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RICHARD LAWSON
INTRODUCTION
Selon la distance maximale entre deux points, nœuds ou entités, nous pouvons
distinguer :
les bus que l’on peut trouver dans un ordinateur ou un équipement
électronique ; ils permettent de relier les différents composants de ceux-
ci et peuvent ainsi être considérés comme des réseaux dédiés à des
tâches spécifiques ;
les PAN (Personnal Area Network) ou réseaux personnels ; ils
interconnectent (souvent par des liaisons sans fil) des équipements
personnels comme un ordinateur portable, un agenda électronique, un
téléphone, ...
les structures d’interconnexion : ils permettent d’interconnecter
plusieurs calculateurs dans une même pièce pour former des réseaux
fermés à très haut débit ;
les LAN (Local Area Network) ou réseaux locaux qui peuvent être
identifiés à un ensemble d'ordinateurs appartenant à une même
organisation et reliés entre eux dans une petite aire géographique
(quelques mètres à quelques kilomètres) par un réseau, souvent à l'aide
d'une même technologie (la plus répandue étant Ethernet). La vitesse de
transfert de données d'un réseau local peut varier entre 10 Mbps et plus
suivant la technologie et le support de transmission utilisés (Ethernet,
Gigabit Ethernet, Fibre, …). La taille d'un réseau local peut atteindre
jusqu'à 100 voire 1000 utilisateurs.
Les MAN (Metropolitan Area Network) ou réseaux métropolitains qui
interconnectent plusieurs LAN géographiquement proches (au maximum
quelques dizaines de km) à des débits importants ; ils permettent à deux
nœuds distants de communiquer comme s’ils faisaient partie d'un même
réseau local. Ils sont formés de commutateurs ou de routeurs
interconnectés par des liens hauts débits (en général en fibre optique).
Les WAN (Wide Area Network) ou réseaux étendus, interconnectent
plusieurs LAN à travers de grandes distances géographiques ; les
infrastructures physiques peuvent être terrestres ou spatiales à l'aide de
satellites de télécommunications. Les débits qui peuvent y être
disponibles résultent d'un arbitrage avec le coût des liaisons (qui
augmente avec la distance) et peuvent être faibles. Ils fonctionnent grâce
à des routeurs qui permettent de "choisir" le trajet le plus approprié pour
atteindre un nœud du réseau ; le plus connu est Internet.
Selon leurs tailles les réseaux ne transmettent pas les données de la même
manière. Un réseau de milliers d’utilisateurs n’est pas organisé de la même
manière qu’un réseau de quelques utilisateurs ; il nécessite un certain nombre
de composants que l’on ne trouve pas nécessairement dans un réseau de petite
taille. Ainsi, le coût d’un réseau est fonction de sa taille et de son type. Plus un
réseau est important plus il coûte cher à mettre en place, à configurer et à
entretenir. Les réseaux de grandes tailles nécessitent plus de matériels ; ils
imposent d’utiliser des moyens de transmission et des systèmes de connexion
spéciaux pour relier les équipements distants les uns des autres.
Les réseaux locaux adoptent pour la plupart le mode diffusion sur une
architecture en bus ou en anneau. Les réseaux satellitaires ou radio suivent
également ce mode de communication.
La topologie en bus : dans cette topologie, toutes les stations ou systèmes
sont connectés de manière passive à la même liaison (bus) ; le signal n’est pas
modifié ni régénéré à chaque station, ce qui limite l'étendu de ce genre de
réseau. Par contre l'insertion d'une nouvelle station ne perturbe pas la
communication au sein du réseau et peut donc être effectuée sans l'arrêt de
celui-ci. L'inconvénient de cette topologie est que le signal étant émis sur
l'ensemble du bus, lorsque celui-ci arrive en fin de ligne, l'ensemble de son
énergie n'aura pas été absorbé et il pourra se produire un phénomène de
réflexion du signal.
On y distingue :
n liaisons pour n systèmes Si interconnectés,
1 seul point de connexion.
Architecture étoile
On y distingue :
Le réseau maillé est un réseau dans lequel deux stations de travail peuvent être
mises en relation par différents chemins. La connexion est effectuée à l’aide de
commutateurs. En effet, si on veut mettre deux stations en relation on peut
utiliser deux solutions :
La première sera de créer une connexion permanente entre toutes les stations
du réseau. On aura ainsi pour un réseau respectivement de 2, 3, 4 stations, un
nombre de : 1, 3, 6 connexions ; le nombre de connexions nécessaires pour
connecter les stations répond à l’équation : 𝑵𝒄 = 𝑵𝒔 ∗ (𝑵𝒔 − 𝟏)/𝟐 avec Nc, le
nombre de connexions et Ns, le nombre de stations ; ce qui donne un nombre
de 105 connexions compliquées à câbler pour un réseau comportant 15 stations
d’où l’intérêt de la deuxième solution, l’utilisation des commutateurs.
On y distingue :
n liaisons pour n systèmes Si interconnectés à un même nœud ;
1 liaison pour chaque nœud vers ses descendants (topologie étoile à
chaque nœud).
Architecture hiérarchique
Chaque nœud redirige chaque paquet vers la bonne liaison grâce à une table
de routage. La reprise sur erreur est ici plus simple que dans la commutation de
messages, par contre le récepteur final doit être capable de reconstituer le
message émis en réassemblant les paquets reçus qui peuvent ne pas arriver
dans l'ordre initial, soit parce qu'ils ont emprunté des routes différentes, soit
parce que l'un d'eux a dû être réémis suite à une erreur de transmission.
Elle permet donc une optimisation de l’utilisation des ressources, une
transmission plus rapide que la commutation de messages et une
retransmission uniquement de paquets erronés en cas d’erreurs.
Inconvénients : Il peut être nécessaire de réordonner les paquets à l’arrivée.
Chaque paquet doit contenir les informations nécessaires à son acheminement.
La commutation de cellules
Une cellule est un paquet particulier dont la taille est toujours fixée à 53 octets
(5octets d'en-tête et 48 octets de données). C'est la technique de base des
réseaux ATM (Asynchronous Transfert Mode) qui opèrent en mode connecté
où avant toute émission de cellules, un chemin virtuel est établi par lequel
passeront toutes les cellules.
Cette technique mixe donc la commutation de circuits et la commutation de
paquets de taille fixe permettant ainsi de simplifier le travail des commutateurs
pour atteindre des débits plus élevés.
L’une des premières applications auxquelles se sont consacrés les réseaux est
la « voix » à laquelle l’on pourra bien sûr associer les usages spécifiques
comme la parole et la musique.
Nous présenterons dans les prochains cours l’évolution des réseaux de
télécommunications.