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Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances de

Constantine -ESCFC

Département de Mathématiques

Par : LAIB. M
2020-2021

CHAPITRE 3 : LIMITES ET FONCTIONS CONTINUES


Ce chapitre traite « limite et fonctions continues », domaine important des mathématiques
appliquées. La notion de suite est indissociable des procédures

Après avoir lu ce chapitre, vous serez en mesure :

– De montrer la continuité d’une fonction


– De montrer la discontinuité d’une fonction
– De trouver la limite d’une fonction en un point.

3.2.1 GENERALITES SUR LES FONCTIONS NUMERIQUES

Définition : On appelle fonction numérique f, toute fonction définie sur un ensemble E dans un
autre ensemble F tel que F est un sous-ensemble de l’ensemble des nombres réels ℝ ou ℝ lui-même
Et tout élément x de E permet d’associer au plus un élément de F appelé alors image de x et noté f
(x)
Remarque :

1. Si 𝐸 = ℝ ou un sous-ensemble de ℝ, on appelle f : fonction numérique d’une variable réelle


ou encore : fonction réelle d’une variable réelle.
2. f est une fonction de 𝐸 dans 𝐹⟺ à tout élément x de E permet d’associer au plus un
élément de F.
⟺ 𝐷𝑓 ⊆ 𝐹.
3. f est une application de 𝐸 dans 𝐹⟺ à tout élément x de E permet d’associer au plus un
élément de F.
⟺ 𝐷𝑓 = 𝐹.

Exemples :
1) f
A* *1 Cette relation est une fonction
B* *2 𝐷𝑓 = {𝐴; 𝐵; 𝐶 } ⊂ 𝐸
C* *3
D* *4
m m
ple ple
s: s:
𝑈∶ℕ → ℝ 𝑈∶ℕ → ℝ
2) n →2n+1
1) n →2n+1
e e
s s
t t
u u
2) f
Cette relation est une application
A* *1 𝐷𝑓 = 𝐸
B* *2
C* *3
D* *4
m m
ple ple
E F
s: s:
3)
4)A* 𝑈∶ℕ →ℝ
n →2n+1
3) 𝑈∶ℕ →ℝ
n →2n+1
B*e *1e
C*s *2s Cette relation n’est ni fonction ni application
D*t *3t
E* u *4u
mn mn
ple e plee
4) * 𝑓(s𝑥:)s = 𝑥; 𝐸 = 𝐹 = ℝ. s :s
application ( car6):u𝐷𝑓𝑈∶ℕ
𝑈∶ℕ → ℝ →ℝ
Donc f est5) uune n →2n+1 n= 𝐸 = ℝ)
→2n+1
ie 1 i e
* 𝑓 (𝑥)t = 𝑥 ; ( car : 𝐸 = ℝ =t 𝐹) s
s
et e t
nu
f est une fonction ( car : 𝐷𝑓 = ℝn∗ ⊂ u ℝ).
un un
Donc : on définit la fonction f comme suit :
me me
On appelleéfonction
s numérique sur é sun ensemble E, tout application de E dans ℝ.
ru r u
ii i i
3.1.1 Domaine
qt de définition
qt
Définition : eon appelle domaine udeedéfinition ou l’ensemble de définition d’une fonction
u
numérique,el’ensemble
n des nombrese n de E qui admet une image par f noté 𝐷𝑓 ou D s’il n’y a pas
de d’ambiguïtéc u . c u
’m 𝐷𝑓 ’=m{𝑥 ∈ 𝐸 ⊂ ℝ/𝑓(𝑥 ) 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒} ⊂ ℝ.
Exemple : é e e é
sr s
1) La fonction 𝑓: 𝑥 ↦ √𝑥 − 1 estr définit sur le domaine {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 ≥ 1} c’est-à-dire la demi-
ti t i
droite fermée [1; +∞[
lq l
2) La fonction 𝑔: 𝑥 ↦ 𝑔(𝑥 ) = 5 :qest une fonction constante sur l’ensemble ℝ.
au 1 a u
3) La fonctions e ℎ: 𝑥 ↦ 𝑥 est définit s e pour tout 𝑥 ∈ ℝ tel que 𝑥 ≠ 0 ; donc 𝑥 ∈ ℝ\{0} = 𝐷𝑓
1 u 1
Et l’image uduc réel 4 par 𝑓 𝑒𝑠𝑡 4, on cdit que 4 est un antécédent de 4 = 𝑓 (4).
i’ i ’
te t e
3.1.2. FONCTION
es PAIRE, e s IMPAIRE ET FONCTION PERIODIQUE
Définition d t : Soit 𝑓: 𝐼 ⊂ ℝ ⟶ ℝ d tune fonction définit sur l’intervalle I symétrique par rapport à
l’origine e l e l
On dit que laa fonction numériques 𝑓aest une fonction :
s
i. Pairen s: si et seulement si :n∀𝑥 s ∈ 𝐷𝑓 , −𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : 𝑓 (−𝑥 ) = 𝑓(𝑥 )
ou ou
mi mi
bt bt
re r e
ed e d
se s e
ii. Impaire : si et seulement si : ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , −𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : 𝑓 (−𝑥 ) = −𝑓(𝑥 )
Définition : Une fonction numérique 𝑓 est dite périodique s’il existe 𝑇 > 0 tel que :
∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : 𝑓 (𝑥 + 𝑇) = 𝑓 (𝑥)
Remarque :

Si 𝑇 est une période pour f ; tous les nombres de la forme 𝑘𝑇, 𝑘 ∈ ℤ∗ , sont aussi des périodes pour
f.

Démonstration : ( par récurrence )

 Pour k=1 : 𝑓 (𝑥 + 𝑘𝑇) = 𝑓 (𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥 )


 Supposons que 𝑓 (𝑥 ) = 𝑓 (𝑥 + 𝑘𝑇) et on démontre que :

𝑓 (𝑥 + (𝑘 + 1)𝑇 ) = 𝑓 (𝑥 )

On a : 𝑓(𝑥 + (𝑘 + 1)𝑇) = 𝑓(𝑥(𝑘 + 𝑘𝑇) + 𝑇)

Posons : 𝑥 ′ = 𝑥 + 𝑘𝑇

𝑓 (𝑥 ′ + 𝑇) = 𝑓 (𝑥′) = 𝑓 (𝑥 + 𝑘𝑇) = 𝑓 (𝑥 )

Exemples :
1) La fonction 𝑓: 𝑥 ↦ 𝑥 2 + 1 est paire, son domaine de définition est 𝐷 = ]−∞; +∞[ qui est
symétrique par rapport à l’origine .
2) La fonction 𝑔: 𝑥 ↦ 𝑔(𝑥 )1 est impaire, son domaine de définition est
𝐷 = ]−∞; 0[ ∪ ]0; +∞[ qui est symétrique par rapport à l’origine .
3) la fonction 𝑓: 𝑥 ↦ 𝑠𝑖𝑛𝑥 est une fonction périodique de période 2𝜋.
En effet :
Sachant que : sin(𝑥 + 2𝜋) = sin 𝑥 cos 2𝜋 + 𝑐𝑜𝑠𝑥 sin 2𝜋 = sin 𝑥 . 1 +𝑐𝑜𝑠𝑥 .0
sin(𝑥 + 2𝜋) = sin 𝑥

3.1.3 GRAPHE D’UNE FONCTION


Définition : On appelle graphe d’une fonction 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹
𝑥 ↦ 𝑦 = 𝑓(𝑥)
une partie G de ℝ × ℝ = ℝ² tel que :
𝐺 = {(𝑥; 𝑦) ∈ ℝ² ∶ 𝑦 = 𝑓 (𝑥)}
= {(𝑥; 𝑓 (𝑥 )); 𝑥 ∈ ℝ}
Remarque :
1- Le graphe d’une fonction impaire est symétrique par apport à l’origine 0.
Exemple : La fonction 𝑓: 𝑥 ↦ 𝑥 3 est impaire, son domaine de définition est 𝐷𝑓 = ]−∞; +∞[ il
suffit d’étudier , de tracer sa courbe représentative sur l’intervalle [0; +∞[ et la compléter ensuite
la courbe sur ]−∞; 0] par symétrie par rapport à 0.
2- Le graphe d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe y.
Exemple : La fonction 𝑓: 𝑥 ↦ √𝑥 2 − 1est paire, son domaine de définition est
𝐷𝑓 = ]−∞; 1] ∪ [1; +∞[il suffit d’étudier , de tracer sa courbe représentative sur l’intervalle
[1; +∞[ et la compléter ensuite la courbe sur ]−∞; 1] par symétrie par rapport à l’axe des
ordonnées.
3- Les fonctions périodiques de période T seront étudiées dans un intervalle de type
[x0; x0 + T], et de plus les fonctions périodiques sont pairs ou impair, on pourra les étudier
dans un demi-intervalle

3.1.4 FONCTIONS NUMERIQUES MONOTONES

Définition : soit la fonction 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹


𝑥 ↦ 𝑦 = 𝑓(𝑥)
a) Une fonction f est croissante sur [a; b] si :
𝑥1 ≤ 𝑥2 ⟹ 𝑓 (𝑥1 ) ≤ 𝑓 (𝑥2 )
Ou 𝑥1 ≥ 𝑥2 ⟹ 𝑓 (𝑥1 ) ≥ 𝑓 (𝑥2 )
b) Une fonction f est décroissante sur [a; b] si :
𝑥1 ≤ 𝑥2 ⟹ 𝑓 (𝑥1 ) ≥ 𝑓(𝑥2 )
Ou 𝑥1 ≥ 𝑥2 ⟹ 𝑓 (𝑥1 ) ≤ 𝑓 (𝑥2 )
𝑓 (𝑥2 )−𝑓(𝑥1 )
Remarque : Dans le pratique, on cherche le rapport : 𝑥2−𝑥1
𝑓 (𝑥2 )−𝑓(𝑥1 )
 Si : > 0 ⟹ f est croissante
𝑥2 −𝑥1
𝑓 (𝑥2 )−𝑓(𝑥1 )
 Si : < 0 ⟹ f est décroissante
𝑥2−𝑥1

3.1.5 OPERATIONS SUR LES FONCTIONS NUMERIQUE


1) L’addition
Soient f et 𝑔 deux fonctions numériques définies de E à F on a :
(𝑓 + 𝑔 ) (𝑥) = 𝑓 (𝑥) + 𝑔 (𝑥)
2) Multiplication :
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies de E à F on a :
(𝑓. 𝑔 ) (𝑥) = 𝑓 (𝑥 ). 𝑔 (𝑥)
3) Division :
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies de E à F tel que 𝑔 (𝑥) ≠ 0 on a :
𝑓 𝑓 (𝑥 )
( ) (𝑥 ) =
𝑔 𝑔 (𝑥)
4) Relation d’ordre
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques tel que : 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 et 𝑔 : 𝐸 ⟶ 𝐹
𝑥 ↦ 𝑦 = 𝑓(𝑥) 𝑥 ↦ 𝑦 = 𝑔(𝑥)
On a : 𝑓 ≤ 𝑔 ⟺ ∀𝑥 ∈ 𝐸 ∶ 𝑓 (𝑥) ≤ 𝑔 (𝑥)
5) Composée de deux fonctions :
Soient les deux fonctions suivantes
Cas(1) : 𝑓 ∶ 𝐸 ⟶ 𝐹 𝑒𝑡 𝑔 ∶ 𝐹 ⟶ 𝐻
Cas(2) : 𝑓 ∶ 𝐻 ⟶ 𝐺 𝑒𝑡 𝑔 ∶ 𝐹 ⟶ 𝐻
𝐸, 𝐹, 𝐻 𝑒𝑡 𝐺 sont des parties de ℝ.
Définition :
Si 𝑓 ∶ 𝐸 ⟶ 𝐹 𝑒𝑡 𝑔 ∶ 𝐹 ⟶ 𝐻
On appelle f composée 𝑔 , la fonction ℎ noté ℎ = 𝑔 ⃘𝑓 tel que :
ℎ∶ 𝐸⟶ 𝐻
𝑥 ↦ ℎ (𝑥) = (𝑔 ⃘𝑓 ) (𝑥) = 𝑔 (𝑓 (𝑥))
Si : 𝑓 ∶ 𝐻 ⟶ 𝐺 𝑒𝑡 𝑔 ∶ 𝐹 ⟶ 𝐻
On appelle 𝑔 composée 𝑓 , la fonction 𝑃 noté 𝑃 = 𝑓 ⃘𝑔 tel que :
𝑃∶ 𝐹 ⟶ 𝐺
𝑥 ↦ 𝑃 (𝑥) = (𝑓 ⃘𝑔) (𝑥) = 𝑓 (𝑔 (𝑥))
Exemple : Soient 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions numériques tel que :
𝑓 (𝑥) = √𝑥 𝑒𝑡 𝑔 (𝑥) = 𝑙𝑛 𝑥
On a : 𝐷𝑓 = [0; +1[ 𝐷𝑔 = ]0; +1[
la composée de 𝑓 et 𝑔 est la fonction
* (𝑔 ⃘𝑓 ) (𝑥) = 𝑔 [𝑓 (𝑥)] = 𝑔 (√𝑥) = 𝑙𝑛√𝑥
Et on a : 𝐷𝑔 ⃘𝑓 = ]0; +∞[= {𝑥 ∈ 𝐷𝑓 /𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 }
la composée de 𝑔 et 𝑓 est la fonction
* (𝑓 ⃘𝑔) (𝑥) = 𝑓 [𝑔 (𝑥)] = 𝑓 (𝑙𝑛𝑥) = √ 𝑙𝑛𝑥
Et on a : 𝐷𝑓 ⃘𝑔 = [1; +∞[ = {𝑥 ∈ 𝐷𝑔 /𝑔(𝑥) ∈ 𝐷𝑓 }
3.2 PROPRIETES SUR LES FONCTIONS

3.2.1 SURJECTION
Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹

𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

On dit que la fonction 𝑓 est surjective si et seulement si :

∀𝑦 ∈ 𝐹: ∃𝑥 ∈ 𝐸, 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒: 𝑓(𝑥 ) = 𝑦 (𝑜𝑢 𝑓(𝐸 ) = 𝐹 )

Exemple : E F Chaque élément de E a un


élément seulement au moins.
* 𝑓
*
*
*
*
*
*

3.2.2 INJECTION
*
Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹
𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

On dit que la fonction 𝑓 est injective si et seulement si :

∀𝑥1 ; 𝑥2 ∈ 𝐸: 𝑥1 ≠ 𝑥2 ⟹ 𝑓(𝑥1 ) ≠ 𝑓(𝑥2 )

∀𝑥1 ; 𝑥2 ∈ 𝐸: 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓 (𝑥2 ) ⟹ 𝑥1 = 𝑥2

Exemple :
3.2.2

E F

* 𝑓 *
* * Est injective
* *
*
*

3.2.3 BIJECTION
On dit que la fonction 𝑓 est bijective si et seulement si :

∀𝑦 ∈ 𝐹: ∃! 𝑥 ∈ 𝐸, 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒: 𝑓(𝑥 ) = 𝑦

E F
𝑓
* *

* * Est bijective

* *

* *

3.2.4 FONCTION RECIPROQUE (INVERSE)


*
Définition : Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹

𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

Si la fonction 𝑓 est bijective alors la fonction réciproque de 𝑓 existe et notée 𝑓 −1 tel que :
𝑓 −1 : 𝐹 ⟶ 𝐸

𝑦 ↦ 𝑓 −1 (𝑦) = 𝑥

Et on a : (𝑓 −1 ⃘𝑓)(𝑥 ) = 𝑓 −1 (𝑓(𝑥)) = 𝑥

Donc : (𝑓 −1 ⃘𝑓)(𝑥) = 𝐼𝑑𝐸 (c’est la fonction identique).

Exemple : la fonction 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 est une application bijective

𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

Soient 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, on a : 𝑦 = 𝑥 + 3 ⟺ 𝑥 = 𝑦 − 3

On trouve que :

∀𝑦 ∈ ℝ, ∃𝑥 ∈ ℝ: 𝑥 = 𝑦 − 3. Alors la fonction réciproque de 𝑓 est : 𝑓 −1 : ℝ ⟶ ℝ

𝑥 ↦𝑦−3

 Graphe d’une fonction réciproque

Soit 𝑓 une fonction et 𝑓 −1 la réciproque de 𝑓

La courbe de 𝑓 : 𝐺 = {(𝑥; 𝑦) ∈ ℝ2 ; 𝑦 = 𝑓(𝑥)}

𝑦 = 𝑓 (𝑥 ) ⟺ 𝑥 = 𝑓 −1 (𝑦)

𝐺 −1 = {(𝑥; 𝑦) ∈ ℝ2 ; 𝑦 = 𝑓 −1 (𝑥)}

Et la courbe de 𝑓 −1 doit dessiner par symétrie par rapport à : 𝑥 = 𝑦

 Fonction réciproque d’une fonction continue et strictement monotone

Soit 𝑓 : 𝐷 ⟶ ℝ

𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

Si la fonction 𝑓 est strictement monotone sur 𝐷 alors :

∀𝑥1 ; 𝑥2 ∈ 𝐷: 𝑥1 ≠ 𝑥2 ⟹ 𝑓(𝑥1 ) ≠ 𝑓 (𝑥2 )

Donc f est bijective. De plus si f est continue sur D, l’image de D par f est 𝑓(𝐷) ⊂ ℝ

On déduit que 𝑓est une application bijective de D dans 𝑓(𝐷) donc f admet une réciproque 𝑓 −1 tel
que :
 𝑓 −1 : 𝑓 (𝐷) ⟶ 𝐷
 Si 𝑓 est croissante ⟹𝑓 −1 est croissante
Si 𝑓 est décroissante ⟹𝑓 −1 est décroissante
 𝑓 −1 est continue sur 𝑓(𝐷).
On a : (𝑓 −1 ⃘𝑓)(𝑥 ) = 𝑓 −1 (𝑓(𝑥)) = 𝑥 = 𝐼𝑑𝐷
(𝑓 ⃘𝑓 −1 )(𝑦) = 𝑓(𝑓 −1 (𝑦)) = 𝑦 = 𝐼𝑑𝐹
𝑔
Et on a : 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 → 𝐷
𝑔 ⃘𝑓: 𝐸 ⟶ 𝐷
(𝑔 ⃘𝑓)−1 : 𝐷 ⟶ 𝐸
(𝑔 ⃘𝑓)−1 = 𝑓 −1 ⃘𝑔−1

3.2.5 BORNES SUPERIEURE ET INFERIEURE


Définition : Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹

𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦

 On dit que 𝑓 est majorée s’il existe un nombre M (M∈ ℝ) tel que :
∀𝑥 ∈ 𝐸: 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀.
 On dit que 𝑓 est minorée s’il existe un nombre m ( 𝑚 ∈ ℝ) tel que :
∀𝑥 ∈ 𝐸: 𝑓(𝑥) ≥ 𝑚.
 On dit que 𝑓 est bornée si elle est à la fois majorée et minorée ; autrement dit s’il existe
𝑚; 𝑀 ∈ ℝ tels que :
∀𝑛 ∈ ℕ: 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀.
Ou : ∃𝑀 ∈ ℝ: |𝑓 (𝑥 )| ≤ 𝑀
Assez souvent, pour des raisons pratiques, on utilisera plutôt la définition suivante :
𝑓 est bornée ⟺ ∃𝑀 ∈ ℝ; ∀𝑛 ∈ ℕ: |𝑓 (𝑥)| ≤ 𝑀 ⟺ −𝑀 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀
Remarque :

- Le plus petit des majorants est notée : sup 𝑓(𝑥)

sup 𝑓(𝑥) = sup{𝑓 (𝑥): 𝑥 ∈ 𝐸 }


𝐹

- Le plus grand des minorants est notée : inf 𝑓(𝑥)

inf 𝑓(𝑥) = inf{𝑓 (𝑥): 𝑥 ∈ 𝐸 }


𝐹

3.2.6 LE PLUS GRAND ET LE PLUS PETIT ELEMENT


Définition :

S’il existe 𝑥0 ∈ 𝐸 sup 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) ; alors sup 𝑓(𝑥) = max 𝑓(𝑥)
S’il existe 𝑥0 ∈ 𝐸 inf 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) ; alors inf 𝑓(𝑥) = min 𝑓(𝑥)

III- LIMITE D’UNE FONCTIONS EN UN POINT


1) Voisinage d’un point :
Définition : Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 tel que : 𝐸 ; 𝐹 ⊂ ℝ.
𝑓 est définit au voisinage d’un point 𝑥0 ∉ 𝐷𝑓 si :
∀𝜀 > 0: ]𝑥0 − 𝜀; 𝑥0 + 𝜀 [ ∩ 𝐷𝑓 ≠ ∅
Exemple : Soit 𝑓 ∶ ℝ ⟶ ℝ∗+

1
𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) = 2
𝑥

On a : 𝑥0 = 0 ∉ 𝐷𝑓 et ∀𝜀 > 0: ]𝑥0 − 𝜀; 𝑥0 + 𝜀 [ ∩ 𝐷𝑓 = ]−𝜀; +𝜀 [ ∩ 𝐷𝑓 ≠ ∅

Donc f est définie au voisinage de 0

2) Limite en un point :
Définition : On dit que la fonction f définie au voisinage d’un point 𝑥0 sauf peut-être en 𝑥0 , admet
une limite 𝑙 au point 𝑥0 , si ∀𝜀 > 0, il existe un nombre 𝛿 > 0, tel que pour tout𝑥 ≠ 𝑥0 ,
|𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛿 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝜀.
Et l’on écrire : 𝑙 = lim 𝑓(𝑥)
𝑥⟶𝑥0
Exemples :
3𝑥+2 11 11
1) lim 𝑥−1 = 2 ⟺ ∀𝜀 > 0, ∃𝛿 > 0: |𝑥 − 3| ≤ 𝛿 ⟹ | 𝑓(𝑥 ) − 2 | ≤ 𝜀.
𝑥⟶3
3𝑥 + 2 11 6𝑥 + 4 − 11𝑥 + 11 5 −𝑥 + 3 5 𝑥−3 5
| − |=| |= | |= | | < |𝑥 − 3 | < 𝜀
𝑥−1 2 2(𝑥 − 1) 2 𝑥−1 2 𝑥−1 2
5 2𝜀
|𝑥 − 3| < 𝜀 ⟺ |𝑥 − 3| < ⁄5.
2
Il suffit de prendre 𝛿 = 2𝜀⁄5.
2) 𝑓 (𝑥 ) = 2𝑥 − 1
lim 𝑓(𝑥) = 3 ⟺ ∀𝜀 > 0, ∃𝛿 > 0/∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 2| ≤ 𝛿 ⟹ | 𝑓 (𝑥 ) − 3| ≤ 𝜀.
𝑥⟶2
| 𝑓(𝑥) − 2| = |2𝑥 − 4| = 2|𝑥 − 2| < 𝜀
2|𝑥 − 3| < 𝜀 ⟺ |𝑥 − 3| < 𝜀⁄2.
Il suffit de prendre 𝛿 = 𝜀⁄2.
𝑥²−1
3) 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥−1
lim 𝑓(𝑥) = 2 ⟺ ∀𝜀 > 0, ∃𝛿 > 0/∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 1| ≤ 𝛿 ⟹ | 𝑓 (𝑥 ) − 2| ≤ 𝜀.
𝑥⟶1
𝑥² − 1 (𝑥 − 1)2
| 𝑓(𝑥) − 2| = | − 2| = | |<𝜀
𝑥−1 𝑥−1
(𝑥−1) 2
| | < 𝜀 ⟺ |𝑥 − 1| < 𝜀.
𝑥−1
Il suffit de prendre 𝛿 = 𝜀.
3) Limite à gauche et à droite en un point
Définition : Soit 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 tel que : On dit que la fonction f tend vers 𝑙 quand 𝑥 s’approche à 𝑥0
à droite (resp. à gauche) si et seulement si :
∀𝜀 > 0, ∃𝛿 > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : 𝑥0 < 𝑥 < 𝑥0 + 𝛿 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝜀.
(resp. ∀𝜀 > 0, ∃𝛿 > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : 𝑥0 − 𝛿 < 𝑥 < 𝑥0 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝜀.)
L’on note lim
>
𝑓(𝑥) = 𝑙 (resp. lim
<
𝑓(𝑥) = 𝑙).
𝑥 →𝑥0 𝑥 →𝑥0
on notera aussi: lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 + 0) (resp. lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 − 0)).
𝑥→𝑥0 +0 𝑥→𝑥0 −0

4) Unicité de la limite :
Théorème : Si la fonction f admet une limite au point 𝑥0 , alors cette limite est unique.
Remarque :Si la limite existe, il est évident que la limite à droite et la limite à gauche existent et
sont égale à cette limite.
Réciproquement, si 𝑓(𝑥0 + 0) = 𝑓(𝑥0 − 0)) existent, la limite existe.
Exemple :
|𝑥| −1, 𝑠𝑖 𝑥 < 0
1) Soit la fonction : 𝑓(𝑥 ) = 𝑥 = {
+1, 𝑠𝑖 𝑥 > 0
On a : lim 𝑓(𝑥) = −1, lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→𝑥0 −0 𝑥→𝑥0 +0
Donc f n’a pas de limite quand 𝑥 → 0, mais seulement une limite à droite et une limite à gauche .
𝑠𝑖𝑛𝑥
2) 𝑔(𝑥 ) = |𝑥| , 𝑥0 = 0
𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑥
On a : lim 𝑓(𝑥) = lim = 1 et : lim 𝑓(𝑥) = lim = −1
> > 𝑥 < < −𝑥
𝑥 →0 𝑥 →0 𝑥 →0 𝑥 →0
𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑥
lim ≠ lim
> | |
𝑥 →0 𝑥
| |
𝑥 →0 𝑥
<

Donc f n’a pas de limite quand 𝑥 → 0.


5) Généralisation :
lim 𝑓(𝑥) = 𝑙
𝑥⟶𝑥0
1) Si 𝑥0 fini et 𝑙 fini, on dit que la fonction tend vers 𝑙 quand 𝑥 s’approche à 𝑥0 si et seulement
si : ∀𝜀 > 0, ∃𝛿(𝜀;𝑥0 ) > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛿 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝜀.

2) Si 𝑥0 = ±∞ et 𝑙 fini, on dit que la fonction tend vers 𝑙 quand 𝑥 tend vers ±∞ si et seulement
si : ∀𝜀 > 0, ∃𝐴 > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 | ≥ 𝐴 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝜀.

3) Si 𝑥0 fini et 𝑙 = ±∞, on dit que la fonction tend vers ±∞ quand 𝑥 s’approche de 𝑥0 si et


seulement si : ∀𝐵 > 0, ∃𝛿(𝜀;𝑥0 ) > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛿 ⟹ |𝑓 (𝑥 )| > 𝐵.

4) Si 𝑥0 = ±∞ et 𝑙 = ±∞, , on dit que la fonction tend vers ±∞ quand 𝑥 tend vers ±∞ si et


seulement si : ∀𝐵 > 0, ∃𝐴 > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 | ≥ 𝐴 ⟹ |𝑓 (𝑥 )| > 𝐵..

3.4 OPERATIONS ALGEBRIQUES SUR LES LIMITES


1) lim [𝑓(𝑥) ± 𝑔(𝑥)] = lim 𝑓(𝑥) ± lim 𝑔(𝑥) (si lim 𝑓(𝑥 ) et lim 𝑔(𝑥) existent et sont finies)
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
1
Exemple : 𝑓(𝑥 ) = 𝑙𝑛𝑥 et 𝑔(𝑥 ) = 𝑙𝑛 𝑥
On a : lim [𝑓(𝑥 ) ± 𝑔(𝑥 )] = lim ln1 = 0
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
lim 𝑓 (𝑥 ) + lim 𝑔(𝑥) = +∞ − ∞

𝑥→+∞ 𝑥→+∞
𝑖𝑛𝑑é𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
2) lim [𝑓 (𝑥 ). 𝑔(𝑥)] = lim 𝑓(𝑥) × lim 𝑔(𝑥) (si lim 𝑓 (𝑥 ) et lim 𝑔(𝑥) existent et sont finies)
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
lim 𝑓(𝑥)
𝑓(𝑥) 𝑥→𝑥0
3) Si 𝑔 (𝑥) ≠ 0 au voisinage d’un point 𝑥0, Alors :lim = (si lim 𝑓 (𝑥 ) et lim 𝑔(𝑥)
𝑥→𝑥0 𝑔(𝑥) lim 𝑔(𝑥)
𝑥→𝑥0
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
existent et sont finies).
Remarque :
1) Pour prouver que : lim 𝑓(𝑥) n’existe pas il suffit de montrer :
𝑥→𝑥0
 lim 𝑓(𝑥) = ±∞; ou n’est pas unique, ou bien :
𝑥→𝑥0
 lim
>
𝑓(𝑥) ≠ lim
<
𝑓(𝑥)
𝑥 →0 𝑥 →0
2) Toutes les propriétés sur les limites des suites restent valables pour les fonctions.
Soit 𝑓 (𝑥) ; ℎ (𝑥) 𝑒𝑡 𝑔 (𝑥) des fonctions définies de 𝐸 à 𝐹 :
a) Si 𝑓 (𝑥) ≤ ℎ (𝑥) ≤ 𝑔 (𝑥) et si : lim 𝑓(𝑥 ) = lim 𝑔(𝑥) = 𝑙 ⟺ lim ℎ(𝑥 ) = 𝑙
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
a) Si ∀𝑥 ∈ 𝐸 ∶ |𝑓 (𝑥)| ≤ 𝑀 ( f bornée) et lim 𝑔(𝑥 ) = 0 donc : lim (𝑓(𝑥 ). 𝑔(𝑥)) = 0 )
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0

3.5 FONCTIONS CONTINUES EN UN POINT ET SUR UN INTERVALLE


1) Continuité en un point :
Définition : Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle ouvert 𝐼 contient 𝑥0 = 𝛼
𝑓 est dite continue au point 𝑥0 = 𝛼 si et seulement si : lim 𝑓 (𝑥) = 𝑓 (𝑎)
𝑥→𝛼
Par définition :
𝑓 𝑒𝑠𝑡 continue
( ) ⟺ ( ∀𝜀 > 0, ∃𝛿(𝜀;𝑥0 ) > 0; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛿 ⟹ |𝑓 (𝑥 ) − 𝑓(𝑥0 )| ≤ 𝜀. )
au point 𝑥 = 𝛼
Exemple : Soit la fonction 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥) = |𝑥 |, 𝐷𝑓 = ℝ.
lim 𝑓 (𝑥) = lim |𝑥 | = |𝛼 | = 𝑓(𝛼)
𝑥→𝛼 𝑥→𝛼
(lim |𝑥 | = |𝛼 |)⟺( ∀𝜀 > 0, ∃𝛿(𝜀 ;𝑥0) > 0 ; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 𝛼 | ≤ 𝛿 ⟹ ||𝑥| − |𝛼 || ≤ 𝜀)
𝑥→𝛼
||𝑥| − |𝛼 || ≤ 𝜀 ⟺ −𝛼 ≤ |𝑥 | − |𝛼 | ≤ 𝛼
On a : ||𝑥| − |𝛼 || ≤ |𝑥 − 𝛼 | ≤ 𝜀⟺( ∀𝜀 > 0: |𝑥 − 𝛼 | ≤ 𝛿 ⟹ ||𝑥| − |𝛼 || ≤ 𝜀)
Il suffit de prendre 𝛿 = 𝜀.
Remarque : On dit qu’une fonction n’est pas continue en 𝑥0 dans les cas suivants :
1) lim 𝑓 (𝑥) n’existe pas
𝑥→𝑥0
2) lim 𝑓 (𝑥) ≠ 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0
1
Exemple 𝟏 : Soit la fonction 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥 ) = 𝑥
Soit 𝑥0 ∈ ℝ∗+ . Montrons que le 𝑓 est continue sur ℝ∗+ .
1 1 1 1
( lim = ) ⟺ ( ∀𝜀 > 0, ∃𝛿(𝜀 ;𝑥0) > 0 ; ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 : |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛿 ⟹ | − | ≤ 𝜀)
𝑥→𝑥0 𝑥 𝑥0 𝑥 𝑥0
1 1 1 1
| − | ≤ 𝜀 ⟺ −𝜀 ≤ − ≤ +𝜀
𝑥 𝑥0 𝑥 𝑥0
1−𝜀𝑥0 1 1+𝜀𝑥
⟺ 𝑥 ≤𝑥≤ 𝑥 0
0 0
𝑥0 𝑥0
⟺ ≤𝑥≤
1−𝜀𝑥0 1+𝜀𝑥0
1 1 𝑥0 𝑥0
| − |≤𝜀⟺ − 𝑥0 ≤ 𝑥 − 𝑥0 ≤ − 𝑥0
𝑥 𝑥0 1−𝜀𝑥0 1+𝜀𝑥0
0 −𝑥 ²𝜀 0 𝑥 ²𝜀
⟺1+𝜀𝑥 ≤ 𝑥 − 𝑥0 ≤ 1−𝜀𝑥
0 0
−𝑥0 ²𝜀 −𝑥0 ²𝜀 𝑥 ²𝜀
0
⟺1+𝜀𝑥 ≤ 𝑥 − 𝑥0 ≤ 𝜀𝑥 ≤ 1+𝜀𝑥
0 0 −1 0
−𝑥0 ²𝜀 −𝑥0 ²𝜀 𝑥0 ²𝜀
⟺1−𝜀𝑥 ≤ 𝑥 − 𝑥0 ≤ 𝜀𝑥 ≤ 1+𝜀𝑥
0 0 −1 0
𝑥0²𝜀
Il suffit de prendre 𝛿 = 1+𝜀𝑥 + 1.
0
𝑥 2 −4
Exemple 𝟐 : Soit la fonction 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥 ) = 𝑥−2 ; 𝐷𝑓 = ]−∞; 2[ ∪ ]2; +∞[.
𝑓 (2) n’existe pas ; donc 𝑓 n’est pas continue en 𝑥0 = 2.
2) Continuité à gauche et à droite en un point
Comme pour les limites, on définit la continuité à gauche en un point (resp. à droite ) et on écrit :
lim
>
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) (resp. lim
<
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) ).
𝑥 →𝑥0 𝑥 →𝑥0
Si : lim
>
𝑓(𝑥) = lim
<
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) ), alors : 𝑓 est continue en 𝑥0
𝑥→𝑥0 𝑥 →𝑥0
Exemple :
a) 𝑥 ↦ √𝑥, 𝐷𝑓 = [0; +∞[.
On a : 𝑓 (0) = 0
lim
>
𝑓(𝑥) = √0 = 𝑓(0)
𝑥 →0
𝑓 n’est pas continue au point 0 car : lim
<
𝑓(𝑥) n’existe pas
𝑥 →0
b) 𝑓 (𝑥 ) = √4 − 𝑥², 𝐷𝑓 = [−2; +2].
On a : 𝑓(2) = 0
lim
<
𝑓(𝑥) = √0 = 𝑓(0). 𝑓 est continue à gauche de 2.
𝑥 →0
𝑥 + 4; 𝑠𝑖 𝑥 ∈ ]0; +∞[
Exercice : soit 𝑓 une fonction définie comme suit : 𝑓(𝑥 ) = {
+4; 𝑠𝑖 𝑥 ∈ ]−∞; 0]
i) Déterminer 𝐷𝑓
ii) Etudier la continuité de 𝑓 en 𝑥0 = 0
iii) Tracer la courbe de 𝑓.
Solution :
i) 𝐷𝑓 = ]−∞; +∞[
ii) lim
>
𝑓 (𝑥 ) = lim
>
(𝑥 + 4) = 4 = 𝑓 (0)
𝑥 →0 𝑥 →0
lim
>
𝑓 (𝑥 ) = lim
>
(+4) = 4 = 𝑓 (0)
𝑥 →0 𝑥 →0
Alors : 𝑓 est continue au point
𝑥0 = 0

4
3) Continuité sur un intervalle
- Continuité sur un intervalle ouvert
On dit que la fonction est continue sur un domaine 𝐷 = ]𝑎; 𝑏[ si et seulement si : elle est continue
en tout point de 𝐷.

Exemple : 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 2 + 3𝑥 − 4, 𝐷𝑓 = ]−∞; +∞[.


On remarque : lim 𝑓 (𝑥 ) = 𝑓 (𝑥0 ), ∀𝑥0 ∈ ℝ.
𝑥→𝑥0

Donc : f est continue sur ℝ.

- Continuité sur un intervalle fermé


On dit que 𝑓 est continue sur l’intervalle [𝑎; 𝑏] ⊂ ℝ si et seulement si :

1) elle est continue sur ]𝑎 ; 𝑏[.


2) lim
>
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎)
𝑥 →𝑎
3) lim
<
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑏)
𝑥 →𝑏

On not par : 𝐶 ( 𝐼 ) ou 𝐶 0 ( 𝐼 ) l’ensemble des fonctions continues sur l’intervalle I.

Exemple : 𝑓 (𝑥 ) = √1 − 𝑥², 𝑥 ∈ [−1; +1]

𝑓 est continue sur [−1; +1] car :

a) 𝑓 est continue sur ]−1; +1[ car :

lim √1 − 𝑥² = lim √1 − 𝑥0 ² = 𝑓 (𝑥0 ), ∀𝑥0 ∈ ]−1; +1[.


𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0

b) lim 𝑓(𝑥) = lim √1 − 𝑥² = 0 = 𝑓(−1).


> >
𝑥 →−1 𝑥 →−1

c) lim 𝑓(𝑥) = lim √1 − 𝑥² = 0 = 𝑓 (1).


< >
𝑥 →1 𝑥 →1
4) Prolongement par continuité
Définition : Soit 𝑓 une fonction définie et continue de 𝐸 dans 𝐹 et soit 𝑥0 ∈ 𝐸 tel que 𝑥0 ∉ 𝐷𝑓
Supposons que 𝑓 a une limite en 𝑥0 : lim 𝑓 (𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) = 𝑙 (𝑙 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 )
𝑥→𝑥0
On appelle prolongement par continuité de 𝑓 ; la fonction :
𝑓(𝑥 ); 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
𝑓̃(𝑥 ) = {
𝑙 ; 𝑥 = 𝑥0
̃
On dit que 𝑓 est le prolongement par continuité de la fonction 𝑓 .
𝑠𝑖𝑛𝑥
Exemple : 𝑥 ↦ 𝑥 , 𝐷𝑓 = ℝ∗
On a : lim 𝑓 (𝑥) = 1
𝑥→0
𝑠𝑖𝑛𝑥
; 𝑥≠0
Donc : 𝑓̃ est définie comme suit : 𝑓̃(𝑥 ) = { 𝑥
1 ; 𝑥=0
Remarque : Si : lim 𝑓 (𝑥 ) = ± ∞ ou n’est pas unique. Alors f n’est pas prolongeable.
𝑥→𝑥0

3.6 PROPRIETES DES FONCT IONS CONTINUES


Théorème : (Valeurs intermédiaires)
Soit 𝑓 une fonction définie, continue et strictement monotone sur [𝑎; 𝑏] , (𝑎 < 𝑏)
Si 𝑓 (𝑎) × 𝑓 (𝑏) < 0 alors 𝑓 s’annule une fois sur [ 𝑎; 𝑏 ]
«
Une fonction continue ne peut changer de signe sans s’annule une fois sur [𝑎; 𝑏]»
Proposition : Si 𝑓 est une fonction définie, continue et strictement monotone sur [𝑎; 𝑏], (𝑎 < 𝑏):
Alors il existe pour tout 𝑘 entre 𝑓 (𝑎) 𝑒𝑡 𝑓 (𝑏) un unique 𝑐 ∈ [ 𝑎; 𝑏 ] tel que : 𝑓 (𝑐) = 𝑘.
Théorème (Théorème de la bijection) : Si 𝑓 est continue et strictement monotone sur un intervalle
I, 𝑓 définit une bijection de I dans 𝑓(I) . Sa fonction réciproque 𝑓 −1 est continue et strictement
monotone (même sens que 𝑓) sur 𝑓 (I )
Les courbes de 𝑓 et 𝑓 −1 sont symétriques par rapport à la droite d’équation 𝑦 = 𝑥

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