de diffraction est monotone. La répartition granulométrique

ne peut alors être obtenue qu’à l’aide d’une analyse de la répartition

énergétique entre les différentes couronnes matérialisées dans le

plan image de l’objectif, voir annexe.

 Mise on marche de l’appareil :

 Allumer l’ordinateur et l’appareil CILAS;

 Ouvrir le robinet d’eau ;

 Entrer le code « granulog », puis cliquer sur entrée ;

 Passer sur la transmission « commande du granulométrie », puis

cliquer sur entrée, sur cet écran apparaissent les différents organes

et commandes du granulométrie 920

*F1= vide *F2=paramètre *F3=mesure *F4=rinçage

 Entrer des paramètre s’effectue à l’aide de la touche de fonctions

« F2 » lorsqu’on utilise cette fonction un tableau apparaît, dans lequel

l’opérateur introduit les différents paramètres relatifs à la mesure

de l’échantillon (pour entrer un paramètre, presser la touche ↑ ou ↓

puis la touche « espace », entrer les paramètre, puis cliquer sur

entrée) exemple : PHOS K12 PE-5g , voir annexe ;

 Mettre le Dispersant : Na2HPO4

- 51 -
Rapport de stage  floculation des boues

 Mesure à vide : après un rinçage, choisir la touche « F1 » pour la

mesure a vide, a la fin des mesures un message indique « MESURE

AVIDE ACCEPTEE » ;

 Effectuer la mesure en pressant la touche « F3 », si les

paramètres sont corrects l’écran affiche «  INTRODUIRE

L’ECHANTILLON » ;

 Si la concentration de l’échantillon est trop faible, ou trop élevée,

ou si ce dernier n’a pas été introduit, l’écran affiche : 

« CONCENTRATION TROP FAIBLE »

« CONCENTRATION TROP ELEVEE »

« DILUER » ;

 Le cycle de mesure se termine par l’affichage d’un écran

« MENU » permettant de choisir soit une visualisation comportant

les résultats des mesures en tapant <V>, soit une impression d’écran

de ces mesures en tapant <I>, soit le retour à l’écran du synoptique

de commande en pressant la touche « espace »;

 Effectuer un nettoyage complet du circuit en pressant la touche

« F4 » ou en cliquant dans la case «RINCAGE ». 

- 52 -
Rapport de stage  floculation des boues

 Résultats :

Voir annexe

b- diffraction des rayons X :

L’analyse non destructive d’échantillons cristallisés par

diffraction des rayons X est une méthode puissante pour résoudre

de nombreux problèmes industriels et technologiques. Au début,

cette technique était surtout utilisée pour déterminer, à partir

d’échantillons monocristallins, les structures des cristaux. Par la

suit, d’autres applications concernant la caractérisation des

matériaux polycristallins ont été développées.

Parmi les appareils utilisés actuellement, c’est certainement le

diffractomètre pour poudre qui est le plus courant dans les

laboratoires industriels et universitaires

1. Partie Théorique:

 Histoire de DX :

Historiquement, après la découverte des rayons X par Röntgen en

1895 ce n’est qu’en 1912 que Laue eut l’idée d’utiliser un cristal

- 53 -
Rapport de stage  floculation des boues

comme réseau de diffraction. La longueur d’onde des rayons X étant

du même ordre de grandeur que les distances entre atomes dans la

matière, de l’ordre de l’angström (0,1nm), des figures ou taches de

diffraction ont ainsi été observées, confirmant la structure

périodique des milieux cristallisés.

Les premières structures cristallines simples ont été

déterminées par W.H et W.L Bragg en 1913.

 Théorie de DX  :

L’interaction d’un faisceau de rayon X avec la matière donne

naissance à une émission dans toutes les directions d’un rayonnement

de même longueur d’onde et de phase cohérente. Ce phénoméne de

diffusion conduit à des ondes d’amplitude très faible dans le cas de

la diffusion par un électron ou un atome. En revanche, la

diffusion par la matière c’est à dire un ensemble d’atomes, entraîne

une interférence des ondes cohérentes diffusées par chaque atome.

Cette onde dite diffractée, dépend de la structure atomique de la

matière, les directions pour les quelles les ondes émises sont en

phase sont régies par les conditions de Laue.

2. Partie expérimentale de la diffraction des poudres  :

 Domaine d’application DX500/501:

- 54 -
Rapport de stage  floculation des boues

Le diffractomètre aux rayons X D500/501 est un instrument qui

permet d’effectuer des analyses minéralogiques des phases et

l’étude des structures des produits solides cristallisés (minerais,

argiles, sols, métaux…)

 Principe de l’appareil :

Le principe de diffractomètre à rayons X D500/501 consiste en

un rayonnement issu du foyer linéaire du tube à rayons X est

diffracté par l’échantillon et capté par le détecteur. L’échantillon

subit une rotation à vitesse angulaire constante, tandis que le

détecteur tourne autour de l’échantillon à une vitesse angulaire

double, de cette manière l’angle de diffraction (2) est constamment

égale au double de l’angle de réflexion ().

Chaque fois que les conditions de Bragg sont réunies, le faisceau

primaire est réfléchi par l’échantillon sur le détecteur. L’intensité du

rayonnement réfléchi est mesurée à l’aide du détecteur raccordé à

l’électronique de mesure pendant que la position angulaire des raies

est indiquée sur le goniomètre. Pour une plus grande clarté. Les raies

indiquées sur le k peuvent être affaiblies par un filtre au un

monochromateur arrière.

Deux diaphragmes d’ouverture sont placés entre le tube et

l’échantillon pour limiter la zone irradiée de l’échantillon.

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Rapport de stage  floculation des boues

Le deuxième diaphragme arrête l’intense rayonnement diffus du

premier diaphragme. La résolution dépend du diaphragme placé au

niveau du détecteur.

 Mise en marche de l’appareil RX :

 Mettre l’appareil sous tension en appuient sur le bouton « ON ».

 Ouvrir le robinet d’eau pour le refroidissement du tube RX ;

 Allumer l’ordinateur et ces accessoires ;

 Allumer l’interface « DACO-MP » ;

 Allumer le diffractomètre RX en appuyant sur le « bouton

jaune » ;

 Attendre quelques secondes jusqu’à l’allumage du bouton vert

(chauffage du filment) ;

 Appuyer sur « le bouton vert », une fois allumé, pour avoir la

haute tension dans le tube à RX ;

 Commencer à augmenté la tension petite à petit, puis l’intensité

d’un intervalle de temps d’une minute pour chaque augmentation de

5V et 5mA ;

 Arrêter à 30KV et un 20mA ;

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Rapport de stage  floculation des boues

 Charger de logiciel « DIFFRACAT » ( 4 Programmes apparaissent :

Auxiliaires, Evaluation, Setup et Mesures) ;

 Cliquer sur le programme « Mesures » (3 Raccourcis apparaissent :

Edites conditions de Mesures, Mesures Immédiates et Mesures) ;

 Cliquer sur «  Mesures Immédiates » ;

 Appuyer sur « F5 » ;

 Taper IN (initiation des angles de diffraction), puis entrée ;

 Appuyer sur « Echap » ;

Charger de logiciel « DIFFRACAT » (4 Programmes apparaissent :

Auxiliaires, Evaluation, Setup et Mesures) ;

Cliquer sur le programme « Evaluation » (3 Raccourcis

apparaissent : Couleurs EVA, Interactive Graphic et Plot monitor) ;

 Cliquer sur «Interactive Graphic » ;

 Cliquer sur « Select data File » ; 

 Entrer le nom du fichier pour voir le dernier fichier existe ;

 Broyer l’échantillon par le biais d’un mortier ;

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Rapport de stage  floculation des boues

 Si la quantité est suffisante, le mettre sur une lame en Inox, sinon

le mettre sur une lame en verre en le pressant avec une lame de

verre pour avoir une surface plane ;

Ouvrir la porte du diffractomètre et placer l’échantillon sur le

porte échantillon ;

 Fermer la porte du diffractomètre.

 Revenir sur le programme « Mesures » ;

 Cliquer sur « Mesures » ;

 Entrer le nom du fichier et celui de l’échantillon, exemple :

LC00296_35/600 LP 1033, voir annexe ;

 Entrer le nom du fichier du programme d’analyse qualitative,

Exemple : S3_60 DQL ;

 Appuyer sur « Open » pour ouvrir la fenêtre du tube des rayons

X ;

 Appuyer sur « F10  = Start» pour lancer l’analyse ;

 Une fois l’analyse est finie, le logiciel affiche : « Mesurement

complet », appuyer sur Entrée puis sur « Return to Diffrac/Dos ».

- 58 -
Rapport de stage  floculation des boues

 Traitement graphique des diagrammes de diffraction aux

RX :

 Lancement du programme «  EVA » : appuyer sur «  Evaluation «,

puis sur « Interactive Graphics » ;

 Cliquer sur « Select data File » ;

 Lorsque le spectre apparaît, cliquer sur « Compute/Quantify » ;

 Cliquer sur « Background », puis sur «  Compute Background », puis

sur « adjust parabola », faire glisser la souris vers le bas pour avoir

une droite puis valider par Entrée ;

 Cliquer sur « Substract et replace » (élimination du bruit de

fond) ;

 Cliquer sur « Search/Match », puis sur « Search Data base » et

finalement cliquer sur «Search » et après sur « Display » puis

« Select » (pour sélectionner les composés qui coïncident avec le

spectre de diffraction aux RX ;

 Pour avoir les distances réticulaires sur les pics, cliquer sur

« Compute/Quantify », puis sur « Peak Search », puis sur

« Search », puis sur « Edit » ;

 Pour imprimer le spectre, cliquer sur « Files/plot/System » ;

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Rapport de stage  floculation des boues

 Cliquer sur « Submit Plot » puis valider par entrée ;

 Sortir de ce menu par « File/Plot/System » ;

 Cliquer sur « Quit-Dos/Diffrac » ;

 Cliquer sur « Plot monitor » deux fois.

 Cliquer sur Fin pour voir le dernier échantillon, puis Cliquer sur

espace pour remplacer Skip par Plot ;

 Cliquer sur entrée, puis Exécute, puis entrée.

3. Identification des phases  :

L’application la plus importante en diffractométrie des poudres

est sans conteste l’identification des phases présentes dans un

échantillon.

Chaque phase cristallisée présente un diffractogramme unique,

car les positions des raies dépendent des dimensions de la maille

élémentaire et les intensités des raies dépendent de l’arrangement

des atomes dans le cristal. Par conséquent, chaque substance ou

phase peut être identifiée par son « empreinte » caractéristique ;

sauf exception très rare, deux phases distinctes ont des

diffractogrammes différents.

- 60 -
Rapport de stage  floculation des boues

L’identification des phases peut être facilitée en limitant la

recherche si on connaît la composition chimique ou le type

d’échantillon, par exemple minéralogique.

Dans des cas favorables, la méthode permet d’identifier jusqu’à

une dizaine de phases. La recherche de phases est suivie d’une

identification par un examen sur l’écran graphique où des barres

représentant les diagrammes du fichier étalon sont superposées au

diffractogramme de l’échantillon inconnu.

 Résultats :

Voir annexe

2- caractéristiques chimiques :

a- dosage de l’anhydride phosphorique P2O5 par spectrométrie

automatique :

Principe :

Mise en solution de l’échantillon par attaque perchlorique.

Formation d’un complexe entre les ions phosphoriques vanadiques et

molybdiques, détermination par spectrométrie automatique à l’aide

d’un auto-analyseur.

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Rapport de stage  floculation des boues

Domaines d’application-types d’échantillon :

Phosphates minéraux naturels, H3PO4, engrais phosphatés dont les

teneurs en P2O5 varient entre 2,5 et 60 %.

Préparation des échantillons :

-prise d’essai :

Peser 1 mg de l’échantillon de boues finiment broyé et préalablement

séché pendant 2 h dans une étuve réglé à 105+ 5 °C.

- attaque :

On pèse 1g de l’échantillon dans un bécher. On ajoute 15ml de l’acide

et on chauffe jusqu’à l’ébullition.

Après refroidissement on met le mélange dans des fioles de 500 ml

et on remplie avec de l’eau distillée.

b- dosage de l’anhydride carbonique CO2 par calcimètre Bernard.

Principe :

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Rapport de stage  floculation des boues

Attaque du phosphate par l’acide chlorhydrique en récipient fermé et

mesure du volume gazeux en CO2 dégagé à l’aide d’un calcimètre

Bernard.

Réactifs :

HCl (d20= 1,19 g/l) dilué au ½.

Préparation des échantillons :

-on pèse 1g de l’échantillon et on l’introduit dans la fiole d’attaque

sèche à fond plat.

- on adapte la fiole au calcimètre.

- on met le niveau du liquide au niveau de la graduation 0 du tube

mesurer, en déplaçant le réservoir.

- on note la température et la pression atmosphérique.

- on incline la fiole pour verser le contenu des tubes à hémolyse sur

l’échantillon.

- on agite la fiole, sans interruption, jusqu’au moment ou le niveau du

liquide dans le tube mesurer ne varie plus. (3 à 20 minutes).

- on laisse refroidir sans agiter, lorsque la température est égale à l

température initiale, on note le volume. En prenant soin d’amener le

liquide au même niveau dans le réservoir et dans le tube mesureur.

Calcul

%C02= K.V/E

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Rapport de stage  floculation des boues

K : coefficient de proportionnalité (déduit du tableau)

V : volume gazeux dégagé

E : masse de la prise d’essai de l’échantillon.

Résultat :

Pour 250 ppm on trouve %CO2= 16,87% et %CaO= 45,14%

Pour 300 ppm on trouve %CO2= 9,71% et %CaO=34,77%

Pour 350 ppm on trouve %CO2 = 4,77% et %CaO= 23,83%

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Rapport de stage  floculation des boues

En conclusion, ce stage, de part sa diversité tant d’un point de

vue technique que des méthodes de travail ou des relations humaines,

m’a enchanté.

Dans la présente étude il a été question de récupérer les argiles

contenues dans les boues de lavage d’un minerai de phosphate assez

argileux. Le but essentiel était de leur trouver une bonne voie de

valorisation qui permettra une minimisation de la quantité de rejets

et par conséquent palier aux problèmes environnementaux qu’ils

peuvent causer.

La première étape de ce travail était d’étudier la sédimentation

des boues récupérées à différentes concentrations et différents pH,

afin de déterminer les conditions favorables pour une bonne

séparation des phases. Les résultats obtenus ont montré qu’il n’y a

pas eu de séparation satisfaisante des phases à cause de la nature

chimique du phosphate qui contribue à la floculation des boues.

Pour remédier à cette situation on a eu recours à l’utilisation

d’un agent dispersant sur une pulpe concentrée où on a pu récupérer

3 phases et une autre diluée où on a récupéré 2.

La série d’analyses effectuées par le granulométre à laser, la

diffraction X et la microsonde sur les différentes phases extraites

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Rapport de stage  floculation des boues

nous a permis de les caractériser sur le plan de la composition

chimique et minéralogique et la répartition granulométrique.

Les résultats obtenus montrent que :

 On peut atteindre 50 % de récupération des argiles contenues

dans les boues.

 Il est possible de séparer les argiles dispersées et de

récupérer l’eau par ajout de floculant dans le but de son

recyclage.

Parmi les voies de valorisation des argiles qui existent on peut

citer leur ajout lors de la fabrication de l’acide phosphorique où leur

richesse en silice et aluminium permet une bonne cristallisation du

phosphogypse, une bonne filtration et un gain en cinétique. Aussi, on

peut penser à la possibilité de les utiliser pour la fabrication des

briques ou l’élaboration de céramiques.

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