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Article de dictionaire

« fugue 
(nom féminin
(fuga: fuite
Une fugue une forme d’écriture musicale de style contrapuntique apparue vers la n du
XVIIe siècle. Elle se fonde sur l’usage de l’imitation.

«  fuite  » vient du fait que l’auditeur a l’impression d’entendre le thème ou le sujet de la


fugue fuir d’une voix à l’autre.

Elle est en soi, la résolution de problèmes de structures et de cohérences que


présentaient ces ancêtres: la canzone ( héritée de la chanson française) et le ricercare
(hérité du motet). Plus ancien et moins élaboré, le ricercare enchaîne des épisodes
différents qui peuvent être sans lien thématiques alors que la fugue, elle, exploite un
thème générateur de façon systématique. Cette dernière utilise mieux les possibilités du
système tonal et résout ce manque d’Unité par une architecture aboutie

La fugue se compose d’une exposition, d’un développement et d’un stretto.

L'exposition comprend 1° l’énoncé du sujet ; 2° la réponse (à une autre voix) ; 3° de


nouveau le sujet , entrant cette fois à une troisième voix ; 4° l’entrée de la réponse à la
quatrième voix. La réponse n’est autre que le sujet transposé au ton de la dominante. A
partir de la deuxième entrée, le sujet et la réponse sont accompagnés, d’un dessin
contrapuntique, dit contre-sujet, qui, lorsqu’il passe au ton de la dominante à celui de la
tonique, subit les memes mutations que le sujet. Si le sujet est très court, les quatre
entrées peuvent ne pas suf rent à une exposition équilibrée. On procède alors à une
contre-exposition composée de quatre nouvelles entrées en commençant par la réponse
Alors que l'exposition impose le ton principal et celui de la dominante, le développement
consiste en une série de modulations permettant d’entendre le sujet, toujours accompagné
de son contre sujet, dans chacun des quatre tons voisins. Chaque entrée du sujet est
séparée par de court épisodes ou divertissements en style d’imitation dont les éléments
sont empruntés, en principe, au sujet ou au contre-sujet. Le développement s'achève en
général sur une pédale de dominante qui prépare le retour au ton initial. Le stretto est la
conclusion du discours de la fugue. Il se compose d'une série d’entrée canoniques du
sujet et de la réponse, de plus en plus rapprochées(serrées). Il fait usage de tous less
procédés susceptibles de renforcer l’intensité de la polyphonie et de l’architecture de la
fugue: augmentation et diminution des valeurs, mouvements contraires et rétrogrades,
combinaison de plusieurs éléments entendus dans l’exposition, etc

C’est bien au début du XVIII ème siècle que la fugue connait son âge d’or. J.S.Bach
l’utilise dans une part importante de ses oeuvres. Il n’a cessé d’inspirer ses successeurs.
Arrivé au XXeme siecle, il y a une tentative d’abandon de la musique tonale qui se traduit
par une perte d’écriture traditionnelle de la fugue (celle de Bach). Schoenberg en est un
exemple. Il voulait libérer la fugue de ses contraintes tonales, ce qui parait inintéressant.
En effet, sans pivots harmoniques, sans accords, sans intervalles contrôlés, le terme de
fugue peut perdre en partie son sens. De nos jour, la fugue n’évolue plus (suite a
l’absence de compositeur) et se perd
)

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