Vous êtes sur la page 1sur 3

Introduction

L'Afrique australe est constituée de l'ensemble des territoires situés au sud de la


forêt équatoriale africaine.

On y rattache également les îles africaines du sud-ouest de l'océan Indien autour


de Madagascar (du canal du Mozambique aux îles Maurice et de La Réunion),
ainsi que les îles africaines du sud-est de l'océan Atlantique.

Primitivement occupée par les peuples Khoïsan puis Bantous, cette région fit
l'objet de plusieurs vagues de colonisation européenne qui ont laissé leur traces
dans le dessin des frontières politiques actuelles de la région.

Dans notre plan de cet exposé nous allons clarifier l'Afrique australe a la veille du
XIXè siècle.

Situation de l'Afrique australe au début de XIXè siècle

Si des traces d'activités ont été repérées en différents points d'Afrique australe
dès le paléolithique, des structures politiques ont laissées des traces
ultérieurement avec les civilisations toutswe et l'ancien royaume
de Mapungubwe, dans le bassin du fleuve Limpopo. Le plateau du Zimbabwe a
été également le lieu d'une civilisation importante du xiiie siècle au xve siècle,
avec le peuple San, les Bantous, le Royaume de Butua, l'Empire du Monomotapa,
etc.. Plus tard, du xvie siècle au xixe siècle, les formations politiques liées au
peuple Nguni vont être agrégées, de force, par le royaume zoulou de Chaka, avec
une ascension marquée par le cycle de guerres et de migrations Mfecane.

La deuxième colonisation en Afrique australe

Une deuxième colonisation se superpose à la colonisation néerlandaise, dès le


début du xixe siècle, par les Britanniques[4]. Cette double colonisation se traduit
dans les années 1835-1840 par le Grand Trek, une migration organisée de
plusieurs milliers de fermiers Boers de la colonie du Cap vers l'intérieur des terres
en franchissant les montagnes du Drakensberg. Jusqu'aux années 1900, ce
mouvement social engendre des guerres presque continues, avec des créations
de nouvelles colonies, des protectorats et la création/disparition de différents
États.

La situation semble se stabiliser ensuite, l'Union d'Afrique du Sud est créée en


1910, sous protectorat britannique. Les deux Guerres mondiales successives
occupent les esprits et mobilisent les forces politiques. Les Britanniques, comme
les autres forces coloniales veulent éviter l'ouverture de fronts militaires en
Afrique qui pourrait faire le jeu de leurs adversaires, et les Allemands cherchent à
maintenir leurs implantations. Le maintien de régimes dictatoriaux en Espagne et
au Portugal jusqu'aux années 1970 ralentit également le mouvement progressif
de décolonisation, notamment dans les implantations portugaises. Mais, au Sud
de l'Afrique, la démographie pèse sur les populations issues des colons
néerlandais, les Afrikaners. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1948, le régime
de l'apartheid est conceptualisé et introduit, renforcé progressivement par un
arsenal juridique dans différents États de l'Afrique australe. Avec l'apartheid, le
rattachement territorial, la nationalité, et le statut social dépendent du statut
racial de l'individu. Cette politique d'apartheid est probablement le « résultat de
l'anxiété historique des Afrikaners obsédés par leur peur d'être engloutis par la
masse des peuples noirs environnants ».

Avec la guerre froide, l'Union Soviétique, mais aussi Cuba tentent de s'introduire


en Afrique australe, d'aider et de tirer profit des mouvements indépendantistes et
anticolonialistes. Des forces cubaines sont présentes sur plusieurs territoires.
Le 22 décembre 1988, l'Afrique du Sud, Cuba et l'Angola signent un accord de paix
en Namibie et en Angola. Progressivement, les nations actuelles deviennent
indépendantes (en 1990 pour la Namibie par exemple). Et en juin 1991, en
Afrique du Sud, les dernières lois piliers de l'apartheid sont abolies : dans ce pays
commence aussi un scénario de transition démocratique difficile, dans une
situation marquées par de profondes inégalités, avec une violence qui s'est
introduite au fil des décennies dans le jeu politique et social (comme dans les
autres pays d'Afrique australe).

Après l'apartheid
Au sortir de l’apartheid, d’importantes mesures de redistribution ont été
engagées dès 1996 sous l’égide du « Reconstruction and Development Program »,
comme la construction massive de logements, la garantie de l’accès aux services
de base (eau, électricité, hygiène) et à l’éducation. En 1998, l’adoption du
programme « Growth Employment and Reconstruction » marque l’adoption
d’une orthodoxie néolibérale par le gouvernement ANC. Ce programme a pour
objectif d’allier croissance économique et politiques redistributives afin d’inscrire
davantage l’économie sud-africaine dans les logiques de la mondialisation. Il
s’appuie sur la mise en place de politiques macro-économiques attractives pour
les investisseurs, la redistribution étant appréhendée comme une conséquence
de la croissance économique. Les politiques de développement apparaissent
davantage ciblées spatialement, et tendent à privilégier les espaces connaissant
déjà une forte croissance.

Conclusion

Au XXIe siècle, les inégalités sociales comme les logiques ségrégatives sont encore
particulièrement fortes dans l'Afriqueaustrale.

Par ailleurs, les circulations de populations, africaines et européennes, sont très


importantes et contribuent à l’intégration régionale de cet espace. Les flux des
personnes qui le traversent sont denses et divers (transit, mobilités temporaires
de travail, migrations forcées, flux touristiques). La prise en compte de ces
éléments (ressources naturelles abondantes, intenses mobilités, ségrégation et
inégalités, liens et dépendances à l’égard de l’Afrique du Sud) conduit à limiter ici
l’Afrique australe aux dix pays mentionnés plus haut.

Vous aimerez peut-être aussi