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Cooperativa de ensino Kalimany

Cleyton Antonio Mucurachongue

Tema : Guerre d'indépendance du Mozambique

Travai de France

Professor: _____________________

Turma: A, 10 classe, Número: 5

Quelimane
2022

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Introdução

O dia 25 de Setembro de 1964, foi a data que marcou o início da luta armada de libertação de
Moçambique, “quando a FRELIMO abriu as hostilidades em Chai, no distrito de cabo
Delgado, liderada por EDUARDO

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Guerre d`indépendance du Mozambique

La guerre d’indépendance du Mozambique est un conflit armé entre la guérilla du Front de


Libération du Mozambique ou FRELIMO (en portugais : Frente de Libertação de
Moçambique) et le Portugal. La guerre se déclenche officiellement le 25 septembre 1964 et se
termine avec le cessez-le-feu du 8 septembre 1974. Elle conduit à l'indépendance du
Mozambique en 1975.

Cette guerre fait partie des conflits qui embrasent les colonies portugaises africaines à partir
de 1961 et le déclenchement de la guerre d’indépendance de l’Angola. Au Mozambique, le
conflit commence en 1964 à la suite d’émeutes et d’une frustration grandissante parmi la
population mozambicaine qui perçoit la domination étrangère comme une forme de mauvais
traitement et d’exploitation, permettant uniquement de servir les intérêts économiques
portugais dans la région. En outre, de nombreux Mozambicains ont un profond ressentiment
vis-à-vis de la politique portugaise envers les autochtones. Celle-ci est en effet caractérisée
par la discrimination et un accès limité à l’éducation ainsi qu’aux emplois qualifiés. À
l’image du développement de plusieurs mouvements d’indépendance en Afrique après la
Seconde Guerre mondiale, de nombreux Mozambicains sont gagnés par l’idéologie
nationaliste. Cette dernière se propage d’autant mieux que le Portugal persiste à maintenir son
contrôle sur le territoire. Toutefois, d’autres Mozambicains, en particulier ceux venus des
centres urbains, qui sont pleinement intégrés dans l’organisation sociale dirigée par les
Portugais se montrent suspicieux envers la montée du courant indépendantiste. Enfin, les
habitants d’origine portugaise qui inclut la grande majorité des autorités dirigeantes,
accroissent la présence militaire et les projets de développement accélérés.

L’exil massif de l’intelligentsia politique mozambicaine dans les pays voisins offre des
refuges où les Mozambicains radicaux peuvent planifier leurs actions et fomenter des
émeutes politiques au sein de leur pays. La création du mouvement guérillero FRELIMO en

1962 et le soutien de l’URSS, de la Chine et Cuba qui lui envoient des armes et des

conseillers, entraînent une forte poussée des violences qui se prolongent durant une décennie.

coup d’État militaire de gauche à Lisbonne qui renverse la dictature portugaise en 1974. Un
an plus tard (le 25 juin 1975), le Mozambique accède à l’indépendance. Ce coup d’État aussi

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connu sous le nom de Révolution des Œillets marque en effet la fin de la domination
coloniale portugaise dans l’Est africain. Selon les historiens, cette révolution est en partie
motivée par les protestations envers le comportement des soldats portugais dans la guerre et
le traitement qu’ils font subir à certaines populations locales au Mozambique. Toutefois, le
rôle de l’influence communiste grandissante au sein des militaires révolutionnaires qui
dirigent le coup d’État, ainsi que les pressions de la communauté internationale contre les
guerres coloniales portugaises sont les principales causes expliquant l’issue de la guerre.

Les origines du conflit

Une colonie portugaise

Les armoiries de la province ultramarine du Mozambique en vigueur jusqu'en 1975.

Au e siècle, le colonialisme européen en Afrique atteint son paroxysme. Après avoir perdu le contrôle
du Brésil en Amérique du Sud, le Portugal commence à s’intéresser à l’expansion de ses avant-postes
africains. Cela conduit alors à des oppositions directes avec les Britanniques. Depuis que David
Livingstone a exploré la région en 1858 dans l’objectif de développer les routes commerciales,
l’intérêt britannique au Mozambique est devenu plus important, ce qui alarme le gouvernement
portugais. Durant le e
siècle, les Britanniques établissent peu à peu leur contrôle sur l’Afrique
orientale. Dans le but d’y accroître encore leur domination, ils réclament plusieurs concessions à la
colonie portugaise. Pour éviter un

conflit naval contre la Royal Navy bien supérieure à la marine portugaise, le Portugal ajuste les
frontières de sa colonie, qui deviennent celles du Mozambique actuel en mai 1881. Quant au contrôle
du Mozambique, il passe aux mains de diverses organisations comme la Compagnie du Mozambique,

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la Compagnie du Zambèze ou la Compagnie de Niassa qui sont financées et fournies en main d’œuvre
bon marché par l’Empire britannique pour exploiter des mines et construire des voies de chemin de
fer. Ces compagnies progressent peu à peu à l’intérieur du continent, établissant des plantations et
taxant la population locale, qui avait jusque-là résisté à la progression des colons.

Localisation du Mozambique en Afrique australe.

L’Empire de Gaza, une confédération de tribus indigènes habitant la région des actuels Mozambique
et Zimbabwe, tente de résister à l’envahisseur portugais. Il est vaincu en 1895 et les dernières tribus
tentant de s’opposer au colonialisme sont défaites en 1902. Lors de la même année, les Portugais
fondent Lourenço Marques qui devient la capitale du

Mozambique. En 1926, la crise économique et politique au Portugal conduit à l’installation de la


Seconde République (connue plus tard sous le nom d’Eestadou). L’arrivée de ce nouveau régime
entraîne un regain d’intérêt pour les colonies africaines. Peu après la Seconde Guerre mondiale, les
premières voix appelant à l’autodétermination au Mozambique se font entendre, après que plusieurs
pays du monde ont obtenu leur indépendance.

L'ère Salazar
À la suite de la prise de pouvoir d'António de Oliveira Salazar au Portugal et l'avènement d'estadou, le
système mis en place au Mozambique changea encore une fois. Les compagnies privées maintinrent
leur pouvoir mais les relations entre les deux pays s'intensifièrent. Le Portugal fit construire de
nombreuses infrastructures au Mozambique et des organes représentatifs furent mis en place mais
ceux-ci étaient réservés aux seuls colons. L'immigration de la métropole vers le Mozambique fut
encouragée ce qui permit à la population coloniale de passer de 30 000 en 1930 à 200 000 au début
des années 1970.

Toutes ces réformes avaient pour but d'intégrer pleinement le Mozambique à la métropole.

La montée du FRELIMO
Le Portugal érige le Mozambique au statut de territoire d’outre-mer en 1951 dans le but de montrer au
monde que la colonie dispose d’une grande autonomie. Le nouveau nom de la colonie est celui de
Province d’Outre-Mer du Mozambique (Província Ultramarina de Moçambique). Malgré ce
changement, le contrôle portugais sur le territoire reste très fort. Dans le même temps, le nombre
croissant de nations africaines indépendantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que

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les mauvais traitements infligés à la population indigène encouragent la montée de sentiments
indépendantistes au Mozambique.

Le Mozambique connaît de larges disparités entre les Portugais aisés et la majorité de la population
indigène rurale. Celle-ci est grandement analphabète et conserve son mode de vie traditionnel. En
effet, les opportunités d’emplois qualifiés ou de places dans l’administration sont rares pour une
population aussi nombreuse. Dès lors, elles n’ont aucune raison de migrer en ville. Toutefois, bon
nombre d’indigènes voient leur culture et leurs traditions menacées par le mode de vie portugais. Les
dissidents politiques s’opposant à l’autorité portugaise et réclamant l’indépendance sont généralement
contraints de s’exiler. Le gouvernement portugais force les fermiers mozambicains à cultiver du riz ou
du coton pour l’exportation alors que ces cultures leur fournissent de faibles revenus. De nombreux
autres travailleurs (plus de 250 000 en 1950) sont envoyés dans les mines de diamant et d’or. En
1950, 4 353 Mozambicains sur 5 733 000 obtiennent le droit de vote de la part du gouvernement
colonial portugais. Le fossé entre les colons portugais et les Mozambicains est illustré par le faible
nombre de métis. Ceux-ci sont au nombre de 31 465 sur une population de 8 à 10 millions de
personnes en 1960 selon le recensement de cette année.

Le conflit

Un tract de propagande portugais envoyé par avion aux Mozambicains et affirmant que le FRELIMO leur

ment.

Favorisées par l'accession de plusieurs pays d'Afrique à l'indépendance, des idées nationalistes
commencèrent à se développer au Mozambique. Encouragé par l'intellectuel Eduardo Mondlane
(1920-1969), sociologue formé aux États-Unis, et d'autres chefs d'État de pays environnants comme la

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Tanzanie, un front d'indépendance du Mozambique fut créé le 25 juin 1962 à Dar Es Salam sous le
nom de FRELIMO. Au début de son existence, le FRELIMO voulut obtenir son indépendance par le
biais de la lutte pacifique mais après deux ans de structuration et une tentative de libération pacifique
avortée, l'organisation bascula dans la lutte armée étant donné l'inflexibilité des autorités portugaises
[5]
.

Le FRELIMO décide de déclencher la lutte armée à partir de 1964. Depuis sa base arrière en
Tanzanie, le FRELIMO supervise des opérations de plus en plus millimétrées sur le territoire
mozambicain. Seulement la branche armée de l'organisation ne fait pas le poids face à une armée
portugaise beaucoup plus nombreuse qui déploie jusqu'à 24 000 hommes en 1967. Le FRELIMO
dispose cependant du soutien inconditionnel de la population, influencée non seulement par la volonté
d'indépendance du pays mais aussi par l'idéologie communiste dont se revendique le FRELIMO. La
guérilla dispose aussi du fort atout du terrain boisé du pays dans laquelle elle peut piéger l'armée
portugaise. Cependant le conflit s'enlise peu à peu mais le Portugal réussit à convaincre l'OTAN de la
dangerosité de la menace FRELIMO. Les forces de l'OTAN vont alors soutenir l'armée portugaise
notamment en développant des moyens anti-insurrectionnels dans tout le pays. Des opérations d'une
envergure toujours plus grande se déroulent sur l'ensemble du territoire. Le conflit s'accélère à la suite
de l'assassinat par colis piégé du chef des FRELIMO, Eduardo Mondlane, au quartier général de Dar
Es Salam.

Guerre d'usure et fin du conflit

Peu à peu, la guerre active s'enlise et se transforme en guerre d'usure. L'armée peine à mettre la main
sur les membres du FRELIMO et ceux-ci sont souvent contraints de se cacher pour éviter de se faire
capturer. De plus, la réputation du Portugal et de la légitimité de la lutte anti-insurrectionnelle sont
ternies par les révélations faites sur plusieurs massacres commis par l'armée sur des villageois
supposés membres du FRELIMO, par exemple le massacre de Wiriyamu en décembre 1972. Les
finances du Portugal s'affaissent et le budget consacré à la lutte et au maintien de l'ordre et des intérêts
portugais au Mozambique, mais c'est aussi le cas en Angola, atteint 40 % du budget national. En avril
1974, la révolution des Œillets met fin au pouvoir du successeur de Salazar, Marcelo Caetano, et dans
le même temps au conflit par l'établissement d'un cessez-le-feu. L'indépendance est finalement signée
le 25 juin 1975, soit treize ans après la création du FRELIMO.

Bilan

La guerre d'indépendance du Mozambique a fait 65 300 morts. Ce sont des civils mozambicains qui
représentent la majorité des victimes du conflit. Elle a fait 3 500 morts parmi l'armée portugaise et 10
000 pour les combattants du FRELIMO. Ce conflit fut l'un des plus meurtriers de tout le continent et
représente un enjeu non seulement pour la paix mais aussi pour la Guerre froide. L'indépendance
n'apporta pas la paix au Mozambique puisqu'il devait s'ensuivre des années de guerre civile.

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Articles connexes

Guerres coloniales portugaise s

Estas são as arma s , film documentaire (1978)

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Bibliographie

(en) Merle Bowen, The State Against the Peasantry: Rural Struggles in Colonial and

Postcolonial Mozambique, Charlottesville, University Press of Virginia, 2000

(en) John P. Cann, Counterinsurgency in Africa: The Portuguese Way of War, 1961–1974, Hailer
Publishing, 2005

(en) Malyn Newitt, A History of Mozambique, 1995

Armelle Enders, Histoire de l'Afrique lusophone, Chandeign, 1994

Oliveira Marques, Histoire du Portugal et de son empire colonial, Karthala, 1998

« La décolonisation de l'Afrique portugaise » dans Marc Michel, Décolonisations et émergence du


Tiers Monde, Hachette, 2002, p. 130-136

« Les Guerres de décolonisation » dans Jean-Louis Dufour et Maurice Vaïsse, La Guerre au e


siècle, Hachette, 2003, p. 135-162

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