Vous êtes sur la page 1sur 4

1. Baudelaire a écrit : « Le beau est toujours bizarre.

Je ne veux pas dire qu’il soit


volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie.
Je dis qu’il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente,
et que c’est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement Beau. » Choisissez un poème qui
représente bien cette vision de la beauté et expliquez en quoi en citant un passage.
Poème choisi : L’idéal
Justification :
L’idéal est un poème qui, selon mon interprétation, décrit l’amour du bizarre de Baudelaire par
ses goûts en femmes. « Je laisse à Gavarni, poëte des chloroses, Son troupeau gazouillant de
beautés d’hôpital, Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses Une fleur qui ressemble à mon
rouge idéal. » Dans cet extrait, le poète rejette les “beautés d’hôpital” autrement dit, les femmes
d’une beauté trop exacte, presque chirurgicale, une beauté trop recherchée et pliée aux
opinions extérieures. Pour Baudelaire de telles femmes sont des fleurs pâles aux couleurs
inintéressantes sans pourtant dénier complètement leur attrait mais en y marquant bien son
manque d’intérêt. Une fleur est une fleur après tout. Mais ce qu’il recherche est une fleur qui
ressemble à son rouge idéal, une rose qui parmi ces fleurs pâles sort du lot, ne se fond pas
dans le bouquet. Par association, tout ce qui ne correspond pas à ce que ceux autour construit
comme idée de la beauté devient bizarre et Baudelaire ne se gêne pas pour exprimer son
amour pour ce concept. L’emploi du terme « chlorose » critique l’idée de l’image « parfaite »
des pressions sociétales sur la femme de mettre leur beauté avant leur santé. Alors, une belle
femme est une femme qui cultive le bizarre, qui n’a pas la peur au ventre quand elle ose
s’assumer et qui reconnaît sa propre beauté qui n’est pourtant que très peu reconnue par ceux
qui l’entourent.

240 mots

2. Choisissez un poème et trouvez une œuvre (picturale, musicale, littéraire) — elle peut être
contemporaine aux poèmes ou actuelle — lui faisant écho et justifiez votre choix.
Poème choisi : Une charogne
Œuvre choisie : Love like blood - Killing Joke
Justification :
Quoique les paroles ne correspondent pas toutes au poème, l’image que la chanson m’envoie
est similaire. D’abord, la chanson est enivrante, elle traduit une atmosphère sombre qui colle
bien au poème de Baudelaire. Le titre m’est tout de suite venue en tête suite à la lecture de
celui-ci. « Love like blood » je trouve que ça représente bien la beauté décrite dans le corps qui
pourrit et le cycle de la vie. La chanson décrit par quelques paroles bien placées la peur de la
mort et selon moi, ce poème déconstruit cette idée en y montrant la beauté de la chose et du
cycle perpétuel de toute chose qui vit sur terre.

113 mots

3. D’après les poèmes des pages 1 à 5, comment comprenez-vous le titre du recueil : Les
fleurs du mal ? Justifiez votre réponse et citez un passage pour l’étayer.
Réponse :
D’après les poèmes des pages 1 à 5, j’en déduis que Baudelaire voulait traduire par ce titre son
amour pour le macabre, la beauté dans le mal. La fleur étant souvent l’objet et le symbole de
beauté, de pureté ou d’innocence fait objection avec le mal mais dans ce titre elle y est liée,
d’où la beauté du mal. Beaucoup de poèmes de l’auteur présentent des thèmes plutôt sombres
qui sont pourtant illuminés par un riche vocabulaire. « Ces malédictions, ces blasphèmes, ces
plaintes, Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum, Sont un écho redit par mille
labyrinthes  ; C’est pour les cœurs mortels un divin opium  ! » Cet extrait du texte dans lequel il
paie hommage à divers artistes à l’aide de strophes aux univers sombres et étranges, démontre
bien mon idée. Il explique alors que ces œuvres sombres sont divines pour le cœur humain.

149 mots

4. Associez un poème de Rimbaud (pages 7 et 8) à un poème de Baudelaire à partir d’un


élément commun (présence d’un thème, d’un procédé stylistique, d’une image en particulier,
d’une méthode de versification, etc.). Expliquez votre choix.
Poèmes choisis :
Justification :
J’ai associé le poème de Baudelaire: L’idéal et celui de Rimbaud: Vénus Anadyomène pour leur
image similaire. Dans L’idéal, Baudelaire décrit sa femme idéal qui rejette tout standard de
beauté classique et promouvoit la beauté bien plus intéressante d’une femme plus bizarre. Il
critique alors les standards imposés par la société sur les femmes d’être, maigrelettes et
presque maladives pour atteindre ce que l’homme désire. Avec Rimbaud, l’image est assez
similaire. Il décrit une femme ronde qui présente plusieurs sois disants défauts, créant alors
chez le lecteur une image peu attirante avant de révéler son nom soit: Clara Venus, la fameuse
déesse de la mythologie grecque attitrée comme la définition même de la beauté. Dans les
tableaux de Michael Angelo,la déesse affiche des rondeurs et ne correspond totalement à l’idée
moderne d’une belle femme. Les deux poètes parsèment leurs écrits d’antithèses, opposant
champs lexicaux de la beauté et de l’horrible. Par exemple Rimbaud décris la femme comme:
« …Belle hideusement… » ou Baudelaire qui décris les femmes sans intérêt comme: « …
Beautés de vignettes, produits avariés… ».

177 mots

5. L’œuvre de Baudelaire et celle de Rimbaud ont eu, au moment de leur création, un caractère
choquant. Est-ce encore le cas aujourd’hui, selon vous ? Justifiez votre réponse et citez un
passage pour l’étayer.
Réponse :
Selon moi, l’œuvre de Baudelaire et Rimbaud choquait ses premiers lecteurs pour leurs mots
crus et assez explicite pour l’époque. Sachant que cette vague de “positivité sexuelle” et de
popularité de cette idée dans les médias, est très récente et propre à notre époque, des
passages comme: « Et tout ce corps remue et tend sa large croupe Belle hideusement d’un
ulcère à l’anus. » ,dans la Vénus Anadyomène, pouvait forcément choquer les lecteurs de
l’époque. Ce passage décrit explicitement le postérieur d’une femme en utilisant des mots qui
vont droit au but. Aucune métaphore atténue la réalité de l’image créée par le poète . L’image
est difficile à apprécier en connaissant tous les tabous sur la nudité au temps de la publication
du poème. Il y a aussi notion du diable dans certains poèmes de Baudelaire. Aujourd’hui, la
religion reste tout de même importante dans notre société mais bien moins qu’avant et à cette
époque révolue, la notion du diable dans une œuvre artistique est rarement bien accueillie par
la critique. Dans le poème Le possédé, l’auteur semble même encourager de renier ses
croyances et de tomber aux mains du diable: « Ô mon cher Belzébuth, je t’adore  ! ». Ces
propos, aujourd’hui nous sommes des plus banals puisque personne n’aura la peine de mort
pour une croyance « non-catholique ».

222 mots

6. Quel poème avez-vous préféré ? (Ici, vous pouvez choisir un poème déjà mentionné.)
Expliquez pourquoi.
Réponse :
Durant ma lecture, Une Charogne de Baudelaire m'a captivée. J’interprète le poème comme
une image de la curiosité macabre de l’humain qui est difficile à comprendre même aujourd’hui.
L’expression anglaise: « It’s like a train wreck you can’t look away from » ( C’est comme un train
qui déraille que l’on ne peut s’empêcher de regarder) représente bien cette idée. Tout comme
un événement réel dans la presse, le poème décrit une situation plutôt horrible qui n’est pas
censée nécessairement susciter l’intérêt du lecteur et crée une image dégoûtante qui pourtant,
dans un contexte de réalité serait l’objet de plusieurs paires d’yeux curieux. On voit souvent
dans la Presse des clichés d’événements catastrophiques qui arborent une foule pleine à
craquer autour du lieu de l’accident mais il est étrange de penser que cette foule est beaucoup
plus captivée par le danger que par une actrice déguisée en fée Clochette à Disney on Ice. Le
poème démontre cette idée a perfection. Quoique les images de la charogne me dégoûtait, je
ne pouvais m’empêcher de continuer à lire et d’en apprendre davantage sur ce cadavre
pourrissant au soleil et à y comprendre sa beauté étrange avec les mots parfumés de sens du
poète. Les images opposées du sujet sombre au soleil d’été montre encore plus la créativité de
l’écrivain. J’adore comment Baudelaire trouve de tels sujets et en fabrique des textes captivants
qui diffèrent complètement des sujets mielleux abordés par certains de nos poètes préférés.

243 mots

7. Comment avez-vous trouvé la lecture de ces poèmes ? Expliquez pourquoi.


Réponse :
J’ai trouvé la lecture des poèmes fort enrichissante. Pour certains, j’ai dû faire quelques
recherches pour comprendre certains mots et je ne dis jamais non à l'exponentiation de mon
vocabulaire .J’ai apprécié, malgré la difficulté de mettre mes pensées en mots, décortiquer les
textes de l’auteur. Étant quelqu’un qui n’aime pas se conformer à la masse, j’ai trouvé les
poèmes pleins de fraîcheur par leurs thèmes macabres et étranges et leur sens cru. Quelque
chose me dit que les deux poètes s'entendraient fort bien avec Poe.

86 mots
1170 mots total

Vous aimerez peut-être aussi