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Chapitre 2: Paramètres Chromatographiques: Mme Poirier 11/01/2022 - 11H10-12H10
Chapitre 2: Paramètres Chromatographiques: Mme Poirier 11/01/2022 - 11H10-12H10
Dans ce cours on verra l’ensemble des paramètres utiles pour savoir lire un chromatogramme et pour l’exploiter dans
un objectif qualitatif, quantitatif et d’optimisation de développement analytique.
Ça ne concerne pas vraiment les officinaux (pas besoin de faire de développement analytique ou de comparaison de
chromatographies) mais il faut savoir lire un chromatogramme car on peut nous en présenter à l'officine (bulletins de
conformité de matières premières).
Pour ceux qui veulent s'orienter vers la recherche, il est nécessaire de connaître ces paramètres chromatographiques,
et les bases en sont données cette année.
Le chapitre est assez important, il y a beaucoup de formules, elles ne sont pas à apprendre par cœur, un formulaire
avec les formules nous sera donné à l'examen et en TP.
A- Chromatogramme
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B-Description d’un chromatogramme
A= 1,062 x h x δ
Pour simplifier, on arrondit souvent 1,062 à 1, on peut donc retenir cette formule de l'aire:
A= h x δ
Cette surface de pic on l’utilise comme paramètre proportionnel à la quantité de molécules éluées, c’est pour ça
qu’on peut l’utiliser dans un objectif de quantification car il existe une proportionnalité entre l'aire d'un pic et la
quantité (ou la concentration) de l’analyte.
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(Il existe aussi une proportionnalité entre la hauteur d'un pic et la quantité de composé mais la hauteur est plus
variable aux fluctuations de température et de débit, donc on préfère utiliser l'aire qui permet d’avoir une justesse
plus importante.)
Les paramètres du pic qui sont donc importants à retenir sont la largeur à mi-hauteur, la hauteur et l'aire.
En TP ces paramètres sont déterminés automatiquement par les logiciels développés par les producteurs de
chromatographie.
Les formules ne sont pas à connaître par cœur mais on doit savoir où se mettre dans le pic pour déterminer la largeur
du pic.
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C- Données de rétention
On peut aussi exprimer cette rétention en volume, c’est la même chose sauf qu’on multiplie le temps de rétention par
le débit de la phase mobile. Si le débit par exemple est de 1 mL/min, on multiplie ça par le temps de rétention en
minutes, on obtient le volume de rétention en millilitres.
De la même manière on retrouve le volume de rétention et le volume mort.
Le volume mort c'est le
volume de phase mobile
nécessaire pour parcourir sans
interactions la phase
stationnaire.
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Donc le volume mort total comprend aussi un volume qu’on ne peut pas injecter, il sert à combler le vide des volumes
extra-colonnes, et il aura un impact sur la rétention des composés car ce volume est absolument nécessaire avant
toute sortie.
Comment calculer le volume d'une colonne ? C'est le volume d'un cylindre: π x R² x L = Vs + V’m
Avec:
DI = diamètre interne de la colonne (elle rappelle que R² = (DI/2)² = DI²/4 )
Vs = volume de la phase stationnaire
V'm = volume de la phase mobile de la colonne
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L’autre catégorie de colonnes à connaître
sont les colonnes capillaires: à l'inverse des
colonnes remplies particulaires, elles ont un
petit film de phase stationnaire qui tapisse
la paroi interne de la colonne. Ces colonnes
capillaires sont très utilisées en CPG
(chromatographie phase gazeuse), et pas du
tout utilisées en chromatographie phase
liquide.
La phase stationnaire a une épaisseur très
fine: de 0.1 à 1 micron.
Comme la porosité des colonnes particulaires est globalement comprise entre 50% et 70% on peut dire que:
0,5Vc < V’m < 0,7Vc
Avec Vc= Volume total de la colonne
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Souvent V'm est assimilé à Vm: c'est une approximation, on estime que c'est le volume mort en oubliant les volumes
extra-colonne.
En général, le diamètre interne est compris entre 100 à 500 microns (le plus souvent c’est 500 microns), et l’épaisseur
de film entre 0,5 et 5 microns.
On considère que la chromatographie est correcte et optimisée si les k de tous les composés sont ≥ 1.
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Autre expression du facteur de
rétention: k = K x Vs/Vm (juste pour info,
on ne va pas se servir de cette formule)
Avec:
K= coefficient de distribution
Vs= Volume de phase stationnaire
Vm= Volume de phase mobile
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D- Performances des colonnes
On s'intéresse maintenant aux données qui permettent de caractériser les performances des colonnes.
Ces données vont être utilisées pour suivre la vie d' une colonne chromatographique, on va s’y intéresser pour voir si
la colonne ne se bouche pas ou ne se dégrade pas au cours du temps, donc ça peut avoir un intérêt pratique assez
important. Et on s’y intéresse aussi pour faire de l'optimisation de chromatographie, aller vers une colonne plus
performante.
On découpe la colonne de chromatographie (de longueur L) en N plateaux théoriques. Dans chaque plateau
théorique on a une distribution du soluté entre les 2 phases. Le coefficient de distribution K = Cs/Cm, il correspond à
un équilibre.
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Dans cet exemple K= 1 et N=5.
A l’instant i-1 il va y avoir une quantité de composé injectée nommée mT, on apporte de l’éluant et ce qui se passe
c’est qu’au premier plateau il y aura une séparation moitié-moitié du composé entre la phase mobile et la phase
stationnaire. A I+1, la quantité qui était dans la phase mobile va se séparer à chaque plateau moitié-moitié, et ainsi
de suite. Au fur et à mesure on aura la distribution qu’on peut voir dans le tableau dans la phase mobile, et qui sera la
même dans la phase stationnaire. Ici on a divisé par 32 la masse de départ et on a bien une distribution gaussienne
des composés.
(Ici le partage se fait moitié-moitié car le coefficient de distribution est de 1, sinon c’est pas forcément 50-50 entre les
deux phases)
Avec un seul plateau théorique, le composé va occuper la totalité de la colonne, on ne pourra donc pas séparer des
composés les uns par rapport aux autres.
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Comment déterminer le
nombre de plateaux
théoriques d’une colonne? Il y
a plusieurs façons de faire. La
façon la plus pratique c’est la
détermination expérimentale
(graphique) à partir d’un
chromatogramme. Elle utilise
des formules qui mettent en
relation les temps de rétention
des composés et la largeur de
pic.
En pratique on utilisera cette
formule: N= 5,54 tr²/δ².
Pour calculer le nombre de
plateaux théoriques d'une
colonne, on utilise le pic du
composé le plus retenu par la
colonne (car c’est celui qui va
passer le plus de temps dans la
colonne qui va être le plus
représentatif de ce qui se passe en terme d’échanges dans la colonne).
Le nombre de plateaux N pour une même colonne est un nombre constant quel que soit le composé élué, c’est un
paramètre qui représente l’efficacité de la colonne.
En plus, si on prend un
chromatogramme donné on voit que
en comparant le pic du composé qui
est retenu 2 min à celui qui est
retenu 8 min, et 12 min, la hauteur
diminue et la largeur augmente, de
manière proportionnelle.
Globalement, on a une hauteur qui
diminue et une largeur qui augmente
tout au long de la chromatographie
de manière constante. Donc si on
veut calculer N on va utiliser le pic le
plus retenu.
La largeur des pics augmente dans le
temps de rétention augmente, et la
hauteur des pics diminue dans le
temps de rétention augmente.
Cette augmentation de la largeur et
cette diminution de la hauteur est
liée au fait que la molécule diffuse dans la colonne et plus une molécule reste dans la colonne plus elle a le temps de
diffuser dans la colonne, donc plus on aura des pics larges sur la fin du chromatogramme.
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On a différentes caractéristiques de la
colonne qui peuvent être intéressantes pour
pouvoir augmenter le nombre de plateaux
théoriques.
La première chose c’est la longueur de la
colonne: plus elle est longue, plus on peut
mettre de plateaux théoriques à l’intérieur.
Une colonne longue sera plus efficace si elle
est longue.
Augmenter N:
• N augmente quand la longueur de colonne
augmente
• On peut jouer aussi sur la nature de la
phase stationnaire: dans les colonnes
particulaires plus les particules sont petites
(avec un diamètre dp petit) plus N est élevé,
dans les colonnes capillaires, N augmente
quand l'épaisseur du film diminue et le
diamètre de la colonne diminue (car ça favorise les échanges).
A retenir:
H permet de juger de la qualité de
la colonne.
N permet de juger de l'efficacité de
la colonne.
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(Pour de la CPG colonne capillaire on travaille plutôt avec des colonnes de 60m, 25m c’est petit)
Pour la CPG colonne capillaire on peut voir 100000 plateaux theoriques, ce qui veut dire qu’il faudrait 100000
ampoules à décanter pour obtenir le même résultat séparatif. En terme de hauteur, on est à 0,25 mm.
Pour la CPL classique de 50 cm il y a 100 plateaux, soit 100 échanges.
En HPLC de 10 cm il y a 5000 plateaux.
On voit que le nombre de plateaux par mètre est très différent et la résultante est que la hauteur équivalente en
HPLC est beaucoup plus faible.
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Ce preneur a aspiré mon âme.
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